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 Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]

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La Noblesse
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Denys du Lierre-Réal
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J'ai : 34 ans
Je suis : le duc de Lagrance, marquis du Lierre-Réal

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J'ai fait allégeance à : Lagrance avant tout, à l'Ordre du Jugement et dans une moindre mesure à l'empire de Faërie
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Message Sujet: Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]   Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès] EmptyMar 10 Mai 2016 - 16:16




Livre I, Chapitre 3 • Les Amoureux du Vent
Maelys & Agnès & Denys

Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté.

Prenez garde aux jardins d'épines et de ronces




• Date : 21 avril 1001
• Statut du RP : Libre
• Résumé : Denys, dans un instant de tranquillité trouvé entre ses nombreux devoir de Duc rencontre Maelys et Agnès dans les jardins du palais ducal.



Dernière édition par Denys du Lierre-Réal le Jeu 12 Mai 2016 - 0:48, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]   Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès] EmptyMar 10 Mai 2016 - 16:18

La quiétude règne en maitresse et le printemps est de retour.

Au simple chant des oiseaux, une paix semble s’installer, durable, bien qu’elle n’ait jamais réellement quitté Lagrance et ses jardins fleuris quasiment toute l’années. Mais il n’est pas de plus grand plaisir que de les revoir s’élancer dans le ciel gaiment, gazouillant ici et là pour annoncer haut et fort que les beaux jours sont revenus. Un mois déjà qu’il était de retour, le printemps, mais l’hiver s’était quelque peu attardé, chose qui n’était certes pas rare. Les plantations avaient commencé depuis plusieurs semaines, les chasses s’étaient rouvertes avec les retours de gibier, que de bonnes nouvelles qui tendaient à renforcer la prospérité des terres vertes et abondantes du duché. Non qu’il fut prompt à distraction ou la négligence, Denys s’accordait néanmoins en ce jour à quelques vagabondages dans les jardins du palais, eux seuls qui parvenaient toujours à ravir son cœur et son esprit. Si le pays brillait et fleurissait de toute part, les pensées de son Duc, elles, n’étaient pas aussi belles et lumineuses qu’il l’aurait bien souhaité. Plus que jamais, il avait des devoirs qui l’incombaient et le poids sur ses épaules, s’il ne s’alourdissait pas, tendait à devenir dérangeant. Sans doute n’était-ce que de vagues et futiles préoccupations, après tout, à l’échelle de l’Empire, ce n’était rien… mais l’irritation de Denys quant-à sa position vis-à-vis de ses homologues ne cessait de croître. Aussi pouvait-on dire que malgré le beau soleil qui régnait sur Lagrance, le Duc lui était dans l’un de ses mauvais jours. Ce qui l’avait poussé à s’isoler dans les jardins pour mieux y calmer son ire. Chose qui ne tarderait pas à s’apaiser sous les enivrantes senteurs qui emplissaient les narines de tous visiteurs. Ici et là, il vadrouilla sans but réel, se laissant porter, libre, dans le délassement d’une balade, ses pensées plus clairs et moins courroucées. Denys n’était pourtant pas homme de colère, mais sa patience, fut-elle vertueuse, n’était pas sans limites. Et il arrivait parfois, au grand malheur de quelques serviteurs et conseillers, que les humeurs du Duc s’en ressentent plus qu’à l’accoutumée.

Il avait le vague espoir que rien ne saurait déranger cette idyllique tranquillité. Mais c’était sans doute trop demandé ou considéré comme folle pensée que de croire cela. La paix n’avait de saveur que si elle se trouvait dérangée par quelques contretemps. Quoique ce n’était pas tant le cas, finalement. Cette affaire qui le chargea de revenir un peu trop expressément à ses devoirs n’avait rien de contraignant, mais avait le seul défaut de lui rappeler que ses obligations n’étaient jamais trop loin de lui, ni les conséquences que cela impliquait. Une visite protocolaire, quelques rencontres qui savaient se montrer aussi intéressantes que subites, mais cela, Denys ne les jugea pas encore. Après tout, il pouvait se montrer agréablement surpris et il aimait voir les gens, surtout lorsqu’il s’agissait de représentantes de la gente féminines. Cela pouvait paraître mesquin ou quelque peu provocateur, mais le Duc ne s’était jamais caché d’être charmeur. Non qu’il ait l’envie d’en user plus que de raison cela dit.

N’était-ce pas amusant ? Mêler l’utile à l’agréable et oser cette réunion en extérieur, sous la majesté des arbres et le regard curieux de la faune locale ? Le Duc n’était pas homme particulièrement excentrique, mais nul dans le duché n’ignorait son amour pour les jardins du palais. Et puisque les rencontres qui allaient suivre se faisaient sous le signe d’une apparente simplicité, alors il avait jugé bon de ne pas les enfermer dans le carcan des murs certes somptueux mais étouffant de la demeure.

« Votre Grâce. Les Dames d’Aurebois et Aigrépine sont arrivées. Dois-je les faire attendre ?

-Non, menez les ici, nous serons plus tranquilles. »

Mais qu’est-ce que la tranquillité réellement ? L’apaisant instant soufflé par une brise légèrement chaude ? Sans doute. Le regard perdu sur les bosquets de roses, épineuses et encore gonflés de petits bourgeons rouges, c’est son oreille qui vint lui indiquer qu’enfin, ses visiteuses étaient arrivées. Les bras croisés dans le dos, un léger sourire accroché à un visage charmant mangé d’une légère barbe taillée, le Duc s’approcha des deux jeunes femmes, dont l’une ne lui était pas totalement inconnue. Du moins de nom, bien qu’il ne pouvait se targuer de la connaître réellement. Mais sa famille elle, c’était une autre affaire. Ah, la noblesse.

« Mesdames. C’est un bien grand plaisir de vous recevoir. J’espère que vous avez fait bon voyage. »

Un léger salut ponctue ses paroles, à chacune des deux jeunes femmes qu'il ne manque pas de détailler avec une certaine sympathie.
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Message Sujet: Re: Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]   Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès] EmptySam 14 Mai 2016 - 17:09

Apprendre que Maelys était affectée au vol de Lagrance fut une nouvelle qu'Agnès accueillie avec grand plaisir. Elle n'avait pas revue la chevaucheuse depuis son départ de Lorgol, mais elles avaient établi une correspondance, certes parcellaire. Agnès s'était proposée pour accueillir la jeune femme à Edenia et lui servir de guide dans la cité de son duché. Et en tant que nouvelle affectée, Maelys devait se présenter devant le Duc avant de rejoindre son vol. Alors, forte des informations transmises par son amie, Agnès fit en sorte de se rendre dans la capitale ducale à la date indiquée.

Pour l'occasion, la jeune noble s'était vêtue d'une robe dans les tons verts printaniers, fabriquée dans un tissu léger correspondant bien aux températures de ce début de saison. Laissant ses cheveux détachés, Agnès s'était parée d'un collier et d'un bracelet, tout deux relativement simples par rapport à ce qu'on pourrait attendre d'une noble. Un entretien avec le Duc Denys impliquait un minimum de présentation. A l'heure indiquée, Agnès se rendit au point de rendez-vous défini avec Maelys.

- Bonjour Maelys. As-tu fait bon voyage ?

Quitter Lorgol pour venir à Lagrance devait être un grand changement pour la chevaucheuse. C'est pourquoi Agnès accepta de guider la nouvelle arrivante sur cette terre inconnue. Avant de se rendre au palais ducal, la mage entreprit de faire visiter la ville à sa camarade, lui montrant les merveilles présentes dans la capitale des terres fleuries. Puis lorsque le moment fut venu, Agnès conduisit Maelys devant le Duc. La demeure de ce dernier était somptueuse. Agnès n'était pas souvent venue, ses ainés accompagnant plus fréquemment leurs parents dans leurs déplacements qu'elle.

Ainsi, elle admira l'architecture qui se présenta sous ses yeux tandis qu'elles patientaient. Un serviteur les avait accueillies avant d'aller s'enquérir des volontés du Duc quant à la suite à venir. Après plusieurs minutes, il revint pour les conduire dans les jardins. Ceux-ci étaient magnifiques, mêlant les différentes essences des terres lagranes, un tableau aux mille couleurs. La tranquillité régnait. Le serviteur prit congé lorsque les deux femmes parvinrent à quelques mètres de Denys.

Agnès répondit au salut du Duc en s'inclinant, respectant l'étiquette. Puis elle observa leur interlocuteur. Physique plaisant, manières courtoises, Agnès se demanda dans quelle mesure les rumeurs se révéleraient véridiques à son sujet. Pourtant, elle ne se départit pas de son calme tandis que son regard croisa celui du Duc.

- Monsieur le Duc. Merci de prendre le temps de nous recevoir. Je vous présente Maelys Aigrépine, la nouvelle recrue de notre vol.  

Agnès avait introduit son amie, maintenant la suite était entre les mains de celle-ci et de leur Duc. Bine que la légitimité de sa lignée soit remise en cause par certains de leurs pairs, Agnès lui laissait le même bénéfice du doute qu'à l'Impératrice.
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Message Sujet: Re: Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]   Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès] EmptyMer 18 Mai 2016 - 10:58

Est-ce vraiment nécessaire ?
C’est la moindre des politesses, Mirage, que de se présenter au Duc de Lagrance puisque nous venons d’intégrer ce Vol.
Certaines de vos obligations humaines tendent à m’échapper, mais soit.


J’ai un sourire amusé pour le grand dragon vert qui me fait part de son scepticisme avant que nous n’atterrissions. Je gratte ses écailles dans un geste affectueux qui lui tire un léger grondement réprobateur. Il est calme, ancien, mais peut parfois se révéler imprévisible. Je sais qu’il n’aime pas tellement ces quelques attentions, même s’il ne proteste plus que pour la forme, peu désireux de me réprimander quand je me contente de lui prouver mon attachement. Lui le fait bien en me couvant de ce regard paternel, comme s’il venait simplement de m’accorder une sortie en s’assurant que je ne rentrais pas trop tard.
Je le délaisse en arrière quand il se pose face aux portes de la ville, assez en retrait pour n’alarmer personne. Il s’enroule sur lui-même comme un serpent, ses ailes l’encadrant alors qu’il quête un peu de repos. Je sais qu’il va conserver cet immobilisme jusqu’à ce que je revienne, et qu’il reste vigilant même si on penserait le contraire. Avec ses écailles de bleu et de vert, le dragon se camoufle parfaitement bien dans le décor Lagrance. On ne dirait plus qu’un amas entre ciel et terre.

Je délaisse mon équipement de chevaucheurs auprès du dragon, que ce soit mes lames ou mes protections de cuir, pour avoir l’air plus présentable. Pour autant, quand j’aperçois enfin Agnès aux portes, je me rends compte avec une certaine honte que je suis loin d’être aussi distinguée pour notre prochaine entrevue. Aucune fioriture ni bijoux, je me suis contentée d’une chemise serrée par un corset, avec ce pantalon souple qui me permet de voler en toute quiétude. Peu importe, après tout. Je me présente en tant que chevaucheuse, n’est-ce pas ?

- Bonjour Agnès ! Je suis ravie de te revoir après tout ce temps… Comment te portes-tu ?

J’engage la discussion, alors que nous déambulons dans la ville et qu’elle m’en présente toutes les subtilités, jusqu’à s’attarder sur l’architecture des lieux à l’approche du palais ducal. Je retrouve avec plaisir et soulagement mon ancienne amie, ravie de pouvoir échanger à nouveau de vive voix avec elle, et qu’elle me serve de guide dans cette atmosphère si singulière où elle évolue comme dans son élément. Rien n’est semblable à ce que j’ai l’habitude de voir et je suis bien vite totalement dépaysée. Je comprends mieux l’origine du nom que portaient mes ancêtres à voir ces lianes grimpantes sur les murs et ces fleurs s’épanouirent à chaque coin de ruelle. La saison est idéale pour les voir s’ouvrir une à une, timidement dans le printemps naissant… Mais elles souffrent cruellement de la comparaison quand nous pénétrons dans les jardins du palais.

Je reste un temps médusée, à promener mon regard partout aux alentours comme la plus parfaite des étrangères. Je manque presque de me faire semer par Agnès qui a continué sa route, la rejoignant au pas de course alors qu’elle s’approche de ce bel homme dont le regard est perdu dans les bosquets, comme pensif, avant de se rendre compte de notre présence. Je me porte à côté d’elle au pas de course, en espérant qu’il ne l’ait pas remarqué quand Agnès prononce son titre de vive voix. Monsieur le Duc…

Je m’incline en parfait miroir de mon amie, avec un temps de retard et bien plus gauchement ceci dit. J’ai l’impression d’être un singe qui imite, et cette vague sensation de ne pas être ma place m’irrite plus que de raison. Je cherche encore mes mots quand Agnès m’introduit, avant de lâcher avec toute la bienséance dont je suis capable pour ponctuer ses mots :

- Le plaisir est partagé, monsieur le Duc. Le voyage fut agréable, je vous en remercie. Il me tenait à cœur d’apprendre à connaître un peu plus Lagrance et les merveilles qu’elle recèle avant de vous rencontrer, et j’ai pu compter sur ma chère amie pour ce faire. Je comprends mieux d’où viennent les origines du nom de votre capitale, après un tel spectacle.

Un mince sourire de circonstance vient ourler mes lèvres, en complément de ces quelques flagorneries. J’aurais difficilement pu faire mieux, et même si j’entends les moqueries de mon dragon en fond qui n’a que peu l’habitude de me voir sous ce jour, je suis plutôt satisfaite du résultat. Même si la tâche risque de se révéler bien plus ardue par la suite…

Il aura tôt fait d’écailler ce beau vernis dont tu viens de te parer, petite. Tu aurais mieux fait de te présenter sous ton vrai visage plutôt que d’user d’artifices.
Merci de tes encouragements, Mirage.


Voilà comment mettre à mal toutes mes bonnes résolutions pour paraître ce que je ne suis pas : Une simple gamine des rues qui a su s’élever grâce à sa magie et non son verbe. Je me sens parfaitement sereine, maintenant.
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Message Sujet: Re: Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]   Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès] EmptySam 21 Mai 2016 - 18:07

Les mots sont plaisants. Ils lui font avoir un léger sourire en coin. D’un simple coup d’œil, il remarque la sereine stature de la noblesse, le respect de l’étiquette, assuré et répété mille et une fois. Il voit aussi l’incertitude et le soupçon de doute, la légère maladresse qui ne ternit en rien heureusement les convenances d’usage et de bonne figure. A première vue, Denys est plutôt satisfait de cette entrée en matière, trouve les deux dames charmantes, de bien belles fleurs – l’une issue des jardins de Lagrance même, l’autre encore sauvage venue d’ailleurs – qui fleurissent en ce lieu où règne paix et simplicité. Un instant, il attend que la jeune chevaucheuse prenne la parole comme le souhaite la situation, renvoi un autre sourire bienveillant – quoiqu’on y décèle un soupçon de charme et de malice, sans qu’il soit pour autant mesquin ou perturbant – pour l’encourager. Il n’est certes pas facile de rencontrer un Duc, de cela il en à conscience et cela maintient son indulgence. Tant que le respect fait loi, Denys n’était pas du genre à laisser aller la critique si facilement.

Ah. Etait-ce de la flatterie de circonstance ou de la sincérité ? Le Duc n’en est pour l’instant pas certain, mais la possibilité lui reste à l’esprit – sans que cela représente cela dit l’argument d’un quelconque jugement. Après tout, il est habitué à ce genre de mots et cela gonfle quelque peu son égo. Denys aimait à ce que l’on parle de son pays de la sorte tout en évitant de prendre ombrage d’un orgueil trop supérieur. Il jonglait ainsi à la fois entre égo et sagesse, esquivant ce qui pouvait potentiellement le desservir. En faisait-il l’effort et l’espoir du moins.

« Vous m’en voyez ravi. Dois-je conclure que votre visite a été plaisante et fructueuse ? Je suis certain par ailleurs que vous n’avez pas encore tout vu de ce que Lagrance peut réellement cacher. » Il a un léger sourire énigmatique, mais ne rajoute rien de plus pour autant. Mais lui sait combien son pays peut receler de merveilles inconnues et parfois invisibles pour celui qui ne sait pas regarder. Que ce soit au cœur d’Edenia ou dans les profondeurs des forêts, Lagrance était un duché de Faërie, ampli de magie et de secrets. « Merci à vous en tout cas d’avoir prit cette peine de faire visiter la capitale à cette jeune recrue Mademoiselle d’Aurebois. Allons venez, je vous offre quelques rafraichissements, nous serons plus à l’aise pour discuter. »

D’un geste du bras, Denys invita les deux jeunes femmes à le suivre plus en profondeur dans les jardins. Mais il suffisait en vérité de quelques pas pour arriver à l’ombre de grands arbres où trônaient une table et quelques douceurs pour se rafraichir en cette belle journée. Le Duc attendit que les deux s’assoient avant d’en faire de même, puis rapidement rejoint d’un serviteur qui fit le service, il continua la conversation.

« Comment se porte votre famille Mademoiselle ? » Dit-il en se tournant vers Agnès, curieux de savoir comment allait le Comte d’Aurebois et les siens. Une attention qui n’était certainement pas tournée vers la convenance mais bien par l’intérêt et la curiosité, puisque cette famille, si elle ne s’impliquait pas outre mesure dans la politique se trouvait être au moins du côté de la famille Ducal. Et si l’on doutait de sa sympathie et sa bonne foi, Denys mettait un point d’honneur au moins à prendre soin de ses alliés. Sans laisser la nouvelle venue en reste, il se tourna ensuite dans sa direction, toujours ce léger sourire au coin des lèvres. « Alors, n’êtes-vous pas trop angoissée par ces changements ? J’ai entendu dire que le capitaine d’Amar est un homme très compétant, l’avez-vous déjà rencontré ? »
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Message Sujet: Re: Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]   Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès] EmptyVen 27 Mai 2016 - 21:54

Lors qu'elle avait retrouvé Maelys, Agnès répondit avec plaisir à ses questions. Elle l'informa que son retour parmi les siens s'était bien passé avant de poursuivre la conversation au gré des rues visitées. Une fois devant le duc, elle put constater qu'en dépit de ses origines modestes, la chevaucheuse semblait s'adapter au statut particulier de son interlocuteur. Certes, Agnès perçut quelques signes démontrant la nervosité de son amie, mais elle adressa un sourire encourageant à Maelys. Complimenter Denys sur sa région était une bonne entrée en matière et il n'y avait pas à dire, Lagrance était l'une des plus belles régions de Faërie. Agnès était fière de ses origines.

Ne pas avoir tout vu, il n'avait pas tort. Venant seulement d'arriver, sa camarade n'avait vu qu'une petite partie de sa région d'affectation. Elle aura tout le loisir de parcourir les cieux et le reste des terres lagranes par la suite.

- C'était la moindre des choses, répondit Agnès avant de suivre leur hôte vers le lieu de rafraichissement. A quelques mètres les attendait une table garnie de plusieurs sortes d'entremets, plutôt appétissants. Elle prit place sur l'une des chaises tandis que Denys attendait qu'elles soient toutes les deux installées. Puis, le duc s'enquit du devenir de la famille d'Aurebois. Agnès entreprit d'informer son Duc à ce sujet.

- Ma famille se porte bien monsieur. Mon père continue de gérer le domaine même s'il laisse de plus en plus la main à mon frère Adrien. Ma mère s'occupe de notre demeure avec ma dernière sœur, Aliénor. Anselme aspire à devenir chevaucheur quant à ma sœur ainée, elle se fait à sa nouvelle vie de femme mariée. Agnès remercia le serviteur qui venait de faire le service d'un signe de tête avant de goûter à l'une des pâtisseries. Nos productions de bois sont toujours prisées et nous étudions la possibilité de cultiver de nouvelles essences.  

Situé au nord de la région, les Monts d'Aurebois couvraient une bonne partie du domaine forestier lagran et sa position lui ouvrait l'accès à certaines voies marchandes. Ils n'avaient pas à se plaindre sauf lorsqu'ils devaient faire face à une épidémie touchant leurs arbres.Puis leur interlocuteur s'adressa à Maelys et Agnès écouta ses dires. Elle connaissait de nom le capitaine du vol, avait certainement dut le croiser mais sans plus. Ce sera la prochaine étape du parcours d'entrée de sa camarade sur le sol lagran.
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Message Sujet: Re: Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]   Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès] EmptyJeu 9 Juin 2016 - 12:27

Même si le Duc de Lagrance ne fait pas de commentaires, et malgré les dires de Mirage, j’ai la nette impression qu’il a apprécié mon entrée en matière. Le regard d’encouragement que me renvoie mon amie m’aide à me détendre. Je suis visiblement sur la bonne voie, même si mes origines modestes risquent de rapidement se faire sentir. Je crains de souffrir de la comparaison, car en dehors d’Agnès, je me suis bien gardée de fréquenter les bien-nés avant ce jour fatidique où les présentations sont de rigueur. Il faut dire que leur arrogance envers le petit peuple avait tendance à m’agacer à l’Académie, tous ne considérant pas toujours que nous étions sur un pied d’égalité en son sein. Mais me faire inviter à la cour lagrane est suffisamment exceptionnel pour que j’évite de rechigner à la tâche. J’aurais tôt fait de retrouver l’austérité des casernes et de m’échiner à nouveau en entraînement jusqu’à ce que l’on requiert mon assistance sur le terrain. Ce qui ne saurait tarder, je l’espère… En attendant, autant lier l’utile à l’agréable en faisant bonne impression.

- Ma visite fut très plaisante, je vous en remercie. Néanmoins, je n’ai dû voir qu’une infime partie d’Edenia encore. Je me ferais un devoir, et un plaisir, de découvrir toutes les merveilles que regorgent Lagrance. Il serait dommage de passer à côté de ce que peut m’offrir ma nouvelle terre d’attache.

Je ne suis même pas hypocrite. Je me sens quelque peu dépaysée et loin de toutes attaches, certes, mais j’ai aussi laissé derrière moi mon ancienne vie et la nouvelle se construira à Lagrance. Ce sont de belles contrées pour entamer un nouveau départ… Et puis, il me sera rapidement nécessaire d’en connaître tous les recoins si je veux me révéler aussi efficace que les autres Chevaucheurs originaires de Lagrance. Mon instructeur disait souvent que connaître le terrain était aussi déterminant que de savoir manier les armes dans toute confrontation.

Je suis le Seigneur du Lierre-Réal quand il nous invite à déguster quelques rafraichissements en sa compagnie. Voilà bien un mot pompeux pour définir… Des mets goûteux qui me font saliver d’avance quand je les aperçois. Finalement, ils méritent bien un mot aussi sophistiqué. Je m’installe aux côtés d’Agnès, face au Duc, et ne cesse de lorgner dessus pendant qu’il s’enquiert de quelques nouvelles de la famille d’Aurebois. J’attends que mon amie lance les hostilités pour juger le moment opportun pour fondre sur l’une des pâtisseries. Je suis occupée à l’engloutir quand il se souvient subitement de ma présence, avalant tout rond avant de reprendre mon sourire de circonstance.

- Hm, pardon ?

Je cille. Angoissée ? Je viens de l’être subitement, en me rendant compte que ma répartie manque cruellement de piquants. Je me remémore subitement ma première entrevue avec Tristan d’Amar, mon nouveau capitaine de Vol. En fait, ça ne m’aide pas à rester concentrée.

- Oh… Non, pas vraiment. Bien sûr, je restais dans l’incertitude de connaître mon affection jusqu’au dernier moment, mais je savais que… Et bien… Que ce serait forcément l’inconnu et la découverte.

J’aurais mieux fait de le passer sous silence. Je n’ai pas envie de trahir mes origines s’il n’a pas pris la peine de se renseigner, ce qui pourrait peut-être le rendre moins disposé envers ma personne, comme le sont les autres Chevaucheurs. J’enchaîne rapidement, pour ne pas m’appesantir :

- Mais je suis heureuse que le choix se soit porté sur Lagrance. Je savais pouvoir compter sur Agnès pour ne pas être totalement dépaysée.

Je lui adresse un mince sourire, gardant le meilleur pour la fin. Mon capitaine, donc.

- J’ai effectivement eu l’occasion de rencontrer mon nouveau Capitaine de Vol qui m’a fait forte impression. C’est effectivement quelqu’un de… Très exigeant avec lui-même, pour le peu que j’ai eu l’occasion de voir. Il tient son rôle très à cœur et est efficace dans ce qu’il fait.

Je sens une conscience moqueuse s’éveiller dans mon esprit alors que le dragon ne peut s’empêcher de lâcher quelques bribes de pensées.
Une forte impression…
Tais-toi, tu me déconcentres.

Quoi ? Je ne me suis pas mise à glousser non plus. Je vais ignorer ses railleries, ça vaudra mieux.
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Message Sujet: Re: Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]   Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès] EmptyMer 13 Juil 2016 - 11:11

Un intérêt bien certain se dessine sur les traits du duc alors qu’Agnès prenait la parole, racontant de manière concise et simple le devenir de sa famille. Ayant attendu que les deux jeunes femmes entament en premier lieu les délices qu’il avait fait préparer à leur attention, il se contenta de se servir une tasse de thé quand la demoiselle d’Aurebois eut saisit une pâtisserie, bientôt suivie par Maelys d’une manière moins subtile et discrète. Un léger sourire devant son enthousiasme, Denys trempa les lèvres dans le breuvage fruité avant de retourner le regard vers Agnès.

« D’excellentes nouvelles à ce que je vois. L’annonce du mariage de votre sœur ainée est parvenue jusqu’à moi oui, adressez lui toutes mes félicitations quand vous la verrez. Je compte aussi voir votre père au plus tôt pour discuter de ces nouveautés qu’il envisage… ah mais n’en parlons plus. Ce ne sont guère des affaires intéressantes ici. Quoiqu’il en soit, vous êtes toujours la bienvenue à la Cour Mademoiselle d’Aurebois. Votre absence s’est fait récemment sentir d’ailleurs. »

Il lui adressa un sourire amusé avant de reprendre une gorgée, conscient du sous-entendu laissé. Même si elle n’était pas des plus présentes à la Cour, elle était l’un des nombreuses mages de Lagrance et surtout se voyait quelques fois sollicité par le duc même pour tout l’intérêt que recelaient ses talents. Et étant la fille d’un comte reconnu du duché des jardins et des arts, sa situation était très certainement enviable pour tous les hommes recherchant épouse.

Bien décidé à accorder son attention à l’une comme à l’autre des femmes qui étaient aujourd’hui ses invités, il se retourna bien vite vers la jeune Maelys, déterminée à engloutir sans honte les douceurs qui fleurissaient sur la table. Il semblait d’ailleurs que son intervention ait surpris assez la demoiselle pour lui en faire perdre, l’espace de quelques secondes, ses moyens. Un léger sourcil se rehausse, marquant à la fois l’étonnement et la curiosité chez le duc, lorsqu’elle commence à parler. Denys avait un certain don pour percer, au sein même des mots de son interlocuteur, les subtilités qu’on pouvait vouloir lui cacher. Sans doute y avait-il une raison à cela, mais cette certitude que la demoiselle Aigrépine souhaitait passer sous silence quelque chose intrigua le duc plus qu’il ne l’aurait dû, dans une forme de fascination. Cette impression semble se confirmer quand la jeune femme s’empresse de reprendre la parole sans laisser à Denys le temps de formuler la question qui lui titillait d’ores et déjà la langue et brulait ses lèvres. Il garderait cela pour après…

« A ce qu’on dit, oui. Je n’ai pas eu encore la chance d’en juger par moi-même. A vrai dire, l’état actuel du Vol de Lagrance est un témoin honnête de ses actions et de ses talents de commandement, mais… » La voix du duc resta en suspend quelques instants, réfléchissant à la manière de tourner celles-ci et du bienfondé qu’il aurait à les prononcer. Il se ravisa dans un sourire. « Non rien. »

Des rumeurs, il en avait à la pelle concernant le marquis d’Amar. Le père de celui-ci, qui n’était certes pas une source qualitative d’informations, ne manquait pas une occasion de critiquer son fils et dénigrer sa personne auprès du duc. Si Denys n’était pas sensible à toutes ces paroles, force lui était de constater que certaines preuves de la dissidence du marquis d’Amar vis-à-vis de sa légitimité à la tête du duché étaient difficilement discutables. Encore un fois, Denys n’avait pas pris cela pour argent comptant, mais son avis sur le capitaine du vol de Lagrance était de fait parcellaire. Il lui faudrait tôt ou tard s’entretenir avec lui.

« Pardonnez-moi si cette question vous indispose Maelys, mais d’où venez-vous ? Vos paroles me laissent à penser que vous n’êtes pas Faë. Non que cela soit un mal, bien entendu. »

Il ne voulait certainement pas laisser sous-entendre qu’il avait quoique ce soit contre une recrue qui n’était pas originaire de Faërie. Bien au contraire, le duc de Lagrance était assez connu pour son ouverture d’esprit et sa sympathie envers tous les peuples d’Arven.
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Message Sujet: Re: Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]   Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès] EmptyDim 17 Juil 2016 - 18:12

Denys paraissait intéressé par les dernières nouvelles que lui apporta Agnès sur la famille d’Aurebois. Cela n’étonna guère la demoiselle que son Duc soit au courant des mariages de son duché. Certes, il ne pouvait pas être présent à tous ceux des membres de sa Cour mais vu qu’il devait avoir connaissance des liens et positions diplomatiques de chacun, Denys devait se tenir au fait des derniers changements. Il devait encore asseoir sa légitimité auprès de certaines familles.

- Je transmettrai vos félicitations à Adélaïde et je préviendrai mon père pour qu’il vous parle de nouvelles essences.

Agnès sourit devant la remarque de son Duc. Manquer à la Cour ? Elle ne pouvait nier avoir une magie intéressante que Denys n’hésitait pas à solliciter mais elle ne se considérait pas indispensable. Elle adressa un hochement de tête entendu au sieur car elle venait de comprendre son allusion. Agnès restait un parti intéressant à marier et lorsqu’elle venait à Edenia, elle ne manquait pas d’être abordée. Elle savait qu’elle n’échappera pas au mariage mais pour l’instant, elle profitait de sa liberté depuis la fin de ses études à l’Académie, partageant son temps entre Aurebois, Edenia et Lorgol, voire d’autres villes où elle devait se rendre.

Puis il s’intéressa à Maelys. Agnès les laissa discuter mais elle posa un regard intrigué sur Denys lorsqu’elle entendit son hésitation au sujet du capitaine de son Vol. Elle se demanda quels étaient les soupçons que Denys avait à l’égard du marquis d’Amar. Elle avait entendu parler de la sombre histoire du meurtre de sa famille et des dissensions qui persistaient. Etait-ce cela qui inquiétait leur Duc ?

- La loyauté est de mise en étant à la tête d’un Vol, souligna-t-elle à l’attention de Denys. Après, discuter du marquis d’Amar n’était pas le but de leur visite et Agnès n’était pas certaine que leur hôte veuille en parler lors d’une première entrevue avec une nouvelle recrue.

Puis celui-ci s’enquit de l’origine de la chevaucheuse et la noble la laissa répondre. Qu’elle soit de Lorgol ne devait pas incommoder Denys, Agnès avait plutôt l’impression que ce dernier se basait plus certainement sur les faits que sur les rumeurs. Prenant une gorgée de  thé, elle se fit la remarque qu’elle pourrait profiter de sa venue pour rendre visite à Marjolaine.

- Madame la Duchesse est-elle présente aujourd’hui ? J’aimerai en profiter pour lui présenter mes salutations.

Non pas qu'elle veuille déjà écourter leur discussion, elle se renseignait simplement pour éviter de se retrouver devant une porte close et perdre du temps. Agnès ne savait si Denys était au courant du lien qui unissait les deux femmes depuis leur enfance. Mais qu’importe, Marjolaine restait une amie avec qui elle échangeait aussi souvent que possible.
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Message Sujet: Re: Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]   Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès] EmptyMar 2 Aoû 2016 - 0:04

J'avais l'impression d'être comme un cheveu sur la soupe, à les entendre parler de ces préoccupations de... Nobles. C'est bien le premier terme qui me vient à l'esprit. Il est plutôt étrange de découvrir cette facette-là d'Agnès, qui se pliait plus volontiers aux convenances. Bien sûr, mon amie avait toujours été la plus calme et la plus réfléchie de nous deux, en même temps ce n'était pas bien difficile, mais... Je ne sais pas vraiment.

Il est question du mariage de sa sœur, des affaires de son père ou de ses propres compétences utiles à la Cour. J'entends bien tout ce qu'ils se disent, même si je suis occupée à faire un sort à toutes ces pâtisseries. Je m'en voudrais de les interrompre dans des discussions d'importance, dont une partie m'échappe. Je lance un regard de biais vers Agnès alors qu'elle incline la tête comme en signe d'assentiment. Quelque chose me dit que ma façon de dire qu'elle est toujours la bienvenue et qu'elle me manque n'a strictement rien à voir avec celle qu'emploie le Duc de Lagrance...

Il se tourne ensuite à nouveau vers moi, et cette lueur d'intérêt qui s'éveille dans son regard ne me rassure pas tellement en vérité. Je crains avoir manqué d'une certaine subtilité, mais je ne suis pas la seule à laisser échapper plus que je ne le devrais. Je lui rends un regard profondément perplexe à ce « mais » qui pouvait avoir de nombreuses significations, et la réponse que lui sert Agnès à ce sujet est des plus nébuleuses pour moi. Je n'ai aucun mal à comprendre que mon Capitaine de Vol a quelques secrets qui semblent préoccuper le Duc de Lagrance.

- Serait-ce déplacé de vous demander davantage de précisions à ce sujet ? Non que les affaires personnelles de mon Capitaine de Vol ne doivent me concerner mais... Si vous éprouvez des doutes quant à l'état actuel de Vol de Lagrance, il pourrait m'être utile d'en être avisée.

J'espère ne pas avoir manqué de la plus cruelle diplomatie dans ma demande, mais son hésitation n'augure rien de bon. Le Duc nourrirait-il des doutes envers mon Capitaine de Vol ? C'est une attitude peut-être un peu cavalière, surtout lors d'une rencontre, pour lui demander de s'exprimer à ce sujet... Seulement s'il avait réellement voulu ne pas en parler, je ne pense pas qu'il l'aurait tourné ainsi.

Et parler de Tristan d'Amar est infiniment plus simple que de revenir sur ma propre situation, ce qu'il s'empresse de faire. J'ai la soudaine impression que la dernière pâtisserie que j'ai avalé traînait un goût très prononcé d'amertume... Une sensation qui tend à se dissiper quand il cherche à me rassurer, peu importe la réponse que je lui fournis. J'ai peur que ce ne soit qu'un mensonge, vu les réactions que j'écope bien souvent dans la Caserne de Flamme, ou dans le Vol de Lagrance. Néanmoins, il serait déplacé de ne pas répondre, surtout qu'Agnès pourrait très bien le renseigner à ce sujet.

- Je suis originaire de Lorgol, même si les ancêtres de mon père puisent leurs racines en Lagrance, d'où mon nom, Aigrépine. Ma famille s'est installée depuis un certain temps dans la cité aux Milles Tours, en espérant pouvoir tirer parti de son expertise en matière de vins lagrans et développer un marché florissant. Ma mère, notamment, est membre de la Guilde des Marchands, à Lorgol.

C'est dit. Je préfère passer sous silence la misère dans laquelle nous vivons, et que mon père n'a jamais réussi à développer un marché florissant à Lorgol... Ce serait devoir redresser des décennies de dettes contractées et de mauvaises relations dans la cité des Milles Tours. Je rajoute, comme pour faire oublier ce que je viens de confier à l'instant :

- Lagrance est donc certainement ce qui se rapproche le plus de mon foyer à Faërie.


Je ne veux pas que mes origines puissent le faire douter de ma loyauté envers mon Duché, même si elle est mince... Je n'ai que peu d'attaches, et ma vraie place est avant tout dans les airs, portée par ce Mirage.
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La Noblesse
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Denys du Lierre-Réal
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Je suis : le duc de Lagrance, marquis du Lierre-Réal

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Message Sujet: Re: Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]   Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès] EmptySam 3 Sep 2016 - 19:51

Ça n’était pas le but du Duc de Lagrance d’émettre des doutes sur le capitaine de son vol, ni d’amener les gens à se questionner sur lui. Des sources détournées lui apportaient d’autres informations que l’image qu’il abordait tous les jours, mais une fois encore, Denys n’était pas homme à s’arrêter sur les premiers racontars venus. Il était plus prompt à discuter directement avec le principal concerné plutôt que supposer à tort.

« Oh loin de moi l’idée de contredire quoique ce soit sur sa loyauté, Mademoiselle d’Aurebois, bien au contraire. » Ils pourraient s’arrêter là sur le sujet du capitaine d’Amar, mais la jeune chevaucheuse ose s’avancer sur quelques questions. Non que cela dérangeait Denys, mais il se contenta de lui répondre d’un léger sourire comme il en avait le secret. « Rien qui ne concerne le vol de Lagrance Mademoiselle Aigrépine, rassurez-vous. Il ne s’agit que de quelques affaires privées qui ne vous touchent en rien. Navré de vous avoir inquiéter. » Il ne l’était pas tout à fait, mais la faute était quand même la sienne en ayant manqué de finesse dans sa manière de dire les choses. Il s’était reprit à temps mais pas assez pour marquer le commencement d’un doute non voulu.

Il préfère s’interroger sur les origines de cette jeune femme, venue de toute évidence d’une autre contrée que Faërie. Ce n’était pas commun et ça avait le mérite d’éveiller la curiosité du Duc sans pour autant paraître intrusif ou indiscret. Il note malgré tout la retenue qu’elle met à lui parler, cet instant de silence empli de réflexion, et peut être une forme de gêne qu’il ne saurait qualifier. Il attend, reprenant une gorgée de thé jusqu’à ce qu’enfin elle se décide à parler.

Ainsi il s’agissait d’une enfant de Lorgol. A ce qu’on disait, ils n’étaient pas très bien accueillis ailleurs que dans les Terres du Nord, et leur présence dans les escadrons des chevaucheurs avait de quoi attiser bien des tensions. Cependant, Denys n’avait pas menti en rassurant la demoiselle sur sa vision des choses. Bien au contraire, le Duc trouvait ça particulièrement intéressant de posséder une recrue de Lorgol et qui avait une vision bien différente d’un lagran.

« J’espère que Lagrance sera un foyer agréable pour vous alors. En tout cas moi je suis très heureux de vous avoir parmi nous aujourd’hui. » Il rit un instant, mais sans nulles mesquineries ou mauvais sentiments. Il trouve la demoiselle charmante malgré cette origine basse et peu classieuse, et sa vivacité avait quelque chose de vivant et très pétillant. « Si jamais vous avez quelques demandes, vous savez où me trouver. Je porte toujours une oreille plus attentive aux personnes que j’apprécie. » Quelques mots charmants pas tout à fait dénués d’arrières pensées. Mais il se retient d’en rajouter, saisissant juste l’instant qui risquait de la surprendre en adressant un nouveau sourire léger.

« Mon épouse est ici en effet. Je peux lui faire annoncer votre présence si vous le souhaitez. Je vais malheureusement devoir vous abandonner il me semble. Mais restez, profitez des jardins comme il vous plaira. » A ce même instant, un serviteur approcha, serviteur que Denys avait vu approcher de loin, se doutant que le message qu’il apportait était pour lui. Il saisit le document, le consulta brièvement avant de se relever, saluant les deux dames en sa compagnie. « Ce fut un moment très agréable, Mademoiselle d’Aurebois, Mademoiselle Aigrépine. » Il les gratifia toute deux d’un baisemain avant de prendre congé.
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Message Sujet: Re: Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]   Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès] EmptyMar 13 Sep 2016 - 9:39

Denys se voulut rassurant suite à sa remarque malencontreuse sur Tristan d'Amar, car Agnès ne fut pas la seule à tiquer. Mais Agnès savait que les liens familiaux du marquis ne jouait pas en sa faveur, c'était bien le genre de rumeurs qui pouvaient alimenter les discussions de la Cour. Puis elle le laissa s'entretenir avec Maelys. La jeune noble fut satisfaite de constater que son amie était bien accueillie par son Duc qui se montra fort charmant, ce qui n'étonna guère Agnès. Elle avait ouï dire qu'il faisait preuve de prévenance envers la gente féminine, en particulier lorsqu'il déclarait apprécier quelqu'un. En tout cas, la jeune chevaucheuse avait porte ouverte auprès de Denys si elle avait des sollicitations. Agnès termina sa tasse de thé tandis qu'il l'informait de la présence de Marjolaine.

- Je vous remercie votre Grâce, mais tout dépendra de ce que veut faire Maelys à l'issue de notre entrevue. Agnès parlait autant de Marjolaine que des jardins. Puis un serviteur survint, porteur d'un message qui obligea Denys à prendre congé. Agnès se leva pour saluer leur hôte et sourit légèrement lors du baisemain. Puis elle se tourna vers son amie avec un grand sourire chaleureux tandis que Denys disparaissait vers le palais. Souhaites-tu rencontrer également la Duchesse ? Ou continuer la découverte de la ville, prendre tes marques à la Caserne ?  En soit c'est toi qui décide.

Agnès lui laissait toute latitude pour la suite de la journée sachant que la Cour n'était pas vraiment l'élément de Maelys, elle gageait plutôt sur la ville ou la Caserne. D'autant qu'étant présente plusieurs jours à Edenia, Maelys pourra la solliciter ultérieurement pour découvrir la capitale et les environs.
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Message Sujet: Re: Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès]   Venez, jeunes et tendres jeunes filles, vous qui fleurissez dans la grâce et la beauté [Maelys & Agnès] EmptyJeu 15 Sep 2016 - 15:27

Si le Duc était prêt à confier quelques pensées sur son Capitaine de Vol, il se rétracte bien vite, et n’en démord plus par la suite. Même moi, je sais quand il vaut mieux ne pas insister pour ne pas froisser son interlocuteur, et me contente d’hocher la tête par l’affirmative. Je le détaille avec une certaine retenue, plongée dans mes pensées. J’essaie de comprendre ce qui a pu induire ce trouble, mais je suis certainement trop jeune dans le Vol de Lagrance pour saisir toutes ces subtilités. Je préfère ne pas m’attarder outre-mesure sur sa réaction, au risque de la prendre de travers.

C’est avec une méfiance extrême, et une appréhension grandissante, que je révèle mes origines au Duc de Lagrance. Je crains plus que tout sa réaction, si bien que son rire léger me prend totalement au dépourvu. Je lui rends un regard abasourdi, et ses quelques paroles glissées à mon encontre achèvent proprement de me glisser dans la confusion la plus totale. Une personne qu’il apprécie ? Que… Quoi ? On vient tout juste de se rencontrer.

C’est pourtant simple, ma petite. Il veut s'accoupler avec toi.
Mirage !
C'est un de vos chefs non ? Tu auras du prestige de porter ses petits.


Mon ton est indigné, et mon expression laisse transparaître bien davantage que je ne l’aurais voulu mon désarroi en conséquence. Je m’empourpre subitement, à serrer le tissu dans mes poings. Stupide dragon, qui n’en rate pas une. Ça lui arrive de penser à autre chose des fois ? Je brode, en hâte, une réponse qui ne me satisfait guère pour ne pas laisser ma gêne me paralyser.

- Ah hum… Merci. Enfin… J’éviterais de vous déranger inutilement.

J'ai raté mon effet, à cause de toi.
Je crois, au contraire, que tu l'as parfaitement réussi ma petite.


Je n’ai plus envie de l’entendre, avec ses idées farfelues, surtout que le Duc se fend de quelques mots sur son épouse pour dénoter davantage encore avec les remarques de Mirage. La situation me paraît d’autant plus irréelle quand il me traite en dame, au même titre qu’Agnès, et prend congé d’un baisemain. J’ai l’impression d’émerger avec un temps de retard, d’un rêve vécu éveillé. Heureusement que ma chère amie est plus familière de la Cour et prend les choses en main. Je cille, un peu hébétée.

J’attends qu’il soit au loin pour prendre une longue inspiration, histoire de faire passer le coup de chaud que je viens de ressentir après cette entrevue. Je rends un sourire convaincu à Agnès, comme pour chasser plus rapidement l’instant de mes pensées.

- Bon, c’est fini. Tant que je suis sur ma lancée, nous pourrions effectivement aller voir la Duchesse ? Et après, j’aurais bien besoin de me changer les idées Agnès !
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