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 Le dernier au courant... - Marianne

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Les Voltigeurs
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Mayeul de Vifesprit
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Message Sujet: Le dernier au courant... - Marianne   Le dernier au courant... - Marianne EmptyDim 5 Nov 2017 - 22:02


Livre II, Chapitre 6 • La Chasse Sauvage
Marianne d'Orsang & Mayeul de Vifesprit

Le dernier au courant...

... Est toujours le premier concerné.



• Date : 3 août 1002
• Météo (optionnel) : Froide, très froide,le feu pétille dans la cheminée
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Mayeul a appris que Marianne savait,bien avant lui, qu'il n'avait pas rêvé de cette rencontre avec Reja. Il se sent trahi, déçu, et est surtout alarmé : qu'est-ce qu'elle sait d'autre, que lui ignore encore ?
• Recensement :
Code:
• [b]3 août 1002[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t2899-le-dernier-au-courant-marianne#102250]Le dernier au courant...[/url] - [i]Marianne d'Orsang & Mayeul de Vifesprit[/i]
Mayeul a appris que Marianne savait,bien avant lui, qu'il n'avait pas rêvé de cette rencontre avec Reja. Il se sent trahi, déçu, et est surtout alarmé : qu'est-ce qu'elle sait d'autre, que lui ignore encore ?

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Message Sujet: Re: Le dernier au courant... - Marianne   Le dernier au courant... - Marianne EmptyDim 5 Nov 2017 - 22:04

Lughnasadh a été une catastrophe, un massacre, et chacun se remet doucement de ses blessures. La mort de l'impératrice laisse un vide immense, une culpabilité débordante, et le fait que Mayeul ait été blessé pèse encore davantage sur ses épaules. Il a échoué, en tant que major de Svaljärd et en tant que Cavalier Noir. Et très vite, plus que la culpabilté, c'est la colère qui le ronge. Chacun essaye de le divertir pourtant et la présence de Reja, celle de Roderick sont un baume sur son esprit enfiévré. Mais la Voltigeuse est bientôt appelée à d'autres tâches, et Mayeul ne tardera pas à reprendre du service, tandis que Roderick perdra son conteur préféré.

Alors sa colère se reporte sur quelqu'un d'autre. Marianne. Il n'a pas eu le temps de la voir ou de lui écrire après que Reja lui ai révélé la vérité mais il lui en veut, tellement, à la Voltigeuse ! Elle savait, il a mis son sort entre ses mains, il lui a fait confiance, et elle a gardé un secret ? Il lui a parlé de Reja, et elle a pourtant fait comme si de rien n'était ! Alors il l'a convoqué dans son bureau. Même pas son bureau, en vérité, une pièce isolée de la maison que ses hôtes lui prêtent avec une grande bonté pour qu'il puisse régler les affaires qui appellent son attention. Sa chambre lui manque, le sabre de Reja accroché au mur, ses vêtements, tout a disparu dans l'incendie. Il a retrouvé l'Opale gagnée au Tournoi, et c'est à peu près tout. Du coffret de bois donnée par la médecin, il ne reste plus rien d'ailleurs, que des cendres. Mayeul n'a jamais vraiment eu le temps de goûter au sevrage de toute façon, et les drogues qu'on lui donnent pour inhiber la douleur de ses blessures n'aide probablement pas à arrêter.

Mais ce n'est pas pour ça qu'il a convoqué Marianne, usant de son autorité de major bien plus largement qu'il ne l'a fait jusqu'à présent. Il lui en veut, terriblement, et si une partie de lui-même reconnaît que ce n'est pas qu'à elle qu'il en veut, c'est tout de même bien plus facile de s'en prendre à Marianne qu'à n'importe qui d'autre. Il fait les cent pas en attendant la jeune femme, ses blessures lui arrachant parfois une grimace de douleur. La lame de la sentinelle a tranché plus profondément qu'il n'aurait fallu, et son crâne est encore douloureux. Il sent encore une belle bosse, là où sa tête a heurté le mur, et tous ces désagréments n'arrangent pas son humeur. Il est sans doute un tantinet agressif quand Marianne se montre enfin, et il ne tourne pas longtemps autour du pot Mayeul.

"Tu me dois des explications !" Grogne-t-il, conscient pourtant qu'il gagnerait à être plus clair. "Tu étais là, quand Reja m'a drogué !" N'ayons pas peur des mots, après tout. Et elle l'a peut-être même bien aidé, pour ce qu'il en sait ! "J'ai cru que je délirais, que j'avais du mal à percevoir la réalité, mais tout était vrai !" Il pointe un index accusateur vers la médecin. "Je te faisais confiance ! Pourquoi tu ne m'as rien dit ?" Elle savait, elle sait même, probablement, bien plus de détails que lui sur cette nuit qui est bien flou dans son esprit. Il a l'impression qu'elle l'a trahi, en vérité. Oh, elle et Reja ont bien dû se moquer de lui, après ça ! Et s'il a presque pardonné à la Voltigeuse - elle a de délicieux arguments, après tout – Marianne n'a clairement pas les mêmes moyens de défense.
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Message Sujet: Re: Le dernier au courant... - Marianne   Le dernier au courant... - Marianne EmptySam 16 Déc 2017 - 15:14

Oh Valda, quel désastre.

Entre sa première visite avant Lughnasadh  et celle-ci, la différence lui serre la gorge. Les rues dévastées, la caserne brûlée, une partie du palais en ruines. Marianne survole la ville et ne peut que constater les dégâts. L’œuvre de l’Ordre, encore, toujours l’Ordre ! Maudits soient-ils. Elle n’a pu que suivre l’attaque par l’intermédiaire de Iode, Albâtre et leur conscience collective, impuissante, sur le front. Heureusement que des agents de la Rose sont intervenus, car tout le calme de Cyselle n’aurait rien pu faire contre son inquiétude maladive de savoir tous ses amis en danger.
Grâce aux dieux, ils allaient tous bien, sans blessures graves. Mais quand il a fallu dépêcher un Voltigeur volontaire pour faire circuler des missives en urgence entre Euphoria et Svalbard, la médecin n’a pas hésité une seule seconde. Elle se fait un sang d’encre pour Mayeul, c’était l’occasion parfaite pour prendre de ses nouvelles sans griffons interposés - capables de passer les détails important sous silence, fourbes qu’ils sont. Alors elle n’est pas étonnée d’être convoquée dans le bureau du major dès son arrivée pour remettre les documents.

Quand elle franchi la porte, elle le voit soucieux à faire les cents pas, blessé, mais pas plus qu’elle ne le craignait. Quel soulagement ! Un poids disparaît de ses épaules et elle s’apprête à combler l’espace entre eux, sans réfléchir, pour pouvoir le prendre dans ses bras.

« Tu me dois des explications ! »

Marianne est arrêtée net dans son élan. Il n’est pas soucieux non, plutôt en colère. Oh. Son humeur lui rappelle ces consultations où il débarquait amoché. Mais même après le pire de ses sermons, le Voltigeur ne se renfrognait pas ainsi. Qu’est ce qui…
« - Tu étais là, quand Reja m'a drogué !
L’accusation fuse. Douche froide. Si elle avait froncé les sourcils à la première phrase, elle écarquille les eux à la deuxième. Elle ne s’attendait pas à un tel accueil, encore moins à ce que ce sujet lui saute à la figure telle la dernière invention d’un duc extravagant.
- Je...
- J'ai cru que je délirais, que j'avais du mal à percevoir la réalité, mais tout était vrai !
Les reproches pleuvent, mais loin de l’enfoncer dans sa stupeur tétanisée, chaque mot du Voltigeur la réveille et la pique au vif. C’est Reja la responsable, que...
- Je te faisais confiance ! Pourquoi tu ne m'as rien dit ? 
Marianne fulmine. Les poings sur elle hanches, elle se refuse à reculer quand il pointe son doigt menaçant sur elle. Elle voulait prendre de ses nouvelles et vérifier qu’il allait bien ? Il a l’air apte à lui crier dessus et à ce qu’elle lui remette les idées en place en retour !
- Pourquoi je n’ai rien dit ? Pour la même raison que je ne dis rien pour tes excès pardi ! Je garde les secrets qu’on me donne, voilà tout.
Iode a senti le dérapage et envoie une vague d’apaisement à sa cavalière. Peine perdue. Non, cette fois je ne laisserai pas couler, d’où ça me retombe dessus cette histoire ? Sirocco, Nuage, confiance. Espèce de vendu ! Étouffe toi avec tes pelotes !
Elle fixe le major d’un air de défi, son inquiétude précédente s’évacuant par la colère, butée face à Mayeul et Iode. Réagir au quart de tour ne lui a jamais réussi, mais remettre en cause sa confiance l’a fait sortir de ses gonds.
- Mais vas-y, vide ton sac dis-moi ce que tu sais qui me vaut autant de griefs de ta part. »

Cielsombrois borné !
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Message Sujet: Re: Le dernier au courant... - Marianne   Le dernier au courant... - Marianne EmptyJeu 28 Déc 2017 - 22:47

Il ne sait pas réellement à quoi s'attendait Marianne, mais clairement pas à un accueil de cet acabit ! Mayeul le sait, il ne fait que passer sa frustration sur elle, et c'est totalement injuste. En son for intérieur, il reconnaît même qu'il n'a pas réellement le droit d'être celui qui lui reproche de cacher des choses, même si dans ce cas précis, Marianne ne peut pas se retrancher derrière le secret de sa profession de médecin. Mais râler, tempêter, passer sur la jeune femme sa frustration est bien plus simple. Il s'inquiète pour Grâce – qui va bien -, pour Reja - qui va bien aussi -, la mort de l'impératrice est une épreuve et pour couronner le tout, il a mal. Alors oui, engueuler Marianne, c'est bien moins compliqué, même si complètement immérité.

Il ne laisse pas la médecin placer un seul mot, accumulant les reproches. Sa dernière phrase est plus menace que question, mais la réponse de la jeune femme le choque profondément. Elle… elle plaisante ? Mettre ça au même niveau ? La tension est palpable entre eux deux et tout occupé qu'il est à défier Marianne du regard, le Voltigeur sent l'apaisement que Nuage espère lui apporter. Peine perdue, pour le coup, il est bien trop énervé pour écouter qui que ce soit.

"Ce n'était pas ton secret à garder !" Il ne devrait même pas avoir à lui expliquer d'ailleurs. "Pas plus que celui de Reja. J'ai été drogué, j'ai dis… un tas de choses que je n'aurais jamais dis autrement." Pas sûr que de le savoir après coup aurait changé grand-chose, mais c'est un détail que Mayeul n'effleure même pas. "Et tu savais tout. Est-ce qu'elle t'a dit ce que j'ai dis ?" Est-ce seulement compréhensible, ce qu'il raconte ? "J'ai…" Mayeul se rend bien compte qu'il s'emballe, et qu'il lui faut calmer le jeu. Sa blessure le tiraille, et il désigne d'un signe de tête le fauteuil en face de son bureau de fortune. "Assieds-toi." Cela sonne plus comme un ordre que comme un conseil amical, mais il n'y prend pas garde.

Mayeul s'installe lui aussi, avant de prendre une grande inspiration. Il s'en rend compte, il a changé. Là où il aurait foncé tête baissé dans une dispute des plus stériles, il prend désormais le temps de poser ses mots. Ses nouvelles responsabilités ? Son nouveau statut ? Ou simplement le temps, qui l'a fait mûrir tout simplement ? La dernière visite de Marianne a été un désastre, et il entend ne pas recommencer. Mais ce n'est pas facile, et se paroles sont encore chargées de reproches quand il reprend. "Tu n'avais pas le droit de ne rien me dire. Tu t'es fait ton opinion sur un évènement sur lequel je n'ai eu aucune prise, et j'ignore totalement si cela a influé tes décisions." L'accusation est grave, mais Mayeul ne recule pas pour autant. Il ne sait même pas ce qu'a vu, ou fait, réellement la médecin ! "J'ignorais que tu savais pour Reja et moi." Y'a-t-il seulement un quelque chose entre eux ? Oui, Mayeul veut croire que oui. Elle savait, elle n'a rien dit, et il se sent cruellement trahi pour ça.
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Message Sujet: Re: Le dernier au courant... - Marianne   Le dernier au courant... - Marianne EmptyMer 10 Jan 2018 - 18:24

Marianne ne bronche pas, droite dans ses bottes et bras croisés tandis que Mayeul lui balance ce qu’il a sur le cœur. Bon sang, elle s’inquiétait pour lui et elle se retrouve à devoir essuyer une colère totalement injustifiée. Pas son secret ? Elle aurait dû en faire le potin de l’année. Il a dit des choses ? Splendide, ça lui change sa vie. Elle sait tout d’après lui... ou plutôt rien oui ! Il s’monte le bourrichon tout seul ! Mayeul, empathie. Chut toi.

« J’ai... » Marianne distingue une accalmie. Peut être que le Voltigeur a remarqué son silence borné, ou qu’il faisait une montagne de pas grand-chose. Ses blessures doivent le rappeler à l’ordre. Ou la fatigue ? Qu’importe, à son tour de dire ce qu’elle pense !
« Oh ça y est, j’ai le droit d’en placer une ? »
Elle s’apprête à répliquer sans la moindre retenue, Douce Marianne. A brailler comme elle l’aurait fait sur un mousse trop casse-cou ou sur une Freyja enceinte et récalcitrante. On ne lui marche pas sur les pieds sans conséquence, nom d’un Kraken vérolé !
Totalement sourde à l’avertissement de Iode, elle commence à gonfler ses poumons, poings serrés.

« Assieds-toi. »

La tempête de noms d’oiseaux meurt sur ses lèvres ; le ton employé à tout de l’injonction d’un supérieur à son subordonné. Marianne reste figée un moment, trop blessée pour vraiment prendre conscience que ces deux mots ont empêché qu’elle commette une faute. Elle n’est plus officier sur l’Audacia. Mayeul n’est plus simple Voltigeur. Son âge et son expérience ne l’autorisent pas à s’exprimer ici comme une pirate brute de décoffrage. La leçon a été difficile quand elle était cadette, et pas complètement intégrée. Le défaut d’être plus âgé que ses supérieurs...
Venant d’un autre gradé, elle se serait assise sur son orgueil en même temps que sur la chaise. Mais venant de Mayeul, un ancien patient qui plus est, elle le prend comme une humiliation.

La médecin s’assoit lentement sur le fauteuil, toujours silencieuse, toujours furieuse. Mais bien plus amère. Oh elle voit bien que le jeune homme se calme quelque peu, contrairement à elle qui ronge son frein. Et les reproches reprennent encore, et Marianne bouillonne à l’intérieur au point que son griffon se fait oublier cette fois, tout petit dans un coin de son esprit. Ses mains maintiennent fermement les accoudoirs du siège.

« Tu veux savoir ce que je sais ? Ce que Reja m’a dit ? Ce qu’il s’est vraiment passé ? » Elle fait un effort pour se contenir, ne pas hausser le ton.
Et puis non. Tant pis pour les efforts apparents de son ami. Elle râle et tape du pied en reprenant.
« Et bien je ne sais RIEN ! Si la bande de poulets-géants ne m’avait pas réveillé, j’aurai pioncé sans jamais être mêlée à ça ! » Brassant l’air des mains, fixant des yeux l’Opale noire et surtout pas Mayeul, elle enchaîne et s’agite.
« Iode et Sirocco m’ont réveillée pour que j’aille te voir. T’étais par terre, Reja bloqué sous toi et le bocal de médocs entamé. Je l’ai libérée, on t’a recouché, et voilà. Et ! Voilà ! Je ne sais pas ce que vous avez pu faire, ou dire. Si elle t’a fait réciter le Panthéon ou si elle a joué aux échecs. Elle ne m’a rien dit la cousine, les plumeux encore moins. »
Vous êtes fiers de vos bêtises j’espère. Droiture. Dignité. « Crétins à plumes ouais ! »

Silence dans le bureau et dans son esprit.
Ah. Elle a répondu à voix haute vers la fenêtre.

Marianne lâche un soupir, se basculant sur le dossier. Mais quelle idée de se laisser emporter pour si peu… elle jette un regard furtif à Mayeul, sa colère diminuée. Évidemment, il a le droit de vouloir comprendre ce qu’il s’est passé, de se sentir embobiné dans cette histoire. Mais elle ne va pas lui être très utile.
« Franchement, j’aurai dû aborder ça comment ? "Mes respects Major, au fait la nuit dernière Reja était à moitié désapée sous ta carcasse, elle a rien voulu me dire, tu as plus de détails ?" » Imaginer la situation la fait sourire et la décrispe.
« Reja était dans un état… elle m’a fait jurer de ne rien te dire, que tu penserai avoir rêvé. Rêvé de quoi, je ne sais pas. Et je ne sais pas non plus ce qu’il y a entre vous, et en fait est-ce que ça me regarde ? Regard en coin. On parle tout de même d’une erebienne et d’un cielsombrois, bien sûr qu’elle est curieuse. Donc je ne peux pas avoir une opinion sur ce qu’il s’est passé cette nuit, vu que je n’y comprend rien. A moins que tu te fasse droguer à ton insu régulièrement de cette manière, dans ce cas j’aurai mon mot à dire. » Elle retrouve un tout petit peu sa bonne humeur la médecin. Mais elle reste méfiante quant à la suite de la conversation, après ses aveux.
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Message Sujet: Re: Le dernier au courant... - Marianne   Le dernier au courant... - Marianne EmptyMar 16 Jan 2018 - 23:05

Il ne la laisse pas placer un mot, et il le sait pertinemment. C'est bien plus facile, après tout, d'abreuver Marianne de reproches que de lui laisser le droit de répliquer. Il est furieux Mayeul, et surtout il se sent trahi. Cette confiance qu'elle a dû lui extorquer, parce qu'elle était sa médecin et qu'elle savait tout de ses problèmes, le Voltigeur a l'impression que Marianne l'a piétiné. A tort ou à raison, parce qu'il ne sait pas ce qu'il s'est passé. Il a beau forcer sa mémoire autant que possible, les souvenirs de la soirée sont plus que flous et il n'est pas capable de distinguer ce qui tient de la réalité, du délire ou des rêves qui ont suivis. Mais Marianne sait. Marianne était là. Et cela suffit au Voltigeur pour passer sa colère sur elle.

Il s'efforce pourtant de se calmer, parce qu'il sait bien que lui hurler dessus ne mènera à rien. Mais c'est plus fort que lui, et il lui faut du temps pour reprendre contenance. Un temps qu'il extorque à Marianne, en lui ordonnant de s'asseoir, comme si elle n'était qu'une recrue qui le désappointe. Ce n'était pas la chose à faire, Mayeul le sait confusément, mais c'est le seul moyen qu'il a trouvé pour reprendre un peu le contrôle sur lui-même : prendre le contrôle, même momentané, sur les autres.

Et si cela fonctionne dans son cas, s'il parvient à reprendre un peu de contrôle, ce n'est pas le cas de Marianne qui semble furieuse d'être ainsi accusée. Elle se met à râler la Voltigeuse, impressionnante de fureur, et Mayeul cherche tant bien que mal à comprendre derrière les explications qui s'enchaînent. Elle… elle ne sait rien ? Réellement ? C'est impossible. Les bras croisés, le regard dubitatif, Mayeul observe la médecin avec attention tandis qu'elle achève ses explications. Peu importe qu'elle ait hurlé, de toute façon : les rumeurs s'échapperont bien vite. Le Voltigeur sourit à peine devant l'humour de la jeune femme, bien trop plongé dans un abîme de perplexité. "Comment ça, tu ne sais rien ? Tu étais là !" Il se raccroche désespérément à ces bribes de détails qui lui reviennent le major de Svaljärd, comme un cadet à son harnais. Parce que c'est bien tout ce qu'il peut faire.

"Elle t'a parlé, elle t'a bien dit quelque chose !" Parce que Reja n'est pas forcément entrée dans les détails, mais qu'elle a forcément dû expliquer les choses à Marianne. Forcément. Il est perdu Mayeul, et sa colère diminue doucement. "Ne me fais pas croire que tu nous as trouvé dans cette position compromettante, et que tu n'as juste rien dit." Allons donc, elle a bien du protester, demander des explications ! "Et à vrai dire, je ne suis pas sûr que ça te regarde." Ajoute Mayeul après réflexion. Mais puisqu'elle est la cousine de Reja, sans doute sait-elle quelque chose.

"Je ne pourrais même pas te dire ce dont j'ai rêvé de toute manière." Avoue Mayeul avec un agacement certain, "vu que je ne sais pas trop ce qui est réel et ce qui ne l'est pas." Il se garde bien de dire qu'il a éclairci le plus gros avec Reja, directement, d'une façon qui ne regarde en rien Marianne. Il pousse un long soupir le Voltigeur, enfouissant ses mains dans ses cheveux pour essayer de s'éclaircir les idées. Réprimant un grognement de douleur quand le mouvement réveille la blessure infligée par l'une des Sentinelles, il reprend sans regarder Marianne. "Tu t'es bien douté qu'il se tramait quelque chose entre nous deux, non ?" Marianne n'est pas stupide, et elle s'est forcément douté qu'une erebienne, dans la chambre d'un cielsombrois, ce n'était pas un simple hasard. Même si le cielsombrois en question était drogué.

Il ne formule pas son inquiétude pourtant Mayeul. Marianne sait, pour Reja et lui. Elle se doute, tout du moins. Alors, qu'est-ce qui l'empêche de prévenir la jeune femme au sujet des drogues ? Ne serait-ce que pour protéger sa cousine ? Il ne croit guère au secret protégeant un médecin et son patient, pas lorsqu'on s'inquiète au sujet de sa famille : Alméïde désapprouve, clairement, ses tentatives de rapprochement avec Reja. Marianne désapprouve-t-elle tout autant ?
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Message Sujet: Re: Le dernier au courant... - Marianne   Le dernier au courant... - Marianne EmptyDim 11 Fév 2018 - 16:07

Parler a permis à la Voltigeuse de faire diminuer la tension qui s'accumulait dangereusement. Du moins en partie. Elle pensait que ses explications suffiraient à calmer la colère démesurée de Mayeul contre elle. Il va enfin comprendre qu'il se trompe de cible et clore le sujet. N'est-ce pas ?
« Comment ça, tu ne sais rien ? Tu étais là ! Elle t'a parlé, elle t'a bien dit quelque chose ! »
Incroyable... Marianne lève les yeux au ciel et elle sent à nouveau sa patience s'évaporer. Le Voltigeur souffrirait-il de surdité sélective ?
« - M'as-tu écouté ? Je ne sais rien de ce qu'il s'est passé entre toi et Reja, et elle n'a jamais voulu m'expliquer le peu que j'ai vu.
- Ne me fais pas croire que tu nous as trouvé dans cette position compromettante, et que tu n'as juste rien dit. »
Non, finalement Mayeul n'est pas sourd, mais elle aurait préféré. Il ne la croit pas. Après les épreuves passés ensemble et leur dernière discussion il y a deux semaines, ce manque de confiance passe mal pour la médecin. Son visage se ferme. Mayeul se perd dans ses réflexions, mais elle n'a plus aucune envie de le convaincre de sa bonne foi. A quoi bon ?
« Toujours à croire que je vais balancer tes secrets et étaler ta vie au premier venu. » Ce n'est qu'un murmure qu'elle laisse échapper, plein de ressentiment. La soigneuse se force à ne pas réagir, quand elle voit le major se raidir à cause des ses blessures – brûlure, entorse, elle ne doit pas y penser. Elle voudrait sortir de ce bureau ; donner les missives venant d'Euphoria et le sachet d'herbe du Tisserand pour filer rejoindre Iode et évacuer toute sa frustration dans les airs. Pourquoi donc s'est-elle portée volontaire pour aller à Svaljärd déjà...
« - Tu t'es bien douté qu'il se tramait quelque chose entre nous deux, non ?
Cette fois elle laisse échapper un éclat de rire, mais le coeur n'y est pas vraiment.
- Mayeul, vous êtes à vous tourner autour depuis la Caserne de Serre et tu as risqué ta peau en l'embrassant au Palais des Soupirs. Faites ce que vous voulez la nuit, ou même le jour. Vous êtes adultes. Et comme tu l'as dit, ce sujet ne me regarde pas. L'ancienne pirate est curieuse oui, mais elle est la cousine de Reja, pas sa mère.
Elle hésite à poursuivre, avec le risque que le cielsombrois reprenne ses accusations, mais vu l'opinion qu'il a d'elle...
- Que Reja t'ai drogué, en tant que médecin qui veux t'aider à te sevrer, ça m'embête. J'avoue qu'ensuite entre ma promesse de rien dire et la guerre j'ai eu d'autres choses à penser. Si tu veux le fin mot de cette histoire c'est à Reja que tu dois t'adresser, pas à moi. De toute manière, tu me soupçonnes de mentir.  »
Elle a fini de manière détachée, en ajustant les boucles de son harnais comme si elle s'apprêtait à repartir.
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Message Sujet: Re: Le dernier au courant... - Marianne   Le dernier au courant... - Marianne EmptyDim 4 Mar 2018 - 22:36

Cela ne se passe pas du tout comme prévu. Il était pourtant sur, Mayeul, que Reja avait parlé à sa cousine. Depuis qu'il a découvert leur lien de parenté, il panique quelque peu le major de Svaljärd. Pour rien visiblement, puisqu'apparemment la médecin ne sait rien. Ou elle ne veut rien lui dire, ce qui est autrement problématique. Mayeul a envie de la croire, sincèrement, mais cela signifierait qu'il s'est planté sur toute la ligne et ça, il a un peu de mal à l'accepter. Et puis, qui lui dit que Marianne ne va pas parler, d'abord ? Des drogues, de cet entretien, de tout ce qu'elle sait sur lui ? Pour protéger Reja, jusqu'où est-elle prête à aller après tout ?

La médecin prend mal ce manque de confiance visiblement et s'il doit être tout à fait honnête avec lui-même, Mayeul comprend qu'elle se sente blessée. Mais c'est une impasse, car il ne compte pas revenir en arrière ou s'excuser.et pourtant, cela résoudrait bien des soucis, il le sait. Mais dire à Marianne qu'il est désolé, et qu'en fait il aurait mieux fait de ne rien lui dire risque fort d'être aussi mal pris. Pourquoi, pourquoi faut-il toujours que cela soit compliqué ?

Mayeul serre les dents quant un faux mouvement ravive ses blessures, et il lui faut un bref instant pour se rappeler qu'il n'a pas l'intention de flancher devant Marianne, notamment parce qu'expliquer ses blessures signifie un nouveau mensonge, et il est las de mentir. Sigvald reste étonnamment muet sur le sujet, et Mayeul enchaîne avec une nouvelle question. La réponse de Marianne est censée, et qu'elle l'accuse de croire qu'elle ment est une pique insoupçonnée, alors qu'il ment déjà tellement lui-même. Mais en la voyant rajuster les boucles de son harnais, le Voltigeur sait qu'il doit dire quelque chose, et ne pas la laisser partir sur une énième dispute.

"Attends, Marianne." C'est bien plus une demande qu'un ordre, cette fois-ci. Dépité, Mayeul lève les mains avant de les laisser retomber. "Je… j'ignore pourquoi je n'arrive pas à te parler sans qu'on finisse par se hurler dessus." Parce que c'est à proprement parlé hallucinant, le nombre de fois où leurs conversations finissent en cris, en bouderie ou en départ en fanfare. Même lorsqu'il était simple Voltigeur et que Marianne était la médecin attitrée de l'escadron, cela arrivait rarement que Mayeul sorte de la pièce en étant tout à fait calme. Marianne l'agace, c'est plus fort que lui. Parce qu'elle en sait beaucoup, parce qu'elle possède le pouvoir de lui enlever tout ce à quoi il aspire… et c'est encore le cas. Qu'elle parle à Reja, et Mayeul est persuadé que la Voltigeuse ne lui pardonnera pas sa prise de drogues. "Et j'aimerais autant que tu ne sortes pas de mon bureau en furie." Même s'il se comporte comme un crétin : pas besoin de le rajouter, c'est implicite. Presque. Mais Marianne est intelligente, elle comprendra l'implicite.

Mayeul soupire avant de se rasseoir, sans éviter une grimace de douleur. "On va reprendre les choses calmement." Plus facile à dire qu'à faire. "J'ai déjà parlé à Reja, c'est elle qui m'a dit que tu étais là. J'ai cru que tu en savais plus que moi, ce qui n'est pas difficile vu que tout est embrouillé dans ma tête." La frustration du jeune major est visible, mais il ne s'attarde pas. "Et elle ne me droguera plus, je pense. Ce qui m'amène à te dire merci, pour… tout ce que tu fais."

Il ne sait pas trop comment lui expliquer Mayeul. "Je n'ai pas vraiment l'habitude que l'on s'occupe de moi. Ma mère n'est pas la plus aimante qui soit, et ma sœur… enfin, bref, merci." C'est le plus proche qu'il ait d'une excuse ou d'une explication et Marianne devra certainement s'en contenter.
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Message Sujet: Re: Le dernier au courant... - Marianne   Le dernier au courant... - Marianne EmptyMar 13 Mar 2018 - 18:45

Cette entrevue n'a ni queue ni tête. Par tous les dieux du Panthéon, Marianne s'est inquiétée pour ses amis, s'est fait un sang d'encre quand Iode et Albâtre lui ont relayé les visions des griffons : la caserne en flammes, les sentinelles croisant le fer avec des Voltigeurs, avec la Rose Écarlate. Elle n'arrive pas à s’empêcher d'observer le bras de Mayeul, là ou elle devine des bandages sous l'uniforme. Et ils sont là, tous les deux, à se chamailler comme des dragonnets sortis de l’œuf. Elle veut pester encore, elle veut l'aider, elle veut l'insulter, elle veut partir. Un jour à Euphoria, Marianne avait bandé sa cheville puis éjecté le jeune homme de l'infirmerie en temps record, avec quantité de reproches et protestations des deux côtés. Elle est prête à s'enfuir de la pièce de manière aussi expéditive, dès que l'occasion se présentera.

"Attends, Marianne."

La médecin triture encore une de ses boucles, toisant le major d'un regard suspicieux. Attendre quoi ? Elle déposera les courriers et la nouvelle réserve de drogue en partant, si c'est ce qui l'inquiète. "Je… j'ignore pourquoi je n'arrive pas à te parler sans qu'on finisse par se hurler dessus. Et j'aimerais autant que tu ne sortes pas de mon bureau en furie. "
Un reniflement. Mayeul commence à bien la connaître, mais elle refuse de l'admettre. Elle croise les bras et les jambes pour faire mine que non, ce n'était pas du tout dans son intention de partir de la sorte. Mauvaise foi. Absolument pas.
Le Voltigeur se rassoit de manière laborieuse, ravivant l'inquiétude de Marianne. Non, assez, ils ont leurs propres médecins à Svajard. Mais l'air sérieux de Mayeul, prêt à se montrer honnête avec elle, la convainc de se calmer un peu pour lui laisser une dernière chance "On va reprendre les choses calmement. D'accord, je t'écoute."

La suite la laisse muette de stupéfaction. Mayeul s'est amusé à l'accuser, la cuisiner ; ils se sont défoulés l'un sur l'autre. Alors qu'il déjà parlé à Reja et connait l'essentiel ? Mais c'est qu'il met ses nerfs à rude épreuve le cielsombrois !
Elle n'a pas le temps de savoir si la colère aurait à nouveau balayé la surprise, car Mayeul poursuit avec... des remerciements. Heureusement qu'elle est resté assise, finalement. Elle ne s'attendait pas à une telle volte face, après l’engueulade en règle qu'ils ont échangé. C'est le silence pesant après ses explications qui tire Marianne de la confusion dans laquelle elle est plongée.
"Eh bien..." Elle ne sait pas quoi dire, réellement. Elle se lève pour faire quelques pas dans la pièce, pour reprendre contenance. "Ca aurait été plus simple de commencer comme ça, effectivement." La Voltigeuse soupire, elle râle même, mais c'est pour la forme. Toute trace d'énervement l'a quittée et elle refait face à Mayeul, un infime sourire aux lèvres.
"Tu mérites au moins une paire du claques, j'espère que tu en es conscient." Le ton est faussement sérieux, mais elle n'en pense pas moins au fond d'elle. Les cielsombrois et leurs contradictions !
Elle retourne à sa chaise dans une attitude plus détendue. "Je te propose de laisser le sujet de ma cousine de côté un moment. Toi, comment vas-tu, et Grâce ?" C'est pour ça qu'elle a voulu revenir à Svaljard, à la base. Pour prendre des nouvelles de ses amis.
"Mes confrères te traitent bien au moins ?" Elle désigne le bras raide du major, d'un mouvement du menton.
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Message Sujet: Re: Le dernier au courant... - Marianne   Le dernier au courant... - Marianne EmptyDim 18 Mar 2018 - 21:54

C'est une semi-victoire et Mayeul a bien du mal à ne pas sourire en la voyant se rasseoir plus confortablement, bras et jambes croisés dans une attitude boudeuse qu'il reconnaît parce que, essentiellement, il adopte souvent la même en face d'elle. Bon, semi-victoire, c'est déjà ça. Elle est même prête à l'écouter, et c'est tout ce qu'il lui demande pour le moment. Il parle vite le Voltigeur, balayant les faits sans vraiment lui laisser le temps de réagir. C'est toujours plus simple pour Mayeul, aller au fond de ses pensées sans être interrompu, parce qu'il a souvent tendance à ne pas exactement coller au sujet principal une fois qu'un autre sujet se présente.

Le silence s'installe lorsqu'il a fini de parler et il laisse à la médecin le temps de digérer ses mots, ses presque excuses et ses presque explications. C'est compliqué, il le conçoit. Sa vie est compliquée, lui est compliquée, et il ne tiendra pas rigueur à Marianne d'avoir parfois un peu du mal à le suivre. La jeune femme finit par se lever, reprenant la parole avec un reproche qu'il accepte bien volontiers. Oui, peut-être que cela aurait été mieux, effectivement. Mais ça n'aurait pas vraiment été eux, n'est-ce pas ?

Le sourire de Mayeul refait surface quand elle le menace d'une paire de claques. Il est son supérieur à présent, mais elle le traite toujours comme le Voltigeur immature qui ne sait pas prendre soin de lui-même. Avec raison, sans aucun doute, mais il ne va lui avouer ! Elle finit par changer de sujet et il accepte bien volontiers de se rendre sur des chemins moins glissants. "Grâce va bien." L'informe Mayeul. Une pointe d'amusement perce dans sa voix quant il enchaîne. "Tu la connais : il a fallu l'attacher sur son lit pour qu'elle ne prenne pas part au combat malgré ses blessures. Mais elle va bien mieux, et cela lui fera surement visite que tu passes la voir." Avec l'impératrice morte, la caserne dévastée et les dizaines de blessés, voir un visage ami est une grande consolation, ces derniers temps.

"Et moi, je vais bien. Mieux." Il est sincère, et il en est d'ailleurs le premier surpris. Le sevrage guidé par Marianne fonctionne plus que ce qu'il pensait et pour la première fois depuis longtemps, Mayeul parvient à dormir un peu plus sereinement. Cela n'empêche pas les cauchemars, mais il y a du mieux, lui-même doit l'avouer. La présence de Reja y est surement pour quelque chose, tout comme la présence réconfortante de Sigvald. Cela n'empêche pas Mayeul d'être rongé de culpabilité concernant la mort de l'impératrice, mais il va bien, étant donné les circonstances. "Et ce n'est rien, des brûlures qui guériront, une nouvelle cicatrice, rien de très inquiétant." Il est le Cavalier Noir, après tout, même si Marianne l'ignore. Il peut supporter quelques blessures, pour le bien d'Ibélène. Pour se punir d'avoir laissé son impératrice mourir également, mais Mayeul se garde bien de l'avouer. Il y a parfois des choses à garder pour soi.

"Tu peux cesser de t'inquiéter pour moi, tu sais." Glisse le Voltigeur avec amusement. "Et comment tu vas, toi ? Toujours ailière de notre bien-aimé major de Séverac ? Je ne lui manque pas trop ?" Evidemment que non, Mayeul le sait pertinemment. Il n'a pas longtemps côtoyé le major de Sombreciel, mais bien assez pour que celui-ci le classe dans la catégorie des personnages agaçants. Et encore, ce dernier ne fait que soupçonner ses liens avec Grâce. Et avec Mélusine. Sans oublier cette fameuse nuit sur l'Audacia avec Marianne. Oui, finalement, ne pas côtoyer de trop près le major de Séverac n'est pas un mal.
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Message Sujet: Re: Le dernier au courant... - Marianne   Le dernier au courant... - Marianne EmptySam 14 Avr 2018 - 21:12

Le changement d'atmosphère, les quelques explications de Mayeul ont réellement déstabilisé l'ancienne pirate. Leurs anciennes disputes se finissaient toujours après une période de bouderie plus ou moins longue, ou par la guérison du Voltigeur. Puis les reproches étaient oubliés, jusqu'à la prochaine mésentente, la blessure suivante. Ils ont toujours fonctionné ainsi quand ils étaient dans la même division. Jamais Marianne n'a remis en cause sa manière de soigner, elle est compétente et elle le sait ; Mayeul peut encore voler sans aucune séquelle après tout. C'est forcément de sa faute à lui, si il continue d'être si casse-cou, qu'elle n'a pas su le raisonner plus tôt sur sa consommation. Rien à voir avec leur incapacité à se parler de manière posée. Ou l'impression d'impuissance face à d'autres maux moins visibles que des entorses et des coupures.
Alors pour Marianne ce revirement est aussi positif qu'il est inattendu. Même si c'est Mayeul qui a initié cette querelle, c'est lui qui a réussi à la désamorcer pour qu'ils puissent passer à autre chose. Il a bien changé le Vifesprit, depuis sa promotion,

Les nouvelles de Grâce finissent de l'apaiser complètement, et un rire lui échappe en réponse à la précision de Mayeul. "Le contraire m'aurait étonnée d'elle effectivement ! C'est une combattante acharnée. J'irai lui rendre visite avant de repartir, si elle ne s'est pas déjà échappée de l'infirmerie."
Le Major la rassure également sur son état. Elle ne doute pas que les médecins du duché du Savoir sauront bien le prendre en charge. Mais ses amis sont passés si près du drame, quand la fête a viré au cauchemar. "Vous avez fait de votre mieux, vu les adversaires que vous aviez en face. Les choses auraient pu être pires sans la Rose Écarlate..."Sa mine s'assombrit en imaginant le nombre de pertes, sans les informations de la Rose sur les Sentinelles. Toute la famille impériale y serait sûrement passée. Mais Mayeul ne lui laisse pas le temps de broyer du noir. "Tu peux cesser de t'inquiéter pour moi, tu sais. Elle hausse les épaules avec un sourire entendu. Ah, les vieilles habitudes ont la vie dure. Déformation professionnelle. Patient préféré. Tu vois, ce genre de choses."

"Et comment tu vas, toi ? Toujours ailière de notre bien-aimé major de Séverac ? Je ne lui manque pas trop ? Toujours ailière de Melsant oui. J'ai surtout été au sol ces derniers temps, compte-tenu de son absence pour participer à Lughnasadh - et passer un peu de temps avec Grâce. Léger sourire. Oh, Mayeul doit forcément être au courant. Ce qui ne m'a pas empêché d'avoir du monde à l'infirmerie, avec le front non loin. Quand à savoir si tu lui manques, il y a peut être quelques réponses là-dedans ? Sur le bureau, elle dépose une petite pile de courriers et de rapports. Les dernières nouvelles de Sombreciel. Des comptes-rendus sur le front et les effectifs, j'imagine. Si tu as le même type de paperasse à faire envoyer, profite de mon passage. Oh, et ma contribution personnelle, vu que le reste à dû partir en fumée ; je veux dire, dans l'incendie." Et elle dépose le sachet d'herbes sur la pile.
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Message Sujet: Re: Le dernier au courant... - Marianne   Le dernier au courant... - Marianne EmptyJeu 19 Avr 2018 - 23:29

S'il devait décrire sa relation avec Marianne, Mayeul serait sans nul doute bien incapable de le faire. Elle exerce sur lui un pouvoir qui le terrifie, même si l'expérience a démontré qu'elle ne s'en servira probablement pas. C'est une médecin compétente, qui sait très bien l'enguirlander quand il se montre trop imprudent, comme serait capable de le faire… une tante peut-être. Une amie bien intentionnée aussi, exaspérée par ses frasques mais qui l'apprécierait trop pour le laisser tomber. Elle veille sur lui Marianne, et le Voltigeur ne comprend pas exactement pourquoi, ce qui l'ennuie. Il s'est fait fort d'écarter tous ses proches, pour être sûr de ne pas être blessé, mais Marianne a continué à l'apprécier, et à le couvrir. Il l'apprécie, mais il lui en veut aussi, d'être toujours là. C'est peut-être ces sentiments mitigés qui font qu'ils sont incapables de se parler correctement pendant une durée trop longue.

Mais Mayeul est capable de se raisonner. Etre major de Svaljärd n'est pas facile, il a dû apprendre à composer et à prendre sur lui, et il sait qu'il a changé. En bien, en mal, il n'en sait rien, mais il a changé Mayeul. La guerre l'a changé, également. Les responsabilités. Etre l'écrin du Cavalier Noir influence aussi, sans aucun doute, ses décisions. Alors oui, il est capable de prendre sur lui et d'avoir une conversation presque civile avec Marianne. Parler de Grâce et de son obstination à prendre part au combat malgré ses blessures – Mayeul ignore totalement l'image de ses propres blessures communiquée par Nuage – est plus simple, après tout, puisque cela ne les concerne pas directement.

La Rose Ecarlate, par contre… le Voltigeur hoche la tête sans répondre. Elle ignore, Marianne, qui se cache sous les voiles du Cavalier Noir. Elle ignore qu'il aurait dû faire beaucoup plus, qu'il est responsable de la mort de Catarine. Il a entendu, maintes et maintes fois, les gens lui assurer que sans la Rose, beaucoup plus de gens serait morts. Ne sont-ils pas conscients, tous, que si la Rose – et lui, surtout – avaient mieux combattu, pas autant de monde aurait été blessé ? Il préfère changer de sujet, et tenter de rassurer la médecin. Elle s'inquiète trop, beaucoup trop pour lui, et cela l'agace autant que cela le réjouit. Lorsque Marianne répond pourtant, Mayeul ne peut s'empêcher de rire doucement. "J'ai toujours su que tu m'aimais davantage que les autres." Assure-t-il avec suffisance. "Il faut dire, j'en ai passé du temps à l'infirmerie !" Il a toujours été bien trop casse-cou pour son propre bien Mayeul, même avant de voltiger complètement drogué.

Mayeul aussi lui demande des nouvelles, d'elle, du major Séverac. Le sourire de la médecin et son allusion au temps passé par Melsant auprès de Grâce n'échappe pas au Voltigeur, mais il le savait. Depuis un moment déjà, même si Grâce s'obstinait à nier. Il n'a pas le temps de prendre les lettres pourtant que la médecin dépose également un cadeau pour lui. Le Voltigeur lève vers la jeune femme un regard reconnaissant, et il s'en veut à mort de cet aveu de faiblesse. Il est dépendant, encore, de l'aide de Marianne. Cela va mieux, même si les nuits sont difficiles, mais que Marianne le sache est presque humiliant. Elle ne lui dit rien pourtant, se contentant de l'aider sans rien dire, et cela indique bien à Mayeul qu'il a eu tort de lui hurler dessus. "Je n'ai plus grand chose, non." Souffle-t-il en s'emparant des herbes pour les glisser dans sa veste. Marianne risque sa place pour lui, il en est douloureusement conscient. A nouveau, le pourquoi flotte dans son esprit, mais il préfère s'abstenir de poser la question. Sauf de nouvelles blessures. Une collection inépuisable. Ce n'est pas drôle, et il le sait, mais autant ne pas se voiler la face.

S'emparant des lettres, Mayeul met de côté celles destinées à son capitaine, avant de soupirer. "Rien qui ne ressemble à un mot d'amour, visiblement." L'amusement reprend le dessus, et Mayeul lève les yeux vers la jeune femme.  "Pour pallier à ça, accepterais-tu une invitation à déjeuner ? Le réfectoire de la caserne doit encore être ouvert à cette heure, et tu dois avoir le ventre vide à jouer les messagers." C'est une offre de paix, Marianne ne s'y trompera sûrement pas. Elle répondra peut-être par la négative, mais en tout cas, Mayeul aura fait un pas en avant. Et rien que ça, c'est un progrès.
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Message Sujet: Re: Le dernier au courant... - Marianne   Le dernier au courant... - Marianne EmptyDim 10 Juin 2018 - 21:02

En parlant de la Rose Écarlate, Marianne sent l’intérêt de Cyselle s’éveiller – mais elle n’y prend pas garde. Elle ne fait pas non plus attention au regard dépité de Mayeul, l’air presque coupable, et ils changent très rapidement de sujet. Deux Pièces savent ; leurs écrins non.
Le visage du major s’éclaire quand elle parle de patient préféré. "J'ai toujours su que tu m'aimais davantage que les autres." Elle lève les yeux au ciel ; mais quel crâneur quand il veut ! "Il faut dire, j'en ai passé du temps à l'infirmerie !" Ah ça ! La Voltigeuse répond par un grand sourire. J’espère que personne ne battra ton record de consultations.
Puis elle parle d’elle, de Melsant, de Grâce, de son travail à l’infirmerie. Elle dépose sur le bureau le paquet de lettres, et l’Herbe du Tisserand. L’expression de reconnaissance et d’embarras qui passe sur le visage de Mayeul, elle le voit bien, mais elle fait mine de ne pas le remarquer, posant le sachet comme s’il s’agissait d’une dernière missive. "Je n'ai plus grand chose, non." Elle s'en doutait. Le sachet disparaît rapidement, à l’abri des regards.

Le jeune homme trie sommairement le courrier en deux tas : les lettres pour son capitaine, et celles pour lui-même. "Rien qui ne ressemble à un mot d'amour, visiblement. Tu m’en vois navrée." Une pointe de malice dans sa réponse. Mayeul rebondit d’emblée. "Pour pallier à ça, accepterais-tu une invitation à déjeuner ? Le réfectoire de la caserne doit encore être ouvert à cette heure, et tu dois avoir le ventre vide à jouer les messagers."
Marianne ne répond pas de suite, mais elle est bien tentée. Pourquoi pas ? Elle pourrait manger un morceau avant de voir Grâce et de rentrer. Son frère de plumes approuverait sans hésiter si elle lui demandait, mais inutile de le déranger : Nuage et Iode cabriolent dans la neige comme des fous sous le regard d’une Corail un peu blasée ; ils sont lancés pour la journée. Elle a du temps. Et elle a apprécié les efforts du major.
"Ce sera avec plaisir ! Un bon repas chaud me fera du bien, merci !"

La conversation se poursuit sur des sujets légers, le long du chemin qui sépare la maison des hôtes de Mayeul au réfectoire de la caserne de Svaljärd. Ils s’y efforcent, du moins, passant une ou deux fois devant les traces de l’attaque de l’Ordre. Un restant de mur calciné ici, les débris d’une Sentinelle éventrée là. Cela ne fait que trois jours après tout.
Au réfectoire la médecin se délecte d’un civet de renne, échangeant encore les nouvelles avec Mayeul. Pas de nouvelle dispute, ils progressent ! Elle passe ensuite voir Grâce à l’infirmerie, malgré la menace que celle ci étranglerait le prochain médecin qui viendrait la voir aujourd’hui – elle ne se doutait pas que ce serait son amie Voltigeuse.
Elle est apaisée sur le chemin du retour, contente d’avoir vu ses amis en (relativement) bonne santé. En tout cas en un seul morceau après l’attaque de l’Ordre. C’est tout ce qu’elle espérait.
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