ASTRA SOLEM

Astra est née en décembre, sous un ciel d’étoiles filantes. Niché dans les bras de sa mère, le bébé endormi est la dernière d’une fratrie de huit enfants. Ses parents en sont certains, les signes sont visibles sous leurs yeux ébahis. Leur fille est bénie des dieux, et sera certainement une grande mage. Tous leurs enfants ont un don avec la magie du printemps, ou de l’automne, et sont étroitement liés à la flore. Seule Ariane, la mère d’Astra n’a pas de magie en elle.  

Elle pourrait se sentir à part dans cette famille composée majoritairement de mages, … et d’hommes. Ce serait mentir de dire qu’à des moments perdue dans ses pensées, Ariane n’a pas eu ce sentiment d’être différente. Mais cette femme à la chevelure aussi sombre que les ailes d’un corbeau, a trouvé sa place dans ce monde. C’était bien avant sa rencontre avec son époux Bran de Sombréclat. Aucun pouvoir, mais un flair à toute épreuve acquis avec du travail et de la détermination. Sa délicatesse et son talent à extraire la plus délicieuse des fragrances lui vaut une excellente réputation. Elle quitta sa patrie pour mettre son talent au service du trône de Lagrance. Nommée parfumeuse de la duchesse, c’est lors d’une promenade aux abords d’un jardin qu’elle rencontra son futur époux. Bran, le jardinier des ducs de Lagrance.  

L’enfance d’Astra fut très agréable dans la petite maison familiale. Elle  était au centre de l’attention de la famille Sombréclat. Intelligente, vive d’esprit, l’enfant se montra curieuse et trouva une fascination pour les constellations. Dans l’attente de ses pouvoirs, Astra passa son temps le nez dans les livres et le regard vers le ciel. On la retrouva souvent allongée sur l’herbe humide du jardin, ses yeux de glace essayant déjà de comprendre ce qui échappe tant aux profanes.

Depuis l’âge de raison à ses douze ans, Astra croyait fermement en ce que disait ses parents. Elle va devenir une mage. Les pouvoirs de ses frères touchent la magie d’automne et du printemps ; c’est sûr, elle sera comme eux et sera d’ailleurs meilleure qu’eux. Le temps passa et toujours pas d’étincelle de magie. L’enfant s’interrogea, paniqua, et commença doucement à s’isoler.  

Frustration. Colère.
Voilà des mots forts pour décrire les sentiments d’Astra. Il était évident que la jeune fille n’était pas comme ses frères et ne le sera jamais ; Astra est dénuée de magie, tout comme sa mère. L’acceptation est difficile, et malgré les attentions de ses proches pour lui faire comprendre qu’avoir des pouvoirs n’est pas une fin en soi, la jeune fille se sent mise à l’écart. Ne pouvant rien partager avec son père ou ses frères, son sentiments d’inutilité et de frustration ne faisait qu’augmenter. Tout lui semblait plus facile lorsqu’elle n’était qu’une enfant.

C’est auprès de sa mère qu’elle trouva du réconfort. Celle-ci lui conseilla de trouver sa propre voie, et que la magie existe sous plusieurs formes. Des paroles difficiles à comprendre du haut de ses treize ans. Astra se réfugia dans sa passion : l’univers des constellations. Sans s’en rendre compte, et à force de travail, Astra développa un certain talent à prédire l’avenir grâce aux astres. Comme par magie, sa frustration, ou même sa colère s’était envolée. Elle avait trouvé sa voie. Le nez dans les traités Astronomies et d’Astrologies, elle n’en oublia pas de vivre et illuminer la maison familiale de son aura lumineuse et généreuse.

Astra entra à l’Académie à seize ans, dès que son dernier frère est quitté cette même école. Afin d’éviter que son père et ses frères n’est à répondre à des questions gênantes sur elle, elle prend le nom de Solem. Un nom qui lui sauta aux yeux lorsque à la lecture d’un texte ancien on parle du « Sol », le soleil. Il persiste dans le cœur de la demoiselle un sentiment de honte d’être différente des siens malgré des relations bien plus sereine.

C’est loin de sa famille, qu’Astra découvre la bâtisse majestueuse de l’Académie. Cette école irradie d’une aura apaisante et intimidante. Astra tombe amoureuse de ce lieu magique, et qui deviendra au fil des année sa seconde maison. C’est une élève sérieuse et sauvage dont l’intelligence capta l’intérêt des professeurs. Astra s’épanouie, vivant la nuit, plutôt qu’à la lumière du jour. Malgré son emploi du temps en décalage avec d’autres élèves, elle arriva à ce faire des amis.  Ils ne sont pas nombreux, et ils savent que malgré sa froideur, elle peut se montrer enjouée et pleine de vie.

A force de travail et âgée de trente ans, elle est nommée professeur d’Astrologie. Attachée à ses parents, c’est avec eux qu’elle partage sa joie et ceux-ci ne cache pas leurs fiertés. Astra est reconnu par ses collègues pour être une excellente Astrologue, et certains l’on surnommé « l’Astrologue aux regards de glaces ». Ses prédictions captent l’intérêt de la duchesse de Lagrance, et celle-ci lui a déjà proposé de mettre son talent aux profits du trône. Astra a décliné l’offre. Sa vie, elle le dédie à enseigner et prédire. Astra est un professeur exigeant et juste. La plupart des élèves savent où la retrouver : l’observatoire de l’Académie, une tasse de thé fumante à la main avec près d’elle ce petit calepin qui ne la quitte jamais.

Livre I :
Des troubles commencent au sein du continent, et touche l’école qui ferme les inscriptions. Une erreur pour la jeune femme qui passe beaucoup de temps le regard river sur le ciel sombre. l’Astrologue avait refait plusieurs fois ses calculs, ses observations. Arven est en danger. La guerre ne fait que confirmer ce qu’elle avait vu dans les cieux.

La guerre est déclarée en Arven, les troupes de Faërie ont lancé la première attaque et pour l'instant, l'Empire de la Magie a le dessus. Que penses-tu de cette situation ? Penses-tu que la guerre est légitime ou au contraire qu'elle n'a pas lieu d'être ?
• Les étoiles ont montrées un avenir peu glorieux, et nous y voilà … la guerre éclate entre Faërie et Ibélène. Nous sommes dans une situation où le prix du sang est inévitable, mais Astra doute que ce soit la solution. Il y a tout de même un point qui l’intrigue. Un détail aussi sombre qu’une étoile qui disparaît dans la nuit. Elle se demande à qui profite le mieux ce conflit ? Astra scrute le ciel pour découvrir un chemin, une voie en déplorant cette guerre qui ne fait qu’empoissonner l’âme des hommes et des femmes.

Les pirates écument les mers d'Arven depuis des siècles, épris de liberté. Ils pillent les côtes et volent les bonnes gens du continent. Quel est ton avis sur ces femmes et hommes des flots ?
• Astra déplore leurs activités et d’un autre côté, elle est plutôt intrigué par leurs façon de vivre. Il parait qu’ils ont un code ? Mais comme on dit la curiosité est un vilain défaut, et elle ne recherche pas leurs compagnies.

Spoiler:

Que penses-tu de Lorgol, la ville aux Mille Tours ? Est-ce que tu t'y promènes sereinement ou est-ce que la capitale des peuples libres t'oppresse ?
• Lagrance lui manque, avec ses jardins fleuris et les senteurs des vergers. Pourtant, Astra apprécie sa vie à Lorgol, et se déplace dans la Ville Haute sans crainte de se faire attaquer. Quant à la ville Basse, rien ne pourrait l’oppresser. Elle s’y promène avec la prudence qui est recommandée. Jamais la nuit.