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 Malgré les coups

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Les Guerriers
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Octavius Fer-Vaillant
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Message Sujet: Malgré les coups   Malgré les coups EmptySam 11 Fév 2017 - 20:25


Livre II, Chapitre 2 • La Fortune des Flots
Octavius le Rouge & Serenus Dardalion

Malgré les coups

Ou quand on se fait des alliés malgré tout



• Date : Le 5 mars 1002.
• Météo : Il vente un peu, mais la journée est belle.
• Statut du RP : Privé.
• Résumé : En accompagnant de son employeur jusqu'en Lagrance, Serenus profite d'une permission pour s'entraîner à l'antenne de la Guilde des Guerriers à Edenia. Là-bas, il y reverra son ami de toujours : Octavius.
• Recensement :
Code:
• [b]5 mars 1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t1776-malgre-les-coups]Malgré les coups[/url] - [i]Octavius le Rouge & Serenus Dardalion[/i]
En accompagnant de son employeur jusqu'en Lagrance, Serenus profite d'une permission pour s'entraîner à l'antenne de la Guilde des Guerriers à Edenia. Là-bas, il y reverra son ami de toujours : Octavius.

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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptySam 11 Fév 2017 - 20:48

Il fait si doux, en Lagrance, que même pendant l’hiver, les guerriers peuvent s’entraîner à l’extérieur. Il doit avouer, Octavius, que ce n’est absolument pas désagréable, de profiter du soleil hivernal alors qu’il effectue quelques tours de piste pour se réchauffer. En plus, il y est loin d’avoir foule, à l’antenne de la Guilde des Guerriers, à Edenia, et ils sont à peine deux pelés et trois tondus, à évoluer dans la cour d’entraînement. Duché des Jardins, hein, pas le duché de la Guerre, et c’est assez évident – même en temps de guerre, et donc de mobilisation des troupes et des forces, ça ne se bouscule définitivement pas au portillon. Il ne s’en plaint pas trop, par contre : il peut même occuper une chambre individuelle, grâce à la généreuse paie accordée par la Guilde des Compagnes, et profiter d’une intimité qu’il n’a pas eu depuis… depuis jamais, tout simplement.

Quand on grandit avec six sœurs et qu’ensuite on s’engage entre la Caserne des Voltigeurs, la Guilde des Guerriers et la Caravane des Plaisirs, on oublie bien vite qu’il est possible d’avoir un peu intimité. Et là, c’est plus que bienvenu.

Il en est à son dernier tour de piste lorsqu’un autre homme vient les rejoindre. Mais… c’est Serenus, ça, non ? Le guerrier ralentit sa course, afin de mieux se concentrer sur le nouvel arrivant, pour tenter de distinguer ses traits à distance, et il est affirmatif : c’est bien Serenus. « Hé ! L’Veilleur du Sacrifice ! », qu’il hèle, avec un signe du bras pour le Cibellan, sur un ton étonnamment… amical. Franchement : Veilleur du Sacrifice, ça envoie définitivement moins que L’Increvable, mais il n’est pas là pour juger. Il est surtout surpris, là, de le voir ici, et pas même rancunier de leur dernière entrevue, qui s’est soldée par quelques coups, des insultes, un tonneau de vin dans sa gueule et après toute une aventure mille ans dans le passé.
Il y avait de la drogue d’impliquée, donc ça ne compte pas. Tout le monde sait ça : c’est l’excuse préférée des Cielsombrois, et puisqu’ils étaient dans leur duché, autant faire comme eux.
Arrivé à sa hauteur, il le gratifie d’une poignée de main solide. « Qu’est-ce que tu fous dans l’coin ? T’es plus à La Volte ? » Et c’est bien lui qui pose la question, oui, alors que jusqu’il y a peu, il était avec la Caravane des Plaisirs. Mais Cibella, surtout La Volte, ce n’est pas à côté d’ici.
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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptyJeu 16 Fév 2017 - 22:58

Enfin un peu de liberté ! Un peu de temps pour se détendre, se changer les idées, et, surtout, pour se dégourdir les jambes. Les longues chevauchées étaient de plus en plus pénibles pour le guerrier, qui sentait le poids des vielles blessures qui s’étaient accumulées au fil des années.
Ils étaient arrivés un peu plus tôt dans la journée, le noble outreventois qu’il servait ayant brusquement décidé de rendre visite à un de ses amis lagrans. Le temps qu’il s’installe et profite d’une bonne tasse d’infusion en sa compagnie, il avait donné congé à Serenus.
Le guerrier s’était d’abord rendu dans une boulangerie, afin de s’acheter de quoi grignoter, puis avait déambulé dans les rues d’Edenia, jusqu’au siège de l’antenne de Lagrance.

Là, il s’était dit qu’il allait courir un peu, histoire de calmer ses muscles qui réclamaient de l’exercice et pour éviter de penser à ce qui l’attendait. Pour le moment, il n’avait rien à craindre, cela ne se voyait pas. Mais d’ici quelques mois… Serenus repensa à la fois où il avait rencontré cette jeune femme, qui était d’une beauté éblouissante. Elle était la fille du noble qu’il servait et ils avaient vite sympathisé. Elle raffolait de ses histoires et, une chose en entrainant une autre, il avait fini par lui en raconter une dans son lit. Ils s’étaient vus en cachette deux ou trois fois, jusqu’à ce qu’elle lui apprenne qu’elle était tombée enceinte. Serenus était alors passé par plusieurs étapes émotionnelles. D’abord, l’incertitude, du genre « Vous êtes sûre ? », puis la joie provoquée par une petite victoire personnelle « Ah ah ! C’était pas moi le problème Elena ! » puis… La panique tel un « ça c’est pas bon ! Pas bon du tout ! ». Serenus savait que, si le père de cette jeune fille l’apprenait, il avait intérêt à savoir courir vite. Les Outreventois étaient connu pour ne faire preuve d’aucune indulgence à ce sujet. Depuis, il s’était fait tout petit, et avait veillé à ce que son travail soit bien fait. Et il n’avait plus cherché à rejoindre la fille. Ils se croisaient de temps en temps et ne s’accordaient plus qu’un regard et des politesses. Cela avait porté ses fruits car le père ne se doutait de rien. Mais cela finirait par se voir, et dans ce cas-là, il y avait deux possibilités. Soit la jeune fille ne dirait rien sur l’identité du père de l’enfant, et, s’il avait de la chance, le père ne penserait pas à lui comme éventuel candidat. Si cela arrivait, et il l’espérait grandement, il pourrait peut-être rester au service de cet homme, et voir naitre son enfant. Mais bon, faut pas rêver. Soit elle le dénonçait, dans ce cas, il aurait de très gros problèmes. Serenus, pendant le voyage, n’avait cessé de penser à cet enfant bâtard. Il ne connaissait pas assez les coutumes d’Outrevent pour savoir comment il allait être accueilli lors de sa venue au monde. Allait-il être rejeté, abandonné, ou confié à quelqu’un d’autre ? Ou allait-il être accueilli comme un membre de la famille ? Il regrettait de ne pas avoir posé plus de questions à Elena sur son duché d’origine.

Le guerrier entra dans l’antenne et, après avoir salué et parlé un moment avec d’autres guerriers, il sortit sur le terrain d’entrainement. Il faisait un temps idéal pour courir. Serenus sourit et s’engagea sur le chemin. Il avait à peine commencé qu’un homme l’interpella par son tout nouveau titre. Il se retourna et se retrouva face à Octavius. Ça alors, en voilà une surprise ! Serenus s’approcha et répondit à la poignée de main de son frère d’arme avec un sourire. Il n’avait pas l’air de lui en vouloir pour ce qu’il s’était passé en Sombreciel, vu le ton amical qu’il prenait. Mais, en même temps, ils avaient été drogués. Mais, drogue ou pas, Serenus aurait quand même bien aimé voir Octavius piquer un plongeon dans le lac.  Quand le guerrier lui demanda la raison de sa présence ici, Serenus répondit :

« - J’ai été engagé par un noble, en Outrevent. Il est venu ici rendre visite à un ami et m’a laissé un peu de temps. Mais et toi ? T’es plus à la Caravane ?  »
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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptyJeu 23 Fév 2017 - 1:50

Serenus ne semble pas non plus tenir rigueur aux dernières insultes qu’ils ont pu échanger, sous influence de quelconques substances inconnues, lui rendant une poignée de main ferme et même un sourire. Il n’a pas le temps, pour la rancune. « J’ai été engagé par un noble, en Outrevent. Il est venu ici rendre visite à un ami et m’a laissé un peu de temps. Mais et toi ? T’es plus à la Caravane ?  » Un noble d’Outrevent. Ça ne doit pas être la rigolade  tous les jours, ça non ! Le sourire d’Octavius se fait un tantinet indulgent. Sa seule occurrence récente d’Outreventois, c’est Lionel, et l’homme ne lui a jamais semblé très… détendu, ou porté sur l’amusement, alors il imagine mal tout un duché de ce genre.

« Non, mon contrat s’est terminé. J’suis garde du corps d’une Compagne, ici. » L’honneur d’être garde du corps d’une Compagne n’est pas mince, pour un guerrier, et plus la dame est reconnue, plus celui-ci est grand. La dame Angélique n’était pas la première gueuse du coin, la fierté qui brille dans son œil n’est certainement pas vaine. Il sait bien qu’il a été recommandé par Bethsabée, par une Cour des Miracles qui veille les uns sur les autres et qui réussit à placer ses membres dans tous les coins d’Arven, mais ce travail lui tient tout de même à cœur. Même si c’est définitivement moins palpitant, très différent, de tout ce qu’il a vécu avec la Caravane.
Ça fait à peine une vingtaine de jours, de toute façon. C’est bien trop tôt pour véritablement comparer quoi que ce soit.
Il s’apprête à laisser là les explications et à passer sous silence sa relation avec Maelys – surtout par désir de ne pas trop parler de sa vie privée avec un homme avec lequel, au demeurant, il ne s’entend que moyennement – sans plus s’attarder à ses raisons d’être en Lagrance, mais il se retrouve incapable de le faire. Il le ferait, oui, si dans l’arène ne venait pas d’entrer un glouton, qui vient cavaler jusqu’à lui pour mordre ses bottes. Dans un signe… d’affection, oui. Allais-tu oublier de parler de moi ? Pff. « Non, j’allais pas… » … et il a parlé à voix haute, évidemment.

Octavius pose sa main sur son visage, grogne dans sa paume et retourne à son collègue guerrier. « Pis euh… Il observe Serenus, quelques secondes, hésitant. Le Cibellan est plutôt… libéré, il lui semble, donc s’il lui parle de ça, il ne devrait pas trop être choqué. C’est lui, surtout, qui se retrouve à rougir comiquement, à tenter de lui expliquer. … tu connais Maelys. Aigrépine. T'sais, la Chevaucheuse, la championne. ‘fin. Elle et moi… On… » Est ensemble. On est ensemble. Ce n’est pas compliqué à dire, mais ça bloque, ridiculement, et ça ne fait que le rendre encore plus rouge. Vesper fixe Serenus de ses yeux noirs, cessant de lentement, mais sûrement, marquer chacune de ses possessions de ses dents. Une chance que son épée est trop solide, car Octavius est persuadé que le carcajou y aurait aussi laissé sa marque. « Pis lui c’est Vesper. Il est avec elle, hein, je suis pas, j’suis pas dev’nu mage comme ça. » C’est déjà assez gênant qu’on le prenne pour un mage, avec ce Familier collé à ses bottes depuis le retour de Maelys à la frontière !
Le changement de sujet est aussi soudain que maladroit, mais néanmoins sincère : « Si tu veux, j’te laisse te réchauffer et on s’entraîne à deux. Pour une fois qu’j’suis pas tout seul ici. » Parce qu'en plus, les trois péquenauds qu'il croise, à l'antenne d'Edenia, ne sont clairement pas de taille contre lui. Sans aucun préjugé envers les Lagrans guerriers.
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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptyMer 1 Mar 2017 - 20:41

Alors comme ça, Octavius ne travaillait plus pour la Caravane, il avait trouvé bien mieux ! Serenus était conscient de l’honneur qui reposait sur les épaules du guerrier garde du corps d’une Compagne, et autant dire qu’il l’enviait. Les Compagnes étaient connues pour leur intelligence, Octavius avait de quoi être fier. En même temps, son travail à la Caravane plus ses deux participations au Tournoi des Trois Opales (avec une victoire pour la première) devaient bien jouer en sa faveur. Serenus fit un grand sourire qui, pour une fois avec Octavius, était sincère et lui dit :

« - T’en a de la chance ! C’est un grand honneur que de servir une Compagne ! »

Soudain, une grosse bestiole poilue vint attaquer les jambes d’Octavius. Serenus recula vivement, prêt à botter les fesses de cette horreur quand Octavius… Lui répondit ?! Depuis quand son confrère avait-il un familier ? Serenus regarda l’animal et se dit qu’ils allaient plutôt bien ensemble. Ils avaient tous les deux l’air de bêtes sauvages toutes crottées qui mordaient à la première occasion.
Mais Serenus se trompait. Octavius, gêné et rougissant comme une fillette, lui expliqua qu’il était en couple avec la Chevaucheuse Maëlys Aigrepine, que cet espèce de mélange entre un ours et un castor était Vesper, son familier et qu’il ne fallait donc pas le prendre pour un mage. Serenus retint un rire. Octavius ? Amoureux ? C’était… A la fois comique et mignon. Il imaginait la petite chevaucheuse amatrice de lancer de guerrier avec le gros bonhomme bougon dont l’intelligence peinait à s’élever au-dessus de celle d’un veau. Mais bon, l’amour peut venir de n’importe où, et il était heureux pour son confrère. Serenus répondit avec un grand sourire tandis que le Castours le fixait avec de grands yeux noirs :

« - Ben mon vieux, toutes mes félicitations ! Espérons que tu ne finiras pas à la flotte ou avec un tonneau dans la gueule. »

Octavius changea de sujet et lui proposa d’aller s’entrainer, histoire de se dégourdir les muscles. Serenus hôcha la tête. Son confrère était un bon compagnon pour l’entrainement. Il était résistant, supportait les coups sans broncher et savait se battre. C’était suffisant pour Serenus. Il prit donc le temps de faire quelques étirements avant d’attraper des épées en bois. Il en lança une à Octavius et lui dit :

« - J’espère que t’es pas rouillé, je vais pas y aller de main morte. »
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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptyJeu 20 Avr 2017 - 22:17

« T’en a de la chance ! C’est un grand honneur que de servir une Compagne ! » Il hausse un peu les épaules, comme si ce n’était rien, mais c’est loin d’être ça, et le sourire de Serenus, sincère, peut-être un peu envieux sous le masque, flatte son orgueil et cette arrogance que les guerriers du nord est du continent entretiennent soigneusement. Il pourrait en rester là, sur cette victoire quant à leur situation professionnelle respective, mais c’était sans compter sur Vesper. Sur lequel il aime bien grogner, gronder, mais qu’il aime bien. Il s’habitue, à cette boule de poils curieuse, fouineuse et revancharde, tout comme il s’habitue à la relation avec Maelys. Il avait peur que ce soit… différent de ce qu’il avait imaginé.
C’est différent. Ce n’est pas désagréable.
« Ben mon vieux, toutes mes félicitations ! Espérons que tu ne finiras pas à la flotte ou avec un tonneau dans la gueule. Ça t’a plû, hein ? » Les souvenirs de la Samhain ne sont pas spécialement heureux. Sauf peut-être celui de cette longue conversation avec Maelys, et de ce baiser, bisou, qui les a mené… loin. Ici. Peut-être même encore plus loin, éventuellement.

Pensées qui le gênent, l’embêtent, et forcer le changement de sujet n’est absolument pas la pire idée qu’il ait eu - et Serenus n’en profite pas pour l’emmerder davantage et suit plutôt le mouvement en acceptant de combattre amicalement. « J’espère que t’es pas rouillé, je vais pas y aller de main morte. Ça f’ra changement de toutes les autres fois », réplique Octavius, qui en vérité est très content d’avoir trouvé un adversaire un peu plus sérieux que tous les autres croisés depuis son arrivée. Puis, garder la dame Angélique n’est pas l’exercice le plus demandant. Faudrait que ses admirateurs soient un peu plus… belliqueux, tiens, pour que ce soit vraiment amusant. Il attrape l’épée en bois au vol, la fait tournoyer quelques instants, puis en change pour en prendre une plus longue, plus lourde, plus appropriée au ballant dont il a l’habitude lorsqu’il se bat. Tu l’as connu au Tournoi ? Oui. Maelys aussi. Tu vas le battre, hein ?, demande le glouton, sans cesser de regarder le Cibellan, et Octavius ricane à cette question. Le seul guerrier de Sombreciel, et il est collé à ses bottes. Il se penche, comme pour caresser la fourrure épaisse de l’animal, mais laisse plutôt Vesper mordiller sa main de son dentier redoutable, qui se fait affectueux contre sa main calleuse. C’est ce qu’il a trouvé de mieux à faire, car si le Familier peut se permettre de le toucher, le contraire est impossible. J’y compte bien.

Position. Attente.
Attaque.
Il se fait sérieux, le guerrier, alors que les épées s’entrechoquent sans attendre. Il se concentre sur le jeu de ses pieds, grandement facilité par la douleur engourdie par un mage de l’Hiver. Solution temporaire, superficielle, mais qui chaque fois le fascine, tant il redevient facile de se déplacer. « Pis toi, en Outrevent ? Tu t’amuses, ou c’est chiant à mourir ? » Probablement chiant à mourir, avec leurs vêtements qui grattent et leurs femmes emmitouflées jusqu’au cou.
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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptySam 22 Avr 2017 - 20:22

Non mais sérieusement. Octavius et Maëlys. Maëlys et Octavius. Le couple le plus improbable aux yeux de Serenus. Bon, il avait pas trop le droit de juger, il avait épousé un assassin. Mais quand même ! Le guerrier essaya d’imaginer les deux ensembles, et se dit que son confrère avait quand même de la chance. S’amouracher d’une Chevaucheuse, ça pouvait avoir ses avantages. D’une, elle sait se défendre toute seule. Deux, y’a la magie, utile en cas de problèmes. Trois, y’a la possibilité d’effectuer des missions en équipe, Serenus était bien placé pour savoir qu’un Chevaucheur était très utile pendant les combats. Et puis il y a le dragon ! L’animal le plus fascinant au monde ! Rien de tel pour faire cuire la viande en un tour de main ! Les longs instants passés à tourner une broche, ça allait être du passé pour Octavius ! Et il pourrait aussi voler ! Serenus imagina Octavius sur le dos d’un dragon, criant comme il l’avait fait au tournoi après l’arrivée des serpents, et retint difficilement un rire moqueur.

Il y avait des avantages, et il y avait des inconvénients. Octavius avait tout intérêt à plaire à sa belle, et à ne pas faire de gaffes, (pas comme lui, hein, maudit soit l’alcool de papaye), sinon il allait surement se retrouver avec le feu aux fesses. Serenus avait assez côtoyé Maëlys pour savoir qu’elle ne manquait pas d’inventivité pour se venger et pour se défendre. Et puis, il y avait toujours les risques. Les métiers de Chevaucheur et de Guerrier n’étaient pas sans danger. Une vie de déplacement, de combat, et de missions en tout genre les attendaient. Pas facile de fonder une famille dans ces conditions. Va allaiter un enfant à dos de dragon ! C’est certes plus gros, donc peut être plus confortable, mais il fait plus froid dans le ciel que sur terre ! Sans parler des risques de chute ! Mais bon, il était encore une fois mal placé pour juger de la difficulté d’élever un enfant avec leurs métiers. Lui-même allait peut-être devoir le faire si son enfant était rejeté par la famille de la mère.

Serenus, avec toutes ces pensées qui se bousculaient dans sa tête, félicita son confrère et lui souhaita de ne pas finir avec un tonneau dans la figure ou à nager dans un océan en furie. Octavius rétorqua en lui demandant si cela lui avait plus. Serenus, même si ces souvenirs n’étaient pour lui guère heureux, et qu’il souhaitait de tout cœur les oublier, resta cordial. Il haussa les épaules et répondit avec un petit rire :

« - La flotte était froide, et le vin trop sucré à mon gout. La prochaine fois, je demanderais à Maëlys de me balancer le tonneau d’hydromel. C’est ce que je préfère. »

Octavius, visiblement gêné, changea de sujet et proposa à Serenus une petite séance d’entrainement, que le guerrier accepta de bon cœur. Rien de tel qu’un compagnon expérimenté pour se dégourdir les muscles. Serenus lui donna une épée en bois, et fit quelques tours de bras, histoire de s’échauffer. Le regard du guerrier tomba sur la grosse bestiole, qu’il avait baptisé Castours. Il trouvait que ça lui allait mieux que Vesper. Il croisa son regard et se demanda où pouvaient vivre ce genre d’animaux. Il n’avait pas le souvenir d’en avoir déjà vu. Il trouvait d’ailleurs son regard… Un peu trop insistant. Comme si l’animal songeait à faire de lui sa proie. Serenus, lui fit une petite grimace, fit face à Octavius, et se mit en position, tout en lui demandant s’il n’avait pas rouillé, car il allait pas retenir ses coups. Octavius lui répliqua que ça changerait de toutes les autres fois. Les autres fois... Oh, il parle du coup qu'il a reçu pendant la Samhain ? C'est vrai qu'il aurait du y aller plus fort. Un nez cassé aurait surement fait bel effet.

Donner l’assaut. Parer. Faire une feinte. Parer une nouvelle fois.  Serenus remarqua avec une certaine surprise que son confrère se déplaçait plus facilement. Il avait pourtant, à sa connaissance, une vielle blessure à la jambe qui l’empêchait de se mouvoir librement. La magie et ses bienfaits…
Parer une fois encore. Il ne devait pas se laisser distraire. Octavius était maintenant plus agile, et ce serait une erreur de le sous-estimer. Tenter de percer une ouverture dans sa technique et parer. En tout cas, il n’avait rien perdu de ses qualités de combattant. Ça tombait bien, Serenus non plus. Il avait eu de la chance que Grâce ne l’éborgne pas, sinon il aurait été bien désavantagé.  Octavius, malgré les coups, relança tranquillement la conversation, comme s’il était en train de prendre le thé. Il lui demanda s’il s’amusait en Outrevent, ou s’il s’ennuyait. Serenus répondit :

« Oh tu sais, y’a pas grand-chose à faire. Je protège la famille, et ils font leurs trucs de leur côté. Heureusement, ils m’ont pas fait mettre de kilt. Pas encore. »

Octavius lui asséna un coup puissant, que Serenus para de justesse. Décidément, sa nouvelle relation avec Maëlys lui faisait beaucoup de bien. Tant mieux. Un guerrier heureux était efficace dans son travail. Serenus s’élança de nouveau et reprit, sur un ton plus bas :

« - Et puis, j’vais être papa. »
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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptyVen 28 Avr 2017 - 18:39

Discuter en plein entraînement n’est pas son habitude. C’est si facile d’être distrait. Chacun de ses sens doit être aux aguets, y compris ses oreilles, pour entendre les lames siffler, voler, les pieds crisser sur le sable, l’élan des coups lorsqu’ils traversent le vent. Octavius se retrouve pourtant à chercher la conversation et la compagnie du guerrier cibellan. Lagrance est un beau duché, il est bien aux côtés de Maelys, mais… il n’a jamais eu l’habitude de la solitude. Il n’a jamais été du genre expansif, élevé à garder ses émotions pour lui-même, mais il n’a jamais été seul. Au milieu de ses soeurs, de la Caserne de Serre, des camps d’entraînement des guerriers, de la Caravane des Plaisirs. Ici, outre Maelys et Vesper… pas d’amis, ni même d’ennemis, et ce n’est pas la dame Angélique qui désire être à ses côtés autrement que par obligation professionnelle.

Alors, pour une fois, il peut bien enfreindre ses propres règlements, son apprentissage de l’art de la guerre, et tendre la main vers ce crétin de Serenus. Au moins, il est distrayant. « Oh tu sais, y’a pas grand-chose à faire. Je protège la famille, et ils font leurs trucs de leur côté. Heureusement, ils m’ont pas fait mettre de kilt. Pas encore. Pis r’sembler à c’te grand sérieux d’Lionel ? Non merci », qu’il ajoute, moqueur envers l’absent. Il est de mauvaise foi (cette vieille histoire de kilt versus jupette), mais l’Outreventois lui a toujours paru être, dès le début, le seul autre guerrier digne du Tournoi des Trois Opales. Comme ça a changé, en l’espace de deux semaines… pour la majorité d’entre eux, tout du moins. « Et puis, j’vais être papa. Quoi ?! » La nouvelle le déstabilise et c’est à lui de parer de justesse un coup, les yeux bien ronds dans son visage surpris.

Serenus ? Père ?!
PÈRE ?! SERENUS ?!

Il s’arrête, un peu, en position défensive, tentant toujours d’assimiler cette… étrange information. Les gens ont des enfants tous les jours, mais Serenus ? Il a une femme, oui, mais il avait bien compris qu’ils n’étaient plus en bons termes depuis longtemps, mais… père ? « C’est… Il détaille l’expression de son compère. Est-il content de cela ? Difficile à dire. S’il ne l’était pas, il ne le lui annoncerait certainement pas, cela dit, alors Octavius complète sa phrase après un temps d’hésitation. ... bien ? Félicitations à toi et à ta femme. C’pour quand ? » Que le monde puisse se préparer à cette nouvelle épreuve.


Dernière édition par Octavius le Rouge le Dim 7 Mai 2017 - 6:14, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptyMar 2 Mai 2017 - 22:03

Sa dernière phrase avait choqué le guerrier, il s'était brusquement figé et ce fut à lui de parer un coup de Serenus. Celui ci, satisfait d'avoir pu enfin déstabiliser son adversaire qui avait lâché un retentissant "Quoi ?", profita de son avantage pour porter un nouveau coup dans ses hanches. Malheureusement, Octavius reprit vite le cours du combat et ne se laissa plus surprendre aussi facilement. Peut être pourrait il lui annoncer que ça allait être des jumeaux ? Non, ne valait mieux pas mentir. Mais qui sait ? Si ça se trouve, la jeune femme outreventoise attendait des jumeaux. Serenus n'avait aucun moyen de le savoir. Il le découvrirait le jour de l'accouchement.

Octavius s'arrêta, en position défensive, et Serenus recula à son tour, l'arme levée et prête à frapper. Octavius commença une phrase, puis se tut, observant son confrère avec attention. Le guerrier, quant à lui, jeta un œil à l'animal qui les observait. Etait ce de l'avidité dans son regard ? Mais peu importe. S'il suivait Octavius comme ça, celui ci saurait bien le maitriser s'il venait à se montrer gênant. Si cela n'était pas le cas... Et bien... Un coup de pied dans le derrière devrait être suffisant pour lui faire comprendre que, s'il avait pas mal de viande sur ses os, celle ci ne serait pas facile à prendre.
Serenus releva la tête quand Octavius repris la parole, lui adressant ses félicitations à lui et à sa femme. Il lui demanda également pour quand était prévu l'accouchement. Serenus leva un sourcil et dit :

"- Ma femme ?! Par Kern, elle n'est pas au courant ! "

Il s'élança de nouveau et frappa de toutes ses forces. Une nouvelle série d'échanges de coups, de nouvelles feintes et encore des parades. Octavius était vraiment un compagnon d'entrainement de qualité. Il avait une carrure de taureau et, dommage pour lui, il en avait aussi la cervelle. Serenus recula à nouveau et lui dit, tout en essuyant son front :

"- La naissance est pour bientôt. Elle est enceinte depuis octobre ou novembre j'crois. Y'en a plus pour très longtemps."
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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptyDim 7 Mai 2017 - 6:45

L’Ibéen n’est pas au bout de sa surprise, apparemment, car à ses félicitations et à sa question polie, Serenus lui répond de la façon dont il s’attend le moins : « Ma femme ?! Par Kern, elle n'est pas au courant ! » Comment, elle n’est pas au courant ? Comment peut-elle ne pas savoir qu’elle est enceinte ? Octavius veut bien croire à l’excellence des sages-femmes erebiennes, et même aux possibilités mystérieuses de la magie, mais ça, c’est rudement hors de tout cela, de toute capacité.
Cela dit, le guerrier ne met pas longtemps à comprendre où veut en venir le Cibellan, avec cette surprenante remarque. Sa femme n’est pas au courant, car elle n’est pas celle qui est enceinte. Car Serenus la trompe - et même, leur première rencontre à tous les deux s’articulait d’ailleurs autour de son adultère, pratiqué auprès des filles de la Caravane. Et Serenus met d’autres femmes enceintes. Au moins une.

Tout en lui hurle, derrière son faciès interloqué, qui lentement se meut en une expression outrée. Fâchée. Il n’est pas bien raffiné, Octavius, mais au moins, lui, lui, ne ferait jamais ça. Il a beaucoup hérité de Valkyrion, de la fidélité qui lie un homme et une femme, dans ces mariages soigneusement choisis. Dans le sang mêlé. Ne t’avise pas de tromper Maelys. Jamais. La menace est sombre et il baisse les yeux, subrepticement, vers le carcajou, qui semble s’être hérissé, les crocs dévoilés. Jamais. À moins de vouloir mourir. Ce qu’il n’a pas l’intention de faire. Pas des lames de Maelys, des crocs de Vesper, du feu de Mirage. « La naissance est pour bientôt. Elle est enceinte depuis octobre ou novembre j'crois. Y'en a plus pour très longtemps. » Là, il en a assez. Il s’arrête un instant, avant de repartir à toute vitesse, parant et attaquant jusqu’à ce que l’épée de bois de l’homme se brise, sous la force des chocs. Jusqu’à ce qu’il entende le bois craquer et que la pointe parte, fauchée par un dernier coup. Il n’est pas moins furieux, pas moins calme, et il ne s’arrête pas de frapper. Sur l’arme factice, pour le moment, à défaut de pouvoir le faire sur la tête de cet idiot. Pour le moment. Sa voix est bourrue, agressive, dans ses questions toujours bourrées de la plus grande incompréhension : « T’as mis qui enceinte, là, si c’pas ta femme ? Pis, tu viens pas d’Cibella ? Les Cibellanes, elles font pas des, des séances de castration publique des infidèles, des trucs comme ça ? Mais, mais à quoi t’as pensé ? » La démonisation du duché de la Magie, cela dit, vient autant de Bellifère que de Valkyrion. Duché matriarcal, duché de la Magie. Il n’en faut pas plus que pour l’homme, les Cibellanes se transforment en ogresses avides d’humiliation masculine.
Quoiqu’humilier Serenus… franchement, ce ne serait que de bonne guerre.
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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptySam 13 Mai 2017 - 23:15

Par Kern, heureusement qu’Elena n’était pas au courant ! Sinon il ne serait sans doute plus là pour en parler. C’était injuste quand même. Si Elena l’avait trompé, il ne pourrait pas s’y opposer. Il n’avait pas son mot à dire, un point c’est tout. Cibella et les femmes… Serenus se dit que, parfois, il aurait mieux fait de naitre en Bellifère. Serenus avait exprimé tout haut sa première pensée après avoir entendu les félicitations d’Octavius et, franchement, sa tête valait tout l’or du monde. Son expression choquée ne tarda cependant pas à laisser place à la colère. Et il s’élança. Les coups pleuvaient sur le pauvre Serenus qui n’avait d’autre choix que de parer, parer et parer encore. Octavius ne lui laissait aucun répit mais Serenus avait trop de fierté pour lui demander de ralentir le rythme.

Son épée en bois ne tarda pas à se retrouvée complétement dépassée par ce qui lui arrivait. Serenus tenta de regagner un peu d’avantage et y parvint, l’espace de quelques secondes. Mais Octavius joua sur la faiblesse de son arme déjà bien abimée par les nombreux entrainements. La pointe se brisa, et il ne resta à Serenus qu’une moitié d’épée pour se défendre. Il espérait qu’Octavius, se contentant de cette victoire, se calmerait, mais il se trompait lourdement. Tout en frappant, Octavius ronchonnait, grommelait dans sa barbe. Il lui posa des questions totalement insensées, comme le fait que les infidèles se faisaient castrer en Cibella. Il lui demanda également qui était la personne qui attendait un enfant et à quoi est ce qu’il avait pensé au moment où il rejoignait son lit. Serenus, sentant à son tour la colère et l’impatience monter, poussa brutalement Octavius pour faire le faire cesser. Serenus lui dit :

« - Mais dis pas n’importe quoi ! Tu d’vrais aller plus souvent en Cibella, ça t’évitera de dire des conneries comme ça. »

Serenus jeta l’épée en bois. S’il devait continuer à se battre, autant le faire soit avec les poings, soit avec une vraie lame, pas avec un morceau de bois brisé. Serenus fit face à son adversaire et reprit :

« - J’peux pas te dire qui c’est. Tout ce que je sais, c’est que j’ai fait une connerie. Je me suis laissé avoir par sa beauté et par ses beaux yeux. » Il soupira, et passa la main dans ses cheveux en marmonnant : « Mais dans un sens, je le regrette pas. J’en ai tellement rêvé de cet enfant... »

Il en avait rêvé certes, mais à cause de son rêve, il risquait le cachot et bien pire encore. C’est pour cela qu’il ne devait rien dire. Les murs ont des oreilles, et si son employeur apprenait que sa fille était enceinte d’un guerrier, ça allait très mal se terminer pour lui. Serenus, bien naïvement, se dit qu’il attendrait l’accouchement, prendrait l’enfant si la mère ne pouvait pas le garder, et s’en irait pour retourner à la Volte. Il pourrait toujours se débrouiller. Il l’avait toujours fait. Mais bon, il savait que ça ne serait pas aussi facile. Rien n’était facile dans la vie. Serenus leva la tête et alla chercher une autre arme, plus solide. Octavius avait réussi à le rendre morose, mais il n’allait pas arrêter de s’entrainer à cause de ça. Rien de tel que l’exercice pour chasser les mauvaises pensées.
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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptyDim 28 Mai 2017 - 8:04

L’insistance de ses questions accusatrices réveillent la colère chez son camarade, qui proteste vivement contre son ignorance, étalée au grand jour : « Mais dis pas n’importe quoi ! Tu d’vrais aller plus souvent en Cibella, ça t’évitera de dire des conneries comme ça. » Il rougit, un peu, les lèvres toujours plus serrées, jusqu’à ce que sa bouche ne soit qu’une ligne mince et dure dans son visage hâlé à l’expression furieuse. Si c’est pour voir des imbéciles tels que Serenus, Cibella, non merci. Il ne pensait même pas qu’un être tel que Serenus pouvait exister, dans ce duché matriarcal qui répresse les hommes ; ou est-il le produit de toute cette répression ? Un autre misogyne pas mieux qu’un Belliférien ? Elles doivent s’en mordre les doigts, les donzelles cibellanes !

« J’peux pas te dire qui c’est. Tout ce que je sais, c’est que j’ai fait une connerie. Je me suis laissé avoir par sa beauté et par ses beaux yeux. » Un hochement de tête, léger. Il ne peut pas lui dire : ça doit donc être un sacré problème. Une princesse, peut-être. Une noble. Une femme mariée. Une mère de famille. La Maréchale de Flammes. Quelqu’un du genre. Il grimace un peu. Il ne souhaite quand même pas tant de mal à Serenus. « Mais dans un sens, je le regrette pas. J’en ai tellement rêvé de cet enfant... » Octavius reste silencieux, suivant l’homme des yeux alors qu’il va se chercher une nouvelle arme, afin de poursuivre l’entraînement. La colère n’est pas disparue, loin de là, mais plus il a d’informations, plus il semble comprendre, un peu, ce qui se passe dans la tête du Dardalion. Une série de mauvais choix, qui n’en sont pas moins… enfin. Il n’est pas le premier à faire des trucs débiles pour un joli minois et une croupe alléchante, hein. Y’a toute une guerre ancestrale basée uniquement là-dessus, en Ibélène. « As-tu… un plan ? Bon, ou mauvais. Au moins un truc. T’as raison, j’sais pas c’qui s’passe en Cibella. P’t’être que j’sais pas, tu peux… tu peux t’séparer. » En Lagrance, le divorce est autorisé, il l'a appris. Il savait déjà qu’il était en vigueur en Sombreciel, mais il ne pensait pas que cette hérésie s’était transmise à un duché faë. Puis, si sa femme n’est jamais tombée enceinte, Serenus peut probablement, ou au moins peut-être, la répudier pour infertilité.

Position d’attente, défensive. Si la colère pouvait rendre son adversaire plus féroce, il n’était jamais contre.
Plus féroce, et moins réfléchi.


Dernière édition par Octavius le Rouge le Lun 5 Juin 2017 - 4:09, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptyMer 31 Mai 2017 - 21:26

Et paf, dans les dents Octavius. Son confrère, qui voyait son ignorance étalée devant tous les guerriers présents, serrait les dents et Serenus ne put retenir un petit sourire narquois. Maintenant, il y réfléchirait à deux fois avant d'étaler les préjugés qu'il avait sur les duchés, surtout devant les natifs de ces mêmes duchés. Mais dans un sens, il ne pouvait pas trop lui en vouloir. Lui même en savait peu sur les autres duchés, même s'il n'étalait pas son ignorance comme Octavius le faisait. Serenus savait lire, même si c'était laborieux, et à peine écrire, et il n'avait jamais pris la peine de consulter un livre sur les particularités de chaque duché. Le peu qu'il savait, il l'avait appris sur le tas. Il secoua la tête et resta silencieux. Il n'appréciait que moyennement Octavius mais ne souhaitait pas l'enfoncer davantage, sachant que lui même ne valait guère mieux.

Serenus alla se chercher une autre arme, tout en avouant à son confrère qu'il ne pouvait lui révéler le nom de la donzelle qui s'était retrouvée enceinte par sa faute, mais aussi qu'il ne regrettait pas son acte, car il avait attendu cet enfant depuis très longtemps. Le Guerrier fit face à Octavius, et s'élança de nouveau. Il put lui mettre un bon coup sur le haut du crane, avec le plat de son arme, et Serenus crut l'entendre sonner creux, mais ça devait être l'effet de son imagination. Mais sa satisfaction fut courte car il se prit un autre coup qui le plia en deux. Et ça recommençait. Parer, frapper, et de nouveau parer. Serenus, pendant un moment, se rendit compte qu'il ne mesurait plus la force de ses coups et il recula pour leur laisser le temps de souffler. Octavius lui demanda alors ce qu'il comptait faire, s'il avait un plan et s'il pouvait se séparer de sa femme. Serenus planta son arme dans le sol et s'appuya dessus. Il soupira et répondit en secouant la tête :

" - Hélas, le divorce, ça se fait pas en Cibella." Il leva les bras et dit sur un ton cérémonieux : " Jusqu'à ce que la mort nous sépare !" avant de poursuivre : " Je sais même pas où est ma femme Octavius. Elle est partie et n'a plus jamais donné de nouvelles. La dernière chose qu'elle m'a dite est qu'elle n'hésiterait pas à m'castrer si nos chemins se recroisaient."

Il regarda autour de lui, fit craquer son dos et quelques mouvements de bras avec son arme. Il dit tout en effectuant un petit demi tour où il frappa un ennemi invisible :

"- Mais, pour le gosse, je doute que sa mère veuille le garder. C'est pour ça que je compte le récupérer. J'ai toujours su me débrouiller, et, même si ça s'ra difficile, je suis confiant. T'aurais fait quoi à ma place ?"
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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptyLun 5 Juin 2017 - 4:51

Qu’il a bien fait de proposer un entraînement à Serenus ! Il vaut définitivement mieux que toutes ces lopettes lagranes (en tout respect de leur profession guerrière), même s’il ne le lui avouera jamais. Il a bien trop de fierté pour qu’on lui arrache cette appréciation, surtout que pour toute la force de ses bras, le Cibellan montre assez peu de capacité de réflexion. Et dire qu’on soutient que c’est lui, l’Octavius, l’idiot ! « Hélas, le divorce, ça se fait pas en Cibella. Jusqu'à ce que la mort nous sépare ! » Bon. Pour une fois que les décadences de ce genre auraient pu être utiles...  Le guerrier récupère son souffle, lentement, jouant de ses articulations, qui bien que pas douloureuses pour le moment, n’en portent pas moins les marques de son passé. « Je sais même pas où est ma femme Octavius. Elle est partie et n'a plus jamais donné de nouvelles. La dernière chose qu'elle m'a dite est qu'elle n'hésiterait pas à m'castrer si nos chemins se recroisaient. »

Ah bah quand même, il n’était pas si éloigné de la réalité, avec son histoire de castration !
Le verdict est quand même sans appel : Serenus est dans une sacrée merde et il ne sait pas du tout ce qui pourrait l’en sortir. S’il avait troussé une pauvre fille de campagne, passe encore, mais c’est apparemment une Outreventoise (premier problème) et pas une Outreventoise de petite importance (deuxième problème). Et sa femme qui a disparu… C’est à croire qu’il cumule les tuiles. « Mais, pour le gosse, je doute que sa mère veuille le garder. C'est pour ça que je compte le récupérer. J'ai toujours su me débrouiller, et, même si ça s'ra difficile, je suis confiant. T'aurais fait quoi à ma place ? » Déjà, il n’aurait pas trompé sa femme, mais il doute que ça puisse l’aider. « J’sais pas comment ça peut s’passer chez vous, mais si une femme peut pas t’donner d’enfants, en Bellifère, tu peux la répudier. Pis pour un paquet d’aut’ raisons, aussi. Il hausse une épaule, pensif. Les Bellifériens ne manquent pas de raisons, pour se débarrasser d’épouses encombrantes, et lorsqu’ils ne peuvent pas, ils sont les premiers à se prendre des maîtresses. Et si en plus elle est partie… j’sais pas c’que j’aurais fait. J’viens d’Valkyrion, c’est pas… c’est pas pareil », qu’il finit par marmonner, en rosissant un peu. Non, ce n’est pas pareil. C’est peut-être pour ça qu’il hésite, entre les traditions de son père et celles de sa mère, par rapport à Maelys. À l’enlever, comme il a été éduqué à le faire, ou à la laisser elle le choisir lui, pour qu’ensuite ils mélangent leurs sangs, comme sa mère a toujours rêvé qu’il le fasse. Dans le respect total de cette femme qu’il aime.

De toute façon, à quoi ça sert, encore, de penser ? Il verra bien, selon ce qui arrivera. Comme il le dit, il s’est toujours débrouillé, il se débrouillera encore. « J’espère qu’tu trouv’ras une solution, lui accorde sincèrement l’Ibéen. Allez. On r’prend. Pis m’ménage pas. » Un sourire, rictus, encourageant, pour la suite de leur entraînement impromptu. Il ne l’embête pas moins, ce crétin de Dardalion, mais au moins… il se sent peut-être un peu moins seul.
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Message Sujet: Re: Malgré les coups   Malgré les coups EmptyMar 6 Juin 2017 - 22:02

Décidément, il aurait mieux fait de naitre en Bellifère. Tout aurait été tellement plus facile. S'il en croyait les paroles de son confrère, il aurait pu répudier son épouse pour le simple prétexte qu'elle ne pouvait pas lui donner d'enfants, et pour tout plein d'autres raisons. Les hommes étaient plus libres... Serenus soupira. Il aurait pu s'installer là bas. Avec son physique, son caractère et sa réputation de guerrier aguerri, tout serait bien passé, il se serait trouvé comme un poisson dans l'eau là bas. Mais il s'était fait bannir de ce duché, peu de temps après le Tournoi des Trois Opales, pour un crime qu'il n'avait pas commis. Mais bon, il n'avait pas eu le choix. S'il parlait, il risquait d'avoir de graves problèmes. Déjà qu'il avait Elena aux fesses, il ne voulait pas avoir l'un de ses copains ou carrément toute sa clique pour lui courir après.

Serenus, tout en effectuant quelques mouvements de bras, observa Octavius qui lui expliqua qu'il venait de Valkyrion et que les mœurs pouvaient encore être plus différents. Serenus ne put s'empêcher de rétorquer :

"- Toi ? De Valkyrion ? J'aurais jamais cru ça."

Il remarqua également le léger rosissement sur les joues de son frère d'armes. Pourquoi ça ? Y avait il quelque chose en Valkyrion qui le fasse rosir à ce point ? Ou alors avait il fait quelque chose là bas ? Serenus ne chercha pas à demander. Il savait qu'Octavius n'était pas du genre à se confier, et il ne le ferait surement pas avec lui, vu leurs récents différents. Ils les avaient mis de côté pour le moment, profitant de l'exercice pour se taper dessus sans autre raison que de s'entrainer et de s'endurcir, mais ils n'en deviendraient pas des amis pour autant. Serenus haussa les épaules. Pour le moment, il valait mieux profiter de sa présence, du fait qu'il soit un excellent combattant, pas comme les lagrans qui avaient plus l'air de danser que de se battre. A croire qu'ils avaient peur de piétiner leurs précieuses fleurs.

Et puis, il ne valait mieux pas penser à ce qui l'attendait, pas tout de suite. Octavius lui souhaita de trouver une solution, puis il décida de reprendre l'entrainement, tout en lui ordonnant de ne pas le ménager. Serenus était surpris par ces paroles encourageantes qui lui mirent du baume au cœur, mais il les accepta avec plaisir par un sourire. Octavius avait l'air sincère, et cela lui montrait qu'il y avait quand même du bon en lui. Maelys allait être heureuse avec cet homme. D'ailleurs, allait il l'enlever ? Comme les Bellifériens le faisaient ? Serenus aimerait bien voir ça. Un Octavius braillant comme une fille, avec une Maelys hurlant des injures sur son épaules, et un dragon qui leur courrait après, crachant ses flammes au derrière du guerrier. Serenus retint un sourire amusé et il répondit :

"- T'inquiète pas pour ça, j'ai cru entendre ton crâne sonner creux, je compte bien retaper d'ssus pour vérifier si c'est vrai."

Serenus leva son arme, prit position, et fit un petit sourire moqueur à l'attention de son confrère.

Puis il s'élança.
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