Histoire
Ma mère dirait que les plus belles fleurs naissent dans la fange, si elle devait décrire mon parcours au premier venu. Il est évident que mes parents ne plaçaient pas autant d'espoir en moi, avant que la magie ne se révèle comme une évidence. Je sais qu'ils avaient fini par perdre espoir, et craignaient de m'entraîner dans leur chute.
Mes parents sont originaires de Lorgol, même si les racines de mon père puisent dans les terres de Faërie, à Lagrance. Mon nom, Aigrépine, en est bien l’unique témoignage restant. Je me demande parfois ce qui a poussé ses ancêtres à s’établir à Lorgol. Quand on écoute mon père, leur marché était florissant à Lagrance, où leur vin se vendait bien mieux que dans la cité des Milles-Tours. Je doute qu’ils aient eu réellement un âge d’or un jour, vu dans quelle misère on se retrouve à vivre, mais ce ne sera pas la première fois qu’ils feraient l’erreur de croire que l’herbe est plus verte ailleurs. Lorgol n'était pas la providence que mes ancêtres avaient tant espérée, et ils ont appris à leurs dépens que les règles qui régissaient la cité étaient bien différentes de celles de Lagrance. Ils auraient tout perdu, du jour au lendemain, en dédaignant les mauvaises personnes. Et encore à ce jour, mon père en fait les frais. Pour autant, il ne s’est jamais décidé à quitter Lorgol. Ce mystère-là me paraît bien plus facile à cerner, quand on connaît l’amour de ma mère pour la cité des Milles-Tours, dont elle n’a eu de cesse de me faire partager. Ses racines à elle sont ancrées dans cette cité, ses mœurs et ses espoirs. Sa famille a toujours été membre de la Guilde des Marchands à Lorgol. Alors elle essaie de faire en sorte que cela fonctionne, de nous garder souder. C’est elle qui m’a appris à lire, écrire et compter, dans l’espoir que je puisse les assister dans les comptes de la famille. Mais quand je voyais l’état de ma mère qui paraissait dix ans de plus que son âge véritable, à s’échiner pour une entreprise qui ne retrouverait plus jamais son faste, je n’avais que l’envie de fuir leur quotidien pour chercher un renouveau ailleurs.
Ils n'avaient pas grand-chose à me donner, mais cela me suffisait. J’étais la troisième de notre fratrie, avec un frère et une sœur plus vieux que moi, sur qui ils comptaient pour prendre la relève, et réussir là où ils avaient échoué. Il ne leur restait rien, à peine réussissaient-ils à joindre les deux bouts dans la Ville-Basse, comptant uniquement sur les capacités de mage du Printemps de mon père pour ce faire. Mes deux aînés tentaient vainement de redresser la situation, l'un en reprenant l'affaire en main, et l'autre en travaillant plus que de raison. Quant à moi, on m'a vite reléguée au second plan, déjà bien heureux que je ne me révèle pas un poids supplémentaire. Si j'en étais affectée ? Bien sûr que non. La Ville-Basse était mon terrain de jeu, et je passais le plus clair de mon temps hors du cocon familial, à arpenter les rues de la cité aux milles tours. Tel un chat sauvage, je leur ramenais parfois quelques trouvailles, qui furent tour à tour inutiles, douteuses, puis salvatrices. Je passais le plus clair de mon temps avec les gamins des rues, à chaparder autant par jeu que par nécessité. Je me battais parfois, mais la fuite restait souvent la meilleure solution quand on essayait de nous mettre la main dessus. Je me riais du danger, et n'hésitais pas à recommencer. Je me montrais toujours plus audacieuse, plus gourmande aussi. On m'avait pourtant mise en garde, et je savais pertinemment ce qui arrivait à certaines mains pourtant bien vives, quand on les attrapait... Si on finit par m'attraper ? À vrai dire, non. Une course-poursuite manqua de s'achever de la pire des façons quand... Je me propulsais sur un toit, me rétamant à l'arrivée, alors qu'une force invisible avait tout bonnement porté mes bottes sur une courte distance pour me permettre de me sauver. Je n'aurais pas pu réaliser un bond si prodigieux sans une aide magique, et mes poursuivants le savaient assez bien pour se révéler méfiants, préférant renoncer et faire demi-tour plutôt que de tenter de me suivre. Une manifestation du Printemps... De la magie courrait dans mes veines.
Ma vie changea alors du tout au tout, alors que je racontais mes frasques à mon père qui était aussi effrayé que fasciné car, même si mes péripéties avaient failli nous coûter cher, je me révélais finalement bien plus intéressante à ses yeux que de prime abord. La cadette de la famille serait finalement la digne héritière de sa lignée de Faërie, disposant de ses compétences magiques alors qu’il craignait qu’elles ne disparaissent après lui de par le sang distillé dans nos veines. Mon chemin fut tout tracé : direction l'Académie. Je passais l'entretien qui se déroula mieux que je ne l'avais espéré. De gamine de rues, je me retrouvais apprentie mage, à apprendre toutes les subtilités inhérentes à la lévitation comme je l'avais espéré. Ces cinq années passées à l'Académie me parurent bien douces en comparaison de celles que je venais de vivre, mais sur certains aspects, bien plus éprouvantes. J'avais de sérieuses lacunes à rattraper, à passer mon enfance à crapahuter dans les rues de Lorgol plutôt que, comme d'autres, à m'instruire correctement. Fort heureusement, j'étais une élève bien plus assidue que l'on aurait pu le croire. Je comprenais vite et me gorgeais de toutes ces informations. Je persistais, donnais le meilleur de moi-même et m'échinais si bien à combler ce retard que mon ancienne existence dans les rues de Lorgol me parut lointaine, insignifiante. J'avais fini par perdre quelques-uns de mes amis voleurs, qui avaient poursuivi sur cette voie, alors qu'ils constataient que j'en empruntais une autre.
Peut-être avais-je fini par prendre la grosse tête, en me rendant compte que je valais bien mieux que ça. Je pouvais devenir quelqu'un, et je caressais l'espoir totalement fou qu'un dragon s'attarderait sur ma silhouette frêle et ombrageuse si je me présentais devant eux, sans vraiment pourtant y croire. L'ambition était importante, mais mieux valait garder les pieds sur terre. Les chances étaient infimes, et ma magie serait certainement plus utile pour reprendre mes anciennes activités avec plus d'aisance...
Je ne sais ce qui incita ce Dragon des montagnes aux écailles d’Emeraude à se pencher vers moi. Mirage me transperçait de son regard, et je lisais au fond les nombreuses existences qu'il avait vu passer. J'étais une pierre brute, à peine dégrossie, et l'occasion pour lui d'une renaissance. Mirage n'était pas évident à comprendre, et son esprit ancien s'entrechoquait parfois à ma jeunesse fougueuse, comme il l'appelait souvent. Pour autant, nous formions un excellent duo, et j'avais bien plus à craindre les accrochages fréquents avec mon entourage. Les autres Chevaucheurs voyaient d'un mauvais œil la présence d'une native de Lorgol dans leurs rangs. J'avais l'impression de retourner en arrière, alors qu'on mésestimait mes capacités. Au lieu de me morfondre, cela me forçait à me dépasser pour leur prouver qu'ils avaient tort, et je ne manquais pas une occasion de leur rendre la monnaie de leur pièce, en toute discrétion, pour leur passer l'envie de me chercher querelle. Comme à l'époque où je commettais quelques menus larcins, j'arrivais toujours à me débrouiller pour ne pas que mes frasques soient découvertes et que je sois directement accusée, ce qui aurait pu me desservir alors que je ne cherchais qu’à m’illustrer davantage. Je savais comment les choses se devaient de fonctionner depuis toujours, et ce n'était pas quelques mages bien-nés qui pourraient mettre à mal ma détermination. D'autant que ma magie de lévitation pouvait se révéler redoutable avec quelques armes tranchantes, enchantées à cet effet.
Je réussis ce tour de force en achevant ces cinq années de calvaire, bien plus éloignées de celles que j'avais vécu à l'Académie, même si j'avais fait preuve de toujours la même détermination pour parvenir à mes fins. J'avais enfin l'occasion d'intégrer officiellement un Vol, mais lequel ? Aucun ne me conviendrait vraiment, de par mes origines, mais que l'on m'affecte à Lagrance avait un goût de douce ironie, en connaissant les origines de la famille Aigrépine. J'avais typiquement un nom de ces contrées qui pouvait jouer, et me ferait presque passer pour autre chose qu'un ressortissant des rues de Lorgol, même si mon escadron n'était guère dupe. Et ces terres étaient celles de mes ancêtres, pas les miennes, ni celles de mon dragon. J’étais finalement autant une étrangère à Lagrance qu’à Faërie, mais en l’espace de quelques semaines à peine, j’avais appris à apprécier mon capitaine de Vol par la neutralité déroutante avec laquelle il me traitait. Pour lui, aucune différence, peu importe ma provenance. Je voulais qu’il puisse compter sur moi, mais bien plus encore, je voulais m’élever aussi bien que l’avait fait la nouvelle Maréchale de Flamme, une femme partie de peu qui avait su s’illustrer par ses capacités.
Mirage et moi étions destinés à accomplir de grandes choses, assurément. Après à peine un mois affectée à ce Vol, je n'en étais encore qu'au tout début de mon périple.
Pendant le livre I : Tout est allé si vite. Je me souviens de cette mission d’importance, la première pour ainsi dire, quand mon Capitaine m’a demandé de l’accompagner sur cette île reculée, celle des Amoureux du Vent. J’aurais préféré ne jamais faire la connaissance de ces Mages du Sang millénaires, et de leurs créations ratées : Des Vivenefs folles qui m’ont fait connaître mille tourments, par la malédiction de Messaïon. Je ne les ai pas soutenus, tout ceux qui voulaient reproduire leurs exploits, à permettre à cette magie exilée et impie de se répandre, de reprendre son essor… Mais j’ai tâché de rester à ma place, pour ne pas accabler davantage mon Capitaine, déjà pris dans la tourmente.
Il a fallu l’Ordalie de Diamant pour que tout dégénère. Un nouveau prétendant au trône de Faërie s’est présenté, Gustave de la Rive, pour s’opposer à la jeune impératrice juste avant son couronnement. Si tout d’abord la méfiance fut de mise, me bornant à mon rôle de protectrice de la couronne, mes convictions prirent rapidement le pas, songeant que ce Gustave serait un dirigeant digne, et fort, pour Faërie. Je me suis avancée dans l’Arène, à représenter son Calice dans une épreuve qui n’eut pas lieu. La Rose Ecarlate est arrivée pour démasquer cette supercherie, et Gustave a pris la fuite, me laissant seule affronter les conséquences de mes actes. Je n’avais aucun soutien, hormis le sien, si lointain, à réfléchir à sa prochaine action. J’étais confiante, mais jugeais préférable de faire profil bas un temps, et d’accepter l’offre de mon Duc et de mon Capitaine, à représenter mon Duché dans le Tournoi des Trois Opales à venir… Et me présenter davantage à la Cour, pour en apprendre les subtilités.
Le Tournoi des Trois Opales fut une vaste mascarade. Si les épreuves manquaient de nous tuer, le danger restait omniprésent en dehors de l’Arène, et le point culminent fut atteint quand l’Ordre du Jugement se révéla de la pire façon imaginable : En nous forçant à nous entretuer dans l’Arène, Ibélène contre Faërie. Je n’oublierais pas ceux que j’ai manqué de tuer, ni ces doigts coupés par Ljöta en représailles. Un bon mois pour les faire repousser, et je parviens tout juste à nouveau à les bouger. Mais je ne suis pas repartie les mains vides, et cette Opale de Feu montre ma détermination aux yeux de tous… Je suis la seule à concourir pour Faërie, et à ramener la récompense tant convoitée.
Le Festival du Seuil était l’occasion pour moi de profiter de cette permission bien malheureuse, suite à ma convalescence prolongée… Et si cette fête de la Samhain débutait sur une note joyeuse, la découverte de ce Sablier capable de remonter le temps changea tout. Le détruire était la meilleure chose à faire, mais bientôt il a fallu fuir les massacres perpétrés par l’Ordre du Jugement pour mettre la main dessus. Dans cette fuite éperdue, j’ai fait la rencontre impromptue de mon Familier, Vesper, le carcajou cielsombrois, mille ans en arrière.
Et maintenant ? Ce que nous pouvions craindre a fini par arriver : La guerre est à nos portes, et mon devoir m’intime de prendre parti pour Faërie, et me battre… Alors même que ma volonté est ailleurs, plus résolue encore à me tourner vers les aspirations de la cité qui m’a vue naître. Plus que jamais, j’ai conscience que la moindre décision pourrait tout faire basculer. Pour moi. Pour Mirage. Pour Arven.
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Pendant le livre II : Je n'ai pas toujours fait ce qu'il fallait, à commencer par cette mission en Erebor pour récupérer de quoi produire du sable du temps. Je m'étais donnée temps de mal pour réduire en miettes ce Sablier de malheur durant le Festival de la Samhain ! J'ai moi-même saboté tous mes affaires en leur rapportant le tamis magique, de peur sinon de faire tomber ma couverture. J'aurais pu faire confiance à Rackham pour ne rien dire, mais pas à Lionel, et défaire deux Capitaines pour m'enfuir avec me paraissait trop compliqué. Finalement, conserver mon anonymat ne m'aura permis que d'intégrer Abigaïl dans l'Ordre, Reine Noire elle aussi infiltrée, et bien vite démasquée quand la Chasse Sauvage s'est révélée.
C'est durant cette mission en Ansemer, à protéger un autre festival, que la relique a été volée. J'ai commencé à éprouver une grande haine pour les pirates, après avoir vu ce dont ils étaient capables. Dans le même temps, il m'a fallu digérer que Tristan, mon Capitaine, était maintenant un Chevaucheur d'Argent et mage de Sang. Je peine encore à comprendre ce qui me retient réellement en Lagrance, mais je suis restée pour le moment, grâce aux encouragements d'Octavius, à cette promesse d'une vie ensemble qui me paraît aussi douce que terrifiante.
Je n'ai aucun souvenir de ce qui a pu se produire quand le temps s'est altéré, mais un souvenir bien plus net de l'empoisonnement magique que nous avons subi. J'ai cru mourir, mais je me suis raccrochée à ce maigre espoir, qui me disait de ne pas en finir avec ma magie, de protéger Vesper coûte que coûte. Tristan nous a sauvé, et ce qu'il a dit sur les mages du Sang, ainsi que ma Duchesse Marjolaine, ne sont peut-être pas que de belles paroles.
On en revient, à la Chasse Sauvage. Les sceaux ont été brisés, et au moment où je m'y attendais le moins, Aïfa a pris le contrôle de mon corps pour nous téléporter. Je n'ai rien pu faire pour lui éviter cette fin et, fataliste comme les autres, j'ai rendu les armes pour que la Chasse Sauvage revienne au néant. Ce ne fut pas le cas, à cause d'un seul Outreventois buté, que j'aurais bien tué sur place si seulement on m'en avait laissé l'occasion. Si nous avons pu chasser les chiens noirs de l'Académie, la Chasse Sauvage continue de rôder.
Je poursuivrais la volonté d'Aïfa, à détruire la Chasse Sauvage et démanteler l'Ordre, et enfin ramener la paix. Maintenant que mon nom et mon visage sont clairement affichés comme étant ceux du Pion Noir, je ne peux plus faire semblant auprès de l'Ordre. J'ai bien été obligé d'abandonner ma place parmi eux, et les avantages qu'elle me procurait. J'ai bien tenté de manifester auprès des Epines, mais aucune n'étant présente pour m'accueillir, il m'a bien fallu retourner en Lagrance. Pion Noir depuis mai 1001, dernier écrin d'Aïfa... Ma dévotion flanche doucement envers Lagrance, mais reste intacte envers cet ordre déchu qu'est la Rose Ecarlate.
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TRAME ALTERNÉE (Intrigue 2.3 La Roue Brisée)
→ Suite à une aventure d’un soir, elle est tombée enceinte d’Octavius. Elle a perdu l’enfant et ils vivent séparément, bien que toujours mariés sur le papier. Elle le trompe tout autant qu’il lui est infidèle. Fille d’artisans modestes ibéens, elle a été refoulée de l’Académie car elle n’était pas en mesure d’acquitter les frais d’entrée exorbitants. Son père chez lequel elle réside à Ibelin est devenu au fil des années le Maître de la Guilde des Marchands, mais elle n’a plus envie d’étudier et occupe ses journées à l’assister dans ses fonctions, usant de son prestige d’épouse du Maréchal de Serre. Elle n’a donc ni Mirage, ni Vesper, et ses talents magiques n’ont jamais été travaillés.
→ Elle crie vengeance, Maelys, quand on cherche à lui subtiliser son mari, et par la même, son statut si durement acquis. Maelys a mis fin à la vie d'Eugénie, et de son fils bâtard. Elle a étranglé le petit, d'à peine cinq ans, sous les yeux de sa mère, avant de lui faire connaître le même sort... Elle a agi de sang-froid, ce qui lui a valu de se faire reconnaître par la Confrérie Noire. Le lendemain soir, l'Adepte Suave venait la chercher pour lui proposer de les rejoindre. Elle a accepté l'offre, sans l'ombre d'une hésitation, prête à embrasser cette nouvelle vie que Sithis souhaitait lui offrir. Cette marque, à son cou, attestait de son engagement envers la Confrérie et son Maître, Abigaïl. Elles sont toutes deux parties vers Lorgol, désormais liées par le sang.
→ Maelys ne s'est pas éveillée dans cette réalité, et a suivi son Maître sans concession, même quand celle-ci, arrivée au camp à Lorgol où elles devaient simplement faire un crochet, s'est révélée prise du même mal que les autres. Elle a cherché à lui rendre la mémoire, lui faire se souvenir de sa mission, de celle qu'elle avait aussi envers elle... Encouragée par le fait qu'elle la reconnaissait. Maelys ne se souvient pas de ce qu'il s'est passé, contrairement à Abigaïl, et pour elle, quand les choses reviennent dans l'ordre, le temps s'est écoulé normalement.
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Pendant le livre III : Je me suis confrontée avec mon frère, Bastien Aigrépine, avant que la Trêve hivernale ne mette un terme à nos désaccords et que nous puissions chacun repartir chez nous. Mais ce « chez nous » avait bien changé, pour ma part. Je ne me reconnaissais plus dans la politique de Lagrance, toujours plus en faveur des magies et savoirs oubliés, de cet Ordre du Jugement devenu omniprésent. D’un commun accord avec Octavius, j’ai réclamé ma mutation dans le Vol d’Ansemer, et nous avons mis en commun nos économies pour acquérir une petite maison en bordure de mer, non loin de Port-Liberté. Le 8 novembre 1003, Octavius et moi finissions par nous marier, devant quelques amis rassemblés pour l’occasion.
Une expédition à l’ancien manoir de la Rose Ecarlate me mit face à une terrible vérité. La Rose Ecarlate n’était sans doute pas exempte de défauts, elle non plus, et ma résolution de poursuivre l’œuvre d’Aïfa vacille. Mais quand la Chasse Sauvage s’empare de mon frère, je sais qu’il me faut trouver un moyen d’y mettre fin, coûte que coûte.
Chronologie
- 13 août 975 : Naissance de Maelys Aigrépine à Lorgol, dans la Ville-Basse, troisième de sa fratrie dans une famille de marchands. Elle est vouée à reprendre le flambeau de ses parents mais passe le plus clair de son temps à chaparder dans les rues de Lorgol aux côtés de gamin des rues.
- Septembre 991 : Après que sa magie se soit éveillée dans une course-poursuite dans les rues de Lorgol, Maelys intègre la prestigieuse Académie en tant que mage de l’Automne. Elle suit un cursus faisant attrait à la lévitation.
- Septembre 996 : Le dragon des montagnes, du Vol d’Emeraude, Mirage, la choisit comme Chevaucheuse. Sa formation en tant que Cadette débute alors et durera cinq ans.
- 21 avril 1001 : Maelys intègre le Vol de Lagrance à la fin de sa formation en tant que Chevaucheuse et présente ses hommages au duc, Denys du Lierre-Réal.
- 15 au 31 mai 1001 : La jeune Chevaucheuse participe à la mission visant à libérer les otages fait pendant le Carnaval des Miracles. Elle se retrouve sur une île bien étrange, celle des Amoureux du Vent, où elle découvre dans de terribles circonstances l’existence de la magie du Sang. En voulant sauver une voltigeuse prise au piège, Marianne d’Orsang, de Vivenefs perdues et échouées, elle subit la malédiction de Messaïon lui-même en mettant le feu aux figures de bois et n’en ressort que grâce à son Capitaine, Tristan d’Amar, traumatisée par son expérience. Sa crainte de la magie du Sang est farouche et elle fait partie des rares détracteurs qui refuse son retour en Arven. Elle est investie de l’esprit du Pion Noir de la Rose Ecarlate et devient son nouvel écrin durant les événements.
- 24 juin 1001 : Gustave de la Rive, frère caché de Chimène de Faërie, se présente au couronnement de cette dernière et invoque l’Ordalie de Diamant. Peu convaincue par les méthodes timorées de Chimène, Maelys lui prête son bras et devient son champion durant l’Ordalie de Diamant, sous les yeux ébahis des personnes rassemblées. L’Ordalie est cependant annulée par la Rose Ecarlate et Maelys se plie à leur volonté. Elle retrouve néanmoins la trace de Gustave de la Rive quand il s’enfuit et intègre l’Ordre du Jugement pour le soutenir dans sa prise du pouvoir.
- 24 juillet 1001 : Après les événements du couronnement, son duc et son capitaine décident de la punir en lui infligeant d’être le garde du corps du duc à la Cour Lagrane durant quelques mois pour lui inculquer de la retenue.
- 14 août 1001 : Accompagnée de son duc, Maelys se retrouve à enquêter sur des meurtres étranges qui auraient eu lieu à Arc-en-Ciel, sur des plantes diaprées. Elle accuse ouvertement les mages du Sang et fait la promesse à Denys du Lierre-Réal d’en rapporter la preuve.
- 14 au 30 septembre 1001 : Maelys participe, au nom de Lagrance, au Tournoi des Trois Opales. Elle remporte l’Opale de Feu à la première partie du Tournoi, pour son courage et sa persévérance. La Guilde des Mages lui donne le nom de « Maelys des Quatre Vents », un titre honorifique suite à ses prouesses magiques réalisées durant le Tournoi. Elle fait également partie des kidnappeurs de Chimène, qui cherchent à l’assassiner pour le compte de Gustave de la Rive, mais elle échoue et personne ne la soupçonnera de tentative de meurtre.
- 18 octobre 1001 : Emprisonnée dans les sous-sols de Lorgol, sans souvenir de son passé, Maelys se retrouve à défendre son duc, Denys du Lierre-Réal, et aider son amie voleuse, Mélodie Douxvelours, sans même se souvenir de qui ils sont vraiment pour elle. La mémoire lui revient après avoir surmonté ces épreuves.
- 31 octobre 1001 : Maelys participe au Festival sur le Seuil en Sombreciel, qui est le théâtre de bien sombres événements. Elle découvre le Sablier du Temps et cherche à le détruire, sous la couverture du Pion Noir, quand l’Ordre du Jugement fait irruption pour s’en emparer. Elle réussit partiellement à les empêcher de mener leur plan à exécution. Maelys fait également la rencontre de son Familier, Vesper, mille ans dans le passé, quand le Sablier du Temps les renvoie avant la signature du traité.
- 8 novembre 1001 : Elle débute une relation amoureuse avec un fier guerrier rencontré au Tournoi des Trois Opales, Octavius le Rouge.
- 26-27 janvier 1002 : L’Ordre confie à Maelys la tâche de retrouver un artefact permettant de façonner du sable du Temps. Elle réussit sa mission avec la participation de Lionel de Rivepierre et de Rackham l’ïlien, mais ne parvient pas à détruire l’artefact sans éveiller les soupçons de ses deux homologues et le remet à l’Ordre pour ne pas compromettre sa couverture.
- 15 mars 1002 : Tristan revient sur le front lagran, juché sur son dragon d’argent, résolument mage du Sang. Maelys se sent coupable de l’éveil de sa magie, après le sacrifice qu’il avait consenti pour elle, et n’accepte pas sa nouvelle magie.
- 26-27 mars 1002 : Elle fait partie des défenseurs de Bohémont quand les pirates de l’Audacia prenne la ville d’assaut durant les festivités.
- 10/11 avril 1002 : Trame alternée – Maelys tue froidement celle qui tente de lui voler son mari et devient Ecoutante de la Corde à la Confrérie Noire, quant Abigaïl l’Embrasée vient la trouver.
- Août/Septembre 1002 : Comme tous les mages, Maelys subit de plein fouet l’empoisonnement magique et fait partie du convoi vers Roc-Epine pour trouver un remède. Elle est sauvée à temps.
- 27 novembre 1002 : La mage fait partie des invités à l’Académie et accuse la charge de la Chasse Sauvage. Elle prend l’apparence du Pion Noir devant l’assemblée et est téléportée avec les autres membres de la Rose Ecarlate pour y mettre un terme. Aïfa disparaît pour affaiblir la Chasse Sauvage et leur permettre de l’affronter. Maelys conserve la masse du Pion Noir et repousse la Chasse Sauvage, provisoirement.
- 30 novembre 1002 : Maelys retrouve son frère, Bastien Aigrépine, disparu depuis plusieurs années. Il se révèle être désormais l’ennemi, voltigeur dans les rangs de Sombreciel.
- 5 décembre 1002 : Maelys se confronte à son frère devenu Voltigeur, sur le champ de bataille lagran-cielsombrois. Aucun des deux ne parvient à se résoudre à blesser l’autre, et la Trêve hivernale déclarée le lendemain met fin à leurs différents.
- 20 janvier 1003 : La Chevaucheuse est mutée en Ansemer, suite à sa demande auprès de son capitaine, Tristan d’Amar, car elle ne croit plus en la politique lagrane.
- 27 janvier 1003 : Maelys fait l’acquisition avec Octavius d’une maison en bord de mer en Ansemer, non loin de Port-Liberté.
- 30 mai 1003 : L’ancien Pion Noir fait partie de l’expédition à l’ancien manoir de la Rose Ecarlate. La vérité éclate quant aux sacrifices qu’ils auraient réalisés pour garantir la paix, et si sa résolution vacille, elle n’en défend pas moins la Rose Ecarlate contre ses détracteurs.
- 12 juin 1003 : La Chevaucheuse fait partie des défenseurs de Vivécume quand la ville est prise d’assaut par l’Audacia et ses pirates.
- 8 novembre 1003 : Maelys et Octavius se marient, devant un petit comité d’amis, et prennent le nom Fer-Vaillant.