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 Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel]

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Melbren de Séverac
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Message Sujet: Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel]   Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel] EmptyDim 1 Avr 2018 - 18:49




Livre III, Chapitre 3 • Les Échos du Passé
Castiel de Sombreflamme & Melbren de Séverac

Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus

L'entre-deux reste à inventer


• Date : 15 décembre 1002, après-midi.
• Statut du RP : Privé.
• Résumé : Melbren est de retour à Euphoria depuis la veille et n'a toujours pas croisé Castiel. Il décide de confronter ses doutes et inquiétudes, que son frère le veuille ou non.
• Recensement :
Code:
• [b]15 décembre 1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3552-ce-que-nous-etions-et-ce-que-nous-ne-serons-plus-castiel]Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus[/url] - [i]Castiel de Sombreflamme & Melbren de Séverac[/i]
Melbren est de retour à Euphoria depuis la veille et n'a toujours pas croisé Castiel. Il décide de confronter ses doutes et inquiétudes, que son frère le veuille ou non.



Dernière édition par Melbren de Séverac le Lun 2 Avr 2018 - 19:42, édité 2 fois
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Message Sujet: Re: Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel]   Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel] EmptyDim 1 Avr 2018 - 18:53

Tu as quitté Lorgol dans la journée d’hier, accompagné de Lichen et de Valentin. Deux domestiques de la tour de Séverac se sont chargés de faire passer tes affaires par le portail, avant que du personnel du palais ne s’occupe de les installer dans la chambre que tu investis d’ordinaire durant tes séjours à la capitale. Valentin, qui intégrera sous peu ta domesticité, a eu le judicieux réflexe de ne pas mentionner Castiel quand ce dernier ne s’est pas présenté pour venir te saluer. Comme ton frère l’aurait fait d’ordinaire. S’il avait été dans son état normal.

Qu’à cela ne tienne, tu as pris plaisir à retrouver ta famille sur place et à faire un tour dans les rues d’Euphoria pour aller saluer quelques amis que tu n’avais plus vus depuis trop longtemps. Toujours avec cette sensation oppressante en fond dont tu n’as pu te départir.
Le soir venu, tu as dîné avec tes proches, mais Castiel ne s’est pas présenté. Une excuse a été fournie, bien évidemment, mais tu as pris d’autant plus conscience du fossé apparu entre vous cette fameuse nuit à l’Académie. Tu imagines sans mal qu’il doit crouler sous ses devoirs ducaux, avec la Chasse Sauvage, la trêve et la disparition de la Rose, dont il a fait partie – dire que vous vous êtes côtoyés sous ses apparences-là, même si lui ne le sait pas encore. Toujours est-il que c’est comme une tradition entre vous, de vous retrouver au retour de l’un ou l’autre. Son absence de réaction t’affecte affreusement.

Aujourd’hui, le repas de ce midi passé, tu estimes que tu es dans ton bon droit d’aller lui rendre visite, malgré son silence blessant. Tu n’en es pas si étonné, au vu de vos échanges à Lorgol. Il n’avait clairement pas l’air content que tu restes quand lui est parti, mais cela n’a pas duré. L’indifférence est revenue bien vite et toute culpabilité s’est envolée de ton côté à cette constatation. Seulement, il est temps que vous discutiez. Trop de non-dits et de choses à éclaircir. Tu veux en avoir le coeur net. Tu veux savoir ce qui lui arrive. Hypérion a quitté Castiel il y a deux semaines et tu ne peux que compatir aux bouleversements – tu te rappelles du départ d’Iseult. Cependant, quelque chose te dit que cela doit être pire pour ton frère. Tu veux être là pour lui, quelle que soit la mauvaise passe qu’il traverse. Tu as l’occasion de l’être, tu refuses de la laisser passer.

Tu soupires alors que tu quittes tes appartements, Lichen sur ton épaule, lové dans ton cou, et traverses les couloirs menant au bureau de Castiel. Un garde se trouve devant et tu t’annonces pour qu’il se charge de prévenir de ton arrivée. Le – pauvre – homme frappe à la porte et tu pries ta déesse tutélaire pour que cette conversation ait lieu. Même si elle a toutes les chances de mal tourner, elle est nécessaire.
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Message Sujet: Re: Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel]   Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel] EmptyDim 1 Avr 2018 - 19:32

Quelques coups à ta porte.
Crois-tu que ce soit encore lui ?
Tu soupires, irrité. Tu fais plus que le croire : tu le sais.
Tu sais que derrière cette porte, il y a ton frère. Tu le sais moins que tu le sens, que tu le devines, moins que tu sais d’instinct à quel appartient la voix qui a chuchoté, suffisamment bas pour que tu ne la perçoives pas, juste devant ton bureau.
Tu sais, et tu en es déplu.

Tu évites tout et tout le monde. Les membres de ta famille comme tes domestiques, sans aucune distinction. Il n’y a que ton épouse, qui trouve grâce dans cette étrange construction qu’est celle de ton esprit paranoïaque qui voit en chacun un ennemi potentiel, et ta mignonne Odette, encore bien étrangère à tout ce qui secoue votre monde. Rien n’est de sa faute et toutes les parts de ton âme s’accordent autour de ce fait, et tout hostile sois-tu au monde extérieur depuis la dernière quinzaine, tu ne l’es pas au nourrisson innocent que tu berces avec amour.
Tu évites tout et tout le monde, et tu ranges. Tu classes. Tu tries. Tu coupes. Tu gères. Tant de choses à faire, depuis le décès de votre empereur, depuis la libération de la Chasse Sauvage, depuis qu’Hypérion vous a laissé. Tant de choses à régler, dans ce duché qu’Il administre un peu trop libéralement à ton goût. Tant de choses qui ne sont pas en ordre.
Tu ranges. Tu classes. Tu cries.
Tu coupes.
Tout.

« Votre Grâce. Votre frère, sire Melbren, désire s’entretenir avec vous. »

Tu ne réponds pas.
Tu laisses quelques secondes passer, presque une minute, de silence pensif. Tu ne sais pas ce que tu désires faire. Le confronter enfin ? Ou le laisser moisir dans l’indifférence obstinée que tu lui sers depuis son arrivée, préférant même ne pas te trouver du tout en sa compagnie plutôt que de respirer le même air ? Les deux options sont alléchantes, mais tu penches en faveur de l’une, plutôt que de l’autre. « Laisse-le entrer. » Ta voix est neutre, sans l’enthousiasme habituel qu’Il aurait manifesté à l’idée de voir son frère. Neutre, c’est toujours mieux qu’hargneuse, également, face à tes propres sentiments.
La porte s’ouvre. Tu ne te lèves pas pour accueillir Melbren. Tu restes assis à ton bureau, sans bouger, sans même faire signe au Séverac de prendre place. Tu ne voudrais pas qu’il se sente véritablement invité. Pire : bienvenu. « Que veux-tu ? », demandes-tu sèchement, dès que la porte est refermée. Autant régler cela tout de suite.
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Message Sujet: Re: Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel]   Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel] EmptyLun 2 Avr 2018 - 0:11

L’homme t’annonce et le silence qui s’étire ensuite a le don de mettre tes nerfs à encore plus rude épreuve qu’ils ne l’étaient déjà. Voilà une nouvelle preuve de l’état anormal dans lequel se trouve ton frère. Et tu as peur de ce que cela pourrait signifier, de ce que cela te rappelle. Tu n’es pas vraiment prêt à former des pensées cohérentes à ce propos. Tu préfères t’accrocher à l’infime espoir que vous pourrez remédier à tout cela – même si ce dernier s’amenuise lentement les secondes de silence passant.

Finalement, ta requête est acceptée, mais tu ne ressens pas le soulagement auquel tu t’attendais. Au contraire, ton appréhension s’accroît alors que le domestique s’efface pour te laisser passer et qu’il referme la porte derrière toi. Ce bureau, qui te semble d’ordinaire si accueillant, en cet instant, ne fait que dresser les poils sur ton échine. Tu ne te décourages pas pour autant. Lichen t’encourage à travers votre lien, même s’il reste silencieux et immobile.

Tu n’as pas fait un pas que sa voix sèche résonne et te fait réaliser combien ta présence l’importune. « Que veux-tu ? » Tu déglutis, mais tes yeux ne le lâchent pas – comme bien trop souvent, à vrai dire. Lui ne daigne même pas t’adresser un regard. Alors tu t’invites de toi-même à avancer dans la pièce ; tu patientes d’être derrière le siège qui fait face à son bureau, tes deux mains s’y accrochant avec fermeté, pour prendre la parole. « Voir comment tu te portes, puisque nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous croiser depuis mon arrivée. » Et si tu ressens une vive douleur à cet état de fait, tu le caches du mieux que tu peux.

Tes yeux le fixent et il n’a pas l’air en mauvaise santé. Tu reconnais par contre les signes d’une fatigue plus grande que d’ordinaire et tu te demandes si ses insomnies se sont aggravées. « Je m’inquiète de ce qu’il se passe pour toi, mon frère. » L’inquiétude est audible dans ta voix, même lui pourra le reconnaître. Tu n’es simplement pas sûr qu’il en est quelque chose à faire, en l’état actuel des choses. Tu ne précises rien quant à la nature de ton agitation, pour l’instant : tu préfères le laisser mener sa réponse là où il le souhaite.
Peut-être sera-t-elle révélatrice ?

Spoiler:
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Message Sujet: Re: Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel]   Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel] EmptyLun 2 Avr 2018 - 1:31

Tu joins l’injure à l’insulte en n’accordant même pas à Melbren le privilège de le regarder alors que tu lui parles. Alors que pour la première fois depuis des jours, plus de deux semaines, vous êtes en présence l’un de l’autre. Tu ne bouges pas, interrompu dans tes tâches. Tu guettes chacun de ses pas, du coin de l’oeil, la respiration lente et maîtrisée, au rythme de celle de ton Familier.

« Voir comment tu te portes, puisque nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous croiser depuis mon arrivée. » Tu sens son regard sur toi, comme une traînée de flammes, et tu ne peux retenir ton propre regard de se lever. De dévisager ton vis-à-vis, d’ancrer tes prunelles sombres dans les siennes, cerclées de cet iris bleu partagé par tous les enfants Séverac. Tu vois un homme inquiet, il en voit un épuisé, vous en voyez chacun un sur les nerfs, à fleur de peau. « Je m’inquiète de ce qu’il se passe pour toi, mon frère. Que crois-tu qu’il se passe, mon frère ? » Ta voix est ironique, moqueuse, sur les mots habituellement tendres et affectueux. Ridicule amour factice qu’Il entretient à l’égard de cet homme qui, encore et encore, n’a fait que le blesser et l’abandonner. Ridicules sentiments dont tu te moques bien et dont tu espères te délester. Si pas une fois pour toutes, au moins durablement, le temps de quelques jours, quelques semaines, quelques mois.
Tu peux toujours espérer.
Tu appuies ton dos contre ton siège et toises le savant, pendant encore quelques secondes de silence. Ta question était rhétorique et tu n’y attends pas de réponse. Tu sais déjà ce qu’il pense. Tu n’as pas besoin qu’il te le confirme et fasse davantage étalage de sa mièvrerie. « Force est de constater qu’on ne s’habitue pas à l’abandon et à la trahison, vois-tu, et que j’ai décidé de prendre tout cela en main. De chasser les nuisibles, les parasites, autour de nous. » Un feulement sourd accompagne la froideur de tes mots. De l’ombre où elle est dissimulée émerge Mirat, ses massives pattes se déposant avec la douceur du velours sur le tapis de ton bureau. Le pelage de nuit luit dans la lueur des cristaux vivants et son regard fixe Lichen sans ciller, et jamais le grondement ne cesse.
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Message Sujet: Re: Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel]   Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel] EmptyLun 2 Avr 2018 - 3:44

Enfin. Enfin, il daigne lever les yeux vers toi et ce que tu y lis te glace le sang. Tant d’indifférence couplée à, à… Tu ne saurais le dire, tant ce que le visage de Castiel exprime en cet instant t’est étranger. Tu ne reconnais pas ton frère. Pourtant, tu l’as vu durant ses humeurs inégales ; tu as vu combien il pouvait être odieux et détestable avec certaines personnes. Jamais réellement envers ceux qui comptent. Jamais comme cela, en tout cas. Une petite voix dans ta tête te souffle Ibelin, te souffle vos disputes violentes, celles qui se comptent sur les doigts d’une main, mais qui ont marqué vos coeurs au fer rouge. Tu pourrais expliquer ces dernières de différentes façons, à commencer par un amour débordant qui a toujours échappé à votre contrôle. Cependant, Ibelin… Tu ne trouves aucune excuse à cet épisode de vos vies, au Castiel que tu y as découvert.

« Que crois-tu qu’il se passe, mon frère ? » Tu fronces les sourcils, décontenancé par la méchanceté que tu perçois dans ses mots. Comme si vous n’étiez pas Castiel et Melbren ; Castiel face à Melbren, Melbren face à Castiel. Comme si vous n’aviez jamais grandi ensemble. Comme si tu n’avais jamais appris à connaître et à aimer cet homme. Les mots ne te viennent pas et lui semble s’en délecter : il se réinstalle confortablement dans son fauteuil. Tu aurais presque envie de le secouer pour qu’il redeviennent comme avant. Pour qu’il te rende… ton frère.
La pensée est perturbante, mais c’est exactement comme cela que tu le ressens.

« Force est de constater qu’on ne s’habitue pas à l’abandon et à la trahison, vois-tu... Ton coeur rate un battement et une boule d’angoisse, de culpabilité, de détresse, de regrets – et plus encore – se forme instantanément dans ta gorge. Ton ventre se tord et tu dois combattre les larmes qui veulent embuer tes yeux. Il y a bien peu de personnes qui peuvent te mettre dans cet état ; Castiel est en haut de la liste. Tu ne dois cependant pas te laisser submerger. Non. Tu ne lui feras pas ce plaisir. Cette réplique est cruelle, il le sait ; elle est intentionnelle, tu le sais. Tu commences à douter du fait qu’il s’agisse vraiment de ton frère devant toi. La suite ne fait que confirmer cela. « ... et que j’ai décidé de prendre tout cela en main. De chasser les nuisibles, les parasites, autour de nous. »

La colère prend place dans tes veines, soudaine, exacerbée par tes autres émotions. Vous avez réglé ces différends. Vous avez parlé de longues heures durant. Tu as l’impression de faire cent pas en arrière dans votre relation. Tu serres le dossier du fauteuil avec une force que tu t’es rarement attribuée. Tu serais incapable de mettre des mots sur ta détresse et sur ta peine. Tu souhaites avidement que tout ceci ne soit qu’une vaste blague. Le désespoir t’étreint peu à peu sans que tu ne puisses rien y faire. Parce qu’inconsciemment, tu sais que ce n’est pas le cas.

Tu n’as pas le temps de réellement t’attarder sur ce nous qu’il mentionne qu’un bruit attire ton attention. Ton effroi fait écho à celui de Lichen, dans ton esprit. Une panthère apparaît et vous fixe – fixe Lichen – en grognant et tu recules d’un pas sous le choc. « Qu’est-ce que… ? » Ta main va instinctivement se poser sur ton Familier. C’est lui… Elle…. Melbren, c’est Mirat. Ton choc est immense. Un autre Mirat. Je ne, je ne ressens plus notre lien comme avant. Que du négatif, Melbren, que des vagues agressives. Elle me hait. Elle nous hait. Comme Castiel – cette pensée te brise le coeur. « Mirat… Qu’est-ce que vous… ? »

Soudain, tu réalises. Tu réalises pleinement. Tu es forcé d’admettre le doute vicieux qui rôdait en marge de ton esprit depuis ce fameux soir à l’Académie. Tu ne peux plus te voiler la face.

Ton regard, ombrageux, perdu, se tourne vers Castiel. « Tu n’es pas mon frère. » Tu réussis à cracher ces derniers mots alors même que tu les as prononcés d’une voix sombre. Il n’y a que cette explication. Tout est chamboulé. Plus rien ne te semble juste, en cet instant. Tu veux simplement retrouver ton frère. Celui que tu aimes, qui t’aime malgré les épreuves, malgré les erreurs, malgré tout. Or, il n’est pas là. Il n’est plus. « Qu’est-ce que tu as fait de lui ? Où est Castiel ? »
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Message Sujet: Re: Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel]   Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel] EmptyLun 2 Avr 2018 - 5:11

C’est la première fois que Mirat se révèle ainsi à un de tes proches. La première fois qu’elle marche ainsi découverte, aveu des tourments qui couvent dans ton être.  Le choc fait reculer le savant, alors que la trajectoire menaçante de la panthère se détourne afin de se diriger vers son mage. Aucun mot d’adressé à Lichen, que sa part lumineuse apprécie tant. Que sa haine, comme une flamme brûlante. « Mirat… Qu’est-ce que vous… ? » Magie improbable, contre-nature, dont la nature même est aussi complexe que dangereuse. Qu’êtes-vous ?

Le Séverac se retourne vers toi vivement - nerveux, tu tends la main vers le coupe-papier sur ton bureau, prêt à le lui lancer, arme de fortune contre une attaque potentielle. Tes doigts immobilisés à quelques centimètres de la lame. « Tu n’es pas mon frère. » Enfin. Tu n’es pas son frère. Ni son ami. Il est uniquement un danger. Pour cette stabilité que tu peines à remettre dans votre vie, dans ton duché, alors que tout le continent a sombré. Tu ne peux tolérer sa présence, son influence, ce qu’il génère en Lui. La menace perpétuelle qu’il représente. « Qu’est-ce que tu as fait de lui ? Où est Castiel ? Tss, siffles-tu entre tes lèvres, désapprobateur. Il n’a pas compris. Pas tout compris. Jusqu’où son imbécilité, ou est-ce seulement son déni, s’étend ? Je n’en ai rien fait, Melbren. Castiel, c’est moi. C’est nous. Tu englobes ton Familier d’un geste de la main, alors que le grand félin appuie son flanc chaud contre tes jambes. Pourquoi es-tu surpris ? N’es-tu pas censé me connaître, puisque tu prétends m’aimer ? Ne connais-tu pas toutes mes facettes ? Ne peux-tu pas comprendre ? Ou est-ce hors de ta portée ? »

Chaque mot porte un peu plus d’agressivité, de mépris, alors que ton dédain froid se mue en colère brûlante. N’a-t-il pas compris ? Tu as changé, il y a déjà de cela des années. Tu ne seras jamais plus le même. Tu es Castiel. Entièrement. « Laisse-moi te donner les réponses que tu es venu chercher. Je me porte mal, d’autant plus en ta présence. Mon duché, notre empire, notre continent, se porte mal. Alors, que crois-tu qu’il se passe, Melbren ? J’agis. Pour nous. Afin de nous protéger. »
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Message Sujet: Re: Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel]   Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel] EmptyLun 2 Avr 2018 - 19:07

Tu as vu sa main bouger précédemment, mais tu n’as pas porté attention. Pas encore. Tu te concentres sur son visage alors qu’il émet un son plein de dédain qui avive ton trouble et ta détresse. Ton prénom sur ses lèvres te paraît faux, comme si quelque chose clochait, maintenant que tu as compris que ce n’était plus ton frère. Malgré tout cela, tu continues de le fixer sans ciller. Même lorsqu’il t’explique qu’ils sont Castiel, tous autant qu’ils sont. Tu ne peux empêcher tes sourcils de se froncer alors que le concept te semble impossible : ton coeur te hurle que cet imposteur n’est pas le frère que tu aimes. Comment est-ce possible quand il te parle avec si peu de respect et tant de mépris ? Tu ne rétorques même pas que, oui, tu connais Castiel. Le vrai Castiel. Pas celui qui a pris sa place et récupéré un concentré de toutes les ombres qu’abritent son coeur et son esprit. Tu sais que Castiel est instable au quotidien, qu’il traverse parfois des phases sombres et à l’opposé, mais lui, là, devant toi, celui qui prétend porter son nom, ne lui arrive pas à la cheville et ne sera jamais ton frère.

C’est impossible.
Pas vrai ?

Tu vois les ombres grandir, s’enflammer sur son visage, dans ses mots, dans sa mâchoire de plus en plus contractée. A vrai dire, tu ne réalises pas combien tout ton corps est tendu, aussi. Tu es confus et tu as besoin de quelques instants pour t’ajuster à la nouvelle donne. Parce qu’il confirme aller mal, il confirme qu’il est là pour les protéger. De toi. Des agressions extérieures. Des dangers. Du danger que tu représentes à ses yeux. Aux yeux de cet autre Castiel qui ne lui ressemble que guère. Par certains aspects, seulement, peut-être. Pas contre toi, d’ordinaire, cependant. A quelques rares occasions près, éventuellement. Non. Comme à Ibelin, mais de manière moins hystérique. Plus réfléchie. Arrête, Melbren. Plus sombre. Plus lucide ? Avec son propre raisonnement basé sur les mêmes faits connus de ton Castiel ? Arrête ça tout de suite. Si ce Castiel est réellement une part de ton Castiel, alors puise-t-il dans des sentiments enfouis déjà présents chez ton frère ?  Ne sois pas idiot. Tu es un danger pour eux, d’après lui ; ce Castiel-là s’est donné pour mission de les protéger de toi. Encore maintenant. Malgré l’amour que tu lui portes. Alors que vous n’êtes plus censés être en conflit. Vous en auriez parlé. Tu n’en es pas sûr. Toi-même, tu n’as jamais pu tout lui dire. Tu as caché certaines choses à ton frère. Pour des raisons évidentes, certes, mais pourquoi n’en aurait-il pas fait de même ?

Le doute est semé dans ton esprit. Tu baisses la tête alors que le museau de Lichen vient doucement se frotter contre ton cou. Mais tu ne lui prêtes, encore une fois, aucune attention. Les réalisations successives sont gigantesques, plus grandes que toi. Tu as besoin de t’asseoir et, sans considération pour ce Castiel-là, tu prends place sur la chaise, devant son bureau. Tu relèves le regard vers lui. Ton visage n’exprime plus grand-chose. Tu te sens mal, atrocement, mais tu es incapable de t’arrêter sur un sentiment. Cela viendra, tu es trop sous le choc pour l’instant.  « Pourquoi suis-je un danger exactement ? Nous avons parlé avec mon frère, avec Castiel ; nous avons réglé les choses que tu as évoquées. Pourquoi ma simple vue rend-elle ton coeur si noir et si détestable encore aujourd’hui ? » Ton regard toujours dans le sien, sur le même ton presque neutre de choc, tu ajoutes :  « Je te demande la même franchise que précédemment. Puisque tu tiens tant à me voir déguerpir, cela n’est pas si cher demandé. »
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Message Sujet: Re: Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel]   Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel] EmptyLun 2 Avr 2018 - 21:18

Les traits élégants de Melbren se tordent en une moue choquée, son regard se perd alors qu’il baisse la tête. Contact perdu entre vos prunelles. Toi assis, lui debout, tu sais pourtant dominer la conversation, maître de ces lieux. Si tu étais lui, tu ne détournerais pas les yeux serait-ce une seule seconde. Pas un seul instant de distraction. Tu es trop à cran. Trop prêt à bondir.

L’homme se déplace et sans te demander, sans attendre ta permission, se dépose lourdement dans la chaise devant ton bureau. Immédiatement, tu te redresses, et tu claques sèchement : « Lève-toi. » L’ordre est ignoré. Melbren se contente de relever les yeux sur toi, sur ton visage crispé par le déplaisir. Celui de ne pas être écouté, celui de le voir s’imposer dans cet espace privé, d’agir comme s’il était bienvenu. Tes doigts se referment sur le manche du coupe-papier, puis le serrent avec suffisamment de force pour rendre translucides tes jointures pâles. « Pourquoi suis-je un danger exactement ? Nous avons parlé avec mon frère, avec Castiel ; nous avons réglé les choses que tu as évoquées. Pourquoi ma simple vue rend-elle ton coeur si noir et si détestable encore aujourd’hui ? Tes lèvres se plissent, tes yeux se font deux fentes minces et noires. Je te demande la même franchise que précédemment. Puisque tu tiens tant à me voir déguerpir, cela n’est pas si cher demandé. »

Sans prévenir, d’un élan vigoureux, tu plantes le coupe-papier avec force dans le bois noble du bureau, juste devant le Séverac. « Lève. Toi. » Tu articules presque à outrance, comme si tu parlais au plus pur des idiots. Tu n’es pas loin de croire que c’est bien le cas, et que tout le génie prêté à cet homme est pure machination. Arrangement de la noblesse. Tu te lèves également de ta chaise, afin de mieux imposer ta présence. « Je ne te dois rien. Surtout pas d’explications. Considère mes paroles comme un acte de clémence et de générosité, à ton égard. Écoute bien, cette fois. Je déteste répéter. » Trait que tu partages avec Lui. Il n’y a plus de sourire, même froid. Plus de rire, même faux. Il n’y a qu’un sérieux mortel. « Tu es un nuisible, Melbren, mais tu n’es pas le premier, ni le seul. À te servir de nous, pour ensuite mieux nous abandonner. À nous dissimuler tout ce qui est important, à nous laisser tomber sans remords, à te nourrir de nos savoirs, de nos expériences, de notre pouvoir, afin de t’enrichir. » La dureté de tes mots tranche et coupe plus sûrement qu’une épée. Enfants de l’Esprit, amoureux et adeptes d’Aïon, là où les lames ne sont point maniées par vos mains, chacune de vos paroles sait abattre avec assurance et précision. Comprend-il de ce dont tu parles ? La rage que tu couves à son à égard, à celui d’Hypérion d’Ibélène, à celui de tous les autres vautours qui tournent perpétuellement autour de toi ? « Cette fois encore, nous avons fait confiance là où nous ne devions pas. Je dois m’assurer de ne pas répéter ces erreurs. » Un signe de tête. Comme pour dire, tu comprends ?, sans un mot de plus. Tu en as suffisamment dit.
Il comprendra.
Tu retires le coupe-papier, toujours planté dans le bois du meuble, et le pointes négligemment vers la porte de ton bureau. « Pars. »
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Melbren de Séverac
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Message Sujet: Re: Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel]   Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel] EmptyDim 8 Avr 2018 - 2:38

Soudainement, il plante le coupe-papier devant toi, sur son bureau, et tu te recules dans le fauteuil. Tu réalises qu'il est peut-être prêt à te blesser ; toi, frère de celui dont il a envahi pleinement le corps. Tu te demandes si une part de celui que tu aimes et connais te hait rien qu'un peu pour les déboires que vous avez connus ensemble. C'est une possibilité, tu n'as aucun moyen de l'infirmer ou de le confirmer. La pensée n'en reste pas moins douloureuse.
Malgré cela, tu ne te démontes pas. Une fois le choc passé, un autre, tu le fixes à nouveau ; tu ancres de nouveau ton regard dans ses yeux qui n'expriment que mépris et dédain. Il n'est pas ton Castiel. Il a des armes blessantes à sa disposition, il a semé le doute dans ton esprit – peut-être à juste titre –, mais seul le vrai aurait les moyens de t'achever définitivement. Seulement lui. Alors, tu te reprends. Tu ne te lèves pas tout de suite, ton esprit refusant d'obéir à cet homme qui, malgré l'apparence familière, ne t'inspire que frustration et colère. Tu l'imites seulement quand il se lève. Pour être au même niveau. Parce qu'il peut bien dominer la conversation, il n'aura jamais toute l'emprise qu'il doit désirer sur toi.

Tu l'écoutes expliquer qu'il ne te doit rien. Tu te retiens de réfuter, de lui rétorquer qu'il a volé la vie de Castiel, en un sens, qu'elles qu'en soient ses raisons, qu'il tente à tout prix de t'éloigner de lui et qu'il va y parvenir momentanément. Tu te retiens de lui dire que c'est bien le minimum qu'il te doit, du haut de sa suffisance et de ses grands airs qu'il adopte. Tout cela n'empêche pas que tu sois outré par ses mots, par ses sous-entendus. Blessé, parce que, là encore, une part de Castiel pense peut-être cela, elle aussi, et cette idée t'est insupportable. Tu te fous de l'argent de Castiel, de son titre, de ses savoirs et du reste. Tu l'aimes comme il est, malgré les ombres, malgré les épreuves de la vie, malgré tout. Tu as fait des erreurs. Il en a fait aussi. Rien n'a été facile et tu regrettes certains choix, mais à l'entendre, lui, là, tu serais un monstre sans cœur qui n'a jamais fait qu'abuser de ton frère. Tu sais que c'est faux. Tu sais que d'autres l'ont fait, mais, d'une manière ou d'une autre, c'est faux dans ton cas. Tu n'en dis pourtant rien parce que l'homme en face de toi est bien trop englué dans ses sentiments négatifs pour voir quoique ce soit d'autres que sa haine et sa mission.

Tu serres les dents, toujours avec cette question en fond : s'agit-il là encore d'un ou plusieurs sentiments ressentis par ton frère, exacerbés par ce Castiel-là ? Tu ne peux même pas te fier à son attitude corporelle. Il n'est pas aussi expressif, il est bien plus tendu, bien plus abrupt. Alors, tu n'as encore que tes doutes, que ta colère grandissante, ta révolte et ton envie de faire exploser des choses bien malgré toi. Tu serres les poings parce que tu refuses de laisser tes pouvoirs s'exprimer devant lui.
Puis, il y a cette panique, ces paroles. À nous dissimuler tout ce qui est important. Tu les enfouis, tu les ignores, parce que tu as trop peur de ce que ça pourrait signifier. Parce qu'il est impossible que Castiel sache les sentiments qu'abrite ton cœur, non ? Non. Pas maintenant. Pas ces pensées. Plus tard. Quand tu seras sorti de ce bureau, quand tu ne seras plus en territoire ennemi. Tu ne contrôleras plus rien, sinon. Tu ne pourras pas gérer.

Alors tu te reprends au mieux. Tu te lèves quand il t'ordonne de partir. Tu le fixes, toujours en silence, pendant un instant. Tu donnes le change. « Si ma présence vous fait du mal, alors, qu'il en soit ainsi : je disparaîtrai. » Pour l'instant. En attendant que Castiel, ton Castiel, soit en état de revenir. Parce que tu refuses de croire qu'il ne reviendra pas. C'est hors de question. Tu feras tout ce qui est en pouvoir pour que ce soit le cas. Tu inclines brièvement la tête dans sa direction, Lichen bien accroché à ton col. « Merci de cette audience, Votre Grâce. » Contenue, ta fébrilité, muselée, ta peine, enserré, ton cœur. Tu t'écartes du fauteuil, tu tournes le dos à cet homme qui ne te veut que du mal. Les poils se dressent dans ton cou, mais tu continues de marcher droit, le menton haut. Tu tournes la poignée, tu ouvres la porte et, d'une voix forte, tu prononces tes derniers mots : « Prends soin de lui, s'il te plaît. » Puis te voilà tournant déjà à gauche.

Tu déglutis. Tu presses le pas. Tu serres les poings. Tu empruntes un premier escalier. Tu essuies tes yeux rageusement, en silence. Tu tournes encore, une fois, deux fois. Tu t'éloignes toujours plus loin de ton frère, que tu abandonnes encore une fois. Sauf que cette fois, tu sais que tu ne peux rien y faire. Absolument rien. Parce que tu es une partie du problème. Tu n'es plus une solution. Et si cette pensée te fend le cœur, le fait de savoir que ton frère est dans un état de détresse tel est bien pire. Tellement pire que les larmes finissent par couler sur tes joues. Tu t'arrêtes en plein milieu du couloir, seul, pas un garde, suffisamment loin de ce bureau et de cet homme et de ce Familier. Tu inspires, tu expires.

Et tu fonds en larmes.
Tu relâches tout. Tu te recroquevilles sur toi-même, doucement ; tu finis à genoux, incapable de te reprendre pour l'instant. Incapable de penser à autre chose qu'à Castiel, perdu dans les méandres de son esprit, au mal que tu as pu lui faire sans même t'en rendre compte, superposé au visage de cet autre Castiel, aux traits durs et haineux. Et tu voudrais disparaître rien qu'un instant. Lichen est bien incapable de faire autre chose que de se coller à toi et de t'envoyer tout l'amour qu'il peut. Car lui aussi ressent ce trou béant dans vos cœurs. Et tu as l'impression de ne pas respirer correctement.

Le hasard veut pourtant que quelqu'un te trouve. Josette. Le Destin la place sur ton chemin et il lui incombe à présent la charge de te calmer, de t'aider à te reprendre pour que tu rejoignes des quartiers, à l'abri du monde, dans ses bras, ailleurs, en tout cas. Pas complètement en sécurité, mais suffisamment pour que tu finisses par lui raconter ce qu'il s'est passé, par lui parler de ce qui brûle ton cœur et tes pensées depuis trop longtemps.
Plus tard, tu finiras par quitter le palais et rejoindre Vivessence. Après avoir dit au revoir à ta famille, après avoir préparé tes affaires grâce à Valentin. Tu laisseras cette victoire à ce Castiel, mais il ne gagnera pas la guerre.
Jamais.
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Message Sujet: Re: Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel]   Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel] EmptySam 5 Mai 2018 - 7:35

Tu veux le blesser.
Tu veux qu’il souffre.
Tu veux qu’il te haïsse, autant que tu le hais.

Tu te délectes de ses mimiques discrètes, des signes de rage que tu perçois, de chaque micro-mouvement, chaque battement de cil qui, à ton sens, trahit ce que tu désires susciter en Melbren. Tu n’imagines même pas la moitié de ce qui la tempête qui se déroule réellement sous le crâne de l’homme, mais peu te chaut. Tu te doutes qu’Il ne comprendra pas l’absence de son frère, qu’Il ne verra pas le bien-fondé de tes démarches, mais tu as confiance. Il apprendra et en temps et lieux, il comprendra que tu as agi pour le mieux. Pour lui. Pour vous. Pour nous. Le Séverac consent finalement à se lever, une fois pour toutes. « Si ma présence vous fait du mal, alors, qu'il en soit ainsi : je disparaîtrai. Enfin. » Aucun soulagement, dans ce simple mot. Qu’une pure méchanceté, pour tourner le fer dans la plaie. Tu ne lui rends pas son salut, tout comme tu ne réponds pas à son remerciement : « Merci de cette audience, Votre Grâce. » Bon débarras. L’imprudent te tourne le dos, ce serait si facile, mais tu n’esquisses pas un geste en sa direction. Les derniers mots que le savant prononce, tu ne saurais pas dire à qui ils se destinent. À toi ? À Mirat ? Ou à autre chose, caché en vous ? « Prends soin de lui, s'il te plaît », scande-t-il avec force, pour toi ou pour un autre, et enfin, il disparaît. De ta vue, de ton bureau, de ton palais. De ta vie, au moins un peu.

Il n’a même pas fermé la porte, l’imbécile.
Tu dois le faire toi-même.

Agacé, tu parcours le chemin jusqu’à la porte de ton bureau. Tu ne peux t’empêcher de jeter un bref coup d’oeil dans le couloir, histoire de vérifier que l’indésirable Melbren est bien parti. Juste à gauche de la porte, le garde est toujours en poste, silencieux, le regard fixé vers l’avant. Tu patientes quelques secondes, puis tu lui aboies : « Toi. Votre Grâce, répond-il aussitôt, se tournant vers toi prestement. Bien. Trouve Césaire. Dis-lui de faire partir tout le monde du palais. Tu vois le doute sur son visage. Tout… tout tout le monde ? Tout le monde. Visiteurs, nobles, marchands, mages, savants, domestiques, qu’ils partent tous. Service minimum dans tout le palais. Je ferai une liste des personnes autorisées à séjourner entre ces murs, qu’il vienne la chercher ici. Est-ce que nous sommes renvoyés ? » Tu sors tout à fait de l’encadrure où tu te tiens, pour mieux observer le garde. Celui-ci semble se ratatiner sous ton regard, qui ne cille pas une fois. Deux billes noires et froides, fixées jusqu’au fond de son âme. Soudainement, tu attrapes son crâne à deux mains et tu le fracasses avec violence une fois, puis deux, contre le mur juste derrière lui. Tu le laisses retomber, dans son hoquet hébété, pour retourner dans la pièce précédemment quittée et de lâcher ces derniers mots, avant d’en refermer la porte : « Va chercher Césaire. »
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