| | L'épine demeure toujours sous la soie du parfum • Les Vergers aux milles couleurs | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: L'épine demeure toujours sous la soie du parfum • Les Vergers aux milles couleurs Mar 20 Sep 2016 - 22:59 | |
| Détournant les yeux du comédien, je me mis en quête du moindre indice, fouillant les coulisses tout d’abord d’un simple regard, puis à l’aide de mes mains, tentant un simulacre de rangement. Le comédien s'était tu, mais concentrée comme je l’étais sur ce que je faisais, je n'aurais même pas répondu à ses éventuelles protestations. Au fur et à mesure de l’examen vain et minutieux de cette tente, je commençai toutefois à me dire que je m’étais peut-être montrée trop méfiante. L’autel d’Iridia avait probablement été saccagé par un simple passant, pas par quelqu’un qui aurait pris la peine de rester sur le lieu de son méfait. Il perdit alors son calme, le comédien, attirant par la même occasion mon attention sur une boite à chaussures que je n’aurais peut-être même pas remarquée. Il eut même la maladresse – ou la politesse – d’en étaler le contenu juste devant mes yeux. Ce n’était qu’un simple jeu de cartes… et des clous. Mon imagination devait être bien trop débordante, en cet instant précis, parce que je n’eus aucun mal à me représenter un quelconque quidam vandaliser un certain autel avec ces clous-là… Je secouai la tête. Des clous pouvaient sans doute avoir, dans une troupe de théâtre, une dizaine d’utilités autres que profaner un autel d’Iridia. Ayant vu tout ce qu’il y avait à voir au sein des coulisses, nous finîmes par sortir, nous dirigeant vers l’autel d’Iridia, qui ne cessait de me trotter dans la tête, idée fixe aussi collante que du miel sur les doigts. Interloquée par cette femme en pleurs, je le fus d’autant plus quand le comédien surgit pour la prévenir… de quelque chose. Ce « ils »… Parlait-il de nous ? Alors, ces deux-là avaient bien quelque chose à cacher ? Pour que la dénommée Ancolie soit libre de répondre en toute sincérité à la princesse Alméïde, sans la présence de son encombrant compagnon, je me dirigeai droit vers le comédien. Je ne comptai pas vraiment obtenir de réponses de sa part – réponses qui étaient probablement plus faciles à obtenir d’une femme en pleurs – je voulais simplement faire office de diversion. — Rejetez tout de suite l’idée de ne rien me dire, parce que je ne vous laisserai pas partir avant d’avoir les réponses que je cherche ! déclarai-je avec un sourire faussement aimable. Vous savez quelque chose sur cet autel profané ? Sur l’incendie de l’Auberge de Passiflore ? De quoi essayiez-vous de prévenir Ancolie? Exagérer, moi ? Juste à peine. Peut-être que j’aurais pu me montrer un peu plus subtile, mais la curiosité qui me dévorait ne m’incitait aucunement à la patience. Je jetai un coup d’œil à Ancolie. Allait-elle bien ? Je fus soudain un peu gênée par toutes mes questions, partagée entre le sentiment qu’ils cachaient quelque chose, et que ce quelque chose pouvait très bien être personnel. Mais j’étais, en cet instant, comme une gamine capricieuse à qui on avait promis son dessert préféré, et qui attendait impatiemment de pouvoir le goûter : si je n’obtenais pas de réponses, je pourrais plonger dans une colère puérile. - Spoiler:
541 mots • souhaite interroger le comédien (1) • souhaite (peut-être ?) se diriger vers le chevet d’Ancolie ? (1)
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| | | | Sujet: Re: L'épine demeure toujours sous la soie du parfum • Les Vergers aux milles couleurs Mer 21 Sep 2016 - 14:07 | |
| Du côté des pommiers, cela n'a rien donné. Narcisse parle d'une forme de magie - mais, je n'ai pas tout compris. Je reste perplexe et je vois qu'Alméïde l'est aussi. Notre domaine résulte plus du savoir que de la magie. Nous avions fouillé les coulisses de la scène, mais non plus rien de pertinent à mon goût. Nous nous étions fait chasser des lieux comme des malpropres. Alméïde étant partie juste avant, gênée par l'homme nu face à nous - elle est mignonne la princesse des dunes.
Initiatives sur initiatives, nous continuons notre enquête après le verger et ses moindres recoins, les coulisses, nous allions vers l'Autel. Mélinda voulait le voir. Dubitative, je regarde la scène. Que fait la comédienne ici ? Que fait l'autre personne en train de courir vers nous, paniquée ? Ils...? Nous ? Quoi nous ?
Assez surprise par la scène qui se déroulait devant mes yeux. La situation m'échappait totalement. Nous étions encore une fois les instruments d'un destin mal luné et d'une fatalité sadique.
Pendant qu'Alméïde s'occupait de la présumée Ancolie, petite comédienne erebienne et Mélinda interrogeait le comédien, je décidais de m'aventurer prés de l'autel pour tenter de déchiffrer les inscriptions griffonnées. Pourquoi avait été vandalisé cet autel ? Pourquoi pleurait Ancolie là ? Peut-être n'y avait-il aucune raison, peut-être tout ceci était lié. Pourquoi pleurait-elle tout court d'ailleurs ?
Rester plus qu'à comprendre ce qu'il y avait noté... Je passais ma main sur l'autel pour enlever la poussière et mieux voir, je me penchais sur l'autel et me concentrais sur les écritures. Peut-être allais-je trouver un indice ?
Écoutant attentivement ce qu'il se passait - Mélinda accusait le comédien. Pourquoi ça serait lui le responsable ? Il est vrai qu'il agissait bizarrement.... C'était étrange, un peu comme toute l'ambiance d'Arc-En-Fleur d'ailleurs. "Répondez ! " lançais-je d'un ton sec au comédien pour appuyer Mélinda et le pousser à lui répondre.
- Spoiler:
340 mots. • souhaite tenter de déchiffrer les inscriptions griffonnées sur l'autel (3) • souhaite se diriger vers le chevet d’Ancolie ? (1)
Dernière édition par Mélisende de Séverac le Mer 21 Sep 2016 - 22:12, édité 1 fois |
| | | Les Chevaucheurs Tristan d'Amar Messages : 4809 J'ai : 33 ans Je suis : Capitaine de Vol de l'Escadron de Chevaucheurs de Lagrance
Marquis d'Amar Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Fluctuante. S'il était fidèle à l'impératrice, il l'est nettement moins à l'empereur, bien qu'il se soit éloigné de Chimène de son vivant, par son attitude envers les mages du Sang. Il est malgré tout toujours fidèle à son duc, à son duché, et à Faërie.Mes autres visages: Grâce de Sombregemme | Sujet: Re: L'épine demeure toujours sous la soie du parfum • Les Vergers aux milles couleurs Mer 21 Sep 2016 - 19:09 | |
| Dans quelle étrange situation se retrouvaient-ils ? Fouillant les lieux, Tristan saisit la boite qui fit réagir de manière si véhémente le comédien. Ce dernier s’apprêtait à protester, mais la reconnaissance de son statut le fit se taire, et le glissant dans un sac qui faisait probablement partie des costumes, il sortit donc, retrouvant la jeune princesse qui s’était éclipsée discrètement.
Il regarda immédiatement autour de lui, pour s’assurer que nul danger ne les menaçait et, surtout, pour retrouver la princesse Alméïde. Elle avait observé soigneusement la scène, semblait-il. Peut-être aurait-elle des informations nouvelles à leur donner. À moins que cette pièce ne puisse guère les renseigner. Il fut soulagé, qu’elle s’approche à nouveau d’eux. Rien de ce qui survenait ici n’était normal, et il convenait qu’ils ne se séparent pas.
« Allons doucement – nous ne voudrions pas apeurer plus encore cette jeune femme. Nous ne savons guère la raison de ses pleurs, et mieux vaut ne pas l’apeurer. » Une grimace peignit son visage, quel que peu contrarié. Que se passait-il, pour qu’elle succombe ainsi à une peine bien grande ?
Pouvait-elle être une victime, elle aussi, de tout ce qui était survenu ? Le comédien, peut-être, était-il un coupable dans cela. Fronçant les sourcils, il avança d’un pas beaucoup plus mesuré, plus discret et cherchant à dissimuler sa présence, que les jeunes femmes qui l’accompagnaient.
Regardant tour à tour l'erebienne, la cielsombroise et l’outreventoise, il s’avança à proximité de la femme. Peut-être pourrait-elle les informer davantage sur ce qui se tramait ici. Savoir qui commettait ces attaques purement scandaleuses. Silencieusement, il intima Ferveur de venir effrayer le comédien. Et le faire parler, si c’était possible. Melinda et Melisende de Séverac s’occuperaient assez bien de ce dernier, mais Ferveur ne serait pas de trop. Tristan, lui s’occuperait d’Ancolie.
Elle semblait assez secouée, à vrai dire. « Nous vous protégerons, ma dame. Mais vous devez nous confier vos tourments, afin que l’on puisse vous aider. » - Spoiler:
Tristan veut interroger la jeune femme, mais appelle Ferveur avant qu’il effraye le comédien. Il se rend donc à proximité d’Ancolie.
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| | | | Sujet: Re: L'épine demeure toujours sous la soie du parfum • Les Vergers aux milles couleurs Mer 21 Sep 2016 - 21:03 | |
| Quête 1.5 L'épine demeure toujours sous la soie du parfum Tristan • Mélisende • Alméïde • Melinda Quête animée par Danette, Elnaie et Solomon Suaire Les vergers aux mille couleurs • 7ème tour
Alors que vous entourez la malheureuse Ancolie, les épaules secouées par les pleurs, les ailes majestueuses d’un dragon jettent une ombre sur l’autel dévasté. Ferveur, le dragon de Tristan, balaye en une fraction de seconde la pauvre assurance du comédien, dont les yeux sont écarquillés par la peur. Vous êtes désormais tous décidés à élucider ce mystère, et tous les moyens, si proéminents soient-ils, sont bons. Les paroles rassurantes que vous partagez à Ancolie semblent délier peu à peu ses esprits confus, et bientôt elle prend une grande inspiration, avant de souffler ces quelques mots :
– Elle m’avait prévenue… elle m’avait prévenue qu’en faisant le choix de rester à Arc-en-Fleur, c’était elle que je sacrifiais… Mais je ne voulais pas quitter la troupe, et ses idéaux naïfs et maladroits, sans doute oui, mais si louables… Nous voulions montrer à tous ces gens qui parcourent Arc-en-Fleur les richesses de ce lieu, plutôt que de les blâmer. Elle m’avait prévenue…, ne cesse-t-elle de répéter, tandis que ses sanglots redoublent.
À qui fait-elle allusion avec tant de tristesse ? À vos mines hagardes, elle comprend qu’elle ne peut se contenter d’une poignée si frugale d’explications – et le courroux de Tristan envers son ami ne l’a pas laissée indifférente. Elle s’apprête à poursuivre, essuyant d’un revers de main les larmes sur ses joues, quand la voix du comédien derrière vous l’interrompt :
– Tu n’as rien à leur dire, à ces bourgeois trop curieux ! Ils n’ont jamais œuvré pour éviter tout ceci, ne leur donne pas la satisfaction de comprendre ce qu’il est en train de se passer, ici, à Arc-en-Fleur, sous leurs yeux. C’est nous qui payons le prix fort de leur médisance, pas eux !
La colère a remplacé sa naturelle lâcheté et passivité. Le rang social de Mélisende et Alméïde ne lui a pas échappé, quant à Tristan, sa réputation l’a longuement précédé à Arc-en-Fleur. Ne demeure que cette jeune apicultrice, Melinda, qui l’assomme de son courroux. Pendant cette algarade, Mélisende s’est approchée de l’autel vandalisé et l’ausculte d’un œil attentif, effleurant ses moindres aspérités en quête d’un message dissimulé. Sous ses doigts, des rainures impénétrables taillées dans la pierre semblent livrer leur message, éclairant d’un sens bien plus subtil toutes ces meurtrissures infligées à la stèle : T-R-A-Î-T-R-E-S. Ancolie poursuit avec gravité :
– Arum, ma sœur… ma sœur jumelle. Elle m’avait prévenue qu’ils agiraient pour punir Arc-en-Fleur de tolérer la magie du Sang dans leurs rites obscènes. Elle m’avait prévenue, et je ne voulais pas trahir sa confiance, ni trahir cette terre qui m’a vue naître… Je n’ai pas réussi à la dissuader, pourtant je le savais, lâche-t-elle en éclatant en sanglots.
Les mots gravés dans la pierre, que Mélisende est parvenue à déchiffrer, prennent alors une tournure bien cruelle. La stupeur plane sur vous, tandis que les paroles du comédien et celles d’Ancolie mêlent tous les évènements rencontrés ce jour : l’incendie de l’auberge de Passiflore, les prémonitions inquiétantes de Narcisse… et cette jeune femme en pleurs, acculée d’être une traîtresse par sa propre sœur, sur cette stèle. Une sœur sans doute de mèche avec bien des affronts commis ce jour à Arc-en-Fleur. Mais ce mot, traîtres, vous accuse vous aussi dans ses lettres de pierre. Comment se montrer juste dans ce conflit qui vous dépasse ?
Consignes IRP : La totalité de votre quête se déroule les 14 et 15 août 1001. Ce septième tour a lieu en fin de matinée du 14 août. IRL : Ce dernier tour va durer jusqu'au mercredi 28/09, 12h.
• Pour ce dernier tour, vous êtes libres ! Vous pouvez :
- réagir à la confession malheureuse d'Ancolie
- vous séparer, pour profiter du reste des animations d’Arc-En-Fleur
- avertir les autorités lagranes, qui se chargeront des protestataires
- tout ça à la fois (ou l'un après l'autre)
• Vous êtes libres de poster autant de fois que vous le souhaitez, sans limite de mots désormais.
• La Fatalité vous remercie de votre participation, et vous donne rendez-vous dans pas si longtemps, histoire de réfléchir à d’autres moyens de vous torturer se faire aimer
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| | | La Noblesse • Admin Alméïde de Sombreflamme Messages : 17441 J'ai : 33 ans Je suis : dame de Sombreciel et médecin Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Castiel, duc de Sombreciel, mon époux ; l'empire d'IbélèneMes autres visages: Ilse, Liselotte, Teagan | Sujet: Re: L'épine demeure toujours sous la soie du parfum • Les Vergers aux milles couleurs Dim 25 Sep 2016 - 20:55 | |
| Les sanglots s'apaisent et les mots s'écoulent. Enfin, ils parviennent à entrevoir une réelle explication face à tous les événements qui se sont déroulés à Arc-en-Fleur depuis leur arrivée et Alméïde réprime un frisson. Il y a donc bien un rapport avec les mages du Sang si controversés et voilà que le peuple décide de se faire justice à lui-même. Punissant un domaine magnifique, des habitants aux abois, des innocents, pour la plupart. Sont-ils seulement tous au courant de ce qu'il se passe sur ces terres ? Et y a-t-il du vrai derrière toutes ces rumeurs ? La princesse du désert s'interroge et échange un regard avec Mélisende, les lèvres scellées et le regard empli de doutes et de compassion. Peuvent-ils vraiment y faire quelque chose ? La princesse du désert reste interdite et songe à prévenir Denys de tout cela au plus vite. Puis elle réalise qu'elle a son capitaine de vol à ses côtés et qu'il s'en chargera certainement lui-même. Cette histoire la dépasse ; les mages du Sang, ceux qui désirent les voir repartir d'où ils sont venus. Des conflits intestins qui n'ont pas lieu d'être et qui pourraient aisément être évités si seulement chacun se décidait à ouvrir le dialogue. Mais peut-être est-elle trop optimiste. Trop naïve, diraient certains. Si elle comprend l'aversion des uns après sa mésaventure avec les anges de pierre, elle déplore les conséquences dont elle a été témoin aujourd'hui. Elle pose une main rassurante sur celle de la comédienne et dans sa voix transparaît une sincère sympathie lorsqu'elle s'adresse à nouveau à elle. « Je suis désolée d'apprendre ça. Mais voyez-vous, nous sommes accompagnées par le capitaine de vol de Lagrance aujourd'hui et je suis certaine que des mesures seront prises, d'une manière ou d'une autre. » Elle relève les yeux vers Tristan qu'elle connaît peu mais qui semble prendre à cœur les intérêts de son duché ainsi que de son empire. Peut-être saura-t-il démêler tout cela auprès des autres chevaucheurs. Alors, Alméïde se relève et rejoint Mélisende. Son ton est plus bas, comme résigné, quand elle reprend la parole. « Je crains fort que nous ne puissions rien faire de plus ici. Peut-être devrions-nous retourner à l'auberge et préparer notre départ ? » Puis elle se tourne vers Melinda qui est restée à leurs côtés jusqu'à présent et à qui elle adresse un mince sourire. « Voulez-vous rentrer avec nous ? » Elle était à l'auberge après tout, elle aussi, non ? - Spoiler:
437 mots. Alméïde essaie de réconforter la comédienne. Elle est consciente de ne pouvoir rien faire alors elle propose à Mélisende de retourner à l'auberge.
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| | | | Sujet: Re: L'épine demeure toujours sous la soie du parfum • Les Vergers aux milles couleurs Mar 27 Sep 2016 - 15:15 | |
| Bien malgré moi, je sentis une pointe de compassion me serrer le cœur lorsqu’Ancolie se mit à parler. Elle avait visiblement souffert, souffert parce qu’elle avait tenu à rester avec sa troupe, souffert parce qu’elle avait voulu soutenir ses idéaux, souffert parce qu’elle avait préféré rester loyale à ce en quoi elle croyait malgré les avertissements d’autrui. J’eus envie de lui dire qu’elle avait fait le bon choix, que l’honneur et la loyauté valaient tous les sacrifices, mais étrangement j’avais l’impression que mes paroles sonneraient creux face à sa détresse. Je gardai prudemment le silence. L’éclat du comédien m’irrita, mais puisqu’Ancolie poursuivait ses révélations, je n’osai pas l’interrompre. Dès qu’elle eut fini de parler, j’étais dans un état d’esprit mitigé, et j’écoutais comme derrière une vitre épaisse les paroles rassurantes de la princesse Alméïde. Les Mages du Sang… Je ne savais plus trop que penser d’eux, si je devais les plaindre ou les craindre, si je préférais les haïr ou compatir à leur sort. Ce qui était certain, c’était que leur existence même apportait nombre de problèmes. Et je n’aimais pas du tout le fait que la question du retour de la Magie du Sang parvienne à briser des familles comme celle d’Ancolie. Je jetai un coup d’œil au capitaine du vol de Lagrance. Quelque part au fond de mes yeux se trouvait l’espoir qu’effectivement il puisse faire quelque chose, qu’il puisse arranger la situation, régler à lui tout seul le débat autour de la question des Mages du Sang, ou du moins, agir de sorte que plus personne n’ait à choisir entre sa famille et ses idéaux, parce que le choix serait trop douloureux, trop difficile, presque impossible, à mes yeux. Je n’osai imaginer ce que je viendrais à faire si mes parents venaient à me mettre face à un tel dilemme. Mais il était temps de partir, à présent, temps de réfléchir à tout ça dans un endroit plus calme. Les festivités qui se poursuivaient, et dont les bruits joyeux parvenaient jusqu’à moi, me paraissaient déplacées, comme si elles n’avaient pas le droit de se dérouler dans un monde où les Mages du Sang et leurs opposants s’affrontaient sans tenir compte des innocents qu’ils pouvaient bien heurter au passage. Je pris une profonde inspiration, bien décidée à finir ce pourquoi j’étais venue à Lagrance et à m’en retourner à Lorgol le plus tôt possible. La proposition d’Alméïde me prit un peu au dépourvu, mais après une brève hésitation, je hochai la tête. — Je veux bien vous accompagner jusqu’à l’auberge, merci, murmurai-je avec un sourire reconnaissant. Je n’étais pas sûre d’avoir envie de me retrouver seule avec l’idée qu’un jour je pourrais, tout comme Ancolie, avoir à choisir entre ceux que j’aimais et ce en quoi je croyais. Et puis, après tout, l’Auberge de Passiflore était dans la direction que je devais moi-même emprunter… Une fois à l’auberge, je saluai respectueusement notre petit groupe et m’éclipsai dans la foule. Je n’oubliai pas de prélever un peu de pollen pour mes abeilles – elles au moins ne devaient pas se préoccuper de questions comme la Magie du Sang et les dangers qu’elle impliquait – avant de repartir au plus vite pour Lorgol. Je mourais d’envie de parler à mes petits insectes et de laisser leur doux bourdonnement me rassurer… - Spoiler:
594 mots Melinda réfléchit. Elle accepte de retourner jusqu'à l'auberge avec Alméïde, puis quitte le groupe pour rentrer à Lorgol au plus vite.
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| | | Les Chevaucheurs Tristan d'Amar Messages : 4809 J'ai : 33 ans Je suis : Capitaine de Vol de l'Escadron de Chevaucheurs de Lagrance
Marquis d'Amar Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Fluctuante. S'il était fidèle à l'impératrice, il l'est nettement moins à l'empereur, bien qu'il se soit éloigné de Chimène de son vivant, par son attitude envers les mages du Sang. Il est malgré tout toujours fidèle à son duc, à son duché, et à Faërie.Mes autres visages: Grâce de Sombregemme | Sujet: Re: L'épine demeure toujours sous la soie du parfum • Les Vergers aux milles couleurs Mer 28 Sep 2016 - 16:51 | |
| Le marquis retint le sourire qui lui vint, à la vision de son dragon, étendant son ombre sur la scène dont ils étaient les acteurs. Il ne s'agissait pas de trahir les pensées qui traversaient son esprit, mais bien de simplement impressionner l'homme rien que par la présence de son dragon. Pas que ça ait réellement de quoi surprendre un faë, mais l'homme n'était pas dans son état normal, aussi peut-être cela aurait-il le mérite d'avoir un effet sur lui, et d'obtenir ses confessions. Il grimaça, quand celui répondit d'un air bravache, mais peu lui importait, en réalité. La femme, elle, parlait. Et cela lui suffisait. S'il compatissait quelque peu avec elle, il ne se souciait pas tant que cela de ses états d'âme. Pas plus que nécessaire, du moins.
Il regarda d'un air courroucé l'homme qui lui intimait de se taire, Ferveur bougeant légèrement. Peut-être mangerait-il l'homme, s'il continuait à se montrer déplaisant. Peut-être. Il rejoint Mélisende, pour observer l'autel, essayant de comprendre les propos de la femme qui pleurait devant lui. Il tressaillit, aux dernières paroles prononcées. Les autres ne doivent pas savoir cela. Nulle magie du sang n'a lieu en Arc-en-Fleur. C'est un mensonge.
« Cette magie bannie le reste. Ce n'est là que de la magie de Floraison – envisage-t-elle de blâmer des innocents, au titre de ses revendications envers des gens qui n'oeuvrent pas ici ? Comptent-ils, elle et ses acolytes, détruire des vies ? Si elle croit en ces rites désuets, alors votre sœur est en tort, ma Dame. Loin de moi l'idée de l'accabler, mais elle devra répondre de ses actes – si tant est qu'elle attente à la vie des gens. Croyez-moi, les forces lagranes ne manqueront pas de s'y intéresser. »
Il savait qu'il courrait le risque qu'elle répète ses propos à sa sœur. Devait-il les interpeller ?
« Je vais vous demander de m'accompagner, pour conter au Duc ce que vous venez de me dire. Vous ici, monsieur. »
Il saisit l'homme par le bras, s'assurant de la docilité de la demoiselle.
« Mesdames, navré que votre séjour ici se soit vu teinté de toute cette noirceur. Puissiez-vous profiter du reste des festivités... »
S'inclinant légèrement, il repartit vers le manoir, avec les deux comédiens. - Spoiler:
Jesaispascombiendemots
Tristan retourne au manoir, amener l'homme et la femme à Denys.
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