Correspondance entre Faërie et Sombreciel

A l'attention de Castiel de Sombreflamme,
Duc de Sombreciel

Votre Grace,

Il y a longtemps que j’aurais dû vous envoyer cette missive. Mais, et je gage que vous le comprendrez aisément, le temps nous file souvent entre les doigts et nous empêche de faire ce qui nous parait parfois comme évident ou essentiel.

Je n’ai donc encore jamais pu vous faire part de mon admiration lors du couronnement de votre empereur. J’ai en effet appris que Sombreciel souhaitait accueillir les mages en son sein et qu’ils n’y sont plus vus comme des ennemis. Et que cela dure, depuis des mois maintenant. Je ne peux qu’être heureux de voir que la tolérance du duché de l’esprit n’est pas qu’un vain mot.

Et j’espère que votre tolérance, votre ouverture d’esprit pourront être utilisés une fois de plus à bon escient, pour la magie mais aussi pour essayer de maintenir un certain équilibre à une époque sombre, troublée, où les dieux semblent avoir détourné leur regard de nous. La lutte armée, frontale, n’est pas une solution. Surtout face à des gens capables d’écoute et de changer, comme vous avez pu montrer en être capables.

Je sais que nos deux peuples sont très différents, au point de ne parfois pas se comprendre. Et pourtant, je suis sûr que nous pourrions trouver des terrains d’entente. Pour discuter et qui sait, nouer des alliances que personne n’aurait pensées imaginables il y a des années de cela.

Il y a nombre de menaces qui pèsent sur le continent et leur provenance nous est parfois inconnue. Que les hommes fassent front commun ne me parait pas si absurde que cela. Partageriez-vous mon point de vue ? C’est pourquoi il ne me paraitrait pas incongru que nous nous rencontrions. Si vous êtes le bienvenu à Alfaë, je gage que vous préférez peut-être envoyer un ambassadeur qui sera reçu avec tous les égards dus à son rang. A moins que vous ne souhaitiez que j’envoie quelqu’un pour me représenter.

En espérant que la raison puisse nous guider là où le chemin semble devenu trop sombre.