Alix soupira. Encore une fois. Combien de fois depuis le début de la journée ? Elle ne savait plus. La matinée avait été tellement ennuyeuse que même Aristote, le jeune chiot berger Australien tricolore d'un peu moins d'un an avait décidé d'aller faire un tour, laissant sa jeune maîtresse seule avec ses piles de livres, ses plumes avec lequel il n'avait pas le droit de jouer et ses leçons qu'elle récitait à haute voix en parcourant d'un bout à l'autre la chambre du dortoir de l'Académie. Elle avait décidé que le début du mois, elle se consacrerait aux révisions afin de pouvoirs tenir le coup l'année prochaine. Si le 1er et le 2 août elle s'en était en effet tenu juste aux révisions, elle en avait maintenant plus qu'assez et n'aspirait qu'à une chose, faire une pause. Prendre l'air, juste un instant. Justes deux minutes... Oui ! Faire une pause.
La rouquine jeta son livre sur son lit et décida de s'habiller de façon à sortir. Elle enfila une tunique longue avec un pantalon en dessous, des chaussures fermées malgré la chaleur et sourit. Elle observa son reflet. Ses yeux d'un bleu légèrement sombre captaient son environnement, sa peau rosée qui n'avait pas vu le soleil depuis le début de l'été, n'avait pas changé de couleur. Ses lèvres fines affichaient soit un sourire doux, soit une moue de concentration. Pour finir, ces cheveux roux, coupé depuis peu au carré. Fin, doux, lisse, capable de se ranger en bataille tout seul, les cheveux d'Alix était un véritable écosystème. Elle les avait coupés depuis deux jours, agacée par le fait qu'il lui tombe devant les yeux. Que penserait Hugo s'il la voyait ainsi . Hugo... Il allait avoir 16 ans. À quoi pouvait-il bien ressembler maintenant ? Voilà bientôt 5 ans qu'elle ne l'avait pas vu. Elle soupira une nouvelle fois.
Elle sortit de sa chambre, une gourde à la taille. Autant ne pas se mentir, ces deux minutes de sortie allaient se transformer en deux ou trois heures minimums.
" On sort petite Maîtresse ? "
La voix du chiot fit faire un bond à au jeune mage. Elle se mit à rire, trouvant ridicule d'avoir eu peur de son familier et invita Aristote à la suivre. Une fois hors de la protection des murs de l’enceinte, la chaleur s'écrasa de suite sur les épaules de la jeune fille. Elle se mit à marcher, tranquillement d'abord puis de plus en plus vite. Esquivant les élèves, professeurs et invités venues ici, elle courut suivie de son jeune ami à poil.
Quand elle s'arrêta, ce ne fut que pour se saisir d'une branche un peu épaisse. Elle fit quelques moulinés puis elle se mit en garde et attaque dans le vide. Aristote, lui, se roula en boule en gardant un œil sur la jeune fille. Alix, elle attaqua en ouvrant trop sa garde et se mettait en garde en posant ses pieds sur la même ligne ce qui la déséquilibrerait si quelqu'un la frappa ou la poussait. Mais elle faisait tous ceux-là de tête, se rappelant les leçons qu'elle avait suivi avec son petit frère alors qu'elle ne connaissait rien de la magie.
Accueil 
