Sixtine d'Ibélène

Quand la petite princesse est née elle a été placée sous la protection de la déesse Valda. Sixtine a grandi entourée du mythe de son grand-père, ce héros qui prit la couronne et la donna à sa noble famille. Elle n’était jamais lasse d’écouter les soldats lui raconter les combats qu’avait menés son aïeul. Elle voulait être digne de lui rêvait d’être son égale. Mais très vite elle a désenchanté comprenant que son statut de cadette la prédestinait au mieux à une alliance avantageuse et non au pouvoir.

Malgré cela têtue comme une mule elle passa son enfance et son adolescence à écouter les meilleurs instructeurs, à force d’insistance elle eut même le droit d’apprendre un peu de tir à l’arc et à manier une larme courte. Elle n’était pas si mauvaise, mais son statut de jeune fille l’empêchait d’en apprendre plus, comme le combat au corps à corps ou la stratégie. Cependant dans toutes les autres matières elle excellait que ce soit en langue, en musique, en science, en littérature elle avalait goulument ce savoir pour satisfaire ses parents, mais aussi son désir de perfection.

Elle pensait pouvoir tenir, rester la jeune fille parfaite et prouver par ses qualités et sa force qu’elle était l’héritière évidente du trône, mais un soir tous ses efforts s’écroulèrent. Elle avait bu un peu trop de vin rouge et sa langue se délia un peu trop. Son père la remit à sa place promptement et Sixtine morte de honte courut monter dans sa chambre pour pleurer d’amère larme de déception et de rage.

Ce soir-là elle appela une servante et se décida à sortir comme quand elle était enfant du château, sauf que cette fois elle était une femme faite. Elle n’était pas bête elle prit sa robe la plus simple pour ne pas trop se faire remarquer et confia sa bourse à sa servante qui saurait certainement mieux la cacher qu’elle dans les froufrous de sa robe de femme du peuple. Elle n’était pas là pour la compagnie, mais seulement là pour lui dire quelle auberge était fréquentable et pour parler à sa place si elle se trouvait en difficulté. Pendant plusieurs semaines elle se laissa aller, mais quand elle trouva un amant elle tomba enceinte et paniqua. Elle dut demander à une soigneuse comment avorter pour sauver son honneur et quand son amant revint chanter à sa fenêtre elle le fit partir grâce à ses gardes.

Depuis ce jour elle est redevenue une enfant aux apparences faussement sage, elle reste dans l’ombre de son frère mais continue de s’instruire comme une austère vieille dame quand lui s’amuse avec ses amis. Pas question de couture et de babillage avec ses suivantes pour elle. Même si elle en a aucune n’est vraiment proche et elle essaye de les éviter le plus possible. Mais depuis peu un espoir l’anime, son frère semble fuir les responsabilité qui lui sont dues, elle n’en est pas certaine, mais il lui semble qu’il ne rêve pas de pouvoir et si ils pouvaient s’entendre et convaincre leurs parents, la question reste en suspens.

Que penses-tu des compétences de la toute nouvelle impératrice de Faërie, la jeune Chimène ? La trouves-tu légitime, penses-tu qu'elle va réussir sa période de probation ?
• C’est une femme, ce n’est pas l’ainée, mais vu son désir de pouvoir, elle serait hypocrite de ne pas la trouver légitime. Elle espère fortement qu’elle va réussir sa période de probation, qui sait cela pourrait inspirer ses propres parents.

Envisages-tu de prendre part au conflit si une guerre entre Ibélène et Faërie devait se déclarer ? Quel parti prendrais-tu, et pourquoi ? Comment participerais-tu à la lutte ?
• Bien sûr qu’elle protégerait sa patrie Ibélène. Si elle le pouvait elle serait en première ligne pour se battre, mais là encore elle doute qu’on la laisse faire. Probablement qu’on la relèguerait à un rôle de soigneuse.

Que penses-tu de Lorgol, la ville aux Mille Tours ? Est-ce que tu t'y promènes sereinement ou est-ce que la capitale des peuples libres t'oppresse ?
• Sixtine serait extraordinairement curieuse de pouvoir s’y promener. Elle n’a jamais eu peur du peuple.