Intrigue 4.1 ♦ Le Vestibule des Sirènes

Avançant avec précaution en direction des voix de sa camarade, Isabeau caressait avec douceur les parois rocheuses qui s’étendaient sous ton son corps. Bientôt, elle sentit une chaleur toute humaine proche d’elle. Attrapant instinctivement ce qui semblait être le bras d’un de ces presque-inconnus, la Compagne retrouva en un claquement de doigt toute son assurance. Elle n’était plus toute seule, perdue dans le noir. Les idées qui fusaient ci et là n’étaient pas mauvaises. Les créatures aux voix enchanteresses devaient être encore dans les alentours. Les appeler était la seule option dont il disposait. Et l’Empereur parla, de sa voix impérieuse et puissante.

Une douce mélodie retentit à nouveau dans la caverne. L’une de ces créatures est de retour. Bruna ? Une Nymphe ? Tant de mots incompréhensibles. Qu’importe. Ainsi ces créatures aquatiques étaient venues au secours de toute la troupe. Désobéir à son père était l’une des activités préférées d’Isabeau mais dans le cas des sirènes, avec Messaïon comme géniteur, cela semblait tout de suite un peu moins ingénieux. La demoiselle était reconnaissante, dans tous les cas. Son aventure ne se finirait pas là. Pas tout de suite en tout cas. Et si ces créatures étaient agressives au final ? L’esprit de la Compagne était torturé par une multitude de questions.

Et la lumière fût, de nouveau. Les sirènes étaient des êtres divins, cela ne faisait aucun doute. Etrangement belle. Envoutante. Prenant le temps d’admirer le décor qui venait soudainement d’apparaitre sous ses yeux, l’érudite ne fût franchement pas déçue. La grotte sous-marine en elle-même était déjà un signe des prouesses de mère nature, mais en plus de cela, de splendides trésors trônaient fièrement au milieu de grandes alcôves. Perdant trop de temps à s’ébahir bêtement devant le paysage, Isabeau perdit sa chance de poser des questions. Oui, puisqu’après tout, ses camarades devaient avoir les mêmes inquiétudes, et ils les avaient toutes exprimé sans en oublier ne serait-ce qu’une. Il n’y avait plus qu’à attendre. Des réponses. De la colère. Un retour à la surface, enfin ? La Compagne n’aurait su dire.

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