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 Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis

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Message Sujet: Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis   Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis EmptyDim 21 Fév 2016 - 22:49


Livre I, Chapitre 2 • Le Carnaval des Miracles
Colombe Sylvest & Quitterie Aubenacre

Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis

Mais moi, j'ignore qui tu es.



• Date : 20 février 1001
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Colombe a été demandée, une certaine Louison Aubenacre veut la voir. Elle ignore qui est cette jeune femme mais se rend tout de même au rendez-vous, curieuse d'en savoir plus.



Dernière édition par Colombe Sylvest le Mar 5 Avr 2016 - 11:15, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis   Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis EmptyDim 21 Fév 2016 - 22:50


Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis
Quitterie et Colombe



Un cerveau en ébullition, voilà tout ce qu’il me restait après cette énième heure passée aux côtés de mon professeur. J’aimais cette sensation, d’aussi loin que je pouvais la supporter, une sensation de bien-être, d’être à ma place. Il y avait autour de moi cette immensité : Arven. Tout un monde que je ne connaissais pas vraiment, que j’avais seulement appris au cours de mon premier cycle, là, assise sur les bancs de l’Académie. J’avais des souvenirs vagues de Faërie, des anecdotes tout au plus. Ma vie ne se résumait maintenant plus qu’aux murs de l’école, ça me suffisait. Enfin, m’avait suffit. Je n’avais pas envie de quitter l’école, la vérité était là. Tout comme je savais que ces moments que je passais en tant qu’apprentie étaient ceux que je comptais dans mes derniers. J’avais déjà assez fait attendre mes envies d’escapade. Colombe, l’oiseau qui ne s’envolait pas. Mais contrainte et forcée, je reconnaissais que cette école ne pourrait pas m’accueillir toute ma vie. J’y retournerai peut-être un jour, qui savait ce que mon avenir me réservait ? Peut-être une place de Mage. Peut-être serait-ce moi à la place de ce professeur, apprenant à d’autres les merveilles de l’eau, de la guérison, de la régénération. Pour le moment, mon besoin d’expérience me suggérait de prendre la route et de partir hors de Lorgol, partir loin de cette vie qui était maintenant devenue mienne durant dix belles années.

Je griffonnais sur mon parchemin quelques notes rapides. La voix du Mage s’affaiblit, raison pour laquelle je ne compris tout d’abord pas pourquoi il me regardait avec autant d’intensité. « A moins que tu veuilles rester ici plus longtemps encore ? » Je regardai le soleil à la fenêtre juste derrière, c’était l’heure, voilà sûrement où il voulait en venir. Je le gratifiais d’un sourire, rassemblant doucement mes notes, ma plume posée sur le dessus de la pile. Je me serai bien attardée, mais il avait sans doute beaucoup de travail. Même si j’aurai sans doute pu l’aider, je me doutais qu’avoir quelqu’un à ses côtés tout au long d’une journée pouvait déjà être bien pesant. J’évitais donc de trop m’attarder le soir, ne voulant pas imposer ma présence plus que de nécessaire. Je ne manquai pas de le saluer et je sortis de la salle, cherchant les escaliers sur la droite. Je hâtais le pas, j’avais envie de rejoindre les dortoirs, d’être un peu seule, de sentir l’herbe chatouiller mes pieds – ma chambre se transformait souvent en belle forêt, pleine de plantes avec un beau ruisseau qui coulait. Je ne pouvais pas rêver mieux, ma chambre me donnait l’occasion d’être dans un petit havre de paix. Il n’était pas rare, quand j’étais vraiment stressée, qu’un oiseau ou deux vienne pointer le bout de son nez pour me chanter une douce mélodie. Nestère s’y amusait lui aussi comme un fou. Tout ça allait me manquer, une fois partie. Un tas de chose allait me manquer. Les gens, le confort. Finalement, c’était comme si la vie m’empêchait d’avoir trop longtemps ce que j’appréciais. Dix ans. Ca semblait être le temps maximum de bonheur que je pouvais avoir. Dix ans passés aux côtés de mes parents avant qu’ils ne décèdent et que je parte pour l’Académie. Dix ans passés dans cette école, avec de merveilleux professeurs qui m’avaient appris à utiliser ma magie à bon escient. Et maintenant il était une nouvelle fois temps de découvrir quelque chose de nouveau.

J’arpentai le couloir des chambres, la mienne se situait un peu plus vers le fond. On m’arrêta. Un élémentaire de poussière apparut juste devant moi, empêchant mon passage. Il me tendit une note que je pris délicatement et il disparut. Louison Aubenacre, chevaucheuse, demande à vous voir. C’était tout ce qui était inscrit, pas d’autres précisions. Je ne connaissais aucune Louison, encore moins une famille du nom d’Aubenacre. Ca attisait ma curiosité. Je me demandais tout de même s’il ne s’agissait pas d’une erreur, mais la magie commettait rarement des erreurs. Si cet élémentaire de poussière m’avait donné ce parchemin, c’était que cette Louison avait précisément demandé Colombe Sylvest, en outre, qu’elle m’avait demandée. Je fis rapidement demi-tour, empruntant de nouveau le grand escalier mais pour me diriger cette fois vers l’étage des visiteurs. Comme j’y entrais, j’aperçus une femme, sûrement Louison. Je vis Nestère ralentir un peu le pas tout comme je le fis. Je continuai néanmoins d’avancer vers la demoiselle. « Louison ? Louison Aubenacre ? » D’une voix mal assurée, j’attendais une quelconque réponse. Le physique de cette femme ne me disait absolument rien, j’étais certaine de ne jamais l’avoir vue. Que me voulait-elle alors ? « Vous avez demandé à me voir ? » Au fond, j’étais intriguée et je n’étais pas la seule. Je pouvais voir mon petit écureuil se cacher derrière ma jambe, intimidé par la nouvelle venue.

© ACIDBRAIN
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Message Sujet: Re: Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis   Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis EmptyMar 5 Avr 2016 - 3:04


Et si tu demandes à me voir
C'est que tu sais qui je suis
Colombe & Quitterie • 20 février 1001


Qu’il est étrange de fouler à nouveau les luxueux tapis de l’aile des visiteurs. Je ne suis guère revenue à l’Académie depuis mon diplôme ; et même lorsque j’y étais élève, je n’ai jamais reçu de visite. Mes seuls passages ici après mon départ étaient pour voir Lucille, ma douce amie un peu farfelue, entre deux entraînements à la Caserne de Flamme ; et je n’y restais jamais bien longtemps, tant elle m’entraînait dans les rues de Lorgol disséminer un essaim de bêtises propres à nous réjouir. Ma mémoire me rappelle ces temps d’avant, où j’étais insouciante, Sayam à mes côtés ; je n’étais pas encore si handicapée par mes yeux défaillants, et je ne connaissais pas encore Serment… J’ai parfois la sensation qu’il s’agit d’une autre vie.

Les années ont passé, depuis, mais l’Académie n’a pas changé. Elle est là depuis mille ans déjà ; alors j’imagine que quelques mois ne vont pas la transformer radicalement. Je ne m’y sens plus vraiment à ma place, en tout cas. Pas comme quand j’avais seize ans, et que je poursuivais un cursus de magie guérisseuse au sein d’un groupe d’élèves affiliés eux aussi à l’Eau. Je n’envisageais pas encore de me diriger vers la Chevauchée ; je voulais simplement… apprendre. La petite Belliférienne au sang d’Ansemer ne voulait que conquérir sa liberté, et contre attente, elle y a réussi. Je suis fière de ce que je suis devenue – même si, parfois, je remets en doute la pertinence de certains de mes choix. Pas moi, Quittou. Tu as bien choisi. Je t’ai attendue longtemps, Chevaucheuse. D’une pensée, j’adresse une vague d’affection à mes compagnons : Serment qui m’attend à la Caserne de Flamme, et Sayam perché sur le parapet de la plus haute tour de l’Académie, celle d’Astronomie.

Assise dans les luxueux fauteuils réservés aux visiteurs de marque – que le statut de Chevaucheuse ouvre de portes, ici bas ! – j’attends patiemment l’arrivée de celle que je suis venue voir. J’ai su, par la correspondance suivie que j’entretiens avec le Maître de Guérison de l’Académie, qu’une jeune élève prometteuse a passé de nombreuses années ici, à persévérer dans l’étude de notre magie commune, allant bien loin dans ses recherches. Peut-être… peut-être connaîtra-t-elle un remède au mal qui m’afflige ? Alors, au gardien de l’aile, j’ai demandé qu’il la fasse quérir, si elle consentait à me rencontrer. D’un geste, il a convoqué un élémentaire de poussière, et l’a envoyé la chercher, m’invitant à patienter dans l’un des sièges douillets. Un souffle d’air à la fenêtre et du mouvement près de mon coude m’avertirent de l’arrivée de Sayam, tandis qu’il installait son majestueux corps de cigogne en le perchant sur l’accoudoir de mon fauteuil.

Un bruit de pas s’approche, et j’entends une voix de femme prononcer ce prénom de ma mère que j’ai utilisé, depuis toutes ces années. Son Familier est un écureuil, m’apprend Sayam. Je le vois derrière ses chevilles. Me levant avec la fluidité propre aux Chevaucheurs, même à ceux qui n’y voient plus très bien, j’incline le buste dans la direction approximative de la voix. Un peu plus à gauche. Je corrige ma trajectoire dans un battement de cils, tout naturellement, et adresse un sourire à l’ovale clair que je devine être un visage. « Demoiselle Sylvest ? Je vous remercie de me recevoir. » D’un signe de tête, j’adresse un salut à ses pieds. « Noble Familier, recevez mon salut. » Relevant le regard, je me présente formellement. « Je suis Louison Aubenacre, Chevaucheuse du vol d’Ansemer, de la division de Port-Liberté. Voici Sayam, mon Familier ; le dragon d’Améthyste qui me prête ses ailes, Serment, n’a pu me suivre en ces lieux, mais il vous salue également. » Nerveusement, je joins les mains devant moi, ne sachant trop quelle contenance adopter. « Demoiselle… Ce sont vos connaissances de guérisseuse que je suis venue solliciter. Êtes-vous disposée à m’accorder quelques minutes de votre temps, si vous n’êtes point trop occupée ? »

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Message Sujet: Re: Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis   Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis EmptyVen 8 Avr 2016 - 11:43


Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis
Quitterie et Colombe



Je ne fus pas étonnée de l’accueil que m’avait réservé la demoiselle, d’une politesse incomparable, digne d’une chevaucheuse. Je fus cependant surprise de voir que celle-ci s’inclinait dans la mauvaise direction pour me saluer avant de rectifier sa direction. A mesure qu’elle me présentait ses compagnons, mon regard se dirigea vers une majestueuse cigogne à ses côtés, que je connaissais maintenant comme Sayam, son familier. Elle était donc mage elle aussi. Je ne pus m’empêcher de me demander quel élément la jeune fille maitrisait et également si, tout comme moi, elle avait étudié ici. Elle ne semblait pas très vieille, peut-être quelques années de plus, tout juste, peut-être l’avais-je croisée une ou deux fois dans les couloirs de l’Académie sans que cela n’en ait marqué ma conscience. Doucement je pris exemple sur elle en inclinant mon buste et en me présentant. « Je suis désolée pour ce manque de convenance, votre invitation m’a surprise. Colombe Sylvest, apprentie mage de l’eau dans le domaine de la régénération. Mais il me semble que vous savez déjà tout de moi. » Je me demandais encore comment elle avait pu me connaître, mais le fait était qu’elle savait déjà l’essentiel sur ma personne et que j’aurai très bien pu ne pas me présenter, cela n’aurait rien changé. Les intentions de Louison commençaient à se préciser suite à sa demande. C’était donc ma magie qui l’intéressait, pour quel motif, cela restait encore un mystère. Je ne prétendais pas encore être une Mage digne de ce nom, après tout je n’étais encore qu’une étudiante. L’idée pourtant de confronter mes capacités à un problème concret me mettait en joie, c’était un premier exercice que je ne devrais pas prendre à la légère, et j’avais hâte d’en savoir un peu plus sur ce qu’elle voulait de moi exactement.

Je m’empressais de me diriger vers l’un des fauteuils de la pièce et invitait la demoiselle à en faire de même. « Rien ne pourrait perturber notre entretien, je n’avais rien de prévu. Installez-vous, nous serons plus à l’aise. » Je me sentais étonnement plutôt sûre de moi, peut-être cela venait-il de Nestère qui ne semblait se méfier de rien, contrairement à son habitude. « Elle me paraît de toute confiance, Colombe. » m’indiqua-t-il, finissant de me rassurer. Il s’éloigna alors un peu, nous laissant à notre conversation. Je savais pertinemment qu’il tendrait bien haut son oreille pour écouter, il avait le même goût pour la curiosité que moi et je ne l’en blâmais pas.

« Je suis curieuse de savoir en quoi mes connaissances pourraient vous être utiles. Je ne suis encore qu’étudiante, et je suis sûre qu’il existe des personnes bien plus compétentes que moi, peu importe votre demande. » J’étais encore bien trop peu sûre de moi en ce qui concernait l’utilisation de ma magie, et j’espérais qu’elle ne me demanderait pas la lune. Ma magie n’avait encore servi que dans un cadre scolaire et, bien que je faisais de nombreuses expériences ces derniers temps, les résultats n’étaient pas toujours fructueux. Bien sûr, j’avais étudié la guérison pendant huit ans et je connaissais à peu près tout ce que je devais savoir sur le sujet, mais la théorie était bien loin d’égaler la pratique, une pratique qui me faisait défaut et que je ne pouvais pas tellement développer au sein même de l’Académie. C’était l’une des raisons majeures pour laquelle mon voyage à la fin de cette année me paraissait indispensable. Une des raisons aussi que mes professeurs ne comprenaient pas. D’après eux, la pratique pouvait être acquise ici aussi, à l’Académie, et non sur les routes. Mais l’école m’imposait bien trop de limites et je savais au fond, qu’il était important que je m’émancipe.

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Message Sujet: Re: Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis   Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis EmptyDim 22 Mai 2016 - 18:32


Et si tu demandes à me voir
C'est que tu sais qui je suis
Colombe & Quitterie • 20 février 1001


J’avais donc les bonnes informations. Mage de l’Hiver, guérison, régénération. L’ampleur de ce que je suis venue demander m’effraie un peu, et un instant, j’hésite à tourner les talons pour m’enfuir, comme si je n’étais jamais venue la trouver, comme si cette idée terrifiante ne m’était jamais apparue dans le dédale de mes réflexions moroses. Partir, oui, prendre la fuite à toutes jambes, et courir sans m’arrêter pour voir si j’arriverai à prendre de vitesse cette cécité qui se développe et qui hante chacun de mes pas. J’ai peur du noir, c’est ça la vérité : peur de ne plus voir le monde, peur de l’obscurité perpétuelle. Peur de ne plus voir les écailles de Serment étinceler aux premiers rayons de l’aube, lorsque le soleil embrasse l’horizon et allume mille reflets d’incendie dans ma chevelure. Peur de ne plus voir la noble silhouette de Sayam se dessiner contre les nuages alors qu’il plane dans les cieux, vibrant symbole de la liberté. J’ai peur, Valda, si terriblement peur, de ne plus pouvoir observer le monde d’en haut, perchée sur le dos de mon dragon, le vent sifflant à mes oreilles tandis que les ailes de Serment m’emmènent toujours plus haut, toujours plus loin. Si l’on me chassait de l’escadron, je crois que mon cœur s’en briserait.

Peut-être la jeune femme que l’on m’a décrite si prometteuse détient-elle la clé de mon avenir, entre ses mains de guérisseuses dont celui qui fut mon professeur et qui est désormais le sien ne cesse de vanter la compétence. Peut-être saura-t-elle mettre ses si brillantes compétences au service du mal qui m’afflige ? Peut-être consentira-t-elle à exorciser ce démon sournois qui guette son heure au fond de moi, grignotant petit à petit mon champ de vision. Nouant les mains sur mes genoux, puisant dans la tendresse de l’affection que je reçois de Serment et de Sayam, je prends la parole à voix basse, hésitante encore quant à l’ampleur de la confiance que je peux raisonnablement accorder à cette jeune inconnue. « Tout ce que je vais vous dire ici est garanti confidentiel par le serment des guérisseurs, que vous avez prononcé à votre entrée ici ; c’est pour cela que je vais vous parler sans détour, demoiselle. » Préambule peu chaleureux, mais nécessaire. Je ne tiens pas à ce que ma condition s’ébruite. « Je suis malade. Comme ma sœur aînée avant moi, je perds la vue. Il semble que cela soit un mal héréditaire transmis par notre mère, qui afflige ceux de ses enfants se révélant dotés de magie. Je ne suis pas en mesure de guérir mon propre mal, puisque nous autres guérisseurs ne pouvons nous soigner nous-mêmes ; et personne en Ibélène n’a su me venir en aide, tant parmi les médecins que parmi les savants. Je ne peux faire appel à un mage assermenté qui me dénoncerait auprès de mon escadron, aussi je viens vous voir, demoiselle Sylvest. Mon ancien professeur ne sait rien de mon mal, mais il m’a vanté vos louanges et la portée de vos talents. »

Je m’interromps, pour reprendre mon souffle, et rassembler mon courage. Allez, Quitterie : la demoiselle est en face de toi et se demande visiblement où tu veux en venir. Je ne connais pas son art de régénération, étant spécialisée dans les blessures traumatiques, mais je sais ce qu’il est supposément capable de faire. « Guérisseuse… Je suis venue vous demander si, puisqu’il est visiblement impossible de réparer ma vue, vous sauriez la remplacer. Demoiselle… Si je me crève les yeux, avez-vous le pouvoir de les régénérer ? »

J’en tremble, de tous mes membres, si fort que mes dents s’entrechoquent. C’est dit.


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Message Sujet: Re: Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis   Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis EmptyMar 31 Mai 2016 - 19:27


Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis
Quitterie et Colombe



Je me tenais bien droite, ne bougeant plus d’un pouce tandis que Louison me rappelait mes promesses. Je mesurais alors l’importance de ce qu’elle allait me dire. Ce n’était sûrement pas une petite demande mais une confidence qu’elle allait me faire et je redoutais ce que cela pouvait être. Je ne m’étais attendue à rien en venant à cet entretien, mais j’étais loin d’imaginer la portée de sa demande. La pauvre était accablée par une maladie héréditaire, elle devenait donc progressivement aveugle. Tout de suite, mes pensées se tournèrent vers Iris, mon ancienne amie que je savais également atteinte de cécité. Je n'avais jamais rien pu faire pour elle, je me demandais donc bien où la demoiselle voulait en venir, et si elle avait une solution pour guérir ce mal. Je restais donc encore toute ouïe, attendant la suite de son discours. Ca ne semblait pas être un sujet facile pour mon interlocutrice qui prit une longue inspiration avant d’enchainer. Le contenu de ses mots me laissa coi. D’après ce qu’elle avait dit précédemment, elle avait entendu parler de moi par mon professeur et quelque part, j’étais heureuse de savoir qu’il me trouvait très bonne élève et plutôt douée. Mais s’il avait su l’ampleur de ce que Louison me demandait, il aurait sûrement déconseillé la chevaucheuse de venir ici. C’était un travail bien trop grand, et je ne savais pas si j’en étais capable. Louison pouvait peut-être encore voir un tout petit peu. Si elle se crevait les yeux comme elle le proposait, et que j’échouais ensuite à les régénérer, elle vivrait toute sa vie plongée dans le noir et sans aucun moyen de retour. Je n’étais pas certaine de pouvoir endosser autant de responsabilités sur mes épaules. Bien sûr, l’émotion de la jeune femme devant moi me poussait à accepter, comment refuser d’apporter une aide qu’on me demandait ? Mais je pourrais sans doute l’aiguiller vers d’autres solutions si elle me laissait le temps d’y réfléchir, mais en ce qui me concernait, je ne pensais pas pouvoir accéder à sa requête.

Remarquant que j’avais laissé ma bouche ouverte tout en l’écoutant, je la refermais aussitôt et portait mon regard sur Nestère. « Je ne suis pas guérisseur Colombe, cette décision t’appartient. » J’étais donc seule face à mon choix. Je ne pouvais pas laisser Louison sans réponse, et puisqu’elle était venue me faire part de son mal en toute honnêteté, je me devais de lui expliquer réellement qu’elle était ma position. « Je… Je suppose qu’un guérisseur expérimenté pourrait tout à fait faire cela, c’est dans notre capacité. Mais Demoiselle, je ne suis encore qu’une élève, je ne sais pas tout encore sur la régénération, de la théorie surtout. Et bien que je pourrais essayer, je ne pourrais pas vous garantir de réussir cette démarche. » J’essayais tant bien que mal de me mettre à sa place. Serait-elle assez folle pour tenter l’expérience tout de même ? Je me demandais alors pourquoi Iris n’avait jamais demandé à un professeur d’en faire de même pour elle. Si c’était aussi simple, il y aurait longtemps qu’elle aurait remplacé sa vue, elle aussi. « Cependant, si je suis liée au serment des guérisseurs, mes professeurs doivent l’être aussi. Par conséquent, ils ne seraient pas en mesure de vous dénoncer. Et puis, il y a plusieurs questions que je me pose. Si comme vous le dites, votre maladie est héréditaire, cela signifie qu’elle est inscrite dans vos gênes. Comment savoir avec certitude que si je réussis bien à remplacer votre vue, elle ne soit pas de nouveau atteinte de dégénérescence par la suite ? »

Mes paroles n’étaient pas des plus rassurantes, et je me doutais bien qu’elles pouvaient suffire à détruire les moindres espoirs qu’elle avait pu réunir pour venir me trouver. « Demoiselle, si vous me laissez un peu de temps, je pourrais essayer de me renseigner, je ne voudrais pas me lancer dans une telle expérience sans m’être informée tout d’abord, il existe peut-être d’autres solutions auxquelles vous n’avez pas songé. Mais je m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour vous venir en aide. Et je vous remercie d’être venue ici et d’avoir placé votre confiance en moi. » Je la gratifiais d’un petit sourire de compréhension, j’espérais qu’elle comprendrait que je ne voulais pas me lancer tête baissée.

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J'ai fait allégeance à : Anthim, duc d'Erebor
Mes autres visages: Astrée Aubétoile, Tristan d'Amar
Message Sujet: Re: Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis   Et si tu demandes à me voir, c'est que tu sais qui je suis EmptyLun 1 Aoû 2016 - 21:15

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