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 L'Eveil de l'Assassin

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Message Sujet: L'Eveil de l'Assassin   L'Eveil de l'Assassin EmptyMer 6 Jan 2016 - 5:04


Livre I, Chapitre 1
Lyscendre de L'Entre-Deux

L'éveil de l'assassin

Quand le Phoenix renaît de ses cendres



• Date : 28 Juin de l'An 1000
• Statut du RP : Rp Solo
• Résumé : Il était une fois, un assassinat. Un membre de la Confrérie Noire entra dans une maison, en fit le tour, et accomplit son contrat. Grand mal lui en prit, lorsque ce fut la fille adoptive de la victime qui le rencontra. Pas un seul doute, elle était déterminée. Encore un meurtre qu'elle n'avait pu éviter. De son don, elle lui retourna l'esprit, par malédiction, il fut le premier pris. D'un parchemin révélateur, elle devra faire la découverte, vers un nouveau choix elle devra tourner son coeur. Il était une fois, deux assassinats.


Elle n'avait pas froid, ni chaud non plus, d'ailleurs. Pourtant, dans cette absence de température, sa joue brûlait. Là, partant de son nez arrondit, courant sur sa pommette et passant sous son oeil. Elle ouvrit cet oeil brûlé et le referma aussitôt, aveuglée par la clarté d'un jour inattendu. Il n'y avait jamais eu de rideau à cette fenêtre, il n'y avait jamais eu besoin de rideau en la demeure des voleurs. Le butin des larcins amassé au cours des années trônait sur tous les murs en guise de décoration. La lumière du jour ricochait sur les babioles dorées ou argentées qui avaient toutes appartenu à quelqu'un d'autre. Elle se frotta les yeux de ses poings fermés, et les ouvrit de concert. Des étoiles noires se collèrent sur ses paupières alors qu'elle tentait de les chasser. Elle se leva, et se dirigea vers la table de toilette. Elle plongea ses mains dans le bassin d'eau, et son regard rencontra son reflet une demie-seconde. Elle releva les yeux pour observer attentivement le détail d'une coloration qui n'aurait pas dû être là.

Là, partant de son nez arrondit, courant sur sa pommette et passant sous son oeil, elle découvrit une grande tâche étalée en un rouge maronné. En arrière plan, elle vit une forme sombre allongée sur le lit. Elle se retourna, confuse, et tout lui revint en mémoire au moment où elle découvrit le corps de son père adoptif. Etendu dans la lumière diaphane du jour levé, il semblait endormi si l'on ne regardait pas de trop près la tâche sur son oreiller. Etait-ce son sang qui servit de peinture au visage de l'enfant blessé ? Les fragments d'un souvenir la poussèrent dans le couloir. Elle ne courut pas, mais les babioles décoratives défilaient à une vitesse affolante. A trois pas de la masse sombre, elle s'arrêta. Le bois du plancher avait absorbé une grande partie du liquide, rendant ses pas un peu humides et murmurant un bruit assez dégoutant sous son poids. La lumière faiblarde venant de la chambre faisait luire les endroits trop épais pour avoir séchés complétement. Il n'y avait pas de sens à ce qu'elle voyait. Un arc semblait tendu dans la direction de sa propre chambre, formé par un bras et une jambe tordus dans une position tout sauf naturelle. Elle n'osait pas s'approcher, mais ses jambes ne lui demandaient plus son avis. Elle se pencha assez pour voir le visage de ce qui avait été un homme. L'expression d'horreur, la déformation de la bouche en un cri qui ne finirait jamais, et l'explosion des vaisseaux de ses yeux un peu trop sortis de leurs orbites, le masque semblait venir d'un cauchemar. Elle se tourna et vomi le peu de bile qu'avait contenu son estomac jusqu'alors.

La seule chose qui lui paru importante, alors, fut de se nettoyer. Elle était sale. Lorsqu'elle marchait, la raideur de sa chemise de nuit lui rappelait les endroits où le sang de sa victime avait séché. A chaque pas, elle frôlait ce tissu à la fois épais et sans texture. Elle retourna près de la table de toilette, mais évita soigneusement le miroir. Qu'allait-elle y voir, à présent ? Son visage serait-il toujours le sien ? Les monstres qui habitaient les contes avaient-ils les mêmes traits que ceux qu'elle portait depuis sa naissance ? Le pâle reflet de la cuvette d'eau lui donnait déjà la nausée. Elle le brisa de ses mains, et ferma les yeux avant de se laver le visage à grande eau. La fraîcheur lui fit tourner la tête, mais il fallait recommencer. Elle frotta sa joue, et remarqua que son avant bras était coloré. Elle y jeta une paume pleine d'eau, et frotta. Encore, elle frotta jusqu'à ne plus sentir sa peau. La cuvette, à l'eau si claire lorsqu'elle l'avait trouvée, était d'une couleur entre le rouge vif et le marron clair. Les bords blancs étaient constellés des gouttes de ce qu'elle avait voulu effacer. Montant son regard de quelques distances, elle remarqua que les gouttelettes s'étaient éparpillées sur à peu près toute la surface de la table et sur le nécessaire de toilette. Il fallait qu'elle soit plus propre, immaculée, qu'elle reprenne la bonne couleur.

Elle regarda ce à quoi ressemblait son vêtement. Elle devait l'enlever. Porter la preuve de son crime était trop lourd. Son dos se courbait sous le poids de la culpabilité. Instinctivement, elle tourna la tête vers le regard vide de son protecteur, fixé sur un point qui n'existait même plus pour lui. Elle s'approcha de son corps inerte, et posa sa main sur son front. Il avait l'air de dormir, le visage paisible, la posture figeant encore sa main sous sa tête pour soutenir le sommeil qu'il connaîtrait pour l'éternité. Elle fit glisser sa main sur la peau froide de son père, et emporta ses paupières dans son geste. Maintenant, il dormait pour de bon. Attristée elle détourna son propre regard, et avisa un parchemin sur la table de nuit. Lui avait il laissé un mot ? Il n'avait pas eu le temps de se lever, comment aurait-il pu écrire. Peut-être l'assassin avait-il expliqué son geste ? Il avait été pris sur le fait et n'avait pas même pu se présenter avant de succomber. Elle tendit une main tremblante vers le papier, et tenta de calmer son coeur battant à tout rompre.

Le monde se figea. Les rayons du soleil se fixèrent dans la pièce pour ne pas déranger l'instant. Les bruits du coeur et du sang de la jeune femme, bouillonnant dans sa tête, se turent pour ne pas déranger l'instant. Même, le parchemin se déplia sans un bruit, pour ne pas déranger l'instant. Elle l'ouvrit lentement et la lâcha immédiatement en voyant ce qui était inscrit dessus. Si la missive s'adressait à son père, alors l'assassin avait été envoyé par un client mécontent. Mais, dans l'esprit un peu confus de la jeune femme, une voix susurrait une autre histoire. Quelqu'un la prévenait que son crime était découvert. Elle pencha pour la seconde histoire, effrayante que la première, mais bien plus logique. Le remord rongeait son âme nouvellement taraudée. Si la logique voulait que ce message ne fusse que pour le cadavre, le remord la poussait à croire qu'elle avait été surprise en train de commettre le crime qu'elle projetait depuis déjà bien longtemps.

Elle se dirigea vers la petite salle attenante à la chambre, et la traversa pour accéder à sa propre chambre à coucher. Là, elle ouvrit son armoire, et saisit des vêtements en une poignée désordonnée. Il fallait qu'elle se change. Elle retira sa chemise de nuit, et se regarda dans le miroir de plein pied. Ainsi, nue face à elle-même, elle ne se ressemblait toujours pas. Sur sa jambe droite, une coloration rosée, ou maronnasse par endroit, lui rappelait ce pour quoi elle voulait faire peau neuve. Les rayons du soleil venait redessiner les contours de la mort qu'elle avait donnée. Elle était maquillée, camouflée dans la couleur du sang d'un autre, et peinte d'un masque de guerre qu'elle ne s'était jamais imaginé. Elle jeta sa robe de chambrée sur son lit et se précipita vers la table de toilette. Elle mit ses mains dans l'eau avec une frénésie confuse, et commença à frotter ses bras. La tension lui faisait rater ses gestes de temps en temps. Elle frottait sa peau, s’éraflant avec les quelques portions de sang qui avait séchées en de petites croutes assez peu agréables à regarder, et à sentir rouler sous ses doigts. Elle prit une nouvelle poignée d'eau au creux de sa main, et la jeta sur sa poitrine. Là, partant de ses clavicules, une rivière de sang avait coulée entre ses seins, habituellement pâles.

Alors qu'elle frottait des endroits de son corps que personne n'avait jamais vu, où du sang avait pourtant atterrit, une larme perla au coin de son oeil et s'égara sur son visage. Elle frotta son ventre, s'attardant sur l'endroit où sa chemise de nuit s'était collée à son corps et avait produit un bruit pareil à du papier déchiré lorsqu'elle l'avait retiré. Elle continua vers ses jambes, alors que la larme chatouillait sa joue. Elle frotta sa cuisse, alors que la larme coulait vers sa bouche. Elle s'arracha la peau des genoux alors que la larme évitait soigneusement ses lèvres pulpeuses et serrées pour retenir un cri. Elle se griffa le tibia de ses ongles, alors que la larme coulait sur son menton. Son propre sang se mêlait à celui qui ne lui avait jamais appartenu. Il n'y avait pas assez d'eau. Elle versa la cuvette sur sa tête, et la jeta à terre, faisant résonner le fracas dans toute la pièce. Elle tomba à genoux, et se mit à pleurer. Elle ne serait plus jamais propre. Elle ne se ressemblerait plus jamais. S'en était terminée de sa vie. Elle ne serait plus jamais elle-même. Elle s'habilla, et alla s'assoir sur la chaise qui faisait face au cadavre de son père.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, la nuit tombait. Le monde se faisait avaler par un voile sombre. Elle se redressa, se frotta les yeux par réflexe, et détendit ses jambes. Elle se releva, et avisa une ombre postée près de la fenêtre. Affolée, l'enfant blessée attrapa un chandelier d'un doré un peu agressif, et se mit en position défensive.

"Tu n'as pas à avoir peur de moi. Pas encore. "

Elle ne répondit pas, préférant analyser la situation. Plusieurs questions se bousculaient dans sa tête. Déjà, qui était ce type, son esprit rajouta un juron à la fin de ce questionnement qu'elle n'était pas censée connaître. Puis, comment était-il entré ? C'était une question pas si bête, mais pas encore la plus importante. Elle s'éclaircit maladroitement la voix, et osa le tout pour le tout.

"Vous êtes qui, putain ?"


La tension la rendait vulgaire. Mais était-il utile d'être polie avec un inconnu qui lui promettait d'être effrayant ? Elle le détailla de bas en haut, et fut coupée dans son analyse par la voix assez douce de l'homme qui reprit la parole.

"Je m'appelle Ingvar."


Pour sûr, c'était un nom qui annonçait la personne. Si sa réputation ne le précédait pas, il était évident que le nom resterait à jamais ancré à la personne qui le portait, comme à celle qu'elle avait rencontré. Ingvar transpirait le danger, la réactivité, et promettait une mort lente et douloureuse dont la dernière image serait un sourire un peu malsain mais très sexy. Ce nom-là était un savant mélange entre la prévention, et le plaisir. Il roulait sur les tympans, il se coulait dans l'esprit, et obligeait à oublier tout ce qui aurait pu aider à survivre face à cet-homme là. Toujours était-il que ce nom-là semblait convenir tout à fait à cet homme-là. Il se tourna vers la jeune femme, quittant le point qu'il fixait au delà de la fenêtre, et reprit la parole.

"Je suis celui qui attend ton réveil depuis déjà une demie-heure de nuit. Je t'ai écrit, et j'ai vu que tu avais lu mon mot. Je suis content que tu l'ais trouvé à temps, mais je crois deviné que tu n'as pas compris le but de ma visite annoncée.

-Qu'est-ce que ça peut foutre ? Sortez d'ici où je vous botte le cul.


La promesse n'était pas réelle, mais elle suffisait à mettre en déroute certains des malfrats les moins chevronnés. Elle fit un pas pour assurer sa conviction, et fut tenter de reculer immédiatement. L'aura de danger qui émanait de l'homme ne lui plaisait pas.

-Je suis venu te poser une question. Ais donc l'amabilité de l'écouter, de me répondre, et me laisser reprendre le cours de ma vie quelle qu'en soit la réponse.


-Je ne veux pas vous écouter.

Et elle n'avait l'intention de répondre à aucune question. Malgré tout, l'homme semblait vouloir camper à la fois sur ses positions, et sur le plancher de la chambre d'un mort. Elle abaissa son bras qui commençait à fatiguer. L'homme s'assit sur le lit, et repoussa négligemment le draps qui tomba sur le torse du mort à son côté. Il se racla la gorge et abaissa le capuchon qui camouflait son visage.

-Dis moi ce que ça fait, j'ai oublié depuis longtemps.

-De quoi vous parlez ?

-Dis moi ce que ça fait, de tuer pour la première fois.

C'était fait, il l'effrayait. Elle se rassit sur sa chaise, pris sa tête entre ses mains, et décida que ce moment où elle quittait l'homme des yeux, était un moment où elle prierait pour qu'il la tue. C'était ce que cela faisait. L'ensemble des choses qu'elle avait vécues, tout ce que l'homme mort dans le couloir avait pu vivre, ou ce qu'elle lui imaginait avoir vécu, et tout ce qu'elle ne pourrait jamais faire sans repenser à son visage. C'était ce que cela faisait de tuer pour la première fois. Et là, tout au fond de son être, dans un coin de son âme qu'elle n'avait jamais visité, une voix soufflait que ce serait plus facile de tuer l'étranger. C'était ce que cela faisait de tuer pour la première fois. On imaginait cela difficile, on ne s'imaginait pas le faire un jour, et quand on y était, on trouvait cela si évident, on se disait que ce serait dur, que les conséquences seraient lourdes et que l'on y survivrait pas, mais on se disait que c'était la façon la plus évidente d'éviter les gens trop difficiles à voir. C'était ce que cela faisait de tuer pour la première fois.

-Rien du tout, répondit-elle avec un applomb qui parut faux aux deux personnes de la pièce.

-Tu n'es pas bonne menteuse, mais tu n'en as pas besoin pour ce que je vais te proposer. Tu nous connais, et nous te connaissons. Je n'ai pas le droit de faire ça, mais je t'ai surveillée. Je t'ai suivie depuis longtemps, depuis que nous sommes entrés dans ta vie pour la première fois. Tu ourdissais une vengeance, mais je vais t'apprendre un truc. Tu ne pourras jamais la mener à bien. Mais je vais te proposer un truc, tu vas pouvoir mener la vengeance de centaines d'autres gens. J'ai vu ce que tu as fait, et j'ai vu la façon assez saugrenue mais terriblement excitante dont tu l'as fait. Jamais je n'avais assisté à ça, et c'est pour ça que je suis là. Je veux que tu dises oui. Je veux que tu acceptes et que tu repartes avec moi ce soir. Je veux que tu sois sur ma liste, et que jamais tu ne sois sur la liste de personne d'autres. Je veux que tu réfléchisses un bon coup, et que tu acceptes ma proposition.


Les mots s'enchaînaient dans la tête de Lyscendre sans qu'elle ne puisse en arrêter un seul pour pouvoir le comprendre. Elle pleurait presque de ne pas pouvoir savoir de quoi ce type parlait avec exactitude. Tout ce qu'elle put répondre, fut une sorte de couinement de panique disgracieux et aigüe. L'homme éclata de rire et se racla une nouvelle fois la gorge, peut-être était-il malade. Il rajusta son assise, et se pencha en direction de son hôte.

-Tu as un grand avenir dans ma branche. Tu serais une assassin comme on en a rarement vu ! Tu rendrais à notre aspect ce qu'il a perdu, de l'intérêt ! Peu d'assassins choisissent le choix, je vais noter cette phrase là hein. Provoquer la mort des gens sous leur propre volonté, c'est quelque chose de si fort ! Tu pourrais même faire quelque chose de nouveau avec ton aptitude. Je n'ai pas exactement compris en quoi cela consistait, mais je suis à peu près sûr que lui non plus n'a pas compris.


Il désigna le couloir de son pouce, et se frotta le front. Il devait être malade. Lyscendre eu alors une illumination, il fallait répondre quelque chose ! Elle ne choisit pas son mot, il passa seul la barrière de ses lèvres, et fut suivit par un autre flot de paroles tout à fait incontrôlé.

-C'est l'illusion, je trafique les perceptions. Je suis illusionniste. Je lui ai fabriqué un couloir d'où il ne pourrait jamais sortir. Il n'y avait qu'une seule porte, et il l'a trouvé tout seul. Je n'ai qu'à imaginer quelque chose et me concentrer sur une personne et les couleurs, les formes, les gens apparaissent de nul part et se mettent à faire ce que j'ai imaginé.

-Bien, bien, c'est parfait tout ça. Ecoute, tu n'as plus personne, tu n'as pas de métier autre que le vol. Tu pourrais avoir une nouvelle famille, et de nouveaux objectifs. Tu vas rencontrer des gens dont tu n'imagines pas les talents. Tu vas rencontrer des gens dont tu n'imagines pas la vie, et dont tu devras imaginer la mort.

La seule chose qui traversa l'esprit de la jeune femme, fut que faire de sa vie une succession de meurtres allait être dur. Elle ne se demanda pas ce que cela lui apporterait, ni ce que cela lui coûterait. Elle se disait seulement que le travail serait sûrement complexe. Puis une question, somme toutes logique, lui vint à l'esprit.

-Vous avez un don ?


Ingvar s'esclaffa et se leva d'un mouvement fluide et rapide. Il repoussa sa cape avec violence, et tendit les mains vers la jeune femme. Elle approcha, lentement, mais sûrement, et pris ses mains. Sans savoir précisément qu'elle le trouverait là, elle glissa ses doigts dans la manche de l'étranger pour en retirer un poignard, et le glissa sous sa propre gorge avec une assurance qui n'était pas la sienne. Le poignard fit perler un dôme de sang sur sa peau pâle, et Lyscendre commença à paniquer sans pouvoir arrêter d'exercer la légère pression de la lame. Ingvar posa sa main sur son front, et Lyscendre pu lâcher l'arme qui s'écrasa sur le plancher. Maintenant, il lui faisait vraiment peur.

-J'ai choisi de m'appeler Ingvar, je suis assassin du choix, et mage manipulateur. Je suis Ingvar le marionnettiste.

Après la peur, vint l'admiration. Elle sentait venir de cet homme une assurance, un savoir, qui la mettait à l'aise et lui donnait envie d'apprendre. Elle voulait en savoir plus, sur lui, ce qu'il était, et sur ce qu'il proposait.

-Choisi ? Vous n'aviez pas un nom à la naissance ?

-Comment tu t'appelles, petite ?

-Lyscendre De L'Entre-Deux.

Il s'esclaffa de nouveau et lâcha celle de ses mains qu'il avait gardée dans la sienne.

-Je suis enchanté ! Tu peux le garder, il est très classe. Le mien était fade, sans envergure...Ingvar, c'est magique. Bon, tu veux faire de ce don ton métier ? Tu veux devenir assassin ? Tu veux vivre pour tuer ? Tu veux pousser les gens à faire le boulot à ta place ?


Elle ne sut que répondre, mais c'était bougrement tentant. Ne sachant trop que répondre, elle garda le silence. Ingvar pris un air renfrogné, et remit son capuchon. Il resserra sa cape autour de lui, et se dirigea vers la porte.

-Je n'ai pas toute la nuit Lyscendre De L'Entre-Deux. Tu me suis et tu deviens mon apprentie, ou bien tu restes là et tu deviens croque-mort, ou voleuse, ou catin, ou n'importe quoi d'autre. Mais ne me fait pas perdre mon temps.


Il sorti simplement de la pièce, promettant de sortir tout aussi vite de la vie de la jeune femme. Elle se précipita dans sa chambre, sorti un sac de son armoire, et le remplit à la vitesse de l'éclair. Elle le jeta sur son épaule, et sorti en trombe de la maison. Elle trébucha sur un pied placé devant la porte, et se tourna pour voir le sourire d'Ingvar.

-Si tu passes devant, je ne peux pas te guider. Suis moi, Lyscendre De L'Entre-Deux.


Et ce fut fait. Elle avait tué, elle avait peur, elle était admirative, elle naissait. Lyscendre De L'Entre-Deux, mage de l'illusion, assassin du choix et des perceptions, Lyscendre De L'Entre-Deux l'illusionniste. Elle était fleur fanée aux racines brûlée, une fleur de phœnix qui renaissait.
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