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 L'enfant qu'il cachait...

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Tim l'Escampette
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Message Sujet: L'enfant qu'il cachait...   L'enfant qu'il cachait... EmptySam 16 Fév 2019 - 19:27


Livre IV, Chapitre 2 • L'Éternel Lendemain
Bertin Vif-Envol & Tim l'Escampette

L'enfant qu'il cachait...

Ou pure connerie.




• Date : le 21 janvier 1004
• Météo (optionnel) : frais - avant midi
• Statut du RP : privé
• Résumé : C'est son anniversaire et Tim a décidé seul de ce qu'il ferait. Il se retrouve donc à la caserne de Flamme et y croise l'homme dont il avait promis de se venger. À n'en pas douter, c'est loin d'être sa meilleure idée et ce ne sera pas non plus son meilleur anniversaire.
• Recensement :
Code:
• [b]le 21 janvier 1004 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t4571-l-enfant-qu-il-cachait]L'enfant qu'il cachait...[/url] - [i]Bertin Vif-Envol & Tim l'Escampette[/i]
C'est son anniversaire et Tim a décidé seul de ce qu'il ferait. Il se retrouve donc à la caserne de Flamme et y croise l'homme dont il avait promis de se venger. À n'en pas douter, c'est loin d'être sa meilleure idée et ce ne sera pas non plus son meilleur anniversaire.



Dernière édition par Tim l'Escampette le Sam 16 Fév 2019 - 19:47, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: L'enfant qu'il cachait...   L'enfant qu'il cachait... EmptySam 16 Fév 2019 - 19:47

Nous étions le 20 janvier, la veille de mon anniversaire et je n'avais strictement rien à faire. J'avais fait mon tatouage fin novembre 1003, j'avais pris des nouvelles de mes amis – présentement à l'Académie – et je n'avais strictement rien trouvé d’intéressant concernant le fameux Roméo de Flétribois. Bref, j'avais fait le tour de tout ce que je m'étais imposé de faire durant l'hivernage, voire plus encore, vu que j'étais entre temps retourné à Euphoria courant décembre. Sans compter la curieuse expérience que j'avais partagée avec Adonis et d'autres gens bizarres, ainsi que mon travail auprès de mon cousin, on pouvait dire que j'avais pas mal bougé. Jusque-là tout du moins...

Je soupirais de plus belle, tout en balayant dans la boutique, à l'idée de passer un anniversaire calme et ennuyeux au possible. Liselotte, viendrait-elle me sauver de mon ennui mortel de demain ? Prévoyait-elle de demander après les incroyables et talentueux services de Delphine ? Ça aurait été bien... surtout comparé à avec Lou-Ann où nous étions assez maladroits dans nos débuts discrets, débuts qui duraient assez longtemps au final. Peut-être n'étions nous pas compatibles pour gratter de l’expérience sur les joies du sexe ensemble. Je refusais de croire que nous étions nuls à ce point. Après tout, cela avait été tellement génial avec Delphine... et cela serait tellement génial avec Ygraine. Ah Ygraine, ma muse, ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne succombe à ma poésie.

Bref. Que prévoir ? Je jetais un coup d’œil discret vers Théodore. Avait-il prévu de m’emmener quelque part ? Si oui, où ? Si non, mince alors. Je secouais la tête, retournant à mon balai, je ne devais pas toujours attendre qu'on m'offre, je devais prendre. Je choisirai ma destination. Et mon anniversaire serait super grâce à moi. Je me mis donc à réfléchir après une quête à la destination enchanteresse. Je commençais d'ailleurs à la trouver... Ce serait bien de voir de plus près quelques créatures ennemies – même si certaines étaient sympas. Quelques créatures m'ayant blessé sur l'Audacia. Rien que pour leur prouver que je n'avais nullement peur d'elles. Que je ne craignais plus Chevaucheurs et Voltigeurs plus que de raison.

Les alentours de la Caserne de Serre et de Val-Griffon ? Non... avec la chance que j'avais, un griffon finirait par me repérer et me sélectionner. Je savais que j'avais moult qualités et qu'il serait difficile de me résister, naturellement. Je savais, sans vouloir me vanter, que j'étais supérieur à pas mal de monde. Hors, je ne désirais pas être Voltigeur.

L'équivalent, mais côté dragons, du coup ? Au moins, je ne risquais pas d'être sélectionné vu que je n'étais pas mage. J'aurais mis la misère à Adonis sinon. Pour sûr que j'aurai été le plus fort... voire même plus fort que Ilse !

Enfin bref, la Caserne de Flamme n'avait qu'à bien se tenir, car c'était elle que je visais pour demain. Pour mon anniversaire. Plus qu'à trouver comment m'y rendre. Et la raison à fournir si on me la demandait. Pour l'heure, je filais me reposer.

***Le jour J, le 21.***

Ce n'était finalement peut-être pas une si bonne idée, maintenant que je me trouvais aussi près de la Caserne...dedans... les dragons qui survolaient la zone me paraissaient encore plus gros que depuis l'Audacia. Ce qu'on ne ferait pas par amitié hein. Oui, j'avais trouvé comme raison à témoigner que 'par solidarité envers les rêves fumés de mon meilleur ami, je tenais à me renseigner sur ce qu'il devrait subir'. Peut-être qu'il finirait par renoncer et s'enregistrerait comme mousse sur l'Audacia ? C'était beau de rêver.

Je me déplaçais discrètement, avec une douce aisance tout de même, indiquant à qui voulait l'entendre avec forte conviction dans mes mots que j'étais le frère, le fils, le neveu, l'ami d'un Chevaucheur des lieux. Ou d'un cadet du coin. Quand soudain, semblant crever le ciel, et venant de nul part, surgit un ennemi. Pwah ! Lui, là, celui qui semblait donner des ordres, il me disait vraiment quelque chose... et l'image de sa personne lointaine, mais surtout de son dragon bedonnant, me refrappa en pleine poire. C'était à cause de lui que je m'étais pissé dessus durant mes premiers mois sur l'Audacia ! Lui !

« - Excusez-moi, monsieur, mais il s'agit de...
- d'un des instructeurs, Bertin Vif-Envol. »


L'homme que j'avais interrompu me gratifia de cette information en soulignant le nom de l'instructeur par un clin d’œil. Bertin Vif-Envol... comme... le nouveau nom de l'ancien prince d'Ansemer ? L'information avait tourné tout de même assez vite. Et je me retrouvais à le regarder benêt de ma grande bouche ouverte. Le Chevaucheur puant était le prince qui avait couché avec la femme de son frère. C'était tellement dangereux et fou que j'éprouvais du respect pour lui.

'Non, Tim. Ton froc réclame la vengeance !' Me fis-je en moi-même en m'éloignant momentanément pour réfléchir à la suite de mon plan – lequel en était qu'à ses fondations. Je méditais ainsi derrière un bâtiment vingt minutes durant avant qu'on ne m'interpelle.

« Je suis le fils de l'instructeur. J'attends. »

Cela m'était venu tout seul et, devant ma tête toute sérieuse, l'homme s'en était retourné en marmonnant entre ses dents. J'avouais que c'était drôle sur le coup... mais j'avouais sans mal également que j'avais envie de repartir en courant avant qu'on ne m'interpelle à nouveau.
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Message Sujet: Re: L'enfant qu'il cachait...   L'enfant qu'il cachait... EmptyJeu 14 Mar 2019 - 2:45

- Ah ouais ? De Vif-Envol hein ? Je vais le prévenir que t’es là. Bouges-pas.

Il n’en faut pas plus pour que l’homme, vraisemblablement un instructeur lui aussi, s’éloigne de Tim pour s’approcher de Bertin. Il a l’air amusé et le ton léger lorsqu’il s’adresse à l’ancien ansemarien. Des brides de conversations pourront parvenir aux oreilles des curieux s’ils essaient d’entendre.

- Hey, Bertin, petit cachotier ! Il y a un gamin qui t’attend là-bas. Il dit être ton fils. Tu aurais pu nous prévenir que tu avais semé des bâtards dans ta jeunesse, l’ami !
- Surveilles donc ce que tu dis, tu veux ?

Le ton est léger, mais la réprimande est bien là, dans le regard. Bertin soupire et s’approche d’un pas fatigué vers l’emplacement indiqué par son collègue. Il observe Tim, sa silhouette, alors qu’il approche. Il ne voit guère de ressemblance avec lui-même ce qui en soit est une bénédiction à ses yeux. Il ne se souvient d’aucune relation qui aurait pu lui donner un bâtard, mais il n’aurait pas été le premier jeune homme à en faire un à Lorgol – vu l’âge que semble avoir Tim, il aurait été conçu pendant ses études…

Bertin, la répartie bien réveillée par les petites piques de son collègue, ne s’accapare pas des formalités devant cet entretien inattendu. C’est d’un ton fatigué mais pourtant bien direct qu’il s’adresse à Tim :

- Alors… c’est toi, mon prétendu fils ? Ta mère aurait dû t’envoyer plus tôt, avant que je sois exilé. Je ne peux plus rien faire pour toi petit, même si tu étais vraiment mon fils. Et j’en doute.

Soupir. Lui rappeler sa condition, son impuissance, c’est parfait pour le moral.  Bon, ça n’avait pas été le but de Tim, certes, mais l’effet n’en reste pas moins le même. Surtout qu’il sait que, peu importe à quel point il cherchera à nier les rumeurs, elles circuleront comme un feu de paille chez les cadets, et éventuellement dans la populace, peut-être même chez les nobles… Il vaut mieux ne pas trop y penser.

- Allez, je t’offre quand même un verre, qu’on discute de tout à ça à l’abri des regards curieux. Si tu veux m’accompagner en tout cas. Je ne pourrais pas t’en vouloir de déchanter devant un ancien prince.
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Message Sujet: Re: L'enfant qu'il cachait...   L'enfant qu'il cachait... EmptySam 30 Mar 2019 - 12:23

Mon plan de vengeance n'en était qu'à ses fondations quand l'homme m'avait abordé. Et, suite à ma réponse et à la sienne, je voyais ces dernières s'écrouler brutalement comme un château de cartes. Les mots étaient sortis tout seul de ma bouche, ils étaient drôles, et j'imaginais d'un coup les rumeurs se rependre comme pollen au vent. Mais ils étaient aussi porteurs de possible danger non mesurés au préalable. Hors, les calculs, cela me connaissait. J'avais peut-être fui mes études de comptabilité à l'Académie, mais j'en gardais toujours ce talent pour autant. Mes parents ne m'avaient pas mis un boulier, si jeune, entre les mains pour rien après tout.

Bref, les probabilités que ma journée tournent au fiasco n'avaient jamais été aussi haute en cet instant. L'homme était un rapide, car il alla chercher 'mon père' sans investiguer davantage. Ou alors s'amusait-il, lui aussi, de cette situation rocambolesque naissante. Peut-être avait-il une dent contre le fameux Bertin Vif-Envol. Lui avait-il lui aussi fait mouiller sa braie ? Ou lui avait-il volé sa femme ? Ce ne serait pas une première si c'était le cas. Enfin soit, les dés étaient jetés, les cartes doucement retournées et mes options de fuites fortement réduites. Je devais donc progresser dans ce jeu précautionneusement – s'il n'était pas perdu d'avance.

Je ravalais ma salive et me levais droit comme un I quand le criminel de ma braie arriva jusqu'à moi. Je ne manquais pas son regard inquisiteur sur les traits de ma personne. Sans doute, se disait-il, sans mal ni effort, que je n'étais pas de lui. Ses mots à mon attention me confirmèrent ce point. Outre la situation d'exilé, qu'il avait cherché et trouvé, dont il mentionna. Bien sûr que je n'étais pas de lui, j'aurais plus tenu du canon que du boulet sinon ! Pas que je maudissais mes parents ou quoique ce soit, mes sœurs étaient charmantes après tout. Mes cousins cousines également. C'est juste que je n'avais pas eu mon mot à dire à la naissance. C'est peut-être qu'on m'avait bordé trop près de la fenêtre, allez savoir. Mais c'était certain que si j'avais eu cet homme pour père, Ygraine m'aurait ouvert les bras au premier regard. Là, elle risquait plutôt de lui tomber dans les bras, à lui. Je me mordis la langue, je refusais de me sentir inférieur à lui. Surtout pas aujourd'hui ! C'était ma journée.

« C'est moi, » marmonnais-je dans un premier temps entre mes dents tout en maudissant de ne pas affirmer mon mensonge plus fortement.

Il soupira, il n'en croyait visiblement pas un mot. Pour l'instant. À sa proposition, je pouvais en déduire deux choses : La première était que pour un fumier, il était plutôt sympa. Je ne l'aurai certainement pas été sa place... Bon, en même temps, je ne risquais pas encore d'entendre quelqu'un m'appeler 'papa' en pleine rue. La seconde était qu'il ne me reconnaissait pas. Je n'étais qu'un petit mousse sur l'Audacia. Qu'un microbe qui s'était pissé dessus en le voyant attaquer. Je n'étais rien. C'était peut-être mieux ainsi vu ma position au 'cœur de la base ennemie', mais c'était également insultant, frustrant, que seul moi ai été marqué par lui. Je ne pu d'ailleurs faire sans cacher une légère grimace.

« J'ai soif. Réponse médiocre et minable, complètement puérile et digne d'un adolescent en pleine crise – ou dans le déni, pour lui dire que je voulais bien le suivre et discuter. Vous, je me repris, je devais être plus naturel. Tu ne m'aurais pas proposé ca si tu l'avais toujours été... » Soufflais-je en levant mes yeux en coin pour voir son visage. Il ne serait déjà pas là, si il avait toujours été prince. Et puis la noblesse, pour ce que j'en connaissais, n'accordait pas autant de temps au petit gens ordinaire comme moi. En d'autres occasions, on m'aurait même coupé la langue pour cet honteux mensonge.

J'ajoutais ensuite discrètement, marchant à ses côtés, plus affirmé :

« Je tiens plus de ma mère. Elle me disait d'ailleurs, que j'étais le portrait craché de son grand-père. »
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Message Sujet: Re: L'enfant qu'il cachait...   L'enfant qu'il cachait... EmptyDim 5 Mai 2019 - 1:35

« Où est passée la conviction qui t’a mené jusqu’ici ? » Il sourit légèrement, pas moqueur, mais tout de même un peu amusé par l’attitude renfrognée de Tim. Après tout, si le jeune homme a bravé la longueur de la marche pour venir jusqu’ici, pour le retrouver – si tel était vraiment son but à tout le moins – alors il devait être plus persuadé que cela qu’il avait raison. Un homme plus vain que Bertin aurait pu croire que c’était là l’effet de se trouver devant lui. Pour le chevaucheur, pourtant, cela plutôt un côté intriguant, presque inquiétant.

« Alors viens. » D’un geste de la tête, avec naturel comme si c’était là la moindre des choses, Bertin invite Tim à le suivre. Que le jeune homme se méprenne sur l’attitude qu’il aurait eu devant une telle révélation s’il avait encore été prince est légitime. Peut-être a-t-il même raison. Son attitude aurait pu être teintée par un souci supplémentaire de bien paraître, de réputation, pour Ansemer, pour Bartholomé. À présent qu’il a été rejeté, qu’il n’est plus du paysage politique de son duché natal, tout semble effectivement moins… grave. Pourtant, il sait bien qu’il n’aurait pas rejeté un gamin du revers de la main. La situation le fait sourire alors qu’il se tourne vers le jeune homme.

« Est-ce vraiment ce que tu crois ? C’est dommage. C’est fort mal me connaître, aussi. » Il hoche légèrement la tête, les traits un peu tendus dans une expression désolée.  « Quel âge as-tu, jeune homme ? Quinze ans, par-là ? » Il a beau ne pas croire un instant que Tim est son fils, il ne veut pas se fier à sa première impression non plus. Aussi bien en apprendre un peu plus sur lui pour en avoir le cœur net.

Il remercie d’un geste de la tête les cadets qui se sont arrêtés pour les laisser passer et, en quelques enjambées, le voilà qui pousse la porte menant aux logements des instructeurs. « Installes-toi, même à ton âge c’est une longue marche depuis Lorgol. » C’est la pièce commune des instructeurs. Vide pour le moment, tout le monde vaquant à ses propres instructions. Simple aussi, comme toutes les casernes, quoi, même si Tim ne risque pas d’en avoir vu une auparavant.

« Parle-moi donc un peu de toi, à commencer par ce que tu voudrais boire.  Je ne sais même plus ce qu’on boit à ton âge… » Il a un petit rire triste, Bertin, à cette pensée. « Je ne peux pas te promettre d’avoir ce que tu voudrais, mais… » Il hoche légèrement les épaules, laissant sa phrase en suspend en attendant que Tim lui dise ce qu’il voudrait boire.
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Message Sujet: Re: L'enfant qu'il cachait...   L'enfant qu'il cachait... EmptyMer 15 Mai 2019 - 16:51

Ou était passé ma conviction m'avait-il lancé, surement l'espace d'un instant aux oubliettes. C'est qu'il ne pouvait pas comprendre ma position, lui. Il ne voyait en moi qu'un gosse adolescent prétendant être son fils sans aplomb... peut-être par crainte de recevoir des tournioles, qui sait, mais c'était quelque part mieux que la vérité pour mon propre bien. Si je lui avais indiqué la vraie raison de ma présence en ces lieux, je n'osais imaginer où j'en serais actuellement. Sûrement pas entrain de le tutoyer et de me faire inviter à boire un pot. Je n'aurai certainement même pas eu droit à un sourire de sa part.

'L'Audacia c'est ma maison, tu l'as attaqué et tu m'as humilié au passage avec ton satané dragon puant. Et tu ne t'en rappelles même pas. Sale con. '

Cela ne passerait pas comme introduction. Et ce que je cherchais à en tirer au fond ? Si la vengeance me faisait saliver, je devais reconnaître que ce ne serait certainement pas si facile à la mettre en place. Il n'était pas n'importe qui après tout. On était pas n'importe où non plus. Alors, à défaut de lui faire du tort, je pouvais toujours apprendre à le connaître. Comme il me l'indiquait, je n'avais aucune connaissance de sa personne, de son caractère, de ses manières. Seul son titre 'l'apatride' m'était connu et naturellement tout ce qui avait mené à ce dernier. Sois proche de ton ami, mais plus encore de ton ennemi, disait-on. Apprendre à le connaître, me rapprocher, ce serait déjà pas si mal. Me faire bien voir, c'était plus faisable que de tenter de le tuer des yeux. En tout cas aujourd'hui.

« J'avoue ne pas te connaître, mais j'apprendrai. » Je lui lançais un regard bien affirmé, presque hostile. Qu'il le veuille ou non d'ailleurs, je ressortirai de cette rencontre moins con le concernant. « Et j'ai 16 ans, » répondis-je à sa question en affichant un sourire supérieur devant moi en marchant. Si fier de grandir. D'aujourd'hui d'ailleurs, mais je n'avais pas eu l'occasion d'insister sur ce point, je le ferai au moment de boire, pour peu que ca changerait quelque chose ou l’intéresserait.

J'observais ses gestes, je buvais ses mots, j'emmagasinais sa prestance et son charisme face aux plus jeunes, des cadets sûrement. Il avait ce petit quelque chose typique des supérieurs, de ceux que l'on respecte, de ceux qu'on tend à devenir, comme l'avait le capitaine de l'Audacia, ainsi que ses seconds, les maîtres d'armes et j'en passais. Un modèle de grandeur et de puissance.

J'entrais dans la pièce sans la détailler véritablement, une pièce de logement comme les cales, mais en plus grande, plus éclairée et plus propre surtout. Et sans les hamacs. À sa remarque sur la route, j’acquiesçais simplement, faisant mine d'être pris aux tripes de me trouver au cœur de la base ennemie. En vérité, je cherchais déjà à trouver dans mon esprit après une une porte de secours au cas où cela tournerait mal. En outre, je n'étais pas vraiment fatigué, j'avais pris un portail jusqu'ici, c'était moins cher qu'un portail vers Euphoria par exemple.

« C'est mon anniversaire aujourd'hui, posais-je, triomphal, en m'installant et en débutant de lui répondre quant à sa demande de boisson, je lui donnais par la même occasion un détail de ma vie. « Alors... si c'est possible, j'aimerai bien quelque chose d'un peu plus relevé que de l'eau. Qu'est-ce que tu aimes boire, toi ? Si je suis bien ton fils, j'aimerai peut-être ce que tu aimes. » Avec un nouveau titre pour le désigner, il y avait de fortes chances pour que son palais se soit doucement habitué à des saveurs moins nobles.
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Message Sujet: Re: L'enfant qu'il cachait...   L'enfant qu'il cachait... EmptyDim 28 Juil 2019 - 20:26

« Ah, la voilà, ta conviction ! » lance Bertin d’un ton léger à l’intention de l’adolescent. « Nous apprendrons tous les deux, alors. Tu me dois bien cela, considérant la raison de ta présence ici. » Ou du moins celle qu’il a annoncée, la façade. Si Bertin savait la vraie raison, ce n’est pas dit qu’il serait aussi ouvert à discuter avec Tim. Quoi que. Bertin avait bien fait un tour par la Taverne de la Rose un mois à peine plus tôt. Il s’était tenu au carreau et sa présence avait été à peu près acceptée lorsqu’il était passé voir Quitterie. Peut-être Tim en aura-t-il entendu parler. Pas que ça risque de changer son avis sur Bertin, vu le passé qu’il a avec lui à l’insu du Chevaucheur, mais…

Bertin s’arrête en entendant l’annonce si fière de Tim, posant ses coudes sur le comptoir pour observer le jeune homme. Seize ans. Encore un enfant, mais presque un homme. Presque. Il aurait pu replonger dans ses souvenirs d’une époque révolue. Seize ans auparavant. Ma foi, il n’avait que quelques années de plus que le gamin à cette époque. Bertin était encore cadet, même, sans doute. Cela le fit sourire. Un sourire qu’il s’efforce de garder pour cacher le trouble que la question innocente de Tim évoque chez lui.

Il se redresse, récupérant deux verres qu’il pose sur le comptoir. Alors, seulement, se sent-il capable de répondre à la question qui lui a été posée confiant qu’il peut parvenir à maîtriser sa voix. « Bon anniversaire, alors. » Il lui offre un petit sourire avant de se tourner pour regarder le contenu de l’armoire. « Tu ne trouveras pas de rhum des Îles ici, malheureusement. Ni des bons alcools que j’apprécie vraiment. J’ai un vin à peu près décent, en revanche. » Il ne compte pas enivrer Tim, bien au contraire. Mais lui offrir un peu de vin ne tuera personne. De toute façon, Bertin bénéficierait bien lui-même d’un petit remontant. Cette conversation est étrange et peut-être qu’un peu d’alcool déliera la langue de celui qui prétend être son fils.

C’est un demi-verre qu’il servira à chacun d’eux avant de ranger la cruche et de rejoindre Tim. Il lui tend alors le vin, prenant place en face de lui. Il soupire s’échappe de ses lèvres alors qu’il observe l’adolescent l’air de se demander ce qu’il pourra bien faire de lui. Son attitude est décontractée. Celle d’un soldat au repos, d’un homme qui ne se souci pas de ce qu’on pense de lui, ou de sa posture, ou de que sais-je encore. Un laisser aller avec classe, tout de même. Confortable, mais soigné, étrangement. Il faut bien s’entraîner à faire tomber les dames en tout temps, même s’il n’a pas forcément envie de charmer toutes celles qu’il croise à présent, bien au contraire.

C’est d’un ton léger – comme son attitude – qu’il reprend, adressant une nouvelle question à Tim : « Tu me parles un peu de toi ? Où es-tu né, par exemple, pour commencer ? »
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Message Sujet: Re: L'enfant qu'il cachait...   L'enfant qu'il cachait... EmptyVen 2 Aoû 2019 - 23:14

Un sourire, un simple sourire, innocent, trop, c'est ce que je lui offris alors qu'il m'indiquait léger ce qu'était ma conviction. Apprendre à se connaître ? Grands dieux, je n'était pas assez pigeon pour lui dire mes secrets ou toute autre forme de vérité lui permettant de me tuer un jour. Ah ça non alors. Plutôt mourir noyé dans les bras de Messaïon que brûlé par le vomi de son dragon. Mais j'étais bien décidé à le connaître lui, ca oui.

Campant sur ma position de ne pas trop en dire, mais tout de même un rikiki parce-que j'étais fier de cette journée, la mienne, j'admis donc sans mal que c'était mon anniversaire. Et qui dit anniversaire, dit présent ou au moins quelques choses de bons dans le gosier. Je n’espérai pas de seconde Delphine de sa part, aussi réclamais-je de quoi boire qui serait nettement plus fort que de l'eau. Un truc d'homme quoi. Quand même !

« Merci ! » Répondis-je d'un sourire sincère alors qu'il se mettait à la recherche de mon présent, de quoi satisfaire ma requête. « Oh, tant que c'est pas de la pisse de dragon, ca me va. » Allez savoir, peut-être qu'ils avaient de ça en stock pour éduquer les nouveaux... ou pour blaguer entre eux... ou pour pas blaguer du tout en fait. J'haussais un sourcil pour moi-même à m'imaginer si c'était possible ou non avant de renifler le contenu du verre qu'il me tendit à la suite de ses courtes recherches.

Un demi verre... Je lui jetais un coup d’œil un peu déçu, laissant clairement sous-entendre un 'seulement' alors que je portais le contenu à mes lèvres. De riche il était devenu plutôt pauvre, c'était normal de se montrer avare.

« Elle est gouleyante la vinasse, quoiqu'un peu clairette. » Commentais-je après une petite gorgée mesurée tandis qu'il me mijotait en question doucement mais sûrement. J'expirais le gout et l'odeur de son vin et m'essuyais la bouche de ma manche pour lui répondre.

« Depuis votre semence jusqu'à la fleur de ma mère, je suis né à Lorgol. Vous avez déjà visité Lorgol pour sûr ? » C'était plus une affirmation qu'une question. Le contraire, vu son âge, m'aurait étonné. Et oui, mensonge, mais on trouvait de tout dans les territoires libres. Avec une note de poésie calculée en prime, ca ne pouvait que passer, me disais-je en lui offrant un sourire.
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Message Sujet: Re: L'enfant qu'il cachait...   L'enfant qu'il cachait... EmptySam 21 Sep 2019 - 4:02

Le « merci » est accueilli par un léger sourire, un hochement de tête. La suite tire un rire franc au Chevaucheur qui, l’espace d’un instant, cesse sa quête pour se tourner vers son invité du jour, s’exclamant avec humour : « Comme on ose refuser les spécialités de la maison ! » Le regard teinté d’espièglerie, il finira donc par trouver la cruche et les servir. Une portion modérée, bien trop petite au goût de Tim dont le coup d’œil déçu n’échappe pas à l’aîné.

« Commences-donc par voir si tu aimes avant de me reprocher ce que je te sers ! » Son ton est léger, presque amusé. Il a déjà été dans les chaussures de Tim, sans doute, à l’époque où il a été introduit à l’alcool. Il ignore si Tim a l’habitude de boire, et loin de lui l’idée de tester la chose en l’enivrant, aussi révélatrice l’expérience pourrait-elle être. Être déchu ne fait pas de lui une personne sans principe, quoi que puisse en penser ceux qui ne se fient qu’aux rumeurs pour fonder une opinion sur l’ancien prince ! S’il y a bien une chose que Tim apprendra sur lui ce jour, c’est bien cela.

La critique œnophile du jeune homme amuse elle aussi Bertin qui se surprend à sourire un peu plus, d’autant plus qu’il ne peut que hocher la tête pour montrer qu’il est d’accord avec le jugement offert. « J’ai bu largement pire, j’avoue. Ça ne vaut peut-être pas ce qu’on sert à Alfaë, mais l’effet est le même, n’est-ce pas ? » Ou presque. Bertin n’a rien perdu de son appréciation des bons plats et breuvages et il lui arrive à l’occasion de songer avec envie à tout ce que peut encore s’offrir Bartholomé pour savourer s’être enfin débarrassé d’une femme qu’il hait. La seule, sans doute même, sauf peut-être cette Vanessa qu’il a presque épousée. Il reste que ce vin est agréable à défaut d’être dégustable et qu’il ne tarderait pas, s’ils se laissaient aller à en abuser, à les réchauffer tous les deux.

« J’ai visité Lorgol bien avant d’y habiter, oui, comme la plupart des Chevaucheurs. Mais pas à l’époque où il aurait été nécessaire de le faire pour… » Il semble chercher une façon qui ne soit pas trop crue d’énoncer la chose s’arrêtant une demie seconde, tout juste assez pour que la pause soit marquée sans pour autant permettre à Tim de compléter l’idée « … butiner la fleur de ta mère, pour reprendre ta métaphore. Je serais bien à mal de même songer à une femme qui pourrait se vanter de m’avoir ainsi connu à cette époque. »

Il y en avait sans doute connu quelques-unes dans sa jeunesse, de jolies dames qui seraient tombées sous son charme. De là à se risquer entre leurs draps, cependant, il y avait une distance qu’il n’avait pas été aussi rapide à franchir que certains autres hommes. S’était-il laissé aller aux plaisirs charnels peu après son retour en Ansemer pour compléter sa formation ? S’il compte bien, c’est durant cette période que la chose aurait eu à se produire pour que ce Tim naisse. Une période où il avait appris à jongler entre ses obligations de noble et de Chevaucheur… Mais qui sait. Il y avait eu de grandes soirées où l’alcool avait coulé à flot. Il ne saurait affirmer avec entière confiance qu’il était impossible qu’il ait un fils bâtard.

« Il faudra m’en révéler davantage si tu désires une chance de me convaincre du bien fondé de ton expédition. Pour le moment, je n’exclus pas l’idée que tu n’aies cherché qu’à voir à quoi ressemble Bertin l’Apatride. » Il n’est pour le moment convaincu ni de l’un, ni de l’autre et son ton léger teinte d’une curiosité non feinte pour ce que le jeune homme pourrait bien vouloir lui raconter. « Tu m’en dis davantage ? »

L’invitation est lancée, la porte grande ouverte. Pas de question précise cette-fois puisque la première n’a guère réussi aux yeux de Bertin. Après tout, c’est à Tim de le convaincre qu’il a raison, et non pas à Bertin de prouver que le jeune homme a tort. Rien ne sert de s’efforcer à guider la conversation. Aussi bien de détendre et apprécier le vin.
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Message Sujet: Re: L'enfant qu'il cachait...   L'enfant qu'il cachait... EmptySam 28 Sep 2019 - 17:20

La conversation se fit plus légère et c'était tant mieux. Moi qui avait l'impression de m'être plongé jusqu'au cou dans une situation délicate en cherchant à nuire à mon pire ennemi, voilà que je me laissais presque aller en songeant qu'il n'était peut-être pas si mauvais que ça. Un comble donc... surtout quand je repensais à ma braie ce jour là. Ce fameux jour qui avait teinté ma mémoire à moi seul et non à l'auteur du crime... Je me faisais même critique face à son breuvage, sans pour autant oublier l'idée, relancée par mon faux géniteur, que les Chevaucheurs se déliaient les langues dans de la pisse de dragon.
« J’ai bu largement pire, j’avoue. Ça ne vaut peut-être pas ce qu’on sert à Alfaë, mais l’effet est le même, n’est-ce pas ? »  « Je n'pourrais pas comparer, moi, je n'y ai jamais mis les pieds. » Un autre mensonge qui passait tout seul dans cette douce mascarade alors que je soupirais pour en reprendre une petite gorgée. Il ne fallait pas vider ce verre si vite, c'était celui de mon anniversaire, le peu qu'il en avait aussi et...  un cadeau quelque part que je me devais de savourer.

J'en revins alors au sujet de notre parenté, posant et pesant mes mots aussi plein de poésie que possible pour ne pas froisser qui que ce soit. La conversation était si bonne après tout, je ne devais pas prendre le risque, maintenant, de me le mettre à dos en usant de mots simples, précis, corrects, mais peut-être un peu trop vulgaires pour être acceptés par les oreilles du prince qu'il était. Ancien prince. Il me répondit tout aussi en poésie que moi, un luxe qui me fit esquisser un sourire en coin et me fit glousser légèrement. Mesurait-il ses mots pour ne pas froisser cet autre moi ou bien avait-il l'habitude de ce genre de phrasé pour lequel il n'avait mis que très peu de temps à formuler.

« Il faudra m’en révéler davantage si tu désires une chance de me convaincre du bien fondé de ton expédition. Pour le moment, je n’exclus pas l’idée que tu n’aies cherché qu’à voir à quoi ressemble Bertin l’Apatride. » « Tu m’en dis davantage ? »

Interrogation légitime.

« Si j'avais vraiment voulu marquer le coup, j'aurai plutôt chercher à vous joindre quand vous étiez d'Ansemer et non l'Apatride, mais je serai passé alors pour un opportuniste. Je ne nie par être curieux, mais c'est pas l'Apatride qui m’intéresse là en ce moment, c'est l'homme derrière le titre. C'est Bertin. C'est mon père que je cherche à trouver. Peut-être vous. Sans doute vous d'après ce que ma mère m'en a dit et décrit avant de mourir de l'épidémie. » Je repris mon souffle, alors que je sentais mes intestins se retourner devant mes mots. J'appelai cet homme par son prénom, j'en frissonnais quelque part. Et je m'excusais auprès de mes parents tout au fond de mon crâne. Je poursuivis comme il me l'avait demandé, passant du drame que représentait la mort de cette femme imaginaire à cette fausse enquête menée par un adolescent brisé mais fort à la fois en quête d'un père tant conté. Je serrais les mains autour de mon verre et poursuivit, tantôt yeux plongés dans ce dernier, tantôt yeux fermement braqués sur l'homme d'en face.

« Je ne suis pas mage, mais elle l'était tout comme lui, comme vous. Elle me racontait ça comme si c'était une histoire, comme un précieux souvenir pour lequel elle n'avait jamais attendu ou ne serait-ce espéré une suite... Mais j'ai toujours voulu savoir et démêler le vrai du faux. Alors j'ai cherché et c'est jusqu'à vous, à toi, que ca m'a mené. On m'a dit prince, on m'a dit déni, on m'a dit Chevaucheur, on m'a dit Ansemer, on m'a dit qu'il n'aimait pas entendre ce titre, on m'a décrit son physique, on m'a décrit sa popularité, à quel point c'était quelqu'un d'ouvert et son inaccessibilité à la fois. On ne se ressemble pas, j'en conviens. Je ne suis même pas un grand fanatique des dragons. Je n'ai que très peu de preuves, si pas aucune, mais je tenais à te rencontrer quand même. C'est un jour important pour moi. Peut-être pas pour vous, pour toi, mais pour moi ca l'est. Je tenais à découvrir l'homme derrière mon existence. Et je sens que je l'ai trouvé, non, j'en suis certain. On est lié... que vous le vouliez ou non. »

Qu'est-ce que j'y mettais du mien n’empêche. On ne pouvait pas dire que je ne me mettais pas corps et âme dans cette comédie dramatique. En outre, ma braie nous avait en effet lié et elle était beaucoup plus revancharde qu'aucune femme. Clairement plus. Il pouvait toujours faire appel à un mage pour confirmer ou non mes propos, bien entendu. Je ne risquerai au fond pas grand chose, je passerai simplement pour un petit être torturé qui s'était tristement trompé malgré tout son acharnement. Et je devrais alors jouer encore plus sur les larmes... pas franchement difficile pour moi.
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Message Sujet: Re: L'enfant qu'il cachait...   L'enfant qu'il cachait... EmptyLun 11 Nov 2019 - 16:26

« Jamais ? Dommage. » Il est sans doute difficile de lire les pensées de Bertin lorsqu’il commente l’absence de visite à Alfaë. Tellement d’idées s’emboitent! Si Tim n’y est jamais allé, en soi, c’est un peu dommage pour un descendant Faë, mais loin d’être anormal… pour quelqu’un d’une basse naissance. L’on pourrait donc en déduire, songe-t-il, que ce Tim est le fils d’une femme du peuple. Une femme autour de qui il n’aurait pas abusé de l’alcool à une époque où il était encore en formation.

Heureusement pour Tim, Bertin ne réagit pas à son prénom. Peut-être était-il trop perdu dans ses pensées et dans l’écoute du récit pour noter cette familiarité. Ou peut-être l’acceptait-il tout simplement plus facilement que l’on pourrait y penser sans le connaître vraiment. « Mes condoléances pour son décès. » Sa voix est calme, et il y a même une pointe de tristesse dedans. Lui-même a perdu sa mère il y a quelques années à peine, il n’ose s’imaginer comment il aurait vécu la chose s’il avait fallu que cela se produise alors qu’il n’était encore qu’un adolescent…

La suite, il l’écoute en était confortablement installé sur le fauteuil, trempant ses lèvres à l’occasion pour goûter au vin qu’il leur a servi. La situation lui est étrangère, étrange, et il ne sait guère comment la régler. À son expression, Tim pourra voir qu’il n’a pas convaincu l’ancien prince avec son récit. Il n’est pourtant pas renvoyé. Bertin accueille la fin de son récit d’un silence pensif, observant les traits de Tim avant de soupirer longuement.

« Est-ce tout ce que tu as à me dire? Pas de nom, pas de détails? Rien que ce que le commun sait déjà sur ma personne? »

Bertin nie de la tête un instant, laissant de nouveau le silence s’installer. Il se laisse aller un peu plus contre le dossier de son fauteuil, croisant les jambes alors que ses yeux se ferment. Détendu, nonchalant. Bertin tout craché, en somme. Il offre un sourire sincère à Tim lorsque, quelques longues secondes plus tard, il pose à nouveau le regard sur lui.

« Je doute que tu aies fait tout ce chemin pour tenter de me circonvenir sans avoir de véritables arguments pour me convaincre du bien-fondé de ton affirmation. » Il semble amusé par la situation. À défaut d’y croire, il peut bien s’en divertir, non? Mieux vaut en rire, d’autant plus que les rumeurs qui pourraient naître de cette rencontre ne feront de mal à personne. Du moins pas à Ansemer ce qui lui suffit amplement dans l’immédiat.
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