| | Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Jeu 4 Jan 2018 - 11:06 | |
| Les pièces tombaient, les unes après les autres. Cela faisait peur à voir. Elliott s'en sortait plutôt bien, pour sa part. Malgré sa tignasse qui semblait avoir pour seul but son inconfort, il s'estimait heureux, le pirate. La femme qu'il menaçait sans trop le vouloir avait fini par s'éloigner, par ordre d'un bourrin blond qui lui gueulait dessus en l'appelant "femme". Comme si elle était un objet, c'était affligeant. Cet homme devait surement venir de ce duché de bourrins qui, d'après une chanson qu'il avait entendu en Lagrance, dormaient plus volontiers avec leurs armes qu'avec leurs femmes. Elliott imaginait très bien cet énergumène serrer son épée contre lui, comme une poupée. Peut être s'offraient ils des armes entre eux, au lieu de s'offrir des fleurs ? Elliott se dit qu'il ferait mieux d'aller mieux se renseigner sur ce duché. Rien n'était plus dévastateur que les préjugés. Puis, une nouvelle fois, l'environnement tout entier changea. Elliott rouvrit les yeux, pour se retrouver entre les serres d'un griffon. Un griffon, qui était en l'air. Par les dieux, c'était... C'était merveilleux ! Elliott releva la tête pour admirer l'animal. Il était superbe. Le pirate eu soudain une bonne idée de chanson à propos d'un ménestrel visitant les nuages sur le dos d'un noble griffon. Bon, Il n'était pas vraiment sur le dos du griffon, mais un petit mensonge, de temps en temps, ne faisait pas de mal. Il tenta de lever le bras pour toucher les plumes du griffon, quand il entendit des aboiements en bas. Oh, très bien, il devait y avoir une chasse à courre sur la terre ferme. Une minute. Une chasse. Peut être la Chasse. Par les dieux, la Chasse Sauvage, là, en bas ! Le pirate se figea, n'osant pas se tourner pour regarder. De toute façon, il ne fallait pas regarder. Les regarder, c'était mourir, d'après ce qu'il savait. Elliott entendit les voix des autres et choisit de se tourner vers eux. D'autres griffons, tous aussi beau les uns que les autres, qui eux aussi, transportaient des passagers entre leurs Serres. Certains fouillaient dans des sacs. Tiens, il y en avait aussi sur ce griffon là. Elliott tenta de les atteindre, sans grand succès dans un premier temps. Il se reposa en regardant autour de lui. Ils étaient encore dans une drôle de situation. Cela ferait beaucoup d'histoires à raconter au coin du feu, devant un bon verre de vin lagran. Le pirate se demanda, avec un certain dépit, ce qu'il adviendrait lorsque ce rêve ci serait achevé. - Encore un petit post:
421 mots. Elliott s'émerveille de se trouver entre les serres d'un griffon, et essaye de ne pas penser à la Chasse sauvage qu'il y a en dessous.
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| | | | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Jeu 4 Jan 2018 - 23:27 | |
| Tu as envie de vomir. Cette Lauriane... qu'est-ce qu'elle t'agace. Tu le sens en toi. Cette fierté qui gronde et qui n'a qu'une envie, faire exactement l'opposé de ce qu'elle dit. Pourtant, au fond de toi, tu es flattée qu'elle t'ait reconnu ta royauté. Après tout, tu es princesse impériale. Tu t'en veux aussi. Tu préfères ne pas te faire reconnaître par l'ennemi. Tu n'as pas non plus besoin de savoir ce qu'elle pense pour reconnaître ta propre noblesse. Mais, une fois encore, tu fais taire cette fierté pour le bien de tous. La priorité c'est de sortir d'ici. Et s'il l'une de vous doit mettre un terme à ce rêve en prenant cette couronne, alors ainsi soit-il. Tu espères toujours qu'elle sera pour toi. Pourtant, tu sens aussi que ce n'est pas une bonne idée. Le pire est à venir. Lorsqu'elle ose se tourner vers toi pour justifier son acte. Lorsque les mains se posent sur la couronne. Et lorsqu'elle vient te susurrer avec cette assurance moralisatrice maternelle qui manque de te faire sortir de tes gongs. Tu le sais très bien. Tu n'as pas besoin de l'avis d'une prétendue impératrice faëe, montée sur le trône par un vulgaire coup d'état pour le savoir. Tu es impériale en tout point, avec ou sans couronne. Et si tu cherches la couronne ce n'est pas par vanité mais parce que tu sais très bien que tu es celle qu'il faut pour guider Ibélène. Et tu sais aussi que si tu étais née homme, le trône serait tien. Mais pour l'instant, aucune couronne n'est pour toi. Même celle-là alors même qu'elle crâne fièrement entre les mains de l'ennemi. Tu ne peux pas croire que Faërie l'emporte. Et pourtant... *** Pourtant tout change à nouveau. La pénombre laisse soudain place à une lueur vivace qui t'aveugle instantanément. Tu te sens balottée dans tous les sens alors qu'une vent agressif fouette ton visage. Mais tes yeux mettent encore du temps à s'habituer aux environs. Tu sens toutefois que ton estomac ne prend pas plaisir à être ainsi malmené et tu te demandes alors qui donc ose ainsi te traiter de la sorte. Tu as l'espoir fugace que c'est peut-être Hjördis qui te secoue pour te réveiller mais lorsque tu ouvres les yeux, tu te rends compte qu'il n'en est rien. Que tu te trouves dans une position très inconfortable alors que sous tes yeux s'étend... le vide. Cette fois, tu ne peux t'empêcher de pousser un cri. Un cri de surprise, mêlée à de la peur et beaucoup d'appréhension. Frrr. Frrr. Ce bruit... Frrr. Frrr. Tu lèves lentement les yeux. Un griffon. Ton regard parcourt le reste du panorama. Le ciel. Des griffons. Par tous les dieux du panthéon réunis. Tu es... entre les serres d'un griffon. Volant dans le ciel. Bon. Concentres-toi, retrouves tes esprits. Tu finis d'analyser le tableau. Il semble que vous soyez tous accompagnés d'un griffon. Et que vous fuyez... La Chasse Sauvage ? Oh par tous les dieux... encore. Mais... mais en fait, qu'est-ce que tu dois faire exactement ? Ta couronne tangue dangereusement sur ta tête et une de tes mains tient serrée la poupée. La poupée. Encore une fois, tu n'oses pas la jeter. Tu tournes à nouveau ton regard pour croiser celui d'un illustre inconnu, aussi malmené que toi. -J'espère que vous savez manier quelques armes, lances-tu en guise de bonjour. Parce que, dans ton cas, tu ne vas pas pouvoir faire grand chose. - Spoiler:
631 mots. Sixtine est furieuse que Lauriane ait la couronne et se permette de lui faire des réflexions Elle se réveille à côté d'Eliott et elle est pas trop rassurée de voir où elle est.. elle espère qu'au moins les Dieux l'ont mise avec quelqu'un qui sait un peu se défendre... enfin la défendre
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| | | | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Ven 5 Jan 2018 - 1:52 | |
| Une rafale de vent. Une inspiration. La première sensation qui la surprend est celle de l'air qui emplit ses poumons, puis le rythme effréné de son coeur qui bat, de ses soubresauts, lorsque le griffon perd de l'altitude ou en regagne d'un battement d'ailes... Un griffon. Victorine lève les yeux, puis les baisse sur le vide infini sous ses pieds. D'un mouvement rapide, d'un réflexe, elle se rattrape à la serre qui la retient sans comprendre ce qu'il se passe. Autour d'elle, d'autres griffons, d'autres personnes accrochées en dessous ; ce sont les mêmes personnes qu'elle voit dans chacun de ces mondes étranges, les mêmes qui se balancent au gré des rafales de vent, les mêmes qui tentent de fuir... ce qui les poursuit. Le grondement des chiens et les hénnissements des chevaux font se dresser les cheveux sur sa nuque. Mais pas plus que ce sol, si loin sous ses pieds, trop loin. Victorine n'a pas le contrôle de la situation et elle ne supporte pas ça. Et les mâtins se rapprochent, elle en est sûre. Ils se rapprochent et elle ne peut jeter un regard en arrière pour vérifier. « Si vous, vous, si vous fouillez dans les sacoches, et, et autour, il y a des, des, des armes » Elle lève les yeux, perplexe. Octavius ? Sans se poser plus de questions, elle tend le bras vers l'une des sacoches en questions et en retire des épées. D'un geste lent, pour ne pas les faire tomber dans le vide, elle garde fermement l'une d'entre elles puis se tourne vers la jeune femme qui pend à la deuxième serre du griffon – la jeune femme qui l'a tuée. « Prends ça. » Elle lui tend l'épée, la garde dans son sens, la respiration précipitée d'avoir les deux mains occupées à autre chose qu'à se tenir au seul élément qui l'empêche de tomber. Dès que la jeune femme s'en empare, elle se retient d'une main et prépare l'autre pour accueillir leurs poursuivants. Juste à temps pour une nouvelle embardée destinée à éviter la Chasse Sauvage qui se rapproche. Les chiens les suivent de près, de beaucoup trop près. Quand l'un d'eux parvient à leur hauteur, prêt à fondre sur sa proie, Victorine lui assène un coup dans le flanc qui ne tarde pas à faire couler un flot de sang. Le gémissement de l'animal résonne dans les airs, malgré le bruit du vent, mais il continue pourtant à faire claquer puissamment ses mâchoires près de ses chevilles. Un coup de pied, le talon heurte l'oeil, et le griffon prend un peu d'avance. « Plus vite ! » crie-t-elle en direction d'Octavius. Plus vite, ou ils se feront tous croquer un par un. - Spoiler:
475 mots. Victorine revit Elle panique un peu de se voir pendue dans le vide, accrochée à un griffon. Elle prend des armes dans une sacoche, en tend une à Melinda et repousse un vilain chien.
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| | | | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Ven 5 Jan 2018 - 12:11 | |
| Ce n’était pas ma faute, si ? Ce n’était pas vraiment moi qui avais tué cette femme, n’est-ce pas ? Et pourtant, c’était mes mains qui s’étaient refermées sur l'épée de cette inconnue, c'était moi qui l'avait éliminée, puis qui l’avait écartée du plateau comme si elle n’était qu’un obstacle gênant. J’en tremblais encore, les yeux vitreux, les mains et les vêtements couverts de sang. Le vent me gifla violemment, comme pour me ramener à la réalité, et un soleil aveuglant me transperça les yeux. J’avais l’impression de tomber. En-dessous de mes pied pendouillant dans le vide, loin en-dessous, dissimulé de temps en temps par quelques nuages, il y avait le sol. Je me crispai, effarée par la distance qui me séparait de la terre ferme, que j’aurais dû rejoindre à grande vitesse. La seule chose qui me séparait de ce destin peu enviable ? Un griffon, avec un voltigeur sur le dos, et dans l’autre serre… une morte, bien vivante. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Je n’étais pas douée avec une épée, peut-être que je n’avais pas visé un point vital, et que quelqu’un avait pris le temps de la soigner ? Ce serait bien la première fois que je bénirais ma maladresse guerrière. Même en étant forcée d’obéir aux ordres d’autrui, mon corps n'avait pas eu la capacité de tuer Le voltigeur nous lança quelque chose à propos d’armes. Je fronçai les sourcils, me demandant pourquoi nous aurions besoin d’armes – à part me blesser moi-même, je voyais difficilement quoi faire d’un tel outil. Ce fut seulement alors que je me rendis compte que nous étions poursuivis. Mon sang ne fit qu’un tour, tandis que je me rappelais toutes ces rumeurs terrifiantes sur la Chasse Sauvage. Les chiens, derrière nous, n’avaient nul besoin de sol pour se mouvoir. La femme que j’avais tué – enfin, failli tuer – me tendit une arme, et je clignai des yeux, perplexe. — Merci, murmurai-je en prenant l’épée, même si je ne savais absolument pas quoi faire de cette chose. Et merci de n’être pas morte.Ça me retirait une bonne dose de culpabilité pour ce crime commis de mes mains. Je n’eus toutefois pas le temps de m’attarder longtemps en remerciements, surprise par le poids de l’arme qu’elle m’avait confiée. Je la ramenai le plus près de moi possible, pour avoir une meilleure prise dessus. Il ne faudrait pas qu’elle tombe par terre sans blesser personne, ce serait bien dommage. Devrais-je dire à Victorine que je ne sais absolument pas quoi faire de cette épée ? Non, j’allais probablement réussir à me débrouiller. Il suffisait que je prenne exemple sur elle, évidemment. Je l’observai repousser les premiers chiens, le cœur battant la chamade dans ma poitrine, et tâchai de l’imiter du mieux que je pus. Ce fut pitoyable. Le poids de l’arme me surpris, et le coup que j’avais prévu de donner dévia totalement de sa trajectoire pour frapper dans le vide. Effrayée par la proximité du chien, je tentai un nouveau coup stupide et instinctif, et parvint à me blesser au mollet. Sous le coup de la douleur, je lâchai l’arme qui, dans sa chute, parvint à ralentir le chien et à nous faire gagner un peu d’avance. J’étais blessée, désarmée, et embarrassée d’avoir offert un spectacle aussi ridicule, mais au moins, j’avais atteint mon but : gagner un peu d’avance. Ce n’était pas si mal, finalement. — Oups. Pas fait exprès.Le cri de la femme à mes côtés m’empêcha de me galvaniser de cette « victoire ». Ils étaient encore nombreux, les chiens, et je n’avais plus d’armes à leur lancer hasardeusement à la figure, désormais. Si nous n’allions pas plus vite… peut-être que tout finirait ici, dans cette incompréhensible situation dans laquelle je m’étais retrouvée. - Spoiler:
676 mots Melinda reçoit l’arme de Victorine, qu’elle est étonnée de voir en vie, et tâche de se défendre contre les chiens. Elle n’est pas à proprement parler douée, elle parvient à se blesser et à lâcher son arme – sur les chiens, quand même, pour les ralentir.
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| | | Les Voltigeurs Sifaï Sinhaj Messages : 630 J'ai : 20 ans Je suis : Voltigeuse Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Anthim d'Erebor ; Clan Sinhaj ; Soltana KamarMes autres visages: Astarté des Sables • Agathe Martel • Gabrielle de la Volte • Tancélie le Sustain | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Ven 5 Jan 2018 - 17:03 | |
| - Gentille fille… Chhh…Elle sentait les secousses de la femme, entre ses mains. Son corps, à la recherche désespérée d’air, ne lui appartenait plus vraiment et Sifaï s’efforçait de l’accompagner jusque dans les bras de Sithis. Elle avait craché, elle s’était débattue, petite démone, et l’Erebienne poursuivait ses murmures. Bonne fille. Tout ira bien, qu’elle répétait, encore et encore, jusqu’à ce que la mort arrive. Elle tremblait, la cadette. C’était son premier meurtre, et les filaments du rêve s’étiolaient de plus en plus jusqu’à lui rappeler qu’elle n’était pas gradée. Pas encore. Elle avait agit de concert avec sa titulaire qui n’était plus que l’ombre d’elle-même. Sifaï avait à peine eu le temps de se questionner sur la portée de son geste que l’environnement se modifiait. Les aboiements, au loin, représentaient très certainement l’une de ses peurs. Seulement, le sol, sous ses pieds, n’y était plus, et elle sentait entre ses jambes fines la puissance de Simoun. L’air fouetta son visage et le vent soudain fit larmoyer ses immenses yeux. Elle se cramponna contre le griffon d’ébène, allongée sur lui pour être moins malmenée par les vents violents. Poursuite! Danger! La petite Sinhaj fuyait, elle le savait et le ressentait. Elle fuyait les aboiements, et elle suivait aveuglément l’homme imposant et costaud, au-devant car d’instinct, elle savait que lui savait où ils iraient. La nervosité de Simoun la gagnait peu à peu, partageant avec lui ce caractère incertain, effacé. Elle suivrait, et Simoun avec. Sa tâche se limiterait à cela. Mais les aboiements… Ils se rapprochaient! Et entre les serres de son griffon, deux corps remuaient en le faisant valser légèrement. Simoun n’était pas taillé pour un transport si massif, et malgré la petitesse de sa Voltigeuse, il peinait à bien braver les vents avec une telle charge. D’une voix forte, elle tentait de se faire entendre des deux survivants. Il y avait la duchesse de Bellifère, elle l’aurait juré. Ne devait-elle pas savoir se battre, justement? Et l’autre, l’inconnu, en étant si massif, devait sans doute être formé pour le combat. Elle l’espérait si fort, Sifaï! - Le sac! Il y a des dagues de jet, vite! Un sabre. UN SABRE!Oh…! Elle tentait de reprendre de l’altitude, t’intimer à Simoun de se surpasser, d’aller au-delà de sa propre fatigue, malgré la charge qui devait l’éreinter, mais malgré ses efforts, malgré ses encouragements, les aboiements se rapprochaient, implacables. Danger! Danger! La peur d’être la proie, la peur de croiser le regard d’un Chasseur, si elle se tournait pour évaluer la distance, lui vrillait le ventre et faisait exploser son coeur. La peur de Simoun se mêlait à la sienne, si bien que… Que… - Lâche le.. Simoun, relâche le.Le mâle. L’inconnu. Celui qui n’était pas duchesse. Celui qui, si elle se souvenait, était blanc, de Faërie, sur l’échiquier, devant elle. Elle le murmurait à son griffon, et les mots lui faisaient mal tant ils n’étaient pas entièrement assumés. Sifaï se souvenait bien d’avoir été contrainte d’aider à la mise à mort d’une inconnue, sur l'échiquier. Désormais, elle choisissait de son plein gré, elle acceptait et initiait cette finalité. Le griffon semblait hésiter, lui aussi. Ils étaient en fin de peloton. Derrière eux, comme un rappel de leur mise à mort imminente, les aboiements s'intensifiaient tout comme les claquements de gueule de plus en plus féroces. - Spoiler:
596 mots. Sifaï se retrouve soudainement sur Simoun, transportant Aaron et Séverine. Elle tente de leur faire comprendre qu'il y a des armes pour se défendre. Cependant, en étant en fin de peloton, elle entend distinctement les aboiements de rapprocher et doit faire un choix pour distancer la Chasse Sauvage. Elle demande à Simoun d'abandonner le Faë, décidant de protéger la duchesse de Bellifère.
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| | | Les Voltigeurs • Admin Rejwaïde Sinhaj Messages : 530 J'ai : 30 ans Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : l'Ordre du Jugement, et Anthim, sultan d'EreborMes autres visages: Mélusine ♦ Quitterie ♦ Chasteté ♦ Ljöta ♦ Faustine ♦ Pénélope ♦ Shéhérazade | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Ven 5 Jan 2018 - 23:26 | |
| En vol ! En vol, les mains agrippées à des plumes soyeuses qu’elle connaît presque par cœur – en vol, l’air sifflant à ses oreilles, le vent faisant tourbillonner follement ses cheveux, le soleil dans les yeux et la liberté vibrant farouchement au creux de son être. Oui, Rejwaïde est en plein vol, dans son élément, libre comme le premier rire d’une étoile au firmament – le sentiment intense d’une euphorie étourdissante ne dure qu’un instant, avant que la réalité de sa mémoire ne reprenne ses droits. Si seulement. Si seulement c’était vrai, si seulement c’était possible, encore, malgré le sang et les larmes, malgré le deuil et le désespoir, malgré la cruauté et l’abandon, malgré les regrets et la trahison. Malgré tout le reste. On l’interpelle, la tirant de son marasme de noirceur – c’est cet Octavius, celui avec lequel elle s’est tant battue dans une autre vie, pour retrouver Sirocco, pour retrouver ses ailes.
Ses ailes. Si seulement c’était possible.
Danger ! L’incompréhension de Reja se heurte à la détermination de Sirocco, qui file droit vers l’avant au milieu d’un groupe de griffons, fuyant, fuyant… Fuyant quoi ? Chiens, flammes, sang, quatre destriers effrayants, folle cavalcade dans les nuages. La Chasse Sauvage. Voici ce qu’ils fuient. Chasse fantasmée, Chasse réelle ? Le vérifier implique de se retourner. L’Erebienne s’en abstient. On lui parle à nouveau, et la Voltigeuse tourne la tête. Octavius donc, qui lui indique un souci de… de prise au vent ? Perplexe, elle se penche, aperçoit un morceau de tartan qui tourbillonne follement ; et Sirocco lui transmet le visage des deux passagers qu’il étreint bien soigneusement dans ses serres redoutables. La première n’est autre que la victime qu’elle a abattue sur l’échiquier, sans remords et sans pitié, simplement parce qu’on le lui avait ordonné, et si une part d’elle se réjouit de la trouver bien remise, une part plus sombre déplore que ce frisson puissant au moment du dernier souffle de la condamnée n’ait été qu’illusion. L’espace d’un instant, Reja s’est sentie… puissante. En plein contrôle de sa vie, de ses actes, de sa voie – avec des fils manipulant le moindre de ses mouvements, intéressant paradoxe ! Puissante, forte, sereine, implacable, souveraine. Indépendante, immuable. Indestructible.
L’espace d’un instant. Ses ailes. Pourquoi tout doit-il se faner ?
L’espace d’un instant. Forte et redoutable. Comme le second passager, son cousin du désert Shahryar, qui lui a donné son sabre dans l’un des rêves précédents. Un fils d’emir, un homme respecté. Fort et courageux. Méritant. Pas comme elle. Une nouvelle fois, le chagrin monte à l’assaut, se glisse subrepticement au creux de ses pensées, tisse sa toile de poison et de doute, chantant sa sombre mélopée funèbre pour le seul bénéfice de la malheureuse qui l’écoute. La lettre. Cette lettre arrivée ce matin. Elle revoit presque les lettres danser sur le papier, cette écriture neutre qui véhicule pourtant la mesquinerie et l’insensibilité. Ces mots, qui blessent, qui rongent, qui brûlent. Ce message assassin, et le vide accusateur au fond de son ventre.
Fatigue.
Le vent gifle fortement Sirocco, et même si ses muscles sont solides et sa résolution sans faille, le grand griffon peine à suivre Cobalt et son train d’enfer. Il y a une blessure, sur son flanc. Comme si une claymore d’orsang s’en était venue le taillader subrepticement. Il ne les portera pas tous les trois en sécurité, Reja le sait – qui sacrifier, alors ? Celle qui est déjà morte une fois, et dont le trépas lui a apporté de la joie, même éphémère et vaine ; ou le digne cousin des dunes, qui porte en lui la même flamme que celle qui a déserté le cœur brisé de la danseuse astrale ? Suis Cobalt. Obéis-lui, aide-le. Il faut te mettre en sécurité. Comme mu par une volonté qui lui est propre, le cuir du harnais s’étire, les lanières s’allongent, en direction des passagers qu’il agrippe pour les tirer sous le ventre du griffon. La Voltigeuse a choisi. Il faut se débarrasser du poids mort.
Ses ailes. Brisées, arrachées, par quelques traits d’une plume sur le papier. Si seulement.
Indigne.
En vol. L’air sifflant à ses oreilles. Le vent faisant tourbillonner follement ses cheveux. Le soleil dans les yeux. Et la liberté vibrant farouchement au creux de son être. Oui. Rejwaïde est en plein vol, dans son élément. Libre comme le premier rire d’une étoile au firmament.
Elle a sauté. Dans une folle dégringolade, elle se précipite à la rencontre du sol pour l’embrasser.
Libre de choisir, libre de décider, comme Amaté Chemsa naguère. Tissée de noirceur, tramée de douleur, mais sauvage, farouche et fière. Libre de choisir, comme le Creuset des Ténèbres devint Lumière de l’Aube pour apprivoiser l’obscurité. Ses ailes, contre la liberté de défendre ses idéaux, comme une offrande à sacrifier, comme un prix à payer.
Et tout comme la lumière appela les ténèbres au firmament, les ténèbres enfantèrent la lumière au creux de la terre.
- Spoiler:
821 mots.Reja, sentant que Sirocco peine à avancer, saute de son griffon pour permettre à Géralt-Quinine et Shashounet de continuer. Ils sont à présent solidement arrimés sous le ventre de Sirocco, à qui Reja a confié mission d'assister Cobalt. Exit Reja pour ce tableau
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| | | Les Voltigeurs Mayeul de Vifesprit Messages : 3250 J'ai : 32 ans Je suis : Voltigeur de Nuage, Major du Vol de Valkyrion, division de Svaljärd
Héritier de Vifesprit, petite barronie à l'Ouest de Sombreciel Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : IbélèneMes autres visages: Arsène Albe - Maximilien de Séverac | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Sam 6 Jan 2018 - 0:33 | |
| Le décor bascule, à nouveau, laissant cette fois place à une infinie sensation de liberté. Mayeul n'a besoin que d'un battement de cœur pour comprendre où il se trouve, et le réconfort de retrouver Nuage balaie, un instant, ses peurs et ses doutes. Comme lorsqu'on retrouve son chez-soi après une longue absence, Mayeul sait que c'est là qu'il appartient. Il a toujours choisi Nuage et la Voltige, au détriment de tout le reste : de sa sœur, de ses parents… de Reja. Mais il n'a pas le temps de s'arrêter à cela Mayeul, parce que ce damné rêve et les certitudes qu'il engendre le rattrapent vite. Ils doivent fuir. Le Voltigeur n'est toujours pas persuadé que c'est un rêve, ou la réalité, ou une illusion particulièrement longue. Tout semble… faux. Pourquoi Octavius mènerait-il la danse ? Ce n'est qu'un incapable qui ne sait pas voler ! Mais c'est lui qui dirige, ici, Mayeul le sait aussi sûrement qu'il savait qui était en charge des autres rêves, mondes, choses étranges qu'ils ont traversés. Il reconnaît sans mal Sirocco, Iode et Corail, les griffons formant avec le sien une bande plutôt soudée. Son cœur se serre à la vision de Reja, qu'il devine plutôt qu'il ne voit. Il aimerait la rejoindre, lui parler, s'expliquer, mais ce n'est pas le moment. Ses yeux s'arrêtent un moment sur la petite Cristal alors qu'un sentiment joyeux danse dans son esprit. Il est bien incapable, Mayeul, de déterminer s'il vient de lui ou de son partenaire de Voltige. Ils sont poursuivis. Par la Chasse Sauvage. Son cœur semble s'arrêter un instant, tandis qu'il porte ses yeux résolument en avant. Ne pas regarder en arrière, Voltiger droit vers le levant. Echapper aux chiens, aussi, dont il entend les aboiements. Mais le vent est fort, et le fardeau est lourd. On l'apostrophe, et Mayeul ne peut s'empêcher de glisser un pied sous ses sangles et se laisse glisser sur le côté du griffon, afin de jeter un œil sur ses deux passagers clandestins. Le Duc de Bellifère, rien que ça ! Les aboiements des chiens se font plus proches, et Octavius qui est censé mener la troupe, dans son uniforme tout neuf de cadet, ne semble pas décider à y faire quoi que ce soit. Il est peut-être temps que quelqu'un prenne les choses en main non ? Ces gens sont incapables de se défendre efficacement et avec le poids supplémentaire, les griffons ne pourront pas semer leurs poursuivants. Mais peut-être que Mayeul peut influer sur quelque chose, comme il a vu certains faire à l'Académie ? De toute façon, si ça ne marche pas… ce n'est qu'une illusion, non ? Mayeul n'a jamais renoncé à jouer les arrogants m'as-tu-vu, de toute façon. Octavius crie quelque chose dans le vent, et Mayeul ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel, son agacement accompagné par celui de Nuage. Il n'a donc rien appris, ce crétin ? Labyrinthe. Vitesse. Se cacher, esquiver. Suivre. Les images défilent à toute allure, se diffusant dans la conscience collective des griffons. Devant le petit groupe, les nuages s'amoncèlent, formant ce qui commence à ressembler distinctement à des chemins. Des murs, infranchissables, des barrières de nuages et de brume. Un labyrinthe. Celui d'Euphoria, d'ailleurs, le même que celui qui reste dans les souvenirs de Mayeul. Les souvenirs remontent, mais puisque le Voltigeur sait parfaitement où il va, cela n'a pas trop d'importance sans doute. Ce n'est pas la réalité. Nuage partage la connaissance avec son Voltigeur, et les autres griffons. Peut-être parviendront-ils à perdre quelques chiens, dans ces nuages labyrinthiques. Parce qu'il a bien vu, à l'Académie, ce que cela donne d'attaquer les chiens un à un. Rien de bon. Toute pensée cohérente, pourtant, s'envole rapidement quand il aperçoit une forme translucide sauter d'un griffon noir. Il sait. Il sait, sans l'ombre d'une hésitation, qu'il s'agit de Reja. Tout comme Nuage sait, sans l'ombre d'un doute, que même en lâchant ses deux passagers il n'aura pas le temps de plonger à la suite de la Voltigeuse avant que la Chasse Sauvage ne les rattrape. Douleur. Plaie sanglante, feu qui déchire.La vive douleur du petit griffon prend Mayeul par surprise, et l'un des passagers improvisés tombe brusquement. Cristal. Voltigeur improvisé. Le petit griffon prend à peine le temps de prévenir la douce griffonne qu'il plonge déjà vers Reja, le passager survivant cramponné à sa serre. S'il faut le déloger, il le fera plus tard ! Pour le moment, il a une Voltigeuse à sauver ! Et il plonge, le petit griffon, sans aucune considération pour la Chasse qui se rapproche et les chiens qui hurlent à leurs trousses. Debout sur le dos de son petit cendré, Mayeul étend la main, au maximum, pour saisir la Voltigeuse en chute libre. Ils sont lourds, bien plus lourds qu'elle, et ils devraient la rattraper avant qu'elle ne touche le sol. Avant que la Chasse ne les atteigne ? Seul le Destin le sait, mais ce n'est pas la plus grande préoccupation du Voltigeur en ce moment. - Spoiler:
891 mots. Mayeul fait apparaître un labyrinthe de brume et de nuages pour tenter de perdre leurs poursuivants. Il voit Reja tomber de son griffon et au même moment, un des passagers de Nuage décide de leur fausser compagnie. L'autre agrippé à sa serre pour donner plus de poids et de vitesse, le petit cendré plonge pour espérer rattraper Reja avant que la Chasse Sauvage ou le sol ne le fassent.
Le labyrinthe va-t-il distraite la Chasse ? Mayeul va-t-il rattraper Reja? Le passager tombé va-t-il être secouru par Cristal ? Nuage va-t-il se débarrasser de son invité indésirable ? Vous en saurez plus dans le prochain épisode des Chroniques d'Arven : meurtres au paradis.
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| | | La Confrérie Noire Shahryar Khamsin Messages : 419 J'ai : 34 ans Je suis : Assassin de la Confrérie Noire et Adepte de la Corde Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : la Confrérie Noire, Solal, l'Ecoutant de la Corde et Anthim, le sultan d'EreborMes autres visages: Denys ◊ Hiémain ◊ Anthim ◊ Rackham ◊ Nicolas | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Sam 6 Jan 2018 - 3:56 | |
| Une fois n’est pas coutume. Le décor disparaît dans la brume et cette fois, pendant une petite seconde, Shahryar à la sensation de ne plus sentir son corps, jusqu’à ce que ses sens lui reviennent sous la forme d’une dure réalité. Comme s’il avait perdu conscience pendant un instant, l’assassin rouvre les yeux sur le vide, le corps balloté par la force du vent mais maintenu par les serres d’un énorme et puissant griffon d’ébène qui traverse le ciel comme si sa vie en dépendait. L’Adepte de la Corde ne pouvait prétendre avoir le vertige, mais cette situation précaire, comme attaché au bout d’un mince filin l’inquiétait sincèrement. Et même si il avait reconnu la carrure extraordinaire de Sirocco, le partenaire de Rejwaïde, il n’était pas plus rassuré car derrière eux, malgré le vent qui sifflait à ses oreilles, il entendait les hurlements de chiens qui n’étaient pas sans rappeler ceux qui avaient claironner à Lorgol lors de la libération de la Chasse Sauvage. A ses côtés, il remarqua enfin une autre personne, tenue comme lui aux serres du seigneur ailé. Une morte revenue à la vie, dont le sari couvert de tartan volait dans les airs et fouettait celui-ci dans un bruit claquant. Ainsi, Victorine devait être aussi quelque part, dans ces cieux couverts de nuages. Transportés de la sorte, les passagers ne pouvaient avoir grande utilité, et peu à peu, comme les autres griffons qui volaient et portaient d’autres personne, Sirocco commença à montrer des signes de fatigue, permettant aux créatures qui les poursuivait de les rattraper. Il a bien une arme, le fier assassin et, malgré cette place inconfortable, il ne comptait pas se laisser faire si facilement. Sauf si finalement Reja et Sirocco décidaient de lâcher l’un d’eux, comme le faisaient certains autres depuis les hauteurs, pour parvenir à quelque endroit sûr. Shahryar ignorait bien quelle était leur destination, mais entre les nuages il y avait certainement un abri. Une fois encore, il devait s’agir d’une épreuve… « Reja ? » Finit par crier l’erebien à sa cousine des dunes, tout à coup surpris par le harnais qui vient l’attraper lui et son infortunée partenaire. Mais il n’a pas de réponse, ou alors la seule qu’il obtient, c’est de voir le corps diaphane de son amie sauter dans le vide, alors que son griffon s’élève un peu plus dans les cieux, comme libéré d’un poids. « REJA NON ! » Du bout des doigts, forçant pour la rattraper, il sent vaguement l’effleurement du tissu de ses vêtements, la caresse de ses cheveux… Mais elle chute inexorablement, et Sirocco ne plonge pas pour la sauver. L’immense seigneur des cieux poursuit sa route au travers du labyrinthe qui se créait dans les cumulus. Un sacrifice pour leur permettre à eux trois de se sauver de la Chasse. Oh il l’avait bien compris, l’assassin, l’Adepte qui reconnaît le geste, mais qui déplore cet acte si triste. Pas le temps de s’apitoyer ceci étant, malgré le sentiment qui le traverse, car le bruit des chiens de la meute se rapproche. Dans le vent, il peut l’entendre, et d’un geste, il dégaine avec un certain inconfort son sabre pour blesser tant bien que mal l’une de ces horribles bêtes qui retourne vers l’arrière. D’autres viendront, c’était une certitude. « Hé toi, quel est ton nom ? » Cri-t-il contre le vent en s’adressant à la jeune femme à côté de lui. « Si tu sais te servir d’une arme, regarde s’il n’y en a pas dans les sacoches au dessus de nous. » - Spoiler:
587 mots. Shahryar s'éveille dans ce nouveau tableau accroché aux serres de Sirocco. Il comprend vite qu'ils sont poursuivit et que ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils soient rattrapés car Sirocco peine un peu Il voit Reja sauter dans le vide et tente de la rattraper mais échoue Malgré cela, il garde contenance et dégaine tant bien que mal son sabre pour faire reculer un des chiens de la Chasse un peu trop près
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| | | Les Voltigeurs Grâce de Séverac Messages : 5649 J'ai : 39 ans Je suis : Voltigeuse, major de la division d'Est d'Erebor, sigisbée de la cour d'Erebor, dame de Sombregemme, marquise d'Automnal Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Anthim, duc d'EreborMes autres visages: Astrée Aubétoile, Tristan d'Amar | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Sam 6 Jan 2018 - 14:39 | |
| Elle était parfaitement à l’aise. Dans son élément. Ici, elle était reine, bien plus que ces impératrices, ces princesses, ces nobles. Ils chuteraient, quand elle virevolterait. Les cieux étaient siens, et malgré la menace qui les suivait, malgré le danger, elle était dans son élément, à sa place. Malgré le poids en plus, qu’elle sentait sur ses serres. Elle jetta un bref regard, vers cette silhouette qu’elle connaissait de mieux en mieux, reconnaissait, et l’inconnue
Elle avait essayé de lutter, contre l’ordre de Martial de Bellifère, de tuer le gamin. Même s’il ne méritait pas mieux, que cela vienne de son duc, de cet imbécile qui la méprisait et méprisait les femmes indépendantes… Elle ne le supportait pas. Elle n’avait pas eu le choix, pourtant, et elle n’aurait pas su dire quelle horreur l’avait prise, en se voyant enchainée au trône de Martial de Bellifère, sachant que ses filles étaient mortes. Ces enfants auxquelles elle tenait tant, même si elle peinait à le montrer, ces enfants dont elle avait essayé de se rapprocher, assassinées… sûrement pour l’atteindre elle. Ce n’était pas possible. Non, pas possible. Qu’elle soit arrachée aussi brusquement à cette vision l’avait laissée pantelante, presque malade. Que se passait-il ? Elle ne savait plus ce qui était réalité et ce qui ne l’était pas.
Pourtant, elle se sentait pour la première fois depuis ces scènes sans queue ni tête qui s’enchainaient parfaitement à l’aise. Dans son élément, à sa place. Qu’importe les gens qui l’entouraient, qui l’accompagnaient dans cette absurdité, elle était reine, ici. Sur le dos de Corail, légère comme l’air, prête à trouver la porte de sortie de cette situation aberrante. Car elle le sait, elle le sent, ce danger qui les suit, elle entend les cors, derrière elle, a vu du coin de l’œil les chiens qui l’accompagnent, même si les cavaliers et leurs chevaux restent hors de sa vue. Heureusement, sans quoi elle sera déjà morte. S’ils peuvent l’atteindre dans son rêve…
Mais tout n’est pas normal. Elle sent le déséquilibre de Corail, et blêmit alors qu’elle regarde en dessous, qu’elle voit sa fille, et un inconnu, agrippé à ses serres. Il va les ralentir, et rien de plus. Mettre leurs vies en danger, davantage encore. Corail, fais le chuter. Et garde précieusement Aubrée entre tes serres. Elle lui montra l’homme tombant dans la brume, disparaissant de leur vue, sans se soucier de ce qui leur arriverait, et Aubrée solidement accrochée à elle. Elle devait sauver sa fille. Lâchant l’encolure de la griffonne, sa fière et précieuse compagne, elle arracha du tissu à sa tenue, le tendant à Aubrée, sans être sûre qu’elle puisse l’entendre. « Couvre-toi les yeux ! Tu ne dois pas les voir. Et prends des armes, dans mes sacoches. Tu peux te battre, j’en suis certaine. » Elle se banda elle-même les yeux, remettant sa vie entièrement entre les images que Corail pourrait lui transmettre, récupérant Châtiment, implorant Adélaïde de lui venir en aide, et de viser les mâtins de la Chasse. Si seulement elle pouvait abattre les cavaliers… Mais elle en doutait. Corail, vole. Trouve l’issue, dans ces nuages. Sauve nous !
Elle s’arrêta un instant de viser, retrouvant sa position sur Corail, réfléchissant à ce qu’elle pouvait faire. Les gens dans les… visions précédentes avaient fait apparaître des armes, des issues auparavant inexistantes, des trappes dans le sol, de l’eau, des douves, autour de l’Académie, et elle ne savait quoi encore. Pouvait-elle faire la même chose ? Ces gens, auparavant, ils étaient sur leur terrain de jeu, non ? C’était le sien, actuellement. Elle s’imagina manipuler le vent, chasser les nuages autour d’eux, pour envelopper la Chasse Sauvage, brouiller leur vue et les empêcher de les suivre. Dévoiler l’abri dont ils avaient besoin. Que le vent, surtout, secoue fortement la Chasse sauvage, formant une tornade dans laquelle ils seraient piégés, si c’était possible. Oui, c’était ça, qu’elle voulait. Une tornade piégeant la Chasse Sauvage, les épargnant, et chassant les nuages. Elle la regarda se matérialiser, impressionnée, et cria à tous, essayant de faire porter sa voix. « DONNEZ SUBSTANCE À LA TORNADE ! ELLE LES RALENTIRA, LES PIÈGERA EN SON SEIN, ET NOUS DONNERA LA PUISSANCE DONT ON A BESOIN ! ELLE ÉCLAIRERA NOTRE VOIE, EN CHASSANT LES NUAGES, NOUS AMENANT À UN ENDROIT OÙ NOUS SERONS PROTÉGÉS ! AIDEZ-MOI ! OU FAITES APPARAÎTRE UN ORAGE, QUE DES ÉCLAIRS LES FOUDROIENT ! » Et si elle pouvait, innocemment, faire chuter Martial de Bellifère et lui ôter la vie… Car il devait encore être là, n’est-ce pas ? - Spoiler:
748 mots. Grâce voit Aubrée et Tyr accrochés aux serres de Corail, et intime à Corail de faire chuter Tyr, qui est lancé dans le vide. Elle déchire du tissu pour se faire un bandeau et qu’Aubrée s’en fassent un, qu’elles ne voient pas la Chasse Sauvage. Elle se repose entièrement sur Corail pour la guider, et sort Châtiment, espérant qu’Adélaïde puisse mener les flèches à bon port, mais elle ne tire pas, certaine de n’atteindre personne. Elle fait apparaître une tornade, autour de leurs ennemis, qui gagnent en puissance, mais demande l’aide des autres gens susceptibles d’interagir, s’il y en a, pour la rendre plus forte. Et leur suggère de faire apparaître des éclairs, pour foudroyer leurs ennemis. Inconsciemment, elle demande à la tornade ou aux éclairs s’il y en a de faucher Martial, sans savoir si ça sera couronné de succès.
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| | | La Noblesse Séverine de Bellifère Messages : 2138 J'ai : 27 ans Je suis : duchesse de Bellifère, autrefois astronome à l'Observatoire de Val-du-Ciel, mon observatoire. Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Martial de BellifèreMes autres visages: Marjolaine du Lierre-Réal & Lancelot l'Adroit & Liry Mac Lir & Anwar Sinhaj & Antonin de Faërie | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Sam 6 Jan 2018 - 15:08 | |
| Elle allait rendre son dernier souffle, elle en était certaine. La douleur était atroce et fulgurante, elle la parcourait de haut en bas et personne ne lui venait en aide, pas même Martial. Voyaient-ils tout ce sang qui se répandait partout sur l'échiquier? Il y en avait jusqu'aux pièces blanches. Elle se mourait. De manière répugnante et peu glorieuse. Elle n'avait pas encore exécuter sa vengeance, elle était si loin du but. Elle poussa un hurlement de désespoir alors que Lauriane s'emparait de la couronne. Il lui fut difficile de dire si elle préférait mourir dans d'atroces souffrances à cause des semences de son mari où accrochée dans les airs aux pattes griffues d'un griffon. Elle poussa un nouveau hurlement, mais de terreur cette fois. Tout ceci ne pouvait pas être vrai, c'était trop fou. Mais qu'est-ce qui se passe pour qu'elle fasse autant de cauchemar l'un à la suite de l'autre en compagnie de tous ces gens inconnus. Ses jupes claquaient au vent, offrant à la Chasse Sauvage une vue fort affriolante qui aurait pu servir de diversion, mais en vérité non. Apparemment les cavaliers n'étaient pas du genre à s'émouvoir des dessous scandaleux des Cielsombroises. Pétrifiée, Séverine tourna la tête avec mille précautions, comme si elle craignait qu'un tel mouvement risquait de la faire tomber. Elle fut extrêmement déçue de ne pas voir Martial à ses côtés, au moins il aurait pu la protéger. Ou peut-être pas, car le gaillard costaud qui pendait auprès d'elle ne semblait pas en meilleur posture. C'est alors qu'elle entendit une voix fluette leur dire de chercher des dagues dans les poches. Il y avait de l'urgence dans le ton de cette voix et sans trop savoir pourquoi elle s'est mise à essayer d'atteindre avec ses bras filiformes et tremblants les sacoches. Un sabre? Séverine était peut-être la duchesse du duché de la guerre, mais elle n'aurait pas pu différencier une lance d'une épée longue, il ne fallait pas trop lui en demander non plus. Elle attrapa quelque chose de coupant avec un manche, mais elle le laissa tomber dans le vide. « Oups! » Avec un peu de chance ça pourrait tuer un chien, non? Dans tous les cas, ça ne les ralentit pas, elle entendait le bruit de leur cavalcade se rapprocher. Pourquoi ce griffon volait-il si lentement? Et la voix qui ordonnait à nouveau quelque chose. Lâche-le. Non. Elle allait les jeter par-dessus bord! Enfin pour le moment, c'était l'homme, les serres ne se relâchaient pas sur sa taille fine, mais… Peut-être qu'après elle se débarrasserait d'elle aussi! « Ne me jetez pas par-dessus bord! Par pitié! » plaida-t-elle avec hystérie. Elle venait à peine d'échapper au royaume de Sithis, elle ne voulait pas un nouveau ticket pour s'y rendre. Paniquée, elle chercha Martial du regard. - Spoiler:
500 mots Les dessous de Séverine ne font pas peur à la Chasse. Elle échappe une dague. Elle a peur. Elle ne veut pas mourir.
Dernière édition par Séverine de Bellifère le Sam 6 Jan 2018 - 17:24, édité 1 fois |
| | | Le Pavillon Noir Tim l'Escampette Messages : 3157 J'ai : 16 ans Je suis : mousse sur l'Audacia ! Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : l'AudaciaMes autres visages: Richard le Harnois - Gabin de la Volte | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Sam 6 Jan 2018 - 15:23 | |
| Le duc de Bellifère n'avait pas réussi à m'avoir de ses belles paroles pompettes et si je pouvais en être fier, j'étais surtout en proie à une terreur immense comme intense en ce moment. Entre le fait d'avoir possiblement tué un homme haut placé (ou à le pousser vers le ravin un peu plus vite), même dans une autre réalité, la Chasse Sauvage à nos trousses et le Voltigeur qui n'en faisait qu'à sa tête juste au-dessus en descendant en piquet pour je ne sais quelle raison, j'avais la boule au ventre. Boule au ventre qui remonta jusque dans ma gorge et qui sorti en un flot épais, jaunâtre et continu de mes lèvres. J'étais malade, complètement malade. Et je n'avais aucun idée ni aucun moyen de savoir si j'allais m'en sortir vivant. On avait gagné en légèreté et en rapidité grâce à l'abandon du balafré, mais la serre d’à côté était à présent blessée. Je redoutais qu'on me lâche à tout instant et me cramponnais à la serre de toutes mes forces restantes. Je ne mourrais pas. Les aboiements me semblaient plus loin, peut-être étaient-ils occupés à dévorer le duc. Je me mordillais la lèvre nerveusement et tremblotais de tous mes membres. Je ne voulais pas mourir comme ça. Je ne voulais pas être dévoré par ces bêtes, pas comme Ortie. J'en vomissais de nouveau, de plus en plus pâle et je sentais ma tête me tourner et ma conscience doucement me quitter. J'allais m'évanouir à ce rythme... et tout le monde profiterait de ma perte de connaissance. Comme avec l'incendie. On m'avait fait perdre connaissance et on avait abusé de moi en me livrant gentiment au feu. Mais le feu n'avait pas été sympa avec moi. Loin de là. D'une bourrasque plus violente je jetais un regard en arrière, assez pour y voir une tornade, pas assez pour rejoindre la Chasse. Et fou je me disais que peut-être le duc devait être entrain de tournoyer au vent comme une girouette malmenée par la tempête. Ah. Allait-il mourir de mon coup de dague, allait-il mourir de la chute, allait-il mourir de la Chasse Sauvage ou est-ce que c'était le vent qui allait l'emporter ? Ou autre ? La voix de Sombregemme, mon exécutrice sur le plateau d’échec me parvint alors qu'elle demandait de la substance et des éclairs. Et si je gardais une vive horreur en moi pour cette dernière, c'est de penser au corps volant au vent qui me garda de lui répondre en vomissant. Pauvre Martial de Bellifère.Finalement, imaginer quelle manière emporterait l'âme du duc me faisait résister à l'envie de fermer les yeux ou de lâcher prise. Peut-être que j'allais m'en sortir sans y laisser la vie cette fois. Peut-être... et j'en remercierai le duc chaudement si c'était le cas. « Une chance que ce ne soit pas moi. » Parvins-je à marmonner alors de mes lèvres tremblantes. - Hrp:
522 mots Tim est terrorisé, contemple la serre blessée, n'ose pas regarder la chute de Martial, et se cramponne davantage à sa serre de peur qu'on le lâche. Il vomi. Deux fois. Manque de s'évanouir puis finalement arrive à rester éveillé en se demandant quel sera le coup fatal de Martial : De son coup de dague, de sa chute, dévoré par les chiens, en vol-au-vent ou électrocuté comme le suggère Grâce en demandant des éclairs.
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| | | La Noblesse Martial de Bellifère Messages : 647 J'ai : 27 ans Je suis : Duc de Bellifère Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Bellifère avant tout, Ibélène mais non l'homme sur son trône.Mes autres visages: Gauthier ; Jehanne ; Hector ; Meldred | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Sam 6 Jan 2018 - 17:34 | |
| Pendant toute la traversée, Martial et son coéquipier bien inutile se disputèrent, et sans doute, s'ils n'étaient pas tous les deux définitivement traumatisés par ce qui pouvait les attendre en dessous, se seraient-ils débrouillés pour s'intéresser un peu plus à aider le Voltigeur qui les transportaient et moins à leurs ego et griefs personnels. Ils avaient, d'ailleurs, sans succès tenté de repousser les chiens, de lames jetées plus ou moins adroitement - la fierté de Martial obligeant à dire qu'il visait mieux que ça en temps normal. Le temps semblait s'allonger, s'éterniser pour toujours entre la peur et la voix de son compagnon. Le temps semblait s'allonger, alors qu'autour d'eux des étoiles filantes humaines chutaient. Il y eut un dernier assaut de sa part, alors que le jet du duc manquait de peu une bête. Le duc baissa les yeux sur la lame qui dépassait, aussi brillante dans la lumière malsaine de l'endroit que la douleur était vive. Et la serre s'ouvrit, sans doute parce que le courageux griffon était blessé par l'autre imbécile. Martial chuta, et, d'une certaine manière, le ciel était rouge. Il n'avait pas la moindre idée de ce qui l'attendait, plus bas, alors que la douleur brouillait sa vision et que le monde s'effaçait, qu'il maudissait copieusement le pirate d'une voix bafouillante. Assassin, en bonne et due forme. Il espérait que le rêve s'achèverait, un peu stupidement. Qu'il reviendrait à la vie, comme l'autre pirate qui avait partagé un instant ses rêves et avait su lui être le plus désagréable possible. Martial l'avait cherché, quand même, mais ce n'était pas le moment d'y penser. Un griffon le frôla, alors que le vent autour de lui se levait, le ballotant dans cette semi-conscience qui précédait sa mort. Il l'avait mérité. Il reviendrait, de toute manière. Le monde n'était plus, les aboiement des chiens s'estompaient, le bruit des sabots se confondait avec le tumulte du vent à ses oreilles. Ne restait que la sensation de chuter, chuter, pendant qu'un mal lui perforait la poitrine. Et s'il le s'en sortait pas ? Si cette fois, c'était la mort ? Il n'y avait plus que le vide. Les visages des gens qu'il chérissait, plus que tout, sans jamais leur dire, derrière les paupières. Et cette douleur, intense, immense, alors que lui-même se croyait dépourvu d'un coeur. Et si c'était la fin ? Personne de toute manière ne regretterait le duc qui disparaissait, peut-être plus tard avalé par le ravin. Ni les compagnons d'infortune qu'il avait malmené sur l'échiquier, ni sa femme, suspendue quelque part, ni même les inconnus. Personne ne regretterait Martial de Bellifère, pas même Bellifère. Il n'avait qu'un seul espoir, et ce fut sa dernière pensée. Que ce soit bien le coup de la gamine, ou gamin, qui l'ait emporté, et pas leurs poursuivants. - Le petit résumé:
508 mots (avec une reprise du post ici, même pas honte vous savez. Je trouvais c'était joli puis ça fait un lien. Voilà. ) Après une magnifique discussion avec Tim ( ), le petit margoulin le transperce et blesse Nuage parce qu'il n'est pas doué. Marti se retrouve donc éjecté, avec un trou béant dans la poitrine, et ... Et il tombe, en le maudissant. Voilà. C'est la mort. Enfin juste avant, il se demande quand même si il va se réveiller, parce que, bon. On ne sait jamais. Il espère juste que c'est pas la Chasse qui le choppera. (Vous pouvez éventuellement lui balancer des éclairs dessus) (Je sais que vous le voulez)
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| | | Dragonnet du Chapitre • Version 4.3 Aaron de Sombreval Messages : 937 J'ai : 34 ans Je suis : mage de l'Automne et chevaucheur ; fils du comte de Sombreval. Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Liam d'OutreventMes autres visages: | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Sam 6 Jan 2018 - 19:00 | |
| Ses mèches de cheveux lui balayent le visage tandis qu'Aaron se rend compte qu'il est loin, très loin du plateau d'échec. Et cette fois-ci, il croit commencer à comprendre que tout cela n'est pas vraiment réel, et que quelque chose se trame derrière. Comme lorsque la roue du temps avait été brisée. Seulement, ici, il semble que la volonté de l'esprit soit à même de modifier l'apparente réalité, qui tiendrait alors plus d'une vue de l'esprit. Comment cela était-il possible ? Il n'en avait aucune idée. Il savait seulement qu'il voulait que ça se termine.
Prenant conscience qu'il était au beau milieu du ciel, Aaron ne pu s'empêcher de lâcher un cri en croyant être en pleine chute, jusqu'à ce qu'il remarque qu'il ne tombait pas, pas vraiment, du moins. Tâchant de reprendre ses esprits après la frayeur qu'il venait d'avoir, il tourna la tête pour découvrir une jeune femme dont les jupons claquaient au vent. Drôle d'étendard ; elle semblait aussi terrifiée que lui. Il compris pourquoi en entendant les aboiements furieux qui provenaient de leur dos. La Chasse. « Le sac! Il y a des dagues de jet, vite! Un sabre. UN SABRE! ». C'était la chevaucheuse au dessus d'eux qui venait de s'exclamer, ou plutôt, la voltigeuse. Le chevaucheur compris qu'il n'était retenu que par la serre puissante du griffon. Pour autant, si c'était une expérience atypique, il préférait nettement être assis sur le dos d'Héritage.
Il se mit à son tour à fouiller dans les sacoches, jusqu'à ce que la jeune femme à côté de lui sorte la première arme qui lui vînt en main, et la lâche. « Oups! ». Les yeux grands ouverts, Aaron la regarda fixement. Venait-elle de dire « oups » ? Il n'aurait pas voulu être le malheureux qui se trouverait au mauvais endroit, au mauvais moment. Grommelant dans sa barbe, il se remit à fouiller dans les sacoches, jusqu'à ce que la jeune femme l'arrête à nouveau : « Ne me jetez pas par-dessus bord! Par pitié! ». « Que ... » Interloqué, il n'eut que le temps de débuter sa phrase avant de sentir la pression exercée par les serres du griffon se relâcher subitement.
Dans un réflexe inespéré, il parvînt à se raccrocher à l'une des serres, faisant dangereusement basculer la monture ailée. Un aboiement puissant le rappela à l'ordre, et il se força a garder la tête et les épaules pour ne pas croiser le regard d'un cavalier. Tout plutôt que ça. Même la mort. Déséquilibré par le poids inerte du chevaucheur, le griffon perdait de la vitesse et se trouvait en difficulté. S'ils continuaient ainsi, la Chasse aurait tôt fait de les rattraper. Il fallait que le griffon s'allège, et il n'y avait pas trente-six solutions. L'Aîné des Sombreval croisa le regard terrifié de la jeune femme, avant de se résigner. Tout plutôt que d'être attrapé par la Chasse. N'était-ce pas ce à quoi il venait de songer ? Alors, regardant une dernière fois sa coéquipière d'un vol, il lâcha la serre du griffon, et se laissa chuter dans le vide. Peu importe la suite ; le griffon était allégé, c'était tout ce qui comptait.
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559 mots ─Aaron cri en croyant qu'il chute avant de réaliser qu'il se retrouve entre les serres d'un griffon. Il entend Sifaï leur crier qu'il y a des armes dans les sacoches, avant de voir Séverine en lâcher une « malencontreusement ». Simoun finit par le lâcher à la demande de Sifaï, et Aaron se rattrape de juste à la serre, déséquilibrant le griffon, avant de comprendre que leur petit groupe est trop lourd pour s'en sortir. Il finit par lâcher la serre et se laisse tomber pour permettre au griffon de reprendre de la vitesse.
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| | | Les Guerriers Octavius Fer-Vaillant Messages : 874 J'ai : 38 ans Je suis : garde à l'antenne de la Guilde des Compagnes à Port-Liberté Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : la Guilde des Guerriers et au Fils des OmbresMes autres visages: Castiel • Louis • Maelenn • Lionel • Matvei • Hermine | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Sam 6 Jan 2018 - 19:32 | |
| Cobalt vole à une vitesse qu’Octavius n’a jamais expérimenté, de toute la puissance de ses larges ailes. La perspective d’être traqué, tué, par la Chasse sauvage a certainement de quoi le motiver à user de toute son énergie afin de la distancer. « Plus vite ! » Humour. J’crois pas qu’ce soit une blague. Aller plus vite est pratiquement impossible, même avec les molosses dont il entend les hurlements et les jappements désincarnés, bêtes monstrueuses de tous les cauchemars. Leur seule issue est... Château dans le ciel... apparemment une construction digne des pires hallucinations droguées d’un Cielsombrois, de ce que lui transmet son griffon. Labyrinthe. Euphoria. Parlant de drogué Cielsombrois… Les nuages devant l’équipée en fuite se modifient, jusqu’à former un labyrinthe duquel le guerrier seul serait bien incapable de se sortir. De hauts murs qui même de nuages l’intimident et des couloirs dans lesquels Cobalt se dirige, se fiant entièrement au souvenir transmis par le biais de Nuage et de l’esprit de son Voltigeur. Les virages serrés le font s’inquiéter pour ses deux passagères, mais d’un coup d’oeil vers celles-ci, il se rassure : elles sont encore là. Vivantes, de surcroît. Une merveille, alors qu’il voit des silhouettes chuter depuis les serres des autres griffons - et même, plus horrible encore, Reja elle-même s’envoler, translucide dans le soleil, brillante comme une étoile l’espace d’un mince instant. Personne ne mourra. Pas par sa faute. Pas une nouvelle fois. Concentration. Il doit cesser de s’occuper de ceux qui chutent vers une mort certaine. Il doit cesser de penser à sa propre mort, qu’il a vue de si près, il y a des années. Alors que cet uniforme de cadet en était un de véritable Voltigeur, alors que le gris de Valkyrion s’était teinté de sang jusqu’à ce qu’on y voit uniquement le rouge de Bellifère. « DONNEZ SUBSTANCE À LA TORNADE ! ELLE LES RALENT[...] SON SEIN, ET NOUS DONNERA LA PUISS[...] NOTRE VOIE, EN CHASSANT LES NUAGES, NOUS AMENANT À [...] PROTÉGÉS ! AIDEZ-MOI ! OU [...] DES ÉCLAIRS LES FOUDROIENT ! » Il n’ose pas regarder derrière lui pour vérifier que Grâce parle bel et bien d’une vraie tornade, il la croit sur parole - elle non plus ne fait pas vraiment d’humour, il en est persuadé, et ses paroles hachées par le vent qui sifflent ne sont pas rigolardes. Ce qu’il va penser va-t-il vraiment aider à augmenter cette tornade ? Il se retrouve aussi sceptique, aussi buté, que lors de son apprentissage de cadet. Incapable de se soumettre à ses instincts. En train de faire les mêmes erreurs. Château. Ciel. Nuages. Forteresse. Octavius resserre ses mains sur les lanières de son harnais, jusqu’à en avoir mal. Il est maculé de sueur froide, nerveuse. Une tornade. Immense. Parcourue d’éclairs. Il essaie d’imaginer, comme il essaie d’imaginer le château dans le ciel tout juste à la sortie du labyrinthe dont ils ne sont toujours pas sortis. Qu’y a-t-il, au centre du labyrinthe d’Euphoria ? Concentration. Un rappel à l’ordre de son esprit qui vagabonde, qui s’écarte trop de leur objectif. Le château dans le ciel, caché derrière les nuages, là où la Chasse sauvage ne pourra pas les attraper. Les trouver. Il sait que l’entrée, la sortie, est là, mais le seul qui la connaisse est Cobalt. À quelque part dans son esprit rempli des souvenirs de tant de griffons, un secret qu’il ne peut murmurer à aucun autre que lui, une certitude qui refuse de s’estomper, qu’importe qu’il tente de la chasser. Confiance.- Spoiler:
660 mots ; Octavius se concentre autant que possible sur le chemin dans le labyrinthe ; ça tangue beaucoup pour ses passagères, il y a beaucoup de tournants. Il essaie d’imaginer des éclairs dans la tornade, sans savoir si ça va avoir un effet (éternel sceptique). Il laisse aussi à Cobalt plus d’emprise sur son esprit, afin de trouver le château dans le ciel. Il ne se rend pas compte qu’un des molosses de la Chasse est à peu près sous eux et essaie de grignoter Victorine et Melinda.
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| | | La Confrérie Noire Aubrée de Sombregemme Messages : 2266 J'ai : 21 ans Je suis : Apprentie Assassin de la Lame Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Grâce de Séverac et à la Confrérie NoireMes autres visages: Rhapsodie & Octave | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Sam 6 Jan 2018 - 21:45 | |
| Depuis combien de temps volent-ils ? Une seconde, une minute, une heure, une éternité, elle n’en sait rien. Mais la Chasse se rapproche, elle le sait. Les aboiements se font de plus en plus forts, les cris de plus en plus nombreux. Des cris de terreur, des cris de rage, des cris de guerre. Elle entend que des gens se battent et que d’autres tombent. Elle ne sait pas qui. Elle ne sait pas si elle les connaît. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle a peur de se voir réservé le même sort, et de chuter, elle aussi. De voir la Chasse Sauvage. Et de mourir, une deuxième fois. Elle ne veut pas mourir, pas maintenant ! Mais pourtant, quelle autre fin les attend, tous ? Ils sont poursuivis, ils volent vers on ne sait où. Ils vont mourir. Elle entend le Fils des Ombres tomber, et ferme les yeux, en attendant son tour. Mais pourtant, tout n’est pas perdu, et c’est la voix de sa mère qui la raccroche à la réalité. Sa mère, installée sur le griffon auquel elle enserre la patte. Elle ose relever le menton vers elle pour la voir lui tendre… Un bout de tissu ? Pour se couvrir les yeux ? Elle les écarquille de peur. Elle va devoir se bander les yeux pour combattre ? A des dizaines de mètres du sol ? Mais elle hoche la tête. Et avec d’infinies précautions, elle lâche d’une main la patte de Corail pour attraper le tissu. Doit-elle vraiment se rendre aveugle ? Elle ne sait pas si… Les chiens la rappellent à l’ordre. Si, elle doit se battre. Et se bander les yeux si nécessaire. Elle doit faire confiance à sa mère, comme… Comme avant. Après tout, elle essaye de la sauver. Rassemblant tout son courage, elle se redresse comme elle peut, et entrouvre la sacoche la plus proche, pour en tirer un long poignard. Plus que ce qu’elle pouvait espérer. Le cœur battant, elle lâche les deux mains pour pouvoir se bander les yeux, essayant de ne pas trop de déséquilibrer entre les serres de Corail, pour la rattraper aussitôt le bandage fait de sa main libre. Elle se concentre, essaie de faire appel à ses sens. Comme elle a appris. Un assassin doit savoir atteindre sa cible dans toutes les situations, y compris dans l’obscurité. Elle n’a pas que la vue, comme sens utile. Elle a aussi son ouïe, son odorat et son instinct. Peut-être le plus important de tous. Seulement, en lui expliquant cela, Lia n’avait sûrement pas imaginé que son apprentie devrait se battre contre un chien maléfique, bloquée dans la serre d’un griffon, quelque part entre ciel et terre, en prenant le paramètre « vertige » en compte. Néanmoins, les yeux bandés, le problème du vide n’est plus que relégué au second rang. Elle peut se concentrer entièrement sur le chien qui se rapproche, et dont elle peut entendre le souffle, non loin d’elle. Il lui faut attendre qu’il se rapproche. Un peu… Encore… Elle pousse un hurlement de douleur en sentant ses crocs se planter dans sa cheville. Et elle frappe violemment, à l’aveuglette, là où elle pense trouver le chien. Mais ses gestes se font de plus en plus précis. Plus assurés, aussi : sans en prendre pleinement conscience, elle se décide à faire confiance à Corail, et la lâcher entièrement, pour avoir plus de liberté de mouvement, sans se soucier plus du vent et des bourrasques. Elle sourit inconsciemment de plaisir en sentant son poignard s’enfoncer pleinement dans la chair et en entendant l’animal gémir de douleur. Alors, elle recommence, plusieurs fois, jusqu’à ce qu’il abandonne sa proie trop tenace à son goût. - Spoiler:
616 mots. Aubrée a toujours le vertige, est persuadée qu’ils vont tous mourir, mais accepte avec surprise de prendre le bandeau de Grâce et de se cacher les yeux, après avoir piqué un long poignard dans sa besace. Elle se bat avec le chien qui a essayé de lui bouffer la cheville et gagne, donc elle est contente
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| | | Le Pavillon Noir • Modo Géralt d'Orsang Messages : 10987 J'ai : 28 ans Je suis : chirurgien à bord de l'Audacia et baron d'Orsang Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Philippe Jedidiah, ma familleMes autres visages: Melbren de Séverac | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Dim 7 Jan 2018 - 0:22 | |
| Tu rouvres soudainement les yeux, inspires la bouffée d'air que tu cherchais précédemment. Tu tousses et de la brume envahit l'espace. Sinueuse, elle s'infiltre dans ta bouche, comme guidée par sa volonté propre. Respirer devient compliqué alors tu te relèves maladroitement et retournes sur l'échiquier. Tu portes une main à ta gorge, là où tu sens encore les doigts de Rejwaïde t'ôter la vie. Tu reconnais plusieurs visages. Mayeul, Aubrée, le duc de Bellifère, Victorine ; sûrement d'autres, mais la brume devient trop épaisse. Tu prends appui sur quelque chose. Tes doigts se referment sur un objet métallique. Par réflexe, tu le mets en sécurité dans ta poche avant que le décor ne se transforme. La luminosité soudaine, intense, te force à fermer les yeux. Le vent, puissant, malmène ton corps, mais quelque chose te retient à la taille. Tu oses un coup d'œil en-dessous avant de retenir de justesse un hurlement d'effroi : le vide, les nuages. Tu combats un haut-le-cœur : tu pourrais chuter en un claquement de doigts. Ta coiffure se défait totalement ; tes longs cheveux viennent battre contre ton visage, tes épaules, ton dos, agaçants. Tu les repousses d'une main tremblante. Un regard sur le côté et tu retrouves l'Erebien. Retenu par une patte géante. Confuse, tu inspectes ce qui te retient : un griffon ébène. Par tous les dieux. L'un des Voltigeurs s'adresse au vôtre. Tu n'entends que la fin et tu es horrifiée. Madame de Rivepierre. Le tartan. Prend le vent. Tu baisses les yeux : une partie de ta poitrine se découvre par intermittence sous les bourrasques. Tu plaques tes mains dessus, comme pou cacher ton sein et les couleurs de Rivepierre. Tu rougis sous l'image de Lionel à Aubenacre – beau comme un dieu – et sous les quelques réflexions qui te traversent l'esprit. Tu te rends décente au plus vite et n'oses croiser le regard du grand gaillard. Soudain, un harnais prend vie et s'enroule autour de toi. Il te place sous le ventre du griffon où l'homme et toi vous retrouvez bien calés. Tu lui jettes un coup d'œil paniqué, avant de crier, au cas où : « Qu'est-ce qu'il se passe ?! » La réponse vient bien vite : un corps – fantomatique – tombe comme une pierre alors que le griffon reprend déjà de l'altitude et de la vitesse. Tu suis Rejwaïde des yeux, épouvanté ; l'homme hurle son prénom et tu as envie de pleurer. Des aboiements te rappellent à l'ordre. Ceux que vous fuyez, qui vous pourchasse. Une terreur sans nom t'envahit. La Chasse. Tu n'as pas besoin de te retourner – il ne faut pas, surtout pas –, tu sais. C'est elle la menace invisible ; elle vous talonne à présent. Un aboiement plus fort. L'homme dégaine un sabre et fait reculer le molosse, monstrueux. « Hé toi, quel est ton nom ? » Tu as besoin d'une seconde pour lui répondre, hébétée : « Gér- Quinine. Si tu sais te servir d’une arme, regarde s’il n’y en a pas dans les sacoches au dessus de nous. » Tu hoches la tête, t'exécutes et trouves une épée courte, des poignards, des dagues, des pointes en acier. Tu attrapes l'épée courbe et un poignard. De suite, les armes envoient des vagues de pouvoir dans tes bras, intenses, étranges, et tu reprends le contrôle peu à peu. C'est une illusion. Tu n'es pas une femme. Tu es un combattant. Tu n'es pas sans défense. Tu es Géralt d'Orsang. Le chien qui s'approche ensuite a beau réussir à griffer ta cuisse salement, il gémit comme un chiot lorsque tu lui enfonces l'épée dans l'œil sans pitié suivi d'un coup de talon dans le museau. L'homme à côté manie ses sabres avec brio et, à deux, vous réussissez à en repousser quelques uns sans vous faire arracher un membre, tout en protégeant le griffon au mieux. Pour l'instant. - Spoiler:
673 mots | Géralt récupère une petite clef machinalement avant de flipper sa race en passant à l'autre rêve. Il est extrêmement mal à l'aise quand Octavius parle de son décolleté et se rhabille à la hâte. Il est traumatisé quand Reja se laisse tomber, mais réalise que la Chasse est après eux. Shahryar lui dit de fouiller dans les sacoches, ce qu'il fait. Il récupère une épée courte et un poignard. Il se reprend et repousse des chiots aux côtés de Sharyar.
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| | | | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Dim 7 Jan 2018 - 9:28 | |
| Elle ne sait pas ce qu'il se passe, passant d'un rêve à l'autre sans trop y croire, sans trop comprendre. Ce qui la surprend, réellement, c'est ce vide abyssal qu'elle perçoit. Sans l'avoir vécu, elle comprend machinalement être dans les airs. Suspendue dans le vide. Une terrible peur la submerge, la tétanise, alors que les chiens de la Chasse Sauvage la rappelle à l'Ordre. Ces bruits, ces cris, cette menace, elle a craint l'entendre maintes et maintes fois. Ayant peur qu'elle vienne lui ôter sa famille. Seuls chose précieuse à ses yeux. Et voilà que, désormais, elle lui court après. Quelque chose l'enserre, la tient, quelque chose la porte et la ballote au grès du vent, quelle étrange créature pourrait le faire ? La réponse ne tarde pas à venir à son esprit, qui alors se concentre sur la voix qu'elle entend près d'elle. Des sacoches ? Mais où ? A l'aide de petits gestes effrayés, tremblotants et non sûrs, Quintille tente de toucher les sacs autour d'elle, de trouver quelque chose à prendre. Echoue, une fois, deux fois, trois fois, avant de finalement tomber sur quelque chose. De gestes peu assurés, inquiets, elle fouille, prenant certains objets dans la main, incapables de savoir ce qu'ils sont et à quoi ils servent. Aveugle, pourtant habituée à reconnaître des objets à leurs simples contours, perchée dans les airs, l'estomac dans la gorge, la voilà bien incapable de reconnaître quoique ce soit. Interdite, presque muette par le vertige qui la submerge, elle prend malgré tout son courage à une main, serrant ses trouvailles contre sa poitrine. "Qu'est-ce... Qu'est-ce que c'est ?" Demande-t-elle à la voix qui lui a parlé quelques instants plus tôt.
- Spoiler:
Quintille a le vertige, autant dire qu'elle n'est pas au meilleur de sa forme. Elle suit les consignes d'Agnès et fouille les sacoches. Elle n'a aucune idée de ce qu'elle a attrapé. Il s'agit en réalité d'une petite fiole et d'un étui en cuir (contenant sans doute une arme blanche).
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| | | Les Voltigeurs Mayeul de Vifesprit Messages : 3250 J'ai : 32 ans Je suis : Voltigeur de Nuage, Major du Vol de Valkyrion, division de Svaljärd
Héritier de Vifesprit, petite barronie à l'Ouest de Sombreciel Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : IbélèneMes autres visages: Arsène Albe - Maximilien de Séverac | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Dim 7 Jan 2018 - 12:10 | |
| Nuage plonge en piqué, balloté par les bourrasques qui se font de plus en plus fortes. Mayeul n'est pas inquiet pourtant, se contentant de resserrer les lanières du harnais autour de ses chevilles, libérant ses mains. Le petit cendré et lui savent voler dans le blizzard, Svaljärd n'étant pas exactement situé dans un duché au temps clément. Il aperçoit à peine Reja, loin devant lui, et perd quelques secondes à s'intéresser à l'idiot cramponné aux serres de Nuage. Ila senti la douleur de on griffon, la chute de Martial de Bellifère, mais il n'a pas le temps de déloger l'homme avant que la Voltigeuse ne s'écrase à terre. Après, il lui fera connaître sa colère. On ne blesse pas son griffon, et l'homme ne va pas tarder à le comprendre. Une fois Reja récupéré, l'homme ne restera pas longtemps… chiens qui s'approchent. Sol. Si ils parviennent à récupérer Reja sans être dévorés vivants. Debout sur son griffon, simplement retenu par les chevilles, Mayeul laisse Nuage manœuvrer de façon à pouvoir se rapprocher de la jeune femme. Il tend la main, autant qu'il le peut, ses doigts frôlant à peine les vêtements de Reja. Il y est presque. Presque. Une bourrasque, et la main du Voltigeur agrippe fermement le poignet de Rejwaïde, l'attirant contre lui. Il n'a aucune intention de la laisser tomber maintenant, l'enserrant contre son torse avant de glisser une main dans les lanières pour s'assurer une certaine stabilité. Nuage s'efforce de se redresser mais blessé comme il est, la manœuvre s'annonce délicate. Ily est presque parvenu pourtant le griffon cendré, faisant abstraction du poids mort qui pèse toujours dans sa serre, et ne semblent pas décidé à lâcher. Sauf qu'ils se sont éloignés, trop éloignés. Loin de la tornade, du labyrinthe créé par Mayeul, de la protection éventuelle du petit groupe de griffon. La meute de chiens n'a pas pu résister à suivre une proie isolée et si certains donnent toujours la chasse aux autres, trop de molosses ont suivi Nuage. La confrontation est violente, sanglante, et sans doute mortelle. Ils sont trop, et Nuage, blessé et alourdi, est une cible facile. "Reste-là" Intime Mayeul à Reja, ignorant totalement si elle l'écoutera, mais il lui faut se débarrasser du pirate pour avoir une chance. Les cascades, la Voltige, Mayeul maîtrise et malgré les chiens, il ne lui faut guère de temps pour se retrouver suspendu sous le ventre de Nuage, son harnais assurant seul sa stabilité. La lame dans sa main ne laisse aucun doute sur ses intentions et il ne laisse guère de temps à Tim pour essayer de se défendre. L'homme est malade, certainement déstabilisé par la chute libre et les écarts de Nuage pour essayer d'échapper aux molosses. Il n'a aucune chance face à un Voltigeur entraîné, et la lame du major de Svaljärd se glisse bientôt à travers son épaule. L'acier tranche tendons et muscles, affaiblissant la prise de l'homme, mais Mayeul n'a pas le temps de s'en débarrasser qu'un des mâtins de la chasse s'accrochent à sa cuisse, la déchirant sans pitié. Nuage pousse un hululement d'alerte, mais trop tard : les mâtins sont déjà sur eux, entraînant le griffon vers le sol toujours plus vite. Les crocs puissants trouvent leur chemin parmi les plumes du petit cendré, coupant à travers la peau des humains. Le sol se rapprochent, mais la mort est déjà là. Quatre vies fauchées, entraînant avec elles quelques chiens, assez peut-être pour donner une chance aux autres Voltigeurs. - Spoiler:
609 mots. TOUT LE MONDE MEURT. Mayeul rattrape Reja, mais les chiens de la Chasse Sauvage sont déjà sur eux, et ils sont trop nombreux pour que la confrontation ne soit pas mortelle. Le Voltigeur a au moins la satisfaction de blesser Tim en retour de ce qu'il a fait à Nuage, avant que la vie ne le quitte. C'est déjà ça. Reja, Nuage, Mayeul et Tim sont donc out pour ce tableau
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| | | | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Dim 7 Jan 2018 - 16:48 | |
| Qu’est-ce que… Lauriane ne put finir le fil de sa pensée lorsqu’une lumière blanche, éclatante, envahit sa vue. Aussi soudaine et imprécise, insoutenable pour ses yeux qui jusqu’ici avait été confinés à l’obscurités du plateau d’échec, ses bras se croisèrent devant son visage pour l’en protéger. C’est à cet instant, alors qu’elle ne s’était pas encore remise du flash aveuglant, qu’elle sentit son corps partir. La terre entière semblait s’être dérobée sous ses pieds, comme si tout avait cessé d’exister. Et puis, le vent cinglant vint fouetter ses longs cheveux bruns contre son visage, sa nuque, ses épaules. Sa robe s’engouffrait et se mêlaient, battant ses jambes qui n’avaient aucun un appui. Son corps lui faisait mal, quelque chose cernait son buste pour l’empêcher de tomber mais… elle se sentait balloté de partout. Des cris fusaient à ses oreilles. Des oiseaux ? des personnes ? Elle n’était sûre de rien. Elle-même dut probablement crier, peut-être, elle n’en était pas sûre dans toute sa confusion. Elle se sentait à la limite de tomber dans un vide. Etait-elle dans le vide ? Son regard s’ouvrit enfin précipitamment, il le fallait. La lumière éclatante était désormais bien moins embêtante que le vent qui empêchait ses yeux de rester ouvert ou que les ballottements de ce qui la retenait. Une seule vision lui permit de comprendre instantanément la situation en apercevant les autres griffons qui enserraient les autres membres de leur groupe. Ce n’était pas possible ! Instantanément, convulsivement, sa prise se resserra autour des crochets de l’animal qui la portait. Que ce fut un griffon ibéen n’avait à cet instant aucune importance. Face à quel danger stupide faisait-il face cette fois ? L’alarme de son corps la trahissait plus que jamais dans les précédents rêves car… l’urgence des griffons, leur vol instable, tout ça ne pouvait signifier qu’une chose… Ils fuyaient un danger. Derrière, elle entend… des aboiements… des quoi… des ? Elle a peur de comprendre. La pensée glace son esprit et un instant elle arrête certainement de respirer. La Chasse Sauvage. Elle ne peut pas se retourner pour le confirmer et l’impossibilité de le faire ne fait qu’empirer la détresse. Son cœur aurait dû se rompre mais elle n’en ait pas à sa première épreuve et un coup d’œil autour du griffon – dans la limite du possible – lui permet d’apercevoir des sacoches. Rapidement, elle se contorsionne précautionneusement – sans jamais cesser de se cramponner avec la force du désespoir à l’animal – pour les atteindre. Ses doigts s’étirent et les ouvrent avec beaucoup de mal. Elle sent des petites lames sous ses doigts qu’elle extirpe comme elle peut mais elle en lâche deux dans le vide n’en retenant que trois. Mais… ça ne pourra jamais être utile. A cet instant, elle aperçoit quelqu’un qui lui est vaguement familier être lâché d’un griffon. Son cœur d’impératrice se fend. - Aaron ! son cri se perd dans les bourrasques de vent alors qu’elle a vainement tendu la main en avant, comme si elle aurait pu le retenir. Une nouvelle embardée de leur griffon l’a obligé à se retenir, enfonçant son visage dans la protection des pattes du griffon dont elle n’ose pas sortir tout de suite jusqu’à sentir le vent bouillonner. Une tornade se forme vers leurs ennemis dont l’urgence revient si précipitamment. - Gaëtane ! Vous pourriez les entraver ? A nouveau, son cri se perd à moitié dans le vent. Elle n’est même pas sûre que la duchesse, près d’elle l’ait entendu. Comment allait-il pouvoir s’en sortir ? Il valait mieux même éviter de penser que leur griffon n’avait pas de voltigeur. Sans compter que sur les autres grissons, de terribles batailles semblaient se mener. Et à vrai dire, Lauriane s’en fichait éperdument pour cette fois. Elle n’avait aucune prise sur les évènements et n’espérait plus qu’atteindre la terre ferme. Des sales gueules de chien apparurent sur sa droite. Lauriane est énervée. Elle sert les quelques lames qui lui restent et vise leur tête. Cela en ralentit quelques-uns mais seule l’embardée gauche du griffon sauve l’une de ses cuisses d’être mordue. Lauriane a mal dans tout son corps, elle ne sait plus ce qui se passe, mais tout ça n’a aucune importance. - Résumé :
699 mots Lauriane est très désorientée sur le griffon. Et terrifiée en constatant que la Chasse Sauvage est après eux. Elle réussit à attraper quelques dagues dans une sacoche et observe impuissante la chute d' Aaron. Elle demande à Gaëtane si elle peut entraver leur ennemi quand elle remarque la tornade qui se forme. Quand quelques chiens les assaillent elle les repousse avec les dagues qu'elle a réussi à subtiliser. Elle s'en fiche des problèmes des autres là, elle veut juste mettre pieds à terre
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| | | | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Dim 7 Jan 2018 - 17:32 | |
| Les crampes de son estomac finirent par se calmer. D’une certaine manière, Agnès retrouvait les sensations de la chevauche, même si elle n’était pas sur le dos de la monture mais en dessous. La Chasse était proche et Agnès préféra se concentrer sur l’autre passagère, évitant de penser à ce qu’il se passerait s‘il se faisait rattraper. L'étonnement se peignit sur son visage lorsque sa camarade d’infortune lui demanda ce qu’elle avait en main. Ne le voyait-elle pas ? - Vous ne le voyez pas ?! Non… elle n’était tout de même pas en présence d’une aveugle ?... Cette prise de conscience ne la rassura pas. C’est une fiole apparemment et une dague dans un étui. Ça peut toujours servir à éloigner les chiens.Elle-même avait fouillé les sacoches à proximité, jetant en direction des chiens les objets jugés inutiles, allégeant de quelques grammes le griffon au passage. En soit ses lancés n’étaient guère efficaces, si ce n’était obligés leurs poursuivants à faire des écarts. Elle finit par tomber sur un sabre et se demanda comment l’utiliser à bon escient. Le griffon fit un virage, se dirigeant vers une sorte de tornade. Une tempête orageuse, elle perçut l’appel de la voltigeuse mais ne pouvait l’aider dans ce domaine de la magie. En tant que mage du Printemps, elle était liée à la terre. A moins de parvenir à matérialiser des élémentaires, ce dont elle doutait, quoiqu’elle pouvait toujours essayer pour assommer leurs poursuivants mais au risque de croiser le regard des Chasseurs et de succomber, Agnès se sentait inutile. Cette impression s’accentua lorsqu’elle vit certains griffons et passagers chuter et se faire manger par les molosses. La mage laissait le griffon géré le vol et se demanda si elle pouvait entrer en communication avec lui pour l’encourager. Alors que son regard se portait vers le haut, elle repéra un chien cherchant à attaquer le griffon par le dos, profitant de l’absence d’un voltigeur pour attaquer par cet angle. - Attention au chien ! Agnès était mal placée pour aider leur monture, alors elle lui lança un appel. Fais-moi monter sur ton dos.Elle n’était guère certaine de recevoir une réponse, mais elle sentait poindre des souvenirs de cette réalité alternée où elle était chevaucheuse, des vestiges de chevauche qui pouvaient leur être utile pour s’en sortir. Si le griffon l’aidait à grimper sur son dos, elle pourrait protéger ses arrières, en faisant attention de ne pas regarder la Chasse. Elle ne voulait pas tomber entre leurs mains. - Spoiler:
417 mots. Agnès se retrouve avec une aveugle ce qui ne la rassure guère. Elle lui indique ce qu'elle tient en main, une fiole et une dague dans un étui. Elle envisage de matérialiser des élémentaires pour ralentir leurs poursuivants, mais elle doute fortement que cela fonctionne dans les airs. Elle se sent inutile en voyant l'hécatombe qui frappe le groupe. Puis elle remarque qu'un chien cherche à attaquer leur monture par derrière et incite le griffon à la faire monter sur son dos pour le protéger, sans savori s'il le ferait ou pas.
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| | | Les Voltigeurs Sifaï Sinhaj Messages : 630 J'ai : 20 ans Je suis : Voltigeuse Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Anthim d'Erebor ; Clan Sinhaj ; Soltana KamarMes autres visages: Astarté des Sables • Agathe Martel • Gabrielle de la Volte • Tancélie le Sustain | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Dim 7 Jan 2018 - 19:17 | |
| Rejwaïde avait plongé. Elle avait sauté. Elle avait en elle cette pulsion de mort, si forte, que même sur Sirroco, la fin l’appelait. La cadette avait tressailli en voyant le vide appeler cette cousine qu’elle aimait tant. Une seconde, tout au plus, où son coeur se serrait de la même manière qu’il s’était tordu sous la voûte étoilée de Valda, au Pic… Le souvenir était brumeux, comme tiré d’un autre monde, mais le sentiment de révolte et de tristesse était puissant et la rattrapait, dans ce monde ou un autre. Puis… Puis Nuage qui plongeait vers Reja! Comme elle aurait aimé voir la suite, l’Erebienne, si la situation le lui permettait. De tout coeur, elle espérait qu’ils survivent et réussissent, eux aussi, à rejoindre cet antre connu du Voltigeur massif, devant eux. Une secousse la tira de son agitation interne, car le Chevaucheur s’accrochait à la serre du griffon. Sifaï n’était pas de cette race à part, bourrée d’audace et d’impétuosité qui forgeaient des héros connus du continent en entier. Loin de là. Si elle avait glissé une main à son attirail pour en saisir son sabre, elle hésitait à braver les vents violents pour aider l’homme à faire le bon choix, celui de se sacrifier pour la duchesse de Bellifère. Le risque de sombrer, elle aussi, était immense, et contre son esprit, celui de Simoun s’agitait. Contre toute attente, le griffon lui partagea une image, celle de l’homme relâchant sa prise, celle du sacrifice d’un inconnu. Danger en approche! Chiens, vitesse. Simoun s’emballait, et soudainement allégé du poids du Chevaucheur, reprenait de cette vitesse qu’il affectionnait tant malgré les virages serrés de ce labyrinthe de nuages. La duchesse, entre ses serres, ne l’encombrait qu’à peine, et Sifaï ressentait un étrange mélange de soulagement et de culpabilité. Elles seraient sauves, pour le moment… Mais à quel prix? Malgré la vitesse, les aboiements semblaient les talonner de près. Elle n’osait pas regarder, la cadette, mais elle soupçonnait leur approche de la femme qu’elle transportait. Alors même qu’elle se fit l’idée qu’un obstacle serait des plus utiles pour éloigner les molosses, un vol de mouettes s’abattit contre le traqueur. Elle hurla à Séverine de s’accrocher alors que molosse et oiseaux salvateurs devaient tourbillonner en périphérie de la tornade, derrière elles. Il ne restait plus qu’à espérer que la tornade ne rejette pas les chiens sur eux, d’une manière ou d’une autre. - Spoiler:
425 mots. Sifaï suit le saut de l'ange de Reja et n'apprécie pas du tout. Non seulement ça la rend triste, mais en plus, ça lui rappelle un souvenir étrange au Pic. Elle est soulagée et mal que Aaron meurt. Lorsque les chiens se rapprochent, elle fait apparaître un vol de mouettes pour catapulter le chien dans la tornade. Sifaï espère qu'il ne reviendra pas. - Spoiler:
Façon vache dans le film Tornade.
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| | | | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Dim 7 Jan 2018 - 20:10 | |
| C'est une pluie de personne. Le vent te fouette le visage, tu ne parviens pas à distinguer la terre et les quelques nuages que tu traverses te rendent trempées et frigorifiées. Il ne manque plus que tu attrapes un rhume. Heureusement que c'est un rêve. Un rêve où tu te trouves prisonnières dans les serres d'un griffon, poursuivie par des cavaliers et des chiens de la Chasse Sauvage alors que des gens ne cessent de tomber dans le vide. Tu as beau être princesse impériale et savoir quelle tête adoptée face à chaque situation, ton éducation ne t'a préparé à une telle situation. Inutile de le cacher, tu es morte de peur. Les ailes puissantes du griffon ne suffisent pas à semer vos poursuivants et tu distingues, au loin, une tornade se former. Tornade qui paraît bien lointaine mais qui se rapproche beaucoup trop vite et dangereusement de toi. Tu regardes aux alentours, paniquée. Devant, la tornade et derrière la Chasse semble se rapprocher plus encore. Tu tournes la tête vers celui qui partage ton expérience volatile très peu agréable. Il a la tête d'un gentil qui ne sait pas se battre. Peut-être que l'apparence est trompeuse, tu l'espères grandement, sinon tu es sûre que les Dieux de détestent en cet instant. Tu assistes, terrorisée, affolée, à la chute de Martial, priant pour que Séverine soit épargnée. Pourquoi est-ce ainsi ? Qui va te protéger maintenant ? Pourquoi donc n'est-ce pas Lauriane qui a chuté ? Mais le temps n'est pas aux questions. Tu sens que cette fois, tu vas y passer. Dans un geste désespéré, tu farfouilles la sacoche et en tire une dague qui te paraît à la fois bien petite, et bien lourde. Tu restes donc là, bêtement avec ta poupée d'une main et ta dague de l'autre, ne sachant quoi faire ni de l'une, ni de l'autre. La pensée de te débarrasser de la poupée t'effleure vaguement mais tu te surprends à chasser cette pensée qui t'angoisse. Il en est hors de question. La dague en revanche... il suffit que le bout pointu entre dans l'adversaire. Mais si les chiens sont palpables... les cavaliers le sont nettement moins. Tu entends vaguement les propos d'un des Voltigeurs, qui ne te rassurent en rien. Tu comprends bien vite qu'il compte sur la tornade pour ralentir leurs assaillants. Tu supputes alors que vous vous dirigez... droit dedans. Dans cette nébuleuse grisâtre à l'apparence peu accueillante où des éclairs foudroient par moment, ajoutant cette atmosphère de terreur pure qu'elle inspire déjà. Oh c'est vraiment trop pour toi. Puis tu cris lorsque tu entends un jappement se rapprocher de toi. A tes pieds, l'un des chiens tente d'attraper une de tes royales extrémités inférieures. Mue par le premier instinct, tu lèves ta main et abat sans ménagement, la poupée sur lui. Oh non ! La poupée. La dague se trouve dans l'autre main. En tout cas, tu es parvenue à le ralentir un peu et ton griffon en profite pour gagner un peu de terrain. Soudain très inquiète, tu regardes ta poupée, soucieuse de savoir que tu l'as peut-être cassé. Mais elle est toujours intacte. Toujours aussi belle. Toujours aussi parfaite. Les nuages t'enveloppent. Les éclairs fondent de tous les côtés autour de toi. -Dépêches-toi toi ! Ne me fait pas tomber surtout ! cries-tu d'un ton désespéré au griffon. Tu ne sais s'il te comprend ou pas. Mais tu sens, alors que les éléments célestes se déchaînent autour de toi, que tu n'as jamais été aussi proche de la mort. Une de tes dernières pensées un peu folles qui te traversent la tête, c'est qu'au moins tu mourras avec la couronne impériale toujours solidement cintrée sur ton front. - Spoiler:
649 mots. Sixtine est horrifiée de se trouver là haut. Elle attrape finalement une dague et manque de se faire arracher la jambe par un chien. Heureusement, elle avait sa poupée, confondant ses mains dans la précipitation. Elle est inquiète du sort de sa poupée, de la tornade qui s'approche et songe qu'elle va bientôt mourir mais qu'au moins, ce sera avec sa couronne
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| | | La Noblesse Gaëtane de la Volte Messages : 1645 J'ai : 34 ans Je suis : Duchesse de Cibella, mage du Printemps (entrave), membre de l'Ordre du Jugement (responsable de la chancellerie de Cibella) Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : À son duché Cibella et Faërie, à Gustave et Lauriane de Faërie, à l'Ordre du JugementMes autres visages: / | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Dim 7 Jan 2018 - 20:14 | |
| Tu n’en croyais pas tes yeux. Tu étais au-dessus des nuages en train de voler sur un griffon, TOI, sur un griffon. Tu ne réalisais pas bien comment tu étais arrivée là ou encore ce que tu faisais sur cet animal. Tu étais aux côtés de Lauriane – tu étais soulagée de constater qu’elle n’était pas morte, elle avait la couronne et c’était tant mieux. Tu jubilais à l’idée que cela ne soit pas les Ibéens qui l’ai obtenue ! Des mèches de tes cheveux s’étaient détachées et volaient derrière toi, le vent te fouettait le visage, tu avais mal aux joues. Un frisson d’effroi te traversa quand tu regardas autour de toi cette scène où vous étiez encore en train de fuir, une nouvelle fois… Il ne s’agissait plus d’un feu, plus d’une partie à remporter, mais c’était la Chasse Sauvage qui avait réussi à pénétrer nos rêves. Ils nous avaient trouvés et nous fuyions à dos de griffon… Tu reconnus les sons, les aboiements des chiens, tu les devinais tout près derrière vous… « La Chasse Sauvage est derrière nous, Altesse. Je reconnais les aboiements, j’en suis certaine. Tenez-vous bien. » Toi aussi, tu te cramponnes comme tu peux à cet animal totalement inconnu pour toi. Tu as peur, tu ne l’avoueras jamais, mais tes pieds ne touchant pas le sol, toi au-dessus du vide, du néant – oui, non assurément tu n’es pas des plus rassurées. Quand tu réalises que l’Impératrice veut atteindre les sacoches sur le côté du griffon, tu attrapes son vêtement afin de la retenir un peu petit… Si cela ne sert à rien, toi au moins ça te rassure un peu et tu te sens utile. Tu essaies de garder le cap, mais tu n’as jamais été voltigeuse, comment s’improvisait voltigeuse quand on n’a aucune notion de vol… ? « Lauriane ! » tu t’effraies quand l’Impératrice voit Aaron tombait et qu’elle fait un geste brusque, oui tu n’es pas très à l’aise accrochée à un griffon et tu crains de vous voir tomber à tout moment… Tu acquiesces, malgré tout, la suggestion de Lauriane, mieux vaux cela que ne rien faire du tout. « Accrochez-vous bien, Majesté. Ça secoue. » Le labyrinthe de nuages était rempli de virage serré et c’était avec difficulté que vous manœuvriez avec votre griffon. Sur un griffon non loin (celui d’Octavius), tu vois un molosse s’en prendre à Mélinda et Victorine, tu commences par l’entraver ce qui laisse une longueur d’avance à Cobalt et épargne les chevilles de Victorine. Tu essaies d’entraver les cavaliers sur les chevaux spectraux, mais sans les voir, dans la précipitation, avec la tornade qui fait rage, le fait que tu sois pendue dans le vide, sur un griffon, tu ne sais pas vraiment si tu as réussi ou non… « Attention ! » cries-tu quand sur votre droite surgirent de nouveaux chiens, tu essaies de suivre les mouvements du griffon afin de l’aider à voler et à esquiver dans les airs les assaillants. Vous vous efforcez de suivre les autres griffons, ceux avec les voltigeurs, l’un d’eux tombent et beaucoup sont dévorés par les chiens. La situation semble réellement perdue. Sauter ? L’idée t’a traversé l’esprit oui… Sauter pour permettre au griffon d’être plus léger. Sauter pour peut-être sauver Lauriane, pour Faërie. Tu ne sais que faire… Tu essaies d’entraver tout ce que tu peux, mais il y a tellement à penser que les entraves ne durent que quelques secondes. Tu arrives, malgré tout, à paralyser quelque instant le chien qui attaque Sable. Tu n’as pas le temps de voir si Agnès et Quintille parviennent à s’en sortir puisque la tornade s’approche et même si cela sert à distraire la Chasse Sauvage, tu sens que ton griffon peine de plus en plus à voler et que la tornade risque de vous emportez… - Spoiler:
638 mots. Gaëtane entrave le chien qui s'en prend à Cobalt, Victorine, Mélinda et Octavius ! J'ai considéré que Cobalt arrivait un peu à se dégager histoire de vous laissez quelques secondes de répit. Ainsi que celui qui embête Agnès et Quintille, je n'ai pas précisé les conséquences. Gaëtane est assez inquiète par la situation et pas vraiment rassurée de voler sur un griffon xDD Elle n'est pas à son maximum de ses capacités entre la tornade, la chasse sauvage, le fait qu'elle soit sur un griffon, ect.. que c'est en vol, qu'elle doit mal y voir itout bref elle fait ce qu'elle peut.
Dernière édition par Gaëtane de la Volte le Dim 7 Jan 2018 - 20:20, édité 1 fois |
| | | La Cour des Miracles Tyr Parle-d'Or Messages : 813 J'ai : 42 ans Je suis : Second des Ombres Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : La Cour des MiraclesMes autres visages: Maelys Aigrépine, Liam d'Outrevent | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Dim 7 Jan 2018 - 20:17 | |
| Même pas le temps de souffler. Je me connaissais un esprit prolifique à l’excès, fourmillant d’idées, mais quand même pas à ce point. Les décors changent à toute vitesse. On brave les flammes, quand les portes de l’académie se referment derrière nous, pour mieux affronter une bataille rangée sur un échiquier géant. La sensation des fils qui retiennent mes membres est pour le moins désagréable, et elle est pire encore, quand j’aperçois un Fou Noir avancer dans ma direction. Tous ces nobles forts de leur puissance, avide d’en jouer… J’aurais bien ri d’eux, en d’autres circonstances, sous le masque du roi sans couronne. Je suis un petit pion blanc, bien vite déplacé par une autre main maîtresse. Elle n’avait pas hâte de me sacrifier, cette impératrice, finalement. Je pensais être tiré d’affaires, mais les liens se resserrent au point que la pression se fait douloureuse. L’échiquier tremble, comme s’il s’ébrouait, et de véritables éboulis s’échappent du plafond. Je suis rapidement enseveli, incapable de bouger, à peine de respirer. Respiration qui s’emballe, alors que cette peur panique me prend de plein fouet. Je… Impossible de respirer. Je vais mourir, là, maintenant. De… De la brume ? Je respire subitement à plein poumons, et mes membres ne sont subitement plus retenus, que ce soit par de la roche ou des fils invisibles, ni même par le sol… Rien. Je ferme les yeux, quand l’astre m’éblouit, et aurais certainement dû les garder résolument clos. C’est le vide imprenable sous mes pieds, et je m’agite un instant, pris d’un nouveau vent de panique, quand je remarque être retenu que par une griffe féroce. L’air siffle à mes oreilles et porte la rumeur de sabots qui heurtent un sol absent, d’aboiements et d’un cor… Je frémis. Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir que la Chasse Sauvage est sur nous, et que je ne peux rien faire d’autres que rester immobile, en espérant que ce griffon ne me lâchera pas, que sa voltigeuse sera bienveillante et… Ah, bien sûr. C’était trop espéré, apparemment. Je lâche un rire désabusé. Elle n’est pas sérieuse ? Et pourtant… Si. L’instant d’après, la griffe se desserre et me relâche. Je me sens libre, sans plus aucune entrave. Ma respiration se bloque avant de me revenir, tandis que mon regard s’évade au sol. Je chute, la tête la première. Je reste les mains ouvertes, le corps détendu, à accueillir ce souffle si puissant que plus aucun son ne me parvient. C’est un rêve. Je le sais, maintenant. Il est plus réel, plus palpable, que l’était les autres auparavant… Mais la sensation de chute vertigineuse reste la même. Je l’ai beaucoup trop vécu en rêve pour ne pas la reconnaître. Moi, dans la peau de Tara. Moi, qui fait ce choix, de mettre fin à ma vie. L’air froid m’arrache des larmes, alors qu’il se met lentement à tourbillonner autour de moi. Il me happe, s’enroule autour de moi. Le masque s’évade, mes cheveux dorés me fouettent le visage. Je vais me fracasser. Je ne suis pas seul, lancé au vide, en proie à la Chasse Sauvage. Je finirais peut-être foudroyé ou en morceaux avant d’atteindre le sol. Choisis ta fin, Tyr. Un rire retentit en moi et me fait frémir. Je crois que c’est celui de Tara. Elle a bien raison, de se moquer. Je tends la main vers le sol qui se rapproche à une allure vertigineuse. Attends-moi, Tara. J’arrive.- Spoiler:
573 mots. Tyr est lâché depuis le griffon de Grâce, qui le sacrifie pour sauver Aubrée et elle. Il accueille sa fin avec sérénité, prenant conscient de ce rêve de chute libre maintes fois faits auparavant, avec la seule pensée de sa sœur suicidée.
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| | | Les Guerriers Octavius Fer-Vaillant Messages : 874 J'ai : 38 ans Je suis : garde à l'antenne de la Guilde des Compagnes à Port-Liberté Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : la Guilde des Guerriers et au Fils des OmbresMes autres visages: Castiel • Louis • Maelenn • Lionel • Matvei • Hermine | Sujet: Re: Intrigue 3.1 • D'Accord et de Chaos Dim 7 Jan 2018 - 20:37 | |
| Ils y sont presque. Le labyrinthe de nuages se délite peu à peu, alors que Nuage et son Voltigeur plongent vers une mort certaine, et la tornade prend à chaque pensée de ses camarades Voltigeurs une importance croissante. Monstre électrique aux mille vents, qui tourbillonne et emporte dans son souffle quelques mâtins de la Chasse Sauvage. Octavius se doute que la Chasse sauvage n’en sera pas le moins du monde troublée, elle qui peut chevaucher là il n’y a pas de sol, mais quelques ennemis en moins… il n’irait pas cracher là-dessus. Seulement, ils ne sont pas sauvés. C’est encore lui, qui coince, encore lui qui bloque. Confiance. Tout repose sur lui. Cette fois, ce n’est pas timidement, qu’il doit ouvrir son esprit au griffon - c’est entièrement. Le secret est loin, loin en eux. Son souffle se calme. Il repense aux chants de Lia, lors de leur affrontement de la Reine de Sang. Alors qu’il passait la porte de la Ville Haute. Les chants guerriers de Valkyrion, qui résonnent dans ses oreilles, dans son souvenir, qui se propagent à ceux de sa monture, dans la conscience de toutes les autres. Leurs esprits s’unissent et tout devient clair. Tout est net. Il voit le château dans le ciel, le refuge des nuages - il ressent la chaleur et la sécurité de l’abri, la quiétude qui le gagne à l’idée qu’ils y soient tous réunis. Il se voit le rejoindre, voltigeant fièrement sur les ailes de son griffon, et la Chasse sauvage se perdre, incapable de trouver le secret. De savoir ce qui se passe au-delà de leur regard, au-delà de leurs armes, au-delà de l’Innocent qui marche devant. Octavius sent son corps, son coeur, son âme, tendre vers leur destination. Et pour une fois, la première fois peut-être, une seule et véritable fois, il se sent véritablement digne d’être là. Digne d’être sur ce griffon, qui l’a choisi entre tous, ce fils perdu d’Ibélène aux si grandes aspirations. Digne d’être leur meneur, comme il l’a été de tous les Voltigeurs dans une autre vie. Digne de ces ailes sacrifiées, digne du vent qui siffle à ses oreilles et du vide qui s’ouvre sous ses pieds. Il a peur, le guerrier, le Voltigeur, mais il se sait plus fort que cela. Il n’a plus besoin de penser. Cobalt se dirige vers le refuge, puisant dans leur lien la destination de leur troupe, partageant les sensations de grandeur, de puissance, aux autres griffons. Il est un enfant des nuées et en cet instant, il en est leur prince. Une embardée interrompt sa félicité - Douleur. Un regard prudent en arrière. Saleté de clébard volant ! « LÂCHE-LES ! », qu’il gueule en direction du mâtin, sans que celui-ci soit le moins du monde impressionné. Ou détaché de son objectif, alors que les crocs immenses s’accrochent aux jupes outreventoises de la brune, comme pour la tirer hors de la serre du griffon. Aux grands maux les grands remèdes, paraît-il… Octavius détache les liens de son harnais, attrape son épée courte et se retourne sur le dos de Cobalt. Ne plus voir où ils vont l’angoisse, mais il ne doit pas y penser (son esprit sait où ils se dirigent). Il voit seulement la gueule béante du molosse, qui se désintéresse de Melinda pour le regarder. Le voir, lui, vraiment, de son regard vorace. Ils sont pratiquement arrivés, mais il ne veut pas que la Chasse les suive - il ne veut pas que ses passagères soient tuées. Plus aucun mort par sa faute. Le chien est subitement ralenti et le griffon se dégage de ses crocs, redoublant d’ardeur. Il ne sait pas qui a intervenu, mais il est prêt à remercier cette personne mille fois, et le Voltigeur peut se retourner à nouveau. Sans même s’attacher, cette fois, uniquement cramponné à Cobalt, le coeur fixé sur leur destination. Il n’a pas besoin de ses yeux pour voir, pour sentir où ils vont. Et Cobalt, vole, par Balthazar ! Il vole comme il n’a jamais volé, plus léger encore, plus puissant toujours. À ses camarades plumeux, il transmet son amour, sa grandeur, sa victoire, alors qu’ils atteignent tous le refuge dans les nuages. L’amour de son Voltigeur pour une petite Chevaucheuse aux yeux sombres, un feu qui brûle en lui. Son affection pour une princesse des glaces, dont les chants guerriers encore résonnent encore dans leur conscience collective. Il leur transmet la douleur de Nuage, sacrifié pour qu’ils soient tous saufs, et se nourrit de la douleur de Sirocco, délesté de sa Voltigeuse tant aimée. Les sentiments se mêlent et forment barrière, pont, soutien, vers l’abri, qui les cache de la Chasse sauvage et de ses éternels tourments. Ils sont arrivés à leur but, même si certains sont décédés. La Chasse sauvage ne les emportera pas. Ils sont à l’abri. - Spoiler:
800 mots ; Octavius laisse enfin son esprit pleinement communier avec celui de son griffon et sait où est le refuge dans le ciel. Leur molosse est ralentit par Gaëtane, amour sur elle. Ils arrivent au refuge dans le ciel, pas tous sains, pas tous saufs Personne de décédé sur mon griffon, sorry Destin, le ravin se nourrira une autre fois
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