Les Voltigeurs Sifaï Sinhaj Messages : 630 J'ai : 20 ans Je suis : Voltigeuse Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Anthim d'Erebor ; Clan Sinhaj ; Soltana KamarMes autres visages: Astarté des Sables • Agathe Martel • Gabrielle de la Volte • Tancélie le Sustain | Sujet: Sifaï Sinhaj • Je suis prête à vivre cette grande aventure d'être moi Dim 5 Nov 2017 - 0:02 | |
| Sous le regard des dieux Voltigeurs
️️️️ Lukaza |
Sifaï
Sinhaj
ft. Marina Nery
« À son arrivée à la caserne de Serre, Sifaï ne parlait pas le commun. Elle savait bien que son accent chantant était fort et l’empêchait de bien se faire comprendre, et elle savait tout autant que son orgueil prenait très mal les critiques et les corrections. Emmurée dans un silence timide, elle s'est montrée difficile à apprivoiser pour les autres cadets. » |
En bref
️️️️ Lukaza |
Âge : 20 ans Date et lieu de naissance : 16 août 983, à l’Oasis du Couchant (Erebor) Statut/profession : Voltigeuse du griffon Simoun, vol d'Erebor Allégeance : Anthim, sultan d'Erebor ; clan Sinhaj ; Soltana Kamar, Maréchale d'Erebor Dieux tutélaires : Née sous le regard d’Aïda, Sifaï est également dévouée à Valda
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Timide • Observatrice • Jalouse • Persévérante • Susceptible • Studieuse • Orgueilleuse • Soigneuse • Timorée • Généreuse • Attentionnée • Farouche
Timide • Ta confiance en toi est plutôt limitée, en raison de toutes ces années à ne rien valoir pour personne. Tu ne souhaites pas déplaire une fois de plus, tu ne souhaites pas non plus être mise de l'avant. Lorsque l’attention est sur toi, tu en perds souvent tes moyens et tu crains les erreurs.
Observatrice • Une enfance à observer les autres, les meilleurs, c’est ce que tu as vécu, parmi les tiens. Cette place en retrait que ta timidité t’impose n’est pas que négative. Elle te permet d’avoir l’oeil aiguisé sur les comportements des autres, d’être attentive aux menus détails. C’est peut-être pour cette raison que tu as toujours apprécié les arcs : te tenir à distance, te faire discrète, et suivre une cible du bout des yeux, ça te connaît.
Jalouse • Tu étais le chiot le plus chétif de ta portée, dans cette branche du clan Sinhaj. Petite, svelte, tremblante, tu n’étais bonne à rien, ou à si peu de choses. On désespérait, à te voir aller. Et toi, toi, gamine des dunes, tu jalousais ceux qui avaient un talent, une place ou un rôle. Tu as manqué de reconnaissance et la jalousie marque encore ton esprit. Tu sais bien que c’est honteux, d’envier les avantages des autres, mais tu ne diriges que bien peu les élans de ton coeur.
Persévérante • Parce que tu désires t’élever encore un peu, parce que ton coeur se blesse à chacune des remarques réprobatrices, tu as appris à persévérer jusqu’à savoir te tenir debout.
Susceptible • Ton passé n’est pas glorieux, mais désormais que tu as ta place dans le ciel, sur le dos de Simoun, tu t’attends à ce qu’on t’accorde un peu plus d’estime. Il n’est pas rare que tu te sentes blessée ou que tu prennes offenses des taquineries que l’on fait à ton sujet ou à ton griffon. La bouderie que tu essaies de dissimuler est charmante, en raison de ta jeunesse, mais tu sais bien, petite graine du désert, que ta susceptibilité est plus profonde qu’une gaminerie et qu’elle provient d’une jeunesse à guetter des miettes d’approbation.
Studieuse • Tu connais ta chance d’avoir été choisie malgré toi par Simoun. Tu ne le décevras pas, ni aucun de ceux partageant les cieux avec toi. Tu t’appliques de ton mieux, et tu as pris tes études au sérieux. Si tu ne savais pas où tu allais, avant de rejoindre Lorgol, désormais tu sais. Et tu apprécies ta vie. Tu fais tout ce qui est en ton pouvoir pour prouver aux Voltigeurs que tu es à ta place.
Orgueilleuse • Ton clan voit naître des danseuses sublimes et des coureurs des dunes vigoureux. Les Sinhaj symbolisent la beauté et la dureté d’Erebor. Ce sont tes racines et tu sais bien que ton duché est le nombril du monde. Tu es fière d’appartenir à ce peuple et d’être née Sinhaj.
Soigneuse • Chaque présent que l'on t'offre est un souvenir précieux et tu en prends grand soin. Cette façon que tu as d'être délicate avec les choses se reflète même dans ta façon de travailler et d'agir. Tu es méthodique et précise afin de t'assurer d'un bon résultat.
Timorée • Tu évites les risques trop grand par crainte d’échouer. Tu ne seras pas celle à te mettre de l’avant, à prendre les décisions et à mener, bien loin de là. Tu manques d’audace par ta timidité, et tu es prudente non pas par sagesse, mais par peur de ne pas honorer tes objectifs.
Généreuse • Tu n’as pas eu une enfance malheureuse. Tu as eu la chance d’avoir une famille qui prenait soin de toi en dépit de ton manque évident de talents. Tu as désormais une vie que tu apprécies et un compagnon ailé qui te comprend. Tu crois donc qu’il est normal d’offrir à ton prochain, qu’il soit mieux né que toi ou qu’il n’ait jamais connu la chaleur d’un clan soudé. La richesse n’est que des pièces, le temps, tu le trouves toujours, et ton écoute est sans limite. Tu sais te montrer généreuse, alors que tu sembles pourtant avoir bien peu.
Attentionnée • Tu aimes bien traiter tes proches comme tu aimerais qu’on te traite. Tu les couvres de petites attentions, tu t’efforces de les soutenir et de faire briller le meilleur d’eux-même.
Farouche • C'est le sang des Sinhaj qui coule dans tes veines, et c'est la dureté des dunes qui t'a faite. Si tu te montres de miel pour les tiens, si ta générosité et tes attentions semblent sans limite pour le peuple des dunes, tu te méfies des étrangers et tu te laisses difficilement apprivoiser, petit fennec des sables.
| Caractère
️️️️ Marinadnery |
Derrière l'écran Dans la vie, je m'appelle Mary et j'ai 32 ans. Sur le Net, on m'appelle plutôt Bibounette Skyfall. J'ai découvert le forum via Cora, ma précieuse amie et voici ce que j'en pense : . Histoire « On dit que l’oasis géante de Ventavel est la plus belle de toutes. Je sais que non. C’est l’Oasis du Couchant qui se joue de moi et m’ensorcelle de ses charmes sauvages. C’est là-bas que les enfants des dunes embrassent le soleil avant la nuit. C’est là-bas que l'on perçoit ses dernières lueurs se refléter sur les eaux pures. » Le clan Sinhaj avait vu naître des hommes et des femmes d’exception. Alméïde d’Erebor, princesse du duché du Sable et du Roc, devait ses origines à ce clan de légendes. Les Sinhaj comptait également Rejwaïde, fougueuse Voltigeuse et danseuse astrale, ainsi qu'Astarté des Sables, maître d’orfèvre sertie de merveilles. C’était le clan des coureurs des sables et des danseuses des dunes sacrées. C’était un clan fier, dans la plus pure tradition erebienne, qui s’imposait comme l’un des cinq clans des dunes. La suprématie des Sinhaj semblait toucher l’un ou l’autre de ses membres, jusque dans les septs fils et quatre filles de Rendjaï. Elle avait donné naissance, entre autres, à deux souffleurs de verre talentueux faisant honneur à la réputation familiale, un joaillier redoutable, une parfumeuse au sein du harem et un tatoueur marquant les peaux de la grandeur d’Erebor. Il semblait toutefois que la grandeur de ce clan s’était arrêtée à la naissance de sa dernière née. Sifaï. Elle n’était pas prévue, la petite Sifaï. Elle n’était pas espérée ardemment, mais lorsque sa mère comprit qu’elle poussait dans sa chair, sous son nombril, la joie fut toute aussi immense et sincère qu’à son premier né. Sifaï était la preuve que son mariage était toujours heureux et que Maari lui accordait pour une dernière fois ses grâces. Un dernier bébé. Un dernier enfant. Pour elle. Malgré son corps qui vieillissait. On avait fait venir une accoucheuse, la même femme qui avait fait naître ses onze autres enfants, pour accueillir la petite Sifaï dans ce monde depuis l’Oasis du Couchant. « Les gens de mon peuple l’ont nommé Mer de feu Cet immense océan qui s’étend sous mes yeux Et son sable fait d’or, et ses vents de folie Transpercent les âmes et nous laissent ébahis. » Ses frères lui avaient chanté des chants erebiens à tour de rôle, alors que l'aîné la gardait précieusement sur ses genoux. Sifaï, du haut de ses cinq ans, regardait la danse fascinante du feu, bercée par les paroles faites de morceaux de rêves oubliés. Une mer de feu. Ils étaient les seuls assez dignes et forts pour survivre à Erebor. Ils étaient les enfants de Joseï. Même à cinq ans, elle comprenait la supériorité de son peuple. Elle aussi, petite et maigrichonne, survivait au désert. Elle aussi, toute mignonne, voulait dompter la Mer de feu. Entortillée dans son châle de laine et désireuse de se déloger des genoux pourtant confortables de son grand frère, l’enfant chuta à ses pieds. Rude, pour les genoux. On la sermonna d’être prudente. Oui. Oui, qu’elle pensait, le regard hypnotisé sur le feu. Elle s’était redressée et avait chassé le sable sur ses genoux. Déjà, on avait reprit les chants alors que les autres parlaient entre eux. Entre grandes personnes. Sifaï Sinhaj. La grande Erebienne. Elle avait voulu toucher et montrer à ces flammes qu’elle n’avait pas peur, qu’elle était une Sinhaj et qu’elle survivait à la Mer de feu. Sa petite main à plat dans les braises, si furtive qu’aucun des aînés ne l’avaient vue faire, semblait devenir un gouffre de douleur infinie. La gamine hurlait sa souffrance en un croassement déchirant. Ce fut l’aîné, le plus vif, qui l’enleva de là avec une célérité qu’il ne devait qu’à la panique. Ils avaient observé sa chair rouge et, rassurés, avaient appliqué pommade et bandage. Même calmée, lorsque la douleur s’était enfin apaisée, même logée tout contre son sauveur de grand frère, Sifaï regardait désormais le feu avec une crainte nouvelle. Cette peur de petite fille, l’Erebienne la préserva encore adolescente et même à l’aube de sa vie, toute jeune adulte. Sifaï Sinhaj. La petite Erebienne. Celle qui se soumettait à la majesté du désert, cette mer de feu. « J’aimais Erebor comme on aime pour la première fois. Avec férocité, avec violence, tout donner sans se préserver, sans croire qu’il ne restera peut-être plus rien pour le prochain. Malgré cet amour, malgré cette dévotion, j’ai longtemps cru que le désert ne voulait pas de moi. Entre ses dunes faites d’or, il ne m’accordait aucune place. Pas même la plus petite. » Dès que le sang avait maculé ses cuisses fines, la famille avait tenté de l’intégrer plus activement dans la vie du clan. Désormais, Sifaï n’était plus une enfant, elle n’était plus une petite fille. Il était temps qu’elle s’engage dans une voie ou une autre. Mais laquelle? Parfois, sa mère la regardait avec une pointe de perplexité dans les yeux. Elle avait eu douze enfants. Tous avaient leur place précise, leur rôle à jouer. Tous avaient un talent remarquable à exploiter ou une passion qui les guidait. Que s’était-il passé avec la plus jeune? Était-ce parce qu’ils étaient trop nombreux à se partager talents et réussites qu’il ne restait que quelques miettes pour la plus jeune? Une petite femme. C’était ce qu’elle était, désormais. Sa mère l’initia à la danse des sables si courante chez les femmes du clan Sinhaj. Son enfant, sa douce Sifaï s’avérait douée. Mieux. Elle aimait. Elle aimait danser et lever son visage vers le ciel. Elle aimait tourbillonner, faire valser son voile coloré. Elle aimait vibrer sous les percussions et s’envoler avec les chants des gitans. Elle aimait abandonner son corps pour se perdre sous le regard d’Aïda, la Muse. Malgré son amour profond pour cet art, malgré son corps fin qui se cambrait avec aisance, malgré son talent assuré, Sifaï ne dansait pas pour son clan. Les regards insistants, posés sur elle, et ce sentiment d’être épiée dans sa représentation, dans ses mouvements et son art, la faisait renoncer. Cette timidité qu’elle haïssait, c’était elle qui l’éloignait de son seul talent. Sifaï s’était avérée être une enfant délicate et malingre tombée bien loin de ses frères potelés exaltant la santé. Il fut évident que son destin n’était pas d’aider aux travaux lourds. L’artisanat semblait plus approprié pour l’âme timide et soigneuse qu’elle avait. Poterie, couture, joaillerie. On l’envoyait auprès d’une cousine ou aux côtés d’un frère aîné, on la pressait d’essayer quelques mois, au moins, avant de renoncer. Les échecs se multipliaient tout autant que les regards pesants sur son corps bien frêle. À polir les gemmes, Sifaï croyait mourir d’ennui. À enchainer points sur points sur un sari ou un voile, elle finissait par perdre patience et rendait un travail grossier. À décorer un vase, la jeunette parvenait à en briser un sur deux. Vexée de ses échecs, le coeur malmené par l’humiliation, Sifaï ressentait le découragement de moins en moins discret de sa famille. Il lui semblait pourtant travailler plus fort que les autres, à enchaîner éternellement les échecs puis se redresser, alors qu’aucun résultat ne lui parvenait. Lorsqu’un cousin éloigné lui proposa de l’accompagner jusqu’à Lorgol pour livrer des fioles, Sifaï n’avait pas hésité. Tout, plutôt que de subir encore ce regard désespéré sur elle et son manque évident de talent. Elle se doutait bien que sa famille, à court d’idée, avait dû demander à ce qu’il l’entraîne avec lui jusqu’à la Ville aux Mille Tours. Voyager. Pourquoi pas. Le lendemain, à l’aube, Sifaï était perchée sur le rebord d’une caravane, les jambes ballantes. Son coeur était écorché de quitter sa Mer de feu et ses dunes dorées, mais son âme était soudainement légère de ne plus subir cette pression, sur ses épaules. « Et un griffon, comme un souffle, est apparu devant moi. Avec lui, la vie. Ma vie. Tout s’invente et l’improbable devient vrai. La vague de ses pensées me submerge et m’inonde. Un vent aussi sec et brûlant que mon désert me caresse plus qu’il ne me violente. Un simoun. Nous étions prêts à nous obéir comme on se lance vers l’inconnu. » Elle avait soulevé la petite caisse de bois où plusieurs fioles vides reposaient, lorsqu’on l’avait interrogée. Tous ces gens qui parlaient cette langue étrange, Sifaï ne les comprenait pas vraiment. Un homme avait soupiré devant elle, alors qu’elle fixait ses bottes de cuir, la caisse toujours relevée comme une offrande, puis, après avoir gagné son attention, il lui avait désigné du doigt le fond du couloir. Ce devait être là, l’entrepôt. Ou peut-être était-ce à cet endroit que professait le fameux apothicaire de la Caserne de Serre? Elle trottinait d’un pas léger, le nez en l’air - mais pas trop - pour s’imprégner de tous ces détails qu’elle ne reverrait probablement jamais. Tout semblait si rigide, ici. Si massif et lourd. Vivedune était plus légère que l’air. Plus belle et lumineuse que ces murs de pierre à la couleur de la tristesse. Ce fut la présence de son cousin, dans la pièce, qui la tira de ses comparaisons fortement objectives. Il lui intima de laisser la caisse sur l’une ou l’autre des tablettes et d’aller l’attendre plus loin. Ils allaient parler affaire, l’apothicaire et lui. La voix expéditive et le sourire insistant de son cousin ne laissaient que bien peu de place à autre chose qu’une exclusion prévisible. Elle y connaissait quoi, après tout, aux affaires? D’autant plus que la langue lui échappait totalement. Pour tromper l’ennui, l’Erebienne continua son exploration de cette caserne de légende. On la disait intéressante. On disait que c’était là où les dompteurs des vents et amants des astres apprenaient. Les Voltigeurs. Soltana Kamar. Rejwaïde Sinhaj. Grâce de Sombregemme. Ils en parlaient, dans le clan, de ces Erebiennes de sang ou de coeur, qui parcouraient le ciel et faisaient honneur à leur duché. Alors… Alors Sifaï se faufilait ici et là, bifurquant à gauche ou à droite selon qui elle voyait au loin. Ici, l’adolescente grimaçait devant les couloirs étroits, là, elle s’enthousiasmait des fenêtres hautes. C’est par un heureux hasard ou par un souffle du Destin qu’elle se faufila jusqu’à l’amphithéâtre de la sélection. Il y avait eu comme un silence, lorsqu’elle se fit enfin remarquer. Un murmure traversa une série d’hommes et de femmes à la manière d’une vilaine grippe alors qu’ils la détaillaient. Non. Ils attendaient. Si la petite foule de spectateurs avait d’abord attiré son attention, bien vite, ce fut plutôt les griffons qui l’intimidèrent. Ils étaient immenses et majestueux, bien plus encore que ce qu'elle s’était imaginé. De près, leurs plumes lustrées semblaient même briller comme les étoiles de Valda. Alors qu’elle restait immobile, béate, à observer ces seigneurs des cieux, un homme lui fit un signe exaspéré pour qu’elle s’avance. « Euh… Je.. Je suis désolée de gâcher votre exposition de griffons! Ou votre… Parade… » Un sourcillement puis l’homme s’approcha d’elle en parlant des mots d’ailleurs. Le débit était rapide, ne laissant aux oreilles de Sifaï qu’un torrent incompréhensible. C’était forcément important! Elle sentait la panique la gagner un peu plus à chaque mot entendu et à chaque murmure dans l’assistance. Elle argumentait encore et encore, s’efforçant d’utiliser des mots simples. Fiole. Apothicaire. Perdue. Dans quel pétrin s’était-elle mise, encore? À coup sûr, Sifaï avait fait une grosse bêtise. Elle allait terminer ses jours dans une prison de la Caserne de Serre, dans une cellule grise de chagrin grosse comme sa main, loin de son désert. Elle allait faire honte aux Sinhaj. Elle allait faire honte à sa famille, ou pire, même si elle ne savait pas ce qu'il y avait de pire que d’humilier sa famille. Alors elle s’était mise en reculer, la mignonne, sous une stratégie finement élaborée : la fuite. Elle s’apprêtait à battre en retraite, se faisant à l’idée de courser pour dénicher une issue ou une autre, la panique dans son coeur et la folie des tempêtes dans sa tête. Il l’attendait. Des yeux perçants, aussi bleu que l’Oasis du Couchant qui l’avait vu naître. Des plumes aussi noires que les grottes de gemmes vivantes les plus prolifiques. Il s’était imposé à elle, déferlant contre son esprit une image de sable brûlant. Erebor, depuis le ciel. Sifaï, angoissée, chantait un discours incohérent au personnel non loin. Elle n’avait rien fait de mal, qu’elle répétait, d’une voix petite et de plus en plus brisée par la panique. La petiote ne savait pas exactement combien de temps la scène avait durée, ni comment on s’y était pris, mais, soudainement, il y avait Rejwaïde. L’éclatante cousine lointaine. Une Sinhaj. Elle lui expliqua, la Voltigeuse, tout ce que cette scène signifiait, toute la grandeur de l’honneur que Simoun lui avait offert. Il l’avait choisie. Elle. Depuis la mer de sable d’Erebor, il l’avait suivie. Puis il l’avait choisie. Elle s’était inclinée devant lui, autant embarrassée que honorée. Puis ce vent chaud et sec, d’ordinaire si brutal, souffla à son esprit comme la plus bienvenue des caresses. Simoun. « Par sa pensée, Simoun me présentait des vents de partout, des vents de toujours. Des images et des sensations qui étaient tellement puissantes, tellement belles, que ça me faisait mal de ne pas les avoir vécues. Il était rêveur, il était optimiste, et ses qualités rachetaient ses défauts. Jamais, depuis mon premier souffle, je n’avais communié autant avec une âme. Il était mon roi. » Elle s’était présentée malingre et empotée, à la Caserne de Serre. Il y avait tout à travailler, pour Sifaï. Chez elle, aucun corps déjà taillé pour les combats, seulement une petitesse qui lui donnait parfois l’impression de se glisser entre deux rafales de vent sans déranger qui que ce soit. Si elle avait manqué de patience pour l’artisanat dans l’une ou l’autre de ses formations forcées, l’Erebienne se surprenait par sa persévérance insoupçonnée. Entêtée et motivée, elle utilisait l’isolement que lui imposait son langage - et sa timidité - pour se donner corps et âme dans son apprentissage de la Voltige. Cette vie nouvelle, cette vie ponctuée par les exercices de combat, d’escalade et de Voltige, lui plaisait profondément. Lorsqu’on leur avait fait choisir une arme pour se spécialiser, dès les premiers entraînements, Sifaï avait mimer l’arc. On lui avait dit, depuis le désert, dans une légende ou une autre, qu’un Voltigeur pouvait manier des armes semblables. Ce fut un échec. Les joues en feu, l’Erebienne fixait le sol alors qu’un cadet traduisait sommairement les paroles de l’entraîneur. Comment allait-elle combattre, avec un arc, au corps à corps avec un mage? On avait rigolé un peu. Pas trop. Les cadets ne se connaissaient pas encore suffisamment pour se taquiner. Malaise. Humiliation. Elle avait noyé son orgueil blessé en choisissant le sabre, plutôt. C’était ce qui se rapprochait le plus d’Erebor, dans la Caserne de Serre. Simoun s’avérait être un compagnon ailé parfaitement adapté pour la gamine timide qu'elle était. Prudent et rêveur, il respectait aisément la volonté de l’Erebienne d'éviter les risques et s’en tenir sagement à son rôle. Pour eux, aucune audace malvenue ne risquerait de les faire mal paraître. C’est ainsi, dans cette compréhension mutuelle et cet acharnement à vouloir réussir, qu’ils s’entrainèrent de concert durant deux années. La formation fut écourtée en l’an 1002. La guerre omniprésente avait laissé, dans son sillage, une lisière de sang et de cadavres. Pour soutenir les Voltigeurs et pour combler les vides laissés par les défunts et les blessés, plusieurs cadets furent envoyés dans l’un ou l'autre des escadrons. Sifaï était du nombre. Étant l’une des cadettes les moins avancées envoyées en apprentissage sur le terrain, elle fut mandatée de rejoindre Grâce de Sombregemme et Rejwaïde Sinhaj, ses titulaires. Là-bas, elle serait moins exposée que d’autres et Simoun serait également protégé par son frère de couvée, le massif Sirocco. Il y avait le danger d'être sur le terrain et la peur de ne pas être la hauteur, de ne pas être suffisamment grande pour cette épreuve, qui l’angoissaient. Malgré tout, elle était fébrile de faire ses preuves, Sifaï, et d’avoir la chance de poursuivre son entraînement plus concrètement. • Pendant le livre I : Sifaï s’est peu à peu habituée à toutes ces nouveautés, dans sa vie : une ville nouvelle, un territoire nouveau, une présence nouvelle, à son esprit. Au fil des mois, sous l’insistance de Simoun, la petite Erebienne a accepté de baisser sa garde et de tenter de communiquer avec quelques rares cadets ne partageant pas ses origines. Elle s’est avérée être une cadette particulièrement studieuse dans ses apprentissages, malgré sa timidité et ses silences. • Pendant le livre II : Elle a travaillé d’arrache-pied, avec Simoun, cette dernière année. Sifaï s’appliquait à compenser une enfance et une adolescence bien loin de l’art de la guerre avec des entraînements appliqués. La maladie ayant frappé les mages l’avait laissée songeuse quant aux raisons d’un tel trouble. Si la fin de la Rose a laissé Sif vaguement perplexe, l’ascension de l’Ordre du Jugement l'a rendue malgré tout méfiante. Que veulent-ils, ces gens semeurs de chaos? ▬ TRAME ALTERNÉE (Intrigue 2.3 La Roue Brisée) → Quelle jolie vie elle avait, Sifaï, dans ce monde improbable mais néanmoins réel. Mariée très jeune à un Qoraïch, son âme soeur, elle en était à élever leur premier enfant, un adorable bambin aux cheveux bouclés. Dans cette autre vie, elle avait le courage de danser, respectable danseuse des sables, et le courage de faire honneur au sang de Sinhaj → Elle ne s’est jamais réveillée et ne se souvient pas. • Pendant le livre III : Elle a grandi, Sifaï. Elle a mûri. C’est elle qui était là, lorsque Rejwaïde a cherché à mettre fin à ses jours. Ses missions en tant que cadette l’ont également faite évoluer. Elle a vu Octave d’Ibélène se faire assassiner puis être rappelé à la vie. Elle a vu les hordes de momies d’Erebor quitter le désert pour Sombreciel. Ses entrainements perpétuels et son efficacité lors des missions ont prouvé sa valeur. C’est avec une fierté certaine qu’elle est désormais Voltigeuse. Chronologie 16 août 983 : Naissance à l’oasis du Couchant Octobre 1000 : Devient cadette du griffon Simoun, par le plus grand des hasards Septembre 1002 : Envoyée en apprentissage sur le terrain, sous la tutelle de Rejwaïde et Grâce 4 janvier 1003 : Sauve Rejwaïde de sa tentative de suicide 31 janvier 1003 : Participe à la libération de l’Accord, suite à l'absorption d’une potion de sommeil trafiquée. À son réveil, Rejwaïde est disparue, emportée par la Chasse. 29 mars 1003 : Présente au couronnement d’Octave d’Ibélène, en tant que cadette 30 mars 1003 : Revient en Erebor suite à la séparation d’Erebor avec Ibélène 20 juillet 1003 : Présente au mariage de Grâce de Séverac 28 juillet 1003 : Revient à Automnal en tant que cadette afin de contrôler les momies 6 août 1003 : Rencontre Anthim d’Erebor et est nommée Voltigeuse par Soltana Kamar 4 novembre 1003 : Après avoir été contactée par Proserpine de Ronceraie et avoir entendu les rumeurs sur l’Académie, Sifaï se rend à Lorgol lors d’une permission spéciale. Questions Les dieux majeurs ont visiblement déserté le Panthéon. Es-tu croyant ? Qu'est-ce que cette disparition implique pour toi ?• Fille de Joseï. Protégée de Valda. Sifaï est reconnaissante envers les dieux et respecte leur toute-puissance. Elle accueille leur regard sur elle bien humblement, et les savoir absents l’angoisse. Qui veillera sur elle, lorsqu’elle voltigera sous la voûte étoilée? Qui protégera son peuple, si Joseï n’est plus là pour le faire? Elle craint qu’Erebor se fragilise, sans la protection des dieux, tout comme elle s’inquiète pour les Voltigeurs. La Chasse Sauvage est libérée et arpente librement le continent. Qu'est-ce que cela t'inspire ?• Elle a enfin vu la Chasse oeuvrer, lors du couronnement d’Octave d’Ibélène. Sa cousine s’est faite entraîner par elle. Sifaï a vu le pouvoir incroyable de cette Chasse Sauvage et se méfie autant qu’elle en a peur. Elle tue, elle fauche les vies, elle ramène les morts à la vie, elle n’obéit à personne. Elle est cette liberté absolue et meurtrière que nul être vivant, soit-il de Faërie ou d’Ibélène, ne peut entraver. Comment lui survivre? Elle s’inquiète, Sifaï, elle a peur, comme plusieurs, de devenir la proie. Que penses-tu de Lorgol, la ville aux Mille Tours ? Est-ce que tu t'y promènes sereinement ou est-ce que la capitale des peuples libres t'oppresse ? • Lorgol lui a fait peur autant qu’elle l’a fascinée, lors de son premier passage. Elle avait dix-sept ans et n’avait jamais connu autre chose que la chaleur d’Erebor. Depuis, Sifaï a apprivoisé cette ville en perpétuelle mouvance tout autant qu’elle a appris à ne pas détester les Faës s’y trouvant. Sa méfiance a laissé place à la curiosité, puis son entraînement à la Caserne de Serre lui a insufflé le courage nécessaire pour s’y promener plus sereinement. Il ne s’agit pas de l’horizon doré d’Erebor, mais elle s’y trouve à son aise, dans l’anonymat des foules lorgoises. - Livre III:
La Chasse Sauvage est libérée et arpente librement le continent. Qu'est-ce que cela t'inspire ? • Elle n’a pas vu. Elle n’était pas là, lorsque les Cavaliers se sont libérés de l’Académie comme un spectre mauvais. Mais elle se méfie, la jeune Erebienne, de ces rumeurs que l’on dit au sujet de la Chasse Sauvage. Elle tue, elle fauche les vies, elle n’obéit à personne. Elle est cette liberté absolue et meurtrière que nul être vivant, qu’il soit de Faërie ou d’Ibélène, ne peut entraver. Comment lui survivre? Elle s’inquiète, Sifaï, elle a peur, comme plusieurs, de devenir la proie.
Une trêve hivernale a été déclarée entre Ibélène et Faërie. Comment ton personnage voit-il la guerre entre les deux empires ? • Sifaï a connu les dommages de la guerre sur son Erebor natal. Ils lui ont raconté, les frères et les cousins, combien les ruines du désert étaient désormais couvertes de sang et de larmes. Combien ils avaient perdu, en amis et en famille. Son cœur réclame vengeance pour toutes ces pertes et ces horreurs. Et puis... Le meilleur moyen de pleurer un Empereur perdu n’est-il pas de conquérir son ennemi?
Que penses-tu de Lorgol, la ville aux Mille Tours ? Est-ce que tu t'y promènes sereinement ou est-ce que la capitale des peuples libres t'oppresse ? • Lorgol lui a fait peur autant qu’elle l’a fascinée, lors de son premier passage. Elle avait dix-sept ans et n’en est jamais repartie réellement, jusqu’à tout récemment. Depuis, Sifaï a apprivoisé cette ville en perpétuelle mouvance tout autant qu’elle a appris à ne pas détester les Faës s’y trouvant. Rapidement, sa méfiance a laissé place à la curiosité, puis son entraînement à la Caserne de Serre lui a insufflé le courage nécessaire pour s’y promener plus sereinement. Il ne s’agit pas de l’horizon doré d’Erebor, mais elle s’y trouve à son aise, dans l’anonymat des foules lorgoises.
- Livre II:
Ibélène a regagné les terres perdues pendant la guerre et en a même regagné de nouvelles. Le conflit a donc pris un nouveau tournant en faveurs des Ibéens, en es-tu satisfait ? • La satisfaction est grande, pour l’Erebienne. Elle n’a pas accepté de voltiger en vain et se montre très fière de l’avancée d’Ibélène sur Faërie. Sifaï se souvient encore de sa peur lorsque les nouvelles de la guerre se faisaient entendre, jusqu’à Lorgol. Depuis la Caserne, elle patientait des nouvelles de ses proches tout en sachant pertinemment que c’était l’ennemi qui avait l’avantage. Désormais, elle ne tremble plus : Ibélène domine.
L'épidémie d'il y a quelques semaines a eu pour conséquence la révélation de nombreux mages, quel que soit leur royaume d'appartenance. Que penses-tu de cet état de fait, trouves-tu que l'Ordre du Jugement a eu raison de les exposer ainsi à la vue de tous ? • Elle est mitigée, Sifaï, quant à ce mouvement de l’Ordre du Jugement. D’une part, elle est soulagée qu’aucun de ses proches ne soient l’un de ces mages traîtres d’Ibélène. D’autre part, toutefois, la jeune Erebienne se questionne quant à la motivation nourrissant une telle révélation. Est-ce pour échauffer les sangs entre les mages et les savants? Est-ce pour diviser Lorgol, toujours sereine? Est-ce, au contraire, pour affaiblir Faërie et permettre la suprématie d’Ibélène? Elle se questionne, méfiante, et aucune conclusion ne s’est imposée à son esprit, pour le moment.
Que penses-tu de Lorgol, la ville aux Mille Tours ? Est-ce que tu t'y promènes sereinement ou est-ce que la capitale des peuples libres t'oppresse ? • Lorgol lui a fait peur autant qu’elle l’a fascinée, lors de son premier passage. Elle avait dix-sept ans et n’en est jamais repartie réellement, jusqu’à tout récemment. Depuis, Sifaï a apprivoisé cette ville en perpétuelle mouvance tout autant qu’elle a appris à ne pas détester les Faës s’y trouvant. Rapidement, sa méfiance a laissé place à la curiosité, puis son entraînement à la Caserne de Serre lui a insufflé le courage nécessaire pour s’y promener plus sereinement. Il ne s’agit pas de l’horizon doré d’Erebor, mais elle s’y trouve à son aise, dans l’anonymat des foules lorgoises. Dans un désert de glace, deux Erebiennes Grâce de Sombregemme & Sifaï Sinhaj 18 octobre 1002 Les anciens du clan lui avaient bien dit, lorsqu’elle était petite, que l’Oasis du Couchant était à la frontière de Valkyrion. Qu’au-delà des montagnes, il y avait de la neige et des fruits sucrés, des animaux à la fourrure blanche et un paysage à l’inverse d’Erebor. Autant son duché était chaud et suffocant, autant Valkyrion était glacé et enneigé. Il lui était arrivé souvent de fixer ces montagnes et les griffons qui semblaient s’amuser, tout en haut, en s’efforçant d’imaginer ce que pouvait donner pareil paysage. Sifaï était désormais servie. Elle avait vu la neige, à Lorgol. Une poudrerie, selon ce que les autres cadets lui avaient dit. C’était un mot étrange et nouveau qui ne faisait écho à rien, chez-elle, et il lui avait fallu un temps pour bien saisir ce que ce mot compliqué signifiait. De la neige soufflée par le vent, si fine qu’on croirait des paillettes. Comme une poudre délicate. Poudrerie. La gitane s’était bien gardée, tout au long de son premier hiver, de scander Poudrerie à l’un ou l’autre de ses compagnons d'entraînement lorsque la neige tombait du ciel. Malgré son excitation et son affection pour le mot, il y avait la timidité d’attirer l’attention et l’orgueil délicat qui ne souhaitait pas être malmené. Comme souvent, elle avait préféré le silence à l’humiliation. Il y avait de la neige, justement. De la neige molle et lourde qui semblait humide, alors qu’elle s’amalgamait au sol. Depuis la fenêtre fine, Sifaï la voyait dégringoler lentement du ciel pâle. Malgré la grosseur des flocons, il semblait qu’elle était suspendue dans les airs, insensible à la gravité. C’était joli, presque irréel. Ce n’était pas une poudrerie. C’était… C’était… Quel était le mot, déjà? Floconnage? Non! Floconnade. Voilà! Grâce de Sombregemme lui avait dit, la veille, en quelques mots précis et articulés plusieurs fois, qu’elles iraient voltiger si du froid tombait du ciel, pour l’habituer à être aux aguets malgré tout le blanc et la neige qui était dans le ciel. Elle avait peiné, justement, à Lorgol, lors des rares chutes de neige, et souhaitait s’améliorer le plus rapidement possible. C’était généreux à Grâce de le lui offrir sur un jour de repos. L’Erebienne avait arpenté la caserne en frôlant les murs pour éviter au mieux les conversations. Elle la cherchait elle, sa titulaire, la salvatrice de prince héritier d’Erebor. Elles étaient de repos pour un nombre de jours précis. Demain, Reja et Grâce partiraient loin de la neige et du froid. L’envie la prenait de rejoindre les Sinhaj, dans la chaleur tiède et bienvenue d’Erebor, mais la crainte d’un regard exaspéré sur elle, malgré ses efforts, minait son envie et la faisait hésiter. Elle ne s’en remettrait pas. Pas maintenant qu’elle était en apprentissage sur le terrain. En pénétrant la salle d’armement, Sifaï chassa ses pensées maussades. Elle était là, concentrée sur des liens de cuir, très probablement affairée à les lacer pour les ranger. « Grâce… Bonjour. » C’était l’élément facile de son discour. Deux mots qu’elle connaissait, deux mots qu’elle savait prononcer sans trop d’effort, désormais. Elle ne comptait pas se risquer à utiliser des verbes compliqués qui ne ressemblaient à rien, sitôt ses lèvres franchies. Sifaï connaissait trop bien l’effet d’un langage plus audacieux, chez-elle. On sourcillait, on se regardait entre nous en espérant que quelqu’un comprenne, puis on se risquait à un petit “Pardon?” chargé de civilité qui voulait pourtant dire qu’elle ne parlait pas très bien ou que son accent était trop prenant. L’Erebienne avait bien tenté, au tout début de sa formation, à se faire comprendre, à apprendre, à faire des efforts, mais les échecs répétés et les moqueries à peine voilées avait rougit ses joues et piétiné son coeur. De l’humiliation, elle en avait assez eu. Ça suffisait, maintenant. Elle parvenait à comprendre -et même plutôt bien- les autres, lorsqu’ils parlaient, lui permettant d’être efficace lorsqu’un ordre était donné, mais pousser l’audace à répondre…? Hum. « Erebor? Demain..? » Le seul petit problème, avec Grâce de Sombregemme, était que malgré sa noblesse erebienne, elle ne connaissait pratiquement aucun mot du langage des dunes. Et son accent était aussi épouvantable que le sien devait l’être aux oreilles de l’ancienne Belliférienne. Sifaï l’avait remarqué et s’était sentie d’autant plus réceptive à cette titulaire. Elles avaient au moins ça en commun.
Dernière édition par Sifaï Sinhaj le Dim 16 Déc 2018 - 4:15, édité 37 fois |
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