La chaleur m'étouffait abominablement. Des gouttes de sueur coulaient le long de mon front. Je les essuyais de revers de la main. « Quelle idée de sortir après manger. Bravo ma petite ! »
Je cherchais désespérément dans les rues de la Volte ma future victime : une bonne femme du monde qui aurait eu des mœurs trop légères aux yeux de son époux. Tiens ! Ca me rappelle quelqu'un ! Cette madame, donc, était sur le point d'acheter des légumes frais (ou presque) quand elle entra dans mon champs de vision. Je me mis dans la file d'attente d'un stand pour pouvoir mieux l'observer sans me faire repérer.
« Hey ! Ma p'tite Dame ! J'ai de bons topinambours, bien frais et bien dodus rien que pour vous ! »
Je jetais un coup d'œil à la marchandise proposée. J'ai une tête à acheter de la merde qui se mange ?
« Non merci, ça ira » dis-je avec un sourire d'excuse. Allez, laisse moi tranquille mon Coco, j'ai une étude de terrain à faire.
D'ailleurs, celle-ci venait de bouger. Je sortis rapidement de la file pour me faufiler dans la populace. La cible entra soudainement dans un bâtiment que je devinais être sa demeure. Je pense que c'est ici que je passerais à l'action. Je levais les yeux au ciel pour repérer les éventuels points d'observation, cachettes et autres coins sombres en attendant le meilleur moment pour exécuter mon contrat. Au moment ou je baissais le regard, celui ci se posa sur un homme dont la carrure m'était étrangement familière. Je ne pus m'empêcher de m'attarder sur ses épaules carrées puis sur ses biceps saillants et musclés. Pas mal, pas mal. Un petit sourire s'installa sur mon visage traduisant ma sympathie grandissante envers ce beau spécimen du genre humain. Mais continuons notre observation. La fin de son dos se termina miraculeusement par une magnifique paire de fesses bien tendres qui n'attendaient qu'à être mangées. Bah quoi ? Ca fait plus de 3 mois que je n'ai rien à me mettre sous la dent ! Laissez-moi profiter un peu !
Alors que je continuais à me mordre la lèvre à la simple vision de ce fessier alléchant, celui-ci disparut de ma vue car l'homme se retourna. Des yeux bleus, un air d'abruti et un sourire béat. Et merde. Mon époux. Vite une cachette ! J'crois qu'il m'a vue. Reste impassible. Ne le tue pas. Résiste à l'envie de le castrer. Non ! Il s'approche. Mais il veut mourir ou quoi ?
Je commençais à me retourner pour calmer mon couteau qui rêve de sortir. Quand soudain, j'entendis le son de sa voix. Maudit sois-tu, Uld avec ta foutue malchance !
Je me retournais alors en arborant un sourire forcé « Ah tiens, bonjour Serenus ! Tu n'es pas accompagnée de ton Amoureuse du Vent ? »
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