AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-34%
Le deal à ne pas rater :
-34% LG OLED55B3 – TV OLED 4K 55″ 2023 – 100Hz HDR 10+, ...
919 € 1399 €
Voir le deal

Partagez
 

 Un honneur à sauver

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Les Guerriers
Les Guerriers
Serenus Dardalion
Serenus Dardalion

Messages : 1267
J'ai : 36 ans
Je suis : Guerrier a l'antenne de la Volte.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : La Guilde des Guerriers
Mes autres visages:
Message Sujet: Un honneur à sauver   Un honneur à sauver EmptyMar 7 Mar 2017 - 21:16


Livre II, Chapitre 2 • La Fortune des Flots
Liam d'Outrevent et Serenus Dardalion

Un honneur à sauver

ou le guerrier assume ses responsabilités devant le Duc



• Date : 14 mars 1002
• Météo : Il commence à faire beau en Outrevent, même si le vent souffle un peu.
• Statut du RP : privé
• Résumé :Serenus est amené devant le duc d'Outrevent par son employeur, furieux d'avoir vu l'honneur de sa fille se faire souiller...
• Recensement :
Code:
• [b]Date : 14 mars 1002[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t1857-un-honneur-a-sauver#55961]Un honneur à sauver[/url] - [i]Liam d'Outrevent et Serenus Dardalion[/i]
Serenus est amené devant le duc d'Outrevent par son employeur, furieux d'avoir vu l'honneur de sa fille se faire souiller...

Revenir en haut Aller en bas
Les Guerriers
Les Guerriers
Serenus Dardalion
Serenus Dardalion

Messages : 1267
J'ai : 36 ans
Je suis : Guerrier a l'antenne de la Volte.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : La Guilde des Guerriers
Mes autres visages:
Message Sujet: Re: Un honneur à sauver   Un honneur à sauver EmptyMar 7 Mar 2017 - 21:18

Il avait été si naïf…. Il avait été si naïf de croire que tout pourrait s’arranger, qu’il pourrait voir son enfant naitre sans que l’identité de son père ne soit connue. Il avait été si bête de penser, ne serait-ce qu’un seul instant, que la mère de l’enfant garderait le secret.
Et pourtant elle n’en fit rien. Sa grossesse commençait à se voir et, comme Serenus s’y attendait, son père était entré dans une rage noire. Les menaces de bannissement eurent l’effet escompté sur la demoiselle, car elle avoua immédiatement. Serenus ne pouvait pas lui en vouloir. Toute sa vie avait basculé par sa seule et unique faute. Le déshonneur planait sur sa tête à cause de lui. Elle avait fait ce qui lui semblait être juste. Peut-être que, avec la vérité dévoilée au grand jour, Roland du Mistral serait plus indulgent… Mais il se trompait encore une fois.

Les gardes du marquis du Mistral l’avaient violemment tiré de son lit, pour l’amener devant le noble furieux. Serenus savait que s’il niait, il ne ferait qu’aggraver sa situation. Il avoua tout, de toute façon, il ne pouvait faire que ça. Supplier n’était guère noble de la part d’un guerrier, aussi garda t’il le silence pendant que le marquis décidait quoi faire. A présent, il était sur sa jument, pâle comme un cadavre, la mine résignée et entouré de plusieurs gardes, sur le chemin menant à la demeure du Duc d’Outrevent. Le marquis menait le groupe, fier sur sa monture, fier d’avoir attrapé le vulgaire truand qui avait souillé l’honneur de sa fille. Et il se prétendait Guerrier en plus de ça ?! La Guilde était décidément tombée bien bas ! Ces propos parvenaient aux oreilles de Serenus sans lui faire plus de dégâts qu’une goutte d’eau. Le guerrier restait totalement stoïque, le regard droit devant lui, attendant le sort que lui réserverait le Duc.

Serenus, sur le chemin, avait eu le temps de se demander si le Duc serait encore plus strict que le Marquis du Mistral. Déjà que celui-ci était très à cheval sur les traditions, alors que dire du Duc, qui devait représenter à lui tout seul son Duché et l’exemple qu’il donnait à ses voisins. Sa tête allait elle finir sur une pique ? Allait-il se faire expulser de la Guilde ? Ou serait-il banni, sans possibilité pour lui de connaitre un jour son enfant ? Le guerrier doutait que Liam d’Outrevent se montre clément. La loyauté de ses vassaux avait sans doute plus d’importance que le sort d’un simple guerrier. Ses lèvres tremblèrent. L’angoisse le rongeait de plus en plus à mesure qu’ils approchaient du château.

Lorsqu’ils arrivèrent au domaine, on les conduisit à l’écurie et les gardes, sur ordre du Marquis, maintenaient fermement le guerrier. Ils franchirent les portes du palais et attendirent d’être reçus par le Duc. Quand, enfin, celui-ci apparut dans leur champ de vision, le Marquis s’inclina respectueusement et exposa la situation, tout en se lamentant du déshonneur qui planait sur sa famille, puis il désigna Serenus. Le guerrier croisa le regard du Duc et s’inclina à son tour. Il ignorait s’il avait le droit de parler, il préféra donc garder le silence, et attendit que Liam d’Outrevent s’exprime. En tout cas, le visage du Duc le rassura, en quelque sorte, car il n’avait pas l’air de l’homme carré et maniaque qu’il s’était imaginé. Bien au contraire, il faisait face à un jeune homme qui avait l’air d’être doux comme un agneau. Mais les apparences pouvaient être trompeuses. Si Liam était le dirigeant du Duché de l’Honneur, ça devait être pour une bonne raison.
Revenir en haut Aller en bas
La Noblesse
La Noblesse
Liam d'Outrevent
Liam d'Outrevent

Messages : 1199
J'ai : 34 ans
Je suis : Duc d'Outrevent, Seigneur des Marches d'Argent

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : L'Empereur Gustave de Faërie
Mes autres visages: Maelys Aigrépine, Tyr Parle-d'Or
Message Sujet: Re: Un honneur à sauver   Un honneur à sauver EmptySam 11 Mar 2017 - 14:23

J’aurais dû le faire patienter encore des heures, ou même des jours, supplémentaires. J’étais fortement agacé par cette interruption, fut-il marquis, à croire que je me montrais un peu trop magnanime, ces derniers temps. Avait-il déjà oublié le climat de guerre dans lequel nous étions plongés ? Il pouvait s’estimer heureux que son domaine ne soit pas suffisamment menacé pour se préoccuper d’affaires de cette nature, plutôt que de la survie de ces gens.

Mon regard croise celui de l’incriminé, qui a le bon réflexe de faire profil bas, et d’éviter de prendre la parole sans y être invité. Je me contente d’un signe de tête à son attention, me tournant vers les gardes. « Mettez-le au frais pour le moment. » Leur rafraîchir à tous les deux les idées ne leur fera pas de mal, je présume. Je recueille les lamentations du noble, pour garder les faits en tête, sans lui apporter la moindre réponse dans l’immédiat. Je le congédie, pour remettre cette discussion à plus tard, n’ayant même pas besoin de prétexter des affaires plus urgentes actuellement. C’est bien entendu le cas, et ce n’est pas quelques jours de plus ou de moins qui changeront quoi que ce soit au ventre de sa fille qui irait en s’arrondissant.

~~~

Trois jours.
Il fallut trois jours entiers, pour que je me préoccupe à nouveau du cas de ce guerrier anonyme, jusqu’alors plongé volontairement dans l’incertitude la plus totale sur le sort que l’on pouvait lui réserver. Je lui ai laissé l’occasion de réfléchir longuement à ses actes, plongé dans la pénombre des geôles austères de Souffleciel. Il est presque le seul, à hanter encore les lieux, rares sont ceux qui restent longtemps dans l’expectative. L’heure est bien tardive, quand je me décide à descendre les marches hautes et abruptes pour me mener à sa cellule. A vrai dire, il n’apprécierait certainement pas de savoir que je me porte à sa rencontre plutôt que de le faire appeler, uniquement pour quérir un peu de tranquillité... Et peut-être aussi pour définir clairement le rapport de force. Ils sont si peu à s’engager dans les méandres du palais, à vouloir nouer avec ceux qui ont jeté le déshonneur sur leur nom pour se retrouver en de pareils lieux. Les cellules sont assez vides, à Souffleciel, alors que celles improvisées à la frontière doivent littéralement explosées. Le silence n’est bien rompu que par le cliquetis des armures des gardes qui m’accompagnent, et se mettent en position tandis que je m’avance vers sa cellule. Ils en ouvrent la solide porte pour me laisser passer. L’odeur est assez insipide, et m’agresse presque aussitôt.

J’aperçois à peine son visage, de par le manque de luminosité. Je darde un regard sévère sur lui, où transparaît peut-être une pointe de lassitude.  « Quel est ton nom ? » Je n’attends pas, pour lâcher avec dépit : « Le marquis du Mistral est très remonté... Il prétend que sa fille a été abusée, et elle te désigne comme étant le père de l’enfant à venir. Le nies-tu ? »
Revenir en haut Aller en bas
Les Guerriers
Les Guerriers
Serenus Dardalion
Serenus Dardalion

Messages : 1267
J'ai : 36 ans
Je suis : Guerrier a l'antenne de la Volte.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : La Guilde des Guerriers
Mes autres visages:
Message Sujet: Re: Un honneur à sauver   Un honneur à sauver EmptyMer 15 Mar 2017 - 22:09

Au frais ? Comment ça « au frais » ? Ils allaient le mettre dans un cachot juste pour ça ? Les Outreventois avaient vraiment de drôles de coutumes. Serenus lança un regard désespéré au Duc avant de se laisser entraîner par les gardes. Ceux-ci le traînèrent sans ménagement jusqu’à sa cellule et, une fois que le guerrier fut poussé à l’intérieur, ils refermèrent la lourde porte. Serenus se retrouva donc seul, dans l’obscurité, le froid, et l’inconfort le plus total. Il regarda autour de lui, et finit par s’asseoir contre le mur. Qu’allait-on lui réserver ? Combien de temps allait il croupir ici avant qu’on s’occupe de son cas ? Serenus regrettait amèrement de ne pas avoir décampé dès qu’il en avait l’occasion. C’est bien beau de vouloir voir son enfant naître, mais encore fallait-il être encore en vie pour ça.

Le guerrier eu le temps de réfléchir sur ses actes et sur son sort. Ces trois jours d’enfermement furent pour lui interminables. La faim, l’envie de voir le soleil, le manque d’hygiène et de sommeil pesaient sur lui et lui rappelaient cruellement pourquoi il était là. Trois jours. Trois jours durant lesquels il n’existait plus, où il était oublié de tous sauf des geôliers qui ne manifestaient leur présence que par le pain et l’eau qu’ils donnaient. Trois jours durant lesquels il crut qu’il allait finir sa vie ici, dans ce trou perdu, où il avait fini par se dire que le Duc l’avait mis là pour satisfaire le marquis et pour éviter d’avoir à s’en occuper.
Mais heureusement, le Duc avait fini par se souvenir qu’il avait quelqu’un dans ses cachots. Serenus ne s’attendait cependant pas à ce que celui-ci vienne le voir directement dans sa cellule. Lui qui croyait qu’on allait le trainer devant lui pour qu’il le supplie à genoux, il s’en sortait plutôt bien… Ou pas.

La lourde porte s’ouvrit, et le Duc entra. Serenus remarqua la grimace de dégout qui apparut sur son visage et eut honte d’être présenté ainsi, dans cet état, devant un homme aussi haut placé. Il passa la main sur sa barbe naissante et se releva. Il s’inclina aussi respectueusement que lui permettait ses membres courbaturés et attendit. La voix de Liam, lui demandant son nom, finit par parvenir à ses oreilles. Un ton sévère, mais las, comme s’il réprimandait un enfant qui avait fait une bêtise pour la énième fois. Le guerrier remarqua également que le Duc le tutoyait, comme s’il refusait de lui accorder la moindre marque de respect. En même temps, du point de vue d’un Outreventois, il ne le méritait pas. Serenus, veillant à ne pas regarder le duc dans les yeux, et toujours incliné, répondit :

« - Je me nomme Serenus Dardalion Votre Grâce. »

Il ne chercha pas à en dire plus, sachant très bien que tout ce qu’il dira pourra être retourné contre lui. Le Duc lui annonça, avec un certain dépit, que le marquis était en colère. Bon, ça, il le savait déjà. Par contre, qu’il prétende que le guerrier avait abusé de sa fille, c’était un peu gros ! Elle était consentante ! Elle l’avait toujours été, c’était elle qu’il l’avait invité dans son lit. Bon, d’accord, il avait une grande part de responsabilités là-dedans puisqu’il s’était invité dans la chambre, mais quand même ! Serenus sentit la colère monter mais il la contint, conscient qu’il avait un Duc face à lui. Lorsque celui-ci lui rappela que la fille l’avait désigné comme étant le père, et qu’il lui demanda s’il niait, Serenus répondit :

« - Je ne le nie pas Votre Grâce. Cet enfant est bien de moi. Mais sa mère a toujours été d’accord. »

En avait-il trop dit ? Est-ce que le Duc allait prendre ça comme un mensonge ou comme la stricte vérité. Serenus n’aurait su le deviner, le Duc était aussi difficile à déchiffrer que l’écriture du Capitaine de l’Antenne de la Volte.
Revenir en haut Aller en bas
La Noblesse
La Noblesse
Liam d'Outrevent
Liam d'Outrevent

Messages : 1199
J'ai : 34 ans
Je suis : Duc d'Outrevent, Seigneur des Marches d'Argent

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : L'Empereur Gustave de Faërie
Mes autres visages: Maelys Aigrépine, Tyr Parle-d'Or
Message Sujet: Re: Un honneur à sauver   Un honneur à sauver EmptySam 8 Avr 2017 - 21:02

Il s’incline, baisse le regard, et fait preuve de déférence.
Bien... En voilà un qui sait comment sauver sa vie, en évitant de provoquer les mauvaises personnes par une conduite qui risquerait de lui porter davantage préjudice. Ces quelques jours au frais ont l’air de lui avoir permis de réfléchir, suffisamment pour comprendre la précarité de sa situation. Seulement... Seulement ce nom me dit quelque chose. « Serenus... » Je le répète, sur un ton songeur, à fouiller dans ma mémoire. C’est la première fois que son nom ressort, car le marquis ne l’appelait bien que par des noms fleuris. Je me souviens. Cassiopée m’en avait parlé. « C’est toi qui a sauvé un Chevaucheur de la torture, durant le Festival du Seuil. » Je ne lui demande aucune confirmation, libre à lui de m’en parler plus en détail. « Cassiopée m’en a parlé. Vous avez l’air d’avoir le don, tous les deux, de vous mettre dans l’embarras auprès de personnes influentes. » Je secoue négativement la tête. Vais-je finir par me retrouver en Outrevent avec tous les rebuts des autres Duchés, qui ont fait l’erreur de provoquer l’Ordre ? Je m’en passerais bien. Ce n’est que plus compliqué encore que de gérer convenablement tout ce beau monde.

Et je ne crois pas si bien dire, alors qu’il lâche pour sa défense... Que la femme a toujours été d’accord. J’étouffe un rire derrière ma main, et me demande bien ce que j’ai fait à Levor pour me retrouver dans une situation pareille. « C’est tout ce tu as à dire pour ta défense ? » Il ne nie rien, au moins... Même pas que l’enfant est de lui, alors que seule une mère pourrait véritablement le dire. « Consentante ou non, nous sommes en Outrevent ici, et c’est une dame de noble lignée, pas une vulgaire catin. » Je pousse un profond soupir, dépité. C’est toujours le même problème, avec les étrangers. Il vient de Cibella, non ? Là où la femme est Reine... Je crois bien me souvenir qu’il était Champion du Duché de la Magie, durant ce Tournoi que j’aurais préféré oublier. « Es-tu déjà engagé envers une autre ? » Je réfléchis, en même temps que je cherche à prendre d’autres renseignements. Au moins, il a une quelconque renommée à faire valoir... Il pourrait racheter son honneur en la prenant pour femme, oui, mais je crains que ce ne soit pas du goût du marquis. C’est pourtant ce qui se fait communément, mais nous parlons bien là d’un guerrier anonyme, qui a failli à sa mission la plus élémentaire. « La Guilde ne prend aucune mesure contre ceux de ses membres qui sont incapables de se tenir ? » Que vais-je bien pouvoir faire de lui ? Je ne vais pas avoir d’autres choix que de l’envoyer au front, dans l’espoir d’apaiser le marquis, qui espéra le voir mourir là-bas, et dans le nôtre qu’il en ressort avec tous les honneurs, en s’étant illustré, et qu’il soit finalement possible de faire quelque chose de lui en même temps qu’il se sauvera la mise.
Revenir en haut Aller en bas
Les Guerriers
Les Guerriers
Serenus Dardalion
Serenus Dardalion

Messages : 1267
J'ai : 36 ans
Je suis : Guerrier a l'antenne de la Volte.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : La Guilde des Guerriers
Mes autres visages:
Message Sujet: Re: Un honneur à sauver   Un honneur à sauver EmptyLun 10 Avr 2017 - 22:13

Son nom lui disait quelque chose. C’était déjà quelque chose. Mais étais ce une bonne chose ou pas ? Lui qui croyait que sa situation ne pouvait pas être pire, voilà qu’à présent, sa réputation la fasse plonger encore plus. Serenus serra les dents, et retint un soupir de soulagement quand le Duc lui dit qu’il le connaissait grâce à son acte de bravoure lors du Festival du Seuil. Il avait rencontré Cassiopée qui lui en avait parlé. Il ajouta qu’ils avaient tous les deux le don pour se mettre dans l’embarras auprès des personnes influentes. Serenus fit une petite moue, et répondit sur un ton bas :

« - Oui Votre Grace. Le Chevaucheur était dans un sale pétrin. Nous ne pouvions pas le laisser là. C’est Cassiopée qui l’a libéré pendant que je me chargeais de ses ravisseurs. »

Voilà qui devrait au moins interférer en sa faveur. Il se rappelait encore du combat à main nue contre ces hommes. Il en était sorti épuisé et le corps entier endolori, mais empli de fierté d’avoir réussi à triompher. En espérant que le Duc en prenne compte. Serenus ne chercha pas à le contredire quand il disait qu’ils avaient le don de s’attirer les ennuis. C’était vrai. A chaque fois qu’il se trouvait quelque part, Serenus trouvait le moyen de se battre. Mais heureusement, il n’aurait pas à le faire ici. A moins qu’essayer de se défendre pour sauver sa peau soit une forme de combat. Dans ce cas, il aurait encore beaucoup à apprendre, vu sa pitoyable excuse.

Le Duc ne put retenir un rire qu’il dissimula derrière sa main. Bah quoi ? Il avait dit la vérité. La jeune femme ne l’avait jamais repoussé. Elle ne s’était jamais plainte de lui jusqu’à ce qu’elle sache qu’elle était tombée enceinte. Le Duc lui demanda si c’était tout ce qu’il avait à dire pour sa défense. Serenus haussa les épaules, penaud. Il ne voyait pas quoi dire d’autre. A part raconter ce qu’il s’était passé, il n’y avait pas grand-chose à faire. Le Duc ajouta que, consentante ou pas, elle était Outreventoise, et d’une noble lignée. Serenus répondit, tout en baissant la tête et en s’inclinant :

« - Je suis conscient d’avoir mal agi Votre Grâce. J’ai souillé l’honneur de cette demoiselle et je suis prêt à en assumer les conséquences. La seule chose qui m’inquiète à présent est l’avenir de l’enfant. »

C’est vrai, le bébé ne méritait pas d’être rejeté par sa faute. Serenus s’en voudrait beaucoup de le savoir abandonné. Et il se savait capable de tout faire pour éviter que cela arrive. Le guerrier leva la tête quand le Duc lui demanda s’il était déjà engagé auprès d’une autre. Serenus lui dit :

« - J’suis marié Votre Grâce. Mais ma femme est partie et je n’ai plus eu de nouvelles d’elle depuis un long moment. Je ne sais même pas si elle est encore en vie. »

Elena ne s’était heureusement pas manifestée depuis son départ. Et, en quelque sorte, c’était une bonne chose. Comment réagirait-elle si elle apprenait que l’Amoureuse du Vent n’était à présent pas la seule à avoir partagé le lit de son époux ? Surement très mal. Mais si ça se trouve, elle aussi avait décidé de refaire sa vie avec un autre homme. Dans ce cas, il n’aurait plus grand-chose à craindre d’elle. Seul leur union les maintenaient encore liés.
Le guerrier sortit de ses pensées quand le Duc reprit la parole et lui demanda si la Guilde avait déjà pris une mesure contre les membres qui étaient incapables de se tenir. Non mais oh, qu’il dise aussi que Serenus ne valait guère mieux qu’un chien, pendant qu’on y était. Serenus savait se tenir. Il n’était pas un animal qui bondissait à la vue d’une femelle ! Cette jeune fille était certes magnifique, et certes oui Serenus n’avait pas beaucoup réfléchi lorsqu’il s’était invité dans son lit, mais il était pas le seul responsable dans cette histoire. Et puis, maintenant, il mesurait pleinement l’ampleur de ce qu’il avait fait. Le guerrier resta calme malgré son envie de le crier haut et fort mais cela ne ferait qu’empirer sa situation. Il répondit juste :

« - Je crois pas que la Guilde soit au courant Votre Grace. Mais je pense pas qu’elle restera sans rien faire devant ça… »

Il risquait le renvoi, il en était tout aussi conscient de la punition ducale qui planait au-dessus de sa tête. Sa situation ne pouvait décidément pas être pire…
Revenir en haut Aller en bas
La Noblesse
La Noblesse
Liam d'Outrevent
Liam d'Outrevent

Messages : 1199
J'ai : 34 ans
Je suis : Duc d'Outrevent, Seigneur des Marches d'Argent

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : L'Empereur Gustave de Faërie
Mes autres visages: Maelys Aigrépine, Tyr Parle-d'Or
Message Sujet: Re: Un honneur à sauver   Un honneur à sauver EmptyLun 8 Mai 2017 - 0:00

Pendant qu’il se chargeait des ravisseurs... ? J’étais étonné qu’il ne se soit pas attiré davantage de problème, mais s’il se retrouvait, lui aussi, en Outrevent, ce n’était certainement pas anodin. J’aurais préféré que ce ne soit pas les éléments à problème que nous récupérions, mais au moins... Au moins avaient-ils tous les deux un sens aigu de la Justice, que je ne pouvais pas leur retirer. Cet événement ne jouerait nullement en sa défaveur, pas envers moi en tout cas. Il prouvait qu’il était capable d’acte de bravoure, et parfaitement désintéressé, sans craindre les conséquences, seulement désireux de venir en aide à son prochain. Je me doutais maintenant qu’il n’avait pas mauvais fond, et n’avait certainement pas pensé à mal avec cette fille... Mais qu’il s’agissait de quelqu’un qui ne savait décidément pas où il mettait les pieds. Sens de la Justice ne signifiait pas connaître le respect.

« Au moins, assumes-tu toujours tes actes... » Je pousse un profond soupir, alors qu’il me souffle avoir conscience d’avoir sali l’honneur de cette maison par ses actes. Bien... Même si le reconnaître ne le sortirait pas de cette situation complexe. « L’enfant ? » Une lueur incertaine passe dans mon regard. Etant donné la colère du marquis, je n’étais pas certain qu’il voudrait conserver l’enfant... Il allait certainement cacher sa fille, jusqu’à ce qu’elle accouche, et après ? « Il sera certainement confié à une autre famille. Elle ne pourra pas le garder. » Et lui, en voulait-il ? Avec la vie qu’il devait mener, je vois mal comment il aurait le temps d’être père, surtout esseulé de la sorte, jeté sur les routes.

Je suis encore plus dubitatif, quand il me confie ne pas savoir où se trouverait son épouse, et encore moins si elle est en vie. D’accord... Peu de chances qu’on lui confie l’enfant, s’il est incapable de prendre soin de sa femme, dans un premier temps, et de se soucier suffisamment d’elle pour savoir ce qu’elle est advenue. Peut-être pourra-t-il espérer se remarier avec celle qu’il a engrossé, s’il se montre méritant ? Je n’ose même pas l’évoquer, tellement c’est quelque chose qui me paraît impossible. Si l’on reconnaît la valeur d’un guerrier, pas au point que le marquis lui pardonne, malgré tous les actes de bravoure qu’il pourrait rapporter d’un champ de bataille. Nul doute que la Guilde l’envisagerait du même œil, si elle ne le renvoie pas proprement.

Je croise les bras, à m’adosser au mur, prenant simplement le temps de la réflexion.

« Je vais m’arranger avec la Guilde. Tu devras aller au front... Ce sera l’affaire de quelques mois, avant qu’il soit possible d’aviser de ta situation. Je ne vois pas d’autres solutions pour apaiser le courroux du marquis, et éviter que tu ne restes dans son sillage après avoir sali l’honneur de sa fille. Il espéra certainement que tu meurs là-bas, contre les Bellifériens, mais j’espère plutôt que tu sauras te montrer à la hauteur et t’illustrer sur le champ de bataille. Je crains que cela ne soit ta meilleure chance de rester en Outrevent, et d’assurer de conserver ta place en tant que guerrier. »
Revenir en haut Aller en bas
Les Guerriers
Les Guerriers
Serenus Dardalion
Serenus Dardalion

Messages : 1267
J'ai : 36 ans
Je suis : Guerrier a l'antenne de la Volte.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : La Guilde des Guerriers
Mes autres visages:
Message Sujet: Re: Un honneur à sauver   Un honneur à sauver EmptySam 13 Mai 2017 - 23:17

Le Duc soupira. Oui, il admettait que Serenus puisse assumer ses actes. Le Guerrier ne voyait en effet pas pourquoi il nierait. Cela ne lui causerait que plus d’ennuis. Il avait conscience avoir sali l’honneur de la maison de son employeur, et il se sentait prêt à s’occuper lui-même de l’enfant, si la mère ne pouvait pas le garder. Il exprima sa pensée et leva la tête vers le Duc. Celui-ci semblait perplexe. Et il lui dit que la mère ne gardera pas l’enfant, il sera sans doute confié à une autre famille. Oui. Ou encore il serait abandonné et voué à une mort certaine dans la rue, à cause du froid, de la soif ou de la faim. Serenus sentit les poils de ses bras et de sa nuque se hérisser sous l’effet de la peur. Il avait peur pour son enfant. Il ne voulait pas que celui-ci se retrouve abandonné, il ne voulait pas qu’il aille dans une famille qui le traiterait comme un moins que rien. Non, il voulait le garder, l’élever. C’était le sien après tout, son enfant à lui. En tant que père, il avait le devoir de veiller à son bien-être.

Serenus secoua la tête et il baissa la tête, conscient d’être resté un peu trop longtemps la tête haute devant le Duc. Il dit, sur un ton qui se voulait le plus calme possible, mais quand même suppliant :

« - Votre Grâce, je souhaiterais récupérer l’enfant. Je veillerais à ce qu’il ne manque de rien, j’ai toujours su me débrouiller. »

Non, il ne pourrait pas vivre en sachant son enfant entre de possibles mauvaises mains. Il en avait tellement rêvé. Il se rappelait encore les disputes avec Elena, sur le fait qu’à, plus de trente ans, ils n’étaient toujours pas parents. Elena désirait cet enfant aussi ardemment que lui, et c’était terriblement frustrant, aussi bien pour elle que pour lui. Serenus regarda le duc s’adosser au mur et croiser les bras. Le Guerrier, quant à lui, resta totalement immobile, dans une position soumise, attendant la décision cruciale. Le Duc allait à présent décider de son sort, de son avenir, et Serenus ne pouvait rien faire pour changer cela.

Le Duc lui dit tout d’abord qu’il s’arrangera avec la Guilde, mais que le Guerrier allait devoir partir se battre pour Outrevent. Oui, c’était le mieux à faire. Réparer l’honneur souillé en se battant pour le duché tout entier. Un duché qui n’était même pas le sien. Le Duc ajouta que le marquis souhaiterait que Serenus meure là-bas, mais lui espérait qu’il s’illustre au combat. C’était pour lui sa meilleure chance pour rester en Outrevent, et pour demeurer au sein de la Guilde des Guerriers. Serenus palit légèrement quand il se rappela que ses adversaires, les Béllifériens, étaient de très bons combattants. La tâche n’allait pas être facile, mais il n’avait pas le choix. Lui qui s’ennuyait à mourir en Outrevent et qui voulait partir au front servir Faërie, voilà maintenant qu’il n’était plus aussi enjoué. Il n’était plus seul désormais. Il y avait un enfant. Un enfant qui allait avoir besoin de lui. Voilà pourquoi il ne devait pas mourir. Il ferait honneur à Outrevent, à la Guilde des Guerriers, et sauverait sa tête. Et, il ferait tout pour récupérer son enfant. Serenus s’inclina encore une fois et dit au Duc :

« - Je saurais me montrer à la hauteur Votre Grâce. Je ferais honneur à Outrevent. Si je ne peux réparer celui que j’ai souillé, j’espère lui en apporter un nouveau, qui sera encore plus grand. »
Revenir en haut Aller en bas
La Noblesse
La Noblesse
Liam d'Outrevent
Liam d'Outrevent

Messages : 1199
J'ai : 34 ans
Je suis : Duc d'Outrevent, Seigneur des Marches d'Argent

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : L'Empereur Gustave de Faërie
Mes autres visages: Maelys Aigrépine, Tyr Parle-d'Or
Message Sujet: Re: Un honneur à sauver   Un honneur à sauver EmptyDim 28 Mai 2017 - 18:36

Le silence s’étire, et mon regard se fait glacial sur le guerrier. Je l’écoute demander une faveur, alors même qu’il n’est clairement pas en position de le faire. Il était temps qu’il se rende compte dans quelle situation inextricable il venait de se fourrer… Etait-il à ce point inconscient ? Ma patience avait ses limites, et il venait de l’atteindre. « C’est d’une mère, dont il a besoin, et visiblement tu n’es même pas capable de me dire où se trouve ta femme, ni même si elle est en vie. Si tu ne sais même pas prendre soin de celle envers qui tu t’es engagé, comment pourrais-tu prétendre à élever un enfant ? »

Mes mains se serrent doucement. Je me décolle du mur pour revenir à la porte de sa cellule. Je m’arrête, au dernier moment, quand il s’incline devant moi pour me glisser un semblant de promesse, de serment, qui j’espère ne sera pas bafoué. Il a fort intérêt à se montrer à la hauteur, oui, même si je doute qu’il puisse réellement faire honneur à Outrevent après ses actes répréhensibles. C’est la bonne attitude à avoir, néanmoins, car il est conscient qu’il ne pourra pas effacer ses fautes, les assume pleinement, mais cherche à se racheter malgré tout. Je pousse un profond soupir, avant de lancer un regard par-dessus mon épaule. « Tu feras honneur à Outrevent. C’est un engagement que tu viens de prendre, et on ne plaisante pas avec sur ces terres. Tu feras honneur à Outrevent ou tu mourras en essayant. Je reviendrais te voir quand tu auras fait parler de toi… Et j’espère que ce sera en bien cette fois. Essaie de retrouver ta femme, si tu le peux, pour t’assurer de ce qu’elle est devenue. Ca aura son importance, pour la suite, si tu comptes encore reprendre l’enfant. »

Je lui laisse l’occasion d’espérer, parce qu’il semble tenir à l’idée de le récupérer, alors que le marquis voudra impérativement s’en débarrasser. « Elle va achever sa grossesse à l’abri des regards, pour que son honneur ne soit pas davantage sali, et l’enfant sera remis entre les mains d’une nourrice, qui veillera sur lui comme sur la prunelle de ses yeux. Tu pourras le voir, à ton retour du front. » Je fais signe aux gardes, qui investissent ensuite la cellule. « Escortez-le en dehors du palais. » Je me retourne une dernière fois vers lui, le fixant longuement. « Je te conseille de préparer tes affaires, tu partiras demain par le premier portail qui enverra des renforts sur le front. Que Levor te pardonne, Serenus, et que Kern te prête sa force. Je ne doute pas que nous nous reverrons. »

Je le laisse au bon soin des gardes, tandis que je gravis les marches en sens contraire. La lumière m’agresse presqu’aussitôt, en sortant des cellules. Je songe un instant à celui que je viens de laisser derrière moi. Oui, il saura se montrer à la hauteur… Ou ne reviendra pas. Mais quelque chose me dit que, pour cet enfant à naître, sa détermination restera intacte, et le sauvera d’une mort certaine sur le champ de bataille.
Revenir en haut Aller en bas
Les Guerriers
Les Guerriers
Serenus Dardalion
Serenus Dardalion

Messages : 1267
J'ai : 36 ans
Je suis : Guerrier a l'antenne de la Volte.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : La Guilde des Guerriers
Mes autres visages:
Message Sujet: Re: Un honneur à sauver   Un honneur à sauver EmptyJeu 1 Juin 2017 - 21:37

Le Duc lui lança un regard froid, il écouta le Guerrier déboussolé le supplier de le laisser récupérer l'enfant. Serenus n'aurait pas du le lui demander. Il n'en avait pas le droit, il n'était pas en position de demander quoique ce soit. Il avait fait une connerie et en assumait les conséquences. Mais savoir que son enfant risquait de se retrouver entre de mauvaises mains le mettait hors de lui. Serenus l'imaginait, son enfant, maigrichon et timide, rabaissé sans arrêt, parce qu'il était né du mauvais côté du lit. Non. Il ne pouvait pas laisser cela arriver. Le Guerrier serra les poings, inspira bien fort, et osa formuler sa demande au Duc. Peut être que celui ci, dans sa grande bonté, se montrera clément.

Grande bonté, mes fesses. Serenus baissa la tête mais garda son regard droit dans celui du Duc quand celui ci lui dit qu'il ne pouvait prétendre à élever un enfant, puisqu'il était incapable de prendre soin de son épouse, qu'il l'avait trahi, et que par conséquent, si Serenus comprenait bien, cela le rendait indigne d'élever son enfant. Non mais et puis quoi encore ? Sa femme était adulte et était capable de se débrouiller seule ! De plus, en Cibella, la femme est reine, si elle veut partir elle part point. Un enfant avait besoin d'une mère, certes, mais Serenus pouvait toujours lui trouver une nourrice jusqu'à ce que l'enfant soit en âge de mâcher. Il était le père par Kern ! Il avait le droit, et même le devoir, de veiller au bien être de son enfant. Mais non. Le Duc le lui refusait. Guerrier serra les mâchoires, et se sentit soudain impuissant, inutile, bête comme un âne. Il se dégoutait lui même. Il n'avait deux possibilités, soit passer sa rage sur la première chose qui passait à sa portée, tout en évitant que ça soit le Duc (même si c'était pas l'envie qui lui manquait), soit il chialait. Des larmes de dépit commençaient à brouiller son champs de vision. Il les ravala et inspira de nouveau, il garda la tête baissée et regardait le Duc qui se décollait du mur.

Serenus, tout en priant que sa voix ne trahisse pas son envie de pleurer, promis au Duc d'apporter la gloire et l'honneur à Outrevent, tout en espérant réparer celui qu'il avait souillé. L'Honneur... Tout ça à cause de l'Honneur. Il allait partir pour se faire tuer au combat, tout ça parce que l'Honneur d'une fille de noble a été sali. Serenus, même s'il concevait que cela avait était aussi important que la vie pour les Outreventois, ne comprenait pas pourquoi il devait sacrifier la sienne. Mais enfin, ce que le Duc veut... Celui ci, d'ailleurs, lui dit qu'on ne plaisantait pas avec les engagements, surtout avec celui qu'il venait de prendre. Il lui ordonna d'ailleurs d'essayer de retrouver sa femme, car s'il le faisait, il pourrait peut être récupérer l'enfant. Oui. Mais sa femme voulait quand même sa mort. Et pas seulement. Et puis, elle n'était peut être plus en vie. Si c'était le cas, et s'il avait bien compris, il ne pourrait pas récupérer l'enfant ? Serenus ferma les yeux. Non. Il essayerait de retrouver Elena. Il essayerait de la récupérer, et, ensemble, et malgré leurs différents ils veilleraient à ce que le petit grandisse heureux. Il y avait toujours un espoir.

Mais le Guerrier dut se faire une raison. Sa femme ne voudrait jamais revenir après ce qu'il avait fait. Elle ne voudrait jamais élever un enfant né de l'adultère de son mari. Serenus ne pourrait jamais récupérer son enfant. Il devait se résigner et accepter le fait qu'il n'assumera jamais son rôle de père. Ah, ça y est, les larmes revenaient. Il essuya rapidement ses yeux avec la manche de sa tunique et releva la tête quand le Duc lui dit que l'enfant naitra à l'abri des regards, et qu'il sera remis entre les mains d'une nourrice qui veillera sur lui. Et surtout, le meilleur, il pourrait le voir à son retour du champs de bataille. Le voir ! Il allait quand même pouvoir le rencontrer, le porter dans ses bras ! C'était déjà un bon début ! Serenus se sentit déjà rassuré, dans un sens. Savoir qu'il allait voir son enfant lui mettait du baume au cœur. Et, une fois qu'il se sera montré à la hauteur de la tâche qui l'attendait, le Duc pourrait l'autoriser à le récupérer. Si seulement... Serenus décida de s'accrocher à ce maigre espoir. C'était tout ce qui lui restait après tout. Des gardes entrèrent dans la cellule et se placèrent autour du Guerrier. Le Duc lui conseilla de préparer ses affaires et lui dit qu'il partira le lendemain par un portail, direction le front. Serenus dit alors :

"- Merci Votre Grâce. Je saurais me montrer à la hauteur."

Il regarda l'homme s'éloigner, et suivit les gardes qui le conduisirent à l'extérieur. Serenus sentait le dégout qu'il leur inspirait mais il essaya tant bien que mal de les ignorer. Des affaires, il en avait peu, vu que le marquis ne l'avait laisser emporter que quelques effets pour le voyage. Son épée était là, attachée à sa selle, ainsi que quelques vêtements, son armure, et une bourse. Il donna la bourse à un messager avec un mot pour la demoiselle à l'honneur souillé. S'il mourrait, la bourse ainsi que tout ses effets personnels et tout l'argent qu'il possédait, devaient revenir à l'enfant. Il laissa également l'anneau qu'il tenait de son père. Il ne tenait pas à ce que le bijou disparaisse, entre les mains d'un pillard. Enfin il passa les quelques heures précédant le départ à attendre, avec sa jument, et incapable de se détendre. Ca n'allait pas être facile, mais, après tout, il avait toujours réussi à s'en sortir. Il n'y avait aucune raison pour que cela ne continue pas.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Message Sujet: Re: Un honneur à sauver   Un honneur à sauver Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Un honneur à sauver
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Le prix pour sauver ceux qu'on aime
» Outrevent, duché de l'Honneur
» RP Express • Une preuve d'Honneur
» C'est un grand honneur [PV Victorine]
» Lionel de Rivepierre / fils de l'honneur

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Arven :: Archives V18 :: Hors Jeu :: Corbeille :: Archives V.1 :: Archivum des RP-
Sauter vers: