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 Dans la main du Destin, point de repos

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Message Sujet: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptySam 14 Oct 2017 - 18:43


Livre II, Chapitre 6 • La Chasse Sauvage
Tristan d'Amar & Faustine de la Fugue

Dans la main du Destin, point de repos

Car seul lui agrée le chaos




• Date : 14 octobre 1002
• Météo (optionnel) : L'automne arrive à Edenia
• Statut du RP : Privé
• Résumé : En convalescence tous les deux, Tristan et Faustine se rencontrent à la caserne d'Edenia et apprennent quelques détails de nature à changer leurs relations.
• Recensement :
Code:
• [b]14 octobre 1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t2782-dans-la-main-du-destin-point-de-repos#85842]Dans la main du Destin, point de repos[/url] - [i]Tristan d'Amar & Faustine de la Fugue[/i]
En convalescence tous les deux, Tristan et Faustine se rencontrent à la caserne d'Edenia et apprennent quelques détails de nature à changer leurs relations.

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Message Sujet: Re: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptySam 14 Oct 2017 - 18:45

Il a failli mourir !
Elle l’a bien vu, Faustine, lorsque les envoyés à Roc-Épine sont revenus en portail : Tristan était bien mal en point, et son sang n’a fait qu’un tour. Avec plusieurs jours de décalage, bien sûr : lorsque l’antidote a été distribué et qu’elle en a reçu une dose, elle était elle-même très affaiblie et ne quittait plus le lit. C’est seulement en émergeant de sa chambre, des jours plus tard, qu’on lui a raconté comment le Capitaine d’Amar s’était entêté à utiliser sa magie jusqu’au bout, pour rejoindre Roc-Épine en compagnie de la Chevaucheuse Élise. L’admiration de Faustine pour son élève a grimpé d’un cran ; et si elle lui a laissé plusieurs jours pour se reposer, elle a décidé ce matin de lui rendre visite pour s’enquérir de sa rémission.

À son coude, un panier empli de douceurs – une bouteille du vin lagran qu’il préfère, quelques pâtisseries, un pot de miel d’Outrevent pour sucrer les tisanes médicinales si amères. Et pour l’occasion, elle a fait un effort vestimentaire : elle a enfilé une des jolies robes commandées pour elle par Marjolaine, plus confortables à porter maintenant qu’elle a minci après des semaines de maladie et qu’elles ne collent plus autant aux formes de son corps. Elle a glissé une fleur coupée du matin même dans sa tresse, et une charmante roseur colore ses joues, résultant de sa hardiesse, tandis qu’elle attend patiemment dans l’antichambre des visiteurs. Elle qui brave si peu la foule d’ordinaire s’est aventurée dans les rues d’Edenia jusqu’à la caserne où le Capitaine effectue sa convalescence, signe de l’importance qu’il a pris dans sa vie au fil des mois.

Dire qu’il aurait pu mourir… !

Fébrile, elle attend le retour du jeune apprenti envoyé informer Tristan de l’arrivée d’une visiteuse. Voudra-t-il bien la voir… ?

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Tristan d'Amar
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Je suis : Capitaine de Vol de l'Escadron de Chevaucheurs de Lagrance
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J'ai fait allégeance à : Fluctuante. S'il était fidèle à l'impératrice, il l'est nettement moins à l'empereur, bien qu'il se soit éloigné de Chimène de son vivant, par son attitude envers les mages du Sang. Il est malgré tout toujours fidèle à son duc, à son duché, et à Faërie.
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Message Sujet: Re: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptyDim 29 Oct 2017 - 23:13

Il est las, le capitaine. Il partage sa convalescence entre Amar et la caserne, rongeant son frein, désireux de recommencer à travailler sans plus d’entrave. Il n’a guère le choix, pourtant, encore moins lorsque sa jambe le lance, au point qu’il soit obligé de se reculer, dans la chambre qui est la sienne, lorsque la charge de travail l’oblige à dormir à la caserne. Bien qu’Amar ne soit pas réellement éloigné de la caserne, s’il lui arrivait de s’endormir sur ses ouvrages, dans le domaine, il en faisait de même dans son bureau de capitaine, s’il n’y prenait garde. Elle était attenante à son bureau, une entrée se trouvant dans celui-ci, et l’autre, verrouillée, donnant sur l’extérieur.

Il avait été contraint par le guérisseur de la caserne à s’y rendre, quand il avait vu ses traits tirés, et ses grimaces de douleur. Il avait été très tenté de le dire de s’occuper des autres, sans quoi il pourrait bien rejoindre une autre caserne, voire celle d’un autre duché, ou de lui envoyer le pot d’encre qu’il maintenait ouvert pour diriger divers courriers à ses homologues chevaucheurs pour demander leur aide, mais il savait que ça n’aurait rien changé, sinon prouver qu’il n’était pas encore apte à reprendre le travail. C’est donc d’un pas excessivement lent, pénible et douloureux, appuyé sur sa canne et l’épaule de l’homme, qu’il avait rejoint le lit dont les draps avaient récemment été changés. Comme s’il avait besoin de nouveaux draps tous les jours… Soupirant, il s’y était installé, ôtant son uniforme, qui comprimait bien trop sa jambe, mais qu’il s’entêtait à mettre, revêtant des chausses en lin plus légères, et plus agréables, avec une chemise ample.

Il en était à tenter de s’installer confortablement, quand on frappa à sa porte, un apprenti lui signalant la venue de Faustine. Faustine, son professeur si patient et si appliqué, qu’elle lui avait permis d’acquérir une maîtrise plus élevée qu’il ne l’aurait pensé, en ces quelques mois. Il lui devait beaucoup – d’être un professeur attentif, mais une amie sincère en qui il pouvait avoir confiance. « Faites la venir. Et je vous saurais gré d'amener des rafraichissements, je vous prie. Je le ferai bien moi-même, mais je crains qu’Ambroise ne veuille ma mort, si je me lève encore. » Soupirant, il remonta l’oreiller qui le maintenait dans le dos, pour rendre un peu plus confortable son installation.
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Message Sujet: Re: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptyDim 12 Nov 2017 - 14:35

À la porte de Tristan, on la fait attendre un moment, et Faustine patiente sagement, se dandinant machinalement d’un pied sur l’autre. Et s’il était souffrant, si sa rémission se passait mal ? Elle sait qu’il reste encore très affaibli par les séquelles de l’épidémie, tant il s’est épuisé jusqu’au bout pour accomplir ses devoirs et rester digne de son serment. Lui qui occupait déjà une place de choix sur l’échelle des idoles personnelles de Faustine, voilà qu’il a dépassé le sire de Rivepierre qui en occupait jusque-là le premier barreau. Bon certes – elle a déjà été un peu refroidie de recevoir une demande au demeurant fort poliment tournée de concevoir une vivenef pour la femme qu’il désirait courtiser, pour l’épouser sûrement… !

D’où le regain de popularité du marquis d’Amar, son élève assidu, Chevaucheur du merveilleux Ferveur de l’Argent, et héros personnel de la petite ménestrelle, auprès duquel le jeune apprenti l’introduit enfin. Elle s’apprête à le saluer comme son rang l’exige, mais s’arrête en pleine révérence en constatant sa tenue… assez sommaire. Des chausses de lin, une chemise ample qui ne fait mystère des ravages de la maladie sur sa musculature naguère fort… remarquable, et il est installé sur son lit. Tout aussi nonchalant et serein que s’il s’agissant d’un fauteuil au coin du feu, mais Faustine rougit instantanément, s’empourprant joliment de la racine de ses cheveux jusqu’à la lisière de son décolleté. « M-monseigneur, je suis confuse, je ne pensais pas que-que-que vous, vous… ! Je-je reviendrai plus tard, si vous d-devez vous reposer. »

Mortifiée, l’Outreventoise balaie frénétiquement la pièce du regard : l’angle du plafond, le rebord de la fenêtre, le coin du tapis. Tout, sauf Tristan lui-même ; oh, si la gêne pouvait brûler, elle s’embraserait toute entière.

Elle brûle peut-être même déjà.
Un peu.

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Message Sujet: Re: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptySam 18 Nov 2017 - 19:06

Tristan ne s’était pas attendu à avoir la visite de Faustine – non pas qu’il ne souhaitait pas la voir, mais il lui rendait généralement visite au palais d’Edenia. Cela avait été compliqué, dernièrement, étant donné qu’il n’avait pas la force de s’y rendre. Il consacrait ses maigres forces à l’organisation de la riposte contre Ibélène, contre Sombreciel précisément, et l’assignation de ses Chevaucheurs déjà suffisamment rétablis sur le front, ainsi que les différents mages de bataille qui pouvaient l’être, et les guerriers non mages dépêchés du reste de Faërie, pour les aider. Des temps sombres se présentaient, et il n’y avait rien qu’il puisse faire, si ce n’est ça. Il ne pouvait même pas combattre lui-même, bien trop faible. Il tirait autant de réconfort que possible dans le fait que sans Elise et lui, l’antidote ne serait peut-être pas encore près, et les pertes plus grandes encore, mais il était frustré d’être aussi impuissant. Aussi inutile. Surtout alors qu’il ne tenait pas plus de quelques heures d’affilée assis à son bureau. Il avait commandé à un ébéniste réputé d’Edenia la construction d’une sorte de table qu’il pourrait déposer sur le lit qui était le sien dans ses appartements à la Caserne, pour pouvoir continuer à travailler tout en reposant sa jambe, mais il ne pouvait aller plus vite, pour la construire.

Il sourit amicalement, en constatant la gêne de Faustine, qu’il n’avait pas anticipée. Il comptait rabattre la couverture sur ses jambes, et demander à son jeune apprenti son aide pour s’installer sur un fauteuil et non sur un lit – ce qu’il détestait son infirmité actuelle, mais il avait été pris de court. « Ne vous excusez pas, dame Faustine. Je dois simplement étendre ma jambe. Je peux le faire sur l’un des fauteuils qui se trouvent dans cette pièce, mais je crains que vous ne deviez m’aider, je peux difficilement descendre par moi-même. Si vous pouvez m’apporter votre appui, nous pourrons vous et moi être bien mieux installés, que si je vous regarde d’ici. Je peux étendre ma jambe grâce à ce repose-pied que l’on a conçu pour moi, nous serons parfaitement bien, ici. Et Romain va sous peu nous faire parvenir un thé issu des plants qui poussent à Amar, ainsi qu’une liqueur délicieuse produite par un seigneur dont la demeure se trouve non loin d’ici. »

La douce et délicate Faustine s’approcha, encore rouge, pour l’aider à passer du lit au fauteuil, semblant respirer bien difficilement, étouffer même une toux. Le marquis fronça les sourcils, alors qu’il s’asseyait et qu’elle prenait place face à lui. « Êtes-vous encore souffrante, ma dame ? Vous auriez dû me le dire, j’aurai pu attendre que Romain revienne. » Des coups se firent entendre à la porte, l’apprenti amenant ce que le capitaine lui avait demandé. « Merci Romain, faites mander un mage guérisseur, voulez-vous ? » Il se rattraperait, de l’utiliser comme un simple serviteur, mais il n’avait guère le choix. « Veuillez prendre du thé, accompagné d’un peu de miel. Peut-être puis-je demander de l’eau de vie, cela vous fera du bien… »
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Message Sujet: Re: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptyVen 22 Déc 2017 - 17:03

La panique a complètement emporté la logique posée de Faustine, et la gêne lui a tant empourpré les joues que Tristan va forcément se moquer d’elle. Ne peut-elle donc faire en sorte de rester digne, sans se couvrir de ridicule, pour une fois ? Son manque d’aptitudes sociales se fait cruellement ressentir, et si elle en avait eu le pouvoir, elle se serait sûrement changée en souris pour aller cuver sa honte au fond du premier trou de plinthe venu. Fermement, elle se morigène intérieurement, tâchant de se secouer vigoureusement les méninges pour se remettre les idées en place…

Sans vraiment de résultat notable.
Elle est toujours du plus bel écarlate lorsqu’elle aide Tristan à passer de son lit à un fauteuil confortable, calant avec grand soin le repose-pied selon ses instructions pour qu’il puisse y placer sa jambe blessée. C’est très machinalement qu’elle s’enfonce dans le fauteuil lui faisant face, tâchant de respirer à fond pour calmer les battements désordonnés de son cœur effarouché. C’est d’un discours assez décousu qu’elle répond à ses questions, balbutiant par moments, cherchant un peu ses mots. « Je n- je ne suis plus malade, monseigneur, non. Juste un peu essoufflée. D’avoir marché. » Le temps d’attente passé devant la porte dément formellement ces paroles, mais l’Outreventoise se permet cette légère entorse à la vérité : après tout, elle était bel et bien à bout de souffle en arrivant, tant elle s’est hâtée dans les rues. « Pas d’eau-de-vie, je vous remercie, je n’en b-bois pas. Du thé sera parfait. J’ai a-amené du miel, d’ailleurs, pour sucrer vos remèdes… »

Du panier posé à ses pieds, elle tire un pot rebondi enveloppé d’un pan de tissu aux motifs de tartan traditionnels. Ce miel parfumé si caractéristique des abeilles peuplant les landes et butinant la lavande outreventoise, elle s’en est procuré par hasard à Lorgol il y a des années ; et depuis, elle passe une partie de son budget chaque mois en commandes de ce raffinement qui lui rappelle un peu la maison. « J’espère que vous le trouverez à votre goût. Il y a aussi un peu de vin lagran – j’ai aussi pris quelques gaufres et du massepain. » Elle se doute bien qu’avec ses blessures, le digne marquis d’Amar n’a guère l’opportunité de se concentrer sur les plaisirs de la table. Il a tant de responsabilités ! « Je suis venue m’enquérir de votre guérison, monseigneur. Comment vous portez-vous ? »

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Message Sujet: Re: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptyMer 10 Jan 2018 - 12:55

Tristan était confus, de mettre Faustine dans de tels états. Il se sentait presque coupable de cet état de fait, alors qu’elle ne le dérangeait nullement, d’autant plus qu’elle paraissait souffrante. La mage du Sang était si douce et généreuse, à se soucier de lui, alors qu’elle n’était elle-même pas au mieux de sa forme. Il lui sourit doucement, alors qu’elle s’approchait pour l’aider à s’installer sur son fauteuil, perturbé de n’avoir pas son autonomie et de se montrer aussi peu vaillant face à elle. Bien sûr, il est blessé et ce sont des circonstances exceptionnelles, mais même ses Chevaucheurs, ne savent pas exactement à quel point il est atteint, Romain mis à part. Il avait besoin d’aide, quoi qu’il en dise, et c’était Romain qui la lui apportait. Comment acceptait-il ces tâches qui ne dépendaient pas de sa fonction qui lui étaient confiées ? Tristan n’aurait su le dire. Il pouvait voir ça comme un moyen de se mettre dans les bonnes grâces de son capitaine – ce qui n’était pas du tout le cas, il le gardait plutôt à l’œil, sachant qu’il avait malmené certains de ses Chevaucheurs les plus méritants, Thomas notamment, qui ne partageaient pas ses opinions. Le voyait-il comme la mise en garde que c’était ? Son capitaine en doutait.

Il secoua légèrement la tête, se reconcentrant sur son interlocutrice. Qu’importait, les problèmes entre ses Chevaucheurs, il les règlerait progressivement. Et s’il surprenait l’un d’eux à vouloir faire accepter ses opinions par la force à nouveau… il serait démis temporairement de ses fonctions. « En êtes-vous certaine, ma Dame ? Me feriez-vous tout de même le plaisir de voir Ambroise, le mage que j’ai envoyé quérir, dès qu’il arrivera ? Il doit être demandé ailleurs, mais cela me rassurerait. » Son état à lui importait peu, même s’il était à peu près sûr que le guérisseur en profiterait pour vérifier l’état de sa jambe et son état à lui, ce qui l’agaçait, mais il voulait ne prendre aucun risque avec son mentor, et surtout une amie qu’il appréciait grandement.

« Très bien, ce sera du thé pour vous et moi, alors. Mais n’hésitez pas, si vous désirez finalement de l’eau de vie. » Le plateau était posé à ses côtés, et il se leva pour amener la tasse et quelques douceurs à Faustine, l’une après l’autre, ne pouvant porter les deux et se mouvoir à l’aide de sa canne simultanément. Elle n’était pas loin de lui, et cela lui faisait du bien, de marcher quelque peu, en dépit de la douleur. À vrai dire, il marchait trop mais n’était pas prêt à le reconnaître.

Il lui adressa un sourire chaleureux, alors qu’elle sortait les mets de son panier. Quelle délicate attention. « Vous êtes une fée pour moi, Faustine. Mais peut-être désirez-vous les goûter dès maintenant ? Je vous en prie, n’hésitez pas. À moins que les quelques pâtisseries que j’ai demandées ne vous suffisent. » Il ne l’obligeait à rien, et ne voulait pas la froisser en l’obligeant à consommer le présent qu’elle lui faisait, alors qu’il aurait pu le consommer plus tard. Pas plus qu’il ne voulait sembler impoli, en ne le lui proposant pas.

Il grimaça, quand elle lui demanda comment il se portait, peu désireux de mentir, mais peu enclin à dire la vérité malgré tout. « Ma jambe est douloureuse par moment, » en permanence, « et je peine à rester assis ou debout bien longtemps, ne pouvant installer le repose-pied sous mon bureau, mais de mieux en mieux. » Il s’efforça de sourire, de manière peu convaincante. « Je suis conscient du retard que je prends dans mes entraînements auprès de vous, alors que vous avez la bonté de me former, mais il s’avère que ma magie est toujours… capricieuse. »
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Message Sujet: Re: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptySam 13 Jan 2018 - 11:44

Très poliment, Faustine refuse les quelques pâtisseries proposées – sa fièvre est tombée il y a quelques jours déjà, mais elle reste encore un peu nauséeuse. Le mage guérisseur qui l’a auscultée, à la demande insistante de Marjolaine devenue devant ses refus ordre formel, a simplement préconisé du repos, et une diète de bouillon et de pain jusqu’à ce qu’elle soit plus vaillante et apte à absorber une nourriture plus consistante. « Le thé sera parfait, je vous remercie, Tristan ! » Elle double son remerciement d’un sourire toujours un peu gêné, mais ravi toutefois devant la chaleur de l’accueil reçu. Elle l’apprécie considérablement, le digne Capitaine de Lagrance – et son attachement pour lui s’assortit parfois de rêveries irréalistes qui lui emplissent la tête d’étoiles. Rien que d’y penser, elle en rougit encore ; idiote, ridicule petite Outreventoise aux songes d’adolescente ! Le Chevaucheur semble apprécier sa compagnie, pourtant, écoute attentivement ses avis, ses leçons, ses opinions… alors, peut-être, que… ? Un jour… ?

Faustine se reprend, s’assénant mentalement une claque virtuelle pour remettre ses pensées sur le droit chemin et cesser de divaguer de la sorte – surtout en présence de l’objet principal de ces divagations. Un sourire un peu timide fleurit sur ses lèvres – elle a une faveur à demander, mais elle ne sait pas comment la formuler. L’enseignement qu’elle prodigue à Tristan est connu dans le cercle confidentiel des mages du Sang où chacun sait qui est l’élève de qui ; et la flamboyante renommée du Chevaucheur, incarnation nouvelle des héros de jadis, attire une considérable attention.

« Tristan, l’on m’a demandé de vous présenter une requête bien particulière. » commence-t-elle en nouant et dénouant nerveusement ses doigts. Elle n’a rien promis aux quémandeurs, juste de relayer la sollicitation ; mais elle sait qu’ils placent en elle beaucoup d’espoirs, et cette responsabilité l’angoisse un peu. Si elle ne savait pas trouver les mots justes ? Si Tristan refusait, en dépit de sa nature aimable et généreuse… ? « De jeunes mages du Sang cherchent à vous rencontrer depuis des jours, mais l’accès leur est refusé. Ils sont… intéressés, par votre choix et notamment votre profession. Ferveur les fascine, à peu près autant qu’il me fascine moi. » ajoute-t-elle dans un rire gêné. « Ils aimeraient vous parler, pour peut-être un jour envisager à leur tour de devenir Chevaucheurs… si tant est que le Sang retrouve ses lettres de noblesse et l’Argent sa place au firmament. »

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Message Sujet: Re: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptyMer 7 Fév 2018 - 0:53

Il est presque soulagé, de la voir refuser les pâtisseries. Sans doute se serait-il senti obligé d’en manger lui-même, si elle l’avait fait, pour l’accompagner, mais lorsque la douleur se fait aussi présente, il peine à se concentrer sur autre chose, et la simple idée de manger l’écœure quelque peu. Lui qui, au grand désespoir de Cassiopée, est habitué, lorsqu’il est préoccupé, à oublier de manger, a tendance à laisser davantage de place à cette mauvaise habitude, ces derniers temps. Malgré les conseils des guérisseurs, malgré l’attention que ses proches lui prodiguent. Ils ne peuvent le surveiller constamment, et il est coutumier de peu manger, il n’en souffre pas. Se levant et s’appuyant sur sa canne, il remplit puis apporta la tasse à Faustine, approchant le plateau d’elle, si jamais elle changeait d’avis. « J’espère qu’il sera à vôtre goût, on me l’a fait parvenir récemment, mais il a une saveur très particulière. Je ne saurai dire de quelles herbes il est composé, pour tout vous avouer, Faustine. »

Il s’était demandé plusieurs fois s’il devait l’appeler Maître. Elle l’était après tout, bien qu’il ait échangé avec elle et commencé à l’appeler Faustine avant cela. Devrait-il la questionner à ce sujet ? Peut-être apprécierait-elle d’être nommée par cette prestigieuse appellation, étant donné tout ce qu’elle faisait pour lui ? Il secoua brièvement la tête, pour constater la rougeur sur ses joues sans bien comprendre d’où elle venait. « Souhaiteriez-vous que je fasse ouvrir les fenêtres, ma Dame ? Vous semblez souffrir de la chaleur. Il est vrai que l’on garde constamment un feu allumé ici – car je suis, semble-t-il, en sucre, et risque de fondre, au moindre froid, considérant mon état. » Il avait pris un ton plus acerbe qu’il ne l’avait voulu, mais il vivait bien mal son incapacité, d’autant plus qu’il ne savait pas si elle serait réellement temporaire.

Faustine l’intéressait toutefois bien plus, elle qui lui accordait sa présence sans savoir combien il pouvait se montrer désagréable face à la frustration, et attisait son intérêt, avec ses paroles. Il sourit doucement, pour le pousser à continuer, alors qu’elle l’informait avoir une requête à formuler. Comment aurait-il pu la refuser, alors qu’elle prenait le temps de le former, de lui apprendre à maîtriser sa magie, et de devenir bien meilleur ? Il était intrigué, dans tous les cas, il n’aurait pu le nier. « Parlez sans crainte, Faustine, je vous écoute. » Quand bien même il ne s’attendait pas à ce qu’elle allait lui dire. Avait-elle conscience d’oser prononcer à haute voix ses aspirations les plus secrètes ? Il n’était accepté parmi les siens que par ses actes, avant le changement majeur qu’il avait choisi, et après aussi. Mais les mages du Sang ? Il avait beau vouloir redorer l’image qui était la leur, beaucoup les voyaient encore d’un mauvais œil. Maelys… Il essaya de chasser son image de son esprit, tellement penser à la Chevaucheuse l’abattait, se concentrant sur Faustine. « Savez-vous qui leur a refusé l’accès ? » Sa voix est grondante de mécontentement, de fureur presque, bien qu’il tente de la contenir. C’est d’une air bien plus grave qu’il fixe la femme qui lui fait face. « Je les recevrais, bien évidemment. Je ne suis pas intouchable, et j’espère qu’ils ne se sont pas sentis offensés. Je n’aurai jamais refusé de les voir, si j’en avais été averti. Mais ça n’en restera pas là. » Il laissa le silence s’installer un court instant, avant de reprendre la parole. « Voudraient-ils me voir maintenant ? Je ne voudrais guère les faire attendre davantage encore. Et s’ils souhaitent voir Ferveur, il est non loin d’ici, sur une plaine verdoyante lagrane. Et vous fascinez autant Ferveur qu’il ne vous fascine, vous avez du le remarquer, à sa manière de poser son regard sur vous. » Il prit une grande inspiration, hésitant à poursuivre. « Croyez-vous que cela puisse réellement avoir lieu, Faustine ? Je les ai vus, plusieurs fois, Sage et les autres. Leurs regards d’espoir. Mais aussi leur force altérée, leur majesté effacée… Je ne voudrais pas leur donner de faux espoirs, pas davantage. Et je ne voudrais pas conduire à la mort plus d’innocents mages du Sang, qui ont déjà assez souffert. Croyez-vous réellement que cela ne contribuera pas à nous décimer plus encore ? » Il grimaça malgré lui. « Je m’en veux, de partager ce fardeau avec vous. Allons plutôt rejoindre ces mages dont vous me parlez. Sont-ils non loin d’ici ? » Il aurait mieux fait de les faire venir, mais il déplorait de les faire quérir, alors qu’ils n’avaient pu venir, malgré leurs demandes.
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Message Sujet: Re: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptyDim 11 Fév 2018 - 16:56

Tristan semble disposé à recevoir les jeunes mages qui l’idolâtrent depuis que la rumeur de sa grandeur court dans les abris secrets des réfugiés lagrans, et Faustine éprouve une vague de gratitude sincère à le voir si généreux avec les apprentis de la génération suivante. Se doute-t-il qu’il est actuellement un flambeau d’espoir étourdissant, pour tous ceux qui ont grandi cachés et qui se prennent à rêver de liberté ? Il est si commun, pour les mages du Sang, de connaître une fin abrupte et prématurée à une vie qui aurait pu être prometteuse ! Bien rares sont ceux à dépasser la trentaine sans être découverts et exécutés, il n’y qu’en Lagrance que c’est possible – et dans la plus grande discrétion.

Tristan est en passe de devenir le héros de toute une génération ; et Faustine estime qu’il le mérite amplement.

Elle est brutalement tirée de sa réflexion par les tentatives dudit héros pour se lever : il est loin d’être en état de crapahuter gaiement dans les couloirs du palais, et elle s’empresse de l’en dissuader. « Vous n’y pensez pas ! Cela vous fatiguerait bien trop ! Ils sont retournés dans leurs logis respectifs, mais je sais qu’ils se relaient pour patienter dans l’antichambre des audiences, dans l’espoir de vous apercevoir. Il doit bien y en avoir quelques-uns actuellement, en train d’attendre ensemble. Votre état-major leur refuse systématiquement le passage, j’ai été déboutée moi-même plusieurs fois, mais ils ont la foi. Est-ce que vous voulez que j’aille voir… ? »

Elle les a déjà croisés à plusieurs reprises, ces jeunes déterminés à attendre le temps qu’il faudra pour qu’on les laisse adresser quelques mots à ce Capitaine des Chevaucheurs au dragon d’Argent – ils lui ont déjà posé quelques questions, à elle, pour savoir comment était Ferveur, et comment se portait Tristan. Et tout un tas d’autres questions, auxquelles elle n’a pas la réponse : est-ce que d’autres dragons d’Argent pourraient vouloir un Chevaucheur ? Est-ce qu’il y aura d’autres bébés d’Argent ? Est-ce que les mages du Sang pourront aller à la Caserne de Flamme ? Est-ce qu’ils auront accès à l’Académie un jour ? Est-ce que la Guilde des Mages les acceptera ? Est-ce qu’ils pourront défendre Lagrance si la guerre s’en vient trop intense ? Est-ce qu’ils seront acceptés dans les casernes du duché ? Sinon, est-ce qu’ils pourraient devenir mages de bataille ?

Tant de questions auxquelles Faustine doit se contenter de répondre des « peut-être ». Un tel monde est-il seulement possible ? Lorsqu’elle porte les yeux sur Tristan, elle veut y croire – si une âme aussi droite a pu faire ce choix, peut-être y en a-t-il d’autres, prêts à être les pionniers d’une nouvelle époque ? Peut-être ces jeunes aux mille questions seront-ils à leur tour les héros dont demain aura besoin.

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Tristan d'Amar

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J'ai : 33 ans
Je suis : Capitaine de Vol de l'Escadron de Chevaucheurs de Lagrance
Marquis d'Amar

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Fluctuante. S'il était fidèle à l'impératrice, il l'est nettement moins à l'empereur, bien qu'il se soit éloigné de Chimène de son vivant, par son attitude envers les mages du Sang. Il est malgré tout toujours fidèle à son duc, à son duché, et à Faërie.
Mes autres visages: Grâce de Sombregemme
Message Sujet: Re: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptyMer 4 Avr 2018 - 15:27

Il se laissa aller à rire, en l’entendant. Un rire un peu amer, pas réellement amusé. Tous semblent croire que le moindre mouvement lui sera fatal – ou, tout du moins, néfaste. Ils n’ont pas réellement tort, le capitaine étant peu disposé à se ménager, mais ça l’exaspère, pourtant. Autant, sûrement, que son incapacité temporaire. Le fait qu’il ne soit pas en pleine possession de tous ses moyens. Il a toujours été un bien piètre patient – un patient exécrable, même. Il lui est difficile de prendre sur lui, de se contenir, alors que cette invalidité le rend fou. Ne pas monter Ferveur, assurément, est le pire… Mais il ne tient pas sur un cheval, alors sur celui qui partage son âme, dans les cieux ? Il n’en a pas les capacités, pas l’assurance. Et la perte n’en est que plus cruelle, lui qui n’a toujours vécu que pour cela. Et courtiser Armandine de Faërie ne suffisait pas à l’occuper, en dehors de ses fonctions de Capitaine. Lui qui avait toujours frôlé de près le surmenage, être ainsi restreint l’exaspérait.

Si la visite de Faustine était une distraction plus que bienvenue, ce rappel bien qu’involontaire, ou du moins prononcé par souci de sa santé, de la part de la jeune femme le froissait. « Allons, Faustine, il faut que je me repose, je le sais, mais l’inactivité ne va contribuer qu’à me rendre inapte, à terme. Mais soit, je consentirai à ne pas m’y rendre moi-même. Mais il est hors de question que vous y alliez vous-même. Laissez-moi, au moins, charger l’un des servants de la caserne de les faire mander. Vous devez vouloir vous assurer vous-même, je suppose, que l’on n’interdit pas à certains d’entre eux de venir, pour limiter ma fatigue. Pouvez-vous, chère Faustine, faire en sorte que nul ne soit contraint de rester dans l’antichambre des audiences ? Je les recevrais tous. Sans exception. Aujourd’hui, ou un autre jour. Je le leur dirai bien sûr moi-même, et en informerait l’état-major, et quiconque s’aviserait de leur empêcher l’accès. Ou peut-être pourrais-je les recevoir à Amar… Nous règlerons cela plus tard. Mais ils sont les bienvenus à mes côtés, je tiens à ce qu’ils le sachent. » Il restait impassible, contenant la fureur qui l’avait pris à l’idée qu’on leur avait interdit l’accès, fidèle à la réputation qu’il avait que les choses ne l’atteignaient pas, glissaient sur lui. Il n’en était rien, pourtant. S’il était incapable de le prouver, ou de se laisser habiter par ses émotions, il était passionné. Rares étaient ceux qui le savaient. Faustine en faisait partie, vraisemblablement. Elle lui enseignait la maîtrise de sa magie, après tout. Elle ne pouvait manquer de le voir.

Il se leva, malgré les recommandations de Faustine, et s’adressa au garde à la porte, pour lui signaler de faire escorter dame Faustine, auprès des mages qui demandaient audience, sans insister davantage avec ses autres questions. Verrait-il seulement un jour Sage sortir de son marasme, de cet enfermement ? Verrait-il ces autres dragons d’argent voler librement ? Il l’espérait, de tout son cœur. Et la morosité qui s’installa sur son visage reflétait ses pensées à ce sujet.
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Message Sujet: Re: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptyDim 22 Avr 2018 - 15:54

Même si l’état de fatigue de Tristan inquiète fortement Faustine, elle n’en est pas moins reconnaissante de sa bonne volonté à rencontrer les apprentis mages du Sang timidement sortis de leur abri séculaire pour s’en venir solliciter une audience au héros de leur génération. Il a généré tellement d’espoir, chez les jeunes mages nés dans la clandestinité et grandis cachés aux yeux du monde ! Découvrir un Capitaine des Chevaucheurs revendiquant leur maie impie, un homme capable d’inspirer l’Argent à son camarade dragon, voilà qui frappe les imaginations et suscite même quelques vocations. Soudain, une foule de possibles s’ouvre devant les laissés-pour-compte et les soi-disant criminels traqués comme des bêtes l’année précédente encore. Faustine le voit bien, dans les yeux pleins d’espoir que les deux apprentis d’une quinzaine d’années présents dans l’antichambre des audiences lèvent vers elle. « Le Capitaine d’Amar consent à vous recevoir, suivez-moi ! » L'homme qui l’a accompagnée confirme, et c’est avec grande méfiance que les gardes consentent à laisser les deux jeunes accompagner la ménestrelle en sens inverse.

Elle ne peut dissimuler un sourire attendri voyant les deux adolescents dévorer le Capitaine des yeux, et c’est avec affection qu’elle présente. « Tristan, voici Margot Chandelière, elle est la dernière fille de Jehan Chandelier et une excellente apprentie guérisseuse, paraît-il. Et voici Guy le Laurier, l’aîné des enfants Laurier qui sont tous mages du Sang. Il est en passe de devenir un lecteur des lignées remarquable, d’après son professeur. Enfants, saluez le Capitaine d’Amar ! » Et ils obtempèrent gracieusement, la jeune Margot rougissant jusqu’aux cils et balbutiant un timide « Seigneur Capitaine, c’est un honneur », Guy s’inclinant avec élégance sur un digne « Monseigneur marquis ». Tristan aura certainement compris que la fascination des deux jeunes vient de sources différentes : la petite fabricante de bougies aspire à s’élever au-dessus des nuages ; tandis que l’ambitieux fils de jardiniers compte plutôt s’élever socialement. Dans le deux cas, il est un modèle pour eux ; et Faustine espère que les deux apprentis sauront profiter de cette rencontre pour trouver le courage de poursuivre leurs ambitions.

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Message Sujet: Re: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptyDim 6 Mai 2018 - 17:46

Il profite de son absence pour fermer les yeux un bref instant. Quelques secondes, guère suffisantes, mais lui permettant de chasser un peu la fatigue immense qu’il ressent – à peine. Il sait qu’il devrait se reposer, prendre des potions pour s’y aider peut-être, mais le souvenir de ces semaines qui lui ont été volées, à Roc-Épine, le font frémir. Il n’en blâme nullement les habitants du Roc, loin de là – ils ont fait preuve d’un soutien précieux, leur ont été d’une très grande aide. Mais cette épidémie… Il serre les poings, malgré lui, ne les rouvrant que lorsqu’il entend les pas s’approcher, la porte s’ouvrir. Ses yeux cerclés de rouges se posèrent sur les deux jeunes gens accompagnant Faustine. Intimidés, mais emplis de curiosité. Et fascinés, vraisemblablement, par lui. Il leur sourit doucement, comme pour les encourager. Il avait été habitué au regard des autres se posant sur lui dès son plus jeune âge, même s’ils étaient généralement plus hostiles ou méprisants.

Le regard attendri de Faustine le convainc qu’il avait fait le bon choix. Même s’il se posait régulièrement la question, c’était pour les gens comme elle, pour des enfants comme les deux qu’elle amenait auprès de lui, qu’il avait pris cette décision. Pour qu’ils ne soient plus contraints à l’enfermement, au secret, à se cacher. Et les voir ainsi, hésitants mais plein d’espoir… Oui, cela raffermissait sa conviction d’avoir bien fait. « Je suis aussi honoré, et enchanté, de vous rencontrer. Mais vous devriez remercier Faustine et, je vous en prie, m’excuser de n’avoir pu vous recevoir auparavant. M’excuser que l’on ne vous ait pas accordé ce que vous demandiez, sans raison valable. »

Il leur désigna fauteuil et sièges des mains. « Mais je vous en prie, asseyez-vous. Et parlez moi de vous, de ce que vous faites, de votre magie, si vous y consentez. » Et alors qu’ils parleraient, ils évoqueraient leurs réelles aspirations, ce qu’ils attendaient réellement de lui.
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Message Sujet: Re: Dans la main du Destin, point de repos   Dans la main du Destin, point de repos EmptyDim 24 Juin 2018 - 22:51

De la même lignée.
DE.
LA.
MÊME.
LIGNÉE.

Les mots de Guy le Laurier résonnent en boucle dans l’esprit de Faustine tandis qu’elle traverse à grands pas les couloirs du palais ducal pour filer s’enfermer dans sa chambre. Elle a abandonné Tristan dans la sienne, bien en peine de la poursuivre, versant un flot de larmes en chemin – ils sont parents. Liés par le sang. L’incrédulité initiale a fait place à une terrible compréhension lorsqu’une remontée basique de leurs arbres généalogiques respectifs a mis en relief deux grands-mères qui étaient sœurs – par tous les dieux, ils sont cousins, et elle est amoureuse de lui !

Intolérable vérité, saccage de ses doux sentiments, massacre de ses illusions – Faustine a ravalé sa fierté, pris poliment congé, et couru d’une traite à travers la ville, rejoignant l’abri de ses appartements où elle s’est roulée en boule sur son lit, Eriath serré contre elle, à pleurer une nouvelle fois la perte de ses rêves de bonheur. Idiote ! Stupide !

Demain, elle ira lui présenter des excuses.
Ou après-demain.
Ou peut-être la semaine prochaine.
Plus tard, elle se réjouira de se découvrir un cousin à qui elle ne fasse pas horreur.
Sans nul doute.

Parce qu'il s'agit d'un homme qu'elle apprécie, parce qu'il est mage du Sang aussi, parce qu'elle admire le courage de Ferveur, parce qu'il y a un peu d'Outrevent dans son âme de Lagran, parce qu'il est un ami loyal.

Mais ce soir, ça fait juste trop mal.



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