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 La curiosité est un signe d'intelligence

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La Cour des Miracles
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Agathe de Vigdir
Agathe de Vigdir

Messages : 3857
J'ai : 19 ans
Je suis : morte.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : la cour des Miracles et Mélusine de Sylvamir.
Mes autres visages: Astarté des Sables • Gabrielle de la Volte • Sifaï Sinhaj • Tancélie le Sustain
Message Sujet: La curiosité est un signe d'intelligence   La curiosité est un signe d'intelligence EmptyLun 9 Oct 2017 - 23:59


Livre II, Chapitre 6 • La Chasse Sauvage
Agathe Martel

La curiosité est un signe d'intelligence

Ou comment frôler des sommets d'indiscrétions



• Date : 28 août 1002
• Météo (optionnel) : Nuageux
• Statut du RP : Solo
• Résumé : Au petit matin, Agathe est surprise de ne pas retrouver sa tutrice au déjeuner. Prise d'un doute, elle décide de voir ce qu'Alméïde d'Erebor et Mélusine de Sylvamir peuvent bien se dire.
• Recensement :
Code:
• [b]28 août 1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t2748-la-curiosite-est-un-signe-d-intelligence#83741]La curiosité est un signe d'intelligence[/url] - [i]Agathe Martel[/i]
Au petit matin, Agathe est surprise de ne pas retrouver sa tutrice au déjeuner. Prise d'un doute, elle décide de voir ce qu'Alméïde d'Erebor et Mélusine de Sylvamir peuvent bien se dire.

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Message Sujet: Re: La curiosité est un signe d'intelligence   La curiosité est un signe d'intelligence EmptyMar 10 Oct 2017 - 0:01

Des rêves étranges et un peu tristes. Des sentinelles, partout, qui cliquetaient et roulaient, roulaient et roulaient encore dans toutes les directions, sans réelle coordination, dans un chaos inquiétant. Elle avait couru le plus vite possible, retenant ses jupons d’une main, sa dague de l’autre, mais le souffle lui manquait beaucoup trop vite. Lorsqu’elle voulait hurler, lorsqu’elle voulait appeler à l’aide, le Fou Noir, le Roi Blanc, quelqu’un, par pitié! Mélusine! Hiémain! Sa voix ne se faisait pas entendre, et même si elle hurlait, aucun bruit ne sortait d’entre ses lèvres. La gorge irritée d’avoir tant hurlé, en vain, Agathe remontait le palier, celui-là même qu’elle avait grimpé avec le Fou Noir au palais de Svaljärd. Cette fois, cependant, elle était seule. Peut-être avait-elle oublié? Elles grimpaient, elles aussi, les jolies sentinelles si adroitement forgées. L’une des lames assassines traversait sans difficulté ses multiples jupons, et Agathe, bien malgré elle, chuta douloureusement sur les marches de pierre. Hurler. Toujours. Hurler. Elle en pleurait, la mignonne, tant la peur la dévorait, parce qu’elle avait bien vu ce que les sentinelles faisaient à leur victime.

Agathe s’était réveillée avec l’aurore, le coeur battant et des larmes plein les yeux. Son rêve avait pris fin précisément là où le cliquetis de la sentinelle s’était rapprochée, doux bruissement symbolisant la fin d’une vie. Peu concentrée et passablement troublée, elle avait pris bien plus de temps que d’ordinaire à se débarbouiller le minois et à brosser ses longs cheveux. Elle allait.. Elle allait peut-être en parler avec Mélusine. Oui, peut-être. Si l’occasion se présentait. Si Arsène n’écoutait pas. Pourquoi était-elle toujours tourmentée par ses rêves sanglants, alors que son petit frère rapiécé, lui, semblait bien portant?

- Tu es faible, Agathe Martel.

La jeunette se dévisageait en long moment, son regard planté dans son reflet, devant la petite coiffeuse qui meublait sa chambre douillette. Les mots cruels ne manquèrent pas de lui arracher un froissement de museau. Ce n’était pas vrai. Pas tout à fait. Elle le savait bien, au fond d’elle. N’avait-elle pas survécu à Bellifère? À l’abandon de Grâce de Sombregemme? Au tournois des Trois Opales? À un enlèvement? Si. Il ne lui fallait peut-être qu’un peu plus de temps, tout simplement, pour se relever totalement. Si l’occasion se présentait, uniquement, elle en glisserait mot à Mélusine. Elle était si occupée, sa tutrice, si affairée, avec le petit Meldred et la tour de Sylvamir…

Elle s’était présentée pour le petit déjeuner avec son sourire gourmand, affichant un minois ne trahissant en rien les terreurs nocturnes qu’elle avait dû affronter. La blondinette s’inclina sur le petit Meldred avec mille précautions et lui embrassa chaleureusement le front. Qu’il était mignon, ce petit! Elle lui laissa agripper une mèche de ses cheveux clairs tout en veillant à ce qu’il ne la mange pas, contrôlant l’affaire d’une main distraite, alors que l’autre calinait et grattait la tête d’Arsène. La nourrice était là. Mais pas Mélusine. Un peu préoccupée, mais pas tant, la blondinette s’était laissée prendre au jeu et avait inventé, avec Arsène, un plan de domination politique des forces armées des contrées d’Épines-Drues, gouvernées par Son Excellence Hallebarde Martel. Le Hérisson belliférien se lierait dans un premier temps à Valkyrion, par un mariage d’amour avec la princesse, pour ensuite conquérir Sombreciel. Ce n’était pas très difficile, n’est-ce pas, Arsène? Elle avait gloussé, coquine, puis s’était arrêtée tout à fait lorsque la future dame de Sombreciel était entrée dans la pièce.

Alméïde d’Erebor.

De la nourriture. Pour Mélusine. Oh…? Oh. Elle avait patienté de finir totalement son propre repas avant de grimper les quelques escaliers et traverser, à pas de chat, le couloir la séparant de la chambre de Mélusine. Se cachaient-elles là, les nobles femmes? Espionner, se faire indiscrète, elle savait y faire, Agathe. Les habitudes avaient bercé son enfance. Elle n’avait pas oublié. Si on la surprenait en pareille posture, elle viendrait s’inquiéter de l’état de sa tutrice. Accroupie, une main entre son oreille et la porte afin de capter les moindres bruits, la Belliférienne se concentrait de son mieux, mais les mots ne venaient pas. Alors elle s’y risqua, d’un oeil par la serrure, à voir ce qu’elles faisaient.

………..Qu’est-ce que Mélusine faisait toute nue?

Elle plaqua une main sur ses lèvres ouvertes devant le spectacle, se contraignant au silence par peur de se dévoiler. Plutôt que de s’éloigner, plutôt que de préserver son petit coeur, la jeunette tentait de voir ce que faisait Alméïde dans cette équation scandaleuse. Car jusque là, l’Erebienne n’était pas dans son champ de vision. Était-elle toujours dans la pièce? Elle patienta un moment, encore, avant de se redresser. Peut-être… Peut-être Mélusine se détendait-elle un peu, avant de descendre les rejoindre? Ce n’est qu’une fois redressée, presque retournée, que le rugissement bestial la fit sursauter. Des éclats de voix frappaient les murs durement. Elles étaient bien deux, à l’intérieur, et Agathe s’agenouilla devant la porte pour ne rien manquer.

Indiscrétion? ...Mais non. La curiosité était un signe d’intelligence, n’est-ce pas?
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Agathe de Vigdir
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Message Sujet: Re: La curiosité est un signe d'intelligence   La curiosité est un signe d'intelligence EmptyLun 16 Oct 2017 - 2:19

Elle n’avait pas tout entendu de la conversation, évidemment. Agathe avait tendu l’oreille pour capter quelques mots. Une déclaration! Elle n’y avait pas cru, dans un premier temps, s’éloignant de la porte pour mieux la dévisager, comme si elle était atteinte d’une malédiction, puis, prise d’un doute, elle avait à nouveau lové son oreille contre la serrure, interceptant des mots pointus et lourds de sens, des mots qui ne tarissaient pas et qui déferlaient avec fracas. Avec une autre femme. Amour. Impossible. Je t’aime, c’est tout. Cruelle, princesse...

Hiémain.

Pourquoi était-elle si triste, Agathe? Ce n’était pas elle, qui se faisait tromper et tricher, ce n’était pas elle qui était exclue de cette petite histoire en aparté, entre quatre yeux. Elle soupirait, la Belliférienne, elle respirait péniblement, comme si c’était son propre coeur qu’on malmenait par ces déclarations intimes.

- À quoi est-ce que tu as réfléchi…?

Cette nausée terrible qui la traversait la fit également trembler. Non… Non, tais-toi, qu’elle implorait à la princesse sans prononcer le moindre mots. Car elle se doutait bien, Agathe, qu’une idée soigneusement réfléchie derrière une déclaration spontanée ne pouvait rien apporter de bon. Rien du tout. À quoi aurait-elle bien pu réfléchir, Alméïde d’Erebor, en relation avec ce sujet si délicat, si poignant et si sensible? Les mots tombèrent d’eux-mêmes, quelques instants plus tard, suffisamment fort pour qu’Agathe les comprenne, agenouillée et écorchée devant cette porte close.

Un mariage.

C’était une tragédie. Son couple idéal, son couple parfait, celui qui lui promettait que le réel amour existait, qu’une femme pouvait être heureuse et libre… Ce couple si stable, si solide, qu’elle se croyait en sécurité à leur côté. Elle avait peur, égoïstement, que toute cette quiétude se dissipe, et que ses craintes de petites filles se concrétisent : Ne plus être à sa place auprès de Mélusine, se retrouver à la rue. Retourner en Bellifère. Sa tutrice allait-elle la rejeter, si elle savait qu’elle avait tout entendu? Si elle se mariait réellement avec Alméïde, la retournerait-elle à Grâce afin de mieux vivre son idylle? C’était improbable, et Agathe tentait de s’en convaincre. Sa tutrice ne lui ferait jamais ça. Et, malgré son amour pour Hiémain, elle l’avait prise sous son aile. Elle était injuste et ingrate, dans le tourbillon de ses pensées, mais la douleur si cruelle l’empêchait de réfléchir et se pliait, peu à peu, à son imagination beaucoup trop fertile.

Elle se doutait que Mélusine souffrait, elle aussi. De même qu’Alméïde. Mais pour le moment, toute sa tristesse était dirigée vers Hiémain. Comment pouvait-on aimer deux personnes à la fois? Comment pouvait-on aimer une femme et un homme? Comment… Comment pouvait-on faire une pareille bassesse à un homme aussi parfait que Hiémain de Sylvamir? Elle n’écoutait plus, plus vraiment, sa petite tête blonde nichée dans l’angle de la porte et du cadrage de bois ouvragé. Le regard ailleurs, humide, l’esprit très loin, Agathe ne vit pas le baiser se faire. Si elle entendit en partie, seulement, les protestations de Mélusine, elle n’y accorda qu’une attention sommaire. Son coeur était nomade, et c’était beaucoup moins romantique.

Ce furent les pleurs du petit Meldred, un étage en-dessous, qui la fit se redresser, remettre de l’ordre dans sa tenue et essuyer ses joues. Le monde, lui, continuait sa route, même si ses rêves d’amour parfait s’étiolaient tout doucement.

C’était ça, devenir adulte. C’était l’abnégation de ses propres idéaux.
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