AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
-20% sur le Lot de 2 écrans PC GIGABYTE ...
Voir le deal
429 €

Partagez
 

 Jusqu'à ce que Sithis nous sépare

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptyLun 9 Oct 2017 - 8:19


Livre II, Chapitre 6 • La Chasse Sauvage
Aaron de Sombreval & Maelenn du Noroît

Jusqu'à ce que Sithis nous sépare

Ou qu'un coup du Destin nous réunisse



• Date : Le 12 juillet 1002.
• Météo (optionnel) : Humide, en ce soir à Souffleciel, et le ciel est voilé.
• Statut du RP : Privé.
• Résumé : Aaron est l'invité de son comte de père, pour quelques affaires à régler au palais ducal. Il y croise Maelenn, qu'il reconnaît de la trame alternée comme étant son épouse... et elle, pas du tout.
• Recensement :
Code:
• [b]12 juillet 1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t2740-jusqu-a-ce-que-sithis-nous-separe]Jusqu'à ce que Sithis nous sépare[/url] - [i]Aaron de Sombreval & Maelenn du Noroît[/i]
Aaron est l'invité de son comte de père, pour quelques affaires à régler au palais ducal. Il y croise Maelenn, qu'il reconnaît de la trame alternée comme étant son épouse... et elle, pas du tout.



Dernière édition par Maelenn du Noroît le Dim 10 Déc 2017 - 16:50, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptyLun 9 Oct 2017 - 8:45

Cachés dans un coin du hall d’entrée du palais de Souffleciel, Maelenn et Gavriel patientent. Yeux gris et yeux noirs aux aguets, les sens en alerte. Elle n’a pas réussi à semer longtemps sa garde, depuis qu’elle est arrivée, et elle craint qu’à tout moment, ses chiens de poche sonnent l’alarme et partent à sa recherche. Es-tu bien certaine que c’était ce soir, cette rencontre ? Oui. Parole de la femme de chambre. Enfin… à moins que celle-ci ait volontairement menti afin de la mener sur une mauvaise piste, et donc dans un piège. Mais non ! Elle sait bien que tous ces gens la détestent et se méfient d’elle, mais… ils n’iraient tout de même pas jusque là. N’est-ce pas ? Tu es la mieux placée pour savoir qu’il n’y a rien d’impossible, avec ces Outreventois. Elle retient son soupir de découragement, afin de ne pas se trahir, mais tristement… Gavriel a raison. Une nouvelle fois.

Plus d’un mois, qu’elle est à Souffleciel - un mois recluse au palais, sous ordre de Liam. L’invitation officielle est charmante, mais celle officieuse l’est beaucoup moins. Elle ne peut pas faire dix pas sans que ses déplacements s’accompagnent de quelques gardes. Et de toutes les affaires qu’elle a fait venir d’Edenia - hors de question que sa peau délicate se pare à nouveau des oripeaux rugueux que les Outreventois utilisent à la fois comme rideaux, tapis et robes - on lui a interdit d’avoir sa harpe. Une infamie !
Si au moins, elle était vraiment ce qu’on lui prête d’être, mais non. Le duc ne lui parle pas, la regarde encore moins, et ses messages sont uniquement transmis par le biais de ses sbires. Une indifférence que toute la domesticité affecte à l’identique, si ce ne sont de ses protecteurs ; on accède à ses désirs les plus simples, on veille à la propreté de sa chambre, mais rien de plus.
Traitée comme une étrangère, comme une ennemie (catin), dans le duché qui l’a vue naître. À cette cour où, jadis, elle a rêvé de déambuler comme elle le fait désormais. Ou, non : elle s’imaginait libre. Fière. Pas… enchaînée. Même sans tangible boulet à son pied.

Elle n’a pas été inactive, cela dit. Elle a toujours été studieuse, et c’est ce qu’elle fait. Elle étudie. Le palais. Chaque couloir, chaque porte, tout ce qui entoure les murs de la forteresse outreventoise, et même la profondeur des douves qui l’encerclent. Et elle écoute. En sa présence, beaucoup se taisent, se révèlent excessivement prudents (putain), mais certaines choses ne peuvent être étouffées. Comme ces réunions que les nobles tiennent, afin de se tenir au courant de l’avancée des troupes ennemies et des domaines mis en danger par celles-ci, et qui génèrent donc un va-et-vient certain au château. Idéal. Là. Les portes s’ouvrent enfin sur plusieurs hommes, qui bavardent et rient tous ensembles. Tous ont un certain âge, sauf un brun qui porte l’insigne des Chevaucheurs d’Outrevent. Les lèvres de la Compagne se plissent ; ce n’était pas dans son plan, mais… elle réussira tout de même. Tant que ce n’est pas le capitaine De Rivepierre, elle s’en sortira. Le nombre de personnages est tel que pendant quelques bienheureuses et bénies secondes, ceux-ci surpassent les personnes chargées de l’accueil au palais. C’est notre chance. Maelenn se glisse derrière les hommes, usant de leurs corps afin de masquer son déplacement furtif. Elle garde un air impénétrable, innocent, espérant que personne ne la surprenne - et que si c’est le cas, elle ait l’air tout sauf coupable de tentative de fugue. Ses yeux gris croisent brièvement le regard du Chevaucheur, mais elle se force à ne pas le soutenir outre mesure, et à garder la tête haute. L’air de rien, Maelenn, l’air de rien, comme si tu ne faisais rien d’inhabituel, rien d’interdit. Tout ira bien.


Dernière édition par Maelenn du Noroît le Lun 18 Déc 2017 - 2:28, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
Aaron de Sombreval
Aaron de Sombreval

Messages : 937
J'ai : 34 ans
Je suis : mage de l'Automne et chevaucheur ; fils du comte de Sombreval.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Liam d'Outrevent
Mes autres visages:
Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptyMar 10 Oct 2017 - 15:25

Accoudé à une lourde table en bois, Aaron observait silencieusement les hommes assis autour de la table. De tous, il était le plus jeune, et ne se sentait aucunement légitime. Pourtant, son père avait tenu à ce qu'il l'accompagne à cette réunion, comme presque à chacune des précédentes. Le jeune homme n'avait pas encore trouvé le courage de lui annoncer qu'il ne lui succèderait pas, et son père s'était mis en tête de l'emmener à chaque rencontre importante pour le Comté, dans le but de lui faire rencontrer ses futurs égaux. En attendant de trouver une solution, le chevaucheur n'avait donc d'autres choix que d'assister son père, en se montrant un tant soi peu intéressé.

A dire vrai, Aaron n'écoutait que d'une oreille les dires de ces messieurs, occupés à débattre de la guerre et de l'économie de leurs domaines. Évidemment, de quoi d'autres aurait-il pu être question ? Faërie reprenait un peu de terrain, mais tout cela était loin d'être terminé. En tant que chevaucheur - même jeune - Aaron en savait quelque chose. Lui-même partait régulièrement en mission, et il aurait largement préféré y être envoyé à nouveau plutôt que d'avoir à rester assis là sur sa chaise en bois. Lorsqu'enfin la réunion pris fin, chacun se leva pour quitter la pièce, bavardant et riant avec son voisin. Le jeune homme en profita pour quitter la pièce discrètement. Son père en aurait sans doute encore pour un moment, mais si lui-même pouvait éviter d'être abordé par un de ces nobles, il ne s'en porterait que mieux.

Tu exagères. Arietty n'avait pas tout à fait tort, mais ces réunions l'exaspéraient au plus au point. Si Aaron appréciait les mises au point et autres bilans qu'ils pouvaient suivre à la Caserne, ces derniers n'avaient rien à voir avec ces semblants de réunions diplomatiques. Chassant ces pensées peu orthodoxes pour un Chevaucheur, le jeune Outreventois se dirigea donc vers la pièce d'à côté pour s'éloigner du groupe lorsqu'il remarqua une silhouette plus frêle traverser le fond de la pièce. Dans un mouvement furtif, le regard de la jeune femme croise celui du chevaucheur, qui sursaute. Ce regard, il le connait ; il l'a déjà vu, et il lui aurait été bien difficile de l'oublier malgré qu'il ne l'ait croisé qu'une fois.

─ Attends !

Il l'a appelé sans même s'en rendre compte tandis qu'il la voyait filer. Il devait en avoir le cœur net. D'un pas rapide, il se faufila à sa suite - bousculant un ou deux nobles en s'excusant au passage - pour parvenir jusqu'à elle. La tête haute, elle regarde autour d'elle, l'air de rien. Autour de son bras, un large serpent aux écailles noires et luisantes attira le regard du chevaucheur. S'il ne les craignait pas plus que ça, il n'était pas sûr d'avoir envie de le rencontrer de plus près. J'en ferai mon affaire. Yetti, tu ne manges que les petits serpents. La belette ne répondit rien, mais son mage savait parfaitement qu'elle n'en pensait pas moins. Perchée sur son épaule, elle avait le regard rivé sur le reptile, et ne semblait pas s'en détacher.

─ Tu ... Maelenn ?

Aaron n'avait pas trouvé mieux pour aborder la jeune femme. Lui se souvenait, mais il savait que nombre de victime de la roue brisée avaient préféré oublier. Était-ce son cas ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptyJeu 19 Oct 2017 - 5:24

Si proche du but, si proche de son objectif – « Attends ! » Est-ce à elle que cette apostrophe se destine ? Maelenn décide que non et ne se retourne donc pas, poursuivant sa route du même pas calme et assuré. Quelques pieds encore et elle sera dehors, prête à fuir de Souffleciel comme un des vents de Levor. Cette fois, elle se le jure, elle ne reviendra pas – elle ne reviendra jamais.
Si proche, jusqu’à ce qu’un homme se mette en travers de son chemin et qu’elle soit forcée de s’arrêter. Elle craint un instant que ce soit un des gardes qui l’ait retrouvé et devra la ramener de force à ses quartiers, comme on punirait une enfant indisciplinée. C’est plutôt le Chevaucheur inconnu, le brun à la belette, dont les yeux sombres sont fixés sur son propre Familier. Ce dernier, intrigué, lève son museau retroussé de son cou, comme pour venir à la rencontre du petit animal.

«  Tu ... Maelenn ? »

Son sang se glace, son cœur se débat, et son visage conserve une expression incertaine, alors que son esprit furieusement cherche qui est cet homme.

Elle ne le connaît pas. Pas un de ses clients, elle en est certaine : les Outreventois ne sont pas les plus friands des Compagnes, et elle se fait le devoir de se souvenir de chaque homme (et chaque femme) ayant fait appel à ses services. Une question de politesse, de civisme, et de travail assuré. Pourtant, il connaît son nom – il la tutoie – il sait qui elle est. Qui est-il, alors ? Un rapace désireux de voir qui donc est la fameuse muse des soupirs que le duc exhiberait à son bras ? Un envoyé du comte de Rivepierre, qui la jettera aux cachots au premier prétexte suffisant pour l’éloigner de Liam ? « Que…, débute la Compagne, mais en croisant le regard des divers nobles assemblés, qui remarquent peu à peu sa présence, elle ravise son questionnement. Le modifie, plutôt, et laisse sur ses traits monter un sourire ravissant. … diriez-vous d’une promenade dans les jardins du palais, sire ? Le lieu me semble bien mal avisé pour discuter. Je ne suis pas habituée à tant de spectateurs. » Avec toujours cet air de rien, si parfaitement innocent, elle prend le bras du Chevaucheur et le guide d’autorité dans la direction des jardins du palais. Qui, bien que jolis, sont plus que pâles en comparaison de ceux d’Edenia ! Misérables, même, camaïeu ennuyant de blanc et de gris, de chardons et de lys entassés sans la finesse, la délicatesse, qu’elle a eu la chance d’apercevoir dans chaque partie du duché fleuri ! Ils sont cela dit l’endroit idéal pour être plus à l’abri des regards inquisiteurs et des oreilles trop curieuses, qui déjà s’intéressent d’un peu trop près à leur duo. Avec très peu de bienveillance.

« Nous serons dans les jardins du Suroît, messieurs », assène-t-elle aux gardes ahuris. Tant pis pour sa sortie discrète. Une pointe de rancune, envers l’homme, mais… il ne pouvait pas savoir. Ou, sait-il ? Elle va en devenir aussi paranoïaque que le duc, à vivre dans ce palais. Dans l’esprit d’Aaron, tout comme dans celui d’Arietty, résonne une question, prononcée par la voix grave et hautaine de Gavriel : D’où nous connais-tu, Chevaucheur ?


Dernière édition par Maelenn du Noroît le Lun 18 Déc 2017 - 2:28, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
Aaron de Sombreval
Aaron de Sombreval

Messages : 937
J'ai : 34 ans
Je suis : mage de l'Automne et chevaucheur ; fils du comte de Sombreval.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Liam d'Outrevent
Mes autres visages:
Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptyVen 27 Oct 2017 - 19:57

Il la voit, perdu dans ses pensées, pourtant elle ne laisse rien transparaitre sur son visage. Bien au contraire, elle commence une phrase qu'elle ne termine pas, et improvise de manière tout à fait spontanée :

─ Que ... diriez-vous d’une promenade dans les jardins du palais, sire ? Le lieu me semble bien mal avisé pour discuter. Je ne suis pas habituée à tant de spectateurs.

Un charmant sourire se dessine sur son visage tandis qu'elle lui prend le bras le plus naturellement du monde pour l'entraîner vers l'extérieur. « Je ... » Aaron n'a guère le temps de s'émouvoir, et n'a d'autre alternative que de suivre le mouvement. Pas question de faire des du bruit au milieu de tous ces nobles, et plus encore en présence d'une charmante demoiselle ! Son père ne lui pardonnerait pas cet affront. Il se construit donc une expression tout à faire sereine pour accompagner Maelenn dans le jardin. Le chevaucheur ne comprenait pas réellement la situation, mais il se doutait qu'il aurait l'occasion de l'éclaircir plus tard. Pour le moment, la jeune femme semblait pour le moins désireuse de s'éloigner de tous ces nobles. Que faisait-elle ici, d'ailleurs ? Ce n'était guère un endroit approprié pour une noble comme elle, pas au cours d'un conseil de guerre, du moins.

─ Nous serons dans les jardins du Suroît, messieurs

Hésitants, les gardes les regardèrent avec un air ahuris. Quoi qu'elle fasse ici, Maelenn ne semblait pas être là par hasard. D'un signe de tête, Aaron fit comprendre aux soldats qu'il contrôlait la situation, ce qui était totalement faux, mais peu importe. Il était fréquent que deux jeunes gens s'éloignent pour avoir un peu plus d'intimité. Nul n'était censé savoir que ni l'un ni l'autre ne savait vraiment ce qu'ils faisaient là. Aaron chercha donc à avoir l'air tout à fait détendu et naturel, mais son esprit ne pouvait s'empêcher de réfléchir à toute vitesse. « D’où nous connais-tu, Chevaucheur ? ». La voix hautaine du serpent résonna dans la tête du mage et de son familier tandis qu'ils marchent tranquillement au milieu des roses. Arietty était prête à lui répondre, mais Aaron lui intima gentiment de ne rien dire pour le moment. Ils n'avaient aucune mauvaise intention, le serpent deviendrait plus agréable lorsqu'il l'aurait compris. Lorsqu'enfin ils atteignirent un recoin un peu plus protégés par de hautes haies, le chevaucheur lâcha le bras de Maelenn, et se tourna face à elle :

─ Tu ne te souviens pas de moi ?

Il scruta son regard d'un air hésitant. Lui s'en souvenait, et ça n'avait rien de glorieux, vraiment rien. Que faire si elle ne se souvenait pas ? Et que lui dire si elle se rappelait ? Comment justifier une telle conduite ?

─ Le ... La trame alternée ?

Il frissonne tandis qu'il se remémore ce vide intérieur qu'il a ressenti, et cette culpabilité de savoir ce qu'il avait fait sans connaître l'origine de tout cela.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptyMar 14 Nov 2017 - 5:17

La question de Gavriel fait réagir la belette, mais celle-ci ne répond pas. Probablement que son mage lui a intimé le silence, en attendant que le couple inattendu ne soit pas aussi exposé. Ils traversent une rangée de rosiers blancs aux épines acérées et c’est entre deux haies de cèdre odorant qu’ils s’arrêtent, suffisamment isolés. C’est bien le mieux qu’elle puiss espérer, de toute façon ; sa garde personnelle ne la laissera pas tranquille très longtemps. Maelenn laisse l’homme reprendre son bras, ce contact étranger la mettant doucement mal à l’aise. « Tu ne te souviens pas de moi ? » Le Chevaucheur lui semble si hésitent, presque désemparé… Elle en serait peinée, de le voir ainsi, si elle savait d’où elle est supposée le reconnaître. Est-il un très haut noble qui aurait demandé sa main, jadis, ou bien celle de sa soeur avant qu’elle soit promise au sire de Rivepierre ? Un client particulièrement prisé au sein de sa Guilde ? Un camarade de classe de subjugation ? Un Chevaucheur subjugateur, c’est ridicule. « Le ... La trame alternée ? »
Oh.
C’est donc de cela dont il est question.

La Compagne reste muette. La dernière fois qu’elle a parlé de cette trame mystérieuse, c’était à Liam. C’était il y a plus d’un mois. Depuis, jamais le souverain ne lui a glissé mot à propos de ces révélations et personne au palais de Souffleciel n’a parlé de cela, à aucun moment. Ou pas avec elle. Inutile de se poser plus longtemps la question : c’est toujours elle l’intruse. « J’ai entendu parler de cet autre temps, sire, mais je n’ai pas… je n’ai aucun souvenir de cela. » Autant être honnête. Il est trop tard pour prétendre connaître l’homme, ce serait inutile, et envers cet inconnu, Maelenn n’a aucune inimitié. Sauf peut-être celle résultant de son interruption de sa fuite, mais ce n’était pas volontaire. N’est-ce pas ? Tu deviens aussi paraoïaque que lui. Non. Le lui de la remarque dédaigneuse de la vipère n’est pas un mystère, mais elle refuse de reconnaître que vivre dans ce palais transforme en effet son comportement. Bien plus qu’à chaque jour à Edenia, où on dit pourtant que les ennemis et traîtres rôdent au détour de chaque rosier. « Vous m’y avez croisée, dois-je comprendre, sire..? », demande la Compagne avec un air méfiant. Elle ne comprend pas comment elle a bien pu être là et ici tout à la fois, enfant prise entre deux Sabliers du Destin.


Dernière édition par Maelenn du Noroît le Lun 18 Déc 2017 - 2:27, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
Aaron de Sombreval
Aaron de Sombreval

Messages : 937
J'ai : 34 ans
Je suis : mage de l'Automne et chevaucheur ; fils du comte de Sombreval.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Liam d'Outrevent
Mes autres visages:
Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptyVen 24 Nov 2017 - 21:09

Comme il aurait aimé qu'elle se souvienne ! Aussi bien que lui même ressentait encore le vide si intense causé par l'absence d'Arietty et d'Héritage. Il frissonna à cette simple pensée, réellement terrifié à l'idée de les perdre à nouveau. Bien sur, il n'y avait aucune raison, mais si aucune solution n'avait pu être trouvée à cette catastrophe, aurait-il été condamné à vivre dans cette situation ? Il doutait d'avoir pu y résister très longtemps.

─ J’ai entendu parler de cet autre temps, sire, mais je n’ai pas… je n’ai aucun souvenir de cela. Vous m’y avez croisée, dois-je comprendre, sire..?

Ainsi donc, elle ne se souvenait pas. Peut-être n'était-ce pas plus mal, au fond ? Peut-être le chevaucheur pourrait-il faire abstraction des passages qui le dérangeait, ou bien omettre certains détails peu ... glorieux. Il le remarque, son air méfiant. Craint-elle qu'il lui mente ? Après tout, Maelenn n'avait - de ce fait - jamais rencontré Aaron, comment ne pas douter qu'il essayât de la tromper ? Il soupira, avant de reprendre la parole :

─ C'est exact. Je dois même dire que nous avons fait plus que nous y croiser ...

Mal à l'aise, il réussit cependant - du moins l'espérait-il - à garder sa contenance, ayant l'habitude de ne laisser transparaitre aucunes de ses émotions. Arietty toujours sur son épaule - et ne quittant pas le serpent des yeux - Aaron passa une main affectueuse sous sa mâchoire pour la câliner. Détournant les yeux, il ajouta d'une voix hésitante :

─ En toute honnêteté, nous étions mariés.

Reposant son regard sur Maelenn, il attendit de voir la réaction de son interlocutrice, parfaitement conscient de l'absurdité de la situation.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptyMar 28 Nov 2017 - 6:10

« C'est exact. Je dois même dire que nous avons fait plus que nous y croiser... » Peut-être a-t-elle bien raison de se méfier, avec une telle mise en bouche ? Les hommes qu’elle fait plus que croiser, depuis bientôt deux ans… Ses sourcils se froncent encore un peu plus et Gavriel se tend sur ses épaules, lève sa tête curieuse vers la belette toujours juchée sur l’épaule - plus haute - du Chevaucheur. Celui-ci ne lui a toujours pas révélé son nom, malgré la perche tendue par la Compagne précédemment, et elle doit uniquement se contenter du peu d’informations qu’elle peut déduire de son allure. De son parlé soigné, de ses manières prudentes, de son uniforme parfaitement en ordre. Elle a suffisamment de problèmes avec un seul noble outreventois, en ce moment, elle n’a pas l’intention de rajouter celui-ci au nombre. Leurs Familiers ne cessent point de se dévisager, mais le brun détourne le regard, brièvement. Soit il a honte. Soit il te ment. Deux options possibles. « En toute honnêteté, nous étions mariés. » Deux options probables, se corrige-t-elle.

La vipère se tend encore un peu, cherche à sentir l’animal du bout de sa langue serpentine, de quelques sifflements qui ne font qu’effleurer l’air autour du Chevaucheur et de son Familier. Non agressifs. Prédateur intrigué, plus que chasseur aux aguets. À l’image de sa mage, qui ne sait point sur quel pied danser avec le Chevaucheur et qui n’ose point poser ses questions de la manière la plus directe. Surtout face à quelqu’un qui semble si embêté. « Tiens donc, commente-t-elle avec une certaine résignation. En effet, s’il s’agit d’une autre vie… je peux tout à fait comprendre que vous ayez pu faire un bon parti, flatte Maelenn avec un sourire qui semble remplacer la méfiance de ses traits, sans que pourtant ses yeux gris se réchauffent, se fassent d’autre chose que de métal. Vous n’en semblez cela pas exactement ravi. Étais-je donc si mauvaise épouse, messire ? » Il y a une note de malice, dans sa voix rauque. Soit elle était une bien mauvaise épouse, soit il en est à regretter de ne plus lui être marié.


Dernière édition par Maelenn du Noroît le Lun 18 Déc 2017 - 0:01, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
Aaron de Sombreval
Aaron de Sombreval

Messages : 937
J'ai : 34 ans
Je suis : mage de l'Automne et chevaucheur ; fils du comte de Sombreval.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Liam d'Outrevent
Mes autres visages:
Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptyDim 10 Déc 2017 - 16:40

[Il faut qu'on complète l'ouverture du RP (le lien n'est pas mis dans le formulaire) et ensuite j'irai faire recenser le RP pour éviter qu'il ne retourne aux archives :3]

Et tandis qu’il la regarde, attendant de voir sa réaction,  Aaron voit la vipère aspic se dresser un peu plus vers eux. Il ne craint pas tant le serpent que la réaction de la jeune femme, au fond.  « S’il s’approche encore, je lui saute dessus ». Un léger rire s’échappe des lèvres du chevaucheur tandis qu’il ressent l’impatience de sa belette.  Il ne se montre pas agressif, essayons de limiter les dégâts, tu veux bien. Maelenn, quant à elle, semblait hésiter sur la conduite à tenir.

─ Tiens donc. En effet, s’il s’agit d’une autre vie… je peux tout à fait comprendre que vous ayez pu faire un bon parti …

Haussant un sourcil, l’aîné des Sombreval la dévisagea quelques instants. Elle ne le connaissait pas, comment pouvait-elle savoir qu’il serait un bon parti ? C’était là une remarque polie de sa part, sans doute pour combler le silence qui s’était installé après la révélation d’Aaron. Cependant, si elle tentait de le flatter, cela ne fonctionnait pas. Il ne cherchait aucunement à se faire apprécier ou à remarquer, il avait simplement voulu savoir si elle se rappelait comme lui se souvenait, et il s’avérait que non. Il n’y avait rien à ajouter. Toutefois, un air malicieux laissa place à la méfiance qui s’était d’aborde peinte sur son visage.

─ Vous n’en semblez cela pas exactement ravi. Étais-je donc si mauvaise épouse, messire ?

Pris au dépourvu par son interlocutrice, Aaron ne parvînt pas à cacher sa surprise :

─ Heu, je …

Cherchant quoi répondre, il senti l’hilarité de la belette posé sur son épaule. « Et bien, c’est la première fois que je te fois bafouiller devant une femme. Elle ne va pas te manger, tu sais. » Si la belette avait pu rire, le mage était certain qu’elle l’aurait fait. Heureusement pour lui, il était le seul destinataire de ce commentaire moqueur, et Maelenn n’en saurait rien.  Passant doucement ses mains autour du corps soyeux du petit mammifère, le chevaucheur la saisit, et la fit descendre de son épaule. La posant par terre, il se redressa, là laissant se débrouiller. Tâchant de reprendre contenance, il se gratta le menton, avant de répondre d’un air songeur :

─ A dire vrai, je n’avais vraiment rien à vous reprocher. Il n’en serait sans doute pas de même pour vous.  Disons que je n’ai pas été très … galant.

C’était sûrement le moins qu’il puisse dire, mais qu’importe. Il n’avait rien à cacher, et au fond, Maelenn devrait pouvoir comprendre. Elle aussi avait trouvé une âme sœur en son familier.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptyLun 18 Déc 2017 - 2:56

Elle le prend au dépourvu, visiblement, et l’homme bafouille sans lui répondre. Doit-elle vraiment comprendre qu’elle était une bien piètre épouse ? De quoi rendre sa mère folle de rage, si elle venait à savoir que même dans un autre monde, elle était tout aussi inapte à suivre le chemin dûment tracé pour elle. La mesquine pensée augmente sa mauvaise malice, et Gavriel glisse lourdement de ses épaules pour rejoindre la belette déposée au sol par le Chevaucheur. Toujours sans agressivité, qu’avec cette curiosité qui fait écho à celle de sa mage et le pousse à onduler ses anneaux noirs jusqu’à l’animal au corps soyeux et brillant. Il se fait joueur, le noble serpent, il se fait même taquin, alors qu’il cercle autour de la belette et des pieds de son mage, jusqu’à la faire détaler sous les haies, où il se glisse à sa suite. Ne crains rien, Chevaucheur, glisse-t-il avant de disparaître derrière Arietty, dans quelques bruits d'herbe et de branchage.

L’absence de son Familier l’expose, la dévoile, mais en face du Chevaucheur, Maelenn n’a pas la même vulnérabilité que devant Liam. C’est l’homme qui semble plutôt la craindre, en vérité. Non pas de par sa magie, qu’il ignore, mais de par des actes dont elle ignore tout. Étrange sensation. « À dire vrai, je n’avais vraiment rien à vous reprocher. Il n’en serait sans doute pas de même pour vous. Disons que je n’ai pas été très… galant. » Il doit bien être le premier Outreventois à tourner autour du pot. Ça en est agaçant. Sa patience, travaillée par la musique et l’apprentissage d’une magie délicate qui se tisse au fil des mots, des gestes et des notes, se retrouve mise à épreuve avec cet inconnu. Être peu galant, cela veut à la fois tout et rien dire ! À son prochain entretien avec le prince Antonin, si elle a un jour la possibilité de sortir de cette forteresse maudite qu’elle hait davantage de jour en jour, elle lui demandera des conseils supplémentaires en perception.
Maelenn soupire doucement et s’approche un peu plus du Chevaucheur. La distance est encore raisonnable, mais une intimité nouvelle se tisse. Son beau visage se fait calme, alors que prudemment, sa magie subjugatrice vient s’enrouler autour de l’esprit de l’homme, poussée par les mots paisibles qui passent ses lèvres : « Sire, n’ayez aucune crainte à mon égard, vous pouvez tout à fait vous ouvrir à propos de ce qui semble tant vous troubler. Ce qui est arrivé dans cet autre temps n’a eu aucune influence sur celui-ci et la femme que vous y avez vue est nul doute bien différente de moi, comme vous l’êtes tout autant de l’homme que vous y étiez. Ne serez-vous pas plus en paix, une fois vos soucis confiés ? » La magie souffle, murmure et caresse, encourage l’esprit de l’inconnu à se livrer à quelques confidences. Sa curiosité l’a déjà punie, mais elle imagine mal apprendre pire que ce qu’elle sait déjà, n’est-ce pas ? Difficile d’imaginer plus grand et plus secret que des fiançailles avec la princesse Chimène. « Vous connaissez mon nom, sire, mais je ne sais point le vôtre. Débuter par cela me semble une bonne idée, n’est-il pas ? »
Revenir en haut Aller en bas
Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
Aaron de Sombreval
Aaron de Sombreval

Messages : 937
J'ai : 34 ans
Je suis : mage de l'Automne et chevaucheur ; fils du comte de Sombreval.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Liam d'Outrevent
Mes autres visages:
Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptyJeu 28 Déc 2017 - 18:48

Tandis qu'Arietty se retrouve au sol sans l'avoir réellement demandé, la vipère décida de faire de même, et glissa des épaules de son mage jusqu'au sol. Là, elle se mit à tourner autour de la belette, avant que tous deux disparaissent dans les buissons. Aaron songea avec amusement que cela ne ferait pas de mal à Arietty de se retrouver à un potentiel prédateur pour elle. Il espérait simplement qu'elle ne commettrait pas d'impair, mais il lui faisait confiance. Doucement, Maelenn s'approche de lui. Il n'est pas très à l'aise, notre chevaucheur, néanmoins la remarque de son familier l'a piqué au vif, et il tente de ne rien laisser paraître. « Sire, n’ayez aucune crainte à mon égard, vous pouvez tout à fait vous ouvrir à propos de ce qui semble tant vous troubler. Ce qui est arrivé dans cet autre temps n’a eu aucune influence sur celui-ci et la femme que vous y avez vue est nul doute bien différente de moi, comme vous l’êtes tout autant de l’homme que vous y étiez. Ne serez-vous pas plus en paix, une fois vos soucis confiés ? » C'est une drôle de manière d'aborder les choses, mais le ton de Maelenn est si doux, si paisible que le chevaucheur ne se rebiffe pas. Après tout, pourquoi ne pas lui dire ? Il n'y a pas tant de honte à chercher à sauver à tout prix une cause à laquelle on a dévoué sa vie ; même si laisser sa femme sur place n'est guère approprié pour un homme de son rang. Mais qu'importe.

« Vous connaissez mon nom, sire, mais je ne sais point le vôtre. Débuter par cela me semble une bonne idée, n’est-il pas ? » Il hocha la tête en signe d'approbation. En effet, cela semblait être un rapprochement plutôt correct pour débuter. « Aaron de Sombreval. Je suis chevaucheur du Vol d'Outrevent. » Peut-être aurait-il pu se passer de sa dernière phrase - après tout son insigne laissait deviner son rang - mais autant se présenter en entier, tant qu'ils y étaient. Grattant à nouveau sa barbe naissante, il ajouta d'une voix calme : « Quant à ce qu'il s'est passé dans cette réalité alternée ... pour faire simple, disons qu'en me réveillant un matin, j'ai décidé de tout quitter. Y compris vous. Et je suis parti à bride abattue, sans plus d'explications. Ça n'était pas très approprié. ». Bien évidemment, si elle lui demandait plus d'explications, Aaron lui en donnerait. Il lui expliquerai qu'il avait perdu son familier et son dragon, et qu'il avait été renié de l'ordre des chevaucheurs parce qu'il s'était enfui avec elle. Il lui raconterai la vie miséreuse qu'ils menaient, dans une caravane itinérante au sein de laquelle Maelenn vendait le peu d'estime qu'il lui restait pour le faire vivre, lui, son mari déchu. Non, vraiment, tout cela n'était sans doute pas nécessaire, mais si elle lui demandait, il lui dirait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptyVen 5 Jan 2018 - 5:22

Elle sourit un peu plus, à son approbation du chef. Sa magie opère, dans toute sa subtilité, et l’homme ne semble pas trouver à redire à ses suggestions. « Aaron de Sombreval. Je suis chevaucheur du Vol d'Outrevent. » Vraiment ? Je n’aurais pas deviné, glisse un Gavriel moqueur dans le secret de son esprit. Aaron de Sombreval. Elle n’est plus la digne demoiselle qui connaît chaque famille noble de son duché (et les couleurs de son tartan) sur le bout des doigts, mais le nom se réfère tout de même à des connaissances acquises il y a longtemps. Sombreval. Comté. Elle ne saurait en dire plus, mais ces informations suffisent à lui donner un peu plus d’emprise sur la situation. « Quant à ce qu'il s'est passé dans cette réalité alternée ... pour faire simple, disons qu'en me réveillant un matin, j'ai décidé de tout quitter. Y compris vous. Et je suis parti à bride abattue, sans plus d'explications. Ça n'était pas très approprié. » Il y a encore du mystère, dans ses explications, mais Maelenn comprend un peu plus sa gêne. Ils sont Outreventois tous les deux, n’est-il pas ? Abandonner son épouse du jour au lendemain, c’est un comportement abondamment récrié, surtout en leur honorable duché, et même s’il devait avoir ses raisons d’agir ainsi… Aaron n’éprouve pas cette culpabilité en vain. Ça ne lui est même pas vraiment arrivé, à la dame, et elle se sent un peu blessée d’avoir été jetée sur le côté comme une rien du tout !
Et encore, si elle savait tout...

« Peu galant, en effet », convient la Compagne, reprenant les mots de l’homme au sujet de ses mystérieux actes. Elle reprend son bras et l’entraîne à nouveau dans les jardins, dans une déambulation lente qui leur donne une allure définitivement moins louche. Le semblant d’intimité des haies peut être rapidement percé et elle ne tient pas à ce que l’on entraîne le Chevaucheur dans des soupçons de manigance. « J’espère que tout ceci en valait la peine, messire, et que vous avez trouvé ce que vous cherchiez. Pour ma part… J’ai peine à croire que j’ai pu prendre part à cette réalité. Je n’en ai absolument aucun souvenir, voyez-vous, et au palais… on ne m’entretient que peu de ces discussions. » Ou de n’importe quelle discussion, pendant qu’elle y est. À croire que si elle ouvre la bouche, il n’en sortira que des araignées et des vipères, ou quelques cielsombroiseries provocantes. « Croyez-vous que tout ceci a eu des répercussions sur notre monde, Aaron ? » à lui qui a usé de son prénom depuis le début de leur conversation, elle rend la pareille, sur un ton intéressé et curieux. À défaut de pouvoir accueillir les confidences sur l’oreiller, à la manière habituelle des Compagnes, elle peut tout de même en apprendre plus.


Dernière édition par Maelenn du Noroît le Jeu 27 Déc 2018 - 7:23, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
Dragonnet du Chapitre • Version 4.3
Aaron de Sombreval
Aaron de Sombreval

Messages : 937
J'ai : 34 ans
Je suis : mage de l'Automne et chevaucheur ; fils du comte de Sombreval.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Liam d'Outrevent
Mes autres visages:
Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptyMer 10 Jan 2018 - 19:56

« Peu galant, en effet ». De ça, il avait tout à fait conscience. Malgré tout, il songeait parfois que n'importe quel chevaucheur, voir même un mage, pouvait comprendre son attitude. Perdre son dragon et son familier avait été comme de perdre une partie de soi-même. Cela avait laissé un vide immense, impossible à combler et si douloureux que chaque minute passé semblait être un gouffre d'incertitudes et d'angoisse. Non, vraiment, il ne souhaitait cela à personne, pas même à ses pires ennemis. Reprenant son bras, Maelenn l'entraîna à nouveau au milieu des jardins. Un peu plus à l'aise cette fois-ci, il se laissa faire et pris part au jeu, déambulant d'un pas lent en rythme avec celui de sa comparse. « J’espère que tout ceci en valait la peine, messire, et que vous avez trouvé ce que vous cherchiez. Pour ma part… J’ai peine à croire que j’ai pu prendre part à cette réalité. Je n’en ai absolument aucun souvenir, voyez-vous, et au palais… on ne m’entretient que peu de ces discussions. Croyez-vous que tout ceci a eu des répercussions sur notre monde, Aaron ? » Bien vaste question - cela dépendait de quel monde elle parlait - mais le chevaucheur croyait en connaître la réponse.

Égoïstement, il choisit de décider qu'elle parlait de leurs mondes à eux, même si par extension, cela concernait Faërie. Après tout, peu nombreux étaient ceux qui avaient été au courant de la débauche d'Aaron ou des déboires d'un autre, et moins nombreux encore étaient ceux qui s'en rappelaient. Peut-être même que Serenus et lui-même étaient les seuls à avoir connaissance de ce qui s'était passé dans cette trame alternée, et l'aîné des Sombreval faisait suffisamment confiance à son ami pour ne pas avoir à craindre pour son secret. « Non, ma Dame. Il n'y a rien à craindre. » Il avait parlé d'une voix calme, conscient qu'il restait un brin évasif, mais il n'était pas certain de vouloir s'engager dans des discussions plus politiques. Il ne savait pas réellement pourquoi Maelenn se trouvait ici, néanmoins il avait suffisamment entendu son père et les invités débattre de la situation de Faërie pour ne pas avoir envie d'en parler au milieu d'un si beau jardin. S'arrêtant entre deux buissons, il se tourna face à Maelenn. « Il semblerait qu'il me faille retourner à la raison de ma visite ici. Je suis heureux d'avoir pu faire votre connaissance dans de meilleurs circonstances, et j'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir. ». Ce disant, il la salua comme il convenait - faisant preuve de tout le respect qu'elle méritait -, un léger sourire aux lèvres.

[Si ça te va on clôture sur ta réponse ? :angel: ]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare EmptySam 13 Jan 2018 - 1:48

À son bras, Aaron est plus détendu, et elle comprend bien qu’il ne sait rien de sa situation. Si elle connaît son nom, son grade, lui ignore bien tout de sa vie et de ce qui l’amène à Souffleciel. Probablement est-il trop occupé pour les ragots et les rumeurs, et Maelenn trouve cette ignorance reposante. Son regard est sans jugement, uniquement aimable, et elle espère que l’étincelle de culpabilité qui y régnait sera un tant soit peu dissipée. Elle aussi ignore tout de cette autre vie et ce qu’il lui en a révélé lui suffit - et oh !, si elle savait ce qu’il en était vraiment ! Heureusement, bien simplement, elle ne veut pas savoir. Sa curiosité lui a fait suffisamment de mal, et même à la réponse évasive du Chevaucheur à sa question - un : « Non, ma Dame. Il n'y a rien à craindre » qui est très loin de la satisfaire, elle se contente d’acquiescer sans demander plus. Sans forcer sa magie une nouvelle fois, sans chercher à fouiller, fouiner, ce qui peut bien se cacher sous cette formule toute convenue.
Elle en a fait assez.

« Il semblerait qu'il me faille retourner à la raison de ma visite ici. Je suis heureux d'avoir pu faire votre connaissance dans de meilleurs circonstances, et j'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir. Moi de même, Aaron. Que Valda vous veille. » La déesse chère à ceux qui parcourent les cieux, à dos de montures à plumes ou à écailles, comme dernière salutation. Elle reste immobile, élégante statue à l’entrée des jardins, observant l’homme quitter les lieux d’une démarche sûre. Dans un froufroutement de branchages, la belette et la vipère ressortent de sous les buissons, et le petit animal suit son Chevaucheur. Gavriel lui adresse un signe de tête, percevant son dernier regard vers eux, et laisse sa voix grave résonner dans l’esprit d’Aaron et d’Arietty : Porte-toi bien Chevaucheur. Maelenn vient cueillir son Familier du sol, l’enroule autour de ses épaules, puis se pose sur l’un des bancs, entourée des lys d’Outrevent. Leur odeur est presque entêtante, et la belle se masse les tempes du bout des doigts. Cette rencontre a certes répondu à quelques interrogations, mais elle en a surtout fait naître de nouvelles. Puis… elle est toujours là. Toujours à Souffleciel, toujours recluse au palais ducal, invitée non désirée. Il lui faudra un nouveau plan. Rapidement.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Message Sujet: Re: Jusqu'à ce que Sithis nous sépare   Jusqu'à ce que Sithis nous sépare Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Jusqu'à ce que Sithis nous sépare
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Promenons nous... sauvons nous... PV Eloïse
» Vole avec nous et pour nous maintenant
» "Ce sont les épreuves qui nous poussent à nous surpasser."
» C’est le sang qui nous lie, celui qui coule dans nos veines, celui que nous faisons couler
» Ce que nous étions et ce que nous ne serons plus [Castiel]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Arven :: Archives V18 :: Hors Jeu :: Corbeille :: Archives V.1 :: Archivum des RP-
Sauter vers: