RP Express • Pour une bonne plaisanterie, il faut une bonne chute

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Livre III, Chapitre 4 • La Légion des Oubliés

Bruna Clairbrisant & Adonis le Lys

Pour une bonne plaisanterie, il faut une bonne chute

RP express

C'est jour de marché, dans l'un des quartiers de la Ville Haute. Les étals des marchands proposent produits frais et objets étincelants, étoffes chatoyantes et autres merveilles artisanales. Adonis est fier, il a trouvé des chausses à très bon marché, ainsi que quelques souvenirs pour sa famille. Ce qu'il ne sait pas, c'est que les chausses en question, qu'il arbore joyeusement, sont victimes d'un enchantement bénin mais très ennuyant. Au bout de quelques minutes à peine, le tissu des deux jambes s'assemble, formant une couture solide qui le fait trébucher. Incapable de retirer le pantalon, le voilà condamné à sautiller à pieds joints dans la foule. Il tombe à nouveau, quelques mètres plus loin, devant Bruna, certainement très étonnée de voir quelqu'un d'autre qu'elle se vautrer sur les pavés, pour une fois.

consignes

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• La Fatalité est à portée de MP si vous êtes coincés. Vous pouvez l'appeler : elle viendra vous donner un coup de pouce.

C'est parti !

Livre III, Chapitre 4 • La Légion des Oubliés

Bruna Clairbrisant & Adonis le Lys

Pour une bonne plaisanterie, il faut une bonne chute

RP express

• Date : 15/06/1003
• Météo (optionnel) : Ensoleillé
• Statut du RP : privé
• Résumé :C'est jour de marché, dans l'un des quartiers de la Ville Haute. Les étals des marchands proposent produits frais et objets étincelants, étoffes chatoyantes et autres merveilles artisanales. Adonis est fier, il a trouvé des chausses à très bon marché, ainsi que quelques souvenirs pour sa famille. Ce qu'il ne sait pas, c'est que les chausses en question, qu'il arbore joyeusement, sont victimes d'un enchantement bénin mais très ennuyant. Au bout de quelques minutes à peine, le tissu des deux jambes s'assemble, formant une couture solide qui le fait trébucher. Incapable de retirer le pantalon, le voilà condamné à sautiller à pieds joints dans la foule. Il tombe à nouveau, quelques mètres plus loin, devant Bruna, certainement très étonnée de voir quelqu'un d'autre qu'elle se vautrer sur les pavés, pour une fois.

• Recensement :

Code:

• [b]15/06/1003[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3960-rp-express-o-pour-une-bonne-plaisanterie-il-faut-une-bonne-chute#147235]Pour une bonne plaisanterie, il faut une bonne chute[/url] - [i]Bruna Clairbrisant & Adonis le Lys[/i]
C'est jour de marché, dans l'un des quartiers de la Ville Haute. Les étals des marchands proposent produits frais et objets étincelants, étoffes chatoyantes et autres merveilles artisanales. Adonis est fier, il a trouvé des chausses à très bon marché, ainsi que quelques souvenirs pour sa famille. Ce qu'il ne sait pas, c'est que les chausses en question, qu'il arbore joyeusement, sont victimes d'un enchantement bénin mais très ennuyant. Au bout de quelques minutes à peine, le tissu des deux jambes s'assemble, formant une couture solide qui le fait trébucher. Incapable de retirer le pantalon, le voilà condamné à sautiller à pieds joints dans la foule. Il tombe à nouveau, quelques mètres plus loin, devant Bruna, certainement très étonnée de voir quelqu'un d'autre qu'elle se vautrer sur les pavés, pour une fois.

La fin d’année scolaire rythme pour Adonis avec le souhait d’offrir des cadeaux à sa famille.

Il s’est risqué ce jour dans les rues de la ville haute de Lorgol. C’est un première habituellement, il se rend plus dans la ville basse.

Il dissimule son malaise dans un sourire large. Il en faut plus pour le troubler. C’est satisfait de lui-même et de ses achats qu’il repart en direction de l’Académie. Les chausses qu’il a trouvées lui vont merveilleusement bien et le prix était si attractif que cela aurait été dommage de s’en priver !

Il avance jusqu’à perdre l’équilibre et tomber. Haussant un sourcil, estomaqué par cette attitude maladroite il reprend les affaires tombées pour repartir et retomber quelques mètres plus loin. Des murmures se font entendre autour de lui et il rougit. Mais cette fois ci, il remarque une personne devant lui visiblement surprise tout comme lui de le trouver ainsi par terre.

« Pardon j’sais pas ce qu’il se passe, veuillez m’excuser » il essaie de se relever, de remettre un pied sur le sol et un autre. Il repart fait quelques pas avant de retomber de nouveau. Il voulait juste récupérer les affaires tombées un peu plus loin « J’suis confus vous p’riez m’aider m’dame s’il vous plait » dit-il sans oser regarder pour l’instant la femme qui lui fait face…

spoiler:

Bruna musardait sur le marché, le nez au vent, et un beignet à la pomme dans la main. C'était chaud, sucré et délicieux. Elle aussi avait des achats à faire, mais elle avait tout son temps, et au fond, Bruna préférait faire le tour des étals avant de dépenser ses fleurons.
Elle regardait tranquillement des châles en laine quand un jeune homme tomba littéralement à ses pieds. Bruna sursauta. Le jeune homme rougit de sa maladresse. Bruna savait exactement ce qu'il ressentait et pour cause.

"Oh, ce n'est rien, cela arrive à tout le monde..."

Puis, il se releva, fit deux pas avant de choir encore. Bruna fronça les sourcils. Il y avait quelque chose d'étrange dans sa démarche, comme si ses genoux étaient collés, mais ce n'était pas possible, non ?Evidemment qu'elle allait l'aider, quand même ! Elle était Cadet Chevaucheur, n'est-ce pas, comme l'indiquait l'écusson accroché à son surcot. Bruna sans se faire prier davantage, aller chercher les paquets tombés non loin et s'approcha de lui :

"Voilà... Vous êtes sûr que vous allez bien ?"

En se penchant sur lui, oubliant qu'elle avait un beignet littéralement mielleux dans la main, des gouttes poisseuses vinrent baptiser la chevelure du jeune mage.

"Par Messaïon ! s'écria-t-elle, mortifiée.

Oui, la journée s'annonçait vraiment radieuse pour le jeune homme, il n'y avait pas à dire !

Spoiler:

Il est mortifié Adonis ; lui qui est si à l’aise habituellement est en train de se couvrir de ridicule et cela devant une inconnue en plus.

Il balbutie un vague « merci » quand elle lui propose de l’aider à ramasser ses paquets ; allez un moment de honte est bien vite passé n’est ce pas ? Habituellement quand on est galant c’est plutôt l’inverse non ? Il voit du coin de l’œil l’écusson de la femme, celui de la chevauche et il balbutie à sa question « J’sais pas franchement j’ai pas pour habitude de tomber comme ça » puis il sent ce liquide mielleux dans les cheveux et se relève précipitamment passant la main dans sa chevelure, il tente un pas en arrière et tombe cette fois ci sur ses fesses se couvrant de honte supplémentaire.

Les murmures commencent à être remplacés par des rires ce à quoi il répond par un regarde de braise. Dans cette situation il peut regarder cette fois-ci Bruna dans les yeux et tente un vain sourire « J’vous jure M’dame j’ai pas bu et c’pas grave pour le miel parait-il que c’est bon pour les cheveux non ? » il n’en oublie pas son petit côté charmeur en lui faisant un clin d’œil… on n’oubliera pas qu’Adonis parvient toujours à se sortir d’une situation aussi ridicule soit elle, la tête haute !

spoiler:

Le jeune homme s'excusait comme il pouvait, et Bruna fit un geste de dénégation pour lui faire comprendre que ce n'était pas nécessaire.
De toute façon, c'est à son tour à elle d'être confuse et de s'excuser platement face à l'attentat capillaire involontaire.

J'aurai dû faire attention, excusez moi...

Allaient-ils faire un concours d'excuses, là, en plein marché ? C'était bien parti pour. Une fois encore, le jeune homme se leva et chuta avant que Bruna ait le temps de tendre la main pour le retenir. Evidemment, il y avait de quoi rire...Un jeune homme, incapable de rester sur ses deux jambes et du miel sur la figure. Comment résister à cela. Bruna se mordit la lèvre pour ne pas en rajouter une couche alors que l'infortuné jetait un regard noir sur les badauds réjouis.
Elle put sourire enfin franchement, quand Adonis fit de l'humour. Il lui fit un petit sourire tout à fait irrésistible. Bruna gloussa :

Il faudrait rajouter du vinaigre en plus, pour faire briller, mais heureusement pour vous, je n'en ai pas sous la main. dit-elle, taquine.

Puis, elle redevint plus sérieuse.

Depuis quand vous ne tenez plus sur vos jambes ?

Spoiler:

Les excuses se succèdent les unes aux autres ; cette situation pourrait devenir loufoque si ce n’était pas lui le centre de l’attention à l’instant précis. Bon cela ne lui déplaît pas, il a pour habitude de se sortir des situations les plus périlleuses et celle-ci ne manquera pas à l’appel, il l’espère bien.

La répartie de la jeune femme fait que son sourire se meut doucement en un fou rire qu’il ne parvient plus à retenir. Le ridicule ne tue pas il rend plus fort aussi il s’enfonce dans cette situation pour le moins rocambolesque pour faire taire au moins les badauds qui désormais commencent à passer leur chemin ; grand bien leur en fasse, il ne les a pas conviés.

Il parvient à se contrôler et à ouvrir les yeux malgré les larmes qui s’en échappent. Depuis quand ? Cela est sans mentir une très bonne question ; qu’a-t-il donc fait depuis toute à l’heure ? Acheter quelques présents, enfiler ces chausses, poursuivre ses achats… il se gratte la tête et se retrouve les mains désormais toutes collantes « Mais c’est pas vrai » lui-même se durcit la tâche.

Il se relève non sans mal et reste pour l’instant immobile « J’sais pas ; depuis toute à l’heure j’ai acheté quelques trucs ; ça va faire quoi dix minutes à tout casser ? » il ne comprend pas l’évidence un peu mal à l’aise de cette situation.

spoiler:

La petite répartie de Bruna eut au moins le mérite de faire rire le jeune homme, et l'hilarité eut le bon goût de faire envoler la honte et l'embarras. Il avait un rire agréable, communicatif et Bruna se retrouva à glousser de retour, ses yeux pétillants d'amusement. Cette cocasse affaire allait faire sa journée à n'en pas douter.
En un geste malheureux, il réussit à s'enduire un peu plus de miel, et Bruna, prévenante, sortit un mouchoir de la poche de son bliaud, qu'elle tendit à l'infortuné Adonis.

Nous pouvons nous rapprocher de la fontaine, afin que vous puissiez vous débarbouiller. Je vais vous aider à marcher, ce sera plus sûr.

Et elle lui tendit obligeamment le bras : il pourrait s'appuyer, et bien que Bruna soit petite et menue, la Chevauche avait suffisamment développé ses muscles pour soutenir un escogriffe comme Adonis. Enfin, elle l'espérait, sinon, ils allaient être beau tous les deux, le fondement au sol.

Hum... Depuis vos achats donc. Auriez vous acheté un objet magique, par hasard ?

Quelque fois les vendeurs ne prévenaient pas des effets indésirables de la magie. La vie eut été bien plus morne sinon, il était vrai.

Spoiler:

C’est un fait cette balade dans la Ville Haute de Lorgol abrite des rencontres fort agréables. La jeune femme le prend probablement en pitié devant cette attitude maladroite lorsqu’elle lui tend son mouchoir « ‘ci » alors qu’il tente de s’essuyer mais c’est que c’est collant cette substance.

Il grimace et approuve son idée de se rapprocher de la fontaine. Certes elle n’est pas bien loin, juste au bout de la rue mais pour lui qui désormais n’est pas capable de faire si ce n’est un seul pas, cette distance ressemble à un parcours du combattant.

« J’sais pas, vous avez pas peur d’tomber ? » il s’inquiète de sa bonne samaritaine. Il se remet debout hésitant. Il reste songeur quant à sa question. Quelque chose de magique dans ce qu’il a acheté ? Non des bonbons, un cadre, quelques babioles mais rien. Puis il regarde ses chausses et bégaie bien malgré lui.

« Mes chausses, elles, elles… » il désigne les deux parties désormais visiblement cousues ensemble « Mais… » une évidence qui le fait rougir et se retourner vers le marchand qui lui a vendu les chausses en question « Mais.. » il tente de sautiller ne tombe pas mais ce déplacement s’annonce fort fatiguant alors il tente de les enlever sans y parvenir et dépité il murmure « j’crois que je me suis fait avoir » dit il abattu.

spoiler:

Le mouchoir passé sommairement ne fit qu'étaler un peu plus le miel. Oui, il faudrait de l'eau. Le jeune homme regarda le bout de la rue comme si c'était à l'autre bout de Sombreciel. Bruna lui fit un franc sourire et répondit en tapotant l'écusson sur son surcot :

Je suis censée n'avoir peur de rien, alors un bleu sur la fesse ne doit pas m'effrayer en principe. dit-elle avec humour. Puis, elle rajouta : Je suis mal élevée, je ne me suis même pas présentée : Bruna Clairbrisant.

Adonis réfléchissait à sa question lorsque son regard descendit vers la région sud de son anatomie, et Bruna, bien malgré elle, suivit son regard. L'objet du délit était là : les coutures avaient fusionnées, laissant peu de chance au porteur de ces chausses de faire un seul pas à moins d'aimer sauter à pieds joints. C'était tellement surréaliste que Bruna partit dans un grand éclat de rire. Rire qu'elle essaya vainement de contenir eu égard à l'amour propre de l'infortuné jeune homme.

Pardon..Je ne devrais pas...

Bruna se mordit les lèvres pour ne pas en rajouter dans l'hilarité quand il parut évident qu'il ne pouvait retirer les chausses ensorcelées.

Il faut régler ça avec celui qui vous a vendu ça. Il doit bien connaître le moyen d'arrêter le sort.

Spoiler:

Il n’avait pas remarqué Adonis, probablement à cause de la situation, l’écusson de la jeune femme et lorsqu’elle en fait mention il rougit comme honteux mais également envieux de ce qu’elle est : une chevaucheuse. Il murmure pour lui-même « Je s’rai comme vous un jour » une ambition qui n’a guère sa place ici mais qu’il doit exprimer. C’est son rêve et il réussira il en est certain.

Il sort de sa torpeur pour lui aussi décliner l’identité « Adonis le Lys en ce qui me concerne ; mage en formation à l’Académie , c’est ma troisième année et dans deux ans j’irai les voir » ; il espère qu’elle saura deviner ce qui se cache derrière ce terme mais il y a fort à parier qu’elle n’est point stupide et saura faire le lien.

Le rire qui suit le constat de ses chausses cousues le fait rougir, une colère sourde monte en lui non pas contre Bruna, non bien entendu elle a raison la situation est pour le moins propice à une telle réaction mais plutôt à l’égard de ce vendeur ingrat et il approuve son idée.

« Allons y alors » dit-il en commençant à sautiller bien maladroitement ; la fureur se lit sur son visage alors que le vendeur est juste quelques mètres plus loin ; à moins d’une dizaine de mètres il lève l’index et le désigne à Bruna « C’est lui là bas ».

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Le regard que posa le jeune homme sur son écusson fit sourire franchement Bruna. Oh, elle le connaissait bien ce regard plein d'envie, et pour cause : elle avait arboré le même jusqu'à ce qu'elle puisse porter cet écusson à son tour.

Enchantée, Adonis. Je vous souhaite sincèrement de réussir. Vous savez la passion qu'on éprouve pour ces créatures si magnifiques joue beaucoup...En tout cas ce fut mon cas. dit-elle avec gentillesse.

Elle savait ce qu'il ressentait : ce désir brûlant des dragons, alors elle voulait le rassurer à sa façon. Pour l'heure, il y avait des chausses enchantées à s'occuper. Bruna prit fermement le bras d'Adonis, et l'aida à rejoindre le marchand en question. Elle prit un air plus sévère pour s'adresser au vendeur malhonnête :

Bonjour, mon ami ici présent a une réclamation à faire. Je vous conseille vivement d'être conciliant avec lui. dit-elle avec une froide courtoisie.

Elle esquissa à peine un demi-sourire pour bien montrer qu'elle ne plaisantait pas. Après tout, elle était censée en tant que mage et Chevaucheuse faire attention qu'on n'atteinte pas à l'intégrité des gens et qu'on ensorcèle pas à mauvais escient. Enfin, c'était comme ça qu'elle le voyait.

Spoiler:

Les encouragements de la Chevaucheuse lui vont droit au cœur. Il a besoin d’entendre ces mots pour poursuivre son chemin. La passion il l’a c’est une certitude. Peut-être que plus tard il lui montrera ses dessins et elle comprendra mais ce n’est ni le lieu ni le moment aussi il hoche la tête alors qu’ils se rapprochent du marchand.

Les paroles sèches de la femme le laissent presque sans voix et c’est l’ignoble homme qui rompt le silence qui s’est installé.

« Et le jeune homme il a perdu sa langue ? » une moquerie qui le sort de sa torpeur alors qu’il lutte contre cette envie de l’insulter. Il est dans la ville haute et préfère ne pas faire d’esclandre. Il enchaîne, fusillant du regard l’homme « Vos chausses, les deux jambes se sont cousues j’crois » il ne manque pas d’assurance et il poursuit « Alors sauf si c’est la nouvelle mode, je crains que ce ne soit le cas, il s’rait d’bon ton qu’vous ôtiez l’enchantement que vous y avez jeté non ? ».

La tête haute, les sourcils froncés il fait face à l’homme qui soupire « Si on peut même plus rigoler maintenant où va le monde ? » ; il est dépité le marchand alors qu’il opère de manière adroite d’un geste de la main discret et en murmurant des mots bien inintelligibles les mots nécessaires à le sortir de cette situation périlleuse.

spoiler:

Bruna croisa les bras, se redressa comme elle put pour avoir l'air un tant soit peu imposante. Pas évident avec une constitution de crevette anémiée, de faire forte impression, hélas. Elle leva les yeux au ciel face à la plaisanterie éculée du marchand. Bruna laissa Adonis s'expliquer et vit avec soulagement le marchand faire ce qu'il fallait pour qu'enfin Adonis puisse faire un pas sans se retrouver le cul par terre.

Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures, n'est-ce pas ? Là, vous en avez eu pour votre argent, il me semble. dit-elle avec un grand sourire.

Bruna regarda le pantalon afin de vérifier si vraiment le charme était rompu. On ne savait jamais… Peut être le marchand aurait trouvé amusant de faire pousser une queue de chat aux chausses, ou les nantir de broderies scandaleuses aux motifs douteux ? Voire d'y incruster une tâche marron du plus mauvais effet sur le séant ? Il fallait se méfier des gens à l'humour contestable. Rien à première vue… Bruna salua et remercia le marchand. Spontanément, elle prit le coude d'Adonis pour qu'ils s'éloignent. Elle lui fit une grimace comique :

Je n'aurai jamais cru que jouer les gros bras pas commode marcherait aussi bien !

Et elle lui fit un clin d'œil complice.

Spoiler:

Il est resté droit dans ses chausses Adonis en s’adressant au marchand. Le cumul de la spontanéité d’Adonis et la fermeté de la Chevaucheuse a réussi à déstabiliser le marchand qui le libère ; d’ailleurs après un soupir il rétorque à Bruna « On va dire ça ».

Puis ensuite c’est Adonis qui enchaîne par un mot sec « Merci ». S’il n’était pas en plein marché il lui aurait bien fait peur en lui faisant apparaître une illusion quelle qu’elle soit. Toutefois, Bruna ne lui en laisse guère le temps puisqu’elle attrape son coude et commente le dénouement de la situation. Il pouffe de rire discrètement et tente quelques pas de danse pour s’assurer que tout est revenu à la normale.

« Gros bras pas commodes au point que même moi j’aurais pu avoir peur de vous » dit il en approuvant de la tête. Il désigne la fontaine un peu plus loin « Si on y allait cette fois ci me débarbouiller et si j’vous remerciais de votre intervention ? » il fouille dans ses poches cherchant quelque argent « Mais j’crois que j’ai passé toutes mes économies dans les cadeaux pour mes parents, j’suis désolé » ; sous peu il va repartir à Edenia peut-être qu’il pourrait prolonger son séjour dans la ville de Lorgol pour commencer à se lier à certains de ces chevaucheurs. Son intégration en sera bien plus facilitée.

spoiler:

Le jeune Adonis était enfin délivré de ce mauvais sort. Il pouvait marcher normalement, et il avait retrouvé une certaine bonne humeur. Ce fut Bruna qui pouffa à son tour lorsqu'il avoua que la prestation de la Cadette avait fonctionné.

Nous avons de très bons modèles du genre à la Caserne. A commencer par la Maréchale elle-même...Dans le genre pas commode, elle se pose là. Mais c'est son travail, après tout. conclut Bruna avec malice.

Ils marchèrent de concert jusqu'à la fontaine, et le jeune homme put se nettoyer comme il fallait. Avoir du miel sur le museau était bien moins agréable que de l'avoir dans sa panse, tout compte fait. Bruna haussa les épaules.

C'est le lot de tous les étudiants d'être fauché, mon cher ! Je dois bien avoir encore quelques piécettes, pas de quoi se payer un gueuleton, mais de quoi boire un verre de cidre ou deux peut être, si ça vous tente. Oh, je sais que vous préféreriez m'inviter, mais comme on dit, à charge de revanche !

Bon, la revanche n'allait pas être pour tout de suite, vu qu'elle repartait bientôt en Ansemer. Mais qui sait ? Adonis avait l'air d'être un garçon amusant, et passer un peu de temps à rire, n'était jamais du temps perdu selon Bruna.

Spoiler:

Les compliments d’Adonis semblent avoir porter leur fruit et il sourit largement lorsque la jeune femme s’ouvre peu à peu à lui. Elle lui révèle cette Maréchale mais se garde de la questionner outre mesure ; il viendra le temps où il posera cette question qui lui brûle les lèvres. Toutefois il commente discrètement et poliment.

« Quel duché ? » pour savoir si il la rencontrera après une fois à Edenia. C’est un peu osé cette question, surtout pour un jeune homme qui sort à peine de l’enfance. Cela dit, lorsqu’elle lui propose de payer les consommations lui il rougit. Les rôles s’inversent ce qui le déstabilise légèrement :

« Ce ne serait pas de refus mais je ne sais même pas quand je pourrai vous offrir un verre en retour ; je suis d’Edenia peut-être que si vous y passez cet été vous pourriez passer ? Mes parents ont une chandellerie là bas » ; l’audace le poursuit à mesure qu’il enchaîne. Il n’est pas chez lui à Lorgol et une telle spontanéité pourrait surprendre une inconnue. Pourtant il espère le garçon que cette Chevaucheuse saura voir un lui un garçon qui ne veut rien d’autre que se faire des contacts dans ce qu’il aspire à devenir.

spoiler:

Il est plaisant de battre le pavé tout en discutant. Adonis n'est pas vraiment de nature timide, à première vue, et Bruna est tout à fait détendue. Il est étrange comment quelque fois, on peut se sentir à l'aise avec de parfaits étrangers.

Je viens de Port-Liberté en Ansemer. répondit-elle avec une pointe de fierté.

Bon, d'accord pas autant qu'une outreventoise, mais Bruna aime sincèrement sa patrie. La mer surtout, évidemment. Mais bientôt, elle y serait. Il lui tardait de courir sur le rivage.

Ne vous en faites pas. J'ai dit surtout ça pour vous mettre à l'aise, voyez vous. J'aimerai beaucoup visiter Edenia, alors merci de l'invitation. Mais pour l'heure, je rentre au pays : on m'a affecté en Ansemer. J'ai hâte de revoir ma famille: ils tiennent une boulangerie… Et puis, un Chevaucheur va où son Capitaine l'ordonne en priorité.

Autant dire que les Cadets n'avaient pas forcément beaucoup de temps pour compter les mouches et faire ce que bon leur semblait. C'est sûr que voler à dos de dragon était merveilleux… Mais c'était moins romantique qu'il n'y paraissait. Le devoir avant tout. Elle était bien contente de ne pas être envoyée tout de suite à la guerre. Car elle ne se faisait pas d'illusion : son tour viendrait.

Spoiler:

Port-Liberté, cela lui arrivait d’accompagner son père pour livrer des chandelles. Il ne s’était jamais attardé mais peut-être que si l’occasion se présentait il pourrait y rester une ou deux journées qui sait ? Il reste songeur un instant sans rebondir sur l’information.

Les paroles de Bruna de remerciement quant à son invitation le fait sourire ; il entend dans la bouche de la Chevaucheuse ce sens du devoir et se met à l’observer plus franchement. Il se voit comme elle plus tard, ne faisant qu’un avec son dragon et son Familier jusqu’ici non rencontré. Leurs pas les emmènent peu à peu à cette bifurcation, là où il doit choisir entre repartir à l’Académie ou s’aventurer autour d’un verre avec Bruna. Il hésite avant de soupirer.

« Faudrait qu’je rentre » il a peur de la froisser aussi il enchaîne tout aussi souriant « Mais va pour un verre il sera pas dit qu’Adonis refuse un verre ce serait aller contre nature » mais sérieusement « Juste un verre par contre hein après j’suis pas sûr que même avec toutes mes économies je pourrai vous en offrir un en retour ! » il est galant le jeune adolescent et il s’en voudrait d’avoir d’ores et déjà des dettes !

spoiler:

Bruna ne put que rire aux paroles d'Adonis. Elle appréciait ses manières simples qui étaient semblables aux siennes. Le fait est qu'ils étaient jeunes, doués de magie et venant du même milieu social : cela faisait d'excellents points communs dès le départ.

En bonne ansemerienne, je dois vous dire qu'il ne faut jamais refuser quoique ce soit d'offert ou de gratuit. C'est contre nature. Et je rajouterai qu'il faut savoir investir judicieusement. dit-elle avec humour.

Bruna était capable de se moquer gentiment des travers de ses compatriotes, d'autant qu'elle n'était pas cupide pour deux sous. Ce que sa famille lui avait souvent reproché par ailleurs. Ils devisèrent gaiement, jusqu' au "Cochon Volant", une taverne assez calme, où Bruna et Adonis purent bavarder devant un verre de cidre.
Adonis aimait trop les dragons et avait une curiosité digne d'un félin domestique et Bruna fut trop heureuse de répondre à toutes ses questions. Après tout, les dragons et Sombre plus particulièrement était son sujet de conversation favori. Bruna savait qu'elle devait partir bientôt, mais que naissait là, un embryon d'amitié. Alors qui sait ce que l'avenir leur réserverait ensuite ?

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