| | Bastien Aigrépine - Un voltigeur dans le sombre ciel | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Bastien Aigrépine - Un voltigeur dans le sombre ciel Jeu 24 Aoû 2017 - 18:37 | |
| Esteban présente Bastien Aigrépine Tom Riley « Vous ne le savez pas encore, le monde est à moi... » Affable, ambitieux, arrogant, intrépide, malin, impatient, jaloux, taquin, déterminé, égoïste, intègre, impulsif, méticuleux. Il existe trois Bastien. Le premier est enjoué, rigolard et audacieux. C'est le Voltigeur. Le deuxième est calme, précis et réfléchi. C'est le médecin. Le troisième est fermé, froid et jaloux. C'est le frère et le fils. |
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Lorsqu'il était cadet Voltigeur à la Caserne de Serre, Bastien avait l'habitude de lancer chaque nouvelle année à sa façon. Avec quelques amis, il se rendait en cachette à la Caserne de Flamme pendant la nuit pour y peindre un dragon en rose. Cette coutume perdure encore aujourd'hui.
© pinterest | Âge : 31 ans Date et lieu de naissance : 27/02/971, à Lorgol. Statut/profession : Voltigeur dans le Vol de Sombreciel (accompagné de Noisette, griffonne aux plumes dorées), Médecin Allégeance : Castiel, duc de Sombreciel ; Augustus, empereur d’Ibélène Dieux tutélaires : Né sous la protection du Destin, se réfère alternativement à Valda ou à Alder en public mais prie plutôt Albys en privé... voire Anzaplasthe l’Apaisant si tout va très mal Groupe principal : La voix des armes Groupes secondaires : Voltigeurs / Savants
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Été 976« Attends-moi, Bastien ! »La jeune Bérénice de Fuseau avait beau le supplier, le petit garçon aux cheveux ébouriffés et à la chemise rapiécée continuait de courir à perdre haleine. Slalomant entre les échoppes, bousculant les forains, Bastien se précipitait comme si Lida, la Sombre Mère, était à ses trousses. Lorsqu’il sentit que ses poumons le brûlaient, il ralentit la cadence et finit par s’accroupir derrière une fontaine en forme de gargouille planquée dans un recoin obscur, comme il en existe des millions dans la Ville Basse. Bérénice n’eut aucune peine à le débusquer et elle vint se poster à ses côtés, prenant bien garde à relever ses jupons en dentelle afin de ne pas les salir. Le petit garçon de cinq ans leva des yeux rieurs vers elle et il tendit son poing qu’il ouvrit lentement, paume vers le ciel. Bastien avait chapardé une pleine poignée de noisettes. « Tu en veux pour chez toi ? - Ne sois pas idiot. J’ai tout ce que je veux à ma maison. Et tu le sais très bien. »Cette dernière remarque pleine de sous-entendus força Bastien à baisser le regard. Le garçon avait la fâcheuse tendance à traîner dans la Ville Haute dès qu’il en trouvait l’occasion pour observer les nobles. Il était fasciné par ce mode de vie aux antipodes du sien. Il ne connaissait pas l’opulence et apprendrait très vite à oublier l’oisiveté, même s’il ne le savait pas encore. Bérénice, âgée d’un peu plus de six ans, avait très vite remarqué ce petit manège en surprenant l’intrus dans la haie de son jardin quelques semaines auparavant. Ainsi, les deux enfants s’étaient liés d’amitié et si Bastien avait pu grâce à elle approcher plus facilement ce monde qui le fascinait, il avait en contrepartie dévergondé la jeune noble pour l’initier aux us et coutumes de la rue. Donnant-donnant. Lorsqu’il quitta Bérénice, après s’être donné le rendez-vous rituel pour le lendemain, il ne pouvait se douter qu’il ne verrait plus sa camarade pendant un temps interminable. Alors qu’il suivait les canaux labyrinthiques de Lorgol en butant ponctuellement sur un pavé qui se faisait la malle, Bastien faisait circuler les noisettes entre ses petits doigts dans la poche de son pantalon trop grand pour lui. Il bifurqua dans une ruelle encore plus sombre et sordide que toutes les autres réunies et tira sur une tenture déchirée pour entrer dans une minuscule boutique bancale qui tenait debout par un miracle que les mages ne parviennent toujours pas à expliquer aujourd’hui. Un gros bonhomme à la barbe touffue déposa une pile de morceaux de tissu sur le comptoir pour mieux appuyer un regard accusateur sur le garçon. « ‘jour papa… - Où’sque t’étais encore te foutre ? »Bastien baissa les yeux. Quand son père lui parlait ainsi, c’est-à-dire tout le temps, il avait mieux intérêt à ne pas fanfaronner. Nerveusement, il se remit à tripoter les noisettes, ce qui n’échappa pas à son père qui lui lança une tape violente dans la main. Le butin du garçon se répandit sur le sol. « T’es encore allé marauder j’sais pas où ? C’est comme ça qu’on t’a éduqué ? »Cette fois-ci, la grosse main bourrue frappa le visage de l’enfant. La claque était suffisamment retenue pour ne pas marquer la figure de Bastien mais ce dernier encaissa le choc en plein dans son cœur d’enfant. « Par le Destin, c’est pas ce qu’on a voulu pour toi. Maint’nant, fini de traîner. Tu resteras ici. Un jour tu seras l’homme de la famille, il faut que tu penses un peu aux tiens, Bastien. Regarde-moi. »L’enfant leva les yeux lentement. Il aurait pu remarquer le regard apeuré et compatissant de sa grande sœur qui se planquait derrière le comptoir. Ou bien celui de sa mère allongée dans le petit réduit qui faisait office d’arrière-boutique et qui arborait un ventre proéminent, et par conséquent ne pouvait quasiment plus être d’aucune aide dans les affaires familiales. Non, le gamin fut plutôt obnubilé par les petites coulées de bave qui restaient dans la barbe de son père alors que celui-ci lui criait dessus. Bastien ignorait si ce détail grotesque devait l’amuser ou l’effrayer. De son côté, l’homme fut frappé par le visage dur et fermé de son fils. Pendant une seconde, il fut même impressionné par le caractère de son rejeton. Il en ressentit une fierté fugitive, en comprenant que le gosse avait un atout majeur sur lui. En repensant à son propre parcours, le père de Bastien savait que c’était ce manque de caractère qui l’avait poussé à s’éloigner de Lagrance pour renouer avec les racines lorgoises de son épouse. Pour un résultat franchement mitigé. Jusqu’à présent, il n’avait pu offrir une vie confortable à sa femme et ses enfants. Mais le vent tournerait bientôt. Forcément, il tournerait. « La famille va s’agrandir et toi, tu es suffisamment grand pour apprendre le métier. Demain, tu restes ici. Maintenant, range-moi ce foutoir. »En silence, le petit garçon ramassa ses noisettes et les posa dans une barquette. Puis, il entreprit de pousser les étals dans la rue alors que les premiers clients faisaient leur apparition. Bastien affichait un regard grave et dénué de tout sentiment. Peut-être avait-il compris, dans un accès soudain de mélancolie peu courant à cet âge, que la période la plus heureuse et insouciante de sa jeune vie prenait fin en cette chaude matinée du mois d’août. Automne 984« Brrr... »Un vent humide tournoyait dans les rues de Lorgol. Bastien remonta le col de son pardessus et jeta un coup d’œil rapide en direction des hautes tours de la Ville Haute. Puis, haussant les épaules, il continua son chemin d’un pas décidé, sachant visiblement où il allait. Malgré ses treize ans bien entamés, le garçon possédait une carrure fluette et le visage blanc de celui qui ne voit la lumière du jour que trop rarement. Il émergea sur une placette où trônait une estrade à moitié défoncée, vestige d’une foire passée qui avait forcément mal tourné. Un groupe de jeunes enfants s’y bousculait dans des cris suraigus de sauvageons. Une vraie Cour des Miracles en modèle réduit. Pendant une seconde, Bastien se revit au même âge mais son esprit balaya les vieux souvenirs pour mieux lui rappeler sa tâche. Les gosses des rues se mirent à crier davantage en formant un cercle autour de deux d’entre eux. Une gamine de neuf ans et un bonhomme un peu plus âgé se battaient violemment. Les coups pleuvaient, des vrais coups, pas des claques d’enfants. Bastien se précipita alors que le garçon projeta la fillette en bas de l’estrade et put rattraper cette dernière de justesse avant qu’elle ne se fracasse sur les pavés. Quand celle-ci aperçut le visage de son sauveur, sa rage se décupla. « Mais tu vas me lâcher, oui ? Tu crois que je peux pas me débrouiller sans toi ? Tu crois que j’ai besoin de toi ? J’allais en faire de la bouillie et… »Les larmes lui montaient aux yeux alors que la bande des gamins se moquait d’elle avant de décamper. La fillette se releva et réajusta le morceau de tissu qui lui servait apparemment de jupe. Dans la main, elle avait encore une tignasse de cheveux arrachée à son adversaire. Bastien attendit patiemment — docilement ? — qu’elle eut fini avant de prendre la parole. « Papa dit qu’on a besoin de toi, Maelys. Il faut que tu… - J’men fous. Il a qu’à venir lui-même. Vous vous en sortez très bien sans moi. T’as qu’à lui dire que je lui rapporterai de la marchandise. »Dans un premier temps, Bastien apprécia la chaleur relative et retrouvée de la petite boutique de ses parents. Sa mère qui s’échinait à décharger la cargaison de la semaine lui lança un regard silencieux. La grande sœur de Bastien était en pleine conversation avec un négociant qui venait de débarquer en ville. Il était question de créances et le ton de la discussion n’était pas encourageant. Heureusement, cette dernière, tout comme Bastien et Maelys, avait profité des cours particulier de sa mère issue d'une famille membre de la Guilde des Marchands. Maîtriser un minimum l'écriture et les comptes était donc une nécessité familiale et les enfants en avaient profité. Le père de famille, lui, était assis dans un coin, le regard dans le vide. Ses lèvres bougeaient imperceptiblement, comme s’il parlait tout seul. Mais on n’entendait rien. Son visage rougeaud et ses yeux vacillants ne laissaient aucun doute à Bastien. Son père n’attendait plus le soir pour se retourner le cerveau avec le premier tord-boyau venu. Il était devenu un bon à rien : il ne tenait plus ni sa boutique ni sa famille, notamment la petite dernière qui n’en faisait qu’à sa tête. Bastien bouillonnait intérieurement. Ces dernières années avaient été une purge qui l’avait forgé mentalement. Quand il avait compris que ses efforts resteraient vains, il s’était promis de ne marcher que pour lui. Il était patient et saurait attraper l’occasion au vol quand elle se présenterait. Hiver 988 « Aaah. Dégueulasse… »Bastien lâcha un petit sourire en direction du gros garçon qui se cachait les yeux derrière son bras potelé. Devant eux, sur une grande table en métal, le professeur ouvrait le corps raidi d'un vieux chien errant posé sur le dos, dans un geste aussi précis que rapide. Une odeur pestilentielle s’échappa du corps et plusieurs élèves eurent à leur tour un mouvement de recul. Bastien, sans forcément ressentir une attirance morbide pour les chairs mortes, y trouvait néanmoins son intérêt. Cela faisait désormais quelques mois qu’il avait intégré l’Académie, un peu par hasard d’après son entourage. La vérité était autre. L’ambition qui le rongeait avait fini par prendre forme et le garçon avait beaucoup travaillé pour parvenir à ses fins. Il avait notamment profité de son rare temps libre pour côtoyer à nouveau les jeunes gens de la noblesse, qu'il parvenait à distraire, afin de parfaire son éducation et son élocution. Ainsi, hormis un léger accent inaltérable, il était parfois difficile de détecter les origines populaires du jeune homme. Et son entrée à l’académie avait été une seconde naissance. Théoriquement, car il ne s'épanouissement pas forcément davantage. Son cursus était difficile. Bastien avait volontairement choisi les cours de médecine car il avait beaucoup de choses à se prouver. Ou bien… Non, il n’était pas aussi tordu. Parfois, il pensait avoir choisi la discipline la plus ancrée dans les Savoirs par réaction épidermique à l’entrée de sa sœur cadette dans l’Académie de Magie. Leurs parents avaient perdu leurs deux jeunes enfants coup sur coup, mais la plus grande tenait la baraque. Bien mieux que le paternel, c’était certain. Aussi, l’adolescent mettait tout en œuvre pour réussir sa formation. Il se fermait aux autres, pouvait se montrer désagréable envers ses camarades et avait plus ou moins coupé les ponts avec sa petite sœur. Il n’avait pas rejoint l’Académie juste pour passer le temps et il devait forcer sa nature qui lui hurlait de s’amuser, au moins un peu. Non, cette fois-ci, ses efforts seraient payants. « Allez, Bastien, c’est toi qui vas ponctionner ce kyste, juste là, regarde. »Le professeur Ambroise leva un regard malicieux, caché en partie par de somptueuses moustaches incurvées, vers celui qu’il considérait en cachette comme son élève le plus prometteur. Car si Bastien ne faisait pas preuve d’une joie de vivre débordante — le mot était faible — il montrait des aptitudes remarquables et une application peu commune. Ambroise n’en doutait pas une seconde, Bastien Aigrépine serait un médecin de renom dans un avenir proche. Printemps 994 « Je ne comprends pas. »Le regard du professeur Ambroise se perdait à travers la vitre fumée qui donnait sur la cour de l’Académie. Ses moustaches arboraient désormais une teinte poivre et sel, marque tangible des années qui avaient passé. « Non Bastien, ça m’échappe totalement. Tu as débuté ton second cycle de formation depuis quelques mois et... Toutes ces années pour rien ? Ton brillant avenir de médecin abandonné, comme ça ? Sur un claquement de doigt ? Parce qu'une bestiole volante t'as fait un clin d’œil ? Et tu feras quoi avec ton petit diplôme de premier cycle ? L'afficher dans tes latrines ?»L’homme affichait un visage contrarié mais il n’était pas en colère. Il semblait davantage rongé par une profonde lassitude. Bastien avait conscience du lien qui les unissait, surtout depuis les dernières années de formation individuelle. Ambroise l’avait pris sous son aile et avait clairement placé tous ses espoirs en lui. Le jeune homme n’ignorait pas la terrible déchirure qu’il avait provoquée chez son mentor. Ancien mentor. Ils ne s’étaient pas dit au revoir. Bastien avait fini par quitter silencieusement ce bureau qu’il connaissait par cœur. Pourtant, aucune marque de regret en lui. Peut-être même une délivrance. En devenant adulte, le jeune homme avait appris à se connaître. S’il avait développé un tempérament ordonné et méticuleux, sa vraie nature avait pris le dessus. Bastien avait besoin de voir du pays, de se sentir en danger, d’être en action. Malgré son âge au-dessus de la moyenne et son cursus atypique, il avait été reçu dans la nouvelle promotion d’aspirants Voltigeurs. Ou plutôt, un griffon l'avait choisi. Une belle griffonne aux ailes dorées. Si la médecine avait été la voie de la raison, la voltige était celle de la passion. Une passion aussi puissante que soudaine. Une évidence, même. C’était par la voix des armes qu’il montrerait au monde entier qu’il existait. Oui, le monde saurait qui est Bastien Aigrépine. Après avoir posé ses quelques affaires sur le lit de la chambrée des Voltigeurs, il se rendit dans le pré de la Caserne au pas de course. Les autres cadets étaient déjà présents et encerclaient une douzaine de magnifiques griffons qui s’ébrouaient nerveusement. Bastien joua des épaules pour se frayer un passage et admirer à son tour les magnifiques montures présentes. Une femme quadragénaire, et affichant une large cicatrice qui lui barrait le visage, prit la parole d’un ton suffisamment autoritaire pour obtenir le silence dans la seconde. « Bien. Je pense que vous reconnaissez ces griffons qui vous ont, dans un premier temps, reconnus et choisis. Ne vous méprenez pas, malgré tout le respect et l'admiration que j'ai pour ces créatures, il n'est pas rare qu'elle se trompe. Certains d'entre vous se révéleront être incapables à l’exercice et devront être reclassés. Seuls les plus besogneux, intrépides et obéissants parviendront éventuellement à intégrer le Vol d’un des duchés d’Ibélène, et ce au prix de terribles sacrifices. »Tout à coup, l’un des griffons attrapa l’épaule de la formatrice avec son bec. La femme, d’un geste sec, remit la monture à sa place. La griffonne aux plumes dorées, celle-là même qui avait choisi Bastien, signala sa désapprobation avec un cri rauque mais se ravisa. « Ça, c’est Noisette. Elle a un caractère bien trempé et bien malin qui pourra l’apprivoiser. »Sans s’en rendre compte, Bastien lâcha un petit sourire et remua sa main dans l’une de ses poches. Noisette... Un peu plus tard … Non, beaucoup plus tard, après une soirée très arrosée où le nouveau Bastien avait enfin démontré tout son potentiel de boute-en-train et de dragueur invétéré, le jeune homme s’effondra sur son lit. Pendant les quelques secondes qui lui restait avant de plonger dans un sommeil lourd, les pensées du garçon vagabondèrent. Il s’imaginait slalomer entre les nuages, tout comme il slalomait en courant entre les badauds quand il était enfant. Ses affaires gisaient toujours sur le lit. Au milieu de ses vêtements se trouvait une lettre de sa grande sœur. Elle datait déjà de quelques semaines. Celle-ci était assez évasive sur les affaires du commerce familial et le reste de la missive ne racontait que les banalités habituelles. Les dernières lignes en revanche revêtaient un caractère plus insolite. L’aînée expliquait que Maelys avait réussi à s’attirer les grâces d’un dragon et qu’elle intégrerait très probablement une unité de Chevaucheurs dans un prochain avenir. Été 1002 « Alors, toujours pas reparti à Lorgol ? »Cette moquerie habituellement suivie d’un rire gras ne touchait plus Bastien. Depuis qu’il avait intégré le Vol de Sombreciel, l’homme de 31 ans était coutumier des moqueries pas toujours très finaudes sur son origine. Toute méchanceté avait désormais disparu de ces quolibets tant le Voltigeur avait réussi à obtenir l'estime de ses pairs, même si ce ressentiment ne se faisait pas sans un brin de condescendance envers "l'étranger". Depuis son débarquement dans le duché, Bastien avait toujours fait ses preuves et s'était révélé être un élément solide de la division d'Euphoria. Et son caractère enjoué n’avait pas été du luxe après les derniers événements. Bastien avait été présent à Svaljärd. Ce qui aurait dû être une mission de formalité s’était transformée en cauchemar. Le jeune Voltigeur avait eu la désagréable impression de ne rien maîtriser, de n’être que l’ombre de lui-même. Pourtant, dans les faits, il n’avait pas été inutile. Il avait aidé plusieurs camarades à s’en sortir, il avait même combattu les sentinelles mécaniques. Mais il lui était resté un désagréable goût de sang dans la bouche. Bastien n’avait pas apprécié être en position de faiblesse, d’avoir été surpris, de voir l'empire du Savoir ainsi fragilisé. Il avait beau se promettre qu’on ne l’y prendrait plus, une colère sourde battait désormais dans sa poitrine. Que penses-tu de ce qui est arrivé à l'impératrice d'Ibélène ? Est-ce que sa mort te réjouit ou au contraire es-tu attristé par cette nouvelle ? "Dans un premier temps, je suis resté hébété, attendant qu'on me dévoile la supercherie. Pourtant, ça nous pendait au nez un tel événement... Je crois finalement que je n'ai pas été surpris. Puis ça a été la colère et une envie irrépressible de venger cet acte lâche. Je ne suis pas forcément un fanatique des têtes couronnées, mais cet attentat, je l'ai pris comme une attaque personnelle. Les répercussions politiques, pour l'instant, je m'en contrefous. Il faut trouver et châtier les coupables sans aucune indulgence..."
Une épidémie se répand en ce moment dans tout Arven, touchant uniquement les mages. Qu'en penses-tu ? Es-tu prêt à venir en aide aux malades ou les laisseras-tu se débrouiller ? "Je suis un médecin de formation. Et même si je n'ai pas une grande attirance pour les mages et tout leurs... trucs bizarres, je ne pourrais jamais me réjouir de la maladie d'autrui. Et puis qui sait ? Peut-être que cette épidémie va s'étendre à toute la population ? Je ne sais pas ce que je ferais si j'avais à croiser certains de ces contaminés. Les aider ? Les dénoncer ? Si la question se présentait, je pense que je m'en remettrais à ma hiérarchie... Et il faut croire que la capture soit la tendance actuelle."
Que penses-tu de Lorgol, la ville aux Mille Tours ? Est-ce que tu t'y promènes sereinement ou est-ce que la capitale des peuples libres t'oppresse ? "J'ai grandi dans la Ville Basse. Ce serait exagéré de dire que c'est chez moi, mais j'y ai des repères et des souvenirs, ce qui ne m'empêche pas de rester sur mes gardes quand j'y mets les pieds. Rien ne change ici, toujours ces foutus mioches qui viennent te faire les poches en feignant de te bousculer. En y songeant, je crois que revenir à Lorgol tient plus de la corvée dorénavant."
Dans la vie, je m'appelle Stéphane et j'ai 3? ans. J'ai découvert le forum via un site que j'ai oublié et voici ce que j'en pense : ça promet. Pour les inventés : Je vous autorise/ne vous autorise pas à faire de mon personnage un scénario si mon compte était supprimé.
Dernière édition par Bastien Aigrépine le Ven 1 Sep 2017 - 21:18, édité 14 fois |
| | | | Sujet: Re: Bastien Aigrépine - Un voltigeur dans le sombre ciel Jeu 24 Aoû 2017 - 18:38 | |
| Aux mages, au désespoir 17 - 27 août 1002 17 août - Caserne de Sombreciel
« Et c’est donc dans ce secteur que devront se concentrer vos recherches. D’après nos informations, les convois devraient transiter par ici ou bien dans cette zone. Je vous rappelle, et je vous demande d’être très attentif, les traits caractéristiques d’une caravane de mages. Dans un premier temps, toujours se… »
Bastien souffle en s’affalant sur sa chaise. Tous ces discours le démoralisent et lui passent au-dessus de la tête. Il préfère se tourner vers sa voisine, une espèce de collet monté d’une caserne du Nord de Sombreciel. « Sérieusement, d’où ils le sortent ce gars ? » Et vu le regard noir qu’elle lance à Bastien, c’est forcément une novice. « Tu plaisantes ? C’est l’un des principaux sous-fifres du Maréchal de Flamme… Généralement, il ne se déplace pas pour rien. » « Oh. Je vois. C’est quand même barbant. »
L’esprit du jeune Voltigeur se perd dans les volutes de son inconscient. Il lui semble qu’on fait un peu trop de bruit autour de cette épidémie… Bastien a toujours l’attentat de Svaljärd en travers de la gorge et il ne comprend pas que la traque des terroristes ne soit pas la priorité absolue de son corps d’armée. Et pendant ce temps, l’autre énergumène de Lorgol continue son laïus interminable. « …et surtout, aucune initiative personnelle. »
23 août - Frontière Sombreciel-Valkyrion
Bastien commence dangereusement à s'assoupir sur le dos de sa griffonne alors que celle-ci serpente au-dessus des majestueuses forêts qui bordent la frontière kyréenne. À n'en pas douter, cette corvée fait une entrée fracassante dans son classement personnel des missions les plus assommantes de sa courte carrière. Mais peut-être a-t-il eu sa dose d'action ces dernières semaines ? Il soupire. Au loin, il peut deviner les silhouettes des autres griffons qui forment sa troupe.
Le soir commence à tomber et les Voltigeurs se posent dans un charmant petit village qu'ils n'auraient jamais eu le plaisir de connaître en d'autres circonstances. Ils trouvent une auberge où l'ambiance est chaleureuse. Bastien est en tête à tête avec un récipient monumental contenant un liquide rougeâtre indéterminé. D'une oreille attentive, il écoute les dernières rumeurs colportées par ses camarades. Il paraît que des mages ont été vus plus haut. Certains gloussent, persuadés qu'on les fait tourner en bourrique, mais après une concertation brève et fructueuse, il est décidé que la troupe de Voltigeurs se déporte davantage au Nord. L'un d'eux propose qu'ils se séparent afin de multiplier les chances de réussite. Bastien acquiesce ; il a repéré de jolies autochtones et il est pressé de mieux connaître la région...
27 août - Frontière Sombreciel-Erebor
La chaleur est étouffante et même Noisette semble souffrir des conditions météorologiques. Du coup, la griffonne vole bas et à proximité des rares cours d'eau visible dans les paysages montagneux et arides de la région. Tout à coup, Bastien aperçoit un très léger nuage de poussière entre deux crêtes. Sa monture réagit aussitôt et, prenant de la hauteur pour se camoufler dans les nuages, elle survole la zone. Un convoi. Pas de doutes. Le cœur de Bastien s'emballe.
Il observe le relief pour deviner le trajet des inconnus et trouve un endroit idéal pour se poser afin de pouvoir les observer à sa guise. Là, il attend qu'ils soient suffisamment proches pour en savoir plus. Son coeur s’affole une seconde fois : il reconnaît des visages ! Dans ce convoi se trouve une partie de la famille de Séverac. Et Melsant de Séverac n'est autre que le Major de sa division... sans compter les rôles de tout premier plan joués par certains de ces individus dans la diplomatie d'Ibélène.
Bastien fulmine. Ce n'était pas prévu et un dilemme se présente à lui : il peut aller les interpeller sur le champ et se faire des ennemis haut placés ; il peut également les rejoindre et leur proposer son aide. L'idée germe dans son esprit et il se convainc qu'il peut avoir le beurre et l'argent du beurre...
- Spoiler:
687 mots Bastien est en mission officielle : il doit traquer les mages. Après des jours de recherche, il tombe sur un convoi à la frontière d'Erebor.
Dernière édition par Bastien Aigrépine le Mer 30 Aoû 2017 - 18:42, édité 3 fois |
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Voltigeur de la Griffonne Soie
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| Bienvenue ! Bon courage pour ta fiche ! Tu as un mois pour la terminer. La section Demandes et Questions est à ta disposition en cas de besoin, tu as aussi la possibilité de demander un parrain. J’espère que tu te plairas parmi nous ! |
| | | La Noblesse Denys du Lierre-Réal Messages : 6155 J'ai : 34 ans Je suis : le duc de Lagrance, marquis du Lierre-Réal Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Lagrance avant tout, à l'Ordre du Jugement et dans une moindre mesure à l'empire de FaërieMes autres visages: Hiémain ◊ Anthim ◊ Rackham ◊ Shahryar ◊ Nicolas | | | | | | | | | | | | | | | | | Sujet: Re: Bastien Aigrépine - Un voltigeur dans le sombre ciel Ven 25 Aoû 2017 - 17:51 | |
| Oui elle est morte... et Augustus est dans le coma Bienvenue Voltigeur Il me tarde de voir la confrontation des Aigrépine, espérant qu'elle soit sanguinaire et que cela tourne en notre faveur naturellement. Enfin, si ça se trouve, elle pourrira dans le ravin ampli de flammes d'Udûn de la fatalité avec l’épidémie et tout sera au mieux pour Bastien. Courage pour ta fiche en tout cas ; ) |
| | | Les Voltigeurs Mayeul de Vifesprit Messages : 3250 J'ai : 32 ans Je suis : Voltigeur de Nuage, Major du Vol de Valkyrion, division de Svaljärd
Héritier de Vifesprit, petite barronie à l'Ouest de Sombreciel Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : IbélèneMes autres visages: Arsène Albe - Maximilien de Séverac | | | | La Noblesse Séverine de Bellifère Messages : 2138 J'ai : 27 ans Je suis : duchesse de Bellifère, autrefois astronome à l'Observatoire de Val-du-Ciel, mon observatoire. Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Martial de BellifèreMes autres visages: Marjolaine du Lierre-Réal & Lancelot l'Adroit & Liry Mac Lir & Anwar Sinhaj & Antonin de Faërie | | | | | | | | | | | | La Confrérie Noire • Admin Ljöta de Hvergelmir Messages : 371 J'ai : 31 ans Je suis : Écoutante de la Lame pour la Confrérie Noire • Princesse de Valkyrion Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : la Sombre Mère, et ValkyrionMes autres visages: Mélusine ♦ Quitterie ♦ Chasteté ♦ Rejwaïde ♦ Faustine ♦ Pénélope ♦ Shéhérazade | Sujet: Re: Bastien Aigrépine - Un voltigeur dans le sombre ciel Mer 30 Aoû 2017 - 17:33 | |
| Coucou ! C’est moi qui m’occupe de ta relecture, en compagnie d’Alméïde et de Grâce (qui gère l’intrigue et tire les ficelles du Destin actuellement). On reconnaît un grand effort au niveau de l’intégration de l’univers, et une orthographe de qualité ! Je suis bien contente que tu aies choisi ce personnage qui promet une belle évolution et des confrontations super intéressantes ! Par ailleurs, les quelques hommes présents à bord (on ne sait pas exactement combien, entre deux et cinq si nos estimations sont justes) seront sûrement ravis de voir arriver du renfort. I – GÉNÉRALITÉS- Bastien ne peut pas être chirurgien. Il s’agit d’une spécialisation de la médecine, donc d’un diplôme de second cycle ; or les Voltigeurs s’arrêtent en premier cycle. Il est donc soit médecin de base, soit chimiste comme le précise le scénario. (J’en profite pour préciser que les scénarii sont validés lorsqu’ils sont postés, tout changement postérieur doit impérativement être approuvé par le staff, pour des raisons de cohérence ! ) - Peux-tu préciser, dans « Statut/profession », le nom et la plume de ton griffon ? II – HISTOIRE- L’adjectif pour Lorgol, c’est « lorgois ». On parlera de « racines lorgoises ». - Peux-tu préciser de quelle manière Bastien apprend à lire et à écrire ? Vu qu’il vient d’une famille modeste =) - Les autopsies ne se pratiquent pas à l’Académie, les cadavres sont tabous ! Les élèves étudient plutôt des planches anatomiques et des corps d’animaux. La « chirurgie » est encore une science peu aboutie, c’est majoritairement du bricolage ! - Peux-tu préciser dans l’histoire qu’il détient bien un diplôme de premier cycle (en chimie, ou bien en médecine, comme tu veux), et que c’est le second cycle qu’il n’achève pas ? - On dira quadragénaire, et pas quarantenaire. - Les griffons qui choisissent un Voltigeur ne sont pas forcément jeunes ! Par ailleurs, ils bénéficient d’une mémoire génétique qui leur permet de savoir exactement en quoi consiste la Voltige, ce n’est donc pas une nouveauté pour eux. En pratique, si un duo griffon/humain doit cesser son parcours, c’est à cause de l’humain et pas du griffon. - C’est le griffon qui choisit lui-même son nom, pas un humain ! Ce n’est pas clairement mentionné dans ta fiche, je préfère le rappeler. - Depuis quand Bastien est-il en Sombreciel ? Si cela ne fait que trois ans, je doute qu’il ait eu le temps de devenir un des « meneurs du Vol », surtout s’il est resté dans la même caserne depuis le début. Les Cielsombrois sont tolérants et ouverts, mais ont un côté un peu snob qui les fera toujours regarder un Lorgois un peu de haut. III – QUESTIONS- Pour la question sur les mages, tu n’as pas vraiment répondu. Bastien va-t-il aider les malades, ou les dénoncer/les poursuivre ? - On écrit « Ville Basse », et pas ville-basse. IV – TEST RP- Petit souci de dates : c’est le 17 août que les Voltigeurs reçoivent leur ordre de mission. - Je déconseille l’assoupissement en plein vol. Sauf si tu as envie d’expérimenter la chute libre ! - Juste pour le détail, on ne brasse pas la bière ni en Sombreciel, ni en Valkyrion ! En fonction du duché, tu trouveras des liqueurs fruitées ou bien des alcools forts, mais pas de bière, donc, une simple auberge de petit village n’aura pas les moyens d’en importer. - On ne « démultiplie » pas des chances de réussite, on les multiplie tout simplement. - La longue-vue n’est pas assez efficace, à l’époque médiévale, pour reconnaître les visages de loin. Comme tu le vois, c’est surtout des petits détails de rien du tout qui seront rapidement corrigés ! J’ai très hâte de te voir en jeu, poste à nouveau dans les fiches terminés quand tu auras pu faire les modifications requises. Bon courage, la section Demandes et Questions est là si tu as besoin de plus de précisions. |
| | | | Sujet: Re: Bastien Aigrépine - Un voltigeur dans le sombre ciel Mer 30 Aoû 2017 - 18:36 | |
| Ouah, c'est rapide comme réponse. Je précise que le changement du cursus de chimie en chirurgie avait été fait en accord avec l'auteur du scénario. Attention, j'ai une question bête : ça parle les griffons ? Sinon, comment on peut savoir quel est le nom qu'ils se choisissent ? Ah et le quarantenaire, c'était fait exprès par rapport à la validation d'une fiche où j'ai lu (mais ce n'était visiblement pas toi) : - Citation :
- TU DIS BIEN « QUADRAGÉNAIRE » (et pas « quarantenaire » comme on lit de plus en plus )
Oui, j'ai un humour primaire. |
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