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 Car la nuit est sombre et pleine de terreur.

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Tim l'Escampette
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Message Sujet: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptySam 30 Sep 2017 - 20:14




Livre II, Chapitre 5 • La Mort dans les Veines
Aubrée Marte, Abigaïl l'Embraséel & Tim l'Escampette

Car la nuit est sombre et pleine de terreur.

J'ai l'impression d'être entouré de tueuses en série, pas vous ?




• Date : 24 avril 1002
• Météo (optionnel) : c'est la nuit, je suis dans une tour toute sombre, je sais pas quel temps il fait  :argh:
• Statut du RP : privé
• Résumé : Tim s'éveille et c'est le drame. Il est recrue de la Confrérie Noire. Il est censé parler peu voir pas du tout puisqu'on l'appelle : le Muet, mais il n'a qu'une seule envie là, c'est de crier à l'aide. Et puis il voit une dame trop belle et douce pour l'endroit, Aubrée ; dites l'Écorcheuse ; et l'aborde. S'en suit une rencontre avec Abigaïl dites l'Étrangleuse également. La nuit promet d'être longue et un brin meurtrière. :rip:
• Recensement :
Code:
• [b]24 avril 1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t2677-car-la-nuit-est-sombre-et-pleine-de-terreur#82009]Car la nuit est sombre et pleine de terreur[/url] - [i]Aubrée Martel, Abigaïl l'Embrasée & Tim l'Escampette[/i]
Tim s'éveille et c'est le drame. Il est recrue de la Confrérie Noire. Il est censé parler peu voir pas du tout puisqu'on l'appelle : le Muet, mais il n'a qu'une seule envie là, c'est de crier à l'aide. Et puis il voit une dame trop belle et douce pour l'endroit, Aubrée ; dites l'Écorcheuse ; et l'aborde. S'en suit une rencontre avec Abigaïl dites l'Étrangleuse également. La nuit promet d'être longue et un brin meurtrière.



Dernière édition par Tim l'Escampette le Ven 26 Jan 2018 - 23:29, édité 5 fois
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptySam 30 Sep 2017 - 20:19

Silence. Silence. Je m’avançais en silence retenant de force ma langue de s'emballer et mon cœur de s'échapper de ma poitrine. Mes yeux faisaient déjà suffisamment de dégâts à eux seuls tandis que j'entendais des :

« Le muet i'r'garde drôle. Comme s'il voyait la mort. »
« Bah pour des recrues c'est normal de la chercher. »
« Ouais mais ça n'empeche qu'i r'garde drôle. »


Le muet ça devait être moi, sauf que je sentais bien que je pouvais exploser et gueuler franchement 'Mais ou-est-ce qu'on est ?!' à tout moment. Cela dit, ma tête m'indiquait clairement que je devais me trouver en milieu hostile, pas à ma place, et que j'embrasserais même tous les pirates de l'Audacia si je pouvais me retrouver de nouveau sur le pont en compagnie de Gratte-cul et des autres. Bref j'avais vite compris que je devais la fermer avant même d'émettre un son. J'étais pas à ma place, je comprenais pas ce qui se passait, mais je devais rester calme si j'voulais me tirer de là, d'autant que les gens autour de moi n'avaient pas l'air du plus charmant genre qu'on trouve, pire.

Peut-être qu'en jouant les demeurés, ça irait mieux. Je fis mine de sourire en coin aux deux qui parlaient de moi sauf qu'ils grimacèrent tout surpris à la première seconde. Un truc coincé entre les dents ? Non. Ma langue m'indiqua que mes dents n'avaient rien si ce n'est un trou à la place de mes deux dents supérieurs de devant. 'Par le petit Mirta qu'est ce que c'est que ce truc ?!!! Panique pas Tim, panique pas ! Rien qu'un cauchemars, juste une illusion !'

« Dégueu, on se casse. »

Et ils partirent, tant mieux, mais là je flippais ma maman complètement ! Il était ou le capitaine ? Ils étaient où les seconds ? Elle était ou Vira ?  Lou-Ann, Sicq et la kyréenne ? Même monsieur de Rives, le boucher, je voulais le voir d'un coup ! Je sentis ma gorge se serrer et un pauvre cri plaintif m'échapper du gosier. J'avais peur. Complètement. Je sentais que cet endroit puait la mort alors que je laissais mon dos se reposer contre un mur de briques froides.

A l'écart, dans un renfoncement, je levais mes yeux vers le plafond noir d'encre peu rassurant, tentant de remettre mes idées comme mon esprit en place tandis que mes sentiments prenaient le dessus. Une larme s'échappa puis deux, puis trois, je me mit à renifler, les mains tremblantes et une boule dans la gorge. C'était déjà arrivé, c'était déjà arrivé, oui c'était déjà arrivé, comme la fois avec l'ange pleureur, ça allait s'en aller d'un coup. Assurément. Lentement je parvins à me calmer un peu et c'est là que je la vis ; la demoiselle jolie.

Elle traversait les lieux comme une reine, à visage découvert (contrairement à beaucoup), ses longs cheveux blonds comme les blés, son regard (de tueuse) hypnotique et magnifique, sa peau semblant toute douce, oui, c'était elle que je devais voir ! Peut-être qu'elle s'était perdu aussi... parce qu’elle cadrait pas avec le décor je trouvais.

Lorsqu'elle me passa devant, je soufflais discretement depuis mon coin.

« Pcht Pcht, et j'eu dur de me faire aussi vite à mon trou dentaire, madame, par ici, madame, iciiii, làààà. » c'était tout dit bas, mais avec tellement d'insistance que j’espérais la voir se tourner et m'approcher ; j'avais limite peur de décrocher du mur. Il me semblait le plus rassurant et gentil en ce lieu.


Dernière édition par Tim l'Escampette le Dim 1 Oct 2017 - 16:16, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyDim 1 Oct 2017 - 13:10

En fermant la porte du bureau d’Ulric, le sourire d’Aubrée se fait plus fier. Elle et son Ecoutant viennent de régler les derniers détails de la mission qui est désormais sienne.

Dans les prochains jours, Hjalden d’Evalkyr ne sera plus qu’un souvenir. Et son corps, une charpie teintée de rouge.

Elle s’imagine déjà la scène. Elle, au milieu de la nuit, en train de dépecer son corps, de le charcuter, de le graver à la pointe du poignard à son nom. Elle étouffera ses cris avec son oreiller ; elle aimerait l’entendre crier, mais c’est un duc, pas un paysan isolé, et il a du monde pour le surveiller. Remarque, ce détail pourra s’arranger, surtout quand la commanditaire se nomme Astrid d’Evalkyr. Il faudra qu’elle lui demande si elle veut assister au spectacle. Dans ce cas, elle pourra peut-être s’arranger pour chasser la garde de ses couloirs. Ce serait amusant.

Pour autant, elle n’est pas encore partie. Il lui reste des affaires à rassembler, un manteau chaud à aller chercher auprès de la couturière de la Confrérie, ses armes à affûter, et un Thomas à visiter avant son départ. Elle espère bien passer sa nuit avec lui, tant pour qu’il l’entende se vanter de sa cible que pour lui dire au-revoir à sa façon. Elle sait que le risque que cette mission soit sa dernière existe. Même si elle est sûre que cette fois encore, elle reviendra à la Tour vivante, le risque zéro n’existe pas. Autant passer une de ses dernières nuits en bonne compagnie. Mais avant cela, elle a encore tant de choses à faire… Son sourire fier disparaît pour laisser place à une mine concentrée. L’amusement viendra plus tard. Il faut qu’elle fasse ce qu’elle a à faire, d’abord.

Elle traverse les couloirs d’un pas pressé, dévale les escaliers rapidement, gravit d’autres volées de marches. Elle est presque arrivée à sa destination, quand quelque chose – quelqu’un – la distrait. Et même si la voix est faible, l’oreille est entraînée, et elle tourne immédiatement la tête vers le garçon qui l’a interpellée. S’arrêtant de marcher, elle pivote intégralement dans sa direction, et s’approche. « Quoi ? » Son ton est sec, comme celui de quelqu’un qui n’aime pas être dérangé quand il est occupé. Elle le détaille rapidement du regard. Il doit avoir quatorze, quinze ans maximum. A son âge, elle était déjà assassin de plein droit. Alors que lui… Visiblement, il vient de débarquer. Et surtout… Même dans l’ombre, même au milieu de la nuit, éclairé à grand peine par la faible lueur des torches du couloir, Aubrée la reconnaît. La peur. Il est mort de peur. Curieux. Généralement, elle est présente chez les victimes qu’elle visite. Il lui fait penser à la fille qu’elle a égorgée l’autre jour, lors de sa mission avec Thomas. Elle devait avoir l’âge du garçon, peut-être plus jeune, et elle complotait contre la Confrérie et la Cour comme une trentaine d’autres gens. Elle aussi était acculée au mur, avec la même expression terrorisée sur le visage. Elle a simplement couiné quand l’assassin a fait tomber sa tête.

Seulement, le garçon n’est pas une de ses victimes. Pire, c’est un assassin, pourquoi a-t-il peur comme ça ? La Sombre Mère, dans sa grande mansuétude, accepte n’importe qui à son service, ces derniers temps, même des gamins effrayés par... Par quoi ? Elle ne sait pas. Jetant un regard autour d’elle pour essayer de détecter une source quelconque de danger, elle fait claquer sa langue. Impatiente, elle répète. « Quoi ? J’ai pas de temps à perdre avec des broutilles, alors dépêche-toi. »
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyDim 1 Oct 2017 - 16:29

Ah la jolie m'avait entendu ! Elle s'était arrêtée et tournée d'un bloc en ma direction, je devais lui paraître bien louche à l'appeler dans ce petit coin sombre, mais c'était le cadet de mes soucis ! Il me fallait comprendre et surtout rester en vie jusqu'à ce que la piraterie débarque me sortir de là, ou que la magie s'estompe, ou que la Rose renverse l'Ordre ou j'en savais trop rien, mais là j'étais paumé, tétanisé, stressé et plus parano que d'habitude. C'est avec soulagement que je la vis s'approcher, merci Mirta et tout le tralala, j'allais pouvoir continuer de parler tout bas s'en attirer l'attention !

« Quoi ? »Sa question me fit l'effet d'une gifle, ça n'allait pas du tout avec la douceur de ses traits, DU TOUT. Puis à cette allure elle risquait d'attirer du monde, des fous, des psychopathes, des assassins ou que sais-je. Je serrais les poings pour arrêter mes membres de trembler sous l’analyse de ses jolis yeux. Elle avait l'air de s'être levée du mauvais pieds ou alors, elle aussi avait remarquée qu'elle n'était pas à sa place et c'était sa manière de se défendre, de réagir face à l'inconnu.

Les oreilles à l’affût, je ne cessais d'entendre des chuchotements de la salle non loin, la répétition des dires des deux autres personnes de plus tôt, mais peut-être était-ce mon imagination. J'avais l'impression que n'importe quoi pouvait m'arriver. Mes yeux l'avaient quitté une seconde quand je revins vers elle et son analyse. Elle ne semblait pas apprécier mon visage, ma bouche, mon absence de deux dents de devant, moi non plus je n'aimais pas ça, mais l'illusion partirait, je n'avais pas le choix que d'y croire. Il était impossible que ce soit la réalité, j'étais l'Escampette et un jour peut-être 'la Fronde', jamais je ne serais Tim le Trou, Tim Dents-Cassés ou un autre nom ridicule. Jamais.

Elle répéta, plus autoritaire, plus incendiaire, je devais me dépêcher de la prévenir.

« Chhhhhh, lui fis-je à la limite du doigt fébrile sur ma bouche pour lui indiquer de baisser la voix, pas si fort, ils vont t'entendre sinon. Je fis un signe de tête en direction de la salle en question. Ils vont te tuer. » Oui bon c'était pas totalement vrai, mais pas totalement faux non plus, c'était une possibilité à ne pas négliger. En tout cas, c'était l'impression qu'ils me donnaient à moi. Il finirait par me tuer si je n'étais pas rusé. Si j'étais aussi imprudente qu'elle. « Toi. » Et j'insistais sur mon petit doigt la pointant. Ils allaient la tuer elle, si elle apparaissait ainsi, pas moi, moi j'étais prudent... froussard, mais prudent, caché même ! « Je les ai entendu. » Ca avait parlé de meurtre, j'étais pas encore sourd.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyDim 1 Oct 2017 - 18:42

Aubrée plisse les yeux, suspicieuse. Elle ne comprend pas un traître mot de ce qu’il lui raconte. Et son trou, aux dents de devant… Comme c’est dérangeant ! Elle a l’habitude de voir des personnes abîmées par la vie, des éclopés, des mutilés. Mais plus c’est visible, plus ça la dégoûte. Elle non plus n’a pas été gâtée par le Destin. Abandonnée à sa naissance, elle a grandi avec les moyens du bord. Et pourtant, elle a su garder son joli minois intact. Une preuve encore que les autres sont moins bons qu’elle, non ?  Enfin, le gamin continue ses élucubrations sans queue ni tête, jusqu’à lui annoncer la menace qui, d’après lui, pèse sur sa tête. Et il insiste, en la pointant du doigt.

En d’autres circonstances, à un autre moment, avec d’autres gens, elle l’aurait trouvé drôle, ce gamin, et aurait explosé de rire. Elle, se faire tuer ? Par ses collègues, en plus ? Aucune chance. Elle est plus expérimentée. Et on ne peut porter atteinte physiquement à un autre membre de la Confrérie, c’est l’une des principales règles qui fait que l’organisation tient encore debout, depuis mille ans. Alors, ce qu’il lui raconte là, l’aurait bien fait rire. Seulement, il n’y a que deux types de personnes qui ont déjà entendu son rire, son vrai rire. Thomas, et ses victimes. Pour le moment, il n’appartient à aucune de ces deux catégories. Alors, elle se contente de le fixer de son regard froid. « De quoi tu parles, gamin ? Ton maître ne t’a pas enseigné qu’un assassin ne peut pas en tuer un autre ? Va lui demander de t'expliquer. »

Et puis, elle se dit que peut-être, peut-être, il a vraiment surpris une conversation. Parlant d’elle. Aubrée a de nombreux rivaux, dans la Confrérie. Aussi bien des Lames qui, présentes dans la Confrérie depuis bien plus longtemps qu’elle, rêveraient de se retrouver à sa place, que des demoiselles hystériques qui s’imaginent pouvoir se débarrasser d’elle pour avoir une chance de coucher avec Thomas. Comme si elle le réquisitionnait toutes les nuits… Les filles sont stupides, parfois. Enfin. Si le garçon a vraiment entendu quelque chose dans le genre, il faut qu’elle se méfie. « Tu es sûr de toi ? Tu as entendu mon nom dans une conversation ? Mon rang, peut-être ? Mon surnom, sinon ? Une description de moi ? » Parce que d’après elle, il sait qui elle est. Elle est Aubrée l’Ecorcheuse, l’Adepte sanguinaire. Et même « la catin blonde », d’après certaines mauvaises langues. Si c’est réel, alors elle aura un rapport à faire à Ulric, pour complot d’assassins contre un assassin. Encore quelque chose à ajouter sur une liste déjà bien longue. Elle croise les bras devant lui. « J’espère pour toi que c’est le cas. J’ai une mission à préparer, moi. Si tu me fais perdre bêtement mon temps, si tu te moques de moi, je te jure que ça va mal le faire. » Au moins, il est averti. Elle ne va pas chercher à le tuer, non. Mais elle peut tout à fait se venger sans lui faire de mal. Elle connait quelques astuces pour lui rendre la vie infernale.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyDim 1 Oct 2017 - 20:53

Est-ce que mon avertissement l'atteindrait seulement ? Je l’espérais en tout cas. Tant pour ne plus me sentir paumé seul, que pour avoir une aide, un bouclier et aussi pour l'aider. A deux plus fort, la loi de l'addition, des nombres, comme en comptabilité ; chose que je détestais. Bref, toujours cerné et me sentant tout sauf à l'abris, j'attendais qu'elle comprenne sans commencer à paniquer ; un à paniquer c'était largement suffisant. Que n'aurais-je pas donné pour me retrouver sur l'Audacia où j'arrivais à me sentir en sécurité en comparaison de l'endroit où j'étais actuellement. Ah. Je comprenais soudain pourquoi Vira ne voulait pas quitter le bateau. Que n'aura fallu cette expérience pour que j'ai cette révélation !

Regard aussi froid que la mer qui s'agite quand on approche de Valkyrion. Elle m'appela gamin. En d'autres circonstances j'aurais bombé le torse en mentant avoir 18 ans si pas plus, mais là, vu la situation cela me passait bien au-dessus. Que racontait-elle ? Ma bouche ne lâcha pas un 'Han ?' mais mes yeux durent passer le message. Par Maître, signifiait-elle mon tuteur ? Le professeur de l'Académie ou mon capitaine ? J'étais un adolescent libre en tout cas. Le mot assassin me mit les sens en alerte. « Pas tout haut. » et j'aurais bien voulu lui coller ma main voir les deux, sur sa bouche si elle ne paraissait pas aussi, aussi 'mortelle' ? Oui c'était le mot. « Non, il ne m'a pas enseigné ça. » Pourquoi l'aurait-il fait ?  Bien me fit de ne pas conter mes apprentissages je crois.

Je jetais un coup d’œil autour, me disant encore qu'elle ferait mieux de longer le mur plutôt que de faire une cible facile aussi bien placé... ou alors qu'elle se fasse tuer un peu plus loin. En tout cas j'étais pas plus avancé, j'avais même envie de disparaître sous une cape d'invisibilité ; est-ce que ça existait seulement ? Non, sans doute pas. Elle reprit et je la laissais terminer sentant bien que je pouvais la mettre en colère en l'interrompant. Rien de pire qu'une femme en colère. Avais-je entendu son nom ? Non. Je savais même pas qui elle était. Son rang ? Serait-elle une noble retenue en otage ? Sortie d'une cellule ? Son surnom... ne poussait-elle pas le bouchon un peu trop loin ? Je fis non de la tête. Puis l'entendant me 'menacer' je me repris à hocher la tête de haut en bas avant de m'exprimer.

« Je les ai entendu, il parlait de... de... et j'hésitais franchement sur la réponse à donner. Boulet blond, NON ! Jolie Blonde, non plus, pas que tu n'es pas jolie, tu l'es BEAUCOUP, mais c'était quoi encore... un truc pas bien. Ouais voilà je devais commencer à viser juste. De putain blonde ! Voilà ! » et je fis oui de la tête comme un pantin.

Je chuchotais ensuite, curieux. « C'est quel genre de mission ? Je peux peut-être t'aider ? » Si ça me permettait d'y voir plus clair...

HRP:
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyLun 2 Oct 2017 - 20:51

Il est étrange, cet apprenti. A croire qu’il ne comprend rien à ce qu’elle raconte. Ce n’est pas bien sorcier, pourtant. Elle lui énonce simplement une des règles les plus importantes de la Confrérie. Celle qui assure que chaque assassin a sa place, ici, tant qu’ils servent de leur mieux la Sombre Mère. Celle qui rend l’organisation rassurante, pour ses membres. Celle qui a permis à Aubrée de se faire une place, d’abord toute petite du haut de ses douze ans, puis de plus en plus importante. Celle qu’elle respectera en priorité. Mais lui, il n’a pas l’air de la connaître. Qu’est-ce qu’on leur apprend, aux apprentis, maintenant ? Oh et puis zut ! Elle n’est pas son Maître, ce n’est pas son travail que de lui expliquer. Et elle n’a pas le temps. « Tu lui demanderas. »

Mais, pourquoi a-t-il aussi peur ? Craint-il que l’on surprenne sa conversation ? Quand bien même, est-ce une raison pour trembler autant ? Etonnant qu’il ait réussi à devenir apprenti. Qu’il ait survécu jusque là, même. Enfin, tant mieux pour lui, après tout. Mais s’il a si peur de parler, comment va-t-il faire pour tuer des gens ? Il se débrouillera, c’est pas ton problème. Par contre, ce qu’il lui a dit l’intrigue. Il peut avoir relevé une conversation intéressante. Même si au fur et à mesure qu’elle énonce ce qu’il aurait pu entendre et lui laisser penser qu’on voudrait la tuer, il semble de moins en moins sûr de lui – déjà que. Il semble se reprendre seulement quand elle le menace, et secoue la tête de haut en bas comme une marionnette. Elle fronce les sourcils. « Je t’écoute. »

Elle encaisse les compliments et les insultes sans broncher ni sourire. Qu’il la trouve jolie la laisse de marbre. Forcément, elle l’est. Et même si elle ne l’était pas, elle ne lui aurait pas laissé le choix de dire le contraire. Et l’insulte ne la surprend guère. Au moins, elle l’aiguille sur ce qu’il a pu comprendre. Et soit ses avertissement sont fondés, soit il a compris de travers de fausses menaces, ce qui est bien possible aussi. Ou même, il se trompe carrément d’interlocutrice. Enfin, ça, elle ne peut pas le savoir, pour l’instant. Réfléchissant rapidement, elle le fixe sans rien dire, jusqu’à ce qu’il lui pose une question sur sa mission.

Elle s’apprête à l’envoyer paître, lui et sa proposition. Elle est grande, elle sait faire, elle n’a pas besoin d’aide. En même temps, elle ne peut pas rester plantée là à tenir le crachoir à un idiot. Elle perd du temps ; elle est en train de se gâcher sa soirée. Et puis, si elle veut en apprendre plus sur la soit-disant menace qui pèse sur elle, qu’il la suive est une bonne idée. Surtout s’il peut lui filer un coup de main, et lui permettre de rejoindre Thomas plus tôt. Alors, elle se détourne en lui lâchant un « Suis-moi. » peu chaleureux, et reprend sa marche dans les couloirs sombres.

Elle sait parfaitement où elle va ; elle pourrait se diriger les yeux fermés dans la Tour Noire, pour l’avoir arpentée des milliers de fois. S’y diriger grâce au toucher, à l’ouïe et même à l’odorat est un exercice auquel elle s’est prêtée maintes fois. Elle ne réfléchit même pas à sa destination, concentrée sur ses objectifs. Elle semble même avoir oublié la présence du garçon, jusqu’à ce qu’elle lui pose une question, sans même se retourner. « T’es de quel Aspect ? T’es pas une Lame, hein ? Affûter mes poignards, tu saurais pas faire, j’imagine. » Non, c’est même sûr qu’il est d’un autre Aspect. Il n’a pas ce petit quelque chose qui fait une Lame. Il ne peut pas accomplir cette mission pour elle. Dommage.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyMar 3 Oct 2017 - 17:32

C'était à ni rien comprendre, plus qu'avant que je me sois mit à lui parler oui. En l'interpellant,  j'avais imaginé une aide, un support, des éclaircissements sur ma situation, mais plus elle racontait et plus je regrettais et mon choix de personne, et de tentative de compréhension de la situation. J'aurais dû resté muet et attendre sagement que ça se passe. Si ça passait un jour ! Y avait plutôt intérêt pour mon cœur. Tout semblait si vrai, mais plus j'échangeais avec la belle, plus je me disais que tout n'était que subterfuge, comme une pièce de théâtre ; chose que j'aimais assez jouer, surtout si je tenais le premier rôle, ce qui n'était clairement pas le cas ici. Si quelqu'un devait occuper le premier rôle, ça devait être elle, restait à comprendre le scénario parce que rien que le décor ne suffirait clairement pas.

Je ne comptais rien demander à mon tuteur, je le voyais mal me parler d'assassin et de loin. Je réfutais aussi l'idée qui allait de paire avec son commentaire et sa manière hautaine de parler. Elle sous entendait être grandement connue, mais si ça se trouvait, ce n'était que dans sa tête et elle allait la perdre si elle continuait à s'afficher ainsi ! Non. Déni total de l'évidence, de la conclusion que mon esprit semblait vouloir me faire percuter. J'en restais sourd. Je voulais survivre c'était tout, elle m'y aiderait sûrement malgré ses menaces qui me firent trembler un peu plus. Menace m'indiquaient mes signes vitaux, sauf que je les repoussais bien ces signaux, ils étaient dysfonctionnels tout simplement. Et encore, la soi-disant menace menaçait de s’éclipser, chose que je ne voulais pas avant d'avoir rassemblé les pièces de puzzle de ce survival game. Je me m'y donc à lui répondre, calculant son regard, jusqu'à retenir la danse parfaite de ses cils, enfin je touchais au but en la traitant de putain blonde honteusement. Ce qui ne lui fit ni chaud ni froid, elle était aussi réceptif, émotionnellement parlant, qu'un mur, que ce soit niveau insultes que compliments. Si j'avais été un griffon, je lui aurais transmit ma curiosité et mon respect devant une telle maîtrise de sois. Je lui aurais aussi transmis mon sentiment de peur, mais je crois qu'il était facile à capter.

Mon cœur battait vite et lorsqu'elle se détourna, je cru qu'elle allait m'abandonner à mon sort. Son 'suis-moi' aussi froid et autoritaire était-il me paru lueur d'espoir chaleureuse dans ce sombre endroit. Sans lui sauter dessus, je me mit à la coller aux basques, jetant des coups d’œil à droite, à gauche, derrière, par dessus son épaule, tout en m'assurant de rester parfaitement dans son ombre ; à l’abri. Je trébuchais une fois sur une dalle et je manquais de peu de me rattraper en m'agrippant à son manteau quand sa voix scintilla ou plutôt résonna à mes oreilles dans l'espèce de couloir qu'on devait parcourir.

T'es de quel Aspect ? Déni. Menteur ? Farceur ? T'es pas une Lame. Déni. Non moi, j'étais un petit garçon. Un adolescent. Affûter mes poignards. Je préférais de loin la fronde et jouer aux morts sur le pont. Malgré le déni, je chevrotais presque en respirant, un vent froid semblant vouloir s'immiscer le long de mon échine. « Non. » Non. Non. Non. Je bredouillais dans ma réponse, les mots semblant vouloir jouer à cache-cache ou à chat-perché*, ma tête me faisant mal à m'en faire saigner presque des oreilles pour me faire saisir le scénario de la pièce qui se jouait sous mes yeux.

« Choix. » Oui, quels étaient mes choix dans tout ça ? Mais je voulais pas qu'elle s'en aille ! Clairement pas. J'avais besoin d'elle. « Je ferais ce qui faut. » lui fis-je tête baissée dans l'obscurité. Pour rester en vie. et ma tête sembla se calmer et mon esprit approuver au moins ma phrase.

HRP:
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyVen 13 Oct 2017 - 18:27

Il a hésité, avant de répondre. Et il a bredouillé son « non ». Même sans le regarder, Aubrée sent encore sa peur présente. Pourtant, ce n’est pas bien compliqué, comme question. Lui fait-elle si peur que ça ? Elle sait qu’elle impressionne, avec son jeune âge, son caractère et son talent. Elle sait aussi qu’elle cherche à le provoquer, chez les autres. Mais là, elle n’a rien dit, rien fait. Elle a juste parlé de ses poignards, et voilà. Mais peut-être que c’est ce qui l’effraie, ses poignards. Peut-être qu’il se rend compte que la Confrérie n’est pas un jeu, et qu’il va devoir se confronter lui aussi directement à la mort. Pourtant, il aurait dû savoir tout ça en se donnant à la Sombre Mère. Ou alors…

Ou alors, il s’est infiltré.

Petit à petit, l’idée fait son bonhomme de chemin dans l’esprit de la blondine. Et plus elle y réfléchit, plus cela concorde. Sa peur, ses hésitations... Elle se rappelle bien de la mission de l’autre jour, qu’elle a mené en duo avec Thomas. De cette trentaine de soit-disant rebelles, qui croyaient pouvoir renverser la Confrérie et la Cour. Il y en avait des jeunes ; et le gamin pouvait être l’un deux. Elle ne sait pas comment il se serait infiltré ici : c’est supposément impossible. Personne ne connaît l’entrée de la Tour Noire, à part les enfants de Sithis. Il est impensable qu’un Lorgois banal n’ait pu accéder à l’intérieur de la Tour. Fronçant légèrement les sourcils, mais sans jamais s’arrêter de marcher, Aubrée ne laisse rien paraître de ses réflexions.

Enfin, il lui répond qu’il est – qu’il serait du Choix. Bon. Et il est prêt à l’aider en faisant « ce qu’il faut ». Très bien. Elle ne lui répond pas, réfléchissant à la suite. Même s’il est vraiment de la Confrérie, elle ne lui confiera pas ses poignards. Ils sont bien trop précieux pour être confiés à un débutant. Non ; elle va le garder près de lui. Comme ça, elle saura bien s’il s’est réellement voué à Lida. Et qu’est-ce qu’il a entendu sur elle, si ce n’est pas un leurre. Finalement, elle en vient même à se demander si l’air de ressemblance qu’elle avait remarqué entre lui et la jeune fille de l’autre jour était réellement simplement dû à la peur, ou si elle n’y avait pas vu quelques traits semblables… Difficile à dire. Encore une histoire qui va lui faire perdre du temps et de l’énergie. Enfin, il faut qu’elle tire cette histoire au clair. Et dans un endroit discret, de préférence – pas à la vue de tous.

Elle bifurque sans crier gare, avant d’entrer dans une pièce sombre, à peine éclairée par quelques faibles torches, seulement meublée par des fauteuils usés. Un endroit qu’Aubrée sait abandonné, et dont elle doit être l’une des rares utilisatrices. Elle laisse entrer le gamin, avant de clore la porte derrière eux. « Là, nous ne serons pas dérangés. » D’un vague geste de la main, elle lui indique un des fauteuils, avant de prendre place sur celui d’en face. Une fois le garçon installé, elle le regarde froidement. « Parle. Rapporte-moi tout ce que tu as entendu sur moi, qui a dit ça, et tous les détails que tu peux donner. Et fais vite. » Elle a toujours autant envie d’aller retrouver son amant, et de partir vite en mission. Mais elle ne peut décemment pas laisser un supposé inconnu errer dans les couloirs de la Tour Noire. Elle faillirait à son devoir de Fille de la Nuit, et c’est impensable.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyMer 18 Oct 2017 - 19:52

Déni. Je ne pouvais admettre ce que je vivais ou plutôt ma situation. Tous mes sens et mes esprits pointaient pourtant tous dans une même direction ; La Confrérie Noire. Sauf que c'était tout sauf logique ! Comme aurais-je bien pu y pénétrer ? Même par erreur et/ou par une suite de hasards, cela me semblait trop gros. Déni. Cette jeune femme était assassin, de la lame, pour la Confrérie Noire, un assassin connu, redoutable, vers qui mon instinct m'avait mené... peut-être à ma mort ? Impossible à encaisser. Cela ne pouvait être vrai. Et moi dans tout ça j'étais qui ? Non vraiment, tout semblait s'embrouiller autour de moi.

Je devais être en plein cauchemars et la salle vers laquelle elle me menait à présent me servirait sans doute de tombeau. Ce tombeau sera TON tombeau, l'imaginais-je me dire. Je manquais de défaillir à cette idée. J'avais pourtant réussi à m'en tirer jusque là... une heure donc depuis que j'avais regagné ce que j'appellerais mes 'sens'. La gorge serrée je me laissais pourtant guider dans la pièce tout aussi sombre que le reste. J'avalais de travers ma salive en entendant la porte se refermer derrière nous. Mon cœur cognait comme un fou, prêt à s'arracher de ma poitrine pour s'en allait attaquer à la place de mes mains le visage de l’émetteur de mon angoisse croissante. Émetteur qui m'invitait à m'asseoir – j'avais plutôt l'impression qu'elle utiliserait ses fameuses dagues pour m'y obliger si j'indiquais préférer rester debout.

Je m'installais inconfortablement dans le dit fauteuil, raide en tout point, je fixais mes mains posées sur mes genoux. Les entrailles nouées je l'entendis me demander de faire un rapport – cela semblait en être ainsi en tout cas. Je sentais des gouttes doucement descendre dans mon dos comme le long de ma nuque. Mal à l'aise à un point inimaginable alors que je tentais, seul donc, de reconstituer la pièce de théâtre où je jouais le rôle de la prochaine victime, je me mit à répondre. Tout bas dans un premier temps avant de parler plus gravement pour donner du poids à mes propos, à mes délires.

« Le muet. On m'appelle 'le muet' ici. Je ne mentais pas sur ce point, ni même sur le suivant. Les autres me regardent tout le temps avec... indifférence, comme si j'étais un demeuré. Complètement ça ! Du... du coup ils parlent devant moi comme si j'existais pas, c'est pas, pas comme si je pouvais me plaindre publiquement à eux de toute manière. Logique, même si j'aurais pu dès lors m'exprimer avec autre chose, genre mes poings, sauf que j'avais pas l'impression que ce serait effectif. J'écoute. Je fais que ça. Et je rapporte ensuite. À t-toi là par exemple. Grosso modo c'était le cas. Ils vont te tuer, ils ont déjà tué quelqu'un sans être prit qu'ils ont dit. Si j'étais vraiment dans la Confrérie Noire c'était correcte non ? Parce que... parce que t'es la putain blonde et que... qu'ils supportent pas tes airs. » J'osais à peine jeter un regard sur elle, frisson me parcourant en croisant ses yeux investigateurs. J'étais grossier, mais quelque part ça m'avait sauvé avant non ?

Je ne saurais dire si j'étais béni par un dieu ou non, mais c'est à cet instant précis que j'entendis des bruits de pas au delà de la porte. Allez savoir pourquoi, j'avais l'impression que 'le muet' que j'étais dans ce cauchemars avait une ouïe plus fine dans ce dernier. Puis presque des voix semblèrent se rapprocher. Je soufflais alors à la blonde incendiaire.

« C'est eux. Ils arrivent. Je les entends. » Aucune idée de qui c'était, j'entendais déjà les voix, plus clair petit à petit, et ces dernières me semblaient presque familières... peut-être les deux de plutôt qui m'avaient regardé avec dégoût. Mais y avait aussi une voix féminine. Et le groupe s'approcha jusqu'à voir la clinche, de la porte de la salle dans laquelle j'étais, descendre dans une tentative de pénétrer ces lieux.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyDim 5 Nov 2017 - 12:31

Assise au fond de son fauteuil, les bras croisés, elle analyse plus en détail le visage du gamin, et ses expressions. Il est si facile à lire… Il n’a visiblement qu’une envie, celle de s’enfuir en courant et de ne plus jamais revenir. Les soi-disant « rebelles » auraient pu choisir une taupe un peu plus maligne, discrète et sûre d’elle. Néanmoins, elle ne comprend pas comment il aurait peu faire pour rentrer dans la Tour. Aucun Lorgois non lié à la Confrérie n’a réussi à pénétrer la Tour en mille ans. Pourquoi un gamin de quatorze ans, visiblement pas bien malin, y arriverait ?

Enfin, il commence à se présenter. Elle hausse vaguement les sourcils en apprenant son surnom, pensant qu’il est bien bavard pour un muet. Elle ne commente pas ses paroles, le laissant parler, mais réfléchissant à la suite. Elle soupire intérieurement, en l’entendant raconter ce qu’il a entendu. Ou plutôt, en l’entendant raconter ce qu’il lui a déjà dit, de manière vague et imprécise. Comme s’il n’avait aucune idée de ce qu’il lui racontait, et qu’il cherchait plus à endormir sa méfiance qu’autre chose. Seulement, au lieu de la rassurer sur son compte, ses paroles ne font qu’aiguiser ses doutes. S’il passe son temps à écouter et à rapporter, il doit être capable de lui donner un compte rendu clair, structuré et précis. Avec des détails, des noms, des dates. Pas un « ils » général, qui ne lui apprend absolument rien. Elle ne commente rien, ne bouge pas, aussi immobile qu’un bloc de marbre. Elle ne s’agite que sur sa dernière phrase, alors qu’il la définit encore comme « la putain blonde », absolument gratuitement. C’est passé la première fois, ça passera la deuxième, mais avec un avertissement. « Ne m’appelle plus jamais comme ça, le muet. J’ai un prénom, c’est pas pour rien. Et Adepte, ça me va très bien aussi. » Elle plisse les yeux. Là, elle vient de lui donner un indice de son identité. A voir s’il s’en sert pour retrouver son prénom. Ce n’est pas bien difficile, il n’y a qu’une petite dizaine d’Adeptes, et il sait qu’elle est de la Lame. Aubrée ne devrait pas tarder à franchir ses lèvres, normalement. Dans le cas contraire, cela ne fera que renforcer son avis sur son identité.

Cependant, pas le temps de vérifier. Le muet-pas-si-muet lui souffle entendre des gens arriver. Agacée, elle lève les yeux au plafond. « Qui ça, « ils » ? » Ses potentiels tueurs ? N’importe quoi. Aucun assassin ne se risquerait à en tuer un autre au sein même de la Tour Noire, alors que la présence de Lida est plus grande entre ces murs qu’ailleurs. Ce serait un geste incroyablement idiot et particulièrement insensé. Même une fille jalouse d’elle prendrait moins de risques. En même temps, qui viendrait dans cette pièce habituellement déserte au moment où elle s’y trouve, si ce n’est pour la chercher ? Elle se lève néanmoins, le visage tourné vers la porte, alors que quelqu’un enclenche la poignée. Une femme, à en juger la voix, suivie par deux personnes. Son visage se fait moins dur quand elle reconnaît les longs cheveux roux et la silhouette féminine. «  Bonsoir Abigaïl. »

D’un mouvement de tête, elle salue l’Adepte de la Corde. Une jeune femme douée dans son domaine, qu’Aubrée ne voit pas comme une rivale potentielle. A vrai dire, elle l’estime même, l’Etrangleuse Suave. Discrète et entièrement dévouée à la Confrérie, elles partagent une vision semblable de leur engagement au service de Lida et Sithis, et elle ne cherche pas à s’attirer les faveurs de Thomas en écartant la blonde non plus. Abigaïl ne lui pose aucunement problème, pour l’instant. Le jour où elles seront toutes deux Ecoutantes et que la Sombre Mère viendrait à l’un des Cinq pour désigner un nouvel Oracle, alors elle la verra comme une concurrente. Mais pour le moment, la rousse est la collègue parfaite. « Tu me cherchais ? » Semblant occulter la présence du garçon, elle garde ses paroles dans un coin de sa tête, attendant le moment propice pour le coincer.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyDim 5 Nov 2017 - 22:35

Je marche en silence, mes pas caressant presque le sol dans une embrassade amoureuse et passionnée. Il fait sombre ici, à la Confrérie. Et mon visage est aussi libre et découvert qu'il peut l'être. Je n'ai pas à me cacher moi, ici c'est chez moi. Ici, tout le monde me connaît. Connaît mon histoire et mon amour. Profond. Insondable. Éternel. Pour Lida, notre Sombre Mère. Chacun de mes gestes, de mes décisions ne se font que pour la servir. Et mes cordes... ah leur chant si profond, si délectable, une véritable symphonie à l'amour que je lui porte. Et je marche ainsi, digne et fière, arpentant les couloirs qui sont miens.

Il y a des murmures autour de moi. Je les entends. Leur souffle, leur marmonnement. Ils chantent mon nom, glorifie ma gloire. Qu'est-ce que j'en à faire, moi ? Je ne vis que pour une déesse, une mélodie. Celle de la Sombre Mère. Celle qui m'a montré mon chemin, qui m'a ouvert la voie alors que mes rubans de future mariée ont si délicatement trouvé le chemin de son cou, pour le lui tordre alors que je lui murmurais les derniers mots qu'il a emporté avec lui dans le Royaume de Sithis. Je n'ai que faire des murmures, des souffles, des ragots. Mais je sais ce que j'inspire et c'est ce que j'aime. Cette peur, cette méfiance... la règle est formelle. Aucun enfant de la nuit ne doit porter atteinte à un autre. Mais les coups bas sont de mises, dénigrer envers les Écoutants pour s'assurer une place parmi les Adeptes. Mais ce n'est pas le moment de m'y intéresser. Je ne le ferai sans doute jamais. S'ils ont du temps à perdre avec ce genre de futilités... ah que la Sombre Mère est patiente.

Mes pas me conduisent à travers les couloirs avant de m'amener face à la pièce que je cherche. Enfin... l'une des pièces conduisant à ce que je cherche. Les Archives. J'ai quelques dossiers à consulter et ma main vient se poser sur la poignée prête à actionner le mécanisme qui m'ouvrira la voie. Le visage découvert, libre de marcher en toute sécurité en ces lieux rédempteurs, je pénètre dans la salle. Une salle quelconque, de base, qui n'offre pas grand chose en dehors d'être sur le chemin des archives. Sauf qu'elle n'est pas vide. Et je reconnais aussitôt le visage d'Aubrée et de... je ne sais pas qui est l'autre. Sûrement une nouvelle recrue. Peut-être même celle de l'Adepte de la Lame. Je n'ai guère de véritable avis sur Aubrée. Elle et moi partageons la même passion pour Lida et ce sérieux, cette rigueur, m'impose le respect. Je ne lui ai jamais véritablement parlé, je ne suis guère bavarde et de ce que j'ai pu apercevoir, elle non plus. Pourtant il existe une compréhension respectueuse entre nous. Je réponds à ses salutations par un hochement de tête.

-Pas spécialement. Je me rends aux archives.

Ma phrase s'estompe dans le silence et j'en profite pour dévisager d'un regard pénétrant et indéchiffrable celui qui l'accompagne.

-Un nouvel apprenti ? demandé-je sur le ton de la conversation.

Pourquoi donc je pose la question. Je n'ai qu'à me rendre aux archives et ignorer totalement la situation actuelle. En quoi elle m'intéresse ? Mais je me dis que c'est l'occasion, peut-être, d'entretenir un semblant de conversation avec une collègue que je respecte et envers qui je n'ai pas l'envie de me montrer impolie. Après tout, nous sommes tous enfant de Lida et, ici, elle est ma soeur.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyMar 7 Nov 2017 - 11:08

Adepte, elle était Adepte la jolie blonde au regard assassin. N'avais-je pas entendu qu'ils faisaient partie du haut de la chaîne alimentaire dans la Confrérie Noire ? J'étais mort si je ne me ressaisissais pas au plus vite car je sentais qu'elle pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert. Je devais accepter ma situation, le décor et épouser mon rôle pour pouvoir survivre à la fin de cette pièce animée et sanglante. Elle semblait attendre autre chose, chose que je ne pouvais lui donner et j'en frémis de ce qu'elle me ferait. Je trouvais mon échappatoire dans les bruits de pas et les présences que je n'eu aucun mal à signaler. Là, c'était ma chance de me rattraper, d'arrêter de m'enfoncer et d'éviter ainsi de crever comme un mendiant la bouche ouverte. Si l'ordre était derrière ça ou un autre Ange pleureur, il me fallait patienter jusqu'à ce que la scène s'estompe pour me faire sortir de là.

Je lorgnais la porte, priant pour ne pas m'être trompé. J'étais fier en moi-même de la voir s'ouvrir, mais je déchantais rapidement en entendant la blonde être heureuse de la nouvelle arrivante. Cela ne me présageait rien de bon. Et si il y avait une certaine tenue à prendre envers les inférieurs, elle s'était envolée à la présence de la dite Abigaïl, ce qui m'invitait à croire qu'elle était elle-même une Adepte. Abigaïl... le Phoenix, Abigaïl l'Embrasée, Abigaïl l'amie de Lou-Ann, Abigaïl qui faisait parler d'elle à l'Académie ! Je l'avais déjà vu, mais ne lui avais jamais vraiment parlé, ayant un petit apriori sur les chevaucheurs alors qu'elle n'avait jamais attaqué l'Audacia.

Je restais là, médusé, à les regarder toutes les deux, à reconnaître sa crinière de feu Et le calme qu'elle dégageait – rien à voir avec celle que je connaissais et dont j'entendais parler. Quand son regard se posa sur moi sans reconnaissance aucune de ce que j'étais, j'en déduisis rapidement qu'elle ne connaissais pas le vrai 'moi'. Elle était indifférente et complètement différente de ce que Lou-Ann racontait.

Je m’apprêtais à répondre que non ou à murmurer son prénom quand un raclement de gorge me retint. Il venait de derrière la 'chevaucheuse', d'un des deux que j'avais entendu venir en plus de la femme.

« Je me permet de répondre à la question. Le muet manie aussi bien une lame qu'il manie sa langue. » Sarcasme et complètement déplacé s'il était du même statut que moi et donc bien en dessous des deux femmes. Pire encore, le second pouffa derrière la silhouette d'Abigaïl, reprenant même un :

« Pas vrai, le muet ? » Et personnellement je ne me voyais pas répondre à cette provocation d'autant que ce serait en oublier les deux femmes plus puissantes du lieu. Devant mon haussement de sourcil, le premier à avoir prit la parole ne se priva pas pour passer devant la rousse, ce que je considérais comme un affront au fond de moi. Il me toisa drôlement. Comme si le fait de me retrouver en privé avec la blonde ne lui plaisait pas. Blonde dont il évita soigneusement le regard.

« Vous perdez votre temps avec lui, l'Écorcheuse. » Siffla-t-il sans me lâcher des yeux, comme si j'étais un ennemi alors qu'il était son propre ennemi dans cette pièce. Il était exaspérant et il cachait son 'jeu'.

« Vous devriez poursuivre votre route, l'Étrangleuse. » Renchaîna l'autre d'une manière plus fanatique qu'autre chose, mais tout aussi ridicule et mal-approprié.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyDim 26 Nov 2017 - 16:28

La réponse d’Abigaïl lui tire un léger froncement de sourcils. Les Archives. Il est vrai que dans la pièce, tout au fond, il y a une petite porte qui donne sur des escaliers étroits menant à la salle des Archives. Un raccourci qu’Aubrée pensait oublié de tous. Visiblement non, et c’est donc une curieuse coïncidence si les deux Adeptes se retrouvent dans la même pièce, alors même que le muet-pas-si-muet essaie de l’avertir que quelqu’un veut sa peau. Elle ne sait pas quoi penser. Mais Abigaïl ne lui a jamais causé de tort, pourquoi voudrait-elle renier les principes fondamentaux de la Confrérie pour la tuer ? Alors elle hoche simplement la tête.
 
Elle ne semble pas particulièrement pressée en tout cas, puisqu’elle engage la conversation, en lui demandant si le garçon assis - figé - sur son fauteuil est son apprenti. Et elle n’a pas le temps de répondre qu’un petit raclement de gorge se fait entendre, derrière l’Etrangleuse Suave, permettant à la blonde Lame de remarquer la présence de deux garçons, qu’elle ne connaît pas. Ce ne sont pas ses Lames, et ils ne sont pas importants. De simples assassins en formation. Eux, ça se voit : ils ne donnent pas l’impression qu’ils risquent de mourir de frayeur à chaque seconde. Seulement, l’un d’eux se permet de répondre à la question d’Abigaïl, et d’interrompre un début de réponse chez Aubrée.
 
Sans un mot, elle l’écoute détruire sans le vouloir toutes les théories qu’elle avait imaginé sur le garçon, depuis le début. Ainsi, « le muet » est vraiment son surnom. Et des assassins le connaissent. La surprise passe un instant sur son visage avant de disparaître au profit de son expression neutre habituelle. Ainsi, ce n’est pas un de ces rebelles qui cherche à prendre le pouvoir. Ce n’est pas un infiltré. Et il passe vraiment pour un muet. Elle ne trahit pas qu’en réalité, il parle, et beaucoup trop. S’il est vraiment un assassin, alors elle ne peut plus le considérer comme un ennemi. Ça veut donc dire que ce qu’il lui raconte est vrai. Quelqu’un en veut à sa vie, à son poste ou à son statut. Elle aurait préféré l’autre version.

Sans faire un geste, elle suit le premier apprenti du regard, qui s’approche dangereusement du muet et qui se met à le toiser, comme s’il se sentait supérieur à lui. Totalement absurde. S’il y a deux personnes supérieures à d’autres dans la pièce, ce sont elle et Abigaïl. Et pourtant, ils ne se privent pas de leur donner des conseils, en leur expliquant qu’elles perdent leur temps avec lui. Haussant rapidement les yeux au ciel, elle répond, cinglante. « Tu n’as rien à m’apprendre, gamin. Je sais ce que j’ai à faire. »  Et présentement, c’est essayer de dénouer cette histoire au plus vite, pour retourner à ses occupations. Et justement, peut-être que les deux garçons ne sont pas étrangers à cette histoire ? Après tout, le muet l’a prévenue de leur arrivée. Et ils ne semblent pas s’apprécier. Peut-être qu’il avait raison, après tout. Elle se glisse rapidement derrière Abigaïl et le deuxième apprenti, attrape la poignée de la porte et la ferme rapidement, avant de se retourner vers toutes les personnes présentes dans la salle. « Ecoutez-moi bien, tous. J’ai un contrat à préparer. J’ai assez perdu de temps avec ces histoires, et je veux des réponses. » Et elle est presque sûre que les Assassins présents détiennent ce qu’elle veut savoir. « Si le muet dit vrai, on chercherait à me tuer. » Dévisageant en particulier les deux garçons, elle reprend. « Parce que je vous avertis, ce serait une très mauvaise idée. » Relevant les yeux vers la rouquine, elle penche un peu la tête sur le côté. « Est-ce que… tu saurais quelque chose ? » Est-ce que c’est toi ? Elle espère que non.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyMer 29 Nov 2017 - 22:49

C'est une très mauvais initiative. Vraiment. J'ai bien entendu des pas, derrière moi, mais je n'ai pas pensé un seul instant être suivie. Personne ne me suit. Jamais. Pourquoi faire de toute façon ? Mais deux apprentis assassins viennent de pénétrer derrière moi et profitent de ma question pour se croire digne d'y répondre. Froncement de sourcils alors qu'un regard glacial se pose sur eux. Si nous n'étions pas tous soumis aux règles de la Confrérie, je ne me serais privée de leur apprendre les bonnes manières. Mes cordes frétillent d'avance et mon cœur s'emballe aussitôt à cette idée. Me glisser silencieusement derrière eux, sentir la corde glisser avec délicatesse dans mes mains avant de trouver le chemin de leur cou. Puis serrer. Serrer fort, jusqu'à ce que la corde laisse sa marque, jusqu'à voir quelques gouttes de sang rougeoyant couler. Jusqu'à entendre leur tout dernière souffle et leur susurrer mes hommages à l'oreille avant qu'ils ne basculent dans le royaume de Sithis. Mais non, ce n'est pas possible. Et leurs paroles m'arrachent à ce rêve si alléchant, plein de promesses et d'excitation. Poursuivre ma route ? Ce gueux ose me sortir de doux rêves délectables pour m'imposer ma conduite ? Nouveau froncement de sourcil et un raclement inquiétant sort de ma bouche. L’Écorcheuse semble partager mon état d'esprit et je ne peux qu'approuver ses propos, parfait reflet de ceux qui veulent franchir mes lèvres. A la place, je me contente de lui décerner un regard froid, digne des glaciers de Valkyrion. Encore un mot de ses viles lèvres et c'est lui qui se baptisera le Muet. Comment ose-t-il montrer si peu de respect envers deux Adeptes ? Ce ne sont certes pas des apprentis des Cordes ou de la Lame. Je penche pour le Poison. Ils n'ont pas l'air assez subtile pour appartenir au Choix.

L’Écorcheuse se déplace alors silencieusement derrière moi pour fermer la porte avant de reprendre la parole, d'un ton qui laisse clairement comprendre l'agacement qui commence à la gagner. Son discours a au moins le mérite d'attirer mon attention. Quelqu'un essaye d'assassiner l'Adepte de la Lame ? Quelle drôle d'idée. Un suicidaire, certainement. Un jaloux qui n'a pas grand chose à perdre, en tout cas. Aubrée me regarde avec ce sérieux si semblable au mien, semblant me mettre à l'épreuve. Ah. Pourquoi, par Lida et Sithis, voudrai-je tuer une Adepte de la Lame ? Une Adepte de la Corde, à la rigueur... mais de la Lame. Je secoue la tête avec douceur.

-Je viens d'en prendre connaissance,
assuré-je.

Puis une idée machiavélique me vient et, si je souris intérieurement d'un plaisir très sournois, mon visage demeure très impassible, aussi neutre que d'habitude. Inexpressif.

-Mais je trouve ça étrange que deux apprentis insistent si lourdement au peu d'intérêt que représente un muet alors qu'il est question d'une trahison majeure aux règles de la Confrérie.

Le ton devient plus froid, les yeux plus perçants et le regard se charge d'une menace ténébreuse. Mes cordes tressautent de joie, impatientes.

-Parce que se tuer, entre assassins, est formellement interdit... n'est-ce pas ?

La question qui n'en est pas une à le mérite de charger plus encore la tension de la pièce.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyJeu 30 Nov 2017 - 17:01

Reste calme, reste cool, ou tout du moins tente de le paraître Tim ! M'exclamais-je en moi-même alors qu'une nouvelle fois la porte se fermait. J'inspirais lentement, mais sûrement, fermant les yeux en espérant que le décor se serait peut-être effacé après les avoir rouvert de nouveau. Mais non. Peine perdue. Combien de temps cela allait-il durer ? Chose certaine ce n'était pas l'un d'eux qui détenait la réponse à ma question.

Les deux garçons s'étaient permit des grossièretés que je n'aurais jamais imaginé. Même moi et ma bêtise panique de plus tôt en me 'réveillant' soudain, n'étions pas aussi stupide que pour ne pas saisir directement la place à laquelle je me trouvais. La place de tout un chacun, celle qui m'appartenait et celle qui leur appartenait. Il y avait toujours une hiérarchie quelque part à respecter et ici je n'avais pas eu du mal à me rendre compte que je n'étais pas bien haut en comparaison aux deux femmes de la pièce.

Je sentais la menace pesée, du garçon proche de moi, me couver sans subtilité ou élégance aucune. Il était pire que moi d'un côté. Je sentis davantage sa présence menaçante me lécher la peau lorsque L'Écorcheuse, la blonde donc, indiqua 'si le muet dit vrai'. Même le second garçon présent derrière L'Étrangleuse s'était mit à me regarder de travers, de manière douteuse, comme s'il me jaugeait pour la première fois. Que le 'muet' 'disait' quelque chose ne pouvait se produire ou même être envisagé, cela ne l'avait jamais été sans doute pour eux. Et pourtant, je disais bel et bien, mais j'aurais presque préféré qu'elle ne le mentionne pas. J'avais de quoi craindre pour la suite et ce n'était pas un peut-être, mais un sans doute.

Lorsque la blonde s'adressa à la rouquine que je connaissais, je retins mon souffle. Une tension et une aura extrême semblait émaner de leurs présences et des sous entendus qui en ressortaient. Mais l'Embrasée semblait tout aussi surprise de l'apprendre et la suite me donna la chair de poule, mais pas qu'à moi... Le plus proche de moi, qui s'était permit de répondre à la place de l'Adepte de la Lame vociféra.

« C'est interdit ! Je le sais, nous le savons ! De toute manière, c'est impossible. » Et je n'aurais su dire si il parlait du fait d'assassiner les adeptes (et donc qu'il indiquait y avoir pensé) ou si c'était le fait que je parle qui lui paraissait improbable.

« Et il n'a rien pu vous dire. Parce que Le Muet est muet. » Lança le second vraiment stupidement au groupe et de manière insultante aux Adeptes présentes presque avant de reprendre. « On s'en est assuré depuis longtemps. » Et cette déclaration me glaça les sangs. Leur devais-je ce surnom ? Ce trou dans mes dents ? Que s'était-il passé ? J'étais bien curieux. Mais plus glacial encore, c'était l'aveu implacable qu'ils violentaient et menaçaient un autre membre de la Confrérie Noire. Je ne savais pourtant pas si c'était permis ou non, mais j'y réfléchissais. Peut-être que ça se faisait au fond, une espèce de rite de passage ?

Je n’eus ceci pas le temps d'y réfléchir que mon col fut empoigné et que mon corps se trouva suspendu au dessus du fauteuil.

« Je ne sais pas ce qu'il a tenté de vous dire L'Écorcheuse, mais à mon avis, c'est lui qui cherche à semer la zizanie. Parce qu’il faudrait être fou pour tenter d'éliminer l'un d'entre vous. » La panique lui faisait dire des choses bien bête et moi-même je me demandais soudain si la blonde était la seule 'cible' de quelques personnes, si cela se trouvait Abigaïl était tout aussi visée. Je me laissais secouer quelque peu en le regardant les yeux ronds. « Rien à dire hein, rien à répondre hein, c'est toi le plus louche d'entre nous. »

« Je suis peut-être louche, mais je connais ma place face aux Adeptes. » Indiquais-je enfin plus calmement que je ne m'en serais cru capable. Je me surprenais moi-même de savoir me maîtriser en cet instant. Et sa prise sur moi vacilla légèrement jusqu'à me relâcher. J'en retombais le cul dans le fauteuil. Et je sentis son regard me sonder plus intensément. Ses lèvres s'ouvrirent puis se refermèrent plusieurs fois. Sans doute ne s'attendait-il pas à ça. Sans doute ne s'attendaient-ils pas à ça tous les deux puisque le second se mit à me fondre dessus comme un rapace se jette sur sa proie.

« Toi ! »

Avait-il oublié ? Avaient-ils oublié ? Deux adeptes qu'ils auraient dû respecter se trouvaient là. Sans doute la folie et la peur avaient prit le pas, bien plus qu’elle ne l'avait fait chez moi.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptySam 16 Déc 2017 - 18:55

Abigaïl n’y est pour rien. Parfait. Elle la croit. Elle semble sincère dans ses paroles. Et puis, en y réfléchissant, elle ne lui aurait pas laissé le temps de réfléchir à cette possibilité. Elle l’aurait étranglée, peut-être même sans qu’Aubrée n’ait le temps de sortir son poignard. La blonde sait son homologue de la Corde redoutable, dans son genre, et n’est pas entièrement certaine de sortir parfaitement indemne d’un combat contre elle, même si elle ne le clamera jamais haut et fort. Elle ne craint personne, elle. Personne.
 
Par contre, l’Etrangleuse Suave soulève un problème intéressant, en évoquant l’insistance des deux apprentis. Des deux imbéciles, qui croient être capable de tout, qui n’ont aucun sens de la hiérarchie et un peu trop d’estime d’eux-mêmes. Elle a raison. Le regard bleuté change de cible pour ses poser sur l’un des deux idiots. Et tandis que la rousse insiste et menace, la plus jeune se réjouit de voir passer dans les yeux de celui qu’elle fixe un bref éclat de peur. Il a peur. Et il s’empresse d’ajouter qu’il connait les règles, et qu’il sait que c’est impossible. Impossible, de ? Franchir les règles, imaginer pouvoir assassiner un jour une future Ecoutante ou un apprenti un peu limité ? Et l’autre renchérit, démontrant que ledit limité ne peut pas parler, d’une manière qui l’agace encore plus, parce qu’il se moque d’elle. Imbécile. Effectivement, elle a peut-être employé un mot bien maladroitement, mais il n’aurait pas dû relever. Il n’aurait pas dû se concentrer dessus, alors qu’il y a un autre sujet plus important dans leur petite discussion. Et surtout… Il n’aurait pas dû s’enfoncer davantage en ajoutant s’être assuré du mutisme de l’apprenti. Son regard se durcit. Ainsi, ils auraient bien violenté un Frère, aussi pénible soit-il, et l’assumeraient totalement. Stupides. Ils sont stupides. Et l’autre qui en rajoute une couche, encore, en l’empoignant par le col et le secouant comme un vieux chiffon. Serrant les dents, commençant sincèrement à en avoir assez de ces histoires, Aubrée siffle de manière autoritaire. « Il suffit. » Mais personne ne l’écoute. Et le Muet-pas-si-muet, qui répond, provoquant immédiatement une réponse du troisième idiot dans cette pièce, prêt à lui fondre dessus.

Aubrée n’a pas bougé, jusque là, se contentant de passer son regard de l’un à l’autre. Mais cette fois, c’est la fois de trop. D’un geste rapide, elle empoigne l’apprenti alors qu’il la dépasse pour se jeter sur le muet, avant de lui plaquer son poignard dans le cou, laissant implicitement à Abigaïl le loisir de s’occuper de l’autre idiot. « Il suffit, j’ai dit ! » Ça y est, il a compris. Il ne bouge plus. L’autre non plus, d’ailleurs. « Je ne sais pas s’il se moque de moi. C’est bien probable, je vous l’accorde, et si je découvre que ça l’est, il sera puni. Mais pour l’heure, j’ai autre chose à faire que de m’occuper de son cas. » Silence, pendant lequel elle les regarde, tous les deux. Elle appuie un peu sa dague sur lui, mais pas assez pour faire couler le sang. Juste pour lui faire peur. « Puisque vous connaissez si bien les règles de la Confrérie, vous n’êtes pas sans savoir qu’aucun assassin ne doit porter atteinte à ses Frères et Soeurs. Et vous savez aussi parfaitement que le seul châtiment, c’est la Mort. » Son ton se fait plus froid encore. « Vous avez eu l’imbécilité de vous présenter devant nous et de nous montrer l’étendue de votre bêtise. Vous avez blessé volontairement votre petit Frère, vous le menacez. Vous vous moquez de nous. » Elle reprend sa respiration. « Je n’ai pas le temps pour ces âneries, je vous l’ai déjà dit. Le duc de Valkyrion m’attend, et on ne fait pas attendre un duc. » Elle ne sait pas quoi faire. Elle est très procédurière, et respectueuse des règles. Elle devrait, normalement, faire remonter ses accusations à son Ecoutant, puis son Oracle. Mais elle n’a pas le temps. Alors, elle décide de poser la question aux principaux intéressés, et accessoirement demander l’avis d’Abigaïl sur ce qu’elle pense pouvoir être la meilleure des solutions. « Devons-nous vous tuer ce soir ? » Avouons-le, ça lui ferait bien trop plaisir.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyJeu 4 Jan 2018 - 21:58

Je dédie ma vie, mon essence même à Lida et à Sithis. Mes actes, mes pensées, mes propos... tout va dans cet unique sens. Je me dis que nous sommes tous ici pour eux. Par conséquent, tous doivent partager mon avis. Ou celui de l’Écorcheuse. Suis-je donc si naïve, en vérité ? Je ne peux croire que Lida se trompe lors du choix des apprentis. Pourtant, quand je vois les deux... une vague de fureur et de rage me submerge. Ces insolents osent encore me répondre ? Le Muet est muet... Nous croient-ils donc... stupides ? La suite me donne la réponse. Ils sont stupides. Viennent-ils de nous avouer avoir malmené un de leur Frère ? Viennent-ils vraiment de dire ça face à deux Adeptes en témoins ? Non seulement ils l'ont fait, mais en plus, ils continuent. Je reste coite, les sourcils froncés, ruminant une sentence qui ne sera que plus douce à mes cordes. Je ne sais pas à quel Adepte ils sont liés, mais il en entendra parler. Et j'ose espérer qu'ils subiront un châtiment à la hauteur du crime qu'ils ont ainsi dévoilé devant nous. Ne connaissent-ils pas la sentence d'un tel aveu ?

Aubrée semble partager mon avis, ce qui est bien normal. L'Adepte de la Lame est un élément efficace, perspicace, à l'esprit aussi affûté que ses lames. Une Adepte que je peux apprécier et je ne peux en dire autant de tout le monde. Disons qu'elle occupe une place élevée dans mon estime, sûrement parce qu'elle a une façon de penser qui me rappelle la mienne. Elle s'occupe du plus distrait des deux, captant ainsi l'attention de tous. Je n'ai même pas à m'occuper de son ami, la menace de la lame d'Aubrée faisant office de tranquillisant pour tout le monde. Ses paroles font échos aux miennes et, silencieuse, je fais un pas pour m'approcher d'elle, l'air encore plus menaçant alors que l'atmosphère se refroidit plus encore. D'un geste doux, tendre, empli d'un amour éperdu encore plus effrayant que le reste, je caresse mes cordes, les faisant presque scintiller dans cette pièce faiblement éclairer. Ce geste vient ponctuer l'ultime question posée par Aubrée, comme la preuve bien concrète de cette sentence qui les attend. Oui. Les tuer. Passer la corde au cou et serrer. Serrer fort. Serrer longtemps. Jusqu'à entendre ce dernier souffle quitter leur corps impi. Et rendre à Sithis son dû. Oh oui. Les tuer.

-Je te laisse choisir le tien, murmuré-je, sans l'ombre d'un sourire alors qu'une lueur carnassière envahie mes pupilles déjà dilattées par l'excitation.

Bien évidemment, je comprends où l'Ecorcheuse veut en venir. Faire justice nous-mêmes à nos Frères et Soeurs n'est pas toléré. Néanmoins, ils ont proféré des menaces devant nous, ont avoué un crime et se sont montrés fort peu respectueux de la hiérarchie. Des points qui peuvent facilement excuser un écart de comportement de notre part. Même si je suis toujours pressée d'entendre la symphonie de mes cordes, je ne peux pas non plus décemment tuer un de mes Frères. Lida nous protège tous, seule elle peut faire justice parmi nous. La situation sera rapportée aux Ecoutants puis à l'Oracle et le jugement sera rendu. Mais il n'y a rien de mal à faire durer le suspens et jouer avec leurs nerfs ici et maintenant. Je fais un geste en direction de celui encore libre. Il me regarde la peur aux lèvres, les jambes flageolantes, prêt à s'évanouir. J'ai l'impression que ses lèvres bougent pour murmurer quelque chose mais je ne comprends pas. Un léger sourire fanatique effleure mes lèvres. Puis, sans rien dire, je fais claquer ma corde, brisant ainsi le silence, rompant la tension. Il lâche un cri apeuré et recule de quelques pas, se prend les pieds dans le tapis avant de s'effaler de tout son long sur le sol. Je le contemple de toute ma hauteur, le visage empli d'un mépris dédaigneux.

-Tu vas me dire qui est votre Adepte, apprenti. Je crois qu'une visite s'impose. Et si l'Ecorcheuse est pressée, sache qu'aucun duc ne m'attend et que je me ferai un joie d'avoir le fin mot de cette histoire. Et de cette histoire, sache que la Sombre Mère en sera également informée... et je doute que Sa tolérence soit à la hauteur de la nôtre.


Encore une phrase plutôt longue mais qui semble faire son effet. Toute couleur s'efface de son visage et il se met à bredouiller comme un enfant apeuré. Je préfère l'ignorer superbement pour me tourner vers Aubrée.

-Qu'en dis-tu, ma Soeur ?
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptySam 6 Jan 2018 - 17:00

Il n'a pas le temps de me menacer qu'elle interrompt son geste. Il n'a pas le temps de répondre qu'elle parle pour deux.
Il n'a pas le temps de s’inquiéter qu'il tombe sur ses fesses. Il n'a pas le temps de s'expliquer et de se repentir qu'il blêmit.
Elles faisaient beaucoup d'effet et j'étais le premier à le reconnaître, eux avaient mit plus de temps... trop sans aucun doute. Et ils avaient commit des erreurs telles qu'il était difficile à présent de les effacer en prétextant à un malentendu. Trop de choses avaient été dites. Trop de choses avaient été faites. Ils auraient dû jouer les muets comme il me disait l'être. Si seulement.

« Vous êtes fichus. » Murmurais-je faiblement en tentant de contrôler mes cordes vocales tremblantes, la boule dans la gorge. Elles avaient l'intention de les tuer. Vraiment ? Ici ? Devant moi ? Ce n'était pas la première fois que je voyais des corps tombés, mais ça serait la première de voir des assassins en action exécutant de très jeunes hommes sans poils au menton. L'un d'eux devait avoir seize ans, l'autre peut-être dix-huit... c'était jeune, assez jeune pour que je m'identifie à eux en cet instant. Et que j'angoisse. Et que je me dise qu'ils étaient bêtes de tenter le tout pour le tout, même si je l'aurais probablement fait aussi.

Parce que c'est ce qu'ils firent, après les mots des deux femmes, après ma phrase fataliste et après avoir échangé un regard entendu. Celui menacé par l'Écorcheuse s'exclama en extirpant une lame de son dos – magnifiquement cachée.

« On parlera d'un suicide ! »

Et le second, plus loin de l'Étrangleuse, se remettant debout, une main dans le dos, extirpant une fiole sombre ajouta.

« Je ne la trahirai pas, goutte à ça ! »

Le désespoir faisait faire des choses que je ne découvrirai que bien plus tard. Le poignard du premier n’eut pas le temps d'atteindre sa cible et sa menace mourra sur ses lèvres dans un éclair que je ne saurai décrire. Quant au flacon jeté, à la fidélité imprévue et à l'Étrangleuse... ce fut tout aussi direct, mais d'un style complètement différent – un mouvement presque doux, suave.

Il y avait la glace là où il y avait le feu, l'une était le carnage sinistre quand l'autre était le fléau sensuel. Et de ces deux extrêmes je ne pouvais détacher mon regard. J'étais soudain mélange de pétrification, d'admiration et de subjugation.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyDim 14 Jan 2018 - 10:48

Elles sont deux. La blonde et la rousse, la Lame et la Corde. Et pourtant, leurs esprits ne semblent faire qu’un. Aubrée n’avait jamais remarqué à quel point elle pouvait être proche de son homologue. Et il est certain que ce soir elle s’est trouvée une alliée, un appui. Face aux apprentis, l’une complète les réflexions de l’autre, offrant ainsi un mur parfaitement soudé face auquel les garçons se heurtent. Et la jeune Adepte le sent. Abigaïl a tout autant envie qu’elle d’offrir la mort aux deux imbéciles qui se croient tout permis, même si pour le moment elle a plutôt comme objectif de faire peur à l’apprenti qui n’est pas à quelques centimètres de sa lame. Elle n’aurait jamais cru devoir faire ça un jour, d’ailleurs. Elle respecte ses Frères et Sœurs, tant qu’ils la respectent en retour, et qu’ils respectent les autres, ce qui n’est pas leur cas.
 
Elle ne hoche pas la tête durant le petit discours de l’Etrangleuse, mais ses traits se détendent légèrement. Si Abigaïl veut bien s’en occuper, alors tout va bien. Et si le jugement final de la Sombre Mère pouvait aller dans le sens de sa propre volonté, alors tout serait parfait. Mais ça, il lui faudra sûrement attendre le retour de sa mission en Valkyrion pour le savoir. Raison de plus pour partir le plus tôt possible. Elle relève le nez vers la rouquine pour lui exprimer son accord quand elle lui demande son avis, mais avant qu’elle n’ait pu ouvrir la bouche, elle sent que quelque chose change.
 
L’apprenti a bougé. Et avant qu’elle n’ait pu l’immobiliser tout à fait, il a tiré une longue lame de derrière son dos, et lui lance qu’on parlera d’un suicide. So poing se serre sur la lame. Le salaud. Le muet avait raison. Mais elle se contente d’hausser un sourcil et sourire, mauvaise. « Pas de soucis. Je raconterai la même chose pour toi. » Un suicide, sérieusement. Il aurait pu trouver quelque chose de plus crédible, comme excuse. L’Ecorcheuse ne se suiciderait jamais. Elle n’est pas de ces cœurs fragiles, prêts à tirer un trait sur la vie pour des broutilles. Elle s’est battue pour se trouver là où elle est maintenant, ce n’est pas pour tout envoyer paître sur un coup de tête, tout seul, bêtement. En mission, c’est différent, bien sûr. Les raisons de la Sombre Mère sont toujours supérieures à celle de ses enfants. Et si elle a décidé qu’ils devaient périr en accomplissant leur devoir, alors ainsi cela sera.
 
Elle rit, moqueuse, alors qu’il attaque et qu’elle pare son coup sans grande difficulté. Immédiatement, elle se jette sur lui pour le faire tomber à la renverse. Sa lame se plante d’un coup dans son torse, à quelques centimètres du cœur, pas assez profondément cependant pour lui faire perdre immédiatement la vie. Est-ce tout ce qu’il peut faire ? Elle est sûre qu’apprentie, elle se débrouillait bien mieux. Assise sur lui, elle le dévisage. Il souffre. Tant mieux. « Un nom, gamin. Donne-moi le nom de celui qui t’a envoyé à moi. » Il grogne, et tente de la poignarder dans le dos, mais elle lui bloque le bras et lui enfonce un peu plus sa lame en représailles. Ignorant son cri de douleur, elle reprend. « Un nom, j’ai dit. » Il secoue la tête. Est-ce qu’il… Pleure ? Vraiment ? Que s’imaginait-il, en s’en prenant à elle ? Dégoûtée, la blonde fronce les sourcils. « Tant pis. » Lida, ma Mère, pardonne-moi.

Dans un geste ample et précis, elle retire sa lame et lui tranche la gorge, tuant ainsi pour la première fois un enfant de Lida. Un frère. Mais un frère traître et mauvais. Une mauvaise herbe, à éliminer. Elle ne doit pas éprouver quelque remord. Pas alors qu’une mission importante l’attend. Lentement, elle se redresse, essuie sa lame sur le tissu de ses vêtements pour la nettoyer de ce sang impur qu’elle a recueilli et la range dans son fourreau. Se recalant une mèche derrière l’oreille, elle dévisage le muet, puis la rouquine. « Nous avons fait ce qu’il fallait. » Plus que les autres, c’est elle-même qu’elle cherche à convaincre, en disant cela. Jetant un regard sur les deux corps gisant au sol, elle ajoute, soudainement lasse. « On en fait quoi ? » Elle aimerait finir tout ça, très vite. Sa mission l’attend. Les bras de Thomas l’attendent. Elle s’est mise bien trop en retard avec ces histoires. Et elle risque d’avoir des explications à donner sur la disparition soudaine de deux apprentis et sur le sang qui macule sa tenue, encore propre quelques minutes plus tôt. Elle aimerait laisser Abigaïl s’en charger seule, comme elle l’a si bien proposé plus tôt, mais l’obtention de renseignements et la mise à mort de deux apprentis ne sont sans doute pas comparables, en terme de responsabilité et de charge à assumer.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyJeu 18 Jan 2018 - 22:33

C'est une erreur. Une grossière erreur. Je me retrouve face à un soucis et ça me contrarie. Soit ils sont d'une stupidité vraiment phénoménale, presque désespérante, soit nous avons été trop convaincantes et ils ont préféré mettre eux-mêmes un terme à leur misérable vie. Dans les deux cas, ils ne méritent pas d'être des Fils de la Nuit. Ils ne méritent pas d'être mes frères. Et ils ne méritent pas l'amour de la Sombre Mère. En tout cas, mes cordes affamées ne demandaient que ça depuis le début. Dès l'instant où il sort la fiole, prononce ces derniers mots et se ruent sur moi dans une tentative désespérée pour mettre un terme à ma vie, mes cordes ont chanté presque amoureuse. D'un geste fluide et trop rapide pour être perçu, je me glisse avec douceur derrière lui et déjà glisse mes bébés sur la peau si délicate de son cou. Je serre en une étreinte passionnée, les yeux allumés d'une lueur fanatique tandis que mes lèvres viennent lui susurrer quelques derniers mots à son oreille, destinés à lui seul. Puis je l'entends. L'extase du dernier souffle. La poésie de cette main qui tombe mollement, signifiant que la vie a quitté son enveloppe charnel pour gagner le royaume de Sithis. Puisses-Tu me pardonner, Lida. Je n'en tire nulle satisfaction car j'ai tué un des miens. J'implore le pardon de la Sombre Mère, affectée par cet acte prohibé. Mais ils ont eux-mêmes bafoués toutes règles depuis le début et leur mort ne m'arrache aucune culpabilité. Juste cette pointe de tristesse à l'idée d'avoir dû tué un enfant de Lida. Je lève les yeux vers l’Écorcheuse, nullement étonnée de voir qu'elle a également eu raison du sien. Ils ne font pas le poids. Pauvres sots. Qui donc a pu corrompre leurs cœurs ? Qui a osé les lever contre l'Adepte de la Lame ? Qui a commandité cette trahison infâme ? Quoiqu'il en soit, maintenant, le crime a été commis et la situation ne laisse aucun choix. Un rapport va devoir être fait et nous allons devoir répondre de nos actes. Je hoche sombrement la tête, regardant le corps sans vie de celui que je viens de tuer. On a fait ce qu'il fallait.

-C'était eux ou non, ajouté-je, en conclusion.

Je dévie mes yeux sur le Muet, les plissant pour mieux l'observer. Lui est au courant. Lui aussi devra répondre à certaines questions.

-Nous allons appliquer la procédure, lancé-je sans quitter le Muet des yeux. Nous allons prévenir nos Ecoutants qui vont en référer à l'Oracle. Et nous répondrons de nos actes en établissant les faits.

Le ton est neutre, presque mécanique. Mes yeux ne quittent toujours pas le Muet. Il n'y a pas d'autres choix. Nous avons commis un meurtre. Nous avons tué nos frères. Légitime défense, certes, mais il y a eu meurtre au sein de la Tour de la Confrérie et un tel acte ne peut rester caché. Je finis par détourner mon regard du Muet pour le plonger dans celui d'Aubrée. Nous nous comprenons, toutes les deux.

-Je suis navrée pour ta mission, grogné-je. Je crois que ton duc va devoir se faire à un léger retard de ta part. Le temps de fournir quelques explications.

La Confrérie ne loupe jamais un rendez-vous. Cependant, certaines priorités peuvent les retarder involontairement. Et là, c'est une priorité. La Confrérie avant tout. Je peux gérer seule deux appentis idiots. Je ne peux gérer seule deux meurtres alliés à des accusations et des tentatives de meurtres de la part de deux apprentis idiots.

-Il faut convoquer les Écoutants. Si j'en crois les moyens employé, lui est un apprenti du Poison et lui du Hasard. Si l'on prend en compte la manipulation derrière, il peut aussi s'agir du Choix. La situation est trop compliquée pour en rester là.

J'ai une désagréable sensation. Celle que tout le monde est concernée. Celle qu'un grand complot se manigance derrière les murs. Il faut mettre au clair toute cette histoire. Mon regard est déterminé. Nous aurons le fin mot de cette histoire. Quoiqu'il en coûte.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyMar 23 Jan 2018 - 13:48

J'avais eu un mouvement de recul, léger, lorsque l'attaque suicide avait eu lieu, mais je n'avais nullement fermé les yeux ou détourné le regard. À présent l'action calmée et la mort pesante dans la pièce, mon cœur battait vite et fort devant ces corps inertes et jeunes. Pétrifié ou Fasciné, je ne savais pas, mais cela c'était fini en moins de temps qu'il n'en fallait pour crier Confrérie Noire.

J'avais par contre frémi de subir le même sort lorsque leurs regards s'étaient posés sur moi. Moi le Muet pas si muet que ça. Je devais rendre des comptes et il fallait suivre une certaine procédure que j'ignorais complètement – encore que je la devinais quelque peu. Allais-je rencontrer des Écoutants ou pouvait-on se passer de ma personne, j’espérais que oui, sincèrement. Je ne quittais pas les deux femmes des yeux, je devais cacher ma faiblesse et rester prudent même si je savais pertinemment bien qu'elle n'aurait eu aucun mal à souffler mon existence en une fraction de seconde.

Je senti un poids en moi se lever lorsque l'Embrasée se détourna de moi pour s'en aller cueillir l'attention des prunelles de l'Écorcheuse. Et je manquais de pousser une exclamation en entendant parler de missions et de duc – renversement. Digne d'une histoire politiquement géniale, sauf qu'elle était dangereuse et que j'en avais trop entendu à mes yeux pour passer pour innocent dans tout cela. Je ravalais ma salive a entendre la suite. Lame, Corde, Hasard, Poison et Choix, l'ensemble des aspects regroupés ne présageait rien de bon... surtout que j'avais indiqué être de l'Aspect du Choix par hasard.

« Dois-je vous accompagner également ? »

Fis-je, petit, dans un murmure pour ne pas trop déranger avant de me racler la gorge pour gagner de l'assurance.

« Je suis à votre disposition. »

Il me fallait saisir l'ensemble des informations disponibles pour m'en tirer – et j'allais m'en sortir ! J'étais prêt à prendre congé et à me dissimuler parmi les têtes jusqu'à temps que l'Audacia débarque pour me sauver ou que tout rentre dans l'ordre. Et je devais être prêt à les suivre, comme un bon apprenti, si jamais. J'étais déterminé à survivre par n'importe quel moyen, par n'importe mensonge et qu'importe ce que je devrais voir ou entendre ou même subir.
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Message Sujet: Re: Car la nuit est sombre et pleine de terreur.   Car la nuit est sombre et pleine de terreur. EmptyVen 26 Jan 2018 - 22:52

Les paroles d’Abigaïl reflètent exactement ses pensées. Leurs esprits se ressemblent et se complètent tant que c’en est troublant. Après tout, elles sont Sœurs. Et elles partagent la même dévotion à la Confrérie, la même passion pour leur devoir, et sans doute le même goût un brin malsain pour le meurtre et la mort. Et si l’une fait couler le sang quand l’autre étrangle et étouffe, Aubrée est certaine d’avoir trouvé, ce soir, une alliée de taille. Et elle risque d’en avoir besoin. Elles risquent d’en avoir besoin, même. Parce qu’Aubrée le sait. Leur geste ne restera sans doute pas ignoré et impuni. Et si elle n’y pense pas trop pour l’instant, ou s’efforce de ne pas y réfléchir, elle sait que viendra l’heure des explications et de sa sentence.

Elle accueille la réponse de la rouquine en penchant légèrement la tête sur le côté, un brin pensive. Oui, c’est sûrement la meilleure des choses à faire. Il est hors de question d’être lâche et de taire son geste. Ou il passerait bien trop facilement pour une trahison. Ce n’en est pas une, elle n’a jamais trahi la Confrérie, sous aucun prétexte. Jamais. Ce soir non plus. Et puis, elle n’est pas lâche. Elle assumera fièrement avoir défendu un frère, avoir défendu sa vie, et surtout, avoir débarrassé la Confrérie de deux vermines, prêtes à se dresser contre d’autres fils et filles de la Nuit, pour des raisons plus qu’obscures.

Elle accueille les excuses d’Abigaïl d’un simple hochement de tête. Elle comprend qu’elle va devoir remettre à plus tard son départ. Au lendemain soir, sans doute. Ou au surlendemain au matin. Ou plus tard encore. Elle soupire légèrement. « C’est bon. Il attendra. La Confrérie avant tout. » Elle le tuera plus tard. Et elle passera sa frustration sur lui, sans doute. La torture sera peut-être plus longue, plus douloureuse pour lui, plus jouissive pour elle. Si elle survit jusque là. Elle serre un peu plus les dents. Car si c’est la Mort qui l’attend lors de son jugement, elle ne le tuera jamais. Et même si c’est une décision divine, provenant de l’Oracle ou de la Sombre Mère en personne et qu’elle doit accepter sa sentence, elle ne pourra s’empêcher de regretter le contrat le plus beau de sa courte vie.

Se redressant doucement, elle hoche à nouveau la tête et s’apprête à emboîter le pas de la rousse pour se diriger vers la sortie et retourner au bureau d’Ulric, mais le murmure du Muet la freine. Elle l’avait oublié, à lui. Elle ne répond pas de suite à sa question, et accueille sa précision d’un léger geste de la tête. Pensive, elle consulte rapidement Abigaïl du regard, avant de se retourner vers lui pour le sonder à nouveau du regard. « Non. Pas de suite. Va rejoindre ton Maître pour le moment. Nous ferons appel à toi lorsque nous aurons besoin de ton témoignage. A ce moment-là, tu restitueras tout ce que tu as su, vu et entendu. Je compte sur toi. » A vrai dire, elle ne veut pas l’avoir dans les pattes, encore. Elle est presque sûre que si elle n’avait pas croisé son chemin ce soir, rien de tout cela ne serait arrivé. Sans plus attendre, elle se met en route, direction le bureau de son Ecoutant. Il ne s’attendra pas à la revoir de sitôt, la pensant peut-être déjà à Svaljärd, et surtout pas pour un tel motif. Elle ne s’occupe déjà plus de sa Sœur et de son Frère, ni des deux corps gisant au sol, témoins de l’affrontement. Elle ne veut plus y toucher, pour prouver qu’elle assume son geste, peut-être même un brin fière, l’espace d’un instant. Que les autres les voient donc. On ne s’attaque pas à deux Adeptes impunément sans en payer le prix.
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