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 L'infiniment petit et l'infiniment grand

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Astarté des Sables
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Message Sujet: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptyLun 30 Jan 2017 - 0:17


Livre II, Chapitre 1 • Livre II, Chapitre 2 • La Fortune des Flots
Astarté des Sables & Anthim d'Erebor

L’infiniment petit et l’infiniment grand

Ou lorsque la royauté t’invite à sa table, évite de piquer l'argenterie



• Date : 19 décembre 1001
• Météo : Un temps agréable, sur les dunes d’Erebor
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Elle était fière, la petite Astarté, de savoir que sa renommée avait titillé la curiosité de son Roi. Suite à la requête de ce dernier, la joaillière quitte Sinsarelle et rejoint le palais ducal, à Vivedune, afin de lui offrir ses services.
• Recensement :
Code:
• [b]Date :19 décembre 1001[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t1712-l-infiniment-petit-et-l-infiniment-grand#51629]L'infiniment petit et l'infiniment grand[/url] - [i]Astarté des Sables & Anthim d'Erebor[/i]
Elle était fière, la petite Astarté, de savoir que sa renommée avait titillé la curiosité de son Roi. Suite à la requête de ce dernier, la joaillière quitte Sinsarelle et rejoint le palais ducal, à Vivedune, afin de lui offrir ses services.


Dernière édition par Astarté des Sables le Mar 31 Jan 2017 - 17:31, édité 3 fois
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Message Sujet: Re: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptyLun 30 Jan 2017 - 0:26

- Je pourrais te la trancher.
-
- Ou bien je te ligote.
-
- C’est boooon. Tu as gagné. Je t’escorterai jusqu’au palais ducal. Tu crois que le frère de la joaillière peut toucher les concubines? Pour connaître la taille de leur cou, de leurs chevilles, mmh!
- …!

Il avait glissé un index sur sa peau ambrée à la hauteur du poignet. Un geste fin et net, à la manière d’une lame. Astarté avait soulevé sa main, sourcils férocement froncés, cantonnée dans un mutisme particulièrement parlant de son ouverture d’esprit quant à ces idées discutables. Certes, les propositions offertes étaient risibles et n’aidaient absolument pas son cas, mais ce qui courrouçait la petite gitane plus que tout, c’était que son grand frère ne prenait pas du tout au sérieux cette manie qu’elle avait de dérober les objets. Petite manie qui lui empoisonnait régulièrement l’existence, bien malgré elle, et qui aurait pu la mettre dans l’embarras plus d’une fois si elle n’avait pas été si chanceuse.

- Je pensais m’occuper les mains avec une boîte d’exposition. Si j’y dépose suffisamment de bracelets, ce serait assez lourd pour… Tu sais. ..M’occuper les mains.
- Et si il t’en achète, tu piqueras sur le retour, avec ta boîte vide? Malin. Plus près de la sortie.

Comment pouvait-on aimer Jayan à ce point et lui souhaiter si ardemment une fin tragique et soudaine? Astarté s’efforça de fermer les yeux et d’inspirer profondément. Il était son frère d’amour, son frère de coeur. Il était celui qui l’avait consolée à maintes reprises, en pleine nuit, lorsqu’elle rêvait à son confinement dans l’une de ces grottes. Il était tout. Tout ce qu’elle n’était pas. Il pouvait bien se permettre de la taquiner. ..D’autant plus qu’il cherchait sans doute à la faire rire et la détendre, sans grand succès, il est vrai. Il devait être le seul à qui elle s’était sincèrement confié sur cette maladie étrange, cette possession momentanée, où ses mains ne lui appartenaient plus. Elle lui faisait suffisamment confiance pour ça, d’autant plus qu’elle le voyait si peu, à présent, elle sédentaire et lui parcourant inlassablement le désert d’Erebor.

Soupir. C’est devant cette sècheresse toute désertique d’idées infaillibles qu’Astarté des Sables, joaillière réputée, se rendit jusqu’à Vivedune pour rencontrer son Duc, son Roi, son Sauveur. Heureusement pour elle, Jayan ne l’y accompagna pas.

L'infiniment petit et l'infiniment grand Divide10

- Astarté des Sables, le Duc est prêt à vous recevoir.

Infiniment petite. Elle avait huit ans à nouveau. Sans Solal. Respire. Lève-toi. Avance. Ses prunelles de jade n’étaient pas suffisamment grandes pour capter la totalité des beautés qu’arborait le palais. La gitane oeilla un moment sur les détails des mosaïques décorant les arches… Si sa timidité l’intima de ne pas dévoiler son émotion, ses yeux grands, immenses, dévoraient sans gêne les ornements architecturaux sur son passage. Juste avant de franchir l’intimidante porte, Astarté inspecta ses mains. Elles ne tremblaient pas, toutes affairées à retenir le coffre de bois ouvragé. Un sourire fleurit à ses lèvres; pâle, à peine marqué, mais trahissant une satisfaction bien réelle. Le pas éthéré, la tête basse, plus par humilité et désir de plaire que par soumission, elle s'avança, seule, dans la vaste pièce. Le bruit de ses pas accompagnaient sa venue, tout comme le tintement caractéristique de ses bracelets, à son poignet.
Elle verrait enfin le Duc d’Erebor. Elle verrait enfin l’infiniment Grand.
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Message Sujet: Re: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptyJeu 9 Mar 2017 - 23:08

Ce n’était qu’une banale rencontre. Celle avec une artisan d’Erebor dont la renommée commençait doucement à faire le tour du duché, allant même jusqu’à titiller les curiosités au delà des frontières. Il y a bien longtemps néanmoins qu’Anthim avait connaissance de la dame Astarté des Sables et de ses doigts de fée, qui fabriquait des bijoux d’une finesse et d’une beauté quasi inégalable. La marquise de Sinsarelle n’avait pas tari d’éloges sur la jeune femme qui trouvait refuge sur son domaine et qui habillait ladite dame de parures splendides. C’était bien Mélusine qui avait longuement parlé à son duc de cette petite dame d’une profonde discrétion mais qui gagnait à être connue et reconnue. Il avait à cœur, Anthim, de donner à ses loyaux sujets des occasions de développer leurs arts et leurs talents, qu’il admirait avec une bienveillance toute paternelle. La jeune femme n’y faisait pas exception, et c’était pour cela qu’il l’avait invité à séjourner à Vivedune quelques temps pour recevoir une commande personnelle.

Depuis un long moment déjà il envisageait d’offrir à l’une de ses concubines, la merveilleuse Shéhérazade, de nouveaux bijoux, par seul souci de lui faire plaisir. Elle n’était point dame de son cœur, mais elle était dame et femme de son harem après tout, et elle avait mit au monde un fils il y avait de cela quelques mois. Si elle était loin derrière Sitara dans le cœur d’Anthim, elle restait néanmoins une de ses favorites, au grand déplaisir de certaines autres concubines. Mais celui-ci était loin de ressembler à celui que sa propre mère avait connu, à l’époque de son père où les femmes se déchiraient entre elles dans une haine enflammée. Il était heureux que Sitara n’ait plus à vivre dans l’ambiance quelque peu tendue du palais du harem, même s’il savait que parfois, il suffisait d’un coup du Destin pour renverser la balance. Sans doute passerait-il commande aussi pour son épouse à la petite joaillière.

On lui avait annoncé son arrivée un peu plus tôt, et le temps de se préparer et terminer les affaires urgentes, il l’avait fait finalement venir jusqu’à lui. Richement vêtu, arborant la richesse propre à la noblesse erebienne avec ces tissus chatoyants et ornementés de fils d’or, il attend patiemment la jeune femme que l’on introduit bien vite jusqu’à lui. Elle approche, le visage baissé, accusant le coup de toute cette richesse écrasante et de sa prestance. Pourtant, il ne semble en rien hautain, agressif ou méchant. Ses grands yeux bleus observent avec attention la silhouette qui se rapproche et qui entre ses mains tenait un coffrait bien joliment ouvragé. Une seconde, une seule, elle ose relever le regard vers lui, leurs prunelles se croisent à cet instant, faisant naitre un sourire sur les lèvres du duc. A distance respectable néanmoins elle s’arrête, offrant à la tranquillité des lieux un tintement de bracelets riches qui décorent ses mains et son poignet. Elle ne dit rien, et Anthim se plait à la détailler une seconde avant de finalement rompre le silence.

« Je ne m’attendais pas à ce que le désert et ses vents apportent une si jolie pierre précieuse entre mes murs. Dame Astarté, soyez la bienvenue. Il y a fort longtemps qu’on me vante vos talents, l’on a sans doute oublié de me vanter aussi votre beauté. Permettez, installez-vous. » D’un geste, il lui indique un coin de la pièce plus intime, où sièges et coussins trônes pour favoriser la discussion. Sur une table basse, le thé semble servit et n’attend que eux pour être gouté, accompagné d’un plateau de pâtisserie du duché.
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Message Sujet: Re: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptyDim 12 Mar 2017 - 14:22

Il était grand, le Duc d’Erebor. Plus grand encore lorsqu’il complimenta Astarté avec une simplicité et une aisance qui laissaient croire qu’il était évident de devoir la couvrir de belles paroles. Si ce n’était de sa peau ambrée par les dunes, elle en rougirait, la petite joaillière. Pendant un instant, lorsque son regard croisa le sien, la gitane s’imagina ce qu’aurait pu être sa vie, si elle avait accepté l’offre de la princesse d’Erebor: rejoindre le harem d’Anthim d’Erebor et devenir l’une des gemmes de la couronne des sables. Une vie entière de richesse, d'opulence, jusqu’à en oublier la beauté qui ornait chacun des murs de ce palais tant la splendeur lui serait quelconque. Une vie à aimer un homme aussi grand, son sauveur. Des filaments d’or orneraient ses boucles sombres. Une pierre précieuse brute et préservée dans l’écrin le plus somptueux du duché, sans un regard sur elle pour lui rappeler sa timidité. Sans un brigand pour la dérober et la briser. Il n’y avait qu’une petite voix, à son esprit, pour lui murmurer qu’elle avait néanmoins fait le bon choix. Qu’elle était libre. Qu’aucun mur ni qu'aucune toile tendue ne la retenait où que ce soit. Qu’aucun regard, aussi azuré puisse-t-il être, ne l’intimait à rester.

Émue par les belles paroles et flattée par celles-ci, Astarté des Sables souriait, elle aussi. C’était un sourire fin et discret qui ornait ses lèvres charnues, alors qu’elle répondait en silence à l'invitation de son Roi. Elle se posa sur l’un des coussins trônes couvrant le sol. Toujours être plus basse. Plus petite. Son Roi n’en serait que plus grand. Le coffret de bois buriné trouva refuge auprès d’elle, sur le bout de la table basse, à bonne distance des bols encore fumant. Si l'hésitation de le poser sur ses genoux ou encore au sol l’avait traversée, il n’en était rien paru; les ornements des concubines méritaient d’être élevées sur la table.

- Mon Roi est généreux de ses paroles. ...Et de son temps.

Et de sa fortune. La petite gitane croisa les mains sur ses genoux sous une posture sage et délicate. Elle avait pris soin de porter des vêtements plus sobres que d’ordinaire, moins colorés, dans l’éventualité qu’on lui demande d’essayer ses propres créations. Il était toujours préférable qu’un client puisse les détailler sur une toile vierge afin d’en saisir toutes les subtilités. C’était l’une des premières règles que lui avait dictée son maître, et l’un des sujets que la joaillière entendait le plus souvent auprès de la Guilde des Joyaux. Tout de suite après les tarifs en vigueur dictés par la Guilde des Marchands.

- C’est un honneur de vous présenter mes oeuvres.

L’envie de lui demander à qui elle devait cette chance lui brûlait les lèvres, alors que la timidité l’étranglait. Résignée mais pleine d’espoir, Astarté souhaitait que le sujet s’impose de lui-même, au fil de leur rencontre. L’idée s’évapora toutefois avec l’une des volutes de fumées qui s'échappaient de sa tasse lorsque son regard rencontra un récipient contenant du miel, parmi le plateau de pâtisseries. Ô divin Destin qui l’avait poussée à travailler de concert avec les plus fortunés: ceux pouvant se baigner dans le nectar doré outreventois. D’un geste lent et gracieux, mesuré à l’extrême pour atténuer son envie irrépressible, elle vint sucrer son thé, ou plutôt théïre son miel; subtilité gustative discutable selon certains, mais que seuls les vrais Erebiens pouvaient comprendre, évidemment.

- Préférez-vous que nous commencions par les quelques oeuvres de démonstration, afin que vous puissiez vous assurer de leur qualité?

Elle le demandait en toute humilité, Astarté, très attentive à la réponse et aux expressions du Roi des Gitans, par oeillades furtives mais nombreuses. Il était son client, dès ce jour, et son devoir de joaillière était, entre autre, de le rassurer sur la somptuosité de ses prochains achats.
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Message Sujet: Re: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptyLun 10 Avr 2017 - 20:35

Si peu de trouble, mais une flatterie qui plait. Le sourire qui répond au sien apaise le duc, lui donnerait presque envie de continuer ce petit jeu de charme si on ne lui avait vanté la timidité de la jeune femme sous ses yeux. Il n’en apprécie pas moins la vue charmante et le visage doux qui se soustrait très légèrement à son regard appuyé. Avec une proximité nouvelle qui n’allait en rien contre la bienséance la plus élémentaire, il se posa comme elle sur l’un des coussins entourant la table, se calant avec une certaine habitude dans les richesses de son duché. Et sans quitter des yeux la demoiselle, il attendit d’entendre à nouveau sa voix. Elle est riche, délicate, quoique timide et un peu effacée. Il lui accorde un autre sourire ampli de charme, sans jamais détourner le regard de cette demoiselle venue lui présenter ses merveilles.

« Il faut toujours trouver du temps pour les beautés d’Erebor, tout comme les mots pour les décrire et les glorifier. »

N’était-il d’ailleurs pas amoureux de son propre duché, à en délaisser les rêves tissés par Trelor pour mieux chanter les louages des dunes et des montagnes sous le regard de Valda et ses étoiles, ou les yeux d’Aïon et ses poèmes ? Oh oui comme il adore son duché, Anthim, prêt à tout pour lui, aux pires sacrifices s’ils sont justes et peuvent aider à la survie d’Erebor. Il n’y a heureusement que légèreté dans cet entretien, ce qui ne fait point trop de mal en ces temps troublés. Il est bien aise de pouvoir converser avec cette douce fille des dunes venues lui présenter ses œuvres, pour en offrir aux femmes qu’il aimait.

« Et c’est pour moi un honneur de les voir enfin. Comme je vous l’ai dit, il y a longtemps que l’on parle de vous. Votre réputation traverse tout Erebor. »

Et ce n’était pas là une mince affaire, tant le duché était grand et qu’il était difficile de faire circuler l’information. Mais même quelques rares fils et filles des peuples du désert connaissaient la belle Astarté et ses doigts merveilleux façonnant l’or et les joyaux. Il était de son devoir de contribuer à la reconnaissance d’une si talentueuse artiste jusque dans la capitale, et pourquoi pas peu être hors du duché ? Même si bien égoïstement il aimait à se dire qu’une telle perle rare ne devrait sans doute pas s’éloigner des dunes dorées d’Erebor. La convoitise attirait bien des regards hélas…

Ah mais elle est gourmande, la charmante joaillière ! S’il ne pipe pas mot, il n’est pas sans voir le miel coulant dans le thé jusqu’à en dorer la consistance. Cela ne fait qu’accentuer le sourire du Sultan des sables, qui lui, bien au contraire, apprécie l’amertume du thé dans sa tasse encore bouillante. Il finit juste de prendre une gorgée quand la voix de la petite artisane répond à nouveau, avec toujours cette douceur timide dans le ton. Il acquiesce, curieux de voir ce qu’a à lui présenter la gitane.

« Avec grand plaisir, bien que j’ai déjà eu l’occasion de constater de vos talents au cou, aux bras et aux poignets de la marquise de Sinsarelle. Par ailleurs j’ai déjà quelques idées sur ce que je souhaite comme bijoux, néanmoins votre avis sera des plus apprécié. Mais faite, montrez moi, dame Astarté. »
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Message Sujet: Re: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptyMar 16 Mai 2017 - 3:02

Il y avait dans ses yeux des élans poétiques, des nuances d’amour, elle le ressentait jusque là, de l’autre côté de la table ouvragée. Sans difficulté, la gitane pouvait s'imaginer qu’on se déchire pour ses faveurs et qu’on veuille se battre pour son affection et son attention. Tout en portant le thé sucré à ses lèvres, elle se questionna sur l’identité de la concubine choyée. Ses créations n’étaient pas données, bien au contraire, et étaient le fruit d’un travail long de plusieurs semaines, voire de quelques mois. Il devait l’aimer sincèrement, le Duc d’Erebor. Ou il souhaitait se faire pardonner. La gitane prit soin de reposer son bol sur la table basse sans brusquerie et sans bruit, dans un froissement de porcelaine, tout en délicatesse et en discrétion. Elle l'effleura, du bout des yeux, son Roi, son Duc, avant de soulever sa boîte aux merveilles et la déposer devant elle.

- Serait-il indélicat de vous demander de me parler d’elle?

Ses prunelles de jade fixées sur son coffret buriné, elle lui laissait un peu d’intimité pour formuler sa pensée et se confier, peut-être bien, peut-être un peu. S’envelopper du rôle de l’écoutante, de la confidente, Astarté des Sables connaissait bien et appréciait, même. Elle papillonna ses longs cils alors qu’elle ouvrait le coffret bien mystérieux pour y glisser la main.

- Il me tarde, mon Roi, d’entendre vos idées et vos désirs, pour ce présent. Mais en connaissant la choyée, mes conseils seront plus avisés...

Elle en sortit un ornement plutôt massif sous le regard du Duc. Tout en l’écoutant, la joaillière glisssa le bijou sur son poignet, ajustant un peu, ici et là, les fermoires afin de resserrer sa prise sur sa chaire ambrée. Bientôt, un serpent semblait onduler sur sa peau, entourant son bras fin, tête écaillée cherchant à s’aventurer vers son avant-bras, alors que sa queue parcourait le dessus de sa main jusqu’à effleurer sa première phalange. Aucune écaille n’était ciselée, si ce n’était de la tête particulièrement ouvragée qui détonnait du reste. Et si le Duc se laissait aller à inspecter l’ornement plus en détail, il noterait peut-être l’absence de gemmes incrustées sur ce bijou fait d’or torsadé.

- Il n’est pas terminé.

La bijoutière pinça un tantinet les lèvres sous l’évidence de cette révélation. Évidemment, qu’il n’était pas terminé. Il s’agissait d’une démonstration, de quoi donner à son client l’envie qu’elle continue, qu’elle cisèle, qu’elle tenaille, qu’elle incruste, qu’elle peaufine, qu’elle perfectionne, qu’elle excelle jusqu’à ce que cet amas d’or torsadé devienne si réel qu’on croit réellement à un serpent né d’un filon d’or d’Erebor. Comme l’avait cru la Duchesse faiseuse de magie, en Faërie.

- Peut-être est-il un peu trop formel, trop cérémonieux..

Lentement, très lentement, et un peu hésitante, elle releva la main -et le bracelet- en direction d’Anthim d’Erebor. Le geste était criant d’humilité, tant la petite Érebienne semblait peu sûre d’elle, mais malgré tout, malgré sa tête baissée sous le poids du respect, il y avait un petit quelque chose d’assumé. Regardez, mon Roi, combien jolie est cette tête, combien délicat est mon art. Regardez, mon Roi, combien je peux être douée, pour vous. Elle regarda en sa direction, une seconde, peut-être deux, afin de capter l’éclat qui naîtrait peut-être dans les yeux du Roi des Gitans.
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Message Sujet: Re: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptyLun 17 Juil 2017 - 23:48

Dame des merveilles, elle semble bien curieuse dans son humilité. Rien qui ne saurait froisser le haut caractère du duc, qui n’apprécie que trop d’observer une femme aussi belle et aussi respectueuse. Et la question se comprend. N’est-ce pas plus simple de façonner ses oeuvres en connaissant la personne qui les portera ? Mais elle est bien difficile à décrire par de simples mots, la si belle et timide Shéhérazade. Elle n’est point la favorite de son sultan et époux, mais elle dispose d’une place de choix dans son esprit. Sitara est la reine de ses pensées, maîtresse de son cœur, femme de sa vie, mais la seconde concubine demeure précieuse. Elle vient de si loin, elle est de ces clans si sombres entre la montagne et le désert. Mais elle est tel l’éclat d’un rayon de lune, solitaire et léger, qui illumine malgré tout sur son passage. Douce, oh si douce, paisible et discrète.

« Ca ne l’est pas rassurez-vous. J’ignore cependant quels seraient les meilleurs mots pour vous la décrire. » Un instant, il ferme les yeux pour mieux rassembler les idées, songeant à elle au plus profond de son esprit. « Shéhérazade, c’est son nom. Elle fut l’une des premières à m’épouser. Elle est d’une beauté discrète, ses yeux sont comme la nuit mais j’y vois souvent les étoiles y briller. C’est une âme noble et douce, si paisible. Je pense qu’elle vous plaira. Vous la rencontrerez pour lui présenter le bijou confectionné spécialement pour elle. » On la disait timide et peu sûre d’elle, la belle Astarté, mais telle était la volonté du duc. Et puis Anthim n’avait aucune crainte en l’avenir, les deux femmes avaient ce quelque chose de semblable dans l’attitude et la discrétion.

Il continua à décrire un peu Shéhérazade jusqu’à ce que la gitane termine de poser sur son bras un bien beau trésor. Il n’était pas difficile de constater qu’il était inachevé, et la remarque de la jeune femme accentua un sourire taquin et charmeur sur les lèvres du sultan, qui observait attentivement les mouvements et les reflets du bijou qu’elle portait. « Je vois cela. » Répondit-il avec douceur, et en aucune façon, le ton ne sonnait comme un reproche. C’était une simple constatation amusée et il avait déjà deviné que ce n’était là qu’un produit d’exposition et que le terminer n’aurait été qu’une perte de temps si personne n’était intéressé par la merveille. Cela ne correspondait pas à ce qu’il envisageait pour la concubine, mais il reconnaissait que c’était là une véritable œuvre d’art.

« Peut-être trop ostentatoire pour elle. Mais c’est une pièce d’une grande beauté. Si toutes les autres sont de cette qualité, je ne m’inquiète pas trop. » Il tendit malgré tout le bras pour saisir avec douceur la main de la gitane, puis approcha son visage pour observer avec plus d’attention les contours et ciselures de l’or et des écailles particulières du serpent. C’était définitivement un travail d’orfèvre, un talent qui coulait dans le sang des erebiens, fils et filles de Joseï l’Artisan. Elle était certainement bénie de celui-ci. Lorsqu’il relâcha la douce main de la gitane, il croisa pendant une infime seconde son regard. « Auriez-vous quelque chose sur le thème de la lune, dame Astarté ? »
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Message Sujet: Re: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptyMar 25 Juil 2017 - 16:11

Lorsqu’il parlait de Shéhérazade, Astarté était conquise. Combien d’hommes se compromettaient autant en osant parler si joliment d’une conquête? Bien peu. Et combien d’hommes aussi grands et influents? Aucun. Anthim d’Erebor était unique. Alors elle l’écoutait, charmée, tout en ponctuant ses descriptions de quelques gorgées de son thé bien sucré. Lorsqu’Anthim d’Erebor employait des mots tels que “beauté discrète” ou encore “âme noble et douce”, la gitane soupira de ravissement. Que c’était joli, à l’oreille, d’entendre autant d’affection pour une seule personne! Elle sut, à ce moment, que personne ne lui avait tenu un discours similaire. Plutôt que de s’enjalouser, Astarté trouvait le portrait dressé de l’énigmatique Shéhérazade d’autant plus beau, vrai et poétique. S’il l’aimait à en demander la lune, la joaillière se savait capable de non seulement répondre à ses attentes, mais également de lui offrir des étoiles dans un écrin ciselé.

- Elle me semble être une femme remarquable.

Elle devait l’être pour obtenir l’attention du Roi des gitans. Lorsqu’il lui annonça qu’elle devra la rencontrer afin de lui remettre l’ornement, la gitane abaissa discrètement le visage afin de dissimuler le sourire qui trahissait sa fébrilité. Son art lui permettait de rencontrer des hommes et des femmes d’une grandeur incroyable. Des barons et des comtes d’Ibélène. Des ducs et des duchesses, également. Mais surtout, il lui permettait de braver sa timidité et de rencontrer réellement de grandes âmes, bien souvent en tête-à-tête. Elle avait hâte, la petite gitane, de pouvoir observer de plus près une femme aussi exceptionnelle que lui peignait son duc. Son plaisir était sincère, et elle s’efforça de le faire comprendre à son duc, lui laissant entrevoir son joli sourire.

Sa main dans la sienne, Astarté réprima un frisson. Son commentaire quant à son oeuvre, sur le fait qu’elle soit trop voyante, confirmait ce que la gitane avait cru percevoir dans les descriptions du duc. Il lui fallait quelque chose de plus léger, de plus discret. Habituée à devoir créer des ornements spectaculaires pour la marquise de Sinsarelle, la joaillière n’était que ravissement devant ce projet à venir. Quelque chose de délicat. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas eu un contrat similaire.

- En vous écoutant décrire votre épouse avec autant de poésie, j’ai songé aux pierres de lune. Elles sont douces, comme l’âme de votre Shéhérazade, et leur nacre laisse entrevoir les reflets de la lune : bleuté ou argenté. On nous apprend surtout la légende outreventoise y étant liée, mais j’affectionne plus encore leur symbolique. Il s’agit d’une pierre de la féminité et de la fertilité, liée à la lune, mais, selon les dires, elle ferait également accroître l’intuition et la tolérance, tout autant qu’elle favorise la chance en attirant sur elle le regard du Destin.

D’un mouvement gracieux, elle soustrayait le bracelet d’écailles de sous le regard de son Roi. Après avoir reposé sa tasse de thé pratiquement vide sur la table basse, elle retourna à son coffret de démonstration pour en sortir, cette fois, un pendentif rond et ciselé de minuscules arabesques fleuries, dans la plus pure tradition erebienne.

- Peut-être pourrais-je disposer les pierres sur un pendant d’oreille? Elles seront un présent bien discret sous sa chevelure, et une parure raffinée lorsqu’elle souhaitera les dévoiler au gré de sa coiffure. Si vous le désirez, il me serait aussi possible de les insérer dans un bijou plus traditionnel, plus érébien… Un médaillon similaire, en argent?
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Message Sujet: Re: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptyJeu 27 Juil 2017 - 15:31

« Elle l’est. »

Simple vérité prononcée avec une infinie douceur. Oui, Shéhérazade faisait partie de ces femmes exceptionnelles à l’âme profonde et vraie. Et s’il n’y avait eu Sitara, sans doute aurait-elle finit par conquérir le cœur du sultan. Mais la maîtresse des pensées du duc restait belle et bien sa duchesse, mère de son premier fils, dame de douceur et de générosité au cœur plus gros que n’importe qui, aussi farouche et forte que fragile et tranquille. Sitara était la seule qu’il voulait pour vieillir à ses côtés, la seule qu’il aimait d’un amour inconditionnel et peut-être même mortel. L’amour qu’il éprouvait pour Shéhérazade était différent, pas plus faible mais pas aussi puissant, pas aussi destructeur. L’emprise sur son seul cœur n’était pas la même entre les deux femmes. Mais il les aimait malgré tout. Il y avait bien des concubines dans son harem mais aucune n’avait jamais autant attiré le sultan des sables et conquis son cœur et son esprit. Sitara, sa lumière naturelle, son petit soleil. Shéhérazade, sa lune discrète et mystérieuse.

Elle semble bien conquise, elle aussi, la belle joaillière, curieuse et attentive aux paroles de son duc. Il apprécie l’attention qu’elle porte à ses dires et les conseils qui découlent de ses mots. Ils n’ont pas été nombreux pourtant, mais bien suffisant pour décrire la femme à qui il souhaitait faire un présent. Silencieux, il laisse Astarté parler, la laisse décrire la pierre qu’elle envisage de tailler pour former un bijou qui saurait glorifier comme il se doit la concubine choisie. Il acquiesce, Anthim, apprécie la symbolique de la pierre, donnant ainsi l’occasion à l’artisane de sortir de son coffret aux merveilles la pierre tant convoitée. Il ne peut nier à nouveau la magnificence du bijou, la finesse des matériaux, l’adresse de la coupe et de la taille. Mais plus encore, il ne peut détacher son regard si bleu de la pierre qui, au reflet du jour, laisse entrevoir en son sein des éclats d’une beauté presque mystique. Bien des pierres sont utilisées pour briller, auréoler de mystères et de secrets leur porteur, magnifier, donner de la grandeur. Celle-ci, ce petit joyaux faisait parti certainement des plus beaux. Il n’y connaissait pas grand chose pourtant, au savoir des pierres précieuses, mais peu importait, celle-ci était le parfait reflet de ce qu’il imaginait pour Shéhérazade.

« Elle est ravissante, c’est exactement la pierre qui lui correspond. » Dit-il avant de relever ses yeux vers ceux que la belle artisane. Il ajouta dans un léger sourire : « Je dois dire que sur vous aussi, il brille merveilleusement. Il souligne joliment la ligne de votre cou et n’éclipse aucunement l’éclat de votre regard. » Un bien joli regard pensa-t-il. Et à ce petit songe, son sourire encore s’accentua.

Des pendants d’oreilles ? Il imagina une seconde Shéhérazade et son visage raffiné, son regard si noir, et les boucles pourvues de ces biens jolies pierres pendants à ses oreilles. Définitivement, c’était un excellent choix, ici aussi, mais ce n’était pas tout à fait ce qu’il envisageait.

« A dire vrai, je voudrais pour elle un ensemble complet : boucles d’oreilles, bracelets, collier et bague. Tous accordés et liés par cette pierre de lune. Je ne m’inquiète guère d’y mettre le prix. Et j’ai grandement confiance en la qualité de votre travail. Dites moi, si je vous fait cette commande complète, combien de temps pensez-vous que cela prendra ? » Simple question d’usage, il va de soi qu’il ne souhaitait pas tarder à faire ce présent, mais il ne souhaitait pas non plus gâcher le travail par une quelconque pression sur les épaules d’Astarté. Néanmoins, il n’en avait pas terminé. « Car je vous avoue qu’il me plairait aussi de faire un autre présent. A une autre femme. » Elles étaient après tout deux à briller dans son cœur.
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Message Sujet: Re: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptySam 9 Sep 2017 - 5:25

Un ensemble complet. Rien de moins. Elle croyait rêver, alors que son Roi lui proposait le plus simplement du monde une commande hors prix pour couvrir l’une de ses favorite de pierreries et d’argent. Depuis quelques années, elle conservait une certaine rancune envers la duchesse de Cibella d’avoir autant médit sur son talent de joaillière. Elle se croyait distancée à tout jamais des hautes sphères de Faërie comme d’Ibelène, tant les mots furent violents. On lui avait bien rapporté, ici et là, la rumeur d’insatisfaction courroucée de cette grande dame de la mage, et l’incompréhension d’Astarté était la plus complète. Mais… Mais si son Roi, son glorieux sauveur, lui tendait la main une fois de plus, alors tout n’était pas perdu. Pouvait-elle à nouveau rêver de parer la famille impériale? Pouvait-elle voltiger à sa façon, tout en haut, à en frôler les sommets? Son rêve, celui de sertir de milles joyaux la couronne impériale, n’était peut-être pas inimaginable, tout à coup. Son coeur grossissait, elle en était certaine, afin de contenir tout le respect et la reconnaissance nouvelle qu’elle portait à Anthim d’Erebor. ...La gitane en oublia presque de rougir sous le compliment offert, tant la nouvelle qui s’en suivait la ravissait.

- Je rejoindrai rapidement Sinsarelle afin de retrouver mon atelier et me mettre à la tâche sans délai. Je possède plusieurs pierres déjà taillées et polies, mais il faudra compter deux semaines pour la réalisation. Sans compter la livraison. Je reviendrai donc les lui porter en personne, à votre demande.

Elle en était à retirer l’ornement de présentation, le visage légèrement incliné, lorsqu’il lui annonça que les requêtes ne s’arrêtaient pas là, pas déjà. Même si son geste fut interrompu, l’espace de quelques secondes, Astarté s’efforçait de demeurer calme, comme toujours, emmurée dans sa réserve de timidité. La peur de l'extravagance, de déplaire, de ne pas être assez, ou alors d’être trop. Son regard ne démentait pas, brillant et souriant, mais ses lèvres demeuraient scellées, dans un premier temps. Une autre femme. Parlait-il de la duchesse, de Sitara d’Erebor? On la disait aussi douce que le miel, et Astarté, en pure Erebienne qu’elle était, respectait la sultane au plus haut point. Elle allait offrir au désert et aux clans un héritier. Le silence s’étira un moment avant que la gitane n’ose le briser, le pendentif désormais reposé soigneusement dans la boîte de montre qu’elle garda à portée de main.

- Est-elle habitée également par la douceur de la lune et de ses étoiles? Parlez sans crainte, mon Roi, car mon attention est vôtre.

Il était vrai que son regard - son bien joli regard - le regardait avec attention, laissant croire qu’elle buvait chacune de ses paroles à venir. Avide d’information, curieuse également, il était vrai, la gitane patientait une description de cette femme bien mystérieuse qui se verrait bientôt offrir les plus délicats ornements d’Erebor. Astarté y mettrait un point d’honneur. Des perles, peut-être bien, si on la disait douce et féminine? Ou alors de l’or pur et des rubis, si son coeur battait au même rythme que celui du désert. Elle ne s’avança pas sur le montant, pas encore, malgré le mot discret du sultan à ce sujet. Le moment n’était pas destiné aux bassesses d’un échange commercial, mais celui bien plus léger, plus éthéré, de la naissance d’un rêve ou d’un désir.
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Message Sujet: Re: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptyLun 18 Sep 2017 - 15:42

Il n’avait pas besoin d’être devin pour savoir que sa proposition comblait la belle gitane. L’eut-il demandé personnellement de rejoindre son harem que sa joie n’aurait pas été à la hauteur de celle qui brillait dans le regard sombre de l’artisane aux doigts d’or. Cette félicité presque palpable fit sourire le duc d’Erebor, qui en silence laissa la jeune femme accuser le coup de cette commande conséquente. Oh il en avait bien conscience de ce qu’il demandait. Ce serait un ouvrage de taille, un travail de longue haleine, demandant bien des efforts, exigeant la perfection. Car s’il était certes généreux dans ce projet, il espérait bien détenir à la clé un trésor de richesse et de merveille encore jamais vu, que ce soit pour Sitara, soleil de son cœur, ou Shéhérazade, lune de ses pensées. Mais la réputation d’Astarté parlait pour elle, et ce n’étaient pas les mots dédaigneux et haineux de la duchesse de Cibella à son encore qui freinait le désir d’Anthim. Il avait autrement plus confiance en la parole de ses sujets qui connaissaient bien mieux l’art d’Astarté la gitane, pierre brute et sauvage qui se taillait d’elle même une réputation d’orfèvre. Les quelques bijoux d’ores et déjà aperçus étaient une preuve pour l’instant suffisante.

« Deux semaines ? » S’étonne-t-il un instant, pensant qu’une telle commande nécessiterait bien plus que ces quelques jours - sans compter évidemment le voyage pour retourner à son atelier et celui pour revenir à la capitale. « C’est bien plus rapide que je ne l’imaginais. C’est parfait, j’en suis satisfait. Vous serez grassement récompensée de votre travail dame Astarté, non seulement en or, mais en réputation aussi. Je m’assurerais que votre nom soit connu parmi les plus grands artisans d’Arven. »

S’il en était satisfait, bien évidemment, mais c’était une chose qu’il ne craignait guère. Et c’est ce pourquoi il renchérit par une seconde demande. Laquelle bloqua pendant un petit instant tous les mouvements de la gitane. Était-elle déplue ou inquiète de la somme de travail qu’il exigeait d’elle ? Refuserait-elle cette seconde commande, toute aussi importante à ses yeux que la première, si ce n’était plus ? Il fut assuré que non, en croisant le bien joli regard de la gitane, qui semblait briller un peu plus à chaque parole qu’il énonçait. Elle ne craignait donc pas la charge qui incombait, le poids des deux ouvrages demandés ? Soit, il en était fort aise et ne se départit pas de son sourire quand elle demanda une nouvelle fois une description de la femme qui serait porteuse de ses merveilles. Comme Shéhérazade, il était difficile de décrire Sitara par de simples mots.

« Ce n’est point la lune qui caractérise son cœur, je la vois plutôt comme le soleil. Mais point celui qui, au zénith, brûle la surface du désert et frappe de ses rayons les montagnes de manière impitoyable. Elle est plutôt comme l’astre de l’aube qui annonce doucement le réveil et l’espoir dans sa lumière bienveillante, effaçant les vestiges de la nuit, caressant l’espace avec une chaleur presque timide. Parvenez-vous à l’imaginer comme je la vois ? » Avait-il demandé, le yeux fermés alors qu’il laissait les mots franchir ses lèvres avec presque facilité. Tant de fois, sur les parchemins de ses poèmes, il avait écrit des vers sur elle - pour elle -, sa chère et tendre épouse, louant la beauté de son cœur qui avait ravi le sien. « Et pourtant, elle sait se faire flamme royale, couronnée de grâce et de noblesse. L’or lui irait certainement très bien. » Ajouta-t-il en rouvrant les yeux. Evidemment, ce n’était là qu’une proposition, il laissait à l’artiste le droit d’imaginer et choisir ce qui conviendrait le mieux à ses yeux éclairés. « Il me semble que ces mots conviennent bien à ma sultane. Néanmoins, je pourrais vous faire parvenir quelques uns de mes écrits sur elle, pour que vous parveniez à mieux la cerner. »

Sa sultane. Les mots résonnaient avec une douceur non feinte, lorsqu’il parlait d’elle, plus encore que lorsqu’il mentionnait Shéhérazade. L’importance de leur lien était si différent, plus profond. Dans son ton, il n’y avait pas le moindre doute quant-aux sentiments qu’il portait à cette femme, et il louait ses dieux d’avoir permis à Sitara de lui donner un fils et d’être ainsi couronné sa femme.

« Cette charge de travail n’est-elle pas trop conséquente pour vous ? »
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Message Sujet: Re: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptyLun 9 Oct 2017 - 3:42

Il semblait surpris, son Roi, à l’annonce du délai plus que raisonnable. La vérité était que la gitane savait se priver de sommeil, de nourriture, de distraction, si son art était en jeu, et Anthim d’Erebor savait jouer. Des pierres taillées en réserve qu’il ne resterait qu’à polir, des arabesques à ciseler jusqu’à ce que la perfection jaillisse, de la dentelle à forger, à même la monture d’argent. Le pari était grand, mais la prime ainsi que l’éclat qu’obtiendrait sa réputation l’étaient plus encore. Son esprit était bien là, auprès de son duc, mais également à Sinsarelle, à son atelier. Aurait-elle besoin de nouvelles pinces? Devra-t-elle visiter la boutique de son mentor pour obtenir plus d’outils encore? L’enthousiasme de son duc la rendait nerveuse, désormais qu’elle devait s’en montrer digne. Si le moment était mal choisi pour être distraite, Astarté se fit néanmoins la promesse de ne rien laisser au hasard avant de quitter Vivedune.

Elle le fit parler, encore, de quelques mots, au sujet de la seconde épouse, de la possible Sultane. La description qu’il lui offrit retira toutefois ses doutes. Il s’agissait d’elle. De la Sultane. Elle en était convaincue, désormais, à entendre la tendresse de sa voix et les élans de son coeur, qu’elle percevait même assise de l’autre côté de la table basse. Elle l’aurait écouté parler des heures de Sitara, tant le poème qu’il en faisait était juste et délicat. En le voyant amoureux, les yeux fermés, dénudé d’artifice, à lui décrire combien l’habitait cette femme, combien elle enchantait sa vie, Astarté ressenti une nostalgie heureuse. Sicq Qoraïch. Qui d’autre. Non… Non, elle n’avait jamais été un soleil  bienveillant dans sa vie. Ni une lune mystérieuse. Ni une étoile, lointaine. Tout au plus, une lueur agréable et réconfortante, au creux de la nuit. Mais lui… Oh, Destin cruel. Lui, il avait été bien plus que cela. Les premiers émois. Les mains qui se cherchaient. Les regards échangés. La complicité dans un silence qui les rejoignait si bien. Anthim d’Erebor aimait sa duchesse comme elle avait aimé son pirate. Avec sincérité.

- Parvenez-vous à l’imaginer comme je la vois ?
- J’y arrive sans peine, mon Roi, tant vos mots sont porteurs de sentiments…

Elle murmura, comme par crainte de briser cette poésie qui réchauffait encore son âme. Lorsqu’il ouvrit les yeux et déclara le matériau le plus adéquat pour la commande, c’est une joaillière souriant avec une certaine timidité et une douceur certaine qui lui fit face.

- Ce serait un honneur de lire votre poésie, et plus encore de m’en inspirer pour couvrir la Sultane d’ornements dignes d’elle. Et n’ayez crainte, aucune charge de travail n’est trop conséquente pour le duc d’Erebor, Roi des Gitans.

Si elle avait su s’incliner plus bassement, si elle avait pu lui démontrer par son geste l’étendu de sa loyauté et de son admiration, elle l’aurait fait, Astarté. Ce fut un inclinement profond, une main sur son coeur et sa chevelure en mouvement, ainsi qu’un moment de silence, qu’elle lui offrit pour le remercier de la confiance qu’il lui accordait. Une idée vague lui était venu, à la description de Sitara d’Erebor, et se précisa, alors que le silence s’installait autour de la table basse. Les mots jaillirent, d’abord hésitants, puis de plus en plus confiants de son idée.

- La Sultane se doit d’être couverte de l’or de son duché... Je vois des rubis si fins qu’on n’y verrait qu’un éclat incrusté sur un collier d’or étincelant. J’y vois de la délicatesse, pour la Sultane, mais également un bijou conséquent afin de souligner la place qu’elle occupe dans le coeur de ses sujets. Seriez-vous charmé par un pectoral, si je vous promets une grande finesse dans le rendu?

L’importance était là. La délicatesse. Celle de la personnalité de la duchesse, celle de son esprit, de sa présence. Les sourcils légèrement froncés, Astarté suivait de près les réactions de son Roi. Allait-elle l’effaroucher, à proposer un bijou aussi imposant pour une femme aussi délicate, autant de coeur que d’esprit?
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Message Sujet: Re: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptyLun 16 Oct 2017 - 12:17

Comme elle est belle, cette gitane aux yeux d’ébène, plongée sans difficulté dans les rêves et illusions que les mots du duc transportent. Elle se laisse porter comme le serait un grain de sable dans la tempête, une feuille dans le vent ou une bulle d’écume dans les vagues. Elle écoute sans oser percer le charme de la poésie, et il est touché, Anthim, qu’elle y soit si sensible. En elle, sans le moindre doute, se révélait l’âme profonde d’une artiste, et il espérait que ses propres vers sauraient inspirer l’esprit et les mains si talentueuse de la gitane sertie des merveilles. Une telle dévotion à son encontre le flattait, certes, mais c’était surtout le plaisir qu’il voyait dans son regard qui le charmait lui : elle avait certainement déjà tant d’idées poussants dans ses pensées, changeantes aux grés des nouveautés qui inspiraient l’esprit. Il n’avait nuls doutes quant-à la commande qu’il recevrait et à la fierté qu’il aurait de les offrir à ses épouses.

“Alors qu’il en soit ainsi dame Astarté. J’attendrais avec la plus grande impatience la réception de cette commande et votre prochaine visite.”

Et il lui rend ce salut qu’elle lui offre, bien moins bas, un simple léger signe de tête, mais cette main sur son coeur néanmoins, et un doux sourire sur les lèvres. Il n’a pas grand chose d’autre à lui demander, mais il sent que les pensées de la gitane tourbillonnent, cherchant la plus belle, la plus merveilleuse, la plus splendides des solutions à lui apporter, des cadeaux à lui fabriquer. Patiemment, il attend que la langue se délie et que la confidence de son esprit couvert d’imagination vienne à lui. Ce qui ne tarde pas trop.

Un pectoral ?

Il n’y avait point songé, il est vrai, et un instant, il tente de s’imaginer la finesse d’un bijou aussi conséquent sur la silhouette fine et gracile de sa chère Sitara. Il n’est pas le maître en la matière, c’est certain, et il ose faire confiance aux talents de la gitane, bien plus à même de proposer ce qui pouvait se rapprocher au mieux de la perfection. Alors il répond, acquiesçant à la question timide qui lui est posée :

“Je pense que c’est là une idée audacieuse et je l’apprécie. Je n’ai aucun mal à croire en la maîtrise que vous avez de votre art, aussi puis-je vous faire entièrement confiance là dessus. Les rubis lui iront à merveille.” Anthim appréciait particulièrement les flammes de cette pierre aux milles facettes, tantôt vibrantes d’un rouge passionné, tantôt apaisantes d’un rose presque sucré. Oui définitivement, l’or sculpté avec finesse accompagné à ces joyaux de feu, cela couronnait sa sultane de la plus sublime des manières. Un cadeau à la hauteur de l’amour qu’il lui portait.

Se levant, pour mettre fin à cette entrevue qui avait été pour le moins productive, il invita la jeune femme à faire de même, l’observant avec autant de respect que d’admiration, pour elle et pour son art si délicat. Façonner la matière brute pour en sortie des bijoux si somptueux, il y avait de quoi admirer et remercier le travail.

“Et bien dame Astarté, ce fut un plaisir de vous recevoir. J’espère avoir de vos nouvelles prochainement. Je suis navré de devoir mettre fin à notre entretien, mais j’ose croire que tout comme moi vous en avez apprécier les finalités. Quoiqu’il en soit, votre récompense sera à la hauteur du travail que vous me rendrait. Allez ma dame, et revenez vite au palais, que nous puissions tous admirer vos multiples merveilles un jour prochain.”

Peut-être pas seulement l’or et les joyaux qu’elle confectionnait d’ailleurs.
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Message Sujet: Re: L'infiniment petit et l'infiniment grand   L'infiniment petit et l'infiniment grand EmptyMer 18 Oct 2017 - 1:17

Elle s’était redressée pour mieux s’incliner, la joaillière, aussi bas que possible, les mains jointes sur son coffret de merveilles. Son duc, son roi, avait accepté ses idées avec ravissement. Elle l’avait ressenti, même de là où elle était installée, de l’autre côté de la table basse. L’honneur était grand, d’être entièrement libre de ses créations et d’avoir la confiance absolue d’un si grand homme pour couvrir de parures la duchesse d’Erebor. La sultane des dunes. Astarté des Sables, si petite, allait orner le cou de Sitara d’Erebor, la plus grande des Erebiennes. Lorsque les regards se poseraient sur elle, sur la duchesse de ce duché des sables réputé pour le travail d’orfèvre, ce seront ses créations les plus sublimes que tous admireront.

Comme elle était fière, Astarté. À ving-cinq ans, elle avait réussi à se glisser jusqu’au palais de Vivedune, à se poser humblement devant son roi, et à lui présenter son travail. Si elle était entrée infiniment petite dans ce lieu de voiles tendues, la gitane en sortait grandi.

L'infiniment petit et l'infiniment grand Divide10

- Alors il n’a rien coupé?
-
- Rien du tout?

Il avait pris ses mains, l’une après l’autre, afin de vérifier qu’aucun doigt n’était manquant. Sa fouille poursuivit sa route jusqu'à ses oreilles. L’aîné s'assurait que derrière ses boucles noires se cachaient toujours deux oreilles, et à leur lobe, des merveilles d'or serties de gemmes. Astarté s’était dégagée en levant les yeux au ciel, toujours plongée dans un silence qui lui allait si bien.

- Et les concubines, tu en as vu? Tu as pu les .. Tu sais… Tu as pu les toucher?
- …!

Qu’est-ce qu’il se moquait, ce frère de coeur, en haussant les sourcils d’une manière obscène et scandaleuse. Les mimiques arrachèrent malgré tout un sourire à la gitane qui se laissa tomber sur les coussins satinés de son atelier. Le travail était colossal et sans fin, devant elle. Elle avait tant promis! Son talent, son excellence, son expertise, son temps, sa réputation. Le voyage l’avait épuisée, et à compter de ce jour, il ne lui restait que deux semaines afin de créer les merveilles commandées pour la première épouse. Pour Shéhérazade, qu’elle aurait bientôt l’honneur de rencontrer. Astarté des Sables, élève du maître joaillier Rijul, jeune membre de la guilde des gemmes, avait été reçue un palais de Vivedune. Elle avait parlé au Roi des gitans. Elle l’avait rencontré, seule, dans son immense palais de toiles tendues. Ils avaient échangé de jolis mots qui l’inspireraient pour le reste de sa vie. Elle en était convaincue.

- Laisse-moi te raconter des histoires qui te feront rêver, Jayan. Laisse-moi te dire combien grand est le Roi des gitans…

Sa langue se déliait enfin, laissant planer l’invitation à un récit. Le sien. Celui de la petite joaillière et du grand duc d’Erebor.
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