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 On fait le bilan

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Message Sujet: On fait le bilan   On fait le bilan EmptyMar 12 Juin 2018 - 5:24


Livre III, Chapitre 4 • La Légion des Oubliés
Narcisse de Croquelune & Maximilien de Séverac

On fait le bilan

"La plupart des hommes au pouvoir deviennent des méchants" - Platon



• Date : 17/10/02
• Météo (optionnel) :
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Depuis peu marquis de Croquelune, Narcisse a été convoqué à Euphoria par Maximilien de Séverac, premier conseiller du duc Castiel. À quelle sauce allait-il être mangé ?
• Recensement :
Code:
• [b]17/10/02 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3849-on-fait-le-bilan]On fait le bilan[/url] - [i]Narcisse de Croquelune & Maximilien de Séverac[/i]
Depuis peu marquis de Croquelune, Narcisse a été convoqué à Euphoria par Maximilien de Séverac, premier conseiller du duc Castiel. À quelle sauce allait-il être mangé ?

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Message Sujet: Re: On fait le bilan   On fait le bilan EmptyMar 12 Juin 2018 - 12:11

Un mois, presque jour pour jour. Un mois depuis que Croquelune était revenu dans le giron de Sombreciel. Un mois qu’il était devenu ce à quoi il n’avait pas réellement été préparé : le marquis de cette importante parcelle de terre en frontière de Lagrance. Jusque là, Narcisse avait pu vivre une vie où il n’était « jamais que » baron de Porte-Brume, aux abords de Valkyrion. Une baronnie que ses parents déjà avaient dédié aux artistes, et qui donc depuis vingt-cinq années déjà ces derniers y étaient hébergés et contre intérêt en œuvre ou en pourcentage de ventes accordaient gîte, couvert et matériel nécessaire. Bien sûr, lors de leur décès il y a plus de neuf ans déjà, Narcisse qui avait hérité de Porte-Brume avait fait perdurer la tradition, jusqu’à ce jour encore. Mais désormais, sa demeure serait donc Croquelune. Il délaisserait les artistes, ceux qu’il considérait comme les siens – enfin, sauf que lui était noble et donc de par nature et par sang meilleur qu’eux, bien entendu…

Soudainement, la guerre et ses conséquences avaient tout changé. Nithaël, son frère et précédent marquis de Croquelune, avait perdu la vie lorsque les armées lagranes s’étaient attaquées à Sombreciel. Forcément, compte-tenu de la position du marquisat, et malgré une résistance courageuse face aux mages Faë, il n’avait pas fallu longtemps avant que l’affaire soit réglée, provoquant deuil et amertume. Et nous voilà en ce jour. Une convocation à Euphoria, de la plume du premier conseiller en personne. Il ne savait pas si c’était là une bonne ou une mauvaise chose. Mieux valait-il que ce soit avec le Sombreflamme ou le Séverac ? Oui… à la réflexion et de ce qu’il savait d’eux, mieux valait que cela se déroule ainsi sans doute. Et après tout, le second avait été tuteur du premier, avait assuré la régence sur ces terres, et emportait sans doute l’entière confiance du duc, tout en se faisant sans doute plus mûr et réfléchi.

Boh, et après… l’on verrait bien ! Au moins aurait-il ainsi l’occasion de revoir Euphoria. Il ne s’y était pas rendu souvent, mais il appréciait la ville. Cette espèce de tambouille des castes, où quelques pas séparaient la grandeur de la misère, où l’on pouvait croiser de tout, d’une rue à l’autre. Curieux de nature, cela avait un côté exaltant pour lui, brisant la monotonie. Oui, Narcisse en profiterait sans doute pour rester quelques jours ! C’est d’assez bonne humeur donc qu’il se présenta au palais, déclinant son identité à qui l’accueillerait, précisant bien entendu la raison de sa venue. Il s’attendait bien sûr à ce qu’on le fasse attendre, ne s’imaginant pas que l’on rencontrait le Séverac ainsi en claquant des doigts, et ce même si la rencontre avait été par lui organisée. Encore un peu d’attente donc, avant de savoir à quelle sauce il serait mangé !
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Maximilien de Séverac
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Je suis : Premier Conseiller du Duc Castiel de Sombreflamme, ancien régent de Sombreciel, Comte de Séverac.

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Message Sujet: Re: On fait le bilan   On fait le bilan EmptySam 23 Juin 2018 - 18:54

Le repli des Chevaucheurs avait laissé Sombreciel meurtri et secoué. Il y avait tant à faire pour redresser la barre ! Et plus les jours avançaient, plus le duc semblait distant. Maximilien avait décidé de lui laisser le temps de faire son deuil et de relever la tête, jugeant que ce serait plus sage. Lui aussi avait le cœur meurtri de voir les terres ravagées, leurs habitants malmenés. D'automnal, il avait eu quelques nouvelles, mais revenir à Séverac lui manquait. Tout allait bien, lui avait-on assuré, et il ignorait s'il devait la relative bonne santé de ses terres à la bonté – si tant est que l'homme connaisse la signification du mot – du duc de Lagrance ou à leur localisation. Mais il y avait beaucoup de choses à régler ici, et cela faisait longtemps que le comte de Séverac avait choisi d'être au chevet de Sombreciel plutôt qu'à celui de ses propres terres. Au côté de Castiel, qui a besoin de lui, plutôt qu'au côté de ses gens.

Il avait pris sur lui l'initiative d'envoyer quelques missives aux domaines particulièrement touchés, plutôt que de déranger le duc avec ce genre de détails. Effectuer un premier écrémage avant de soumettre l'essentiel à Castiel semble être une bonne idée, plutôt que de le déranger avec des détails qui ne demandent pas réellement son attention.  Et voilà pourquoi le tout nouveau marquis de Croquelune se trouve dans l'une des salles d'attente qui jouxte son bureau dans le palais. Le dossier de l'homme nécessite un peu plus d'attention : un frère mort, un héritier qui sort un peu de nulle part et que peu de monde connaît, et des capacités de gestion inconnues. Oui, mieux vaut être prudent et jauger l'homme qui reprendra le marquisat de Croquelune. Après tout, s'il n'en est pas apte, qui d'autre que la Couronne saura le voir ? S'il le faut, Maximilien n'hésitera pas à soumettre le cas de l'homme au Conseil ducal.

Un domestique l'a informé que l'homme patientait, et Maximilien s'accorda quelques minutes de pause pour se remémorer ce qu'il connaissait de l'homme. Désormais marquis, ce dernier était au-dessus de sa position de comte, mais Maximilien sait bien que personne ne sera dupe : c'est bien lui, le comte de Séverac, qui mènera la danse. Quelques battements de cœur et le conseiller envoie chercher le jeune homme, se levant à son arrivée dans le bureau pour venir lui serrer. Le domestique s'incline et s'éclipse, les laissant seuls.

Maximilien observe quelques instants le jeune homme. Jeune, c'est décidément le mot. Trop ? il n'a guère eu de responsabilités jusque-là, même si le petit domaine de Porte-Brume n'a pas, à la connaissance du comte, souffert d'une gestion déplorable. "Marquis, c'est un plaisir de vous rencontrer, même si j'aurais aimé que les conditions soient plus favorables. Toutes mes condoléances pour votre frère. C'était un homme que je ne connaissais que peu mais il m'a toujours paru être un homme sensible et compétent." Offre Maximilien avant de désigner une chaise. "J'imagine que vous avez fort à faire, et je ne vous retiendrais pas beaucoup. Vous avez fait bon voyage ?" Le bla-bla diplomatique, Maximilien connaît par cœur. Mais il faut bien en passer par là avant d'aborder des choses autrement plus sérieuses.
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Message Sujet: Re: On fait le bilan   On fait le bilan EmptyDim 1 Juil 2018 - 5:52

L’attente ne fut pas longue, même si suffisante pour que le Croquelune se demande s’il était convenable d’allumer sa pipe pour y prendre quelques bouffées. Un peu de sens des responsabilités l’en empêcha tout de même, il n’aurait qu’à attendre la fin de l’entrevue pour prendre quelques bouffées de « ses médicaments » comme il aimait à appeler son mélange d’herbes spécifiques. Aussi, c’est l’esprit clair et toujours d’aussi bonne humeur qu’il pénétra le bureau du Séverac comme il y fut mené par un domestique. Pour l’occasion, Narcisse avait revêtu des atours de noir et d’argent – couleurs qu’il portait en quasi permanence, et qui étaient celles de sa famille – une cape blanche portée sur son bras avec élégance, et ses cheveux noués dans un catogan qui lui donnait un air bien plus sérieux que sa coutumière crinière sauvage.

Il salua tout d’abord le premier conseiller d’une inclinaison du buste, restant sur le pas de la porte avant d’être invité plus avant. Serre bien sûr la main tendue, à pleine main et avec une certaine fermeté, témoignant par le geste de la franchise et de l’assurance dont il pouvait bien souvent faire preuve à l’oral.
- Sachez que le plaisir est partagé ! Quant à mon frère… je vous remercie pour vos mots ! Un homme bon, paix à son âme, et puisse Le Destin lui offrir une prochaine vie aussi plaisante que paisible.
Ah, lui aussi pouvait parfois être doué pour les banalités que peuvent apporter ce type de conversation, même s’il y préférait de loin la spontanéité d’une rencontre sans enjeu autre que le plaisir de faire réellement connaissance. Car ici, bien sûr, ils n’affichaient que des masques, des parodies d’eux-mêmes, ce que les convenances attendaient d’eux en somme, mais cela faisait partie de leurs responsabilités après tout. Prenant place, il poursuivit, toujours aussi détendu malgré l’évocation du décès de son frère.
- Oh, ne vous en faites pas pour mon emploi du temps. Il se trouve que j’ai prévu de passer quelques jours à Euphoria. Le voyage, s’il n’a pas été réellement épuisant, a été d’un ennui profond, et je dois admettre qu’un petit séjour à la capitale me fera le plus grand bien. Oh, certainement pas trop longtemps, j’ai toujours beaucoup à faire à Croquelune, mais durant mon passage ici, j’ai la plus grande des confiances envers mon intendant, aussi je gage que cela ne devrait pas poser par trop de problème.
Quant à vous, puis-je vous demander comment vous vous portez ? Et notre suzerain? Avec les… perturbations que nous avons connues, je n’ai malheureusement pu prendre de ses nouvelles dernièrement… J’imagine que lui aussi, tout comme nous, a beaucoup à faire en cette période !
Au moins ainsi jugea-t-il certaines bases posées, certains sujets déjà effleurés afin de permettre à Maximilien de rebondir sur ce qu’il jugerait bon ou même aborder tout autre chose bien entendu. Narcisse quant à lui s’humecte les lèvres, avant de se pencher légèrement et de demander un peu plus bas.
- Pourrais-je user de votre hospitalité en quémandant quelques rafraîchissements ? Je dois vous avouer que je n’ai qu’à peine pris la peine de me rendre présentable à l’hôtel de Croquelune, et si nous devons entamer conversation, j’ai bien peur que bouche pâteuse et gorge grinçante viennent à me compliquer la chose !
Termina-t-il d’un sourire aimable, ses émeraudes posées sur le comte.
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Maximilien de Séverac
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Message Sujet: Re: On fait le bilan   On fait le bilan EmptyDim 8 Juil 2018 - 15:59

L'homme semble relativement de bonne humeur, étant donné les circonstances, et pas le moins du monde intimidé d'être reçu au palais ducal ? Excès de confiance, haute opinion de lui-même ou simplement trop drogué pour s'en rendre compte ? Maximilien l'ignore, mais il est assurément sur le point de le découvrir. La porte s'ouvre sur le marquis de Croquelune dont la mise et les gestes semblent, assurément, démontrer que l'homme a confiance en lui. Comme beaucoup de cielsombrois, après tout. Le jeune homme accepte ses condoléances avec légèreté avant de s'installer après l'invitation du premier conseiller.

L'homme lui expose ses plans, dans un flot de paroles qui semble bien difficile à endiguer, s'étendant sur sa volonté de passer quelques jours dans la capitale. Maximilien comprend : Euphoria est une ville si folle, si pleine de vie, que manquer d'y passer quelques jours est presque un crime. Il n'existe pas de meilleur endroit pour se détendre et oublier les tourments récents qui les ont rudement secoués. L'homme se remémore pourtant en face de qui il se trouve, expliquant qu'il a toute confiance en son intendant et ne compte pas rester très longtemps. D'un geste de la main, Maximilien lui signifie qu'il ne lui en tient pas rigueur. L'homme enchaîne, parle et parle encore, avant de demander de quoi se rafraichir le gosier. "Evidemment." Concède Maximilien avant que l'on ne frappe à la porte. Après l'invitation à entrer du conseiller, un nouveau serviteur rentre et dépose quelques rafraîchissements, comme s'il avait lu dans les pensées de Narcisse.

"Je me suis douté que votre voyage serait fatiguant, étant donné l'extrême bonne volonté que vous mettriez à répondre à mon invitation." Explique Maximilien, l'air tout à fait sérieux. Rares sont ceux, de toute façon, qui ignorent une invitation à se rendre au palais ducal, et Narcisse n'a, en vérité, aucune raison de ne pas venir se présenter. Au contraire même, son intérêt est de se faire bien voir par la couronne. Maximilien prend un verre avant de se tourner vers le jeune homme. "Sa Grâce se porte bien, malgré les circonstances." Il ne s'étend pas davantage Maximilien, le sujet ne lui étant pas particulièrement plaisant. "Quant à moi, la situation privilégiée de Séverac nous a permis d'échapper à de trop graves conséquences, je m'estime donc chanceux. Plus que beaucoup d'autres, malheureusement." L'offensive Faë a fait mal, inutile de le nier, et le fait que Sombreciel doive sa liberté retrouvée à la maladie mystérieuse des mages ne cesse de questionner Maximilien. Il est fatigué, le premier conseiller, et les soucis s'accumulent. Mais il a l'habitude de sauvegarder les apparences le vieil homme, et aujourd'hui ne fait pas exception.  "Si les rafraîchissements sont à votre goût, nous pouvons sans doute commencer." Explique l'homme en désignant son bureau où s'étendent papiers administratifs et autres paperasses. "J'imagine que vous avez beaucoup de choses à m'exposer, et je ne vous retiendrais pas plus longtemps que nécessaire. Je crains fort qu'Euphoria soit bien plus attirante que moi." Souligne le conseiller sans même l'ombre d'un sourire, laissant Narcisse juger de l'humour, ou  non, contenu dans ses paroles.
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Message Sujet: Re: On fait le bilan   On fait le bilan EmptyJeu 2 Aoû 2018 - 6:52

La coupe est amputée d’une bonne moitié de son contenu à peine apportée et servie. Une bonne chose de faite, cela lui permettrait ainsi d’accorder une plus grande attention à l’entretien maintenant qu’elle ne serait plus attirée vers sa légère indisposition. Narcisse opine aux paroles de Maximilien, heureux d’apprendre que Castiel se portait bien. Des soucis, certainement, comme tout un chacun en cette période. De même qu’il comprenait bien ce qu’il entendait par la mention à la « situation privilégiée » de certains territoires comparés à d’autres. Sa baronnie de Porte-Brume à la frontière kyréenne parfaitement épargnée d’un côté, et son frère passé à trépas de l’autre. Il lui était même arrivé de se dire que les situations auraient dû être inversée. Nithaël était bien plus taillé pour régner que Narcisse ne le serait jamais. Un homme discret mais efficace, heureux en mariage malgré l’absence de progéniture, de bonnes capacités politiques… Et lui, de son côté… eh bien, le statuaire était un artiste avant tout, malgré le sang qui coulait dans ses veines. Non pas qu’il manquait de capacités, ayant reçu enseignement rigoureux en la matière, mais tout simplement la politique, l’économie, la diplomatie… tout cela ne parvenait jamais à le captiver totalement. Heureusement, le nouveau marquis était bien entouré, Servius toujours là pour le recadrer quand le besoin s’en faisait sentir en plus d’être un gestionnaire parfaitement doué aux yeux de son employeur et ami.

Aussi, lorsque le Séverac annonça qu’ils commenceraient, Narcisse était paré. Arbora un air bien plus sérieux qu’il ne l’avait été jusque là, prêt à répondre à toutes questions qui lui seraient posées. Cependant, il fut pris quelque peu à contre-pied. Pas de question, dans un premier temps du moins. C’est ce point qui l’étonna le plus, le désarçonna même, plus que la remarque du premier conseiller quant à l’opposition entre son attrait et celui de la capitale. Il le regarde. Termine lentement sa coupe. Un ange passe. Bien. Si la balle était donc dans son camp, il la prendrait au rebond.
- Ne vous jugez pas si durement, vous n’êtes sans doute pas dénué de charme. Mais je vous accorde que, toutefois, je laisserais d’autres en juger !
Un léger sourire qui s’étire en coin, discret mais pas assez pour ne pas être remarqué, avant qu’il ne s’efface, laissant le sérieux reprendre le pas sur la conversation.
- Mais vous avez raison, entrons donc dans le vif du sujet. Outre les pertes humaines irremplaçables que nous avons d’ores et déjà évoqués, je ne saurais vraiment qualifier la situation de Croquelune comme catastrophique à l’heure actuelle. Avant que la guerre éclate pour de bon, mon frère disposait à son service d’un portailleur, et comme les tensions s’accroissaient depuis un moment déjà, il avait pris la décision avisée de ne pas préserver trop de richesses auprès de lui. Une part notable de ses coffres avait donc été placée ici à Euphoria, et sur laquelle j’ai déjà fait valoir mes droits en tant qu’héritier. Les œuvres d’art que comptait l’ancienne demeure de mes parents ainsi que les bijoux de ma mère avaient quant à eux été mis en sécurité à Porte-Brume.

De plus, vous ne l’ignorez sans doute pas, Croquelune tient pour majeure partie de ses revenus ses vergers, notamment notre production de poires. Et il semble que les lagrans, même en cas de guerre, ne pourraient tolérer de piétiner et ruiner les efforts de la nature. Financièrement, le domaine ne souffre donc pas trop. Oh, il y a bien quelques accords commerciaux réduits à néant, mais nous disposons de quoi voir venir.

Deux inquiétudes demeurent principalement. La citadelle a souffert pour sa part, et même si les travaux ont déjà débutés, cela prendra quelques temps avant de lui rendre son lustre. Item, il sera nécessaire de constituer une nouvelle garde, mais c’est là ressource qui ne court pas les rues. C’est là que je regrette que le capitaine de la garde ait perdu sa vie en même temps que mon frère, c’était un Kyréen très compétent en la matière, au service de notre maison depuis bien des années. Impossible à remplacer m’est avis, mais il me faudra bien trouver un substitut valable. Ma foi, si vous disposez de quelques contacts en la matière, je serais heureux de pouvoir en prendre note !

Après tout, nous ignorons si la trêve durera réellement bien longtemps. Et il semble qu’absolument tout puisse arriver, ces dernières années nous l’ont bien prouvées. Aussi, s’il devait y avoir « rechute » sans que je puisse avoir réglé ces points au préalable, je risque de me trouver dans une situation bien embarrassante… Le fait que Denys du Lierre-Réal soit mon cousin n’a pas l’air de peser dans la balance compte-tenu du sort de mon aîné, et bien sûr il m’est impossible d’embaucher un nouveau portailleur désormais, rendant toute retraite bien plus périlleuse. J’envisage de faire établir une cache à l’extrémité Est de mon territoire. Un coin boisé, à l’écart… Ce me semble pour l’heure être une solution mêlant à la fois assez de paranoïa et d’excentricité que pour montrer son efficacité en cas d’urgence… J’avais un temps envisagé de plutôt passer accord avec la famille de ma mère, en la baronnie de Val-Viride de l’autre côté de la frontière lagrane, doutant que l’ennemi me chercherait en son propre sein. Mais il m’est sans doute préférable de leur éviter cette peine, et les répercussions qui tomberaient sur eux en le cas où nous nous ferions prendre...
Laisse le silence s’installer à nouveau. Sa coupe se remplit, pour se vider derechef en quelques gorgées. Prêt pour la suite de l’entrevue, suivant la direction que le premier conseiller lui donnerait !
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Message Sujet: Re: On fait le bilan   On fait le bilan EmptyVen 14 Sep 2018 - 22:27

L'homme semble désarçonné, un bref instant, par la demande de Maximilien. Il le cache plus ou moins bien, certes, mais le premier conseiller a derrière lui une longue expérience sur le fait de juger les hommes. Oh, il lui arrive de se tromper, mais dans l'ensemble, Maximilien n'est pas mauvais à ce petit jeu. Et de toute façon, les cielsombrois sont bien facile à décrypter, pour peu qu'ils aient profité de ce que le duché peut offrir de plus fort.

Est-ce que l'homme en face de lui a usé des substances qui fleurissent en nombre dans la capitale ? Peut-être bien, mais Maximilien ne désire pas le juger là-dessus, pas maintenant. Si l'homme se montre incapable de faire son devoir envers le duché, pourquoi pas, mais pour l'instant rien de lui indique que c'est le cas. L'homme d'ailleurs se remet vite de sa surprise et le silence qui a suivi la demande du premier conseiller laisse vite la place à un flot ininterrompu de paroles. Le résumé, à défaut qu'être concis, semble couvrir l'intégralité de ce que l'on peut attendre des connaissances d'un marquis sur son marquisat et sur les malheurs qui l'ont frappé. Pas si mal de la part d'un homme tout juste propulsé à la tête d'une telle charge.

A moins que son intendant soit un homme extrêmement compétent, et que le nouvellement nommé marquis de Croque-lune ne s'appuie sur lui plus que nécessaire. Mais pour le coup, ce n'est pas réellement un problème : pour faire rentrer les taxes, nul besoin que le marquis soit compétent, tant qu'il dispose d'un homme extrêmement compétent, n'est-ce pas ? Un peu cynique sans doute, mais ce qui compte pour le moment, c'est de relever le duché, et Maximilien ne crache pas sur l'aide que peuvent apporter les marquisats.

"Je ne peux que vous déconseiller de passer la frontière en ce moment, à moins que vous ne vouliez être accusé de trahison."
Fait remarquer Maximilien à la dernière remarque de son invité. L'homme semble bien peu s'en préoccuper, mais être affilié à la noblesse lagrane n'est clairement pas, en ce moment, un détail à souligner. Encore moins, d'ailleurs, lorsqu'on connaît le différent personnel entre le duc et la famille Séverac dans son entièreté. Maximilien ne s'associe pas de gaieté de cœur avec les idiots qui brisent le cœur de sa fille, qu'importe que ceux-ci soient ami proche du duc ou pas. "Je suis heureux d'apprendre que vous ne manquez pas de liquidités, et que la reconstruction est en cours." Approuve Maximilien avant de soupirer. "Nul ne peut rien promettre concernant la trêve mais les mages ont été sacrément malmené, et une interruption des hostilités semble être bénéfique pour chacun des deux partis, heureusement." Il se garde bien de dévoiler ce qu'il pense de tout cela lui, personnellement.

"Que pensez-vous faire de votre baronnie, désormais que portailler est hors de question? "  Demande avec intérêt le premier conseiller. Après tout, les deux propriétés sont très éloignés, et gérer les deux de front risque d'être difficile, surtout qu'il semble y avoir beaucoup à faire.
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Message Sujet: Re: On fait le bilan   On fait le bilan EmptyJeu 8 Nov 2018 - 0:36

Après son long exposé, le Séverac ne manqua pas de lui rétorquer un conseil élémentaire, auquel Narcisse opina en réponse. En effet, cela était également à prendre en compte, et effectivement les accointances que le Croquelune pouvaient avoir à créer quelques grincements de dents. Pour autant, et même s’il avait pu s’y attendre, cela ne changeait rien. Le récent marquis avait en lui cette franchise, cette manière de s’assumer pleinement qui forcément expliquait ce pourquoi il ne cherchait aucunement à cacher cette part de ses origines familiales. Sa mère était une Lagrane, et il avait préservé des liens avec sa famille. Sa tante avait enfanté Denys, et s’il avait toutes les raisons de lui en vouloir puisque ses armées avaient provoqué la mort de son propre frère, il n’en restait pas moins qu’ils avaient tous deux du sang Croquelune. Alors que ce soit mal perçu ou non, l’artiste ne s’arrêtait pas sur ce type de « détails ». Alors, oui, il ne fait qu’opiner. Trahison il n’y aurait pas, puisqu’il avait établi un autre plan pour éviter à devoir perdre la vie, tout comme cela était arrivé à son frère. Pas de commentaire sur ce point donc, l’affaire lui semble par assez entendue.

Maximilien d’ailleurs ne s’attarde pas plus là-dessus, et poursuit son analyse quant à la présentation que Narcisse venait de faire de la situation. Rien qui appelle particulièrement de réponse en dehors de ses dernières paroles, question en rapport avec sa baronnie qui n’était effectivement pas à négliger.
- Eh bien, concernant Porte-Brume… Mon fidèle Servius, qui est mon premier conseiller, fut intendant de cette baronnie et l’est de Croquelune désormais, m’a conseillé quant à son successeur, et c’est donc celui l’intendant des finances qui a été promu. Nous avons confiance en ce jugement, il sait comment cette terre se doit d’être gérée. Les comptes de Porte-Brume sont sains, reposant sur l’exploitation et le commerce du pin. L’on y compte aussi des artistes que nous subventionnons, mais sur lesquels nous ponctuons également une part sur leurs ventes, sans parler des divers mécènes qui aident à les financer également. Le tout offre un équilibre satisfaisant. Le temps que Croquelune se remette des affres de la guerre, et que la trêve se confirme sur la durée – ce que j’espère du moins – je devrais donc me contenter de cela. Je m’imagine cependant mal délaisser cette terre qui me tient tant à cœur. Aussi, si la situation concernant les portailleurs devaient perdurer, je ne manquerais pas de trouver d’autres solutions pour les visiter et m’assurer sur place de la bonne gestion de Porte-Brume. En attendant, il est prévu que les chiffres et les états de situation me soient fait parvenir régulièrement. Un œil attentif sera gardé sur tout cela, bien entendu.
Son amour de cette terre n’était pas feint. Il n’avait jamais vu un « chez soi » en Croquelune. Domaine d’un père sévère, depuis toujours destiné à son aîné, c’est dès l’enfance qu’il avait été envoyé à Porte-Brume et y avait trouvé sa demeure. Y avait vécu son unique réel amour. Quitter sa baronnie lui faisait mal au cœur en vérité. Alors… passer du temps en selle, ou l’inconfort d’un voyage en griffon… Oui, il se coltinerait bien ça au besoin pour revoir Porte-Brume aussi souvent que cela lui sera permis, tant que ça n’entamera pas la bonne marche de Croquelune.
- Cela ne sera peut-être pas toujours simple, mais j’ai le mérite tout du moins d’être très bien secondé, en plus de n’être pas particulièrement dépensier.
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Message Sujet: Re: On fait le bilan   On fait le bilan EmptyLun 12 Nov 2018 - 23:11

Le nouveau marquis se contente de hocher la tête à sa remarque, et Maximilien se garde bien de lui montrer ses sentiments. Les Lagrans et les Cielsombrois... une véritable histoire d’amour, même si l’ironie de cette pensée fait grincer des dents au premier conseiller ducal. La frontière a toujours été plutôt souple entre les deux duchés, leurs habitants – et leurs ducs – partageant énormément de points communs. Il est bien difficile pour les cielsombrois d’intégrer que désormais, les frontières ne seront plus aussi poreuses mais c’est un fait : ils sont en guerre. Etre lagran n’a jamais été une tare mais risque fort d’être en passe de le devenir, et cela ennuierait fort Maximilien de voir des gens de son duché exécuté pour trahison car ils sont incapables d’abandonner d’anciennes amitiés qui n’ont plus lieu d’être. Le nouveau marquis semble prendre la nouvelle avec légereté, oubliant allégrement au passage que certains, dans son propre duché, réclame déjà vengeance et la tête de tous les lagrans encore disponible. Enfin, l’homme saura bien apprendre tout seul que parfois, la franchise n’est pas une qualité. Cela dépend toujours de qui on a en face de soi, après tout.

Nouvel exposé financier, auquel Maximilien se contente d’acquiescer. Il a lu les chiffres, même s’il est toujours plus agréable d’en entendre l’exposé par les premiers concernés. "Ne vous inquiétez pas, c’était simplement une question." Sourit bientôt Maximilien, sachant pertinemment que l’autre supposait que rien n’était "simplement une question". Avec raison, sans doute, même si le conseiller ducale n’avait aucune raison de se montrer suspicieux envers le jeune homme et la gestion de ses domaines. Tant que les taxes rentraient sans encombre... "Mais je constate qu’effectivement, vous avez de la chance d’être bien entouré. Les bons conseillers se font rares, alors traitez bien les vôtres" Soupira Maximilien. Le vieil homme résista à l’envie de s’étirer sur sa chaise, fatigué par les entrevues qui se succédaient ses derniers temps, mais montrer un tel aveu de faiblesse n’était pas dans ses habitudes. "Quant à la production principale de Porte-Brume, il est d’un intérêt vital qu’elle soit vite relancée, effectivement." Avança le conseiller sans avoir l’air d’y toucher. Le duché aurait pourtant besoin, sans aucun doute, de bois en forte quantité pour pouvoir remplacer ce qui avait été endommagé durant les escarmouches qui avaient eu lieu sur le territoire. "Vous risquez de passer de nombreux moments en selle, j’en ai peur." Glissa Maximilien, sans que l’homme en face de lui ne puisse saisir s’il en était amusé ou simplement réaliste.

Maximilien finit par se lever, glissant quelques documents au marquis. "Merci d’avoir répondu à cette convocation messire. N’hésitez pas si vous avez d’autres questions, ou besoin de quoi que ce soit. Si c’est en mon pouvoir, je vous conseillerai avec plaisir." Affirma Maximilien, attendant de voir si l’autre désirait s’attarder ou si l’entretien était terminé.
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Message Sujet: Re: On fait le bilan   On fait le bilan EmptyDim 3 Mar 2019 - 15:40

Sans réponse depuis plus d'un mois, RP corbeillé.
Envoyez un MP sous Géralt pour le sortir des archives. :oui:
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