Suzelle Estonière [Terminée]

Avant une fin, il faut un début. Avant une fin, il faut un début. Toute fin à son début, tout début aura une fin. Le début de cette histoire se déroule en 981, en Ansemer, assez proche de la côte au sein d'un village portant le nom de Port-Ecume situé dans le comté de Vivécume. La saison du printemps se faisait plutôt belle et ... deux pêcheurs rentraient fièrement au port. Les filets pleins. En ce jour d'abondance, la petite famille Estonnière était assez prolifique. Cela dit, ce n'était pas en cela que la journée était spéciale.

Aux alentours des 15 heures, la petite famille, ainsi qu'un ami du paternel, s'étaient vite rendu dans la petite maison modeste, régulièrement léchée par les vagues. Un événement se déroulait : la naissance d'une jeune fille, Suzelle. L'ami présent étant donc le parrain, il plaça l'enfant sous la protection du Dieu des Océans : Messaïon. Plutôt classique pour une ansemarienne n'est-ce pas ? Quoique, c'est toujours plus original que le nom de son frère aîné : Sam, de 6 ans plus vieux qu'elle.

Étant petite, Suzelle n'était pas une enfant difficile, mangeant de tout, bien que ... pas vraiment la plus obéissante. En revanche, mademoiselle a toujours été très capricieuse, il n'est à ce jour, plus possible, de savoir combien de fois elle a fait une crise parce que telle ou telle chose ne se passait pas comme elle voulait. Cependant, elle a grandi comme toute enfant, ses parents parvenant à subvenir à tout type de besoin. Son père, partait chaque jour à la pêche avec le reste de l'équipage. Ramenant du poisson à foison. Tandis qu’elle restait au côté de son frère aîné, trop jeune pour suivre le patriarche.

Pour elle, le changement eut lieu en 996, cette date-là, signifie à ses yeux, une nouvelle route, alors qu'elle avait 15 ans révolus ... elle, ainsi que ses parents, comprirent qu'elle ne serait jamais mage. Evidemment, elle avait ressentit une pointe de déception en elle, mais, tout n'était pas perdu. Elle savait très bien qu'à ce rythme-là, dans le futur, c'est elle qui devra reprendre la vente de poisson réalisé par sa mère pour le moment. Il va de soit que, c'est totalement hors de question pour elle. Vendre du poisson, certes, c'est une normalité dans ce duché, mais elle ne compte pas finir ainsi. Son parrain, un artisan voilier du duché, après mûres réflexions avec les parents de la demoiselles, s'était décidé à la prendre avec lui. C'est ainsi, qu'âgée de 15 ans, la petite Suzelle, bien que réticente au début, sur le fait d'apprendre à réparer des voiles, avait accepté la proposition. C'est d'ailleurs ainsi, et, de part ses origines évidemment, qu'elle avait développé une certaine adoration vis-à-vis de la mer, de l'eau, de l'océan simplement. On va pas mentir, au début, ce fut compliqué. Elle ne savait pas lire, pas écrire, alors comprendre les indications écrites de son parrain était chaotique et, il lui mis les indications sous forme de dessin. Cela dit, elle ne pouvait pas rester illettré tout sa vie. Ainsi, elle apprit avec lui, passant bien un an pour ça. Avant de finalement commencer le réel apprentissage par-rapport aux voiles.

Enseignement qui avait donc duré pendant trois ans, de ses 16 ans, à ses 18 ans. Un enseignement pratique évidemment, pas de fiches d'exercices et autres idioties. Elle apprenait vite, c'est un fait, elle était talentueuse, s'en était également un. Cela dit, elle n'était peut-être pas un modèle de patience et, il n'est plus possible de compter le nombre de fois où elle a gâché la fabrication d'une voile. Evidemment, elle se faisait disputer à chaque fois, et prenant la mouche, elle prenait du temps pour respirer dehors. Néanmoins, la fin de son apprentissage était là, et son parrain n'eut aucune hésitation pour l'embaucher auprès de lui. Puis, il fallait reconnaître qu'il l'appréciait beaucoup, un peu comme sa fille à lui aussi, et elle, pour la jeune fille, son parrain était une figure familière. Figure dont elle eut bien besoin, apprenant la mort de son père. Une nouvelle assez douloureuse, en effet. Que dire ? Elle avait beau être attristée, c'est la dure réalité de la vie : nous ne sommes qu'éphémère sur cette terre et les Dieux se chargent de mettre fin à nos vies. Ainsi va le monde. Sam reprit les commandes et prit la place du paternel, à la pêche, tandis que son épouse prit la place de la veuve, en vente de poisson, tout était parfait, enfin, presque ... Sa mère, ainsi que son frère, soucieux cependant du futur de Suzelle, commencèrent à tenter de convaincre l'artisane de se marier, pour son bien, comme ils disent. Chose qu'elle refusait catégoriquement. Secrètement, elle songeait à ce navire de légende : l'Audacia, sans oser en parler. Admirer un navire pirate, pour une ansemarienne, c'est grave, certes mais ... les pirates, c'était tout ce dont elle rêvait : liberté et aventure, alors en effet, l'Audacia semblait tout désigné. Elle avait 18 ans.

Peu de temps après, en l'an 1000, ce fut la mort de toute la famille impériale ... ne connaissant, certes, pas les détails, Suzelle n'est pas idiote et le fait que se soit là, un assassinat, se répandit bien vite. Elle en vint même à en tenir Chimène responsable, après tout, elle grimpa sur le trône quelques temps après, pour une période d'essai certes, mais bien qu’elle n’ait aucune raison de la soupçonner, elle avait des doutes sur l’innocence de la nouvelle impératrice. Cela dit, que penser ?

En l'an 1001, alors que Chimène avait convié Arven pour ses 25 ans, une fois encore, il y eu du grabuge, les détails, je ne les citerais point, après tout, Suzelle n'a aucune idée de ce qui s'est passé réellement. Pour être franc, Suzelle à beau le savoir, elle ne se sent pas impliquée, développant juste des inquiétudes pour les jours à venir, craignant pour la sécurité, sa sécurité. Il faut bien la comprendre, le continent ne fut pas le plus tranquille après tout :

- Il y eu l'enlèvement lors du Carnaval de Lorgol, auquel, d'ailleurs, elle avait tant rêvée d'y aller, mais impossible, après tout ... il y a des priorités dans la vie. Cela dit, elle apprit vite cette histoire d'enlèvement, comment ne pas le savoir quand tant de personnes sont concernées, surtout des enfants. Bien que, non-victime de cet acte, elle ne put s’empêcher d’éprouver du mépris pour les coupables, bien que impuissante.

- Après cela, aussi saugrenue soit l'histoire qui va suivre, ce fut le retour des mages du sang, sur le navire qui était allé, selon ce qui se dit, chercher les personnes disparues au Carnaval. Enfin, soyons clair, Suzelle n'y crut pas, à ses yeux, ce ne sont là, que des légendes, des récits d'il y'a 1000 ans en arrière, comment peut-on dire "Ils sont de retour" sans être sûre elle-même qu'ils aient existé ? Enfin, elle apprendra pourtant quelque temps plus tard, que ce n'est pas des rumeurs, et ... elle en sera plutôt abasourdie, assez surprise même, allant même jusqu'à en être fasciné et curieuse d'en savoir plus. Après tout, les légendes ne disent pas tout et… elle a cette sensation, celle que déploie un enfant lorsqu’il veut savoir quelque chose, il n’y pas de raison évidente à cela, simplement une envie profonde d’en savoir plus.

- Et la cerise sur le gâteau de l'année 1001, ce fut le couronnement de l'impératrice Chimène, ayant terminé sa période d'essai. Les histoires vont bon train sur ce couronnement. Le frère de l'impératrice, Gustave, serait venu clamer haut et fort, à qui veut l'entendre, que le trône lui revient de droit. Suzelle avait alors tenté de se renseigner et avait donc appris qu'au final, il avait échoué dans sa manœuvre, chose dont, au final, elle se foutait pas mal, satisfaisant juste sa curiosité habituelle. Cela dit, bien que, n’approuvant pas les façons de faire qu’à tenter Gustave, elle ne peut que soutenir son ambition qu’est de permettre le retour des magies bannies, souhaitant cela depuis bien longtemps elle aussi et commençant à croire à ce retour annonçait par les rumeurs.

- Peu de temps après, ce fut un nouveau drame auquel, encore une fois, elle n'avait point assisté. Cependant, apprendre la mort de nombreuses personnes lors du Festival de l'Oraison, l'indigna au plus haut point. Les opposants aux mages du sang n'avaient donc pas de limite ? Il paraîtrait que l'ordre du jugement ait également participé ... Suzelle avait conscience que, finalement, Arven entrait dans une ère bien déplaisante, même une roturière comme elle pouvait s'en rendre compte : le pouvoir ne dirigeait visiblement plus grand chose et les opposants semblaient capables d'agir n'importe où n'importe quand ...

- Sans parler du Tournoi des Trois Opales où les vérités racontent que l'impératrice à manqué de peu d'être enlevé, puis quelque temps plus tard, durant la Samhain, celle-ci fut assassinée, alors que son frère prit le pouvoir en forçant les nobles à s'incliner face à lui, le reconnaissant donc officiellement, comme empereur. Que dire, mis à part que Suzelle ne pouvait pas faire confiance à la nouvelle Couronne de l'empire ?

- En dernier événement, une histoire qui vint jusqu'à ses oreilles, encore une fois, ne fut autre que la révélation par rapport à une noble, ne connaissant guère son nom, elle se déclara mage de sang et offrit son toit pour héberger les autres mages de sang dans le besoin. Fascinée par cette magie, la demoiselle se poser de plus en plus de questions vis-à-vis de ses mages.

Oui, pas de doute, l'année 1001 était plutôt chargée en événements, et bien qu'elle n'ait jamais été présente à ceux-ci, elle s'est souvent sentie concernée, après tout, elle a toujours été un minimum patriote, n'est-ce pas normal de se préoccuper un peu de son empire ?

L'an 1002 ne fut guère plus glorieux. Pour commencer, son frère se faisait plus insistant pour la marier suite au décès de leur mère et ... elle avait manqué de peu de se retrouver à la botte d'un homme, le mariage ayant été prévu depuis l'an 1001, elle aurait dû se marier avec un mage de l'armée, elle le savait, l'avait déjà rencontré, elle avait bien tenté de se faire une raison, mais ... ce n'était pas possible, elle y voyait là, un calvaire dont elle se serait bien passé. Le mariage était alors déjà prévu pour ce mois-ci, son parrain tentait tout de même de la convaincre, mais sans succès. Autant dire qu'elle eut bien vite une solution. Le 5 Janvier, elle et son parrain terminèrent une voile, censée être livré à Lorgol. Une ville où elle s'était déjà rendu, pour d'autres livraisons, cela dit, cette fois elle avait autre chose en tête et elle convainquit son parrain de la laisser livrer celle-ci, une dernière fois, avant de se marier et d'être à la botte de son fiancé. Rien d'anormal, elle insiste souvent pour faire le travail elle-même. Le parrain, compréhensif et convaincu qu'elle s'était résigné, avait accepté. Grossière erreur. Elle livra effectivement la voile, au port commercial. Cela dit, elle ne comptait pas rentrer, pas du tout même, elle savait bien que des navires pirates étaient à quai et, se rendant dans la ville basse de Lorgol, elle ne fut que très heureuse de voir l'Audacia mouillant au port. Autant dire que le choix fut vite fait. Elle vint à eux, proposant ses services d'artisane voilier, à bord du navire. Au fond, ce ne fut pas trop compliqué, le contrat fut signé et ... elle quitta le continent le 19 Janvier, peu de temps après donc. Il va de soit que, personne n'en était prévenu et le fiancé allait pouvoir l'attendre longtemps sa belle épouse. De plus, quelques jours après, malheureusement ... ou heureusement, la guerre fut déclarée entre Ibelène et Faërie. Le "mari", partant au front tandis que l'Audacia ainsi que son équipage réalisèrent un pillage, le premier auquel participait la jeune demoiselle qui eu l'occasion de s'habituer à utiliser une arme blanche, bien que ... ce ne fut pas franchement glorieux. Enfin, suite à ce pillage du domaine de Rivepierre, le navire reprit la mer en direction de Lorgol, reprenant alors l'hivernage le 31 janvier. Evidemment, Suzelle se fit relativement discrète à Lorgol, prudente.

Après la guerre, ce fut les festivités visant à souhaiter la bonne fortune aux marins, se déroulant à Bohémont, n'ayant pas participé, persuadée que son parrain y serait, elle su que cela fut encore une fois, saccagée. À croire que les fêtes n'avaient plus leur place dans ce monde. Cela en devenait clairement lassant et Suzelle n'en pensa pas grand chose. Que voulez-vous ... c'était la troisième ou quatrième fois que cela arrivait, cela en devenait prévisible et elle en avait marre de se plaindre, peu importe ce qu'elle en penserait, ce que le peuple en penserait, elle voyait, une fois de plus, que le pouvoir, n'avait plus de pouvoir. Simplement.

Néanmoins, tout comme le reste de l'équipage, Suzelle repart sur l'Audacia, effectuant quelques pillages sur les côtes d'Outrevent tandis qu'elle passait ses journées à participer à la vie sur le navire tout en apprenant à manier l'arme blanche. Il est bon de préciser qu'elle essayer de faire au mieux, bien qu'elle soit pas spécialement la plus talentueuse, elle arrivait au moins à le tenir et le bouger convenablement. Elle était surtout utile si il fallait réparer les voiles, c'était là son réel rôle au sein du navire, enfin, pour l'instant elle n'est que mousse, mais voilà. L'Audacia rentrait alors à Lorgol le 14 Avril, date à laquelle Freyja revint sur le bâtiment pirate., d'ailleurs, autant classé cela de suite : de l'arrivée de la demoiselle dans l'équipage, jusque 1003, les pillages furent nombreux, tantôt sur les côtes outreventoises, ou encore plus proche de son duché : les côtes ansemariennes, allant même jusqu'à piller des navires provenant de ce duché-ci. Les départs de membres également furent nombreux, mais plus d'un revinrent finalement sur l'Audacia. Serait-ce là l'appel de la mer ? Possible. Oh, évidemment, il y eu quelques petites aventures plus ... spéciales. Comme le kidnapping de Quitterie, et son sauvetage, participant d'ailleurs à ce dernier comme elle avait pu. Ou encore, le mariage de cette dernière avec Rakham, sur le pont du navire. Enfin, tant de chose concernant l'Audacia s'étalant sur quelques années, c'est un fait, maintenant, est-ce que Suzelle en était réellement impactée ? Pas vraiment, ce sont des choses de tout les jours sur un navire pirate. N'est-ce pas ?

Pour en revenir à la chronologie bien réglé, date après date, le premier mai, une date importante, un jour important, où le monde entier fut balancé dans une trame alternative. Elle s'est endormie, s'est réveillée, comme si de rien n'était, un lendemain comme un autre, entamant son train-train habituel. Dans cette réalité-là, la demoiselle était Chevaucheuse en Ansemer, depuis peu, certes, mais elle en vivait, profitait de cette liberté du ciel. Pourtant, un choix vint se poser à elle, au moment du retour, où tout redevient normal, elle fit le choix de se souvenir, de ne rien oublier de ce “songe”.

Puis vint le grand jour, celui que Suzelle attendait tant, la consécration magique à ses yeux : le grand retour des magies bannies et interdites. Oh qu'elle en était ravie, elle allait pouvoir en savoir bien plus que ce que disent ces légendes, elle allait pouvoir se faire sa propre idée, ses propres avis, elle espérait évidemment en rencontrer, réellement. Elle pourrait dors et déjà tenter d’en croiser évidemment, pourquoi pas après tout, il y en avait un à bord, même si elle ne connaissait pas son nom … mais, elle redoutait un peu cela, certaines histoires à leurs sujets étaient pas des plus rassurantes. Cela dit, un souci plus important impacta les mages du monde entier, un soucis des plus terrifiants en fait. L'Audacia fut victime d'une épidémie ... de grippe. Rien que ça. Forcément, ce dernier avait pris la décision de rester à quai, ses mages étant malades, Rhéa quant à elle, n'était plus vraiment en état de reprendre la mer. Il n'y avait pas de doute : c'était une sacré grippe. Forcément, ça ne pouvait pas rester ainsi, ni pour les mages, ni pour Rhéa, et, certains mages suivirent une "expédition". Quelques temps après, un remède fut distribué aux mages. Suzelle, faisant bien vite le rapprochement entre la fameuse "grippe" et la pandémie anti-magie, compris que, finalement, il n'y avait pas de grippe. Bref, Rhéa s'était alors remise lentement de ce fléau avant de finalement pouvoir repartir, prudemment, vers l'archipel un mois plus tard. Bien que, ce fut pas un voyage très long, puisque le mois suivant, ce fut le retour à Lorgol pour la période d'hivernage.

La suite de cette année n'est que le jeu de politique et mauvaise nouvelle. Après tout, le retour de Chimène qui abdique officiellement son frère sur le trône, puis ... le retour de la Chasse Sauvage. On ne se mentira pas, elle était terrifiée à l'idée de savoir qu'ils sont de retour, réellement. Les détails, elle n'en connaissait aucun mis à part que cela se passe à l’Académie, enfin, pas trop dur de la savoir, elle était à Lorgol à ce moment-là, de plus, les nouvelles vont relativement vite.

Bref, la meilleure nouvelle de cette année, ce ne fut autre que la trêve hivernale, l'empereur de l'empire ennemi, mort, il était mal de continuer la guerre dans ces conditions. Enfin, apparemment, la mort dans l’empire voisin ne semblait pas être une fatalité, l’histoire du décès du nouvel empereur assassiné qui fût finalement ressuscité, fit rapidement le chemin jusqu'à ses oreilles et celles de bien d’autres personnes. Elle ne savait pas trop quoi en dire, mis à part laisser place à une certaine stupeur et à son imagination pour tenter de voir comment cela aurait pu se réaliser.

Année 1003, outre les départs, arrivées et pillages, une nuit, un navire était arrivé à quai, au nom de Symphonie. En soit, y a rien à en dire, mais, Suzelle trouvé ça glauque : un navire arrivant de nuit. Bon après, on ne choisit pas forcément l'horaire d'arrivée au quai, c'est un fait, en revanche, la disparition de Géralt, c'est tout, sauf rassurant, puisque, ce n'est clairement pas normal, et en plus, c'était le chirurgien, ce qui pose un sacré problème de le perdre, enfin, c'est l'avis de la petite mousse. Peu importe le sens dans lequel elle tournait cette disparition, elle l'avait vu la veille au soir, tout le monde semblait déterminé à repartir en mer, alors elle s'inquiéter réellement vis-à-vis du disparu. Enfin, aussi triste cela soit-il, ce fut ensuite le début d'une nouvelle année de navigation : direction les côtes outreventoises : pillage en vue. Suite à ça, petite pause au nord du duché, où l'Audacia attendit un certain Red. Avant de finalement repartir en fin mars vers l'Archipel. Sur le retour, une super tempête, agréable petite baignade ? Non, en réalité, ce fut la belle galère. C'était pas spécialement une bonne nouvelle, mais visiblement les dirigeants du navire surent gérer le soucis.

Suite au pillage du Ponant, le navire pirate avait fait route vers Ansemer. Comme régulièrement en soit, cela dit, Suzelle fut assez anxieuse en apprenant que le comté qui l'avait vu naître, serait pillé. Cela ne la gênait pas vraiment, au contraire, c'est avec joie qu'elle serait allé piller son propre frère, mais ... non. En arrivant à Vivécume, l'objectif fut simple : Piller le palais de Bertin, frère du duc d'Ansemer. Un véritable plaisir pour elle que de piller un noble. Elle qui les avait jamais réellement apprécié : ces peignes-culs comme elle s'amuse à les nommer. Enfin, un succès. Suite à ça, il y eu une petite escale au port des Deux-Ancres, où, soins et réparations furent nécessaire. Elle avait d'ailleurs fait une vérification de l'état des voiles, qui, hormis quelques petits soucis, ne risquait pas de tomber des mâts.

Le 30 septembre, suite au départ du port des Deux-Ancres, le bâtiment pirate fit route vers l'Archipel du vent, pour en explorer les alentours. Durant le trajet, trois mois après sa disparition, Géralt fut enfin trouvé, Red avait alors tout raconté. Le moins que l'on puisse dire, c'est que, les circonstances furent assez incroyables. Géralt était devenu chasseur, et, une magie, une mélodie plus précisément, l'avait ramené à lui. Selon les dires, il en aurait profité pour filer sans regarder la Chasse Sauvage. Rien de plus, rien de moins, y a pas à dire : les membres de cet équipage sont incroyables. Elle avait eu du mal à y croire, mais au fond, elle savait que c'était vrai. N'étant que plus admirative à l'égard de Géralt, qui ne reviendra sur l'Audacia qu'au mois de mai.

Ensuite, alors que l'Audacia longeait la côte ansemarienne en remontant vers Lorgol, Suzelle eut la bonne surprise de voir les festivités du mariage du duc d'Ansemer, Bartholomé. La tentation était alors bien trop grande et l'Audacia prit sans doute un grand plaisir à canonner le navire du duc. enfin, elle apprendra plus tard, même si elle ne sait pas toute l'histoire… que les récits parlant de ce mariage racontent que le marié était ensorcelé par la mariée, que ce fut un véritable bazar et cela se conclut par la mort de la mage Accordé. L’Accord, forcément, voici une magie qui fit bien trembler la demoiselle, elle qui était curieuse vis-à-vis des magies bannies, elle émettait désormais quelques réserves, des méfiances, justifiées évidemment. Comment pouvait-elle avoir une entière confiance en eux maintenant qu’elle sait cela ? Enfin, rentrant vers Lorgol, ce ne fut pas sans quelques pillages de navires ansemarien avant de finalement arriver sur place pour l'hivernage le 20 novembre.

Apprenant par la même les nouveaux événements liés à l'Académie et ses étudiants. Pirate, certes, sans coeur, pas vraiment. Elle ne pouvait pas cautionner que des enfants meurent ainsi et elle en fut sincèrement attristée, bien qu'elle sache pertinemment que personne n'aurait rien pu faire. Après tout, il y a des choses plus fortes que l'on ne maîtrise pas vraiment. Enfin, la continuité de son aventure reprend ici, quel début ...