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 Contexte

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Arven
Arven

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Message Sujet: Contexte    Contexte       EmptyLun 7 Déc 2015 - 21:38




Chroniques d'Arven

Contexte

Il était une fois...







Contexte       33b1o91




Livre IV

Année 1004


Seuls.

Seuls, seuls, seuls.
À jamais, dans un monde en ruines qui résonne, vide et creux, du silence cruel d’un avenir déserté ; pour toujours, dans l’absolue solitude d’un ciel constellé d’aveugles étoiles, insensibles et lointaines ; éternellement, tant la froide colère du Tisserand s’étend d’un bout à l’autre de l’univers.
Tant son indignation est intense et puissante.
Tant son chagrin transcende de frontières.

Ils seront seuls.

Seuls, les humains abandonnés à leur destin ! Quel besoin avaient-ils d’ainsi conquérir les armes à la main le libre arbitre et le pouvoir de décider de leur lendemain – quelle valeur peut bien avoir la liberté, si elle est utilisée pour meurtrir et pour blesser, pour détruire et pour tuer ? Ils ont voulu s’affranchir des barrières que d’autres leur avaient posées pour assurer leur sécurité, ils ont sacrifié la paix sans sourciller pour cette chance d’être les artisans de leur avenir, pour devenir les seuls à choisir de quoi leur voie serait pavée.
De sang et de larmes ! De mort et de deuil ! Du chœur horrifié de mille voix angoissées !
Ils ont souhaité être seuls maîtres de leur destinée – alors, seuls, ils seront.
Ainsi soit-il.

Les hommes ne méritent plus le regard des dieux.

Blessé dans son cœur de créateur attentionné, mortifié dans son amour de père dévoué, le Tisserand a hésité. Un instant, une fraction d’éternité – il a failli arracher la Tapisserie de son métier, pour anéantir l’humanité et le monde qu’il lui avait façonné.
Il a failli, et l’on a retenu sa main ; car tout-puissant soit-il, il n’en reste pas moins soumis à ses propres lois, et sa volonté a plié devant la seule lueur d’espoir qu’il reste à l’humanité.
Un espoir noir, une couronne de ténèbres, le prix de la haine et le chaos familier d’un démon apprivoisé, l’essence éternelle du cauchemar cristallisé – l’espoir indompté, l’espoir sauvage, l’espoir fou qu’un jour, liberté sera belle.

Que la nuit, peut-être, ne sera pas éternelle.

Alors, le Tisserand a privé les hommes de la protection des dieux – loin d’eux, hors de leur atteinte, il les a retranchés pour confronter les mortels à leurs choix. C’est là, au-delà de leur portée, qu’il a dissimulé les puissances susceptibles d’aider l’humanité à construire sa destinée. C’est là, dans les tréfonds du royaume des morts, que reposent les dieux majeurs du Panthéon et ceux qui les gardent. C’est là, au cœur des labyrinthes de Sithis, que les hommes peuvent encore prouver qu’ils sont dignes d’être protégés – qu’ils ont grandi, qu’ils ont appris, qu’ils ont mûri.

C’est là, entre les bras de la Mort, que repose le dernier espoir du continent.

Ô mortels ! Vous, les puissants, les sages, les guerriers, les stratèges, les aigris et les innocents ; vous qui arpentez la terre, qui domptez les flots, qui fendez les airs ; vous, les vivants, pour vos pères, pour vos femmes, pour vos enfants ; vous, les déshérités, pour la mère qui vous a portés, pour l’homme qui vous relève avec bonté, pour celui qu’à votre tour un jour vous protégerez… ô, mortels. Pour que l’avenir s’illumine à nouveau des mille couleurs de la liberté, pour que l’espoir s’envole dans son dernier embrasement, pour que le Panthéon encore vibre et résonne sous le regard des dieux, vous êtes seuls à pouvoir œuvrer.
Vous êtes seuls, à pouvoir ranimer les braises de la tendresse que le Tisserand vous a vouée.
Vous êtes seuls, à pouvoir libérer les dieux de leur cage dorée.
Trouvez-les !
Trouvez-les, car d’ici-là…

Vous serez seuls.




Livre I

Année 1001


Il était une fois un continent, vaste et riche, regorgeant de merveilles et de mystères, habité par l’Humanité depuis la nuit des temps. Les hommes nommèrent les êtres et les choses, et ils baptisèrent leur monde Arven - et en Arven, les générations passèrent, l’une après l’autre, éparpillant les tribus toujours plus loin, jusqu’à ce que la terre soit peuplée jusqu’aux abords des flots infinis.

Deux empires virent le jour, frères dans leur essence, divergents dans leur croyance. En Faërie, l’on respire la magie et les Chevaucheurs de dragons dominent l’horizon. En Ibélène, c’est la science qui règne, tandis que les griffons et leurs Voltigeurs se jouent de la pesanteur. Longtemps l’équilibre se maintint entre les enchanteurs et les savants, mais le malheur attendait le bon moment : la guerre éclata, barbare et cruelle, et le continent s’enflamma, baigné de rivières de ce sang versé par les innocents.

La paix fut signée, des accords consentis : il fallait, à tout prix, éviter que pareil gâchis ne frappe à nouveau les Ibéens et les Faës. Au nord du continent, le territoire neutre de Lorgol fut crée et l’Académie de Magie et du Savoir y fut érigée, fondée tout autant de la magie que de la science, pour y éduquer les générations futures et ne jamais renouveler les erreurs du passé. Au fil des siècles, nombreuses furent les dynasties et nobles lignées à bâtir un logis sur le territoire de la ville, pour faciliter les échanges et les complots ; et ce qui n’était au départ qu’un petit hameau devint Lorgol aux Mille Tours, capitale des peuples libres du continent. Le Conseil de l’Académie étendit son autorité sur la cité et protégea de ses lois les habitants venus s’y installer. Nombreux cependant sont ceux qui échappèrent à la tutelle des mages et des savants : la Cour des Miracles prospéra à Lorgol, régnant sur les pavés et les ruelles ; la Confrérie Noire s’y établit, ombre parmi les murmures de la nuit ; les pirates s’y construisirent un port, loups des mers arpentant le littoral.

Ibélène et Faërie ont longtemps persévéré dans leur trêve ; épaulés par la Rose Écarlate, cet ordre de douze agents anonymes basé à Lorgol, voué au maintien de l’entente, qui veille sur les deux Empires et apaise les conflits.

Mille années ont passé. La magie a grandi, la science a évolué. En cet an mil de notre ère, toutefois, il se pourrait bien que les tambours de guerre ne ramènent en Arven le souvenir des tourments d’hier. L’impératrice Chrysolde de Faërie a commandité la mise à mort de l’Oracle de la Confrérie Noire, suprême dirigeant des assassins de Lorgol ; et la vengeance sanglante de ses lames bafouées par le trépas de leur tout-puissant commandant a fauché la souveraine, son époux et leurs fils.

Sur le trône faë, c’est sa plus jeune soeur Chimène qui est montée, fragile et inexpérimentée - tandis que Catarine, la cadette, plus âgée que la nouvelle reine de quelques années mais épouse de l’empereur ibéen Augustus, songe à réclamer pour elle-même la couronne de Chrysolde.

La tempête gronde au loin - comment empêcher un trône nouveau-né de s’effondrer contre la force d’une âme déterminée à porter deux couronnes ? Magie et science parviendront-elles à s’entendre avant de s’annihiler ?

La Rose Écarlate fourbit ses armes, les trônes rappellent Chevaucheurs et Voltigeurs. Rien n’est encore décidé, la guerre n’est pas déclarée - mais la menace rôde dans l’air, jusqu’au seuil de l’Académie, sur les pavés de la Cour des Miracles, aux quatre vents qui gonflent les voiles pirates, dans les cryptes de la Confrérie.

Et toi, voyageur ? Quelle place tiendras-tu, dans la subtile danse des allégeances et des serments rompus ?




Livre II

Année 1002


Mille ans de paix !
Mille années depuis la signature de la Trève, à l’issue de la dernière Grande Guerre qui a ravagé le continent d’Arven. Mille ans à présent que l’empire de la magie, Faërie, coexiste pacifiquement avec celui du savoir, Ibélène. Mille ans que l’Académie de Magie et du Savoir forme conjointement manieurs des arcanes et scientifiques brillants à Lorgol, merveilleuse capitale des territoires neutres où vivent les peuples libres, qu’ils soient assassins, voleurs ou pirates. Mille ans que les Chevaucheurs de dragons et les Voltigeurs en griffon s’y entraînent de concert dans deux casernes jumelles. Mille ans que la Rose Écarlate et ses Épines œuvrent pour consolider la Trève et garantir la paix…

Mille ans, réduits à néant.
Mille ans piétinés par l’Ordre du Jugement qui a semé sur l’ensemble du continent les graines de la discorde ; mille ans d’effort et de persévérance, sacrifiés sur l’autel de la guerre, en hommage à la loi du plus fort. Mille années de rires et de larmes, de naissances et de morts, de mariages et d’alliances, brûlées au bûcher pour permettre l’anéantissement d’Arven… Mille années, effacées du cours du temps.

Car tel est leur plan, à ces séides redoutables qui ne veulent que le massacre des faibles par ceux dignes de vivre : remonter les siècles, pour revenir à la Grande Guerre et empêcher la Trève ; modifier le passé, pour triompher totalement dans notre présent.

Arven se déchire, Arven se délite : mages et savants ne sont plus que des pions déplacés sur l’échiquier implacable de la Fatalité. Ô Destin, dieu du Temps, étends ta main sur Arven en péril ; préserve le peuple sans défense de ce combat qui n’est pas le sien ! Laisse la Rose Écarlate et l’Ordre du Jugement se disputer l’avenir du continent, ô Destin – protège les innocents, de la guerre qui s’en vient !

Ô, Destin…





Livre III

Année 1003

Chut.
Écoute.
Le crépuscule est derrière nous, c’est la nuit qui s’en vient – et avec elle, la Chasse Sauvage qui galope et cavale dans les cieux, impitoyable et toute-puissante ! Les entends-tu au loin, les spectres en quête de gibier et leurs cris glaçant le sang, qui n’épargnent ni ne pardonnent ? Les entends-tu approcher, les destriers ferrés d’acier et leurs sabots qui martèlent les airs, dans un fracas qui gronde et qui résonne ? Les entends-tu derrière nous, les chiens maudits plus grands qu’un homme, ces mâtins enragés qui nous chassent et nous talonnent ?

Oh !
Regarde !
Dans la lueur des étoiles, par une nuit sans lune, les voilà qui émergent des nuages, les esprits lâchés sur l’humanité, prêts à trancher, à fendre, à tuer. Vois les quatre Cavaliers et l’âme innocente qui marche devant eux et les mène enchaînés, vois leur cohorte de Chasseurs enfiévrés, vois leur meute frémissante qui appelle au massacre de ses rugissements. Observe-les bien, car il est trop tard à présent : nous les avons vus, et nous devrons les servir tant que leur Chasse ne sera point achevée. Pour un jour, pour un mois, pour un an ou pour l’éternité, nous voilà chasseurs désormais, montés sur un destrier que la fatigue n’arrêtera jamais. Nous voilà chasseurs, toi et moi – sens-tu déjà la compassion déserter ton âme emportée ? Plus rien ne nous importe à présent : ni les ravages des batailles qui mutilent Arven, ni les méfaits de l'Ordre du Jugement, ni le trépas de la Rose Écarlate. Non, rien ne reste, que notre mission, que l’appel sacré du cor des Cavaliers : il faut chasser.

Alors, chassons.
Chassons.
Sans trêve ni repos, du coucher du soleil à l’aube du lendemain, nous parcourons les cieux d’Arven, semant le chaos et la détresse sur le continent, agressant tout autant les deux empires fratricides et la capitale des peuples libres. Que nous importe le conflit qui déchire le savoir d'Ibélène et la magie de Faërie ? En quoi nous concernent les rapines des pirates, les meurtres des assassins, les complots des voleurs ? Que sont pour nous les guerres et les bisbilles des mortels ? Nous n’existons que pour les faucher, que pour moissonner leurs vies, que pour asservir ceux qui nous voient passer sous la lumière des étoiles. Nous sommes la vengeance aveugle qui s’éveille sans raison, nous sommes la mort en marche qui s’en vient cueillir le dernier espoir d’un monde en ruines. Tremblez, souverains couronnés, car la Chasse Sauvage arpente à nouveau les nuées pour faire pleuvoir des larmes de sang sur vos trônes futiles et vains. Tremblez, gens du commun, car la Chasse Sauvage hurle à nouveau les nuits d’orage, sourde à vos prières comme à vos menaces, fléau des vivants et héraut de la fin des temps.

Tremblez.
La Chasse Sauvage est libérée.





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