PNJ • Admin Le Destin Messages : 1321 J'ai : un âge au dessus de toute raison.
| Sujet: Prompt #3 ♦ Votes Jeu 3 Nov 2016 - 18:45 | |
| Livre I, Chapitre 6 Concours Littéraire Octobre 2016 Samhain s'avance au fil de ta plume
♦ Le dernier son que j’ai entendu avant que sa lame ne tranche ma gorge, ce sont les douze coups de minuit sonnés au beffroi du domaine. Je me réveille en sursaut - quel affreux cauchemar. Et puis, juste à cet instant, le beffroi sonne minuit. Et j’entends un souffle près de moi dans le noir… ♦
Dernière édition par Le Destin le Jeu 3 Nov 2016 - 22:39, édité 1 fois |
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PNJ • Admin Le Destin Messages : 1321 J'ai : un âge au dessus de toute raison.
| Sujet: Re: Prompt #3 ♦ Votes Jeu 3 Nov 2016 - 22:33 | |
| Cauchemar ou réalité, qui pourrait le dire ? Mayeul Une fraction de seconde suffit pour faire basculer la vie d’une personne. Une fraction de seconde, pour qu’un rêve horrifiant devienne brutalement réalité. Une fraction de seconde pour que tout ce qui était beau et bon devienne noir et sans valeur.
Je tremble, je frissonne, je meurs à l’intérieur.
Tout a commencé par un simple rêve. Puis j’ai ouvert les yeux, et tout a basculé.
Du sang. Partout. Sur le lit, sur moi, sur l’autre.
J’étais persuadé, en me réveillant, et en entendant ce souffle à mes côtés, ces douze coups de minuit, que j’allais mourir. Alors, sans réfléchir, je me suis défendu. J’ai pris la dague, à côté de moi, je me suis retourné, et…
Je tombe à genoux. Mes mains, couvertes de sang. Et le corps, devant moi…
Je murmure le nom de ma femme, comme une prière pour la réveiller, mais elle ne bouge pas. Elle ne bougera plus. Plus jamais.
Je ne sais pas quoi faire. Je suis perdu. Dévasté.
Tout ce sang… oui, il faut que je le lave. Que je le fasse disparaître. Alors tout sera comme avant.
Lentement, je me lève, et j’entreprends de nettoyer tout ça. La Main de la Nuit Castiel Enfin, elle vient me cueillir, et je tends ma gorge à la Lame envoyée par la Main de la Nuit. Je n’ai pas peur, puisque je savais déjà qu’elle viendrait pour moi. J’ai reçu son mot, bien évidemment, la main aussi sombre que mon âme sur un simple morceau de parchemin. Qui suis-je, pour échapper à celle que j’ai tenté si souvent et qui enfin est venue à ma rencontre ? Alors j’ai attendu, mais je me suis endormie, et mon rêve s’est fait porteur de la réalité. Je ne suis point mage, mais j’ai tout vu, tout entendu, et alors que le beffroi sonne et résonne, je sens son souffle si près de moi. « Vas-y », que je murmure, arquant mon dos, ma gorge, tendant le cou, prête à mourir. Que Sithis m’accueille dans son royaume, que Lida se baigne dans mon sang, alors que leurs adeptes prennent ma vie sans même que je m’y oppose. Le douzième coup, finalement, complète libération, et sur ma gorge, le froid de la lame. Je ne sais pas si c’est ma voix, ou la sienne, ou même les leurs, qui chuchote : « Merci. » Écoute Mélusine Dors, vile créature. Dors, paisiblement, que se dévide le fuseau de tes rêves. Dors, misérable ; et laisse-moi tisser pour toi l’étoffe même du cauchemar.
Entends-tu sonner le beffroi au loin ? Écoute bien, compte les douze coups, entends-tu ? Sens la lame contre ta gorge, son froid baiser glisser le long de ta peau fébrile ? Je te méprise, criminel ; mais j’aime ta peur et ton angoisse, j’aime te voir te débattre dans les rets du filet que j’ai noué autour de tes songes. J’aime te tenir à ma merci, impuissant et vulnérable – oh, combien est douce la torture que mon Automne t’inflige. Je sens ton cœur qui palpite, j’entends ton souffle qui s’emballe, court et cavale au rythme du sang qui dévale dans tes veines – réveille-toi, gueux ! Ouvre les yeux !
C’est le moment que je préfère. Tu répands une douce odeur de terreur. Je t’entends haleter, péniblement – et lentement, délibérément, j’ouvre la porte du placard.
Ce soir, je suis la Mort.
Ton sang tiède ruisselle sur les draps, et je ne peux m’empêcher d’y tremper les doigts.
Écoute. Le beffroi. Compte. La fin est là. La morsure de l’acier Tristan Une lame étincelant dans le noir. La noirceur de ses yeux aveugles dissimule son agresseur à la jeune femme peinant à dormir. La cloche du beffroi retentit, lui arrache un sursaut, achève de l'empêcher de dormir, son puissant l'en empêchant aussi certainement que la douleur qu'elle ressent, quand son geste brusque rapproche la lame de son cou, qu'elle ressent davantage cette morsure. Le dernier coup sonne, la lame tranche sa gorge. Elle se réveille en sursaut, bascule au pied de son lit, sur le dur plancher.
Elle halète, tant le mauvais songe qu'elle vient de faire est réaliste. Elle se fige, lorsque les cloches retentissent. Est-elle perdue dans les songes ? Impossible, le pincement qu'elle s'inflige est bien douloureux, l'écharde qui vient de rentrer dans son pouce aussi. Son souffle s'accélère, jusqu'à en entendre un autre, ténu, puis de plus en plus audible, s'approchant, chatouillant ses mèches blondes, effleurant son visage. Le cri se meure dans sa gorge, alors qu'elle sent cette main bouger. Elle la mord et s'enfuit, courant vers ce qu'elle croit être la porte. La fenêtre se brise, alors qu'elle la traverse... Le contrat Alméïde Le hurlement perce la nuit alors qu'elle se redresse, se débat au sein de ses draps. Une fine couche de sueur perle son front, son regard s'ouvre en grand sur l'obscurité. Oh Trelor, pourquoi es-tu si cruel avec tes enfants ? Elle reste immobile dans la nuit, frissonnant au souvenir des sensations si réelles qui peuplent encore son esprit. La lame était si froide, la douleur fulgurante. Et son rire semblait lui percer les tympans.
Elle sursaute alors, au son des cloches qui résonnent au loin. Un frisson la glace d'effroi, le cauchemar continue. Non, ce n'était pas réel. Ce n'était... Un souffle. Comme le murmure du vent. Les ténèbres l'entourent, elle ne distingue pas même ses mains devant elle. Elle ne respire plus, mais quelqu'un d'autre, à ses côtés, s'en charge pour elle.
Est-ce la fin ? La Sombre Mère est-elle venue emporter son âme ? A-t-elle envoyé l'un de ses enfants ? Les larmes coulent le long de ses joues, ses yeux se ferment et elle adresse une prière silencieuse à Sithis. Le contact est froid contre sa gorge. Son souffle se coupe, pour de bon. |
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