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La Confrérie Noire Aubrée de Sombregemme Messages : 2266 J'ai : 21 ans Je suis : Apprentie Assassin de la Lame Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Grâce de Séverac et à la Confrérie NoireMes autres visages: Rhapsodie & Octave | Sujet: Re: L'amour est un cadeau Sam 23 Mar 2019 - 0:26 | |
| Sa mère, marquise d’Automnal. Comme c’est plaisant à dire ! Grâce se défait de plus en plus des liens qui la retenaient à Bellifère. Finalement, la seule chose qui en reste aujourd’hui est le nom de ses deux filles, encore lié aux Martel. Elle aimerait changer de nom, Aubrée, c’est vrai ; mais elle ne veut pas se marier – surtout alors qu’elle ignore bien à qui elle pourrait, dans un futur plus ou moins proche, lier sa vie. Et elle n’a jamais osé demander à sa mère de prendre, elle aussi, le nom de Sombregemme. Grâce possède ce domaine depuis si peu de temps, et elles viennent à peine de se retrouver ; d’autant plus qu’elles ne font que se croiser, et même si l’amour qu’elles se portent l’une à l’autre est réel et réciproque, il est encore bien fragile et elles ne se connaissent pas par coeur, loin de là. Ce serait réellement malvenu que de s’imposer héritière de Sombregemme. Et puis, elle ne voudrait pas passer pour une opportuniste. D’autant plus qu’elle n’est encore jamais allée en Erebor, et qu’elle ignore tout de ce duché si particulier.
La conversation dévie d’elle-même. Lancelot propose de faire découvrir aux deux sœurs une boutique cielsombroise vendant des pâtisseries. Et il semble même comprendre les craintes de l’aînée, ajoutant qu’il s’occupera de vérifier de la… fiabilité des biscuits. Elle s’est tue, Aubrée, mais elle lui en est reconnaissante de s’en préoccuper. Elle ne voulait pas passer pour une fille étroite d’esprit, enfermée dans ses préjugés sur les Cielsombrois, et est satisfaite qu’il ait abordé le sujet de lui-même. « Très bien, je ferai ça. Merci. » Même elle ne fait plus attention à son écho étrange.
Et elle l’interroge, Aubrée, sur Automnal. Sur ce marquisat qu’elle aura sans doute un jour l’occasion de visiter. Et il lui explique qu’il n’y est pas retourné depuis longtemps. Un naïf « Pourquoi ? » vient presser ses lèvre, qu’elle retient juste à temps alors qu’il lui offre la réponse. Evidemment. C’est la magie qui fait fonctionner ses œuvres. Elle l’oublierait presque. Il faut dire que Lancelot ne ressemble pas à l’idée qu’elle se fait des mages en général ; mais il est vrai que son talent ne serait pas particulièrement apprécié de tous – Lia prendrait sûrement mal que son apprentie lui offre un cadeau magique pour son anniversaire. C’est obligatoire, même. Non, il faudra qu’elle trouve une autre idée, mais là n’est pas le sujet.
Aubrée repose sa tasse, désormais vide, sur le comptoir, et écoute Lancelot parler. « Oh, cela a l’air si joli. » Elle repère, du coin de l’oeil, le léger pivotement d’Ygraine, qu’elle sent de plus en plus attentive. Lancelot l’intègre d’ailleurs à la conversation, en précisant qu’ils ont grandi ensemble à Automnal. Alors, le lien qui les relie est bien plus fort que celui entre un artisan et son assistante. Sont-ils… Amis d’enfance ? ...Amants, peut-être… ? Il faudrait vraiment qu’elles parviennent à discuter, toutes les deux, un jour.
La blonde pivote vers Ygraine et lui sourit. « Vraiment ? Il me serait plaisant de vous entendre en parler, alors. Est-ce grand ? Comment est la vie, là-bas ? » Elle se retient de demander pourquoi elle en est partie pour rejoindre Lancelot. Cela ne se pose pas, comme question – pas alors qu’elles viennent tout juste de se rencontrer. |
| | | La Cour des Miracles Lancelot l'Adroit Messages : 979 J'ai : 29 ans Je suis : fabricant d'automate et mage de l'invocation au service de la Cour des Miracles Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : la Cour des MiraclesMes autres visages: Séverine de Bellifère, Marjolaine du Lierre-Réal, Liry Mac Lir, Anwar Sinhaj et Antonin de Faërie | Sujet: Re: L'amour est un cadeau Lun 17 Juin 2019 - 0:34 | |
| J’allais peut-être regretter d’avoir permis à Ygraine de s’intégrer à la conversation, mais il me semblait que c’était la seule chose à faire. Un peu plus elle aurait détaché ses oreilles de sa tête pour mieux écouter si elle l’avait pu. Autant lui permettre de discuter dès maintenant avec Aubrée, d’autant que si je ne l’avais pas fait, elle aurait trouvé un prétexte pour lui courir après une fois qu’elle aurait quitté la boutique. Je ne connaissais que trop bien les capacités de commérage de ma soeur pour ignorer toute leur puissance. Les années et la distance nous avaient séparés mais je me targuais d’encore savoir prédire le comportement de ma soeur dans pratiquement n’importe qu’elle situation. Par ailleurs, je craignais qu’en la gardant à l’écart, Aubrée ne se fasse des idées sur notre relation. Il ne manquerait qu’elle n’aille raconter à Agathe que j’entretenais une maîtresse à la maison. La jeune femme m’en voudrait terriblement et je n’aurais aucun moyen d’acheter mon pardon, je n’avais aucun doute là-dessus. Mes sentiments pour la jolie voleuse m’Avaient déjà suffisamment tourmenté et maintenant que j’Avait enfin trouvé une tranquillité d’esprit à son sujet, je n’allais point laisser un malentendu venir troubler ma paix. Nos sentiments encore naissants n’avaient pas besoin d’affronter les épreuves pour montrer de leur constance. Ma douce n’avait nul besoin d’être ainsi durement éprouvée de la sorte. Heureusement, mentir ne m’était pas totalement étranger, mon métier demandait une certaine finesse et un certain goût pour la dissimulation. Peut-être devrais-je présenter Ygraine comme une parente éloignée, quelque cousine du troisième degré. Je devais encore réfléchir à la question avant de me prononcer et de prendre alors la meilleure décision. Enfin, il était peut-être un peu trop tard pour cela désormais. Le temps nous le dirait bien.
L’idée de laisser Aubrée aux mains seules de ma soeur ne m’enchantait guère, mais la journée était bien avancée, il y avait longtemps déjà que l’aînée des soeurs Martel n’était entrée dans ma boutique. Il me faudrait retourner à mon ouvrage. Les automates n’apparaissaient pas par magie, bien que celle-ci soit nécessaire à leur confection, et j’étais le seul artisan de tout ce qui était présenté dans ma boutique. Cela représentait une quantité non-négligeable de travail à abattre et tout aussi m’était-il plaisant de contempler Aubrée et discuter avec elle en cherchant tout ce qui en elle me rappelait Agathe, il me fallait m’arracher à cette agréable occupation. Je me préparai donc à me retirer. Puis qu’est-ce que cela faisait si Aubrée apprenait l’état de ma relation avec Ygraine? Un jour ou l’autre, nous serions tous de la même famille. Peut-être. Il était encore trop tôt pour l’affirmer. Beaucoup trop tôt. Néanmoins il ne m’en coûterait tout de même rien de faire un peu confiance à la soeur de mon aimée : elle ne ferait certainement rien pour nuire à Ygraine, c’était après tout une des suivantes de la princesse Ljöta d’Evalkyr, quel intérêt aurait-elle à faire du mal à une simple roturière? Et puis, ma cadette semblait tout encline à rester auprès de notre invitée pour discuter. Elle saurait être prudente, bien que cela ne garantissait en rien qu’elle ne se montre pas indiscrète. Son enthousiasme était palpable, entre jeunes filles du même âge, elles auraient plus de plaisir à discuter qu’en ma présence.
« Mesdemoiselles, le plaisir de votre compagnie n’a certes nul égal, toutefois je me vois aux regrets de vous laisser. Beaucoup de travail m’attend encore. Ygraine ne babille pas trop sans laisser dame Martel pouvoir intervenir dans la conversation. Dame Martel, ce fut un plaisir de vous revoir, j’espère que vos présents sauront obtenir l’effet escompté et que je vous reverrai bientôt, » fis-je avant de laisser la benjamine de la famille prendre la parole pour déverser un torrent d’exclamations sur les beautés d’Automnal et de Sombreciel. Je m’inclinai avec élégance avant de prendre mon congé. À peine avais-je tourné les talons que déjà la voix d’Ygraine s’élevait en tourbillon de piaillements dans lesquels se transposait tout son plaisir et toute son excitation. Il me sembla entendre prononcer le nom de Grâce et d’Agathe, mais je fermai les yeux et m’enfonçai dans mon atelier feignant de n’avoir rien entendu : il valait peut-être mieux que j’ignore de quels sujets de conversation ma soeur noierait Aubrée. |
| | | La Confrérie Noire Aubrée de Sombregemme Messages : 2266 J'ai : 21 ans Je suis : Apprentie Assassin de la Lame Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Grâce de Séverac et à la Confrérie NoireMes autres visages: Rhapsodie & Octave | Sujet: Re: L'amour est un cadeau Lun 16 Sep 2019 - 0:00 | |
| Ygraine a l’air ravie d’avoir été intégrée à la conversation, et elle répond au sourire d’Aubrée par une autre encore plus lumineux. Elle s’apprête à répondre, mais Lancelot semble la couper dans son élan alors qu’il indique avoir du travail. « Oh.. ! Bien sûr. Je suis désolée d’avoir interrompu votre travail aussi longtemps. » Un petit sourire, et l’Affranchie jette un œil au griffon peint, désormais en train de sécher sur le comptoir près du coffret de la boite musique. « Merci pour tout, Lancelot. Je sais que ces cadeaux leur plairont ; dans tous les cas, je reviendrai vous rendre visite pour vous le confirmer. » Un hochement de tête et un dernier salut, et elle suit l’Adroit du regard alors qu’il quitte la pièce.
Le jeune homme a à peine disparu qu’Ygraine s’impose dans son champ de vision, et à coup de grands sourires et de babillage joyeux, répond aux questions d’Aubrée à propos d’Automnal – tout en donnant une foule de détails, et racontant quelques pans de sa vie passée au passage. Et c’est attentive qu’Aubrée écoute, ravie de pouvoir en découvrir un peu plus sur ce domaine qui appartiendra bientôt à Grâce. Elle pose même des questions, auxquelles Ygraine s’empresse de répondre.
Mais le sujet de conversation dévie rapidement. Ygraine jette un œil derrière elle pour s’assurer que Lancelot ne revienne pas, sans doute, avant de regarder l’apprentie assassin plus franchement et de la questionner directement sur Agathe et sur les liens qui les relie. Après un instant d’hésitation, la blonde consent à lui révéler qu’il s’agit uniquement de sa petite sœur. « Vous la connaissez, alors ? » L’écho se répercute dans la pièce et se mêle au gloussement d’Ygraine.
En sortant des Merveilles Adroites, deux jolis paquets sous les bras, Aubrée a un léger sourire tracé sur ses lèvres. Ygraine ne lui a pas clairement répondu, mais lui a promis de l’inviter à prendre le thé un jour prochain afin qu’elles puissent en discuter – ou commérer, au choix – tranquillement. La blonde n’est pas sotte, et elle croit bien avoir compris deux ou trois choses. Une seconde, elle culpabilise de s’immiscer ainsi dans la vie de sa cadette ; mais bon, tant qu’Agathe n’en sait rien, ce n’est pas bien grave. Pas vrai ? |
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