Histoire
Mon grand-père était un homme valeureux. Un guerrier de Bellifère, un conquérant, un sauveur. Comme ses aïeux avant lui, et comme mon père après lui. Il a fait taire la menace de guerre de succession qui risquait de détruire Ibélène de l’intérieur en s’emparant du trône impérial, il y a de cela cinquante ans. Bien sûr, certains ont douté, au début, de cet homme issu du peuple. Car même si la renommée des Poing-d’Acier n'était plus à faire et leurs exploits militaires sus de tous, ils craignaient de voir arriver au pouvoir un homme dur et belliqueux, et qui envenimerait la situation précaire de l’Empire. Il n’en fut rien. Achille Poing-d’Acier s’est installé sur le trône, et y a imposé sa lignée en devenant un empereur fort, droit, juste et impartial. Finalement, plus personne n’a jugé utile de contester sa légitimité. Et lors de sa mort, c’est son fils Augustus qui a pris sa place. Et ce sera la mienne, un jour.
Je ne serai jamais à la hauteur.
Je le sais bien. Il est inutile de se voiler la face. Je ne suis pas fait pour être empereur. Je ne suis pas de la trempe de mon père, de mon grand-père ou de tous mes ancêtres. Je n’ai pas ce qu’il faut pour être un bon empereur. Je n’ai qu’à me regarder dans la glace pour le constater. Je suis trop doux, trop délicat pour cela. Et ce n’est pas que je me dénigre volontairement ou que je n’ai aucune confiance en moi. C’est simplement du réalisme.
Je me souviens. Enfant, j’étais très fier s’appartenir à cette famille, que je connaissais à travers les histoires que ma gouvernante me racontait. Mais Augustus d’Ibélène, mon propre père, m’intimidait. Il était si fort, si impressionnant, et je me sentais tellement petit à côté de lui. Tout le monde me répétait que je serais comme lui, un jour. Un empereur puissant et respecté, un dirigeant digne de sa lignée, un homme admiré pour son courage et ses valeurs. Mais pour moi, l’accès au trône était quelque chose de particulièrement flou et lointain, en je ne m’en préoccupais pas plus que cela. Je préférais de loin jouer avec Sixtine.
Ma petite sœur… Nous étions si proches, pendant l’enfance. Je me rappelle nos explorations des couloirs interminables du palais, nos parties de cache-cache pour échapper à la surveillance de notre gouvernante, de nos fous rires et de nos peines. C’était moi le grand frère, et tout le monde répétait que c’était mon rôle que de la protéger contre les dangers du monde, jusqu’au jour de son mariage. En réalité, je crois que c’est plutôt elle qui me protégeait. J’étais bien moins aventureux qu’elle, un peu plus timoré aussi, sans doute. Mais je la suivais dans ses jeux avec plaisir. Nous avons été complices et inséparables, frère et sœur indissociables.
Mais tout cela s’est estompé, avec le temps.
Les années nous ont séparés. Petit à petit, nous avons grandi. Et là où elle se montrait toujours plus forte, vive d’esprit et ambitieuse, je gardais ma timidité, ma discrétion et ma candeur d’enfant. En plus de cela, on commençait à me parler de plus en plus sérieusement du trône, de l’empire, de mon rôle d’héritier. Que je devais devenir plus fort, plus instruit, plus princier. Mais je me désintéressais totalement de ces sujets, pourtant si importants. J’ai rapidement compris que cette vie n’était pas faite pour moi, et que je ne voulais pas vraiment monter sur le trône. Ma fierté enfantine s’arrêtait là, et je ne me sentais pas capable de tenir ce rôle un jour, moi aussi. Par contre, Sixtine… Je crois qu’elle déplorait mon attitude, comme elle doit la déplorer encore aujourd’hui. Elle ne comprenait pas que je puisse me comporter ainsi, alors qu’elle-même rêvait d’être à ma place. Je la lui aurais laissée volontiers, mais je savais que tout ne marchait pas comme ça. Un puîné n’a jamais hérité de la couronne, en Ibélène, elle le savait aussi bien que moi. De mon côté, je ne comprenais pas comment elle pouvait refuser de voir la liberté partielle dont elle disposait, et qu’elle perdrait si elle était à ma place. Et cela nous a éloignés, alors que nos chemins prenaient une route qu’aucun des deux ne voulions.
J’ai reçu l’éducation digne d’un prince, qui devait un jour me conduire sur les traces de mon père. Je me souviens de mes premières leçons de philosophie, d’histoire, de politique et d’escrime. Un véritable enfer. Tout ce que j’apprenais, je ne le retenais pas. De tout cela, rien ne m’intéressait. Pourtant, un véritable empereur se doit de maîtriser tous ces sujets, comme se plaisaient à me répéter en boucle mes professeurs. Mais rien n’y faisait. Invariablement, et ce même si je faisais des efforts pour rester concentré sur les enjeux politiques des tensions entre Sombreciel et Erebor ou sur le principe de droit et de morale, mon regard finissait par se perdre dans la contemplation du paysage enneigé ou des nuages à travers la fenêtre. Et même les leçons d’escrime ou de chevalerie me laissaient indifférent. J’étais un bien piètre bretteur, et un très mauvais cavalier. Ni les gentillesses, ni les menaces de mes précepteurs, ni les regards outrés ou furieux de Sixtine n’y faisaient. Et je crois que peu à peu, ils ont tous perdu patience. Et peu à peu, eux comme moi avons compris que jamais je ne serai ce que tous attendaient de moi. Alors, mes professeurs ont abandonnés, peu à peu, et m’on laissé faire ce que j’aimais.
La musique, ma seule passion. Il m’est difficile de savoir à quel moment j’ai voulu devenir musicien. Tout petit, déjà, lors des bals et des soirées, je passais mon temps assis près des bardes et des ménestrels à les écouter jouer et chanter des histoires merveilleuses avec leurs instruments. Je répétais sans cesse à ma gouvernante que je serai un grand musicien, une fois adulte. Et si elle s’en amusait au début, mettant cette envie sur le compte de mon jeune âge, je crois qu’elle s’inquiétait de plus an plus, au fil des mois et des années. Je ne comprenais pas pourquoi. Pour moi, j’étais libre d’agir comme je le voulais. J’étais le futur empereur, après tout. Mais elle n’était pas de cet avis. Et un jour, elle a fini par me dire que ce n’était pas convenable pour un empereur que de devenir ménestrel, ou quoi que ce soit d’autre dans le genre. Je ne l’ai pas écoutée. Quand j’ai été assez grand pour pouvoir agir sans avoir besoin d’elle, je me suis procuré une mandoline. Je me souviens avoir passé de longues heures dans ma chambre à m’entraîner. Bien sûr, mon père n’aurait jamais voulu que j’aie un professeur de musique. Alors j’ai appris seul, en observant les ménestrels, en regardant leurs doigts s’agiter sur les cordes. Et j’ai appris vite, bien plus vite que toutes ces leçons interminables et inintéressantes de géographie et de droit, jusqu’à savoir parfaitement maîtriser ma mandoline, et à convenablement utiliser d'autres instruments.
J’aurais voulu partager ma passion avec les autres. J’ai d’abord essayé de montrer à la Cour ce que je savais faire. Lors d’une réception, j’ai osé demander à la jeune ménestrelle présente de me prêter sa mandoline, juste le temps d’un morceau. Elle a accepté, et j’ai eu la bêtise de jouer devant les nobles présents – devant mes parents, aussi, un morceau de ma composition. J’ai été applaudi, sur le moment. Mais très vite, ma joie s’est estompée. Et rapidement, les commentaires désobligeants ont suivi. Et toute la Cour a compris que les espoirs que l’on avait placés en moi seraient sûrement vains. Après tout, je m’étais montré sous mon vrai jour à tous : leur futur dirigeant serait un rêveur mélomane. Après Achille et Augustus, qui voudrait d’un tel empereur ?
Alors, j’ai gardé mon talent pour moi, du moins au début. Mais je voulais le partager, c’était plus fort que moi. La musique est faite pour être partagée, c’est dans son essence même. Elle est faite pour toucher les gens. Elle joue avec les émotions, et elle les partage. C’était une évidence, pour moi. Je voulais toucher le plus de monde possible. Mais cela, en restant seul dans sa chambre, c’était impossible. Alors, j’ai eu une idée folle. Si la Cour ne pouvait apprécier mon talent parce que j’étais le prince, alors peut-être que le peuple aimerait ma musique parce qu’il ne me connaît pas.
Alors, un soir, j’ai osé. Je suis sorti de ma chambre, je me suis glissé hors du palais, ma mandoline accrochée dans le dos, et je suis parti à la conquête des tavernes d’Ibelin. Ma seule conquête, qui m’amenait la seule gloire que j’espérais : celle d’être écouté, enfin, et de se sentir vivant, plus vivant que jamais. L’on m’a questionné sur mon identité. Mais j’y ai toujours répondu évasivement, disant que j’étais un ménestrel doté d’un talent dont ma famille ne voulait pas et que je m’étais récemment installé à Ibelin pour vivre ma vie comme je l’entendais. Ce n’était pas entièrement faux, après tout. J’aurais aimé rester dans les tavernes et les auberges, louer une chambre parmi le peuple et ne plus jamais en repartir. Mais je n’ai jamais osé. J’étais prince, et je ne pouvais l’oublier aussi facilement. Que je le veuille ou non, le Destin me préparait au trône. Alors, au bout de quelques morceaux, je souriais, récupérais l’argent que certains pensaient utile de me donner, puis je m’éclipsais de la taverne. Avant de rentrer au palais, je faisais un détour par les quartiers les plus pauvres. Je frappais à une porte au hasard, et je donnais l’intégralité de mes gains à la mère fatiguée ou à l’enfant affamé qui m’ouvrait. Je n’avais que faire de cet argent, surplus inutile et négligeable par rapport à tout ce que je possédais. Mais il pouvait illuminer un visage. Et rendre quelqu’un heureux, ça n’a pas de prix. C’est aussi cela que je recherche, avec la musique. Rendre les gens heureux. N’est-ce pas louable, comme objectif ?
Ainsi, j’ai multiplié ces sorties nocturnes, de plus en plus, à chaque fois que j’en avais l’envie ou l’occasion, et ce même loin d’Ibelin, comme lors de mes rares passages à Lorgol, à Svaljärd ou ailleurs. Je ne pouvais m’empêcher de sortir partager ma musique. J’avais l’impression de pouvoir vivre ma vie comme je l’entendais, loin du trône, de la Cour et de ses manières, loin du pouvoir que je haïssais tant. Je fermais les yeux sur les conséquences. Je me disais que de toute façon, ma montée sur le trône ne sera que lointaine, et que j’aurais le temps d’ici là de me décider à avouer à mon père que je ne me sentais pas fait pour cela, ou bien d’assumer mon rôle de prince héritier.
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Pendant le livre I :
Au mois de mai, ma soeur Sixtine a été enlevée par l'équipage d'une vivenef belliférienne. Nous avions beau ne pas être proches, je me suis inquiété pour elle, et j'ai été si soulagé lorsqu'elle est revenue. Je ne lui ai pas dit, mais à mon avis, l'expression de mon visage n'a pas laissé le moindre doute.
J'ai également assisté au Tournoi des Trois Opales, aux côtés de ma famille. Ce qui devait être une occasion de fête s'est terminé dans le sang et les larmes. Lorsque tout s'est terminé, je n'aspirais plus qu'à une chose : rentrer chez moi, retrouver ma mandoline et me réfugier dans mes mélodies.
Cependant, mon père n'était pas de cet avis ; et il voulait que je m’endurcisse, que je laisse tomber ma musique pour me concentrer sur mon devoir. J’ai été horrifié d’apprendre qu’il voulait m’envoyer à la cour du duc d’Erebor. Pour m’endurcir, il m’avait dit. Il ne voulait pas que j’arrive sur le trône aussi faible que ma tante à la même époque, dans l’empire voisin. Le court règne de Chimène avait été un désastre, et il refusait que le mien ne connaisse le même sort.
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Pendant le livre II :
La guerre est arrivée, et a contrecarré les plans de mon père. Je ne suis pas parti. Au final, j’aurais peut-être préféré, mais Augustus m’a fait endosser de force ce rôle que je détestais tant. J’ai dû le seconder partout, assister à tous les conseils, toutes les rencontres avec les généraux, les ducs, le Maréchal de Serre. Je n’avais jamais passé autant de temps avec lui, mais j’aurais préféré que cela se fasse dans un autre cadre, dans une autre vie.
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TRAME ALTERNÉE (Intrigue 2.3 La Roue Brisée)
→ Une autre vie, un autre printemps. Je me suis éveillé quelque part en Cibella, accompagné d’une magnifique jeune femme à la voix d’or. Elle m’a appris que ma mère était morte, que mon père enchaînait les conquêtes féminines, et que j’avais trouvé le courage de m’enfuir pour devenir ménestrel. Nous nous étions rencontrés un jour pour ne plus jamais nous quitter.
→ J'ai choisi de
me souvenir de tout, dans les moindres détails. J’ai été libre, au moins quelques jours, de vivre ma vie. Puis la réalité est revenue. Mes rêves de musique et de liberté ne quittaient pas mon esprit, maintenant que j’y avais goûté. Et j’ai failli trouver le courage de dire vraiment à mon père ce que j’avais en tête, quitte à le mettre en colère et à me bannir d’Ibélène. Mais je n’en ai pas eu le temps.
Les attentats de Svaljärd ont détruit ma famille, mes rêves et mes rares et secrets projets. Ma mère, Catarine, est morte. Mon père est tombé dans le coma dont il ne se relèvera pas. J’ai ressenti un vide immense, et un chagrin monstre. Ils étaient un couple impérial parfait. Ils ont voulu nous inculquer, à Sixtine et moi, leurs valeurs, leur manière de gouverner. Ils voulaient que je sois un bon empereur. Je ne peux même pas décrire à quel point je me sens coupable de les avoir déçus. Je n’étais pas digne d’être leur fils. Et pourtant, je ne pouvais qu’essayer d’assumer ma responsabilité, et prendre le relais de mon père. Prendre la tête du Conseil que je n’avais fait qu’observer, prendre la parole en public, les diriger. Tout ce que je détestais.
Mais je n’étais pas seul. Je me souviens du jour où l’on a incinéré notre mère. Je marchais en tête du cortège, le regard droit, le port princier. Je ne pleurais pas. Je me devais d’être fort, d’être le prince que l’on attendait, au moins une fois dans ma vie.
Quand Sixtine m’a pris la main sans crier gare, j’ai sursauté. Je ne m’y attendais pas. On ne s’était pas adressé la parole, et encore moins touchés, depuis un temps infini. Mais ce jour était étrange. Alors j’ai refermé ma main sur la sienne. Je n’ai pas osé tourner la tête vers elle. Mais sa seule main dans la mienne me suffisait à comprendre que nous étions les mêmes. Deux orphelins démunis face à la perte de leurs parents. Un frère et une sœur venus dire adieu à leur mère.
Je crois que ce geste, pourtant si discret, a été le renouveau de tout. Nous nous sommes rapprochés, unis dans notre malheur. Nous ne nous connaissions plus, et pourtant nous nous sommes mutuellement soutenus. Elle m’a été d’une aide précieuse, et a repris à merveille le rôle que tenait notre mère avant elle. Et même si elle est encore dure avec moi, si elle ne m'a pas non plus tout pardonné, nous avons fait front ensemble.
C’est ensemble, encore, que nous avons fait face au décès de mon père. Ce décès, qui scellait encore plus mon destin, sans retour en arrière possible. En plus d’avoir perdu mon père, j’avais perdu tout espoir de voir la vie reprendre comme avant. Quatre mois plus tard, à la fin de la trêve proclamée par l’empereur de Faërie, je serai couronné empereur.
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Pendant le livre III :
Au fur et à mesure que la date fatidique se rapproche, je comprend que je n'ai plus le choix. Alors, je décide de faire de mon mieux, et d'assumer enfin ce rôle que je fuis depuis trop longtemps. Et puis... Sixtine disparaît, sans laisser plus de traces qu'un petit tas de cendres et une fiole vide, au pied de son lit. Et j'envisage le pire. Les recherches ne donnent rien, et elle ne revient pas. Fait inquiétant, le couple ducal de Bellifère a également disparu, laissant la place vacante à Guillaume de Brumecor, qui s'empare du trône du duché de la Guerre. Et on me souffle qu'il compte faire de même avec mon trône, et qu'il ne me restera plus rien. A moins que je n'écoute les conseillers de mon père, qui sont là pour redresser la barre.
Et je les écoute. J'applique tout ce qu'ils me soufflent de faire, comme une simple marionnette, jusqu'au jour de mon couronnement.
Ce couronnement, d'ailleurs... Quel carnage. J'ai dû faire un nombre incalculables de faux pas ; Erebor, qui fait sécession, et Sombreciel qui en profite pour imposer sa volonté, au risque de perdre également Bellifère et Valkyrion. Puis mon assassinat. Tout s'est passé si vite, et je suis mort. Et ma résurrection. Visiblement, le Destin avait de grands projets, pour moi ; à la vue des regards des autres, je pense que j'aurais préféré être mort. Mais soit, je dirigerai. Et avec Sixtine à mes côtés, en prime ; c'était la Chasse Sauvage qui l'avait enlevée, et qui me l'a rendue, en échange du Maréchal de Serre.
Alors, je décide réellement de reprendre ma vie et mon empire en main. Je fais le ménage parmi mes conseillers, et place des gens de confiance autour de moi, grâce à l'aide de Sixtine. Et alors que je crois pouvoir parvenir à rétablir, un jour peut-être, la paix et l'unité d'Ibélène, tout rebascule à nouveau.
La Chasse Sauvage, encore.
Seulement, cette fois, elle est venue pour moi.
J'ai endossé sans le vouloir le rôle de l'Innocent, et je l'ai guidée à travers tout l'empire, en ciblant chaque soir un visage, une victime à tuer. C'était... étrange. Je ne ressentais rien d'humain. J'avais juste un devoir à accomplir, et je le faisais, parce que c'était évident d'agir ainsi.
Et un soir, alors que le monde était sur le point de basculer, j'ai dit "non". C'était... Indescriptible, comme sentiment. Mais je savais que tout ne pouvait pas disparaître, parce que la Chasse existait encore, et qu'il fallait qu'on poursuive notre tâche ; il ne pouvait en être autrement. Et puis, ce n'était plus un, mais plusieurs visages par nuit qu'il fallait retrouver et tuer. Nous sommes devenus encore plus dangereux pour les hommes.
Maintenant que j'en ai enfin été libéré... Je ne sais même plus quoi en penser. Elle m'a ressuscitée, et a changé ma vie de telle sorte que je puisse enfin faire ce dont j'ai envie. Cependant, je suis réellement touché par tous ce malheur que j'ai causé, toutes ces morts guidées par ma seule volonté. Ce n'était pas de ma faute, pourtant, je le sais ; J'étais simplement le pantin, encore, d'une volonté plus grande que la mienne.
Et cela n'arrivera plus. J'en fais le serment.
Chronologie
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14 février 977 : Naissance d'Octave
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2 janvier 979 : Naissance de Sixtine
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987 : Octave se procure sa première mandoline.
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994 : Il sort pour la première fois jouer dans les tavernes d'Ibelin.
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5 mai 1001 : Sixtine disparaît, enlevée par l'équipage d'une vivenef envoûtée.
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14 au 30 septembre 1001 : Tournoi des Trois Opales. Octave est présent parmi les invités.
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26 janvier 1002 : Faërie déclare la guerre à Ibélène.
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29 au 31 juillet 1002 : Octave assiste aux festivités de Lughnasadh, et donc aux attentats. Catarine meurt, et Augustus tombe dans le coma. Octave est contraint d'assurer la régence, en espérant que son père lui revienne.
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1 décembre 1002 : Augustus finit par succomber à ses blessures. Gustave de Faërie instaure une trêve de quatre mois entre les deux empires, jusqu'au couronnement d'Octave.
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1 février 1003 : Sixtine disparaît (encore), désignée Innocence de la Chasse Sauvage. Octave lance des recherches qui n'aboutissent pas.
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29 mars 1003 : Couronnement d'Octave. Suite à de nombreux faux pas, Erebor fait sécession, et Sombreciel en profite pour imposer le retour des mages sur son territoire. Octave est assassiné, puis ressuscité par la Chasse Sauvage, grâce à Sixtine. Elle cède sa place d'Innocente à Richard le Harnois. Ensemble, ils s'attellent à la constitution d'un nouveau conseil impérial.
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12 août 1003 : Octave est emporté par la Chasse et devient l'Innocent.