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 Hasard ou concours de circonstances ?

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Message Sujet: Hasard ou concours de circonstances ?   Hasard ou concours de circonstances ? EmptyLun 29 Mai 2017 - 14:12




Livre II, Chapitre 3 • La Roue Brisée
Armandine de Faërie & Liam d'Outrevent

Hasard ou concours de circonstances ?

Le hasard fait parfois bien les choses ou mal...




• Date : 12/01/1002 en soirée
• Météo : maussade évoluant vers une pluie forte
• Statut du RP : privé
• Résumé : Armandine a eu connaissance de la rencontre entre Liam et Gustave ; d'humeur maussade comme le temps, elle a  besoin de prendre l'air alors que son avenir se joue... mais le hasard en a décidé autrement puisqu'au moment de se rendre à l'extérieur du château, une rencontre fortuite avec Liam a lieu
• Recensement :
Code:
• [b]Mettre la date ici :12/01/1002[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t2189-hasard-ou-concours-de-circonstances#66996]Hasard ou concours de circontances ?[/url] - [i]Armandine de Faërie & Liam d'Outrevent[/i]
Armandine a eu connaissance de la rencontre entre Lïam et Gustave ; d'humeur maussade comme le temps, elle a  besoin de prendre l'air alors que son avenir se joue... mais le hasard en a décidé autrement puisqu'au moment de se rendre à l'extérieur du château, une rencontre fortuite avec Liam a lieu

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Message Sujet: Re: Hasard ou concours de circonstances ?   Hasard ou concours de circonstances ? EmptyLun 29 Mai 2017 - 14:15

Le temps de ce jour n'augure guère à mon humeur ; sombre. J'ai passé la journée à vaquer à mes occupations diverses. Aujourd'hui Gustave rencontre Liam l'homme à laquelle je suis promise sans le connaître hormis ce que je sais de lui. C'est mon devoir, je m'y soumets et cela me permettrait peut-être de devenir la personne que j'aspire à être profondément mais le duc me laissera-t-il suffisamment de liberté en soi ? Sa position à l'égard des mages de sang me laisse pour le moins perplexe sur ce point et je n'en éprouve pas moins une certaine crainte. Depuis l'entrevue avec Antonin je suis quelque peu rassurée ; il convient simplement que je ne me perde point et que je reste moi-même ; nul besoin d'être quelqu'un d'autre pour garder cette aisance, conserver sa personnalité suffit simplement à sa peine.

Habituellement douce je suis ce jour un peu plus agressive dans la manière de parler à mes dames, jusqu'au moment où je décide sur la fin de journée de m'aventurer dans les couloirs. Oui, peut être que de me rendre à l'extérieur, histoire de me changer les idées alors que mon avenir se joue entre les deux hommes.serait une bonne idée, Ma tenue n'est peu compatible avec une sortie dans ce froid c'est pourquoi je me pare d'un pardesssus un peu plus épais. Nul besoin qu'il me sied, je ne vais point dehors ce jour pour que l'on admire mes atours. Pas aujourd'hui du moins n'en déplaise aux badauds.

Un regard à l'extérieur me confirme l'heure avancée avec une lumière qui se fait moindre ; père hurlerait de tant d'aventures de ma part mais il ne pouvait contrecarrer mon besoin d'évasion. Il me reste encore plusieurs mètres avant de me trouver devant la porte de notre demeure, un pas allègre, un homme me suivant ; bien entendu j'aurai mon chaperon une fois encore. Ils devaient après tout commencer à être habitués de mes escapades à travers Faërie.

Je me retourne vers mon ombre l'oeil noir et éteint et je lui murmure « nous en aurons pas pour le temps soyez en assurés ; vous pourrez transmettre cette phrase à mon père ».

J'attends un instant son retour ; profiter de l'instant d'inattention du garde ? Il faudrait être folle ; j'attends patiemment que les bruits de pas se rapprochent pour ramener à néant l'espace laissé libre entre la porte et ma main.

C'est à ce moment là que j'entends un échange bien plus loin, des voix masculines dont celle de mon père. Il serait bien malvenu que je rencontre son interlocuteur à cet instant précis. Un regard à gauche à droite. Je pourrais me dissimuler mais la curiosité l'emporte. M'éloignant de la porte je fixe mon regard vers le couloir qui devrait sous toute vraisemblance voir arriver Liam d'Outrevent.

Je calme cette ardeur qui est en moi, tente de faire venir un sourire de circonstance ; je ne sais pas ce qu'il s'est dit dans ce bureau, ce que les hommes ont défini ; cette rencontre fortuite aura au moins le mérite de me faire rencontrer cet homme ; je dissimule mes mains tremblantes sous mon pardessus. Où est passé ce courage dont je fais habituellement preuve ? Je tente de me rassurer me disant que le hasard de cette rencontre risque de le perturber  ? Après tout, peut-être que l'entretien a contribué à le mettre mal à l'aise ? Qui sait ? Les pas se rapprochent, je tente de faire le vide autour de moi pour affronter le regard du Duc, prenant une profonde inspiration je ferme les yeux un instant avant de les rouvrir ; à l'ouverture de mes paupières il est là seul me faisant face.

Il est égal à lui-même, comme on me l'avait décrit ; le silence se fait entre nous deux, alors que le garde s'éloigne un peu considérant lui-même qu'il est mal venu de s'interposer entre nous. Je reste sans voix l'espace d'un instant comme intimidée de la personne qui me fait face.

Regardant mon pardessus je choisis de l'ôter et de le tendre à mon chaperon quelques mètres en arrière « Votre Grâce » lui dis je en le saluant simplement « je savais que père vous recevait aujourd'hui mais je pensais guère vous rencontrer de si tôt... bienheureusement ou malheureusement les couloirs de ce palais semblent en avoir décidé de toute autre manière aujourd'hui ».

Pointe d'humour pour dérider l'atmosphère qui se fait pesante ; à quelques mètres de la porte j'entends la pluie qui tambourine « je ne vais pas vous proposer une promenade par ce temps, la météo s'y sied guère il faut se l'avouer ». Nul besoin de rajouter qu''à la base je comptais m'aventurer à l'extérieur, nul besoin de lui révéler ce qu'il en retournait de ma présence en ce lieu à l'instant précis. Mes mains ne tremblent plus alors que je fais face à cet homme dont père m'a parlé ; la politesse et mon éducation se font les barricades des questions que j'aimerais lui poser, à lui de voir ce qu'il souhaite me dire, j'ai commencé à briser la glace il ne tient qu'à lui d'en terminer la destruction.
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La Noblesse
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Liam d'Outrevent
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Je suis : Duc d'Outrevent, Seigneur des Marches d'Argent

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Message Sujet: Re: Hasard ou concours de circonstances ?   Hasard ou concours de circonstances ? EmptySam 3 Juin 2017 - 20:42

L’entretien s’était terminé mieux que je ne l’aurais cru. Gustave de la Rive n’avait eu de cesse de chercher à me faire sortir de ma réserve, certainement pour m’inciter à en dévoiler plus que je ne l’aurais voulu. Difficile alors, même pour moi, de dissimuler au mieux mes sentiments à son égard… Mais aussi à celui de sa famille. Je ne faisais pas de distinction entre eux, dans ce nid de vipères dont je me serais bien passé de mettre un pied. Cette visite à Alfaë n’avait rien d’agréable, et j’avais hâte qu’elle se termine, que cet accord soit ratifié, noir sur blanc, et scelle notre entente.

Je pensais bien avoir convaincu le nouvel Empereur, de son intérêt dans cette requête, et aussi de celui de sa fille. Le peu qui m’avait laissé percevoir de lui me laissait croire qu’il avait sa famille à cœur malgré tout, malgré le pouvoir qu’il convoitait tellement… Il le faisait certainement aussi pour eux, ou plutôt pour elle, sa fille, que l’on m’avait laissé entendre marquée par le Sang. Il n’avait en rien réfuté, quand je lui avais laissé comprendre qu’elle ne pourrait être bien accueillie en Outrevent si tel était le cas. Je pouvais mener une politique d’ouverture pour les magies scellées, oui, mais pas au point qu’une femme la possédant devienne la nouvelle Duchesse d’Outrevent. Le tragique dénouement en Outrevent qui avait valu la mort de mon père était encore frais dans les esprits, et personne n’aurait été prêt à l’accepter, et moi non plus. Chimène, elle, pourrait ramener la paix. Elle était un symbole fort, si seulement elle consentait à se plier à ces exigences… Ne venais-je pas indirectement de lui imposer les mêmes chaînes qu’à moi ?

Bien souvent, mes réflexions m’entraînaient sur une pente vertigineuse, non sans en appeler aux tourments. Ce n’était qu’un infime détail, un simple froncement de sourcils, une démarche un peu plus raide. J’étais perdu dans mes pensées, oui, quand je franchis le long couloir qui m’a mené précédemment au bureau privé de l’Empereur. Je ne la vois pas immédiatement, la jeune femme, qui a fermé les yeux et semble aussi immobile qu’une statue. Je m’arrête à sa hauteur, pour la dévisager un temps.

C’est elle. Armandine de Faërie.
Comme le hasard fait bien les choses… Non. Je n’y crois pas un seul instant. Ses pas ont dû la mener délibérément dans ce corridor, pour satisfaire une curiosité viscérale. L’entretien venait à peine de s’achever, qu’un autre semblait prendre forme. Je prends une longue inspiration, et la fixe longuement d’un regard neutre. Ce qui me saute au premier au visage, quand elle me fixe cette fois en retour, c’est son jeune âge. Elle devait à peine sortir de l’enfance, et ne pas savoir encore ce qu’il attendait… Mais son attitude, elle, ne détrompait pas. Elle était Outreventoise, prête à faire son devoir, et ce que l’on attendrait d’elle. On ne l’avait pas élevé comme une princesse, mais elle apprenait vite ce qu’impliquait son nouveau statut.

Je ne la salue pas. J’aurais certainement dû l’appeler Princesse, mais à mes yeux, elle ne le méritait pas. Aucun d’eux ne méritait la place qu’ils avaient arrachée, par la force et le mensonge, en souillant leur honneur, eux qui avait pourtant grandi sur les mêmes terres que moi. Elle ne se démonte pas pour autant, et c’est une preuve de caractère.

« Je ne pensais pas non plus vous rencontrer aussi rapidement. Je suppose que vous étiez pressée de connaître le dénouement de cette affaire, pour attendre dans ce couloir ? » L’envie de sourire me prendrait presque, devant ce pieux mensonge. Les couloirs qui prenaient cette décision… Vraiment ? « Certains invoquent le Destin plutôt. » Je suis presque curieux de savoir si elle a autant d’esprit qu’elle le laisse paraître, à me laisser surprendre… En sachant pertinemment que je refuserais de revenir sur ma parole, même après cette entrevue. Au moins, elle n’aurait pas à l’apprendre par quelqu’un d’autre. Je n’avais rien à lui cacher.

Je lui adresse un signe de tête, comme une invitation muette, avant de lui tendre mon bras. « Qu’il pleut ou qu’il vente, ce n’est pas vraiment ce qui est capable de m’arrêter, si l’envie me prend de marcher… Mais je préfère vous l’épargner et que nous restions dans le palais. M’accorderiez-vous un peu de votre temps, maintenant que vous êtes ici ? Autant en profiter pour évoquer l’avenir, et que je puisse dissiper quelques unes de vos craintes. »
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Message Sujet: Re: Hasard ou concours de circonstances ?   Hasard ou concours de circonstances ? EmptySam 3 Juin 2017 - 23:41

Fichu concours de circonstances de me retrouver nez à nez avec celui que mon père souhaite auquel je m'unisse. Je pourrais en être troublée voire même m'excuser et passer mon chemin, simple salut et repartir dans ma chambre. Mais je fais face souriante, égale à moi-même face à cet homme sans animosité aucune.

Je sens ce climat quelque peu tendu, mais je suis entre les murs du Palais, sur mon territoire ; je ne sais ce qu'il s'est dit ni même décidé dans son bureau mais face à celui que mon père me présente comme mon futur parti, je réfléchis à profiter du hasard pour le connaître un peu mieux ; un échange courtois peut augurer des relations cordiales... Je me souviens de cet entretien avec Antonin ayant foi en mes capacités ; peut-être que par la force des choses un sentiment naîtra... l'avenir nous le dira.

Mes pensées sont bousculées par ce qu'il prétend sur ma présence en ces lieux ; j'aurais agi de manière réfléchie ? Bien mal me connaître Monsieur le Duc d'Outrevent. Si c'est ainsi que vous considérez ma personne nos rapports s'annoncent pour le moins compliqués. Je suis curieuse mais je n'en reste pas moins à ma place. Je respecte le travail de Gustave et d'Antonin, n'ingérant d'aucune manière dans leurs affaires et même si celles-ci me concernent directement. Je leur fais confiance à l'un et l'autre ; ils agissent dans leur manière d'être et de réfléchir ou encore de s'exprimer pour mon bien et celui de notre contrée. Mon seul devoir est l'obéissance. Chérie par ma famille depuis mon plus jeune âge je ne peux que leur rendre tout en ayant cette ambition profonde. Le goût du devoir est peu à peu remplacé par cette ambition que Lauriane m'a transmise. Nous avons le même but en ayant une manière différente d'y parvenir.

C'est pourquoi d'un ton cordial je lui réponds « Vous pensez fort bien votre Grâce, mais je ne me permettrais nullement d'ingérer dans les échanges qui vous lient à Père ». Mon ton courtois s'agrémente d'un sourire m'inclinant face à lui
Si cette question  de Liam était faite pour cerner ma position au moins il sera fixé. J'accepte de manière irrémédiable ce que l'on m'impose, sans m'écarter du chemin. Puis des questions se font entendre dans mes pensées. Ainsi ils en ont parlé. Curiosité, impétuosité calmée par un revers de la main d'autant qu'il incline la tête et me propose son bras.

Me retournant vers le garde je le congédie « nous n'avons nulle besoin de vous, vous pouvez prendre congé, je pense que je suis sous bonne escorte désormais... » attendant d'être seuls je prends le bras tendu et lui demande «  Puis je vous convier dans notre petit salon à peine plus loin votre Grâce ; c'est là que je reçois mes invités ? » nous avançons quelques minutes en silence, croisant quelques servants s'inclinant sur notre passage «  nous y sommes presque je vous en prie installez-vous » lui dis-je alors que nous étions parvenu au salon où quelques temps en arrière je recevais Antonin.

Une servante prévenue par mes soins nous amènent tasses et service de thé ; s'inclinant une dernière fois avant de s'éclipser, je prends position face au Duc, ne perdant point mon sourire je sers les tasses du liquide brûlant. Le silence se fait pesant entre nous deux. Prenant la tasse je la porte à mes lèvres avant de murmurer "le salon est bien plus agréable que les jardins surtout sous cette pluie torrentielle" puis reposant la tasse. Je me mords les lèvres discrètement avant d'oser une question "avez vous un sujet particulier dont vous souhaitiez vous entretenir à mon égard votre Grâce ?"

Je tais cette envie profonde de le questionner, de l'interroger mais ce serait contre ordre au respect que l'on m'inculque de nos semblables ; il a usé de ce ton taquin à mon égard, omis ce titre de princesse, visant peut être à me rabaisser mais je ne m'en laisserai point compter ; il m'en faut plus pour me désarçonner désormais. Je veux simplement qu'il comprenne qu'hormis ce titre de Princesse de Faërie qui me sied en étant fille d'empereur je suis avant tout une jeune femme, tout juste nommée princesse se demandant quels chemins le Destin lui a réservés ; j'ai un but ultime, unir Faërie, et redorer l'image des mages du sang, les moyens pour y parvenir sont multiples, les alliés de divers horizons mais j'y parviendrai.
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Message Sujet: Re: Hasard ou concours de circonstances ?   Hasard ou concours de circonstances ? EmptySam 8 Juil 2017 - 21:39

« Qui parle d’ingérences ? » Il n’en était pas question, même si, prudent, Armandine de la Rive préférait le préciser. Elle savait visiblement tenir sa place, la toute nouvelle princesse… Il me faudrait du temps pour parvenir à la cerner. Elle ne paraissait pas innocente dans ces affaires, bien consciente de ce à quoi on la destinait sans doute. Elle est curieuse, et bien mal m’aurait pris de contenir cet élan, parfaitement légitime étant donné la situation actuelle. Nous devions être amenés à nous connaître, alors autant en profiter.

Elle congédie le garde qui l’accompagnait, avant de prendre le bras que je lui propose. Nous marchons côte à côte, et j’acquiesce silencieusement à son invitation. Un petit salon ? Ce sera toujours mieux que de parler dans les couloirs en les arpentant, en effet. Elle respecte le silence que je lui impose, jusqu’à ce que nous parvenions à destination. Je reste tout à mes pensées, et le suis encore, faisant face à la fenêtre quand une servante de passage dispose tasses et service à thé. Je ne me retourne vers elle que lorsque la porte s’est refermée sur la servante, ne pouvant m’empêcher de la détailler un temps, avant de prendre place en face d’elle. Le thé ne m’intéresse pas, même si c’est une parenthèse bienvenue à ces toutes récentes négociations, pesantes et difficiles à mener. « Et si nous parlions du sujet qui nous intéresse tout deux ? »

Elle prend le temps de mettre les formes, mais sous ces demandes polies, je sais pertinemment ce qu’elle attend de savoir… Et je préfère autant qu’elle l’apprenne de moi que de son père, ou de son frère. « J’ai refusé votre main, tout à l’heure, auprès de votre père. » Ma mise en bouche est abrupte, mais pas moins nécessaire. Elle a néanmoins le droit à des explications. « J’ai d’autres projets, qui m’en empêchent. Vous n’êtes pas la seule qui attendait une réponse de ma part et… Je suppose que je vous ai laissé dans l’expectative déjà bien trop longtemps. Il faut dire que cette demande méritait d’être étudiée en détail, mais vous êtes maintenant libre d’en accepter d’autres qui, je crois le deviner, doivent arriver en nombre. » Je ne me fais pas de soucis pour Armandine de la Rive, qui saura trouver nombre de prétendants à sa hauteur… Même s’ils ne sont pas des ducs. Je tourne la tasse entre mes doigts, sans tremper mes lèvres dedans, à perdre mon regard dans le reflet qui transparaît sur l’eau troublée. « C’est aussi un choix politique, et votre père l’a bien compris et accepté. Il m’a précisément demandé d’aider les mages du Sang à s’intégrer, en Outrevent, mais ce sera un combat de longue haleine. Mes contrées restent les plus réfractaires à la magie du Sang actuellement. » Elle n’est pas idiote. Elle comprendra très bien ce qu’elle n’a pas, pour gouverner en Outrevent… Ou plutôt ce qu’elle a de trop. Elle est si jeune, et déjà malmenée par les jeux de la politique. « Je pense très sincèrement que vous n’aurez pas su trouver une certaine quiétude en Outrevent. Mon Duché est blessé, suite au passage d’une mage honnie qui a mené son ancien Duc, mon père, à sa perte. Et à cause du contexte actuel, il aurait été très compliqué de vous faire accepter en tant que Duchesse. J’espère que vous le comprendrez. »
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Message Sujet: Re: Hasard ou concours de circonstances ?   Hasard ou concours de circonstances ? EmptyDim 9 Juil 2017 - 12:24

La rencontre avec l'homme auquel je suis promise s'annonce courtoise ; simplicité alors que je l'emmène bon gré mal gré vers mon salon privé, celui-là même où je me suis entretenue avec Antonin il y a quelques temps. J'ose espérer que nulle personne ne viendra déranger cette quiétude pour l'échange qui s'annonce. J'ai fait en sorte de toute manière invitant le garde à prendre congé mais je ne suis point dupe malgré ce renvoi, il surveillera derrière la porte... et si père ou Antonin venaient   me rencontrer pour me conter l'issue de l'entretien j'en serais avertie au préalable.

A sa question sur l'ingérence, je choisis de ne pas répondre, simple sourire ; comprend-il seulement que j'obéis à cette alliance que père veut pour moi ? Je suis bien trop jeune encore, novice dans ces fonctions qui m'incombent ; j'ai peur, ce sentiment profond qui s'est emparé de moi lorsque les informations sur le Duc d'Outrevent me sont parvenues. L'attitude qu'il adopte à l'égard des mages du sang, ma personne et surtout son rapport avec mon père... il faut conclure des alliances pour unifier les contrées mais à quel prix ? Les paroles d'Antonin résonnent encore dans ma tête ; mon caractère, rester moi-même, être conforme aux règles de la noblesse... sourire, droiture, liberté...

Le silence s'est fait pesant tout au long du couloir jusqu'à mon salon ; un silence qui se poursuit jusqu'à ce que la servante nous emmène thé et s'éclipse non sans s'incliner au préalable. Je lui souris ; je le sens mal à l'aise. Que ferais-je sans elles toutes ; elles sont là pour m'aider, me détendre, un sentiment bien compliqué à mettre en œuvre pour moi.  Je suis installée sur un des fauteuils mais lui a choisi de rester debout, marquer sa supériorité...  je déglutis avec peine, sentant que ses prochaines paroles seront non  loin d'être pas en rapport avec mon avenir, notre potentiel avenir en commun. Oh destin pourquoi es-tu si rempli d'incertitude à mon égard ? J'ai soudainement peur de ce que je vais entendre ; le climat est devenu  orageux, tendu, il n'est pas propice à me détendre... loin de là ; je prends une tasse alors qu'il reprend la parole... sa question pourrait me perturber mais je dissimule mon empressement en fermant les yeux, concentrer mes pensées, rester droite « si tel est votre souhait votre Grâce je ne peux que consentir à cet échange ; je n'avais nullement l'intention de forcer la connaissance de l'échange que vous avez entretenu avec Père ».

Les mots suivants me transpercent, refus... je pose la tasse hochant la tête tranquillement mais je ne l'interromps point ; il semble vouloir justifier son choix...  je l'écoute d'une oreille distraite et je me souviens du duché d'où il est originaire et qu'il gouverne, Outrevent, celui de l'honneur. L'homme en est bien pourvu visiblement... Je sens comme une volonté de protection et presque un intérêt soudain pour ma personne sans qu'il ne l'avoue.

Je le laisse conter sa famille, son duché, mes prétendants... s'il savait... je n'ai nulle connaissance de ceux que mon père aspire à me faire rencontrer ; d'autres hommes, d'autres promesses, de la politique... ma vie « c'est tout à votre honneur que je sens ancré entre votre personne de me faire part de ces décisions votre Grâce » je poursuis alors que je prends une nouvelle gorgée de thé «  j'ai des prétendants divers mais les manœuvres politiques en sont pour le moins obscures » je poursuis le fuyant du regard, qu'il ne perçoive pas ce trouble profond « la magie du sang est une magie honnie qui effraie ; je ne peux que comprendre vos sujets ; cette terreur qui s'empare des contrées est telle qu'elle est en soi un obstacle à ma connaissance » puis murmurant « lorsque votre contrée sera prête à connaître cette magie qui est mienne, je pourrai rencontrer vos conseillers si vous aspirez à me tendre la main le moment opportun » hésitante « mais je resterai à la place qui est la mienne ; je ne suis pas une mage qui prône la violence, je suis comme tous ceux qui sont effrayés de cette parcelle de magie, effrayée de ce que j'inspire, de ma personne en elle-même ». Je repose la tasse et me met à nouveau debout, me positionnant vers la fenêtre qu'il a quittée quelques minutes auparavant « j'apprécie ce que vous venez de me dire votre Grâce, je respecte votre décision qui est la meilleure qui soit pour vous » murmurant à nouveau « soyez heureux dans l'union que vous consentirez prochainement, nul doute qu'elle sera propice à rendre la grandeur qu'est la sienne à votre duché ».
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