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 Une mélodie d'or et de feu

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Eloïse Brûmagie
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Message Sujet: Une mélodie d'or et de feu   Une mélodie d'or et de feu EmptySam 16 Fév 2019 - 19:31


Livre IV, Chapitre 2 • L'Éternel Lendemain
Éloïse Brûmagie & Rhapsodie Epi-d'Or

Une mélodie d'or et de feu

Les notes sont autant de mots que l'on ne prononce pas



• Date : 03 Septembre 1003
• Météo (optionnel) : Nuageux
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Alors qu’Éloïse gère la petite affaire familiale, ses parents étant absents pour diverses raisons, Rhapsodie entre dans la boutique. Les deux se connaissant un peu et la boutique étant vide, elles en viennent à discuter.
• Recensement :
Code:
• [b]Mettre la date ici : 03 Septembre 1003[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t4572-une-melodie-d-or-et-de-feu#176162]Une mélodie d'or et de feu[/url] - [i]Éloïse Brûmagie & Rhapsodie Epi-d'Or[/i]
Alors qu’Éloïse gère la petite boutique familiale, ses parents étant absents pour diverses raisons, Rhapsodie entre dans la boutique. Les deux se connaissant un peu et la boutique étant vide, elles en viennent à discuter.résumé

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Eloïse Brûmagie
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Message Sujet: Re: Une mélodie d'or et de feu   Une mélodie d'or et de feu EmptySam 16 Fév 2019 - 19:35

- Éloïse, trésor, je m’absente le temps d’aller livrer ça chez Romuald, tu peux t’en sortir seule ?

L’intéressée, qui rangeait des bocaux, tourna la tête vers son père qui posait une lourde caisse près de l’entrée. Elle acquiesça avec un sourire, certifiant qu’elle saurait gérer la boutique le temps qu’il revienne. Un sourire ravi et une caresse sur le haut du crâne de la part de son père la récompensèrent et elle rangea en vitesse les objets restants avant de retourner dans la boutique, prête à prendre la place de son paternel, sa mère étant allez rendre visite à un de ses cousines et étant absente pour la semaine.  Elle fit un signe de la main à son père qui sortit, la lourde caisse dans les bras. Ce n’était pas la première fois que la petite rouquine s’occupait du magasin et elle était très fière que ses parents lui fassent ainsi confiance alors qu’elle n’avait que 13 ans.

Ils avaient commencé à former la fillette depuis près de trois ans et elle s’en sortait au-delà de leurs espérances, étant d’un naturel curieux et obstiné, elle ne s’arrêtait jamais sur une erreur, persévérant toujours plus. Elle savait parfaitement compter et, si elle ne pouvait pas écrire, lire n’était pas un problème pour elle depuis quelques mois, à force de persévérance. Parfois elle butait sur un mot ou une expression, mais dans l’ensemble elle s’en tirait bien. Indispensable pour gérer la boutique, elle avait dû apprendre tout ça et elle était fière d’y être parvenue. Elle toussota légèrement, ayant la gorge irritée depuis deux jours, sans s’en alarmer plus que ça.

La boutique étant vide, son regard bleu-vert se porta sur la rue grouillante d’activité sous un soleil timide mais néanmoins présent. L’après-midi était à peine entamée et elle savait que les clients ne tarderaient pas à venir, même si l’activité en ce moment était quelque peu incertaine, les temps n’étant pas propice aux dépenses. Assise sur son tabouret, elle faisait bouger ses jambes au rythme d’une musique intérieure qu’elle chantonnait faiblement, attendant un éventuel client qui tarde à venir. A vrai dire elle ne s’ennuyait pas, elle pensait à beaucoup de choses la jeune Éloïse, elle avait beaucoup d’imagination, même pour une enfant de son âge. Alors elle imaginait, des paysages incroyables, des châteaux d’un blanc pur ou de grands et beaux…

Un toussotement la fit redescendre de son nuage et elle sourit en saluant une vieille dame qu’elle voyait régulièrement. Une cliente fidèle selon ses parents et qui avait toujours été chaleureuse avec la jeune fille. Elle sauta de son tabouret et prit la petite liste que lui tend la vieille femme. Elle rassembla rapidement ce qu’il y avait d’indiqué, connaissant presque par cœur chaque rangement de la boutique et tendit le tout à la vieille dame, recevant le dû ainsi qu’une pièce, appuyée pas un clin d’œil de l’ancienne qui fit sourire Éloïse. Elle ressortit, chargée de ses achats, suivit du regard par Eloïse qui jouait distraitement avec la pièce offerte en plus par la cliente. Il était rare, très rare que cela arrive mais cela se produisait plus souvent avec elle qu’avec ses parents, ce qu’elle ne manquait pas de leur faire remarquer avec un sourire satisfait qui les faisait rire à chaque fois.

Elle remonta sur son haut tabouret qui la faisait dépasser de derrière le comptoir et reprit sa mélodie, fredonnée du bout des lèvres. Elle joua négligemment avec les boucles de ses cheveux en posant les yeux sur le registre où elle cocha les quantités vendues à la dernière cliente, tournant les pages jaunies du gros livre qui ne quittait jamais la boutique. Elle entendit la clochette sonner et releva la tête pour apercevoir un visage familier à qui elle afficha un large sourire.

- Bonjour Rhapsodie !

La jeune femme qui venait à l’instant d’entrer était la fille d’un ami des parents Éloïse, un potier qui vivait à quelques rues de là et qui leur rendait de temps en temps visite. Éloïse ne la connaissait pas très bien car elle se tenait généralement à l’écart des conversations d’adultes que ses parents avaient avec son père, mais elle avait pu s’entretenir quelques fois avec elle. Le fait qu’elle soit muette n’avait jamais paru choquant à Éloïse qui s’en fichait royalement, étant elle-même un sujet  de moqueries à cause de ses cheveux roux, très différents de ses parents et qui lui valait d'être qualifié de "bâtarde" par certains, elle n’avait jamais eu l’idée d’infliger ça à quelqu’un d’autre. Au début, ne sachant pas lire, elle avait eu du mal à communiquer avec la jeune femme qui devait passer par son père pour lui lire ce qu’elle écrivait, mais elle fut l’une des raisons qui l’avait poussé à apprendre et elle était maintenant contente de pouvoir lire et ainsi parler normalement avec elle.

- Comment tu vas ? Dis-moi ce dont tu as besoin, papa est sorti emmener des produits et maman est partie pour la semaine donc c’est moi qui gère la boutique pour le moment !

Elle avait dit ça en relevant fièrement le menton, un sourire enfantin imprimé sur son visage. Elle aimait beaucoup Rhapsodie dont elle trouvait le prénom magnifique. Elle avait même pu une fois l’écouter jouer de la musique, ce qui avait fait pétiller ses yeux d’intérêt. Elle adorait la musique et elle aurait rêvé d’apprendre à en jouer, mais ses parents n’en avait hélas pas les moyens, alors elle se contentait d’écouter, une des rares choses pour laquelle elle était toujours attentive. Elle toussa légèrement puis reprit son large sourire, attendant patiemment la réponse de la jeune femme.
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Message Sujet: Re: Une mélodie d'or et de feu   Une mélodie d'or et de feu EmptySam 2 Mar 2019 - 21:59

- Rhapsodie, ma chérie, nous n’avons plus de beurre… Tu pourrais aller en acheter ?

La jeune femme relève la tête vers son père. Les bras croisés sur la table de la petite cuisine, elle était occupée à lire un de ses romans préférés – une histoire d’amour impossible entre une princesse et un ménestrel d’un autre temps – pendant qu’il cuisinait à côté. Un peu comme quand elle était enfant. Elle n’a pas envie de rompre ce moment, mais si son père lui demande, elle peut bien lui rendre ce service. Alors elle se lève de sa chaise, referme le livre après avoir vérifié le numéro de la page, et vient l’embrasser sur la joue d’un délicat baiser avant de sortir de la pièce, Noisette sur les talons.

Elle n’a pas de rendez-vous ce soir, alors elle en a profité pour revenir dormir chez ses parents pour la nuit. Elle a toujours été proche d’eux, Rhapsodie. Même si sa mère s’absentait souvent pour aller jouer, parfois plusieurs jours d’affilée, à l’autre bout de l’empire, et même si son père était très absorbé par son métier de potier. Ils ont toujours été ses modèles si parfaits, eux qui savaient parler, eux qui étaient si aimés de leur entourage et des autres. Et elle, à part Gisèle au début de son adolescence, et sa jolie lyre qui recueillait toutes ses pensées pour les transformer en son, n’avait pas tout ça. Et longtemps, elle s’est cachée derrière eux, petite fille silencieuse dans l’ombre de ces deux êtres si grands, jusqu’à son envolée vers l’Académie, l’été de ses seize ans.

Elle est contente de revenir les voir. Cela n’arrive pas souvent, même si elle n’habite pas loin. De plus en plus retenue pas ses occupations de Compagne et sa vie personnelle, elle ne leur accorde pas le temps qu’elle aimerait. Pourtant, comme elle aime revenir, et se ressentir petite fille ! C’est déjà le cas les rares fois où elle parvient à retrouver Gauthier, mais… C’est encore mieux de retrouver sa chambre et ses jouets d’enfant que son père ne s’est jamais décidé à jeter.

La Compagne sort dans la rue, suivie par son Familier, après avoir pris son sac et son long manteau, et se dirige sans hésiter vers un petit commerce non loin de là. Elle connaît le chemin par coeur ; les propriétaires de la boutique sont d’anciens amis de son père, et elle les connaît depuis longtemps. Elle sait qu’elle peut leur faire confiance et que leurs produits sont de qualité.

C’est une petite voix qu’elle connaît bien qui l’accueille alors qu’elle passe la porte. Rhapsodie répond par un sourire et s’avance vers le comptoir vers la jeune Eloïse. Elle l’aime bien, la petite rousse. Elle lui rappelle Abigaïl plus jeune, un peu. Elle a la même énergie, et la même fierté au fond des yeux. Elles s’entendraient bien sans doute.

Noisette bondit sur le comptoir, à hauteur du visage d’Eloïse. Lui aussi, il l’apprécie. Un peu comme toutes les protégées d’Aly, en somme. Elles me ressemblent, c’est pour ça. La Compagne sourit à la remarque de l’écureuil en sortant son carnet qu’elle ouvre devant elle. La page contient déjà quelques lignes, destinées plus tôt à son père, à propos du repas du soir qu’il était en train de préparer. Elle trace un trait en-dessous pour bien séparer les choses avant de répondre à la rouquine.

Bonjour ma grande.
Je vais très bien, et toi ?
Il me faudrait du beurre pour mes parents. Tu en aurais en réserve ?
Comment vont les tiens, d’ailleurs ? Cela fait un moment que je ne les ai pas vus.


Elle pousse le carnet vers elle, le faisant pivoter pour qu’elle puisse lire. Elle sait qu’elle peut avoir quelques difficultés à déchiffrer des mots écrits, alors elle s’applique à bien former ses lettres pour lui faciliter la tâche.


Dernière édition par Rhapsodie Épi-d'Or le Ven 22 Mar 2019 - 8:52, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Une mélodie d'or et de feu   Une mélodie d'or et de feu EmptyMar 5 Mar 2019 - 18:23

Patiente, ce n’est pas le mot qui qualifiait le mieux Eloïse, bien au contraire, elle avait un tempérament diamétralement opposé. Sa mère disait souvent qu’elle avait un comportement en accord avec sa tignasse, flamboyant et revêche, ce qui avait le don d’amuser son mari, mais beaucoup moins sa fille qui passait beaucoup de temps, souvent en vain, à essayer de mater cette chevelure rousse impétueuse. Mais elle patienta sagement lorsque Rhapsodie écrivit sur son petit carnet, souriant lorsque l’écureuil qui ne la quittait jamais sauta sur le comptoir, lui grattouillant le haut de la tête. Elle le trouvait mignon ce petit écureuil, même si elle n’a jamais osé demander à Rhapsodie d’où il pouvait bien venir.

Lorsque le carnet glissa sur le comptoir, elle lut attentivement les mots tracés avec une écriture soignée qu’elle avait appris à connaître. Elle buta sur un mot et fronça les sourcils, mettant quelques secondes à le déchiffrer, marmonnant pour essayer des sonorités comme elle le faisait souvent, avant de hocher la tête en reconnaissant enfin le mot « beurre ». Elle sourit à son interlocutrice.

- Je vais bien, comme toujours ! Et oui, je crois qu’il nous en reste, je vais te chercher ça.

Sautant de son tabouret, elle fila vers l’arrière-boutique, déplaçant un marchepied pour atteindre un cageot situé trop en hauteur pour sa petite taille. Perchée sur la pointe des pieds, elle l’amena lentement à elle, vérifiant le contenu. Elle s’empara d’une motte enroulé dans un linge, repoussa le cageot et  sauta du marchepied avant de retourner dans la pièce d’un pas dansant, faisant voleter sa tignasse derrière elle. Elle remonta sur son tabouret en souriant à Rhapsodie. Elle pesa la motte tout en discutant, ses petits doigts agiles maniant les poids avec aisance sur la balance, la force de l’habitude.

- Mes parents vont bien. Maman est partie voir une cousine à elle qui est malade et papa est parti porter une caisse à Romuald au bout de la rue. Mais oui en ce moment ils sont un peu occupés ici, alors je leur donne un coup de main, je n’ai pas grand-chose d’autre à faire de toute façon

Elle disait d’un ton détaché, presque résigné. Elle n’avait guère d’occupations en dehors de la boutique et de ses parents. Ils n’avaient pas les moyens de l’envoyer étudier et elle s’entendait assez mal avec les enfants du voisinage depuis un moment, même si elle était bien incapable d’expliquer pourquoi ils s’étaient soudainement mis à mal la considérer alors qu’elle n’avait rien fait qui expliquerait cela. Elle toussa dans sa manche et donna la motte de beurre à Rhapsodie avec un sourire, lui indiquant le prix d’un air professionnel.

-  Comment vont les tiens d’ailleurs ? Je suis sûre que mes parents seraient ravis de passer une soirée avec eux, surtout si tu es là, ils ont tendance à un peu trop travailler ces dernier temps, ça leur ferait du bien je pense. Si tu pouvais glisser l’idée à ton papa, ce serait chouette.

Elle n’était pas proche des parents de Rhapsodie, mais elle savait que ses parents à elle les aimaient beaucoup, donc si elle leur donnait de leurs nouvelles, peut-être iraient-ils les voir, pour se changer les idées.

- Et toi ? Ça fait un moment que je ne t’avais pas vu, tu fais quoi ? J’avoue que t’écouter jouer de la musique me manque un peu, il n’y a pas beaucoup d’animation dans le coin en ce moment et papa n’aime pas trop que je traîne seule dans les rues.

D’ailleurs son père ne devrait pas tarder, cela faisait près d’une demi-heure qu’il était partit, il avait sans doute dû s’arrêter pour discuter mais il n’allait pas traîner, il n’aimait pas laisser sa fille seule trop longtemps.
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Message Sujet: Re: Une mélodie d'or et de feu   Une mélodie d'or et de feu EmptySam 23 Mar 2019 - 0:23

Elle est adorable, la jeune Eloïse. Et il est vrai qu’à y songer, elle retrouve de nombreux traits d’Abigaïl en elle. Elles s’entendraient bien, en tout cas, c’est sûr. Peut-être qu’elles pourraient se rencontrer un jour ? Il faudra qu’elle y songe.
Soudain, elle frissonne violemment et relève la tête de son joli carnet. Noisette s’est éloigné sur le comptoir avant de sauter au sol. Elle m’a touché. Et tu l’as laissée faire ? Je croyais qu’elle me donnerait de quoi manger. Un regard à l’écureuil, et elle trace une dernière ligne à la fin de ses paroles.

Tu devrais faire attention avec les Familiers des mages, tu sais… Evite de les toucher, ça pourrait te poser quelques soucis un jour.

Le ton n’est pas dur, mais inquiet. Ne sait-elle pas que toucher le Familier d’un mage joue avec les limites de l’interdit ? Elle n’a que treize ans, mais elle est Cibellane, tout de même… Enfin, ce n’est pas bien grave, tant qu’elle ne se limite qu’à caresser les animaux. Mais quand même.
Elle lui tend le carnet pour qu’elle puisse lire, et récupère l’écureuil dans ses bras, qui décide de revenir se percher sur son épaule, en sécurité.

Enfin, Eloïse descend de son comptoir, joviale, pour disparaître dans l’arrière-boutique. Rhapsodie sourit. La rouquine a eu un peu de mal à la déchiffrer, elle l’a lu sur son visage ; mais elle semble avoir compris. Elle a fait de grands progrès en lecture, depuis quelques temps, la Compagne l’a bien remarqué. C’était si difficile de se faire comprendre, au début, qu’elle a plusieurs fois hésité à lui signer ses mots, comme lorsqu’elle était plus jeune et qu’elle discutait avec Liry ; mais qui a déjà vu une Compagne s’agiter pour converser ? Elle n’a plus seize ans, après tout. Mais peut-être qu’elle a pu ainsi contribuer à l’apprentissage de la lecture chez l’adolescente ? Ce serait beau.

Elle revient assez vite, d’ailleurs, avec le produit demandé. Rhapsodie sourit et accueille les nouvelles par des hochements de tête, tout en sortant sa bourse richement décorée afin d’en tirer quelques pièces correspondant au prix annoncé, qu’elle dépose délicatement sur le comptoir. Elle se saisit en échange de la motte de beurre, mais la laisse posée sur le comptoir. Elle n’est pas encore partie, et elle compte bien échanger un peu plus avec la jeune fille.

Merci pour les nouvelles.
C’est bien de les aider… Cela te plaît, au moins ?

La rousse reprend, et Rhapsodie relève le nez de son carnet, avant d’approuver ses mots d’un signe de tête. En voilà, une riche idée ! Elle ne sait pas si son père accepterait de doubler le nombre de couverts au repas du soir, mais cela vaudra le coup de demander.

Ta maman sera rentrée ce soir ?
Je ne suis chez mes parents que jusqu’à demain, mais je pourrais essayer de me libérer un de ces jours.
Je devrais arriver à trouver du temps pour vous revoir, tous.

C’est le seul inconvénient à son métier fantastique : ses soirées sont rarement libres, et ses jours de congé lui servent généralement à se reposer, prendre grand soin d’elle et sa garde-robe et perfectionner ses talents divers. Mais elle peut faire l’effort, bien sûr, de se dégager une soirée prochaine, pour sa famille et leurs amis.

La rousse l’interroge encore. Un sourire attendri vient orner ses lèvres quand elle évoque sa musique.

Je travaille, ma grande. Mon métier de Compagne me tient assez occupée, et je n’ai plus autant de temps qu’avant à consacrer à ma famille.  
Cela te plairait de m’entendre jouer encore ?
Voudrais-tu que je t’apprenne un peu, aussi ? Je pourrais te prêter une de mes lyres.


La proposition est spontanée. Elle a encore sa première lyre dans sa chambre d’enfant, et elle ne sert plus à personne. Peut-être qu’elle pourrait en faire cadeau à la rouquine, si cela lui fait plaisir.
Après s’être assurée que chaque mot est bien lisible, elle fait pivoter le carnet en sa direction.
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Message Sujet: Re: Une mélodie d'or et de feu   Une mélodie d'or et de feu EmptyLun 1 Avr 2019 - 13:59

Elle s’excusa la rouquine, parce qu’elle n’avait pas conscience de son geste. D’une moue désolée, elle promit de faire plus attention, comprenant bien vite qu’elle ne lui en voulait pas vraiment. Rassurée, elle s’occupa de la demande de Rhapsodie avec légèreté et rapidité, encaissant les petites pièces avec un large sourire devant la question de la jeune femme. Elle y réfléchit sérieusement à sa réponse, elle ne voulait pas avoir l’air d’être une ingrate envers ses parents. Mais elle dut se rendre à l’évidence et elle répondit honnêtement, haussant les épaules avec une moue dubitative.

- Je m’occupe au moins et ça m’apprend des choses, mais je veux pas faire ça plus tard, c’est nul de rester assise sur ce tabouret.

Elle savait que ce n’était pas vraiment ça que ses parents faisaient, mais elle, elle était cantonnée à ce rôle parce qu’ils ne voulaient pas qu’elle fasse de choses dangereuses ou qu’elle manipule des objets qui pourraient la blesser. Elle en avait en partie conscience, mais elle restait boudeuse à ce sujet, parce qu’elle s’ennuyait la majeure partie du temps quand il n’y avait personne, même si ses parents étaient présents, ils étaient souvent bien trop occupés pour s’amuser avec elle ou lui apprendre des choses malgré ses demandes. Elle y trouvait son compte, mais elle aimerait faire autre chose de ses journées, surtout lorsqu’elle voyait les autres enfants passés devant la boutique, cela la faisait soupirer. Mais elle était trop fière et têtue pour essayer d’aller les voir, elle ne pardonnait pas facilement les moqueries à son encontre.

Elle lut de nouveau le carnet qui s’était tourné vers elle, un léger sourire s’affichant de nouveau sur son visage enfantin.

- Je ne sais pas, papa ne m’a pas dit, mais elle est partie depuis… cinq jours ? Donc je pense qu’elle rentrera bientôt. Ce serait bien qu’elle rentre ce soir… Oh oui ce serait bien qu’on se voit un peu ! Maman elle t’aime bien, elle dit qu’elle aimerait que je sois un peu plus comme toi une fois grande… Je sais pas trop pourquoi, je suis bien comme ça non ?

Elle prit un air interrogateur, ne comprenant vraiment pas pourquoi, ne sachant pas que sa mère parlait uniquement du tempérament de la jeune femme, bien plus calme que la rouquine qui épuisait parfois ses parents avec ses frasques, ses questions incessantes et son débit de paroles parfois trop intense pour les deux pauvres adultes qui tentaient, sans grand succès, de la temporiser. Lorsque Rhapsodie évoqua la possibilité de jouer, et même de lui apprendre la musique, les yeux de la fillette pétillèrent

- Tu voudrais bien ? C’est vrai ? Ce serait génial !

Elle s’interrompit un instant, relisant les quelques phrases.

- Mais si tu peux pas c’est pas grave tu sais… Si t’es occupée. Ça fait quoi une Compagne ? Peut-être que je pourrais faire ça plus tard si on peut jouer de la musique. Enfin moi je voudrais voyager surtout et…

La clochette tinta lorsque la porte s’ouvrit de nouveau, laissant entrer le père d’Eloïse qui afficha un sourire attendri lorsque sa fille couru vers lui pour l’assommer d’un babillage extrêmement rapide qu’il eut le plus grand mal à déchiffrer, retenant surtout les trois points essentiels : dîner, retour de maman et musique.

- Bonjour Rhapsodie, content de te voir, en beauté et en forme. J’espère que cette petite furie ne t’as pas trop assommé de questions.

La furie susnommée croisa les bras et prit un air boudeur, grommelant d’un ton de reproche parfaitement audible.

- Je n’assomme personne...

Cela tira un sourire attendri au paternel  qui embrassa le front de sa fille, celle-ci grimaçant en sentant la barbe lui piquer le visage.

- Maman rentre aujourd’hui donc si les parents de Rhapsodie sont d’accord, ce serait avec plaisir et… où tu vas chipie ?

- Chercher mon manteau pour aller leur demander !

Il regarda sa fille partir en courant, soupirant d’un air attendri avant de se tourner vers la jeune femme avec un sourire.

- Un miracle qu’elle soit restée en place sur ce tabouret aussi longtemps. C’est gentil de lui avoir tenu compagnie, elle t’apprécie beaucoup tu sais ? Elle répétait sans cesse qu’elle voulait lire pour pouvoir te parler sans notre aide. Ça te dérange de garder un œil sur elle le temps qu’elle aille leur demander ? Je ne peux pas encore fermer la boutique et je n’aime pas la savoir seule dans les rues avec ce qu’il s’est passé avec les enfants du coin. Et ne t’en fais pas si tes parents ne peuvent pas ce n’est pas grave, il faut avouer que sa demande se fait un peu à la dernière minute, elle comprendra.

Il attendit patiemment la réponse de la jeune femme avant qu’Eloïse ne réapparaisse, emmitouflé dans son manteau, un large sourire sur le visage qui s’évanouit face au regard de son père qui la fixait d’un ait de reproche.

- Tu n’as pas oublié quelque chose ? Et pas qu’à moi.

- Oui pardon… Je peux sortir papa s’il te plaît ? Et Rhapsodie, tu veux bien que j’aille demander à tes parents, s’il te plaît ?

Elle avait un regard légèrement suppliant qui fit lever les yeux au ciel de son père, qui marmonna un « on dirait sa mère » avant de se tourner vers Rhapsodie.

- Qu’en penses-tu ? Doit-on accepter la demande de cette jeune fille impolie ?

Il dit ça avec un petit sourire devant le regard légèrement mécontent de sa fille. Cette dernière croisa de nouveau les bras, le regard suppliant se tournant spécifiquement vers Rhapsodie.
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Message Sujet: Re: Une mélodie d'or et de feu   Une mélodie d'or et de feu EmptyLun 3 Juin 2019 - 22:06

Elle ne lui en veut pas, bien sûr. Elle a compris que la rouquine n’a pas cherché à la blesser d’une quelconque manière. Ce n’est absolument pas son genre. Elle accepte ses excuses d’un sourire, avant de réprimander l’écureuil gourmand d’un regard sévère.
La fillette revient rapidement, et elles échangent un peu – l’une par écrit, l’autre à l’oral. Sa remarque sur son peu d’enthousiasme à rester assise sur un tabouret la fait sourire, amusée. Elle voit ce qu’elle veut dire, ayant elle-même longtemps aidé son père à tenir sa boutique et à accueillir les clients.

Je comprends. Je faisais comme toi, à ton âge. Les journées étaient longues, parfois, mais j’aimais bien.

Disons qu’elle n’avait pas beaucoup d’autres occupations. Sa mère était souvent absente, et à part sa jolie lyre, ses poupées, ses beaux habits et ses rubans, la petite Rhapsodie avait peu d’occupations. Les enfants de l’extérieur la trouvaient bizarre et n’aimaient pas jouer avec elle, et certaines mauvaises expériences l’ont dissuadée à tout jamais de tenter de les approcher de nouveau. Enfin… Cela a bien changé quand elle a rencontré Gisèle. Elle la comprenait, elle, au moins.

La discussion dévie, et la possibilité d’une soirée entre les deux familles est rapidement évoquée. Rhaps lui adresse un grand sourire affectueux.

Tu es parfaite comme ça, ma grande. Reste comme tu es, tu auras tout le temps de devenir adulte.

Le carnet va et vient entre elles à la vitesse de leurs paroles. Eloïse déchiffre assez lentement, comparé aux adultes. Cela ne gêne en rien la jolie Compagne, qui profite de chaque pause dans la conversation pour lisser un pan de sa robe ou regarder autour d’elle pour vérifier qu’elle n’aurait besoin de rien d’autre, tant qu’à faire.

Et elles en viennent à parler travail, et musique. La proposition de Rhapsodie ne semble pas laisser l’enfant indifférente, enthousiaste à l’idée d’apprendre la musique. Elle ne sait pas bien comment faire rentrer cela dans son emploi du temps déjà chargé, mais elle est sûre qu’elle pourra bien y arriver. Elle a toujours réussi à tout faire, pourquoi pas cette fois-ci ?
La question sur son métier suit immédiatement. Amusée, la Compagne reprend son crayon, réfléchissant à la meilleure des manières d’expliquer son emploi à une enfant de treize ans.

Les Compagnes sont des femmes qui… tiennent compagnie aux hommes, à des bals, des soirées ou autres événements. On discute avec eux, on joue de la musique… Et on voyage beaucoup.  

Une clochette interrompt leurs mots. Rhapsodie se retourne instantanément vers la porte et salue l’homme d’un signe aimable de la tête alors qu’Eloïse a sauté de derrière son comptoir pour lui rapporter en détail chaque parole ou presque de leur conversation. Elle lui répond d’un haussement d’épaules poli, et suit la rouquine du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse de la pièce.

Elle ferme le carnet et le glisse dans son sac aux côtés de la motte de beurre. Noisette bondit de son épaule pour atterrir sur le plancher, toute menace rousse ayant été écartée. Puis la Cibellane se rapproche du père d’Eloïse. Elle répond à ses questions de grands sourires amusés et ravis à la fois, attendrie à l’idée d’inciter la rousse à s’instruire et à grandir, un peu. Puis c’est un hochement de tête un peu plus sérieux qui vient à la suite de la demande du père de surveiller la jeune. Bien évidemment, elle ne comptait pas rester ici jusqu’à la tombée de la nuit, de toute façon.

La rousse réapparaît. Son père la reprend, et l’enfant de reprendre et de questionner la Compagne, qui lui répond d’un large sourire et en lui tendant la main. On y va ensemble. Et elle l’entraîne à l’extérieur de la boutique, à travers les rues de La Volte, jusqu’à chez elle.

Le trajet est joyeux, et elles discutent de bon coeur, l’une par les mots, l’autre par les gestes, de manière bien plus aisée qu’avec un carnet coincé sous le bras. Elles finissent par arriver à destination. Rhaps invite la rousse à rentrer, attend patiemment que l’écureuil daigne passer le bout de sa queue à travers la porte, et ferme derrière elle. Puis elle guide l’enfant jusqu’à la cuisine.

Elle dépose la motte de beurre sur la table, d’un bruit sec, qui le fait se retourner de ses fourneaux.

- Tu as fait vite. Oh, bonjour Eloïse ! Tu vas bien ?

Rhaps lance un regard à la rousse, et esquisse un mouvement du menton, pour l’inciter à poser sa question, même si la Cibellane est déjà certaine de connaître la réponse.
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Eloïse Brûmagie
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Message Sujet: Re: Une mélodie d'or et de feu   Une mélodie d'or et de feu EmptyMar 11 Juin 2019 - 15:50

La perspective de sortir, de changer son quotidien ravit la rouquine et elle était contente que Rhapsodie partage ainsi son enthousiasme. Elle lut attentivement chaque message écrit, déchiffrant avec parfois une certain difficulté les mots pourtant parfaitement tracés. Elle s’obstina, elle fronça les sourcils lorsqu’elle butait sur un mot, faisait tourner les sonorités dans son esprit avant de sourire, déchiffrant toujours ce que la jeune Compagne lui écrivait. « Moi je voudrais voyager plus tard ! » Envie enfantine comme disait ses parents, mais elle n’en démordait pas depuis un moment déjà. Elle voulait découvrir des choses, elle aimait la nouveauté, l’inconnu, elle aimerait explorer, voir le monde pour raconter ensuite à se parents ce qu’elle avait vu, sentit, entendu, goûté. Elle y pensait, imaginait, se prenait à rêver à ce sujet et à envisager mille et une choses qui changent en fonction de son humeur ou de ses envies. Parfois, elle se perdait dans ses pensées au point que ses parents devaient la ramener à la réalité en la secouant un peu pour éviter qu’elle ne reste au milieu du passage ou ne fasse tomber ce qu’elle était en train de transporter. Ils s’en inquiétaient un peu parfois, mais elle s’en fichait, elle avait simplement de l’imagination, c’était tout.

La seule idée d’apprendre à jouer d’un instrument la mit en joie et elle afficha un large sourire, persuadée que cela serait amusant pour elles deux. La fillette fronça les sourcils lorsque Rhapsodie lui expliqua le métier de Compagnes. Elle prit un air songeur, essaya de s’imaginer la chose, pinça les lèvres en réfléchissant. Elle avait du mal à comprendre l’intérêt  pour les hommes d’être accompagnés d’une femme qu’ils n’aimaient pas forcément, qu’ils ne connaissaient même pas. « C’est… étrange. Ça te plaît ? » Après tout, c’était tout ce qui importait non ? C’était ce que se disait la rouquine. Peut-être qu’elle comprendra quand elle sera plus grande, mais tant que Rhapsodie aimait son travail, cela lui suffisait, elle en apprendrait plus en grandissant, elle en était certaine. « Si on peut jouer de la musique et voyager, ça me plairait peut-être aussi. » Elle se fit songeuse, imaginant sans vraiment cerner toute les possibilités, trop jeune pour comprendre tout ce que cela impliquait. Elle finit par hausser les épaules avant que son père n’arrive, mettant en pause leur conversation.

Elle profita de l’occasion, enthousiaste, tenta de persuader son père de dire oui, sauta presque de joie lorsque Rhapsodie, sollicité par son paternel, lui tendit la main avec un sourire pour l’accompagner chez elle, embrassant son père avant qu’il ne l’enjoigne à être prudente. Elle leva les yeux au ciel en lui tournant le dos, lui répondant néanmoins par l’affirmatif, certaine qu’il s’en faisait trop. Elle ne sortait pas en pleine nuit, ni seule, elle ne risquait rien. Elles parcoururent les rues de la ville ensemble, Eloïse ne lâchant pas Rhapsodie d’une semelle, parlant sans cesse, comprenant relativement bien lorsque la jeune femme lui répondait par gestes plutôt que par mots. Elle rigola, passa un bon moment avec la jolie blonde qu’elle appréciait, lui posant foule de question sur divers sujets liés à son métier qu’elle espérait pouvoir comprendre. Elles arrivèrent finalement devant la maison des parents de Rhapsodie. Elle reconnut un peu la devanture, s’y étant attardée quelque fois ou étant venue avec ses parents lors de dîner organisée chez eux. Elle fut moins exubérante lorsqu’elle rentra sous la poussée de la jeune Compagne, elle ne voulait pas déranger, ne voulait pas faire de bruit. Elle la suivit jusque dans la cuisine, vit le père de la jeune femme affairé aux fourneaux tandis que le beurre fut posé sur la table, attirant l’attention puis le regard de l’adulte qui posa ses yeux sur elle, souriant en lui disant bonjour d’une voix douce. Elle sentit Rhapsodie la pousser à poser sa question. Elle s’éclaircit la gorge en toussotant. « Bonjour monsieur. » Elle était un peu gênée soudainement, mais un mouvement de tête de Rhapsodie la fit se jeter à l’eau… un peu trop vite. « Estcequemesparentspeuventvenirdinercesoir ? »  Le haussement de sourcil et le regard interloqué puis amusé du père la firent rougir et elle se reprit. « J’ai discuté avec Rhapsodie et… ça fait longtemps que mes parents ne sont pas sortis et… je voulais savoir si vous accepteriez qu’on dîne tous ensemble ce soir ? ». Elle croisa les doigts. Elle était tellement certaine que cela ferait plaisir à ses parents qui étaient si souvent occupés avec le travail. Bien sûr elle comprendrait qu’il ne veuille pas, après tout elle demandait ça un peu tard, mais qui ne tente rien n’a rien après tout
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Message Sujet: Re: Une mélodie d'or et de feu   Une mélodie d'or et de feu EmptyLun 16 Sep 2019 - 0:09

La Compagne opine immédiatement. Bien sûr que son métier lui plaît. Les avantages y sont considérables, et au moins y est-elle considérée comme étant à sa place, malgré sa particularité. Bien sûr, tout n’y est pas toujours rose, mais… Si elle n’avait pas son travail, elle ne ferait rien de sa vie.

Elle sourit, mais ne rajoute rien. Eloïse peut y réfléchir, à ce métier, et peut-être qu’il lui plairait. Mais elle est encore jeune pour comprendre tous les tenants et aboutissants de la condition de Compagne ; elle aura le temps de lui expliquer en détail avant que la rouquine ne se décide à suivre une voie qui lui corresponde.

Puis les événements s’enchaînent : le père d’Eloïse rentre dans la boutique, et suite aux supplications de sa fille, accepte la proposition du repas pour le soir, à condition que Rhapsodie l’accompagne. La jeune femme accepte évidemment, devant dans tous les cas rentrer chez elle, et les deux Cibellanes sortent dans la rue pour se diriger joyeusement vers la poterie des Epi-d’Or, Noisette sur les talons.

Ils ne tardent pas à arriver à bon port. Rhapsodie entraîne l’enfant dans la cuisine, là où se trouve son père, et alors qu’elle dépose le beurre sur la table, la Compagne encourage la plus jeune à prendre la parole pour expliquer ce qu’elle est venue demander. Sauf qu’elle n’a pas l’air des plus à l’aise, la jeune Eloïse : elle bafouille et parle vite, comme si elle était soudainement devenue timide. C’est sûr que parler à l’écrit n’a pas ce désavantage : les bafouilles ne sont que mentales, et personne d’autre qu’elle ne peut les entendre.

La plus grande lui adresse un sourire encourageant. Son père doit être l’homme le plus doux du continent, et il ne la mangera pas. Elle doit le savoir, en plus. Enfin, elle parvient à se reprendre et à détacher ses paroles pour expliquer un peu mieux la situation. Rapidement, Rhapsodie sort son carnet, l’ouvre à la bonne page et y trace quelques mots pour expliciter un peu la demande de la petite fille.

J’ai proposé ce soir, comme nous sommes tous les trois libres. Mais si on s’y prend un peu tard, je pourrais essayer de me libérer un autre jour. Qu’en dis-tu ?


Le carnet glisse sous les yeux de l’homme, qui déchiffre en quelques secondes l’écriture de sa fille unique.

- J’en dis que c’est une bonne idée. Il va seulement falloir me laisser un peu de temps pour finir de cuisiner, puisque je n’avais pas prévu autant de monde, mais c’est avec plaisir que je pourrai revoir tes parents, jeune fille. J’espère qu’ils se portent bien, d’ailleurs !

Rhapsodie adresse à la rouquine un regard ravi, avant d’aller embrasser son père pour le remercier, puis de revenir vers Eloïse.

Que comptes-tu faire ? Rentrer dire à ton père que c’est bon ? Ou rester ici et les prévenir plus tard ? C’est comme tu le souhaites.
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