[F] • Alexis Bledel • Gisèle Coeurbois ; soeur fragile

Gisèle est née en Cibella début janvier 971, dans le foyer d'Adrienne et Anselme Coeurbois, modeste maisonnée d'apothicaires dans un petit village non loin de La Volte. Dès sa naissance, elle est particulièrement choyée par son père et son frère ; même sa mère s'y met, le soir une fois la boutique fermée. Comment résister à une si adorable pouponne ? D'autant plus qu'avec elle, le nom Coeurbois est assuré d'une descendance.

A ses 3 ans, son frère aîné se lance dans une exploration d'Arven. Elle grandit donc sans sa présence, sous la houlette bienveillante de son père. Elle n'a que peu d'intérêt dans les plantes et autres mélanges, bien plus pour les belles robes que sa mère garde pour les occasions spéciales, les différentes étoffes dont savent se vêtir avec goût les dames les plus pauvres. Dans l'éducation qu'elle reçoit d'Anselme, elle apprend très vite la valeur d'un serment ou d'un engagement. En contrepartie, peut-être, elle cherche des réponses à tout.

Lorsque son grand frère revient, elle a 8 ans, et l'accueille comme si rien ne s'était passé. Elle noue avec lui une complicité forte, tandis qu'elle continue sa croissance. Sa mère l'initie grossièrement à la tenue de la boutique, sachant que de toute manière son frère sera là pour l'épauler jusqu'à ce qu'il trouve un parti qui l'accepte. Elle se lance également dans le dessin, trouvant intéressant le maniement des craies et de la suie pour tracer des formes grossières.

A ses 14 ans, le 24 juin 985, elle revient d'un voyage accompagnée de sa mère et de son père. Sur un chemin, au détour d'un endroit réputé pour ses voyageurs molestés, un groupe de malandrins surgit. De l'affrontement, son père ne sortira pas vivant. Sa mère et elle le verront tomber devant leurs yeux, avant de se faire contraindre par d'autres pillards. Elles seront sauvées par deux gardes qui, alertées, mettront en fuite les hommes et femmes.
De cette rencontre, Gisèle ne pourra jamais se remettre. Son esprit en sera marqué pour toujours, et le choc, trop grand, la plongera dans un état compliqué à décrire.
Elle garde son âme d'enfant, d'avant l'accident. Une manière d'éviter d'avoir à gérer le traumatisme, peut-être. Toujours est-il que, les années passant, elle reste une enfant de 13, 14 ans dans sa tête.

Elle est confiée à la garde de ses deux cousines et de leur tante, alors que Gauthier part "étudier" comme il le lui présente, et s'engager à Lorgol. De lui, elle reçoit de l'argent et des visites régulières, ainsi que toute l'affection et la protection qu'il peut lui donner. Elle ne sait pas qu'il est apprenti, puis pleinement Assassin au service de la Sombre Mère.

Livre 1 : Gisèle ne sort pas. Gisèle est indifférente aux troubles qui ravagent Faërie, aux couronnements, à l'Ordre du Jugement. Elle reste dans sa bulle, cloîtrée chez elle. Une poupée vivante, presque, ou une enfant. En même temps, sa cousine aînée a construit pour elle avec l'aide de Gauthier un monde idyllique. Pourquoi croirait-elle à la réalité ? Elle perfectionne ses dessins, qui prennent de plus en plus une tournure humaine.

Livre 2 : Toujours bienheureusement aveugle à la guerre désormais déclarée, elle fait la rencontre de sa princesse Gabrielle de la Volte fin juillet, qui découvre sa condition et souhaite en faire sa domestique, ou tout du moins veiller sur elle en remerciement du sauvetage effectué par Gauthier sept ans auparavant.
Lorsque l'épidémie se déclare, elle ne peut cependant s'empêcher de s'inquiéter un peu, lors de son déménagement à Lorgol, si précipité, le 7 août 1002. Son frère, cependant, calme toutes ses inquiétudes quant à la ville. Il ne la laissera jamais seule. Elle élit domicile en temps que pensionnaire à la Taverne de la Rose, où, au milieu des malades qui l'inquiètent quelque peu, elle se retrouve à offrir ses talents de dessinatrice et à aider comme elle peut.
Courant octobre, Gabrielle revient avec sa question, et Gisèle se retrouve en tant que domestique de la tour de la jeune princesse de Cibella : son frère, inquiet, souhaitait la garder à sa portée, pour la surveiller. Elle entre donc officiellement à son service le 20 octobre.
Gisèle est à Lorgol, seule dans sa chambre de la tour, lorsque la Chasse Sauvage est libérée. Elle pense cauchemarder, et ne comprend pas vraiment ce qui peut s'abattre sur eux.
Concernant la disparition de la Rose, elle n'a pas vraiment bien compris, mais ressent une certaine tristesse.