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 Les flammes n’auront jamais raison de la Glace

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Message Sujet: Les flammes n’auront jamais raison de la Glace   Les flammes n’auront jamais raison de la Glace EmptyDim 4 Fév 2018 - 21:20


Livre III, Chapitre 2 • De Plume et de Serre
Joséphine Siguardent & Astrid d'Evalkyr

Les flammes n’auront jamais raison de la Glace

Valkyrion se remettra des attentats



• Date : 2 août 1002
• Météo (optionnel) : Le soleil brille et diffuse une légère chaleur.
• Statut du RP : Privé.
• Résumé : Après les attentats de Svaljärd, la capitale est terriblement ébranlée. En parallèle de l'effort d'organisation auquel participe la Duchesse Astrid, elle décide de rendre visite à Hiémain de Sylvamir afin de voir comment il va. Ce dernier n'est cependant pas présent et c'est Joséphine Siguardent avec laquelle elle fait connaissance en cette période tragique.
• Recensement :
Code:
• [b]2 août 1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3322-les-flammes-nauront-jamais-raison-de-la-glace]Les flammes n’auront jamais raison de la Glace
[/url] - [i]Joséphine Siguardent & Astrid d'Evalkyr[/i]
Après les attentats de Svaljärd, la capitale est terriblement ébranlée. En parallèle de l'effort d'organisation auquel participe la Duchesse Astrid, elle décide de rendre visite à Hiémain de Sylvamir afin de voir comment il va. Ce dernier n'est cependant pas présent et c'est Joséphine Siguardent avec laquelle elle fait connaissance en cette période tragique.



Dernière édition par Astrid d'Evalkyr le Dim 4 Fév 2018 - 21:30, édité 2 fois
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Message Sujet: Re: Les flammes n’auront jamais raison de la Glace   Les flammes n’auront jamais raison de la Glace EmptyDim 4 Fév 2018 - 21:21

Pourquoi un tel désastre était survenu ? Cela faisait maintenant plusieurs jours et les larmes d’Astrid avaient toujours du mal à s’endiguer. Elle avait vu sa ville brûler, son peuple mourir… Et toute sa vie et tous ses soucis lui avaient alors paru incroyablement insignifiant. Bien sûr, la peur de la guerre installée entre Faërie et Ibélène était présente, mais c’était autre chose que d’avoir les flammes et le sang à porter de ses yeux et de ses mains. Ces dernières, tordues contre son ventre, cachaient mal l’angoisse de la Duchesse tandis qu’elle écoutait un de ses domestiques qu’elle avait envoyé s’enquérir de là où se trouve Hiémain. Avec tout ce qu’il fallait gérer, au plus vite et avec des moyens bien amputées, elle n’avait pu encore s’enquérir du sénéchal, bien qu’on l’ait informé qu’il avait survécu à la tragédie.

- Je vous remercie, sourit-elle malgré tout au serviteur qui s’en alla aussitôt une courbette exécutée.

Tout le monde était aux abois, tout le monde courrait… Elle-même avait tenté de se rendre le plus utile possible, gérant avec toute l’efficacité dont elle était capable la réorganisation du palais pour qu’il puisse retrouver une part d’utilité en attendant que les réparations ne soient effectuées. Il allait pourtant falloir se rendre à l’évidence, le palais ne serait plus habitable avant un bon moment. Astrid craignait déjà, dans le fond de son esprit, où cela allait les mener, mais le drame était encore trop frais pour qu’elle se projette si loin. Pour l’instant, ils avaient réussi à aménager un endroit où loger la famille ducale mais tous les habitants du palais n’avaient pas le droit au même privilège. Elle n’y avait pas croisé Hiémain, il devait être terriblement occupé… Mais on venait de lui apprendre – comme elle s’en doutait – qu’elle pourrait certainement le trouver dans le manoir de sa famille de Svaljärd, qui avait été épargné. Que la grâce du Destin soit louée, la ville aurait pu être touchée bien plus durement. Cela n’avait pas épargné les morts…

Accompagnée d’une escorte aussi fournie que possible, c’est ainsi qu’elle quitta la petite base d’opération où elle gérait la réorganisation avec Hjalden qu’elle ne voyait quasiment pas depuis les attentats. Avec ce qui était arrivé, il était hors de question qu’elle se promène sans sécurité ; pourtant, c’était précisément maintenant qu’ils avaient besoin de plus de main d’œuvre. On faisait avec les moyens du bord… Quelle ironie. Le soleil était magnifique, et c’était les rares jours où ils pouvaient profiter de sa chaleur. Astrid était vêtue de vêtements peu encombrants, une robe dans les tons bleu, vert et blanc dont la simple facture dénotée du désordre complet dont souffrait la capitale Kyréenne. Elle n’avait besoin que d’une soierie renforcée pour être bien dans la température actuelle. Les décombres dans la ville n’étaient pas encore assez bien arrangés pour qu’ils se déplacent en appareillage, alors c’était à pieds qu’ils se rendaient chez les Sylvamir.

Sur la route, désarrois et blessures se lisaient sur le visage du peuple. Elle ne pouvait en détacher son regard. Elle aurait aimé leur être plus utile, pouvoir aider à l’infirmerie mise en place mais… Ses compétences étaient moindres et seraient bien mieux employés dans la gestion de ce drame. Un soupir qu’elle ne chercha pas cacher imprima la tristesse sur son visage alors qu’ils arrivaient à destination. L’un de ses gardes prit les devants et vint annoncer son arrivée et sa présence. La situation était telle que les formalités n’avaient vraiment plus d’importance, la plupart de leurs domestiques devaient d’ailleurs sûrement participer à l’effort des citoyens pour faire face au drame.

- Attendez-moi ici, assura finalement la Duchesse à ses gardes.

Elle connaissait bien Hiémain et ne souhaitait pas être entourée de tout un escadron pour le voir et lui parler. Gagnant les portes du manoir, le garde qui était allé prévenir en avant de sa présence était juste de retour pour lui tenir la porte afin qu’elle entre. Le remerciant d’un de ses sourires, Astrid pénétra dans la demeure tandis que d’une révérence le garde refermait le battant.

- Bonjour, sa voix était chaleureuse mais ses yeux trahissaient les dures moments passés. Elle avait hâte de croiser le sénéchal. Hiémain est-il ici ? Je suis venue voir comment il va.
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Message Sujet: Re: Les flammes n’auront jamais raison de la Glace   Les flammes n’auront jamais raison de la Glace EmptyDim 4 Mar 2018 - 23:34

Tu n’as pas assisté au massacre de Svaljärd, mais les échos qui se murmurent en ville n’échappent pas à ton écoute attentive. Tu es une espionne et tu sais où diriger tes oreilles pour entendre la terreur des répercutions qui ont frappé cette splendide ville sous la neige. Et puis même sans cela, il suffit d’observer au dehors pour remarquer les taches de sang souillant le sol et la blancheur de la poudreuse fraichement tombée. Même après plusieurs jours, l’odeur métallique vagabondait toujours dans les rues, rappelant à ses habitants indemnes les horreurs survenues des jours plus tôt. Le cœur lourd, tu avais compris qu’il ne restait plus grand monde de ta précieuse famille, ici, à Svaljärd. Et si tu avais craint le pire, Hiémain avait au moins pu te rassurer en t’informant que Mélusine, quoique blessée, avait été transportée en urgence à Lorgol pour y recevoir les meilleurs soins. Pourquoi n’avais-tu pu y être emmené toi aussi alors que les enfants avaient pu avoir ce privilège, tu l’ignores. Mais tu avais longuement rongé ton frein, inquiète plus que de raison pour ta chère amie balançant entre vie et mort. Ceci étant, tu n’avais pas été la seule laissée en arrière et finalement, avec un peu de recule, tu étais heureuse au moins de ne pas laisser ce pauvre Hiémain en solitaire. Car l’abandon lui était certainement plus douloureux qu’il ne l’était pour toi. Son fils et son épouse, tous deux si loin de lui, incapable de savoir si elle allait vraiment bien ou si la mort se rapprochait d’elle à nouveau… Tant bien que mal tu l’avais rassuré, arguant que Mélusine était la plus forte femme que tu connaissais et que jamais elle ne l’abandonnerait de cette façon, que Sithis ne la prendrait pas si cela signifiait laisser derrière son époux tant aimé et un bébé encore tout fragile. Si cela n’avait certes pas arraché un sourire au kyréen, il t’avait remercié de ta bienveillance. Et s’il ne t’avait certes pas confié être heureux d’avoir ta compagnie, tu savais qu’il t’appréciait. Et le sentiment était tout réciproque te concernant, envers cet homme qui rendait si heureuse ta précieuse Mélusine.

A deux, vous subissiez donc la lourde ambiance qui peuplait Svaljärd. Toi moins que lui, heureusement pour ton humeur. Le pauvre Hiémain était obligé de partir assez souvent de cette maison en ville où vous aviez trouvé refuge, pour mettre les choses en ordre et aider son duc et sa duchesse. Il était après tout Sénéchal de la couronne… Mais tu sais que si tout cela ne l’avait pas retenu, il aurait d’ores et déjà pris la route jusqu’à Lorgol. En son absence, tu t’occupais des lieux, comme tu savais si bien le faire, réchauffant les froides pierres en animant un peu les choses, même si rien ne semblait se prêter à un doux sourire et à quelques rires. L’écho du massacre résonnait encore trop fortement pour qu’il puisse être oublié si facilement.

Ce jour, tu ne t’attendais pas à de la visite. Surtout pas en l’absence de Hiémain qui n’était de toute façon pas du genre à recevoir du monde. Ce que tu pouvais comprendre, il n’était guère d’humeur à la discussion, même avec toi. Tout ce qui arrivait ici le préoccupait, tout comme cela te préoccupait toi. Pourtant, quelqu’un s’en vint frapper à la porte. Il y a peu de domestiques dans la maison et c’est à toi d’aller voir qui vient ainsi solliciter une présence. Peut-être une connaissance du baron, ou un malheureux habitant de la ville demandant aide… La surprise est totale quand tu reconnais un garde ducal et qu’il t’informe de la présence de la duchesse. Comme refuser ? Il repart bien vite en constatant une présence et c’est la dame Astrid qui prend sa place. Belle souveraine aux yeux chaleureux, sur son visage pourtant se lisait le poids de la tristesse et des tracas. Tu te doutes bien qu’elle sera déçue, car tu sais pour qui elle vient. Saluant d’une révérence élégante, tu t’excuses d’un léger sourire.

« Messire le baron n’est point ici, il est sorti plus tôt, mais il m’a dit qu’il reviendrait bien vite. Je suis Joséphine, dame de compagnie de madame la baronne, absente elle aussi. Peut-être voudriez-vous attendre le retour de Hiémain ici, au chaud ? »

Tu t’en voudrais de laisser cette femme repartir sans rien, même si tu sais combien ta Mélusine ne la porte pas dans son cœur. La jalousie est compréhensible, mais il ne te semble pas que cette femme soit aussi perfide et voleuse d’homme que le dit ta chère amie. Aussi l’invites-tu à rentrer et rester, car tu sais que Hiémain l’aurait voulu.
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Message Sujet: Re: Les flammes n’auront jamais raison de la Glace   Les flammes n’auront jamais raison de la Glace EmptyDim 11 Mar 2018 - 22:07

La jeune femme qui était venue à sa rencontre ne lui était pas étrangère. Pourtant, Astrid ne parvenait pas à remettre un nom sur la demoiselle. Son allure et le fait que ce soit elle qui l’accueille lui permirent néanmoins de faire rapidement le rapprochement. N’était-ce pas la jeune dame de compagnie de l’épouse de Hiémain ? La dénommée Joséphine lui confirma promptement. Astrid n’avait fait que l’apercevoir quelques fois, sans l’approcher, ni lui parler, mais son visage lui revenait désormais davantage. Ainsi, passer les premières secondes de surprise, le regard d’Astrid put se teinter de quelques lueurs de déception. Alors le sénéchal n’était pas là. Quelle ironie. Elle qui s’était spécialement déplacé pour le trouver avait mal choisi son moment. Il faut dire qu’elle tentait sa chance en venant ici mais, enfin, on lui avait quand même assuré à plusieurs reprises qu’elle aurait de grandes chances de le trouver à cet endroit. Son désappointement était certain mais était-ce si grave ? Ce qu’elle souhaitait savoir ne nécessitait pas forcément que Hiémain soit présent, bien qu’il était vrai qu’elle aurait été heureuse de pouvoir lui parler.

- Je comprends, soupira-t-elle, néanmoins reconnaissante à la jeune femme. Ce n’est rien. Je n’ai malheureusement pas beaucoup de temps – ses responsabilités de duchesse n’avaient jamais été aussi teintées d’urgence – mais je l’attendrais volontiers tant que je peux. Je vous remercie pour invitation.

En ce moment, tout le monde avait bien d’autre chose à gérer que des invités impromptus et la duchesse ne souhaitait pas imposer à son peuple plus de pression qu’il n’en avait déjà à supporter. Et comme il peut paraître étrange qu’Astrid débarque sans prévenir chez un de ses sénéchal, elle tint à préciser à nouveau les raisons de sa venue. Peut-être même obtenir les réponses qu’elle cherchait. Aussi, bien vite, la duchesse reprit, les mots pressés de sortir de sa bouche sur son visage où fatigue et douceur se mêlaient.

- Avec tout ce qu’il s’est produit à Svaljärd, la confusion et l’horreur, je n’ai pas eu le temps de m’enquérir de la santé de Hiémain et de sa famille. Les choses ont été tellesqu'il y a beaucoup à faire. Pour tout le monde. J'espérais aujourd'hui avoir la possibilité de m'entretenir avec lui. Évidemment, comme il s’affairait à aider Hjalden à redresser leur ville, elle savait qu’il n’avait eu aucune grave blessure mais cela ne changeait rien au fait qu’il était de son devoir, en tant que duchesse et amie, de vérifier comment il allait. Surtout que... J’ai appris que la baronne de Sylvamir avait été durement touchée… Astrid ne savait pas précisément ce qu’il s’était passé et n’avait eu cette nouvelle qu’assez tard, alors que Mélusine était déjà en route pour Lorgol, mais la nouvelle l’avait inquiétée pour cette famille. Mes plus sincères pensées l’accompagnentCela ne doit pas être simple pour vous. J’espère que vos autres proches ont pu être épargnés par l’horreur du drame, compléta-t-elle à l’adresse plus spécifique de Joséphine, bien qu’elle ignora s’il lui restait de la famille ou si elle avait des amis par ici.

C'était le même refrain, toujours. Comment l'oublier ? Comment ne pas éprouver de la culpabilité pour tout ce qu’il s’était passé ? Eux qui étaient les hôtes de ce drame. Elle comprenait qu’on puisse les juger responsables.
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Message Sujet: Re: Les flammes n’auront jamais raison de la Glace   Les flammes n’auront jamais raison de la Glace EmptyLun 26 Mar 2018 - 20:28

Tu lis une certaine déception dans le regard de la duchesse de Valkyrion et malgré toi, tu es désolée que Hiémain n’ait pu être là pour accueillir cette noble dame. Intérieurement, tu imagines combien Mélusine serait hors d’elle, à la simple idée que cette femme se présente ainsi dans la demeure de son mari. Mais toi, tu le vois bien que cette inquiétude est sincère, dans le regard d’Astrid, et parfaitement désintéressé, loin de ce que s’imagine ta si précieuse amie. Sans nuls doutes que la pauvre duchesse avait fort à faire et que ton invitation, si aimable soit-elle, ne puisse que la retarder dans ses activités. Le trouble est grand dans la cité, et en trainant ici et là, tu sais combien cette dame devant toi se démène pour offrir à ses gens le plus de confort possible après cette lourde tragédie. Mais elle accepte néanmoins ta compagnie et d’un petit sourire, tu l’invites à te suivre.

« Venez, nous serons plus à l’aise dans le petit salon. »

Un feu brûlait d’ores et déjà dans l’âtre de la cheminée et sur l’un des fauteuils, la broderie que tu avais commencé un peu plus tôt trainait négligemment. Toute en politesse, tu invites la duchesse à s’asseoir avant toi avant d’en faire de même, allant prendre une tasse supplémentaire pour servir Astrid du même thé que tu t’étais servi un peu avant et qui devait être encore chaud. Ses paroles pourtant ralentissent doucement ton pas, alors que tu l’écoutes attentivement.

« Oui, je suis navrée que vous ayez fait tout ce chemin pour rien. Mais avec un peu de chance, messire le baron reviendra assez tôt pour que vous puissiez le croiser. Je puis vous assurer qu’en dehors de son moral, le seigneur Hiémain se porte bien. »

Précises-tu un peu contrite. C’est bien là la seule chose que tu peux affirmer, même si l’époux de ton ami est un homme bien secret. Il n’est pas difficile cependant de deviner que son moral n’est pas au mieux, par la simple inquiétude qu’il portait à Mélusine, bien loin de lui. Pour autant, tu n’insisterais point là dessus, ne souhaitant pas mettre mal à l’aise cet homme que tu respectais profondément. L’inquiétude d’Astrid, lorsqu’elle continu à propos de ton amie te touche sensiblement. Revenant déposer la tasse d’un thé fumant devant la duchesse, tu t’assoies sur le fauteuil en face, repoussant ton ouvrage et croisant tes mains sur tes genoux. Si Hiémain était doué pour cacher ses sentiments, c’était loin d’être ton cas, toi si Cielsombroise dans l’âme.

« Votre sollicitude me touche beaucoup votre grâce, merci. Je suis très inquiète pour elle, aux dernières nouvelles ses blessures étaient très graves et je n’ai pu l’accompagner à Lorgol pour la soutenir… » Être si loin d’elle, la savoir souffrante, cela te brise le cœur. « Mais je suis loin d’être à plaindre et bien heureusement, nous n’avons point d’autres pertes à déplorer dans la famille. » Si ce simple constat te rend particulièrement heureuse, tu ne l’affiches cependant pas, car tu sais combien la douleur des gens de Svaljärd est grande et que les pertes sont nombreuses. « Votre gentillesse et votre douceur vous honore, votre grâce, je sais que vous faite beaucoup pour le peuple de la cité. Vos pertes sont bien plus nombreuses que les miennes. » Tristement, tu lui souris malgré tout. Tu as une famille, des amis, alors que cette femme avait tout un peuple. Les rumeurs sur la duchesse de Valkyrion sont nombreuses et pour beaucoup d’entre elle, c’est une femme généreuse et aimante de son peuple qui est dépeinte. Tu n’oses imaginer ce qu’elle ressent devant toute cette impuissance. « Le palais est détruit, les travaux risquent de durer longtemps, n’est-ce pas ? »
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Message Sujet: Re: Les flammes n’auront jamais raison de la Glace   Les flammes n’auront jamais raison de la Glace EmptyJeu 31 Mai 2018 - 16:19

L’agitation courait les rues. Alors, le chaleureux salon où Joséphine l’avait accueillie avait quelque chose de rassurant. Cela faisait longtemps qu’Astrid n’avait pas eu la sensation paisible d’un foyer. Bien que cela n’était certainement qu’une apparence, il était rassurant de savoir que tout n’avait pas été balayé par ce qu’ils avaient vécu. Peut-être qu’elle avait passé un peu trop de temps auprès des décombres et des blessés.

- Je vous remercie, eut-elle rapidement le temps d’assurer lorsque la jeune femme lui servit une tasse de thé, qu’elle ne tarda pas à saisir.

Cela n’était pas grand-chose en soi, mais le geste la touchait beaucoup. Astrid était sortie un peu de nulle lorsqu’elle était devenue duchesse, ajoutez à cela sa magie qui l’avait rendue très discrète, elle appréciait grandement les moments de proximité qu’elle réussissait à avoir avec les autres. Qu’il fut du peuple ou des nobles. Et Joséphine semblait être une personne très distinguée, et très aimable. Le regard d’Astrid s’attarda quelques secondes sur le travail de couture commencé, juste avant que son interlocutrice reprenne. Elle était toujours admirative devant ces femmes qui avaient tant de talents. A Jaakyl, la broderie n’était pas une priorité. Une fois duchesse, il avait fallu s’y mettre plus sérieusement mais tellement de monde avait continué à avoir bien plus de talent qu’elle-même pour la couture. Cette jeune fille semblait en faire partie. Être duchesse ne la rendait pas méritante, alors elle essayait de soutenir les autres qui méritaient tout autant moyen et possibilité.

Quand c’était possible.

Les nouvelles alarmantes de la dame de Sylvamir abattirent ses paupières sur ses yeux quelques secondes. Pourvu que Mélusine s’en sorte… Cela serait une telle tragédie. Même si les attentats étaient passés, des blessés continuaient de succomber. Et il ne fallait pas défaillir, aussi son visage resta aussi doux que possible, sans trahir plus d’alarmes que la tristesse qui se voyait déjà sur ses traits. Joséphine semblait très attachée à la baronne mais elle ne se laissait pas abattre. Elle avait un grand cœur. Mélusine devait avoir bien de la chance de l’avoir à ses côtés. Les compliments arrachèrent un sourire reconnaissant à Astrid, quoique contrit également. Rien ne pourrait enlever le sentiment de responsabilité qu’elle avait auprès des kyréens et de leurs invités, et la culpabilité qui l’accompagnait, même en sachant qu’elle n’aurait probablement pas pu changer le cours des choses. La seule force possible pour ne pas s’y noyer était celle d’avancer.

- Oui, la restauration du palais prendra plusieurs mois, et sans aucun doute plus d’une demi-année. De nombreuses personnes devront être logées ailleurs en attendant, maisJe préfère qu’il nous faille reconstruire le palais plutôt que toute la ville. Astrid, songeuse, profita d’une légère pause pour avaler une gorgée du thé proposée. Les pertes humaines sont bien plus lourdes à porterOn se sent responsable, mais il faut se tourner vers les vivants. Ce n’est pas facile tous les jours… avoua Astrid dans un triste sourire. J’espère de tout cœur que dame Mélusine s’en sortira. Je ne peux pas faire beaucoup pour les blessés mais je sais que nous comptons de très éminents médecins. Cela me donne espoir pour eux. Mélusine est certainement entre de bonnes mains, la rassura-t-elle. Sa conversation était toujours un peu trop assez sincère. Vos mots étaient en tout cas très gentils, la remercia-t-elle finalement gracieusement la duchesse. Cette jeune femme était d’une conversation agréable, pleine de tact et de gentillesse, Astrid ne souhaitait pas creuser son moral mais au contraire apporter un peu de quiétude, aussi eut-elle envie de la connaître davantage. Me permettez-vous de vous demander d’où venez-vous et d’en savoir un peu plus à votre propos ?
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Message Sujet: Re: Les flammes n’auront jamais raison de la Glace   Les flammes n’auront jamais raison de la Glace EmptyMer 20 Juin 2018 - 20:47

Elle te paraissait bien courageuse cette belle duchesse des glaces, inquiète pour son peuple même si elle tentait de rester pour lui un pilier solide. Tu n’osais imaginer sa propre douleur, toi qui en ressentais tant pour ceux qui t’étaient si chers. Elle avait raison cependant en disant que la perte du palais n’était guère importante, et qu’il valait mieux déplorer la destruction de quelques vieilles pierres que d’un millier de vies humaines. Comme tu pouvais la comprendre, cette pauvre Astrid, même si vous sembliez si différentes. Et une fois encore, tu en viens à te demander si la haine de Mélusine n’était pas exagérée à propos de cette noble dame qui n’avait jamais rien fait de mal, et certainement pas tenté de voler son époux. Il était évident à tes yeux en tout cas qu’elle n’était pas le moins du monde égoïste et que le bien être de ses administrés passait avant tout. Il suffisait de regarder dans ses prunelles et lire dans ses sourires cette tristesse toute retenue, quoique visible au coin des lèvres.

« Vous n’avez pas à vous sentir responsable, votre grâce. Vous avez fait tout ce que vous pouviez pour éviter plus de morts, et ceux qui s’en sont pris à Svaljärd ont agi dans le plus grand des secrets. Vous ne pouviez deviner. Et même si vous ne pouvez rien faire pour les blessés, je suis certaine que vos gens sont heureux de vous voir les visiter et constater votre inquiétude pour leur état. Votre soutien est précieux pour l’espoir. » Dis-tu avec un sourire plus convaincu, doux sur tes lèvres, sincère au fond de tes yeux.

De ce que tu savais, beaucoup de personnes, médecins surtout avaient été mobilisés pour s’occuper des gens blessés. Des lieux même avaient été réquisitionnés pour servir d’hôpital de fortune, tout cela à l’initiative de cette femme courageuse qui mésestimait peut-être son implication. Pourtant, tu admirais sa détermination et sa force à ne pas céder à la peur. Et même si elle n’avait pas le même optimisme que toi, tu voyais en ses paroles des sursauts d’espoir qui promettait au peuple de Svaljärd une aube nouvelle. Les événements ne seraient pas simples à oublier, des cicatrices demeureraient profondes, mais tu ne doutais pas que le couple ducal de Valkyrion ferait tout pour remonter la pente.

Tu es un peu surprise cela dit qu’une si noble dame comme Astrid en vienne à s’interroger sur ton cas. Tu n’étais pas spécialement timide, mais tu n’avais pas non plus l’habitude de parler de toi, de ta vie. Au contraire, on te prenait le plus souvent pour la confidente, celle qui recevait les secrets et problèmes du cœur, de l’esprit ou de l’âme. Tu hésites à vraiment en parler, détournant un instant les yeux comme gênée, mais tu finis par comprendre que c’était peut-être là un moyen de changer de sujet et surtout d’aborder des choses moins tristes. Elle n’avait pas tort, leur humeur à toute deux ne devait pas être alourdit par quelques discussions difficiles. Finalement, tes yeux finissent par retrouver le chemin du regard d’Astrid et tu lui adresses un petit sourire.

«  Bien sûr. Je viens de Sombreciel votre grâce. De Séverac, pour être exacte, je suis née sur les terres du comte et j’ai été élevé avec ses filles. Ma mère était la couturière et l’amie de madame la comtesse. J’ai toujours eu une profonde affection pour les jumelles Mélisende et Mélusine, et depuis bien longtemps je les suis et leur tiens compagnie. » Tu n’as pas spécialement l’impression que c’est là quelque chose d’intéressant, mais parler de ça te renvoie cela dit dans ces anciens souvenirs, tous agréables à tes yeux. Le sourire sur ton visage se fait alors plus doux, tandis que tu reprends conscience de ce qui t’entoure. Tu t'apprêtes à dire un mot quand tu entends du bruit vers l'entrée, attenante à la pièce. Sans mal, tu reconnais la voix de Hiémain, il vient de rentrer, vite comme tu l'avais prévu : « Je crois que messire le baron vient de rentrer. Je ne vous retiens pas plus longtemps et je vais m'empresser de le prévenir de votre visite. » Promptement tu te lèves, néanmoins gracieuse, accordant un sourire à la noble visiteuse avant de sortir et mettre au courant Hiémain. Il est surpris et tu peux le comprendre, mais il te remercie de l'avoir fait patienter, et s'en va prendre ta place aux côtés de sa duchesse.
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