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 La mère aime tendrement, et le père solidement

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La Noblesse
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Séverine de Bellifère
Séverine de Bellifère

Messages : 2138
J'ai : 27 ans
Je suis : duchesse de Bellifère, autrefois astronome à l'Observatoire de Val-du-Ciel, mon observatoire.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Martial de Bellifère
Mes autres visages: Marjolaine du Lierre-Réal & Lancelot l'Adroit & Liry Mac Lir & Anwar Sinhaj & Antonin de Faërie
Message Sujet: La mère aime tendrement, et le père solidement   La mère aime tendrement, et le père solidement EmptyLun 22 Mai 2017 - 14:36


Livre II, Chapitre 3 • La Roue Brisée
Séverine de Bellifère

La mère aime tendrement, et le père solidement

Les sentiments confus d'une orpheline devant ses parents



• Date : 14 avril 1002
• Météo : Il fait beau, mais le temps est frais
• Statut du RP : Solo
• Résumé : Séverine s'est réveillée dans les draps de Maximilien de Sévérac, son époux à sa grande surprise.  Mais celle-ci ne se limite pas à la découverte de ses épousailles, alors qu'elle prépare le départ annoncé par le comte, elle est interrompue par l'arrivée de ses propres parents.  Vivants et bien portants.
• Recensement :
Code:
• [b]14 avril 1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t2174-la-mere-aime-tendrement-et-le-pere-solidement]La mère aime tendrement, et le père solidement[/url] - [i]Séverine de Bellifère[/i]
Séverine s'est réveillée dans les draps de Maximilien de Sévérac, son époux à sa grande surprise.  Mais celle-ci ne se limite pas à la découverte de ses épousailles, alors qu'elle prépare le départ annoncé par le comte, elle est interrompue par l'arrivée de ses propres parents.  Vivants et bien portants.

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Message Sujet: Re: La mère aime tendrement, et le père solidement   La mère aime tendrement, et le père solidement EmptyLun 22 Mai 2017 - 14:39

Le départ était fixé et définitif.  Séverine eut préféré prendre la direction d'Euphoria et du palais ducal pour se rapprocher de Castiel, corrompre les uns après les autres tous ceux autour de lui, les attacher à elle, la douce princesse si dévouée à son cousin qui définitivement courait dans une pente abrupte menant à un mur de briques.  Elle les ferait manger dans sa main, utiliserait l'expérience des jeux de la cour de son époux avant de l'éliminer en silence, se retrouvant veuve éplorée, se dévouant pour le peuple cielsombrois pour soulager sa peine.  Tous ces plans étaient néanmoins vains puisque la destination finale se retrouvait à Lorgol, ville des peuples libres.  La comtesse n'avait nulle envie de s'y rendre.  Elle en revenait.  Elle n'y avait rien trouvé d'intéressant pour faire chuter le duc de Sombreflamme après des mois de recherches, de formation de contacts.  Elle soupira.  Maximilien était un vieux bouc obstiné et elle aurait beaucoup de travail à faire pour le faire plier en son sens.  Mais Séverine était charmeuse, jeune et belle, intelligente par-dessus le marché, elle saurait bien faire tourner le vent en sa faveur.  Ce n'était qu'une question de temps songeait-elle en préparant sa malle.  Elle choisit les plus belles tenues de sa garde-robe, inappropriées pour le voyage, mais depuis des années, elle n'avait pu porter de robes aussi belles et somptueuses.  Sa coquetterie ne pouvait résister à la tentation cruelle que celles-ci lui faisait miroiter avec des éclats d'argent et de diamants.  Son amour des vêtements la perdrait un jour, mais elle chassa rapidement cette pensée, la trouvant tout aussi désagréable que la perspective de ce voyage vers le nord du continent.

Ses préparatifs l'occupèrent tant et si bien qu'elle ne remarqua que le décor de la chambre qu'une fois ceux-ci plus ou moins terminés, alors qu'elle congédiait la soubrette qui l'avait aidée à plier les robes et les mettre dans la valise – ou plutôt celle qui exécutait tous ses ordres pendant que la grande dame dirigeait le tout depuis l'armoire où elle faisait sa sélection.  Près de la maquilleuse, il y avait une huile la représentant, elle, son époux et ses parents.  Ce qui la rendit perplexe.  Elle avait l'impression que cela ne faisait que peu de temps qu'elle n'était mariée, ses parents avaient donc rejoint le monde de Sithis bien avant que cela n'aie pu se produire.  Était-ce là un cadeau de mariage destinée à la réconforter de l'absence de ceux qui l'avait élevée pour ce moment important de sa vie?  Elle décrocha le portrait et le retourna : sa vue la rendait inconfortable.  Elle n'arrivait pas à imaginer comment jusque là elle avait pu tolérer une telle chose.  La plaie de la mort de ses parents étaient encore bien vive dans son cœur.  Elle ne pardonnerait jamais à Castiel.  Cet homme qui était son cousin, un monstre sans compassion.  C'est alors que son regard se posa sur une pile de lettres sur un coin de la petite table, posée là entre les poudres et fards dont elle se servait pour parer son visage de couleurs.  Elle s'en empara pour y voir une écriture qu'elle ne connaissait point.  Elle ouvrit la première, curieuse, pour y trouver une missive rédigée de la main même de cet individu tant honni.  L'entête était rédigée à l'intention de sa chère cousine Séverine.  Ce préambule à tant d'affection lui donna envie de rendre son petit déjeuner séance tenante.  Elle feuilleta rapidement la pile pour n'y lire que des âneries émotives complètement ridicule : c'était à se demander si elle n'était pas tombée sur la tête.

Elle fut tirée de la contemplation de ces parchemins couverts d'inepties par le bruit de la porte que l'on ouvrait une voix qui appelait son nom.  Une voix qu'elle n'aurait pas dû entendre.  Elle se tourna brusquement pour faire face à l'intrus, ne goûtant que très peu la plaisanterie du fin finaud qui imitait le timbre de sa mère, pour se retrouver…

C'était improbable.

Impossible même.

Tout ceci n'était donc qu'un rêve depuis le début?

Là devant elle, se tenait sa mère et son père, en plein santé, souriants.  La femme avança vers elle et l'embrassa tendrement tandis que l'homme se tenait un peu en retrait, mais près d'elles deux.  Séverine n'avait jamais vraiment connu l'affection de sa mère.  Elle l'admirait, lui vouait une affection aussi profonde que le respect qu'elle éprouvait pour elle, mais les ambitions de Fantine de Mauve avaient toujours été plus importantes que sa propre fille.  Or, Séverine ne pouvait donc associer ces personnes à ses parents.  C'était impossible.  Elle les fixa, éberluée, un long moment.

« Mais… Vous êtes morts… » balbutia-t-elle dans la confusion du moment.  Elle jeta un regard suppliant sur leur silhouette, cherchant la clef du piège, là où s'arrêtait l'illusion cruelle qu'on lui faisait subir sans en trouver les limites.  « Il y a longtemps que vous n'êtes plus là. »

Ses paroles rendirent encore plus perplexes l'homme et la femme qui la regardaient, cherchant à comprendre pourquoi son accueil n'était pas plus chaleureux, alors qu'elle était sur le point de les quitter pour un long voyage jusqu'à Lorgol.

« Mais mon cœur en sucre, quelque chose ne va pas? » l'interrogea Fantine sur un ton inquiet, tout en jetant un regard soucieux à son époux.  Celui-ci s'approcha de sa femme et sa fille et posa une main rassurante sur leur épaule.

« Chère enfant, c'est ce voyage soudain qui vous rend si troublée?  Soyez sans craintes, Maximilien est un homme de sens, il saura vous tenir à l'écart des dangers, » déclara-t-il, cherchant à se montrer réconfortant.

Tant d'attention de ses parents perdus depuis si longtemps fit craquer la jeune femme.  Elle éclata en larmes et se jeta au cou de sa mère, incapable de contrôler ses pleurs.  Elle ne pensait même plus à l'expédition qui l'attendait le lendemain, elle ne songeait plus qu'à cette mère qui lui avait tant manquée, à l'affection de ce père à laquelle elle tendait tant.  L'émotion du moment la submergeait tel les flots houleux de la mer, elle ne savait plus comment penser, son esprit était secoué, dérangé même.  Elle se croyait au bord de la folie, n'osait croire à ce bonheur.  C'était inespéré, c'était fou.  Et pourtant, au plus profond de son âme, elle était toujours dans l'abysse de la tristesse infinie.  Elle ressentait une brûlure dans la poitrine, un feu qu'aucune rivière, qu'aucun océan ne saurait éteindre.  Et elle souffrait.  Le bonheur qu'elle ressentait était tout autant une blessure vive qui se rouvrait à nouveau dans son cœur qui se remettait peu à peu de la perte.  Les revoir, les entendre, leur parler, les toucher, était à la fois une bénédiction et une malédiction.  Elle ne pouvait oublier sa haine envers Castiel.  Elle devait se venger de lui.  Pourtant, elle savait que cela lui ferait perdre à nouveau ces êtres si chers.  Et pourtant, c'était eux, sans l'être vraiment.  Elle les reconnaissait, mais il y avait une différence.  Le parfum de sa mère était le même, mais quelque chose dans la fragrance avait changé.  La paume de son père dégageait toujours une chaleur réconfortante, sans toutefois avoir ce côté si fort d'autrefois.  Même si ces personnes n'étaient que des pastiches de ceux qu'elle avait toujours connus, même si elle savait que ce rêve prendrait fin, la laissant à nouveau dans la douleur de la perte, elle ne pouvait que s'abandonner à cette faiblesse qu'ils faisaient naître en elle.

« Vous m'aviez tellement manqué… » souffla-t-elle entre deux sanglots, s'accrochant à eux, attirant son père dans l'étreinte qu'elle partageait avec sa mère.  Ses propos étaient d'une incohérence profonde pour les deux parents qui ne reconnaissaient point leur fille adorée dans ce comportement désespéré.  Pourtant, la douleur de celle-ci était réelle, son désemparement palpable.  Elle s'accrochait avec détresse à eux, comme dans la crainte qu'ils ne s'évanouissent dans le néant.  « Ne me laissez pas seule, ne me laissez pas!  Père, Mère… » bredouilla-t-elle entre ses larmes qui coulaient à présent en silence.  Elle leva un regard implorant vers eux, les laissant incertains quant à ce qu'ils devaient penser de tout cela.  C'est Fantine qui prit les choses en main.

« Ne pleure plus chérie, » fit-elle en l'attirant dans son giron.  Elle caressait ses cheveux tout en chantant.  Si les larmes de Séverine ne cessaient pas de couler le long de ses joues, elle pleurait en silence en savourant ces retrouvailles avec ses parents.  Savourant ce moment où elle pouvait enfin avoir une mère qui s'occupait d'elle.  Elle en avait rêvé toute sa vie.  Pouvait-elle laisser tomber sa haine et rester dans cette vie?  Apprendre à connaître ce cousin que les questions d'héritage avait éloigné d'elle?  Peut-être n'était-il pas aussi mauvais qu'elle l'avait toujours cru.  Elle aurait presque regretté d'avoir promis à Maximilien de renverser Castiel.

Les retrouvailles furent de courtes durée.  Le lendemain, elle prenait la route auprès de son époux, le cœur ferme, déterminée à ne plus faiblir.  C'était la surprise qui l'avait rendue émotive.  Elle ne regrettait rien.  Elle ne connaissait pas ces gens.  Elle irait au bout de sa vengeance et les oublierait.  C'était ce qu'il y avait de mieux à faire.
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