Elena Dardalion

Vous voulez mon histoire ? La voici donc !
Je suis née dans un village d’Outrevent, sous le nom d’Elena Rebec. Mon père était un marchand et ma mère était douce et aimante. A cause de son travail, mon père était souvent absent. C’est donc ma mère qui m’a surtout éduquée, mes 5 frères partant la plupart du temps avec mon père sur sa charrette pour étudier le métier. Bien sûr, je voulais partir avec eux. Mais Maman me disait toujours « Non, ma puce ! Tu dois apprendre à être une bonne épouse pour ton futur mari. Savoir faire la différence un escroc et un bon client ne te servira à rien ! ». En fait si, Maman, j’aurais bien aimé apprendre de Papa plutôt que sur le tas.

Arriva ce jour noir où mes parents ont essayé de me marier à un marchand concurrent. Même si mon envie irrépressible de découvertes était toujours en moi, je me disais que ce fameux mari pourrait m’emmener en voyage avec lui. Mais là, ce fut le drame. Quand ce fils de marchand arriva, c’était un crapaud (et encore, c’était méchant pour le crapaud) ! Il était tellement hideux que rien que le fait d’y repenser me donne la nausée. Comment mes parents pouvaient-ils me donner à un tel individu ?
J’essayai tout de même de faire connaissance avec ce garçon, mais il se révéla être aussi repoussant psychologiquement que physiquement. Je me mis à supplier mes parents d’annuler cette alliance ou d’en trouver une autre, mais ceux-ci avaient déjà promis ma main auprès de la famille du Crapaud. Prise d’un désespoir profond, je décidais donc de quitter cette maison où je n’avais plus ma place. De toute façon, j’aurais quitté cet homme un jour l’autre, alors, tant qu’à bafouer l’honneur de mes parents, autant le faire bien !

Je partis donc à la nuit tombée sans prévenir personne de mon départ –après tout je n’aime pas les adieux -. Je me rappelais des cours de géographie de ma mère et partie pour Lorgol, la ville des peuples libres. Au moins là, mes parents et mon fiancé ne pourraient pas me retrouver et me poursuivre avec une fourche ! Pas que je ne les comprenne pas, bien sûr, ce que j’ai fait est impardonnable et je ne pourrais plus jamais remettre les pieds à Outrevent. Mais comme il faut toujours voir le bon côté des choses : à moi les voyages et les découvertes dont je rêvais étant petite !

Quelques mois plus tard, j’arrivais donc à Lorgol. C’est la fin de la partie amusante de l’histoire. En effet, il me restait encore à trouver du travail. Mais je n’en voulais pas un ordinaire et ennuyeux. Je voulais de l’aventure, de l’adrénaline. Je voulais faire partie d’une organisation qu’Arven tout entier craignait : la Confrérie Noire était une évidence. Je me rendis donc dans un sanctuaire et invoquai alors la Sombre Mère et fis le serment de la servir jusqu’à la fin de mes jours.
De retour à l’auberge où je séjournais, je trouvais le fameux parchemin de la Confrérie. Il ne me restait plus qu’à attendre patiemment un de ses membres pour finaliser mon entrée à la Confrérie. Ce fut la journée la PLUS LONGUE de ma vie. Le lendemain, un Ecoutant vint me rendre visite et je le suivis sans hésiter.

Après une formation de 3 ans au sein de l’Aspect de la Lame, je devins un Assassin reconnu pour son silence et son efficacité. (Sinon les chevilles vont bien, ne vous en faites pas !). Ces 3 ans furent peuplées d’épreuves psychologiques, car sortir de mon esprit innocent de fille de la campagne ne fut pas facile. Maintenant, quand une fille de la campagne meurt soudainement, c’est ma faute.
Par la suite, je m’installais dans le duché de Cibella et je pus enfin réaliser mon rêve d’enfant : voyager de ville en ville, mais surtout de contrat en contrat.

Par un beau jour ensoleillé, je rencontrais par hasard Serenus Dardalion à la Volte. Il était beau (oh !), grand (ooh !), fort (oooh !), respirait le charisme et la puissance dans sa belle armure moulante et brillante (OOOH !). Bref, le coup de foudre. Et plus j’apprenais à le connaître, plus je tombais sous son charme. Plus je me faisais avoir, oui ! Quelques années plus tard, après de multiples rendez-vous galants et nombreuses galipettes (il était doué en plus, le bougre !), nous nous sommes dit « Oui ». Notre vie de couple était parfaite, mis à part le fait que je lui cachais mon véritable métier pour le protéger. Nous essayâmes à de nombreuses reprises de fonder une famille mais en vain (il disait que c’était de ma faute, mais je suis sûre que ça venait de lui !).

Pour finir, quand les étoiles, papillons dans le ventre et autres pétales de fleurs se sont en allé, je me suis rendue compte que moi qui cherchait la liberté, je suis tombée avec un libertin. Il est temps de récolter des noix ! En plus, SOIT DISANT, Monsieur s’est fait enlever par des « pirates », donc, ne le voyant pas rentrer, j’étais très inquiète et j’ai dû me coltiner sa mère pendant tout ce temps ! Mais au moins, j’ai pu faire plein de contrats (Toujours le bon côté des choses, je vous dit !). Un jour parfaitement normal, il revint enfin pour me dire qu’il m’avait trompée et qu’il en avait honte. Mon côté prédateur est ressorti sous le coup de la rage et il a bien failli y passer, révélant ainsi ma véritable identité. En voyant son regard apeuré, je décidais de le laisser en vie et de partir.

Maudit soit l’alcool de papaye !

Maintenant, je vis une existence solitaire, rythmée par les contrats et le sang.

L'impératrice Chimène a été couronnée suite à l'Ordalie de Diamant. Penses-tu qu'elle est légitime sur le trône de Faërie, ou défendrais-tu plutôt les droits de Gustave de la Rive ?
• L’impératrice Chimène est la sœur de celle qui a assassiné mon Grand Maître l’Oracle, donc, logiquement, je ne la porte pas dans mon cœur. Mais je ne la connais pas, et si ça se trouve, elle est plus gentille que sa sœur ! Pour l’instant, je suis plutôt sceptique quant à son jeune âge et son manque d’expérience mais, qui sait ce que l’avenir nous réserve ?

Envisages-tu de prendre part au conflit si une guerre entre Ibélène et Faërie devait se déclarer ? Quel parti prendrais-tu, et pourquoi ? Comment participerais-tu à la lutte ?
• Je ne suis pas une guerrière voire un soldat, je suis plutôt du genre à agir dans l’ombre. Je laisse l’épée à mon mari ! S’il y avait une guerre, je serais de celles qui agiraient dans le silence et dans le côté qu’aura choisi la Confrérie. Je serais un Assassin en fait !

Que penses-tu de Lorgol, la ville aux Mille Tours ? Est-ce que tu t'y promènes sereinement ou est-ce que la capitale des peuples libres t'oppresse ?
• Comme j’ai toujours aimé la liberté et l’aventure, cette ville était pour moi un paradis où je me suis tout de suite sentie chez moi. Aussi, je sais me défendre, donc je n’ai pas particulièrement peur de m’y promener seule dans le noir. De plus, comme je suis un Assassin, je pense que c’est les autres personnes qui devraient avoir peur. (rire sadique)