AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Fnac : 2 Funko Pop achetées : le 3ème offert (large sélection de ...
Voir le deal

Partagez
 

 Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7  Suivant
AuteurMessage
PNJ • Modo
PNJ • Modo
La Fatalité
La Fatalité

Messages : 858
J'ai : /
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyVen 23 Fév 2018 - 23:58




Chroniques d'Arven

Intrigue 3.2

De Plume et de Serre

29 mars 1003



Intrigue animée par Danette



Octave est couronné. Cela grince un peu des dents d'un côté ou de l'autre, mais au final, une chose est sûre : parmi la population, nombreux sont ceux qui sont ravis de voir Octave ceindre la couronne de l'empereur. Le petit orphelin est déjà parvenu à charmer bien des cœurs, espérons pour lui que sa popularité ne diminue pas.

Parce que parmi les têtes couronnés, l'approbation est bien moindre. Il doit composer, le nouvel empereur, avec les inimités présentes et la nouvelle donne de certains duchés. Et si son discours était court et concis, au moins le jeune homme a-t-il bien montré l'orientation de sa future politique. Mais s'il ne peut obtenir l'approbation de tous, du moins lui reste-t-il à obtenir leur obéissance. Octave est empereur, désormais : chacun doit le couvrir de cadeaux et lui proclamer son allégeance.

Mais rien n'est facile en ce monde, hélas. L'absence de Sixtine pèse sur ce couronnement comme une chappe de plomb, et quelques éclats de voix se font entendre, pas assez pourtant pour réellement perturber la cérémonie. Les Voltigeurs et les gardes veillent, et les fauteurs de troubles n'ont que peu d'occasion d'être entendu.

Il ne se cache pas pourtant le nouvel empereur, comme l'on aurait pu le croire. La tête haute, il s'avance devant la foule, prenant la parole d'une voix forte pour déplorer l'absence de Sixtine, la nécessité pour Ibélène d'avoir un nouvel empereur malgré ces circonstances désastreuses. Pour Ibélène, rien que pour elle. Pour la paix, qu'Octave semble prôner, nécessité fait parfois loi.

Il écoutera les doléances de chacun, il en fait la promesse. Lorsque la cérémonie sera achevée, il écoutera. Lorsque ses ducs auront parlé et rendu leur décision, lorsqu'Ibélène sera à nouveau unifiée. Mais pour le moment, la cérémonie doit continuer, et il est temps pour chaque duc et duchesse d'apporter son soutien à l'empereur.





Troisième Tour

Consignes



IRL : du samedi 24 février au vendredi 2 mars (18h).
IRP : le 29 mars 1003, milieu de matinée.

• Ce topic concerne les personnages inscrits à l’intrigue au préalable. Si ce n’est pas le cas, un petit MP à la Fatalité et vous serez les bienvenus ! Je vous rappelle que malgré la trêve, les Faës ne sont pas admis en Ibélène. Les mages ibéens ont tout intérêt à se montrer discret, Valkyrion étant un duché particulièrement hostile à la magie.

• Le tour couvre la suite de la cérémonie du couronnement, à savoir l'allégeance des ducs et de la noblesse ibéenne. Octave est empereur désormais, essayez de ne pas trop l'agacer. :geu:

• Pour les ducs, duchesses et ambassadeur de Bellifère, il est donc temps de prêter allégeance à l'empereur Octave. Pour les autres, si vous avez des réclamations à faire devant l'assemblée toute entière, préparez-les soigneusement, vous aurez le temps après. :red:

• Les patrouilles de gardes ducaux sont nombreuses, et les Voltigeurs montent la garde depuis le ciel. Le couronnement se fera sous haute surveillance, Valkyrion gardant encore la cicatrice des événements survenus à Svaljärd il y a quelques mois.

• Quelques râleurs sont parvenus à pénétrer dans le palais, mais leurs doléances sont à peine perceptibles. Ce qui n'empêche pas la foule de les commenter.

• Coucou, la limite de mots est toujours là ! 700 mots maximum par message, pas un de plus, sinon je mords !  :laa:

• Pensez à indiquer votre nombre de mots en utilisant impérativement ce site et le résumé de vos actions sous balises spoiler.

En avant, dragonnets! :roc:



Revenir en haut Aller en bas
La Noblesse
La Noblesse
Anthim d'Erebor
Anthim d'Erebor

Messages : 509
J'ai : 36 ans
Je suis : Sultan d'Erebor et roi des Gitans

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Erebor et son peuple avant tout.
Mes autres visages: Denys ◊ Hiémain ◊ Rackham ◊ Shahryar ◊ Nicolas
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptySam 24 Fév 2018 - 3:37

« Il semble, très chère épouse, que nous n’ayons pas la même importance que Valkyrion. »

Amère est la voix du duc, lorsqu’il répond à son épouse. Mais ce n’est qu’un murmure parmi tant d’autres, adressé à sa seule compagne qui est tout aussi indignée que lui par ce terrible manquement aux convenances. Pire encore, c’est la sensation qu’Erebor est bel et bien moins important qui déchire le cœur du duc et fait pencher d’un côté la balance de ses doutes vers les certitudes. Depuis des semaines, la décision lui trotte dans la tête. Il sait désormais ce qu’il doit faire : son devoir.

Ainsi se termine le discours et les mots d’Octave sont vides, creux, plein des promesses mais peu d’actes réellement visibles, peu de choses concrètes. Et ce sentiment toujours plus présent lui assurant que pour l’heure, ce jeune empereur n’a pas les épaules pour les rassembler, n’a pas la force pour les aider. Et tout ce qu’il semble désirer pour l’instant, c’est l’allégeance de administrés, des souverains couronnés. Ne sont-ils encore une fois que des sujets que l’on gouverne sans plus d’intérêt ? N’est-il pas plus judicieux d’entendre les paroles des mécontents avant d’exiger d’eux un serment de loyauté ? C’est le mot de trop pour Anthim, et fièrement, il s’avance vers ce jeune empereur couronné, les yeux sombres, le visage fermé. A ses côtés, sa sultane toute aussi fière, qui a reçu une seconde avant un regard équivoque de son époux, indiquant plus ou moins le fond de sa pensée. Octave espérait la fidélité de ses ducs… alors il serait bien surpris. S’arrêtant à quelques pas, respectant l’étiquette, il n’accorda cependant à l’empereur aucune courbette.

« Je suis Anthim, duc d’Erebor, sultan du Sable et du Roc. Je suis le seigneur de mes terres et protecteur de mon peuple. Vous, Altesse, d’abord prince et maintenant empereur, je n’ai jamais vu votre regard se tourner vers mon duché ni votre main se tendre pour nous aider. Voilà plus d’un an que la guerre a été déclarée et mes frontières ravagées par les forces ennemies. Voilà huit mois que votre père, feu l’empereur Augustus, n’a pu exercé son pouvoir pour unifier Ibélène, et durant ces huit mois, je ne vous ai pas vu porter grand intérêt à nos malheurs. Je le déplore. Erebor a beaucoup souffert, notre commerce a été lourdement touché, nos gens massacrés, certaines de nos terres entièrement ravagées. Et qu’avons nous eu en retour de la part de la couronne d’Ibélène ? Bien peu d’aide, bien peu de soutien. Je comprends votre proximité avec le duché de Valkyrion, mais n’a t-il pas reçu bien plus d’aide de la part de l’empire ? Sommes nous donc moins importants ? Erebor a donné beaucoup de ressources, quand bien même étions nous dans une situation difficile. Erebor a donné, mais il a bien peu reçu en retour. Et ici encore, nous sommes insulté par son Altesse, invités à ce couronnement comme simples spectateurs. Ne sommes nous pas des alliés, notre soutien ne vous intéresse-t-il pas ? Aujourd’hui, nous sommes cernés d’incertitudes, l'avènement de Guillaume de Brumecor a rendu caducs nos accords avec Bellifère et en conséquence ceux avec Sombreciel. Nous ne pouvons compter que sur nous mêmes. Votre Altesse, en ce jour, Erebor ne peut vous donner son allégeance. Nous quittons Ibélène et nous cessons la guerre. Et si Ibélène veut retrouver Erebor, il devra le montrer plutôt que l’exiger. Ma loyauté, c’est à mon peuple qu’elle va avant tout. »

Il était dur, Anthim, froid et incisif comme le roc qu’il représentait. Mais malgré la jeunesse d’Octave, il ne pouvait compter sur sa capacité à apprendre et à se fortifier. Son peuple comptait en priorité et aux vues des circonstances, il ne pouvait se permettre de demeurer dans le giron d’un empire qui lui tirait beaucoup de ressources pour lui rendre bien peu d’avantages.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
La Noblesse • Admin
La Noblesse • Admin
Shéhérazade d'Erebor
Shéhérazade d'Erebor

Messages : 137
J'ai : 29 ans

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Anthim, sultan d'Erebor
Mes autres visages: Mélusine ♦ Quitterie ♦ Chasteté ♦ Ljöta ♦ Rejwaïde ♦ Faustine ♦ Pénélope
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptySam 24 Fév 2018 - 3:38

Menée par Anthim lorsqu’il s’avance pour prêter serment, Shéhérazade sent résonner au fond d’elle les conséquences dantesques du regard équivoque qu’il vient de lui adresser. Un regard sombre, porteur d’une résolution prise de toute la fermeté du roc qui a façonné son âme de fils du désert ; un regard auquel la nature souple et délicate de la sultane ne peut que répondre, avec la légèreté du sable qui tourbillonne entre les dunes. Le couple ducal d’Erebor s’avance au-devant d’Octave, parfaite incarnation de la dualité des gitans, et c’est avec la fierté offensée de leur peuple qu’il s’adresse à celui qui s’estime en droit d’ordonner son obédience.

Le discours d’Anthim est terrible. Son impact se lit ici et là sur quelques visages plus expressifs que d’autres, et l’assemblée frissonne en murmures tantôt choqués, tantôt furieux, mais également parfois approbateurs. Le coeur de Shéhérazade bat à grands coups redoublés ; et le tissu délicat de son sari frémit doucement sous le carcan de bijoux splendides qui recouvrent son buste. C’est pourtant d’une voix claire qu’elle prend la parole à son tour une fois que son royal époux a terminé son discours ; là où il a porté le jugement implacable de la roche et de la pierre, elle apporte la caresse légère du vent et la chaleur du soleil.

« Je suis Shéhérazade, duchesse d’Erebor, sultane du Sable et du Roc. Je suis souveraine couronnée, et ma raison de l’être est de veiller à la sécurité et au confort de mon peuple. Je n’en oublie pas moins nos voisins et alliés de naguère ; et je proclame à présent qu’Erebor maintient l’ensemble de ses liens diplomatiques. Nous devenons aujourd’hui seigneurs suprêmes de notre royaume, et nous continuons à tendre la main à ceux qui désireront la prendre. Nulle guerre entre Erebor et Ibélène, nul conflit entre Erebor et Faërie : nous serons le royaume de la paix, niché entre deux empires tout aussi dignes et nobles l’un que l’autre. Nous serons les vecteurs de cette paix que l’empereur d’Ibélène semble vouloir défendre, et nous y contribuons dès ce jour, de tous nos moyens. Nos reprenons dans notre giron l’ensemble de nos ressortissants : nos travailleurs, nos soldats, nos Voltigeurs, nos savants et nos mages ; mais nous laissons nos frontières ouvertes à tous les visiteurs sans arme. Érudits en quête de savoir, marchands cherchant à commercer : tous restent bienvenus dans l’enceinte de nos montagnes, et nous guiderons comme toujours leur traversée de la mer des dunes. »

Le sourire de la sultane pour Octave s’accentue, et elle le salue d’un gracieux signe de tête, non plus de vassale à souverain, mais d’égale à égal.

« Nous sommes un peuple fier, Votre Altesse, mais nous sommes également dignes de parole. Nous serons pour vous de bienveillants voisins et de fiables partenaires ; jusqu’au jour où, peut-être, vos actes accompliront ce que vos promesses n’ont su obtenir, en vous accordant à nouveau notre allégeance. Nous nous souviendrons de tourner régulièrement le regard sur votre couronne ; souvenez-vous qu’en ce jour, refuser de vous jurer obéissance ne fait pas d’Erebor votre ennemi. Les présents que nous avons apportés vous restent acquis, en ce jour de fête qui est le vôtre : voyez-y le premier geste de cordialité de notre couronne. Sire empereur, vous êtes jeune, et je soupçonne quelque conseil malavisé d’être la source des affronts successifs envers Erebor lors de ce couronnement. II vous appartiendra d’en décider, gardez à l’esprit que parfois votre instinct et votre coeur vous porteront bien plus loin que la soif de profit des individus qui gravitent autour de vous. J’ai foi en votre potentiel, Votre Altesse ; j’attends le jour où vous l’atteindrez pleinement. »

Sans rien de plus à dire, la souveraine s’incline pour prendre congé ; et le couple réintègre la délégation erebienne en pleine sécession.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
La Noblesse
La Noblesse
Castiel de Sombreflamme
Castiel de Sombreflamme

Messages : 2436
J'ai : 26 ans
Je suis : duc décadent de Sombreciel et mage de l'Été amateur d'explosions

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Sombreciel et à l'empire d'Ibélène.
Mes autres visages: Louis • Octavius • Maelenn • Lionel • Matvei • Hermine
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptySam 24 Fév 2018 - 7:16

Tu le savais.
Tu le savais, au fond de toi.
Que les Erebiens n’étaient là que pour tout gâcher.

Tu perds ton souffle, dès les premiers mots d’Anthim, car tu sais. Tu sais, dans ton âme et conscience, dans cet instinct qui hurle, qui brûle. Dans tout ton corps qui se tend, alors que dans un seul souffle implacable, le sultan d’Erebor déclare sécession de son duché - et que dans un sourire étincelant, sa sultane apaise un baume empoisonné sur la blessure profonde infligée au coeur de votre empire. Tu oublies comment respirer, comment vivre, Castiel, et toute la douceur s’efface de tes yeux sombres, remplacée par un froid glacial. Tu trembles, Castiel, et l’inspiration que tu prends pour la première fois depuis la prise de parole des Erebiens te brûle.
Tu hais, Castiel.

En l’espace de quelques secondes, tous les membres de ta famille se sont regroupés autour de toi, et avant même que tu puisses effectuer un quelconque geste regrettable - comme agripper le turban d’Anthim d’Erebor et tenter de le lui enfoncer au fond de la gorge afin qu’il ferme sa grande gueule - Joséphine place ta fille entre tes bras. Une petite Odette qui gazouille de joie en reconnaissant ton visage et fait trembler ton regard. « Josette », implores-tu, impuissant devant le mélange de rage et d’amour que tu ressens à cet instant précis, à la dame de compagnie. Celle-ci ne cille même pas et surtout, ne fait pas mine de reprendre la princesse sans ses bras. Ni elle, ni personne. Tous ligués contre toi. « Madeleine et moi pouvons porter allégeance à l’empereur en ton nom », glisse ton ambassadrice à ton oreille. Tu reconnais que la manoeuvre serait d’une grande prudence. Mélisende sait dire des choses à la fois intelligentes et diplomates, et Madeleine saura afficher un visage davantage rassembleur et apaisant que celui dur que tu es incapable de transformer. Tu es pourtant décidé, alors que l’Esprit qui qualifie ton duché fait tourner tes méninges à toute allure, afin d’y trouver quelque chose de convenable à déclarer. « Je vais le faire. J’insiste, Castiel. J’insiste davantage. »

Tu t’avances, ta duchesse à un de tes côtés, ta seconde épouse de l’autre, ta princesse dans les bras. Mélisende est dans votre sillage, prête à intervenir si ta langue aux désirs malicieux venait à prononcer quelques malencontreuses paroles, et tu sais ton frère tout au bout de son bras à elle. Jamais bien loin. « Je suis Castiel de Sombreflamme, duc de Sombreciel, duché de l’Esprit. Je porte le nom d’une lignée qui remonte aux premiers siècles de notre histoire, et dans mes bras l’avenir de mon duché autant que de notre continent. J’ai porté la couronne d’argent d’Hypérion d’Ibélène, empereur du Savoir bien avant que nous y marchions, unificateur d’Arven il y a plus de mille ans. J’ai porté en lui ses idéaux de paix, ses conflits et désormais sa mort. Je consens à vous porter allégeance, Votre Altesse, et à faire de Sombreciel un étendard du Savoir et du retour de la paix en Arven. En souvenir de votre père, feu Son Altesse Augustus d’Ibélène, et de Sa Grâce Catarine. En soutien à votre soeur, Sa Grâce la princesse Sixtine. En l’espoir de trouver en vous, Votre Grandeur, un empereur fait de sagesse, d’ouverture et de coeur. Cette allégeance n’est pourtant point gratuite et je vous porte ma condition, devant toutes les couronnes assemblées. »

Ton coeur bat à tes oreilles et assourdit tous les autres bruits de la salle. Ta main laisse celle de ta duchesse et d’un geste, tu fais venir ton frère Melbren à tes côtés, et c’est désormais sa main que tu agrippes, comme si ta vie en dépendait. Probablement est-ce un peu le cas. Ta voix ne tremble pourtant pas et porte plus encore, dans la salle du trône : « En mon duché habitent des mages, Votre Altesse. Des mages comme Melbren de Séverac, cet homme que je nomme frère depuis désormais vingt ans. Ils n’en ont jamais été bannis, pas même au plus grave de nos conflits, et ne le seront jamais. Ils y sont les bienvenus, car ils sont Cielsombrois tous autant que mes sujets savants. Ils sont Ibéens, ces hommes et ces femmes qui ont reçu les grâces à la fois d’Alder et d’Aura. Ils sont Ibéens, ces êtres qui meurent à tous les jours, sous les coups de leurs propres frères et soeurs. Je refuse que plus longtemps, nos citoyens deviennent apatrides, ennemis de notre empire, ou trouvent grotesquement la mort aux mains de ceux qui ont jadis juré de les protéger. Je désire que les mages non seulement de Sombreciel, mais ceux de tout l’empire d’Ibélène, trouvent refuge dans mon duché. Ceux-ci trouveront dans le duché de l’Esprit une terre d’accueil certes bien différente de celles qui les ont vu naître et grandir, mais qui se fera ouverte à leur magie. Ils auront le droit d’y pratiquer les arcanes, à égale mesure que nos savants expriment leur génie, et l'alliance de leurs esprits enrichira notre empire.

Si cette condition est respectée, Votre Grandeur, si vous laissez Sombreciel devenir le havre de paix des mages d’Ibélène, si au lieu de les chasser et de les tuer sans sommation, vous les envoyez sur mes terres, alors à votre couronne je jurerai allégeance.
»

La tête te tourne.
Tu ne respires toujours que bien peu.

« Permettez-moi également d’accorder quelques mots au royaume d’Erebor. Les mots râpent ta langue et tu tournes la tête vers ton ennemi séculaire. Nous accueillerons avec intérêt toute demande de commerce avec ces terres nouvellement indépendantes. » C’est bref, et suffisamment éloquent, pour faire preuve de toute ta bonne foi. C’est suffisamment bref pour que tu ne t’emportes pas, pour que tu ne leur souhaites pas une ruine irrationnelle, de mourir étouffés sous leurs damnées dunes, qu’ils meurent tous. Assez bref pour que ta duchesse porte ses propres voeux d’allégeance à la couronne impériale, tant et aussi longtemps que celle-ci se souciera du bien de ses sujets et apporte son soutien aux terres de l’Esprit, dans les temps les plus troubles comme les plus paisibles.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptySam 24 Fév 2018 - 13:22

Quel plaisir.
Qu'il était fier de son petit effet sur le voleur de griffon. Et ce dernier en avait perdu sa langue assurément. De toute manière qu'aurait-il pu avancer ? Pas un seul instant Richard n'avait mentionné les mages. Tout était dans le sous entendu et cela lui permettait de se défendre au cas ou. Tout était sous contrôle, bien heureux qu'il était. Tout du moins c'est ce qu'il croyait.

Quel chaos.
S'il doutait des qualifications de l'empereur nouvellement titré, espérant ceci dit qu'il grappillerait de l’expérience avec les années, il ne s'était guère attendu à la suite – fusse les duchés dans leur bon droit de remettre en question. On leur demandait une chose simple, prêter allégeance (et accessoirement de faire confiance). On ne leur demandait pas leur avis, on ne leur avait pas demandé à la base de toute façon, tout comme le sien. On décidait pour eux, pour un bien commun et un front unis. Et cela ne plaisait pas. L'unité n'existait plus. L'unité était perdue. Et le Maréchal vibra sous les mots du sultan. S'il avait pu, cela aurait fait longtemps qu'il aurait sorti l'arme en plein couronnement pour éliminer ceux qu'il jugeait indigne de se trouver ici à respirer le même air que lui. Le cœur cognant, le regard incisif, il en aurait presque vomi du sang à entendre les mots qui suivirent.

Quelle insulte.
Cela se voyait que les têtes couronnées n'étaient pas hommes à porter les armes – Octave compris. Ils n'étaient que mots sur pattes, que dictée sans ponctuation, des têtes protégées inaptes à se défendre eux mêmes. Et cela disait parler pour le bien du peuple... Qu'on mette un guerrier à la tête du duché, lui au moins saurait se défendre et serait plus amène à protéger son peuple. Il en aurait rit si seulement il ne se maîtrisait pas pour contenir la rage qui bouillait en lui. Il senti d'ailleurs quelqu'un retenir l'élan impulsif de ses pieds qui ne cherchaient qu'à s'avancer pour s'exprimer.

Augustus ne l'aurait pas permis.
Le sultan parla suivi de sa pouliche numéro un. Kern qu'il avait envie de la frapper, de les frapper tous, de tonner du poing quelque part. Octave avait indiqué entendre les ducs et duchesses, mais c'était trop. À l'envers. Que de choses qui ne se seraient pas passer ainsi sous Augustus. Et plus encore qu'un Empire brisé, c'était une multitude de questions qui fourmillait sous son crâne. Lui, en tant que Maréchal, se faisait amputer d'un de ses escadrons. Pouvait-on encore l'appeler Maréchal ou devait-on abréger en retirant le r ou une autre lettre. Adamante tenta de le couver d'émotions apaisantes, mais c'était peine perdue. Il lui faudrait s'entretenir avec le Capitaine d'Erebor dont il ne savait même pas ce qu'il adviendrait. Quelle absurdité que tout cela, songea t-il.

Il ne pouvait le tolérer.
Voilà que rouge, grinçant des dents, sur le point d'imploser, que Castiel jeta son cailloux ou plutôt sa pierre à son tour. Allégeance oui, mais sous conditions Monsieur. Il ne put s’empêcher d’émettre un rictus devant ces dernières. Absurdes. Grotesques. Intolérables. Vomir du sang n'était même pas assez, il aurait pu faire une piscine de rejet de toute cette soupe poisseuse qu'il entendait déferler. Lui qui parlait de micro cage pour les mages, voilà qu'on parlait carrément d'une cage à l’échelle d'un duché. Foutaises ! À vomir. Insulte envers sa personne qui s’exécutait pour le bien de l'empire à les chasser jusque là. Pouvait-il pourfendre les indésirables ? Pouvait-il les soumettre par la force, car il en fallait au final. Pouvait-il mettre sous arrêt ces mages et plus encore ?

Il attendit la suite, Richard, mordant sur sa langue, s’empêchant de l'avaler avant de ne pouvoir se retenir davantage et de grincer entre ses dents, audible pour ceux autour de lui.

« Insensée. » Cette requête sur les mages n'avait aucun sens !



Spoiler:


Dernière édition par Richard le Harnois le Dim 25 Fév 2018 - 17:02, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Les Savants • Modo
Les Savants • Modo
Melbren de Séverac
Melbren de Séverac

Messages : 5419
J'ai : 27 ans
Je suis : inventeur, baron de Vivessence, savant en mécanique (spé. engins) et mage de l’Été non diplômé (destruction)

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Castiel de Sombreflamme, sa famille et Sombreciel
Mes autres visages: Géralt d'Orsang
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptySam 24 Fév 2018 - 15:22

Tu te sens observé et tu trouves bien vite l'origine de ce malaise. Le Maréchal de Serre. Soudain, il hausse la voix et les mots que tu saisis alimentent la colère et le sentiment d'injustice qui grondent en toi. Tu ne réponds rien, tu ne veux pas créer de scandale, mais tu lui jettes un regard glacial, à lui et à son acolyte. Tu sers la main de Mélisende plus fort sans un mot, tes yeux fixant le dos de Castiel alors que tu tentes de reprendre contenance.

Autour les conversations discrètes vont bon train tandis que la suite de la cérémonie prend place. Il est temps pour les ducs de prêter allégeance à leur nouvel empereur… ou non. Ce couronnement est tellement sous tension que cela ne t'étonnerait guère que l'un d'entre eux retourne sa veste d'une manière ou d'une autre. Et même quand cela arrive, tu restes sous le choc tant tu étais à mille lieues d'imaginer cela. Erebor se sépare d'Ibélène.
Tu entends les arguments d'Anthim, tu les comprends en partie. Tu finis par n'y voir qu'un prétexte, pourtant : comment juger Octave indigne quand il n'a pas encore commencé à régner ? Tu soupires puis la nouvelle épouse erebienne prend la parole. Là, tu secoues imperceptiblement la tête. 'Nous quittons l'empire, mais nous y reviendrons peut-être si vous travaillez dur pour', voilà ce que tu entends. Ça et le fait que tous les Erebiens devront rentrer chez eux, même ceux qui se sont installés en dehors. Tu déplores cet égoïsme.

Un coup d'œil à ton duc et tu réalises son état. Vous êtes plusieurs à vous approcher pour éviter tout dérapage. Ta main va discrètement exercer une pression apaisante dans son dos. C'est Josette qui a le réflexe de survie le plus efficace : bébé Odette. Mélisende essaie de négocier avec Castiel, mais il décide tout de même d'y aller. Ta soeur passe à nouveau son bras dans le tien – tu le serres fort contre toi, plein d'appréhension – et vous vous avancez à sa suite et à celle de ses épouses.

Ses vœux d'allégeance sont parfaits et tu te rassures. Tu sens la main de Mélisende se détendre un peu, aussi. Jusqu'à ce que Castiel ajoute une condition. Du regard, tu balaies les visages des conseillers, celui d'Octave, avant de fixer ton regard sur Castiel. Tu paniques un peu, pour être honnête. Inutile de préciser ton choc quand Castiel se tourne vers toi, la main tendue pour que tu le rejoignes. Tu te dis qu'il est fou, mais tu saisis sa main sans aucune hésitation. Tu t'avances alors que Madeleine te permet de le faire. Tu la remercies d'un hochement de tête un peu tremblant et tu serres la main de Castiel aussi fort qu'il agrippe la tienne.

Les mots qui suivent s'enroulent autour de toi. Tu n'en crois pas tes oreilles. Ta respiration s'accélère et tu n'as jamais ressenti une vague d'amour aussi forte pour Castiel. Tu aurais presque envie d'en rire tant la situation te semble irréelle. Tu serres la main de ton frère plus fort, si c'est encore possible.
Tu suis le reste aussi attentivement que distraitement. Les mots à Erebor, l'allégeance de Madeleine. Et tu vas pour lâcher la main de ton frère, parce que ton rôle est de retourner auprès de Mélisende, à présent. Cependant, les mots de maréchal te reviennent et la colère prend finalement le dessus.

« Je vous prie d'excuser mon intervention qui sera brève, Votre Altesse. » Ta voix, certes un peu fébrile, porte suffisamment pour que ceux alentour t'entendent correctement, fermement. « Je tiens simplement à souligner combien la proposition du duc de Sombreciel est inespérée et bienvenue. Je n'y vois là aucun caprice, mais bien une volonté sincère de faire un pas vers la paix et vers ces gens qui, comme moi, du jour au lendemain, se sont retrouvés traîtres à leur duché pour quelque chose sur lequel ils n'ont jamais eu aucune emprise. Et ce malgré leur loyauté à l'empire ibéen. » Tu trembles légèrement, mais tu fais largement bonne figure. « Au nom d'Alder et d'Aura, au nom de mes compatriotes qui, eux, n'ont pas eu la chance de bénéficier d'une protection ducale, au nom de la paix en Ibélène et en Arven, moi, Melbren de Séverac, baron de Vivessence, sujet loyal et ibéen, Cielsombrois Savant et mage, en appelle à votre sens de la justice, Votre Altesse, et à votre volonté de prendre soin de votre peuple dans son intégralité. » Tu effectues une révérence à l'adresse d'Octave. « J'ai foi en vos capacités et en l'empereur que vous deviendrez, Votre Altesse. » Tu cesses ta révérence ; une brève pression de ta main et tu recules pour reprendre place au bras de Mélisende. Enfin, tu te laisses la possibilité de trembler sous l'émotion.

Spoiler:


Dernière édition par Melbren de Séverac le Mar 6 Mar 2018 - 0:44, édité 5 fois
Revenir en haut Aller en bas
La Noblesse • Admin
La Noblesse • Admin
Alméïde de Sombreflamme
Alméïde de Sombreflamme

Messages : 17441
J'ai : 33 ans
Je suis : dame de Sombreciel et médecin

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Castiel, duc de Sombreciel, mon époux ; l'empire d'Ibélène
Mes autres visages: Ilse, Liselotte, Teagan
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptySam 24 Fév 2018 - 16:34

« Vraiment, ces rideaux… me semblent d’un grand confort. » Elle retient un rire et secoue la tête, distraite par ses gestes alors qu'elle tente de se concentrer sur ce qu'il se passe devant elle. Aussi tentante soit cette proposition, elle serait tout sauf raisonnable. Malheureusement.

L'ambiance déjà lourde s'alourdit encore. Il y a bien eu quelques faux pas et quelques maladresses, mais Alméïde veut croire que leur empereur saura faire ses preuves avec le temps. Au moment où elle tourne la tête vers la délégation d'Erebor, elle comprend pourtant que ces erreurs ne sont pas pardonnées par tous. Alors, au moment même où son frère s'avance en compagnie de son épouse, elle tend la main et serre celle de Castiel, appuyant un peu plus à chaque parole prononcée. Elle est surprise, sans réellement l'être, et quelque part, elle comprend. Elle sait pourquoi Anthim agit ainsi, elle sait que son peuple passera toujours avant et pour ça, elle saura toujours soutenir ses décisions. Elle déplore néanmoins cette soudaine scission au sein de leur empire, leur unité qui s'étiole – depuis déjà bien trop longtemps, elle en a peur. Une unité qui leur serait utile face à un empire de Faërie rassemblé. Les derniers événements n'ont pourtant pas joué en leur faveur et cette déclaration n'est que la suite logique à tout ce qui a pu se passer jusqu'à présent.

À ses côtés, Castiel semble en proie à un éclat de colère. Alméïde croise le regard de Madeleine, prête à réagir si besoin. Néanmoins, les Séverac se rassemblent, habitués à cet exercice et la petite princesse apparaît de nulle part pour atterrir entre les bras de son époux. Un soupir de soulagement manque de quitter ses lèvres et bientôt, elle suit le mouvement bien malgré elle. Debout, devant Octave, elle retient son souffle et écoute les paroles de Castiel.

Dire qu'elle est fière d'être son épouse est encore en dessous de la vérité. Ses promesses d'allégeance et les espoirs qu'il place en Octave sont tout ce qu'elle avait besoin d'entendre. Et si la condition sur les mages la surprend brièvement, elle n'en ressent qu'une vague de fierté plus forte encore pour ce souverain qui revient de loin. En tant que seconde épouse, elle n'a rien à faire à ses côtés durant ces quelques instants, et pourtant elle se tient droite et digne, heureuse d'être là et de pouvoir appuyer ses propos. Il y a cette flamme au fond de lui que beaucoup pensent uniquement destructrice, et pourtant, ils auraient tort. Elle l'aime pour ça, et elle l'aime plus encore à cet instant où il défend ses convictions pour son frère, pour son peuple, pour tous les Ibéens qui n'ont pas demandé à être poursuivis et persécutés.

Alméïde laisse Madeleine appuyer les paroles de leur époux, elle écoute attentivement Melbren et elle-même se contente d'incliner respectueusement la tête en direction de leur empereur. En retournant dans la foule, elle jette un regard vers Anthim, lui adresse un bref sourire, en espérant pouvoir aller lui parler plus tard. Castiel a annoncé vouloir continuer ses relations avec Erebor – aussi peu engageant soit son ton, il accepte la main qui est tendue par ce nouveau royaume indépendant et Alméïde ne compte pas laisser passer cette chance. Il y aura tout à construire, tout à revoir, mais c'est une opportunité à ne pas laisser passer. Puis, alors qu'elle est sur le point de tourner encore la tête, elle l'aperçoit, juste une fraction de secondes. Elle aperçoit ce visage, aux yeux si clairs – les mêmes que son frère. Elle aperçoit celui qui hante encore parfois ses rêves, couvert de sang, le regard sans vie, son image imprimée sur sa rétine. Son sang se glace, son coeur manque un battement puis elle le perd de vue en retournant au coeur de la foule. A-t-elle imaginé le fantôme de son frère, mort depuis tant d'années ? Son visage se fait pâle, sous le voile, tout à coup, et elle manque de trébucher sur les pans de la robe d'une invitée.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptySam 24 Fév 2018 - 17:23

Noblesse • Savants



Apolline

de Sombrelune



Chapitre III.2 ♦️ De Plume et de Serre

Présentation



L'oeil lubrique, le sourire malicieux, Apolline fanfaronne devant l'ambassadeur de Bellifère. Maximus de Rougehaume sait-il à quel point il attire les regards de l'assemblée ? Se doute-t-il que plusieurs personnes ne diraient pas non pour connaître quelques heures d'extase avec sa pesonne ? Peut-être pas. Les Bellifériens ne sont pas très à l'aise dans ce domaine. Mais ils sont loin d'être aussi coincés que les Outreventois et la Cielsombroise espère sincèrement pouvoir terminer agréablement ce couronnement, si tout se passe bien. Son sourire s'élargit aux propos du Belliférien.

-Vous avez parfaitement raison. Toutefois, j'ai le sentiment que sa volonté est aussi noble que son sang. Le problème pourrait bien survenir d'ailleurs. Je pense que...

Mais Maximus n'a guère le temps de s'occuper de que Apolline pense, interrompue dans son petit discours par une nouvelle agitation. L'heure est venue aux ducs de proférer leur allégeance envers le nouvel empereur et, en tant qu'ambassadeur, Maximus de Rougehaume va devoir prendre la parole. Déjà le sultan d'Erebor s'avance et Apolline a juste le temps de chuchoter quelques mots avant de s'effacer.

-J'ose espérer pouvoir reprendre cette agréable discussion un peu plus tard.

Et sur un dernier sourire charmeur, elle s'éloigne en direction de son peuple. Patriote tout de même dans l'âme, elle préfère rester près des siens lorsque le tour de son propre duc viendra. La sentence d'Erebor est un vent glacial, bien loin de la chaleur paresseuse du duché de roc et de sable. Un joli discours qui attire aussitôt approbations et animosités, mais surtout, beaucoup de regards offensés. Si Apolline était naïve, peut-être espérait-elle le début d'une paix dans tout le continent. Mais nul ne peut prévoir comme Gustave de Faërie va réagir à cette nouvelle pour le moins troublante. Voilà des actes qui fragilisent l'empire d'Ibélène tout en donnant un énorme avantage à Faërie. Et les Faës veulent annexer Erebor ? Son regard se dirige vers son propre duc, en proie à une rage difficilement contenue. Heureusement pour tous, sa famille reste bien présente et c'est l'air un peu plus calme que Castiel de Sombreflamme prend à son tour la parole. Un discours élogieux, fin et qui fait honneur à Sombreciel. Apolline se retient de l'applaudir mais est véritablement ravie par ses belles paroles. Attentive, elle retient l'atmosphère, la noblesse et la finesse de ses mots pour pouvoir en écrire un magnifique verset. Elle est prête à faire quelques concessions et rendre ce moment historique à travers un somptueux poème qui lui fera honneur. Un élan de compassion embrase son cœur lorsque Melbren prend à son tour la parole. Maintenant, que vont faire les autres ? Et surtout, que va faire Octave ? Elle sait que l'heure est grave mais ne peut empêcher son cœur de palpiter d'excitation. Voilà un couronnement riche en péripéties. C'est amusant, dans le fond.]


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Les Mages
Les Mages
Octave Main-de-Velours
Octave Main-de-Velours

Messages : 100
J'ai : 27ans
Je suis : Ménestrel, apprenti Accordé (Cordes)

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : ma soeur, Sixtine
Mes autres visages: Aubrée & Rhapsodie
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyDim 25 Fév 2018 - 13:00

On l’entoure, on le félicite, on lui chuchote quelques conseils encore. On lui dit qu’il a bien agi, qu’il ira loin, qu’il sera un bon empereur et que tous les ducs – ou leurs représentants  - vont venir lui jurer allégeance, comme à chaque couronnement depuis plus de mille ans. Alors il se tranquillise un peu et se dit qu’il n’a plus qu’à faire comme on lui a appris et que tout ira bien.

Seulement, ses certitudes s’amenuisent au fur et à mesure que le couple ducal erebien s’approche de lui et que le jeune empereur peut discerner précisément leurs expressions. Bravement, il tente de ne rien laisser paraître du sentiment de malaise grandissant, de cacher cette crainte de savoir que tout ne se passera pas comme prévu. Et ses paroles, terribles, sont comme un choc brutal et violent, qui vient lui couper la respiration et lui nouer le ventre. La panique l’envahit, et il sent qu’autour de lui, on s’agite, on s’inquiète. Mais Octave ne peut détacher ses yeux du visage de ce sultan, terrible et fier, qui vient de dire ce qu’il pensait impossible et insensé.

Erebor indépendant.

Une part peu réaliste de lui s’en réjouit. Un duché de moins à gouverner, c’est toujours ça de gagné. Mais il a mûri, Octave, et commence à percevoir tout ce que cela va entraîner. Des difficultés pour Ibélène sans doute, à tous les niveaux. Des ennuis pour lui, des ennuis pour tous. Et Faërie… S’ils refusent de prolonger la trêve, s’ils refusent la paix, que va-t-il se passer ? Il n’avait jamais, jamais envisagé cette possibilité. Lui qui voulait réunifier Ibélène… Il a lamentablement échoué, et pourtant il ne porte sa couronne que depuis quelques minutes. Et si Anthim n’était pas le seul ? Si Bellifère, si Sombreciel décidaient de s’éloigner aussi, que lui resterait-il ?

Avant qu’il ne puisse envisager de prononcer un mot, la belle sultane prend la parole. Et ses paroles l’apaisent légèrement, et en retient seulement qu’Erebor ne veut pas la guerre, et qu’ils attendent juste qu’il fasse ses preuves, afin qu’un jour, peut-être, ils réintègrent l’Empire. Et si ce jour n’arrivait jamais ? Néanmoins, sa remarque sur les conseillers le fait légèrement tiquer. Il n’avait jamais… Envisagé qu’ils puissent être de mauvais conseil. Pour lui, ils sont les gens qui savent et qui lui apprennent, à lui qui ne sait pas grand-chose. Ils sont les voix qui lui soufflent comment agir, afin que tout se passe au mieux. Mais tout se passe mal. Peut-être devra-t-il réfléchir à la question.

Il faut qu’il prenne la parole, maintenant. Maintenant qu’on l’écoute, maintenant qu’on s’adresse directement à lui. Et cette fois, pas de discours préparé ni de mots appris par coeur. Le cœur battant, il leur répond, essayant de ne pas trébucher sur chaque syllabe.

- Duc, duchesse, sultan, sultane. Sachez que si j’ai pu vous offenser, aujourd’hui comme dans le passé, en manquant à mes devoirs, j’en suis sincèrement désolé, et je vous demande de m’excuser. Maintenant, cette décision est la vôtre. Je pense pouvoir supposer qu’elle n’a pas été prise à la légère, et je ne peux que l’accepter. Je vous invite cependant à rester profiter des festivités le temps qu’elles dureront, et j’espère avoir une nouvelle occasion de discuter de… tout cela en votre compagnie.

C’était peut-être un brin maladroit, mais c’était honnête et sincère. Et il espère pouvoir ainsi arranger un peu les choses. Il sent bien ses conseillers se crisper autour de lui, il entend bien les murmures de la foule, mais cette fois, c’est lui qui décide.

Puis Castiel de Sombreflamme s’avance vers lui, accompagné par la moitié de sa famille, sa fille dans les bras. Il trouverait le tableau de famille charmant si le cadre s’y prêtait. Mais aujourd’hui, Sombreciel vient lui prêter allégeance  - ou pas, sait-on jamais. Mais ce n’est visiblement pas le cas. Et Octave s’autorise à respirer à nouveau quand il consent à lui porter allégeance, avant de s'immobiliser quand il mentionne avoir une condition.

Il comprend vite en posant les yeux sur le jeune homme qui l’accompagne. Melbren de Séverac, Mage et Savant, l’anomalie d’Ibélène. Et comme il comprend sa requête, et comme, au fond, il la soutient ! Il la connaît l’injustice, Octave, celle de se voir être quelqu’un que l’on n’a pas choisi d’être, à cause de magie dans ses veines… Ou de noblesse dans le sang. Et il aimerait sourire, approuver cette décision et l’étendre à Ibélène tout entier. Mais il n’oublie pas qu’il est en Valkyrion, et que deux de ses ducs ne lui ont pas encore prêté allégeance ; un seul faux pas, une seule décision, et Ibélène pourrait se résumer à Sombreciel. Alors il réfléchit, activement, à une solution, pendant que Madeleine de Sombreflamme lui porte allégeance, et que Melbren de Séverac lui-même prend la parole, pour soutenir son frère. Leurs paroles, à eux deux, lui paraissent justes et sensées. Par réflexe, il consulte son plus proche conseiller du regard, qui lui adresse un regard sombre et qui secoue imperceptiblement la tête. Mais il est empereur. Il décide.

- Duc, duchesse, baron. J’entends vos paroles, et je vous remercie de la confiance que vous m'accordez. J’ai promis, tout à l’heure, de me montrer tolérant et juste ; j’agirai en conséquence. Ainsi, j’accepte vos conditions, Castiel de Sombreflamme. Si vous désirez leur offrir protection, alors les mages ibéens trouveront refuge en Sombreciel et Sombreciel seulement, tant qu'ils respecteront les lois de l'empire.

Et peut-être qu’un jour cette décision s’étendra à tout Ibélène. Mais il lui manque l’allégeance de deux duchés, et hors de question de se les mettre totalement à dos alors qu’il n’a encore pas fait grand-chose. Il ne peut qu'espérer avoir agi convenablement.

Spoiler:


Dernière édition par Octave d'Ibélène le Dim 25 Fév 2018 - 18:26, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
La Confrérie Noire
La Confrérie Noire
Gauthier Coeurbois
Gauthier Coeurbois

Messages : 1185
J'ai : 45 ans
Je suis : Adepte du Poison

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : la Confrérie Noire
Mes autres visages: Martial ; Jehanne ; Hector ; Meldred
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyDim 25 Fév 2018 - 15:56

Ibélène • Noblesse



Maximus

de Rougeheaume



Chapitre III.2 ♦️ De Plume et de Serre

Présentation



Il aurait aimé continuer la conversation, Maximus. D’une part car converser lui était toujours agréable : s’il n’avait pas la poésie des mots, il en avait la force et la rigueur militaire. Et de l’autre… Pour la diplomatie1. Bien évidemment. Il aurait bien aimé, mais déjà arrivait le moment qui serait, sans doute, tout aussi intéressant que l’inégal couronnement qui venait de se produire. Apolline s’éclipsa.

Les mots d’Anthim, proclamant l’indépendance de leur duché, le surprirent, mais il ne put qu’appuyer secrètement leur choix. La véritable question venait du changement que cela apporterait. Erebor était un poids important à prendre en compte dans la politique du continent, de par sa présence centrale, son histoire, et le foutu tempérament de ses dirigeants.
Vint le tour de Sombreciel, qui fit se tendre légèrement le blond. Pas qu’il avait peur que leur duc, lui aussi, ne jure pas allégeance à Octave, mais plutôt qu’il se décidât d’éradiquer les Erebiens présents à commencer par leur souverain2. Au final, ce n’était pas encore ça… Mais c’était bien assez grave pour que le Maréchal de Serre réagisse – avec beaucoup d’intelligence. Maximus, lui, garda les lèvres closes.
Au fond de lui, l’ambassadeur se prit à remercier les Dieux d’avoir enlevé Martial et Séverine. Nul doute qu’au moins l’un des deux – et on savait tous qu’il pensait à l’ancien duc de Bellifère – aurait, sinon, eu une réaction disproportionnée… Et regrettablement fâcheuse.

Lorsqu’Octave eut fini d’approuver les conditions grotesques que lui soumettaient Sombreciel – prouvant ainsi que la dégénérescence mentale des dirigeants de ce duché était visiblement plus grave que ce qu’il ne pensait –, et qu’il sentit qu’il était à son tour de parler, il s’avance.
Dans son esprit résonnaient les consignes et les mots de son duc, oh, si contraires à ce qu’il aurait voulu dire ! Mais il n’avait pas le choix.

Il était seul, le fils de Kern qui avait laissé les armes pour s’emparer des mots. Seul, au port presque militaire, et dans ses yeux qui se posèrent sur Octave le regret que l’enfant qu’il devinerait presque en la personne de l’empereur soit confronté à un pareil début de règne. 3

« Je suis Maximus de Rougeheaume, ici en ma qualité d’ambassadeur désigné par le duc de Bellifère, Guillaume de Brumecor.
Je représente ce duché qui a été le berceau de votre lignée, Altesse, et dont la force et la bénédiction coulent encore dans vos veines. Un duché fier, guerrier, qui toujours a été affilié à l’empire du Savoir et le sert avec dévotion, dans les batailles comme dans la paix. Mais ce n’est pas vers le passé que nous devons nous tourner aujourd’hui. Si vous portez un nom glorieux, votre gloire reste à faire. »
Guillaume avait été prévoyant. Il était loin de sous-estimer Octave. Des consignes brutes laissées à son ambassadeur, les phrases jaillissaient.
« Nous savons, en ces heures sombres où votre famille a été frappée à de multiples reprises, la force que peut avoir une union. Nous devinons le poids que vous portez sur vos épaules.En conséquence, parce que vos paroles et vos promesses nous laissent entrevoir les actes d’un futur dirigeant que nous suivrons, nous vous assurons de notre allégeance. » Soyez à la hauteur. « Quel que soit le chemin que vous emprunterez, pour qu’en Ibélène et en Arven votre idéal devienne réalité, Bellifère se tiendra à vos côtés. Vos décisions seront appliquées sur nos terres, sans distinction, et nous vous jurons fidélité. »
Par ces mots, il acceptait la décision qui lui hérissait le poil de laisser ces mages puants être exilés en Sombreciel. L’allégeance avait un prix.

« Je souhaiterai, également, comme le duc de Sombreciel, que vous me laissiez adresser quelques mots au royaume d’Erebor. » Puissance en devenir, à la fierté tellement blessée qu’ils s’étaient désolidarisés. « Sachez que Bellifère n’a aucune intention de vous être hostile. »
Il ne pouvait pas s’engager plus. Pas sur ce sujet, épineux. Bellifère ne voulait pas d’eux, mais il ne souhaitait pas ostensiblement leur déclarer la guerre.  


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyDim 25 Fév 2018 - 16:43

Comme si l'absurdité n'avait pas de fin, voilà que le caillou dans la chaussure osait s'exprimer et revendiquer son droit d'exister. C'était beaucoup trop long pour être bref. Comment osait-il simplement s'avancer alors que l'on demandait aux représentants uniquement de parler – un drogué n'aurait pas fait mieux côté bêtise. Et il semblait bien trembler en plus. Richard se serait bien tapé le front ainsi que celui de Tybalt (resté muet et figé depuis le regard de Melbren) s'il ne s'imaginait pas écourter la vie du mage en ce moment même. Et il avait foi disait-il. Bah ! Octave était loin d'être aussi... aussi... non en fait il était capable d'accepter et d'épouser pleinement l'absurdité.

Et il fut prit d'une angoisse soudaine, le Maréchal, comme s'il sentait tout le petit monde se liguer contre lui. Tout le poids du monde peser sur ses épaules. Octave représentant la voix du peuple, c'était un sentiment oppressant qu'il sentait le couver. Il ne pouvait accepter. Il n'allait pas accepter. Cela serait se mettre beaucoup de monde à dos. Beaucoup dont il faisait partie. Il avait lancé cette chasse au mage pour le bien d'Ibélène, avec l'appui et l'accord de tous et tourner le dos à cela serait synonyme d'affront complet à ce qu'il était et à sa fonction, un déni déplorable. Affront qu'Augustus n'aurait pas laissé passer. Car si Augustus n'avait pas accepté cette chasse il n'y aurait pas eu affront, car Augustus serait vivant dans le meilleur des mondes. Mais cette chasse avait été tolérée et menée à bien, approuvée par la majorité. Approuvée par Ibélène. Exécutée par nombre de gens qui porterait sur eux la désapprobation de l'empereur actuel selon ce que ce dernier dirait. Les Voltigeurs. Ses Voltigeurs. À Richard le Harnois, au Maréchal, pour ce qu'il resterait de lui à la fin du couronnement. Pour ce qu'il resterait d'eux, une équipe dissoute sur tous les points au final.

Il avait écouté Octave répondre et s'excuser, s'effacer en quelque sorte, face à Erebor. De son point de vue, il n'y avait que les faibles qui s’excusaient, les forts cherchaient à arranger les choses sans passer le torchon par terre à la place des femmes. Et puis Sombreciel et caillou s'étaient manifestés et Octave avait rétorqué à nouveau, il avait accepté malgré le côté insensé de la chose.

Faible. Faible. Faible.

Ce mot résonnait en lui alors que sa main cicatrisée des brûlures de Svaljard se mettait de nouveau à être parcourue de spasmes. Il se sentait mal. En colère. Nauséeux. Fiévreux. Un pas en arrière contre son grès et il senti Tybalt lui porter secours. Horreur et bénédiction au final. Il l'avait emmené ici pour contempler la grandeur, pas le déshonneur et la honte. Il avait chaud soudain Richard. Il voyait presque sa vie se jouer devant ses yeux. Il voyait Ibélène disparaître. Il transpirait sous son beau costume tandis que l'ambassadeur de Bellifère parlait à son tour. Et ce n'est que le nom de Guillaume de Brumecor qui le remit bien droit. Si Bellifère acceptait, si Guillaume acceptait, alors il y avait de l'espoir et de la force, parce qu’il le connaissait. Et que finalement il avait davantage confiance en Guillaume qu'en Octave. Un homme et un gamin. Une personne qui s'affirme contre une personne qui s’aplatit. Une personne qui sait contre un ignare. Un cœur fort contre un cœur doux. Octave était trop inexpérimenté et c'est la dure réalité qui le frappa alors qu'il attendait la suite, la réponse d'Octave et l'intervention de Hjalden. Combien de temps faudrait-il à Octave pour être à la hauteur ? Le serait-il jamais ?

Spoiler:


Dernière édition par Richard le Harnois le Mer 28 Fév 2018 - 11:55, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Les Voltigeurs
Les Voltigeurs
Bastien Aigrépine
Bastien Aigrépine

Messages : 437
J'ai : 32 ans
Je suis : Major de division d'Euphoria

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Castiel, duc de Sombreciel ; Octave, empereur d’Ibélène
Mes autres visages: Tara Mille-Visages, Gustave de Faërie
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyDim 25 Fév 2018 - 17:37

J’ai un sourire narquois en direction de Melsant avant de hausser une épaule. « Je sais une chose en tout cas, c’est que les convenances n’ont pas l’air d’être au centre des préoccupations du jour. Ce qui, pour un couronnement, va probablement poser des problèmes. » Si j’ai parlé d’un ton léger, je continue tout de même d’observer autour de nous avant de m’amuser à taquiner une dernière fois les deux demoiselles qui s’éloignent. Je n’aurais aucun problème à les retrouver tout à l’heure mais je focalise mon attention sur mon ami avant de lui adresser mon plus sourire. « Les gens qui prétendraient ne pas vouloir en être les destinataires ne seraient que des hypocrites. Je n’en suis pas un, voilà tout. »

Difficile de ne pas sentir la tension qui s’accroît à mesure que le nouvel empereur prononce son discours. Je ne suis pas vraiment habitué à ce genre de cérémonie et je ne sais pas vraiment où est-il ce qu’il a pu commettre un impair mais, quand je vois les différents nobles chuchoter entre eux, je réalise que c’est bien le cas.. D’autant plus quand je vois le duc d’Erebor qui décide de ne pas lui prêter allégeance. Je laisse échapper bien malgré moi un léger sifflement, les yeux un peu écarquillés, non sans me rapprocher de Melsant. Qu’il soit aux côtés de Grâce n’est vraiment qu’un détail en cet instant à dire vrai. Et j’ai beau ne pas porter sa fiancée dans mon coeur, dans l’immédiat, je préfère être près de personnes que je connais un tant soit peu, en qui j’ai confiance. Oui, oui, je viens de sous-entendre que je pourrais lui faire confiance à … elle. Mais elle est moins pire que d’autres en tout cas. Surtout en cet instant précis alors que la noblesse d’Ibélène semble comme s’embraser d’un coup. Et je murmure, d’un ton peu convaincu. « La neutralité d’Erebor hein… bin voyons. »

Je suis des yeux mon duc, fronçant légèrement les sourcils et appréhendant sans bien m’en rendre compte les propos qu’il va tenir. Je retiens un soupir de soulagement quand il consent à prêter allégeance à Octave, me figeant lorsqu’il évoque les mages et leur protection. Je sais, je devrais m’en offusquer mais en réalité c’est tout le contraire. Que les mages puissent avoir la possibilité d’être en paix à Sombreciel n’est pas une mauvaise chose en vérité. Je garde un visage aussi impassible que possible, non sans remarquer la colère du Maréchal qui doit bouillir de plus belle en voyant qu’Octave accepte la demande de mon duc. Je me demande à quel point cette décision va impacter la suite des évènements et j’inspire longuement, toute trace de sourire narquois ou amusé ayant fini par disparaître de mes traits. S’ensuit l’allégeance de Bellifère, qui ne fait pas de remarque à ce propos. Est-ce qu’il faut s’en étonner ou pas ? Difficile à dire. Et je continue d’observer les gens autour de nous, guettant non sans une certaine inquiétude le moment où tout finira par s’embraser pour de bon.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyLun 26 Fév 2018 - 11:17

Les mots de sa souveraine résonnaient comme le plus jolie des couperets. Pour le plus grand bonheur de la princesse Ljära d'Evalkyr, elle alla chercher au plus profond d'elle même la force de sourire presque avec conviction. Au moins se dispensa-t-elle de grimacer plus que de raison voir même, comble de l'humiliation, de sentir une quelconque chaleur s'élever vers ses pommettes.

« Ce serait un honneur votre Grace. »

Impossible d'invoquer le plaisir ou la joie, Solveig s'était donc rabattue sur l'honneur avec une pointe de désespoir dans la voix. Persuadée que le couronnement n'en avait plus pour longtemps, la guerrière se voyait déjà mener l'enfant par la main, la mort dans l’âme. Après avoir réussi l'inévitable, la voilà qu’elle était condamnée à marcher à l'échafaud pour rassurer l'enfant. Elle chercherait un miracle plus tard, pour le moment elle pouvait laisser les dieux tranquilles qui devaient certainement avoir toute leur attention braquée sur leur nouvel empereur. Elle se recentra sur le moment présent.

« Très vivement et dans les circonstances malheureuses de Lughnasadh. » Avec gêne, ses traits se durcirent de devoir parler de l’événement devant la couronne ducale de Valkyrion. Elle releva cependant au plus vite ses mots. « Un historien ? »

Gardant son intérêt piqué à vif pour elle, Solveig sentit un souffle nouveau d'espoir l'envahir. Un historien établi à Valkyrion devait certainement avoir des connaissances sur les familles de Skjaldmos et leur ramification qu'elle peinait à trouver dans tous ce bourbier de mots qu'était les livres.
Suivant comme à son habitude la duchesse, elle se laissa distancer de quelques mètres pour lui permettre de discuter en toute quiétude avec d'autres invités, dont le seigneur Ysgramor en question.

Distraitement, elle regarde les ducs s'avancer pour le serrement d'allégeance. N'est-ce pas une formalité ? Il fallait vraiment qu'elle soit naïve ou tout simplement indisposées aux choses de la politique pour qu'elle ait envisagé la suite comme telle.
Elle senti le sang quitter son visage. Erebor venait d'exprimer leur vœu d'indépendance. Non, pas leur vœu. Leur future indépendance.

Oh oui il y aurait des conséquences économiques et sociales. Pour tout dire, sur tous les domaines envisageables. Mais elle, elle n’en voyait qu’une en particulier. La trêve n'allait pas durer, la guerre reprendrait, Ibélène allait en pâtir sévèrement. Toutes ses vies perdues au nom des deux empires. Croire que l'Empereur faë signerait un traité de paix alors que leur avantage devenait évident était une illusion. Solveig ne pouvait y croire un seul instant.

Emportée par un sentiment de fureur, Solveig s'était statufiée et attendait la suite, espérant de toute ses forces que les dégâts allaient s'arrêter là. C'est à peine si elle entendit les conditions de Sombreciel, la guerrière n'ayant jamais fait grand cas des mages dans l'empire. Sur l'Audacia non plus d'ailleurs. Elle aurait pu secrètement se réjouir pour eux si seulement elle avait eu quelques heures de sommeil en plus cette nuit non entrecoupée par le cries des mourants raisonnant dans son crâne. Aigrie, elle était aigrie et n'arrivait pas à le cacher. Même en entendant les propos de Bellifère.

Les doigts crispés sur la fourrure et son épée, verrouillés comme si leur douleur pouvait changer quoi que ce soit, elle se rendit compte qu’une fois de plus elle se trompait. Si pour elle la condition de Sombreciel n’était pas importante, elle l’était de façon capitale pour le dernier duc restant. Valkyrion allait à son tour prendre position et Solveig sentait son cœur chuter droit dans son estomac.

Toujours tremblante de fureur, ses lèvres pâles se pincèrent en cherchant le peu de conviction qui lui restait dans l’espoir de voir son duché suivre le chemin de la raison.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyLun 26 Fév 2018 - 15:30

Le moment le plus dangereux d’entre tous arrivait. Pourtant, Astrid n’y avait jamais songé avec quelques craintes jusqu’ici. Et ce même malgré l’avis mitigé des invités concernant l’avènement d’Octave.

Son regard doux et ses mains croisées sereinement devant elle ne laissèrent rien présager du sang qui se glaça dans ses veines lorsqu’elle aperçut le regard si profond et si terrible d’Anthim. Elle n’y crut pas jusqu’à ce qu’il eût fini son discours. Comment… Comment avait-il pu ? Astrid le savait habité par l’impétuosité et la force de caractère qu’inspirait son Duché mais fallait-il en arriver là ? Ce qu’il avançait n’était pas faux mais, était-ce de la faute d’Octave ? Il ne prenait que ses pleines fonctions aujourd’hui et une partie de ce qu’il lui reprochait aurait été imputable à son père, la politique qu’il avait lancé. N’aurait-il pu simplement émettre les conditions d’un meilleur soutien de la part de l'empire contre son allégeance ? Et de ne quitter l’Empire que si elles n’étaient pas respectées.

Son cœur tourbillonnait, son sang bouillonnait. La Duchesse s’était rarement senti aussi mal, la frayeur qui traversait son être était comparable à toutes ces fois où elle avait failli être découverte. Et elle lui rappelait par quelques familialités celle ressentie durant les attentats de Svaljärd. Par sa décision, Anthim affaiblissait Ibélène, ses trois autres duchés. Elle ne pouvait s’empêcher de ressentir cela comme quelques égoïsmes de sa part… Anthim avait été trop dur avec Octave. Et il aurait pu l’être de façon tout aussi efficace sans les affaiblir tous. Au fond, cette décision sonnait si… inadmissible à son cœur qu’elle ne pouvait s’empêcher de songer que cette décision n’était peut-être que simplement le fruit du désir d’un nouveau tournant pour Erebor, qu’Anthim avait commencé à nourrir en secret bien avant.

Elle l’espérait. Elle était bien confuse, aussi se garda-t-elle d’aucun commentaire sur toute cette folie, attendant avec circonspection l’approche de Castiel.

Ce souverain avait toute sa grâce à ses yeux, malgré sa mauvaise réputation et son attitude turbulente. Peut-être était-ce parce que son cœur et son être, plus que sa raison, lui permettait de voir les choses différemment. Quel soulagement qu’il prêtât allégeance à Octave, mais ses conditions… sonnèrent à l’ouï d’Astrid telle une aube douce et un glas dangereux. Il n’y avait bien que ce Duc déraisonné pour tenir tête aux ordres de l’Empereur lorsqu’il avait ordonné l’arrestation des mages et que lui pour proposer de telles conditions. Il avait saisi sa chance : Octave ne pourrait refuser, dans l’intérêt de l’intégrité d’Ibélène. Pas après ce que venait de faire Erebor. Elle était heureuse qu’il l’ait fait, Ibélène entrait progressivement dans un rejet moins violent des mages mais… Cela allait élever de violentes contestations. Et le premier de ces contestataires serait son propre époux.

- Mère, que se passe-t-il ? Lui souffla avec une discrétion tendue Ludwig. Astrid fut bien en peine de lui répondre pour l’instant.

Hjalden… Par la grâce de tous nos dieux, puissiez-vous ne pas laisser votre haine vous aveugler.

L’ambassadeur du Duché de la guerre, Bellifère, allait s’exprimer à son tour. Astrid ne savait à quoi s’attendre de leur part. Bellifère, un peu comme Valkyrion, était très sectaire et la magie était loin d’être appréciée chez eux. Néanmoins, le changement de Duc, suite à la disparition de Martial et Séverine, faisait que Bellifère n’avait plus vraiment d’alliés. Il serait donc tout à fait opportun et stratégique pour eux de prêter allégeance à Octave afin d’avoir son soutien, que le jeune Empereur ne serait pas en mesure de refuser.

- Veuillez m’excuser, seigneur Raygnar, s’excusa-t-elle car elle allait prendre congé pour retrouver Hjalden.

Il lui fallait lui parler. Il lui fallait tempérer son caractère si durement touché par la cause des mages. Pas pour elle-même, mais pour l’affection d’Ibélène et de Valkyrion qu’elle savait qu’il partageait sincèrement.

Résumé :


Dernière édition par Astrid d'Evalkyr le Dim 4 Mar 2018 - 0:09, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyLun 26 Fév 2018 - 19:36

Le moment fatidique arrivait. Les nobles les plus importants de l'empire allaient prendre la parole et exprimer leurs doléances à leur nouvel empereur. Je ressortis mon petit carnet de ma poche et prit moi même congé auprès de la duchesse, tout en restant très poli et respectueux, pour rejoindre mes enfants. La duchesse de Valkyrion était venue discuter quelques minutes avec moi, et c'est avec plaisir que je répondis aux questions de cette femme que j'admirais beaucoup. Je retrouvais Rolf, avec un petit Rudolf au comble de l'extase à ses côtés, mais Elanin était absente. Mon ainé me dit qu'elle avait fini par retourner auprès de la princesse de Valkyrion. Elle n'avait pas oublié que, même si sa famille était là, elle ne devait pas mettre son travail et ses ambitions de côté. Je regardais autour de moi et finis par repérer ma fille aux côtés de la princesse et de la duchesse, que je venais de quitter. Je fis un petit sourire. Ma fille avait bien réussi. Je n'avais plus à m'inquiéter pour elle. Enfin, si, je n'avais qu'à me préoccuper de son mariage à présent, et je comptais profiter de l'occasion pour aller rencontrer tous les potentiels futurs époux. J'avais déjà croisé le regard de jeunes hommes que je connaissais de vue et de nom, mais je n'avais pas encore trouvé ce que j'appelais la "perle rare." Je la cherchais également pour Rolf, cette "perle". Ses déviances ne m'empêcheront pas de le marier à une jeune femme qui, j'en suis sur, saura le rendre heureux.

Les souverains de chaque duchés commencèrent à prendre la parole. Le premier, pour mon plus grand malheur, fut Anthim d'Erebor. Quand sa voix commença à retentir, tel le rugissement de ces espèces de fauve à perruque du désert, j'entendis également le son des sabres de ses gardes, et le craquement des os de mes doigts qui sautaient. Je me figeais. Anthim. La source de tous mes cauchemars depuis bientôt une année. Je tentais de me ressaisir, en vain. Mon carnet tremblait dans ma main. J'approchais mon crayon du papier, et, quand la pointe toucha la page, j'entendis les mots fatidiques prononcés par le duc d'Erebor. Il quittait Ibelène. Il ne jurait pas allégeance à Octave. Je levais la tête, bouche bée. Cet homme avait beau être cruel et sans pitié, il était quand même plein de surprises. Ma peur à présent dissipée, je parvins à transcrire la moindre parole du duc dans mon carnet. Quel moment historique ! Moi qui croyait assister à un simple couronnement, je n'étais pas déçu ! Anthim cessa de parler, et ce fut au tour de son épouse, puis de Castiel de Sombreflamme, qui consentait à prêter allégeance à Octave, et à traiter avec Erebor pour des échanges commerciaux.
J'écoutais avec attention, et notais scrupuleusement ce que j'entendais.

Puis ce fut au tour de Melbren. Je sentis Rolf lever la tête et chercher du regard l'homme qu'il avait... Enfin. Il cherchait Melbren. Quand il le vit, son visage se fendit d'un sourire ébahi. Je posais une main sur son bras et, du regard, tentait de le persuader de se concentrer plus sur ce qui se disait que sur l'homme qui prononçait les mots. Rolf dégagea son bras, visiblement contrarié, et, comme pour me prouver qu'il n'était plus un enfant, il tourna les talons. Il nous quitta et se fraya un chemin dans la foule, sans doute pour tenter de se rapprocher de Melbren. Je le surveillais du regard, loupant ainsi de précieuses informations. Ce gosse, il va me rendre complètement yack.

Spoiler:


Dernière édition par Raygnar d'Ysgramor le Mar 27 Fév 2018 - 18:34, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
La Noblesse • Admin
La Noblesse • Admin
Shéhérazade d'Erebor
Shéhérazade d'Erebor

Messages : 137
J'ai : 29 ans

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Anthim, sultan d'Erebor
Mes autres visages: Mélusine ♦ Quitterie ♦ Chasteté ♦ Ljöta ♦ Rejwaïde ♦ Faustine ♦ Pénélope
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyMar 27 Fév 2018 - 16:33

Octave semble comprendre – Shéhérazade accueille d’un gracieux signe de tête les excuses et l’invitation à rester profiter des festivités. Les murmures bruissent dans la salle, les regards s’entrecroisent : tour à tour désapprobateurs, intrigués, méfiants et enthousiastes. La décision d’Erebor surprend, elle choque et elle scandalise, mais elle enchante et elle soulage également. Tant d’âmes présentes, tant de témoins attentifs, tant de réactions différentes ! La tête de la sultane lui tourne un peu, et elle n’est pas mécontente de retourner au sein du groupe erebien, entourée par les coureurs des sables et quelques sigisbées, glissant le bras sous celui d’Anthim pour ne pas se trouver séparée de son époux dans les remous de l’assistance.

C’est au tour du duc Castiel d’avancer, et la sultane le suit du regard avec grand intérêt, environné de cette famille dont elle ne fera jamais parie, alors qu’ils partagent la moitié de leur sang. Il parle bien, le jeune cielsombrois ; mais elle sait, la fille des sables devenue souveraine, que parfois même dans le meilleur des mondes l’espoir ne suffit pas. Les derniers mots qu’il prononce dans leur direction semblent lui brûler les lèvres, et elle fronce un instant le sourcil, se promettant de tenter une approche diplomatique, plus tard, pour apaiser la colère de leur jeune voisin.

Le Maréchal de Serre semble bouillir sous le choc – l’homme ne comprend visiblement pas les tenants et les aboutissants de la situation, et il faudra certainement le rencontrer, plus tard, pour organiser la scission du Vol d’Erebor. Encore une mission délicate ; pour laquelle Anthim, clairement, est nettement plus indiqué. Elle peut lire, dans le regard du Voltigeur, tout un monde de mépris dédié à sa propre personne, et une fièvre violente qui la fait frémir. Cet homme est-il vraiment totalement sain d’esprit ? Droite et digne, elle ne détourne pas le regard, refusant de se laisser intimider par quiconque. C’est l’instant que choisit Octave pour accéder aux conditions posées par Castiel, et Shéhérazade lâche un instant le bras d’Anthim pour se permettre quelques applaudissements paisibles. Puis Bellifère, à son tour, prête allégeance – une allégeance timide et froide, prudente et réservée ; et Shéhérazade sent que le nouveau souverain du nord est encore indécis. Les mots de son ambassadeur sont polis et parfaitement concis ; mais l’on n’y sent aucun engagement solennel, aucune fièvre patriotique. Anthim devra se montrer circonspect dans son approche envers Guillaume de Brumecor, elle le sait ; et elle se note mentalement de convoquer dès que possible la sigisbée Grâce, dame de Sombregemme, et sœur cadette dudit Guillaume à en croire les informations dont elle dispose.

Tout le monde attend maintenant l’intervention du duc Hjalden, dont l’œil noir et le sourcil frémissant ne sont guère engageants – sa jeune épouse à laquelle la sultane vient juste d’être présentée vient de le rejoindre, murmurant à son oreille des mots que nul n’entend. Pendant l’attente, tandis que les seigneurs kyréens se concertent, Shéhérazade avise le Maréchal de Serre non loin – le jeune homme qui l’accompagne l’a tiré un peu à l’écart des débats et le soutient. L’homme est visiblement rudement éprouvé, et la sultane se mord les lèvres un instant, indécise, avant de rassembler son courage. Elle presse doucement les doigts d’Anthim, comme pour lui dire « Je reviens », et avance de quelque pas vers Richard le Harnois. C’est à mi-voix qu’elle s’adresse à lui, tournant le dos au groupe pour ménager un peu de confidentialité et ne pas attirer l’attention sur son accès de faiblesse. « Sire maréchal, je suis navrée que les décisions prises en ce jour vous contrarient si fort. Croyez bien que nous ne vous souhaitons aucun mal ; ne pas vous rejoindre ne signifie pas que nous vous sommes opposés. J’espère que vous n’avez pas été trop éprouvé par notre fait ; Sa Grâce Octave aura besoin de la force de vos convictions pour asseoir son règne, et j’ai grande foi en vos capacités. Votre réputation est élogieuse. »

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Les Voltigeurs
Les Voltigeurs
Grâce de Séverac
Grâce de Séverac

Messages : 5649
J'ai : 39 ans
Je suis : Voltigeuse, major de la division d'Est d'Erebor, sigisbée de la cour d'Erebor, dame de Sombregemme, marquise d'Automnal

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Anthim, duc d'Erebor
Mes autres visages: Astrée Aubétoile, Tristan d'Amar
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyMer 28 Fév 2018 - 8:39

Si la surprise apparut sur le visage de Grâce, brièvement, elle retrouva vite une expression impassible. Elle était directement concernée par cette décision, et cela la dépassait qu’elle soit prise et annoncée ainsi. Son duc et sa duchesse avaient-ils seulement déjà exprimé leurs doléances ? Octave avait dû malgré lui endosser cette couronne voilà plusieurs mois – trop tôt, diraient certains. Mais là où ils attendaient un geste de sa part, en avait-il fait un vers lui, avant de le condamner ? Avant de décréter qu’il offensait leur peuple ? La Voltigeuse comprenait ses manquements et l’offense, elle en venait même à se sentir offensée que son duché, celui qu’elle avait juré de protéger, ait tant souffert à cause d’eux. Elle ne put s’empêcher de dévisager leur empereur, bien jeune, et écrasé par le poids de ces responsabilités. D’autres avaient accepté ce fardeau plus jeunes encore, par le passé, mais il semblait plus incertain.

Elle se redressa, sans mot dire, observant la salle, les protestations, et certains visages bien hargneux – de nobles Kyréens, se sentant insultés par les propos d’Erebor, suffoquant à l’annonce du duc cielsombrois. Elle jeta un œil à l’envoyé de son imbécile de frère, cet assoiffé de pouvoir aux dents longues qui , elle l’espérait, mourrait quand le couple légitime reprendrait sa place – et cette pensée lui était difficile, tant elle dépréciait Martial de Bellifère, mais toujours un peu moins que l’Autre. Elle avait souri, pourtant, en entendant Castiel de Sombreflamme, ce dernier remontant malgré tout dans son estime. Elle le savait capricieux, ou le considérait ainsi du moins, prompt à exiger ce qu’il voulait, et elle espérait que ce ne soit pas que ça. Même si elle devait reconnaître en son fort intérieur qu’elle ne le jugeait pas aussi inconstant et inconscient. Il semblait avoir réfléchi à son discours. Mais Octave risquait beaucoup, en acceptant cela, même en le limitant à Sombreciel.

Elle posa sa main sur l’arme qui l’accompagnait – elle n’avait pas emporté Adélaïde, pas cette fois. Aussi efficace soit-elle, elle avait emporté son cimeterre, symbole de la confiance du couple ducal envers elle, symbole de l’allégeance qu’elle leur avait prêtée, symbole de sa position, avant tout. Elle n’hésiterait pas à intervenir, si quiconque menaçait Anthim, Shéhérazade d’Erebor, ou quelqu’erebien que ce soit. Elle se retourna vers Melsant, ne tentant pas de lui cacher son incertitude quant à tout ce qui avait été dit. « Et les leurs, ceux de mon duc, de ma duchesse, de ton duc, risquent d’accentuer cette division… Tu devrais te tenir prêt, cela ne me dit rien qui vaille. Je dois aller auprès d’eux. Je suis à leur service, j’ai juré de les protéger. Retrouve moi après. Dès que possible. Sois prudent. » Elle serra brièvement sa main, se retenant de l’embrasser, bien consciente que ça n’était pas le moment, et se dirigea vers les erebiens, paume posée sur le cimeterre.

Prise qu’elle raffermit, alors que l’envoyé de son frère prenait la parole. Qu’elle aurait aimé lui ôter la vie, instantanément, proprement, avec peu d’effusion de sang. La renvoyer à son frère, sans un mot. Lui montrer que malgré sa prise en force du trône ducal, il n’avait pas le soutien de tous. La haine brûlait dans son regard, assortie de jalousie. Elle avait toujours envié leur droit à tout, quand elle était reléguée à n’être qu’une moins que rien. Et il pouvait se permettre d’exhiber ses mignons, à la langue habile pour exprimer leurs opinions, et proférer des menaces voilées. Ce Maximus avait certainement aidé à la prise de pouvoir par la force – il signalait clairement qu’ils n’hésiteraient pas à recommencer, empereur ou non. Qu’elle se l’imagine, sans qu’il n’en soit rien, ne lui venait pas à l’esprit pour autant. Elle était presque déçue que Bellifère ne s’oppose pas à Erebor. Cela lui aurait été plaisant, si elle avait pu elle-même mener l’assaut contre eux. Puisse-t-elle, au moins, ôter la vie à l’un des opportunistes bellifériens.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyMer 28 Fév 2018 - 13:21

Si seulement un Savoir permettait d'entrer en liaison direct avec quelqu'un, si seulement ! Il aurait directement demandé à connaître les intentions de Guillaume, il aurait directement demandé si Alrik était libre pour un verre car après tout : 'Oh tu sais, je suis le Maréchal d'un Empire qui n'existe plus'. Parcequ'Ibélène touchait à sa fin à ses yeux. Qu'Erebor se retire était une chose, une décision rapide, trop rapide presque, brutale, mais que Sombreciel devienne le duché des mages, des déviants sexuels et de la drogue sonnait comme un cocktail explosif. Une calamité qui conduirait au ravin. Et qui sait, si cela se trouvait on parlerait un jour prochain d'une alliance entre Sombreciel et Lagrance ! Et un duché de plus pour Faërie, un ! Rien que ça. Diane de la Fère rirait de lui à entendre les décisions de ce jour.

Calamité. Il en voulait presque à Augustus d'être parti avant lui. Il en voulait presque à la Rose d'avoir sauvé Octave. Tant de pensées négatives et odieuses qui lui donnaient la nausée à présent. Penser qu'un jour il souhaiterait le malheur de la plus haute tête couronnée – c'était une trahison en soit, et de lui même, qu'il avait du mal à accepter. Blasphème. Insulte pour lui, insulte pour la tête couronnée, insulte partout.

Et insulte en approche.
La duchesse d'Erebor, la sultane, celle qui devait sans doute coucher mieux qu'elle ne parlait, s'adressait à présent à lui. Pourquoi tant d'acharnement ? Non seulement il lui fallait accepter ce qui se jouait, mais en plus il devait supporter les mots d'une couleuvre des sables. Il n'était pas charmeur de serpent lui et il aurait largement préféré l’ensevelir vivante sous un cactus si ça n'avait tenu qu'à son imagination. Il la salua se retenant de faire autre chose.

Navrée, se disait-elle. Elle n'avait fait qu'approuver les dires de son homme. Ah non elle avait plus que ça, les femmes avaient plus de droits par la bas que dans son duché natal, c'était vrai. Elle prétendait à un duché de la paix. Pour autant, il apportait à présent tout le contraire à ses yeux.

« À l'évidence, la réputation ne fait pas tout et sa Grâce Octave ne partage peut-être pas votre avis, Sultane du Sable et du Roc. »  Ah, effroi, cela lui avait échappé dans son tourment et dans son mépris. Octave était après tout si bien conseillé qu'il tournait le maréchal en ridicule en crachant sur son travail – sans même s'en rendre compte sans doute. Octave était si bien conseillé que l'Empire se divisait. Ses propres convictions valsaient en éclats, mais il lui fallait tout reconstituer pour lui donner appui tout en se faisant piétiner à côté. Quel appui cherchait-il ? Voudrait-il entendre Richard pour mieux le décevoir ? Voudrait-il entendre ses propositions pour mieux les refuser  et faire l'inverse ?

Mais si de mauvais conseillers arrivaient à le faire danser, qu'est ce qu'un bon donnerait. Serait-il l'un d'eux ou meilleur qu'eux ? Aurait-il seulement la force de servir sous lui, lui qui n'avait rien de son prédécesseur ? Qu'importe de toute façon, il était stupide de se projeter dans le futur alors que Hjalden n'avait pas encore parlé.

Il se redressa bien, droit, inspirant pour se donner de la force. Si Octave voulait paraître faible, il était hors de question que Richard en fasse autant. Il prendrait sur lui – tout en espérant que son cœur ne lâcherait pas au passage. D'un signe poli de la tête, il salua la duchesse d'Erebor – à contrecœur également. « Les mots ne s'effacent pas et mon esprit s'est égaré un instant, je vous serais reconnaissant, Sultane, si cela pouvait rester entre nous. Je m'entretiendrais certainement sous peu avec le Capitaine d'Erebor si cela est permit - encore. » Devait-il lui demander la permission ? Le capitaine était-il encore qualifié de Capitaine ? Pouvait-il l'encastrer dans un mur ? Décidément tout cela était devenu fort compliqué. Quelle migraine tambourinait déjà sous ses yeux.

Hrp:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyDim 4 Mar 2018 - 0:00

Les pensées d’Astrid s’entrechoquaient, un océan en pleine tempête n’aurait pu faire plus de ravages, ses yeux rivés vers l’objet de ses attentions qu’elle rejoignait. Hjalden. Quels mots trouveraient grâce à ses yeux ? Silencieusement, ses enfants l’avaient suivie, sentant sans mal la tension qui avait envahi leur mère. La Duchesse, soucieuse, retrouva finalement sa place aux côtés de son époux alors même que l’ambassadeur de Bellifère venait de commencer son discours. Le regard de Hjalden, fixe, loin devant lui, brûlait de sombres étincelles. Le cœur d’Astrid se creusa de sillons déchirants. Comment faire à cet homme qu’elle estimait autant qu’elle redoutait ? Aujourd’hui, elle ne devait pas l’affronter pour les mages ou elle-même, mais pour Ibélène, pour cet Empire dont elle était fille et mère.

- HjaldenComment vous sentez-vous ? Avec une douce prévenance, la Duchesse avait glissé sa main sur son bras.

Maintenant que Maximus avait fini de parler, il était convenant qu’elle en fasse autant. Elle était soulagée qu'il ait prêté allégeance, mais ne pouvait s'attarder dessus. L’Empereur devait encore lui répondre, mais, bientôt, tous les regards se tourneraient vers Hjalden et sa décision. Astrid se devait de lui parler maintenant. Et ce malgré l’unique regard sombre qu’il avait retourné vers elle à son injonction, lui communiquant cette colère gardée sous silence. Ce qui se passait l’affectait profondément... Bien qu’elle le craignait et qu’elle était certaine que sa haine des mages affectait son jugement, Astrid savait qu’il était un très bon Duc, dévoué à son Duché et à l’Empire, et elle était fière malgré tout d’être devenue son épouse. Aujourd’hui, elle devait le lui montrer.

- Octave a fait ce qu’il fallait pour Ibélène, tempéra-t-elle, accentuant délicatement la prise de sa main sur son bras, pour lui faire comprendre qu’elle était là, qu’il n’était pas seul. Il ne pouvait se permettre de perdre un autre Duché. Il a habilement accédé à la requête du Duc Castiel en lui rappelant clairement qu’il y avait des limites à ne pas dépasser. Son timbre était doux car elle savait bien que la cause des mages touchait les sentiments de Hjalden bien plus que sa raison, mais elle était aussi déterminée : c’était cette raison qu’il fallait réveiller. Il a fait ce qu’il fallait pour l’intégrité d’Ibélène.

Évidemment, ça ne serait jamais facile à accepter pour Hjalden, enhardi par sa haine de toujours des mages. Astrid se déporta délicatement au-devant de lui afin que ses mots ne puissent lui échapper.

- Je sais que ce qui se passe doit vous sembler insupportable, tant par la demande du Duc Castiel à laquelle Octave a accédée que par la scission opérée par EreborMais... Vous avez toujours été l’un des Ducs les plus loyaux à Ibélène, vous avez soutenu la couronne impériale après les attentats de Svaljärd et après la mort de l’Empereur Augustus, vous êtes resté au côté d’Octave jusqu’à son couronnement. Il n’y a rien de plus important pour vous que Valkyrion et Ibélène. Octave a aujourd'hui dû prendre une décision difficile, forcée par les circonstances, pour préserver IbélèneMontrez-lui qu'il n'a pas eu tord. Il saura ne pas l'oublier. Sa voix buta légèrement, affectée par l'attachement profond qu'elle portait à son empire et son duché. Ibélène est l’Empire du Savoir, Valkyrion est le Duché du Savoir : les mages ne sont rien comparés à cette force si nous restons unis. Pour l’amour d’Ibélène et de Valkyrion, ne laissez pas vos dures rancunes obscurcir votre jugement, mon époux.

Un sourire tendre aux lèvres, dédié à cet homme. Astrid reprit ensuite sa place à ses côtés car le moment venait. Au final, Hjalden n’avait peut-être pas eu son amour à cause de sa crainte, mais son respect n’avait jamais été feint.

- Sachez que j’ai toujours été fière d’être votre épouse et je me tiendrai à vos côtés jusqu'au bout.

Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
La Noblesse • Admin
La Noblesse • Admin
Shéhérazade d'Erebor
Shéhérazade d'Erebor

Messages : 137
J'ai : 29 ans

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Anthim, sultan d'Erebor
Mes autres visages: Mélusine ♦ Quitterie ♦ Chasteté ♦ Ljöta ♦ Rejwaïde ♦ Faustine ♦ Pénélope
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyDim 4 Mar 2018 - 1:35

L’hostilité latente éprouve fortement les nerfs de Shéhérazade – des années passées dans l’environnement périlleux d’un harem empli de harpies prêtes à tuer a aiguisé son sens inné du danger, et tous ses sens lui proclament que Richard est fort loin de ne lui vouloir que du bien. Elle comprend son irritation : pour un militaire tel que lui, aussi haut placé dans la hiérarchie, la décision d’Erebor est certainement un camouflet cinglant, et la plaie de son honneur bafoué risque d’être délicate à panser. Mais elle se doit d’essayer – là où Anthim se doit de montrer l’invulnérabilité du roc, charge à elle d’être la souplesse adaptable du sable, et d’arrondir les arêtes si vives des tranchantes décisions de son duc – de son roi, se corrige-t-elle mentalement, avec un frisson d’appréhension devant l’énormité de ce qui se joue aujourd’hui. La vivacité de ses mots lui indique l’amertume qui doit emplir ses pensées, et elle musèle soigneusement la bouffée de sympathie qu’elle éprouve à son égard en le voyant si déstabilisé. Qu’il ne se sente pas insulté par sa pitié, pour l’amour des dieux ! Il ne manquerait plus que cela.

C’est avec grand sérieux qu’elle opine du chef, dans le tintement cristallin des bijoux qui la parent. « Mon seigneur époux est le plus à même de décider des enjeux militaires d’Erebor dorénavant ; je puis simplement vous assurer que vous demeurez le bienvenu sur notre territoire, sire Maréchal. Vous serez accueilli à Vivedune avec les honneurs dus à votre fonction, quels que puissent être les motifs de votre visite. » Elle doute fort, la sultane diplomate, que l’homme puisse avoir la moindre envie de leur rendre visite, mais le propose tout de même. Elle n’est pas sortie du harem après dix années de réclusion pour se faire des ennemis ! D’un signe de tête poli, et d’un sourire sincère, elle prend congé du militaire, retournant auprès d’Anthim au sein de la délégation erebienne. Il ne reste plus qu’à attendre le discours du duc de Valkyrion, Hjalden, occupé à discuter fébrilement avec sa douce épouse, la charmante Astrid.

Quelle sera sa décision ?

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Peuple
Peuple
Astarté des Sables
Astarté des Sables

Messages : 2640
J'ai : 27 ans
Je suis : gitane et joaillière

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Mélusine, marquise de Sinsarelle, et Anthim, Roi des Gitans et duc d’Erebor
Mes autres visages: Agathe de Vigdir • Gabrielle de la Volte • Sifaï Sinhaj • Tancélie le Sustain
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyDim 4 Mar 2018 - 2:22

Qu’elle était fière, la jolie gitane, de voir son roi s’avancer vers l’empereur! Qu’il était beau Anthim, la tête haute, les épaules en arrière, le charme d’Erebor enveloppant son aura et la beauté de ses ornements signée de sa main, en partie du moins. Shéhérazade à ses côtés, présentait sur l’entièreté de son corps la superbe que son duché avait à offrir. Puis les paroles s’envolèrent comme un oiseau aveugle étourdit et maudit, répercutant leur cruelle vérité sur les convives attentifs. Et sur Astarté aussi.

Un empereur égoïste. Un empereur sans sagesse. Un enfant capricieux. Une Ibélène qui ne voyait que Valkyrion et en oubliait l’enfant malade, l’enfant chétif mais prodigieux qu’était pourtant Erebor. Captivée par les mots de son roi et leur portée, par la signification qu’ils laissaient entrevoir, Astarté s’était mise à trembler très légèrement. Bien que la raison lui intimait qu’aucun Erebien ne serait exécuté sur le champ et qu’Erebor était pleinement en droit de refuser, une pointe de peur lui perçait le coeur. Lorsque la sultane prit parole à son tour, Astarté compris enfin que la décision avait été soigneusement calculée et qu’Octave n’était aucunement en cause. Ils avaient choisi de se retirer avant même que l’empereur n’ait prononcé le moindre mot. Tout ne semblait être qu’un prétexte. Leurs paroles se complétaient avec naturel, et la gitane se souvenait de l’appréhension de Shéhéraze à confronter toute cette noblesse. Le regard bas, le visage insondable et la posture altière, Astarté des Sables écoutait le ton rassurant qu’empruntait sa désormais souveraine. Plus que tout, elle espérait désormais que le reste de l’assistance, que noblesse et hommes d’influence ne perçoivent pas les paroles d’Erebor comme une mise en scène ou une mascarade, comme un caprice ou une déloyauté. La promesse de paix qu’ils offraient avait l’amertume d’une crainte devant un appel aux armes. Certes, les mystérieux chamans défendaient les frontières, mais le secret semblait si bien préservé que la gitane redoutait une bien maigre relève, dans un avenir si proche.

Les murmures de la Reine Blanche lui revenaient comme de vagues réminiscences. L’Erebienne avait accepté de se soumettre à cette Reine de légende pour la promesse de paix qu’Elle lui avait faite. Devant le sang maculant le sable de son désert, devant les larmes et les sanglots des enfants des clans, la sensible et timide joaillière avait endossé le voile blanc et les idéaux de la Rose Écarlate. Avait-elle fait ce choix vainement? Avait-elle dévoilé son appartenance à la Rose inutilement, alors que, plus que jamais, la paix d’Erebor semblait compromise par la volonté du roi des Gitans? Elle avait fermé les yeux dans l’espoir chimérique que la voix de Dévouée résonne à son esprit, toute pleine de promesse d’avenir radieux.

Seule. Toute seule. Avec ses doutes et sa peur, avec sa loyauté inébranlable pour le roi des Gitans, avec un avenir plus incertain que jamais.

...Comme elle espérait que tous n’entendent pas ce qu’elle-même entendait des paroles d’Erebor. Une promesse de paix pour masquer une crainte de domination extérieure. Un souhait de voir l’empereur faire ses preuves alors que les erreurs passées n’incombaient que son prédécesseur. La volonté d’ouvrir les portes commerciales à tous pour éviter un désastre économique. Le rapatriement des Voltigeurs, savants et surtout mages, comme une douce taquinerie à cette guerre qui perdurait.

Comme elle espérait, Astarté, que ses craintes ne soient portées que par une méconnaissance de la sphère politique. Elle s’en remettait donc à son roi, encore et toujours. Son sauveur.

Un sourire léger comme tout afin de masquer ses appréhensions, la gitane reposait son regard sur le souverain et son épouse. Ils étaient toujours aussi sublimes, toujours aussi brillants. Elle était toujours aussi fière de ce qu’ils représentaient et, pour avoir vu le feu et le sang pleuvoir sur ses dunes, ne pouvait qu’approuver leurs arguments. Ils protégeaient et protégeraient le peuple d’Erebor jusqu’à leur dernier souffle.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyDim 4 Mar 2018 - 11:39

Seigneur époux. Ces mots, cette voix exotique et cette bouche qui dansait presque devant lui, comme il aurait voulu les voir disparaître en cet instant. Tout lui semblait l'agacer, tout lui semblait suffoquant, pourtant il se devait de relever la tête fièrement, Richard – pas pour Octave d'Ibélène ou de Presque Ibélène, mais pour lui-même. L'homme d’expérience et l'homme fier qu'il était ne pouvait décidément se résoudre à s'écrouler devant tous -  malgré le froid s'étant immiscé dans son corps, malgré les palpitations douloureuses de son cœur, malgré ce manque d'air stupéfiant et  malgré encore cette migraine insolente. La musique avait cessée le temps du discours, pourtant elle tambourinait toujours en lui égoïstement. La Sultane du Sable et du Roc, lui affirmait qu'il resterait toujours le bienvenu sur leur duché, mais aurait-il seulement envie de passer par la capitale après tout cela ? Le vent qui hurlait en lui, ne pensant plus à demain, bien trop fort pour lutter en lui actuellement, vain, il ne se voyait pas remettre les pieds la-bas de si tôt. Pourtant son devoir, ce qu'il en resterait, l'inciterait peut-être à y aller, à y retourner. Bah. Il ne voulait pas y penser pour l'heure. Il y penserait à tête reposée ensuite, si sa place était encore ici ou ailleurs, à 'ses côtés' ou auprès d'un autre, sauf s'il s'effondrait pour de bon avant la fin de cette soirée évidemment. Il salua le départ de Shéhérazade d'Erebor d'un regard dont il ne pu camoufler une pointe d'hostilité et de mépris comme d'amertume.

Il s'en tirait encore bien, Richard, n'ayant pas haussé le ton, n'ayant pas sorti l'arme, n'ayant rien fait de dramatique – contrairement à d'autres. Mais peut-être qu'au fond c'est ce qu'on avait attendu de lui, une explosion, une pique signée Richard le Harnois, digne, qui aurait embrasée l'Empire à l'instar de la guerre qu'avait déclenchée cette putain de la Fère – sans aide de sa part naturellement !

Restait un discours qui pouvait encore tout changer. Un discours qu'il attendait, d'un duc devant s'être senti aussi insulté, si pas plus, que lui ne l'avait été. Car Hjalden détestait les mages plus encore que lui. Lui, Richard, ne supportait pas les mages pour le danger évident qu'il représentait, pour cette puissance qui ne devrait leur appartenir, pour cette étincelle de magie qui devrait être étouffée pour le bien commun. Bien commun bafoué à présent. Sombreciel souillait tout les efforts qu'il avait mit en place pour assurer une paix. Tout comme Octave en approuvant cette idée grotesque. La souillure et la connerie s'étendaient à chaque secondes.

Plus qu'un. Un et le Tout, le presque-Tout, changerait radicalement la face de l'Empire ibéen.

Hrp:
Revenir en haut Aller en bas
Les Voltigeurs
Les Voltigeurs
Melsant de Séverac
Melsant de Séverac

Messages : 1154
J'ai : 37 ans
Je suis : Marquis d'Automnal
Voltigeur de la Griffonne Soie
Major de Division à Sombreciel (palais), membre du Conseil des Majors

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Castiel de Sombreflamme & l'Empereur d'Ibélène
Mes autres visages: Thomas Sombrepas
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyDim 4 Mar 2018 - 14:10

Le moins qu'on pouvait dire, c'était que ce couronnement resterait dans les annales. Et pas forcément pour les bonnes raisons, alors que Melsant assistait, médusé, à la sécession d'Erebor. Voilà bien une décision que personne n'avait vu venir... Le Duc n'avait, semble-t-il, pas apprécié les préférences faites par Octave et le clamait désormais haut et fort, même si, le nouvel Empereur ne faisait que subir les conséquences des décisions de son prédécesseur, mais aussi de ses conseillers, mal avisés pour le coup. Et naturellement, le Voltigeur se demandait ce que cela allait engendrer comme bouleversements à venir. La remarque de Grâce à ses côtés l'informait que sa fiancée était elle aussi totalement consciente des changements à venir. Il hocha la tête avec sérieux à ses recommandations, son regard trahissant qu'il l'enjoignait aux mêmes précautions.

Et voilà que Castiel profita des remous causés par la décision d'Erebor et du trouble du jeune Empereur soumis à cette décision pour enfoncer une porte ouverte et réclamer que Sombreciel soit fief des mages en Ibélène... Audacieux. Dangereux, mais audacieux alors que Castiel agissait pour sa famille, pour son frère, mais aussi pour tous les persécutés d'Ibélène. Naturellement, Melsant retint son souffle, le cœur battant, tiraillé entre son devoir, et les siens. Entre le bien de l'Empire et celui de sa famille. Melbren ne tarda pas à plaider sa cause également, brossant Octave dans le sens du poil... Faire preuve de mansuétude pour être équitable... Quand d'autres verraient là de la faiblesse. Il suffisait de jeter un regard au Maréchal pour comprendre qu'il était en train de faire une attaque. Et le nouvel Empereur choisit sa ligne de conduite en acceptant ces conditions... Qu'il en soit donc ainsi.

Beaucoup retenaient leur souffle concernant la réaction de Bellifère, qui renouvela son allégeance, Melsant observant avec intention l'émissaire, songeur. « L'avenir semble soudain chargé d'incertitudes... » Il a soufflé ses mots à Bastien, revenu près de lui. « Regarde le Maréchal, il doit prendre sur lui pour ne pas exploser devant ces... inepties. » Melsant était circonspect et ne partageait pas vraiment le sentiment de son supérieur. C'était le perplexité qui dominait avant tout, alors qu'il s'interrogeait sur ce que pouvait bien ressentir le jeune Empereur ainsi soumis aux caprices de ses Ducs. « Viens, je préfère me tenir prêt des miens, on ne sait jamais. » Melsant et Bastien fendirent la foule pour se retrouver près de la délégation de Sombreciel qu'il salua de la tête, voire de sourire pour les dames. Le Major souffla à ses deux frères : « C'était audacieux... vous y aviez déjà réfléchi ou bien avez-vous profité de l'occasion pour prendre l'avantage ? » Il s'attarda sur sa nièce, une expression plus douce sur le regard, avant de redevenir grave, comptant sur Bastien pour surveiller les alentours.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Les Guerriers
Les Guerriers
Anwar Sinhaj
Anwar Sinhaj

Messages : 374
J'ai : 39 ans
Je suis : Garde du palais de Vivedune

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Anthim d'Erebor et au Patriache du Pic de Roc-Épine
Mes autres visages: Séverine de Bellifère, Marjolaine du Lierre-Réal, Lancelot l'Adroit, Liry Mac Lir et Antonin de Faërie
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyDim 4 Mar 2018 - 16:24

Alors que l'heure du couronnement arrive, bien que le Pic de Roc-Épine soit indépendant d'Erebor, votre petite délégation se rapproche du sultan et de la sultane, ce qui te convient parfaitement, car si en cas de danger tu devras protéger celui que tu accompagnes, tu pourrais aussi porter secours à Anthim ton frère. Ce petit frère qui ne sais pas que tu existes, du moins, pas que tu es toujours en vie et que tu veilles sur lui. De loin, pas très activement, mais si Erebor a besoin de ton bras, tu le serviras avec dévotion. Quitte à mourir pour lui. Ton sentiment patriotique, toi qui n'as pas grandi parmi les tiens, est fort. Tu n'éprouves que peu d'intérêt pour Ibélène et si cette fois tu as mis les pieds en Valkyrion, Valkyrion couverte d'une dentelle de neige, ce n'est que par devoir. Ton devoir de sentinelle, mais aussi ton devoir de grand frère. C'était là qu'était affectée Rejwaïde. Rejwaïde qui a disparu sans laisser de traces. Tu as l'espoir un peu fou de la retrouver pendant ton séjour au pays des neiges et de la ramener alors avec toi. De la ramener avec toi en Erebor où faire votre vie sans toutes ces complications qui ont fait partie de sa vie jusqu'à présent. Tu seras là pour la protéger, pour veiller sur elle, ce que tu n'as pas pu faire depuis trop longtemps déjà. Une trentaine d'années plus exactement.

Si comme les autres tu es surpris de l'annonce de la sécession d'Erebor, tu n'en montres rien et garde ce visage impassible et dans un mouvement de recul pour protéger Anthim et son épouse, tu t'approches également de la jolie gitane avec qui tu échanges si souvent par le regard. Tu la sens toute près de toi et sans vraiment y réfléchir, tu presses discrètement ses doigts entre les tiens. Le geste est rapide et tu ne t'attardes pas. Tu ne lui jettes pas un regard, mais si le nouvel empereur devait se fâcher du geste du peuple du sable, tu la protégerais elle aussi. Tu combattrais pour eux tous. Roc-Épine ne prête pas plus allégeance à un empire qu'à l'autre et le départ d'Erebor du sein d'Ibélène ne changerait rien entre leurs relations.

Tu es inquiet, mais tu sais que ton cadet ne prend pas cette décision à la légère. Qu'il a pesé le pour et le contre. Qu'il a fait ce choix en bonne conscience pour le bien d'Erebor. Qu'il ne s'agit pas d'un caprice égoïste comme celui que fait Castiel de Sombreflamme en demandant l'autorisation d'accueillir les mages ibéens en son duché. Tu es perplexe quant à la chasse faite aux mages, ils sont dangereux, on ne sait jamais lequel d'entre eux est un espion des forces ennemies alors que le continent est déchiré par la guerre, mais le côté meurtrier de cette traque ne te met pas à l'aise.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
PNJ • Admin
PNJ • Admin
Le Destin
Le Destin

Messages : 1321
J'ai : un âge au dessus de toute raison.
Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 EmptyDim 4 Mar 2018 - 19:16




Chroniques d'Arven

Intrigue 3.2

De Plume et de Serre

29 mars 1003



Intrigue animée par Aura· et Lemon Tart




Que l'instant est tendu !
Erebor s'est exprimé en premier, par la voix de son sultan puis de sa sultane, et les trônes jumeaux du Sable et du Roc ont choisi de faire sécession, poussés par l'urgence de protéger leur peuple en souffrance, sans toutefois tourner le dos à leurs voisins avec lesquels ils proposent de conserver des liens commerciaux et diplomatiques.
Sombreciel parle ensuite, fort de la présence de son duc et de ses deux épouses, ainsi que de l'héritière de la couronne : comme condition avant de plier le genou, le duché de l'Esprit revendique la libre circulation des mages sur son territoire, condition acceptée par Octave qui gagne ainsi l'allégeance d'une première couronne.
Bellifère prend la parole, par la voix de l'ambassadeur en l'absence du duc ; et le serment qu'il prononce est remarquablement neutre et prudent. Octave gagne une seconde couronne, mais dont il faudra peut-être se méfier.
C'est à présent au duc de Valkyrion de parler, après un bref conciliabule avec son épouse la duchesse qui semble avoir réussi à l'apaiser. Son regard est dur, son port de tête altier, et tout le poids de sa couronne semble imprégner sa personne d'une aura de fierté barbare tandis qu'il s'approche du trône pour parler à son tour.

Mais le moment que tous attendaient n'arrivera pas.

Dans l'assemblée, un cri ; dans la foule, un homme se jette en avant, droit sur l'empereur médusé. C'est Melbren, le cadet du comte de Séverac, qui a aperçu du coin de l’œil une arbalète levée dans la galerie qui surplombe la salle, et qui a dressé son corps en barrage entre Octave et la mort qui voudrait le cueillir. Il parvient à intercepter le carreau, payant de sa chair son dévouement lorsque le carreau le déchire et libère une marée de sang qui coule à flots ; mais las ! Ce n'est pas suffisant !
Dans la galerie, le second assassin arme lui aussi son arbalète, vise ; et lorsqu'il tire, le carreau vole avec les ailes de la destinée, droit vers sa cible qu'il atteint sans difficulté. Sur l'estrade, une fleur de sang s'épanouit sur le pourpoint du jeune empereur : transpercé en plein cœur, il ne vit déjà plus lorsque son corps s'affaisse au sol.

Sur le dallage de marbre, le sang de Melbren et d'Octave se mêle en une mare d'écarlate, imbibant le tapis épais tout proche ; tandis que le chaos et la panique se rendent maîtres des lieux.

On a tué l'empereur !





Quatrième Tour

Consignes



IRL : du lundi 5 mars au dimanche 11 mars (18h).
IRP : le 29 mars 1003, fin de matinée.

• Chers petits dragonnets, le Destin rouvre le ravin car l'intrigue change de mains. HEIN, QUE ÇA VOUS AVAIT MANQUÉ ? :fan: Cela dit, la Fatalité n'est pas loin, elle continue à assurer le suivi des missions !  :angel:

• Ce topic concerne les personnages inscrits à l’intrigue au préalable. Si ce n’est pas le cas, un petit MP au Destin et vous serez les bienvenus ! Rappelez-vous bien que, malgré la trêve, les Faës ne sont pas admis en Ibélène. Les mages ibéens ont tout intérêt à se montrer discrets, Valkyrion étant un duché particulièrement hostile à la magie.  :hum:

• Le tour couvre l'heure qui suit le meurtre de l'empereur. Il y a deux assassins dans la nature, peut-être plus ! :help: Des missions ont été envoyées tous azimuts pour cadrer un peu tout cela. :miguel:

• Pour les ducs, duchesses, ambassadeurs et invités présents, il est impossible de quitter la salle. :keuwa: Les forces militaires ont pris le contrôle des opérations et ne plaisanteront pas avec les resquilleurs. Les skjaldmös emmènent les enfants en sécurité dans une pièce attenante, mais aucun adulte ne peut quitter les lieux. (Des missions en ce sens ont également été envoyées. :eheh:)

• Qui, mais qui a voulu faire tuer l'empereur ? :argh: Nous verrons bien si les deux courageux guerriers lancés par la Fatalité à la poursuite des arbalétriers rapportent des informations ! :haww:

• Octave est donc bel et bien décédé sur le coup. Bravo, Octave, tu as tenu trois tours, le Destin est fier de toi. :cup: Melbren est mal en point : le carreau a allègrement éraflé sa boîte crânienne, et le malheureux est en train de se vider de son sang sur le carrelage. Quelle idée, aussi, de vouloir sauver Octave !  :oh:

• Coucou, la limite de mots est toujours là ! 700 mots maximum par message, pas un de plus, sinon je mords !  :laa:

• Pensez à indiquer votre nombre de mots en utilisant impérativement ce site et le résumé de vos actions sous balises spoiler.  :bat:

• Le Destin tient à préciser que toutes les blessures, mutilations et morts affreuses infligées aux personnages durant ce tour l'ont été avec le plein et entier accord de leurs propriétaires respectifs. Ci-joint, les contrats signés de leur sang, datés, tamponnés et dûment authentiques, en trois exemplaires. :sisi:

Go go go, petits dragonnets ! :joie:



QG opérationnel

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Message Sujet: Re: Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre   Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre - Page 3 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Intrigue 3.2 ♦ De Plume et de Serre
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 3 sur 7Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7  Suivant
 Sujets similaires
-
» [INTRIGUE 3.2] • De Plume et de Serre
» Reja • De plume et de serre
» Pour une plume perdue ♦ [Intrigue 2.3] La Roue Brisée
» Pour l'intrigue et Hors intrigue.
» [CONCOURS #1] La Plume d'Aïon

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Arven :: Archives V18 :: Hors Jeu :: Corbeille :: Archives V.1 :: Archivum des RP :: Intrigues / RP express / missions-
Sauter vers: