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 Kidnappage, commérage et algues aux dents

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Message Sujet: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptySam 20 Jan 2018 - 14:53


Livre III, Chapitre 1 • D'Accord et de Chaos
Tim l'Escampette & Eponine Aubenacre

Kidnappage, commérage et algues aux dents

"Laisse-moi te conter les merveilles de l'amour"



• Date : 28 janvier 1003
• Météo (optionnel) : il fait nuageux et il y a un petit vent frais
• Statut du RP : privé
• Résumé : Popo croise Tim qui vient lui raconter ses dernières aventures. Mais elle a dû mal à être attentive, préoccupée par la coloration verdâtre de ses dents qu'elle tente de cacher
• Recensement :
Code:
• [b]28 janvier 1003[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3264-kidnappage-commerage-et-algues-aux-dents#121123]Kidnappage, commérage et algue aux dents[/url] - [i]Tim l'Escampette & Eponine Aubenacre[/i]
Popo croise Tim qui vient lui raconter ses dernières aventures. Mais elle a dû mal à être attentive, préoccupée par la coloration verdâtre de ses dents qu'elle tente de cacher



Dernière édition par Éponine Aubenacre le Mer 24 Jan 2018 - 13:44, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptySam 20 Jan 2018 - 14:53

L'air fouette mon visage, m'inondant de cette odeur iodée que j'aime tant. Le port fourmille de bruits, de marins, pirates et autres matelots près à prendre le large ou juste accostant nouvellement. Il y a beaucoup de rires, certains qui jouent aux dés, d'autres négociant la pêche du jour. J'ai toujours aimé le port et si j'affectionne l'Académie, je me sens beaucoup plus à l'aise dans cet environnement qui m'entoure depuis ma naissance. À regarder ainsi cette agitation familière, il est difficile de penser qu'une Chasse féroce et terrifiante aliment les peurs les plus profondes. Mais ça fait du bien. D'ôter de la tête les mauvaises pensées pour n'y laisser que les bonnes. Même si, j'ai pas vraiment la tête à ça et que je dois avoir l'air un peu paniqué, à marcher ainsi à pas rapide loin de la Taverne.

Je sais même plus comment tout à commencer. Je suis venue voir maman et tonton, j'ai croisé un garçon de mon âge, habitué de la Taverne avec qui j'ai déjà discuté qui m'a offert une boisson. Moi j'ai accepté. C'était vraiment une gentille attention. Je sais même pas si c'était intentionnel ou non mais, quelques minutes après, mes dents sont devenus vertes ! J'ai montré à maman et on a essayé de corriger le tir mais... elles restent vertes ! Par Osir mais comment je vais faire à l'Académie ?! Tout le monde va se moquer de moi ! Combien de temps tout ça va durer ? Alors je suis partie précipitamment dans l'espoir de... de... je sais même pas ! Trouver quelqu'un qui peut m'arranger ça ? Me cacher pour le reste de la journée et ne plus sortir ? C'est juste horrible. Je profite même pas de cette odeur saline ou de l'agitation portuaire que j'adore contempler en temps normal. Même pas un regard pour Rhéa, la magnifique figure de proue de l'Audacia. Non, je m'en vais d'un pas rapide, sans regarder personne, une main cachant ma bouche et l'air affolé, presque au bord des larmes. Alors que je commence tout juste à me faire une place ! Alors que certains ont arrêté de se moquer de moi ! C'est pas possible.

Et alors que je tourne au coin d'une rue, laissant le port loin derrière, je sens quelqu'un me tirer par la manche. Je pousse un cri paniqué et tente de me débattre. Ça y est ! Les chiens de la Chasse m'ont retrouvé ! Seule possibilité que je vois puisque je suis sous la « protection » des pirates. C'est pas non plus un de mon oncles qui vient me chercher puisque grand-père et beaucoup d'entre eux sont morts. Il n'y a que la Chasse. Alors je ferme les yeux, priant pour que ça aille vite et que je souffre pas. Maman, tontonn Géralt, tante Quittou... je vous aime.
Puis une voix me fait ouvrir les yeux de nouveau et ranime les battements de mon cœur. Une voix que je connais et qui ne ressemble en rien à un grognement de chien.
Tim.
C'est Tim. Je le dévisage les yeux ronds. D'abord je dis rien. Puis je rougis fortement. Je l'ai pas revu depuis son histoire à la Taverne où... où... le Roi a failli m'emb... je rougis de plus belle. C'était peut-être le Roi mais c'était le visage de Tim. Je l'ai croisé brièvement mais il a fait demi-tour dès qu'il m'a vu et je suis sûre que j'ai fait quelque chose qui l'a profondément vexé. Puis je me souviens de mes dents et, rougissant de plus belle, met de nouveau ma main sur ma bouche avant de laisser échapper un « oh je suis désolée » étouffé, qui, si on ne lit pas dans mes pensées, ne doit pas être très clair. Au fond je suis contente de le revoir... mais pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi maintenant alors qu'on dirait que j'ai de l'algue sur les dents ?

Spoiler:
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyMer 31 Jan 2018 - 15:39

J'avais évité la présence d'Éponine depuis le malentendu de la Taverne – je tenais à ma vie tout de même. Et si la femme m'ayant prit sur un faux fait avait été bavé sur mon dos tout haut, j'étais plus que mort si je m'approchais de nouveau d'elle à la vue de tous. J'avais essayé de le lui faire comprendre, par des signes ou par des petits mots métaphoriques griffonnés 'Anguille sous roche, prépare la marmite à mémé, j'amène ma raie.', mais rien n'avait fait. Elle ne m'avait jamais attendu à l'heure où part la vieille de la Taverne. Elle ne m'avait jamais attendu dans la cuisine. Elle n'avait jamais attendu que je me ramène car il y avait un soucis. Bref... j'étais trop malin dans mon choix de mots ou c'était elle qui m'évitait. Et puis la Rose avait éclatée et j'avais prit peur un instant qu'elle me pense menteur. Je l'étais, je le savais, mais pas aux yeux de mon écoutante. Alors je lui avais envoyé, avant que les noms ne soient révélés 'Le roi est mort, vive le roi !' et j’espérais l'avoir convaincue ainsu, mais même ainsi je n'avais su retenir son attention ! Et je n'osais l'approcher malgré toutes les horreurs qui s'étaient déroulées, malgré mon soulagement à l'entendre saine et sauve contrairement à Ortie.

J'étais un lâche. J’étais bien conscient de ça et je n'avais aucun mal à accepter ce fait. Il fallait des lâches pour faire briller les courageux après tout. De même qu'il fallait des faibles pour imposer les forts. Et quand bien même j'aurais voulu prétendre le contraire et travailler sur moi, jamais je ne serais aussi féroce que le capitaine Jedidiah ou même Vira. À chacun ses qualités et ses défauts, j'étais capable d'autres choses et j'avais ma propre utilité. Cela étant ma lâcheté d'aujourd'hui n'était pas de fuir un monstre, mais une jeune fille, une amie à laquelle je tenais, une amie bien vivante et qui courait à présent sous mon nez sans même me prêter intérêt. J'étais mouché, vexé et fâché contre moi-même en même temps. Et je me décidais bien vite à lui courir après, subtilement quand même. Anticipant la direction qu'elle allait prendre, j'empruntais une ruelle et escaladais un petit muret. Cible en vue comme prévu, je la tirais sans ménagement dans la rue déserte où je me trouvais tout en étouffant son premier cri d'une main froide et rêche. Je la tirais plus loin encore, tel un truand, avant d'ôter ma main et de me faire entendre la sentant tremblotante en ma présence – pourtant j'étais loin d'être aussi effrayant que son oncle.

«  Panique pas, c'est moi ! »

Et elle reprit vigueur, trop, elle prit plus de couleurs que prévu et se cacha de mon regard. Pour une raison étrange qu'elle qualifia de, je cite : t'es laid. J'étais laid, elle me le faisais remarquer cash sans me regarder dans les yeux. J'étais pourtant loin d'être le plus affreux des lieux ! Ou même le plus flippant. Je grognais un moment avant de croiser les bras.

« Tu ne pensais pas ça devant Hypérion pourtant. »

Sourcils froncés, pieds tapant le sol, j'attendis sa réponse avant de poursuivre un tantinet irrité devant sa bouche couverte – à croire que je lui donnais la nausée ou que je puais de la gueule.

« Oh fait, j'te signale que tu as une feuille de salade coincée entre les dents. Tu le savais ? Juste là. »

Si elle pensait que je n'avais pas remarqué une espèce de tâche verte, elle se fourrait le doigt dans l’œil.
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyJeu 8 Fév 2018 - 22:05

Je le vois bien, qu'il m'en veut. Ça se lit dans ses yeux, tout son regard le crie et je me mets limite à trembler. Il est déçu parce que je l'ai déçu. Je l'ai déçu dans cette chambre. Il m'a fait confiance et je me suis évanouie pour rien. Puis ensuite je l'ai évité parce que j'avais trop honte et que mon cœur palpitait beaucoup trop vite comme pour rappeler ce que le Roir Noir a voulu faire. J'ai dû décevoir le Roi et maintenant c'est lui qui est déçu. Peut-être même qu'ils se sont disputés et que c'est pour ça qu'il est parti trouver un autre écrin avant de mourir.
Oui, ça doit être ça. Mais pire que tout, il m'a fait confiance et je l'ai trahi. Comme ça. Je ne mérite pas qu'il me parle à nouveau. Et je le vois bien, dans ce regard et dans ses propos durs. Je peux pas m'empêcher de rougir furieusement lorsqu'il parle du Roi Noir. Ce Roi Noir qui se penche vers moi, qui attrape mon menton... oh voilà mon cœur qui s'affole de nouveau ! C'est le Roi Noir mais il avait les traits de Tim. C'était Tim. Pourtant non, ce n'était pas lui et moi je suis perdue dans tout ça et je me suis évanouie. Évanouie de fatigue, évanouie d'émotion, évanouie tout court. Le reste de sa phrase m'achève. J'y perçois toute sa rancœur. Il me déteste. Et je le déçois encore plus. Ce drôle de breuvage qui m'a coloré les dents. Je tremble de partout. C'est vraiment pas une bonne journée aujourd'hui. Mes mains toujours collées devant ma bouche, je sens les larmes me monter aux yeux. Que je suis bête pour pleurer pour si peu ! Pleurer parce que j'ai déçu Tim, parce qu'il voit bien que j'ai une coloration dégoûtante sur mes dents qui peut ne jamais partir et que je serais la risée de toute l'Académie !

Je détourne le regard totalement. Je ne veux pas qu'il me voit pleurer. Surtout pas pour ce genre de broutilles. Je suis plus forte que ça ! J'ai même foncé sur un chien avec une épée ! Moi ! Moi j'ai fait ça ! Comment j'ai pu faire ça ? J'ai tué un être vivant !! Enfin, non, il n'était pas mort mais je sais même pas comment j'ai fait ça ! Je me suis souillée ! Et le Roi Noir lui, il a bien voulu me rencontrer et je ne trouve rien de mieux que de m'évanouir lorsqu'il vient. Non, je ne mérite tellement pas Tim. Et je suis incapable de le regarder en face. C'est comme si ça me fait mal aux yeux et, pire, mal au cœur. Comme si mon cœur va totalement sortir de ma poitrine. Le dos tourné, je fais alors un pas dans l'autre direction.
Fuir.
Fuir comme une lâche. Parce que je n'arrive pas à assumer la déception que j'ai pu causer. Je n'arrive pas à affronter le mépris de son regard. Je ne mérite pas tout ça.

-Dé... désolée...

C'est un murmure presque inaudible, à moitié camouflée par mes mains qui refusent de lâcher ma bouche. Oui, je suis désolée. La première larme coule. Je lui fait honte. Et s'il voit cette malédiction, ce sera pire encore.
Alors juste, désolée.
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Message Sujet: Mort de rire. Pardon.   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyDim 11 Fév 2018 - 16:06

Elle ne me répondait pas. Elle n'osait même pas me regarder ou si peu. Elle n'osait pas me parler non plus, ni me sentir ou me voir. Elle tremblait et avait peur de moi. Elle voulait me fuir de ses quelques pas en retrait et diantre que je lui en voulais ! Elle faisait mine de pleurer en prime, est-ce qu'elle avait horreur de moi ? Est-ce qu'elle me détestait pour mes mensonges qu'elle avait saisi ? Est-ce que me priait de sortir de sa vie et de faire comme si elle n'avait jamais était accroc à mes histoires ? Elle rentrait à l'Académie alors elle était trop bien pour ma compagnie ? Connerie !

Qui avait bossé et bossait encore un peu à déblayer la neige devant un magasin pour lui offrir un cadeau ? Qui lui écrivait des histoires rien que pour elle ? Qui venait la rassurer et se mettre dans la peau d'un écrin pour la remettre en forme ? C'était moi ! Juste moi ! Pas sa mère, pas son oncle, pas sa famille, encore moins Moira, mais moi, Tim ! Et elle osait se défiler ainsi ? N'était-elle pas ingrate ?

Je ne pu supporter plus longtemps l'affront qu'elle me faisait, on ne s'échappait pas de moi sans une bonne raison. Alors je la saisi par le poignet et, assez violent, lui arrachais les mains de devant la bouche.

« Parle ! Si tu es désolée, si tu comptes m'ignorer, si tu as honte de moi, dit-le moi clairement et explicitement ! » Et j'allais presque lui dire, grincheux, ce que j'entendais par explicite, sauf que voilà, bouche à découvert, je remarquais qu'il ne s'agissait pas d'une feuille de salade, mais d'une coloration totale.

D'un battement de cils ahuris devant elle et sa larme, mes lèvres tremblèrent un moment avant de ne laisser échapper un fou rire, un long. C'était drôle. Et je tentais de camoufler ce rire continu en couvrant à mon tour ma bouche, en vain.

« Pfffff héhéhé mais qu'est ce que t'as fait à tes dents ? T'as bu la soupe de ton oncle Epo ? Pwahahaha. »

Infernal. Incontrôlable. J'avais beau essayer de taire mon hilarité, mais je n'y arrivais pas.

« Mais pleure pas pffff ca va parpffftir, enfin je crois. » Et je me pliais devant elle, les larmes aux yeux, me tapant du genoux à la limite de me pisser dessus.
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyLun 12 Fév 2018 - 22:19

Le reste de ses paroles suffit à me porter le coup de grâce. Sa déception est à la hauteur de sa fureur et il semble refuser de me laisser partir, bien au contraire. Il m'en veut donc à ce point ? Je le comprends, il y a de quoi. Puis le final. La conclusion ultime. Le dernier poignard qui me transperce le cœur. Son rire résonne tellement fort dans mes oreilles, se répercutent dans mon esprit et j'ai l'impression que tout le monde l'entend et que des centaines de gens vont bientôt apparaître dans cette petite ruelle reculée pour contempler la teinte étrange qui enlaidit mes dents. Je sens mon menton trembler, les larmes couler de plus belle alors qu'un poids immense s'écrase sur mon âme. Ce n'est qu'une coloration étrange, je me dis. Ce n'est pas grave, ce n'est pas grand chose. Mais il y a cette peur qui ne cesse de me hanter. Celle d'alimenter des commérages, de susciter des moqueries. Encore une fois. Je n'en suis donc jamais débarrassée ? Je suis destinée à être tournée au ridicule ? Le rire de Tim est encore pire que le reste et j'essaye de me dégager de son étreinte pour m'enfuir le plus loin possible et ne plus jamais le revoir. C'est lâche. Je suis lâche. Mais j'ai atteint mon seuil de tolérance. Voilà des semaines que je l'ai pas vu, des semaines que mon cœur s'accélère quand je le vois alors que mes pieds font demi-tour et que j'ai les joues chaudes. Et alors que, finalement je le revois, je le déçois et il se rit de moi. C'est beaucoup plus que je peux le supporter. Je suis ainsi à la merci de ses moqueries, alors qu'il n'arrive pas à contenir son rire devant l'étrange phénomène qui a pris possession de mes dents. Incapable de le supporter davantage, je tente de me dégager et tourne la tête pour qu'il ne voit ni mes larmes qui affluent encore plus, ni mes dents vertes.

-Laisse-moi ! Je sais pas ce que c'est, laisse-moi.

Ma voix est une supplication, mes yeux se voilent et mon regard s'embue. Je veux partir loin d'ici. Je veux me réveiller et découvrir que tout ça n'est qu'un cauchemar. Je veux... je veux. Je veux pas qu'il me voit ainsi. Pourquoi donc a-t-il fallu que ça tombe aujourd'hui ? Pourquoi ce soir en particulier ? Il y a eu tout plein d'occasion. Mais Osir et Valda ont l'air de penser que ce moment est le plus propice à une rencontre. Ce moment où mes dents sont vertes. Je n'ai pas l'habitude d'être coquette mais là... là c'est beaucoup trop. Encore une fois, je tente une percée.

-Ne me regarde surtout pas ! Je veux pas que tu vois ça, je gémis en pleurnichant.

Oh que je suis faible. Que je suis lâche. Que j'ai l'air d'avoir six ans. Et que je me déteste pour tout ça !
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyMar 13 Fév 2018 - 16:08

C'était douloureux, mon ventre me faisait mal tellement je riais. Ça faisait un moment que je n'avais plus discuter avec Eponine et à présent que j'en avais l'occasion voilà que la pression et la colère accumulées se faisaient battre par une coloration de dents. Je ne savais pas si elle cherchait à m'éviter à cause de ça ou si elle aurait quand même chercher à me nier même sans, mais elle faisait ma journée et ma soirée à venir en tout cas. Je pleurais de rire, elle pleurait de honte et même si je me sentais mal pour elle à cause de moi, je ne pouvais échapper à cette hilarité surtout quand, mignonne écoutante qu'elle était, elle pleurnichait et gémissait de ne pas comprendre d'où ça lui venait.

« Pfff comment je pourrais te laisser comme ça, c'est trop drôle. Ah non mais franchement à ta place je me cacherais pas je me montrerais à tout le monde ! Ahaha.  Succès et célébrité garantis. » 

Et je continuais de me tortiller et de me bidonner tout en la tenant par le poignet, limite à lui en laisser une trace vu qu'elle résistait et tentait de me laisser en plan ce qui m'obligeait à raffermir ma prise. Elle tenta de nouveau et je ricanais entre deux rire gras de ses tentatives veines de puceron. Qu'elle revienne dans vingt kilos, peut-être que là elle réussirait à filer, mais pas avant, pensais-je.

« Trop tard à ce niveau, j'ai tout vu. Le vert et le roux ça se marient bien t'inquiètes. » Fis-je amusé et léger en la voyant tenter de se détourner et de s'épuiser pour rien.

« Rho calme toi Epo, t'as foiré ton bain de bouche à la menthe complètement, mais c'est rien de dramatique, ça arrive à tout le monde... enfin pas à ce point. Pffff. Je voulais me montrer rassurant, mais je n'avais su résister à la tentation. Frottant une larme de ma joue à l'aide de la seule main disponible, soupirant tentant de repousser le fou rire, je repris. C'est bon, t'as pas à avoir honte avec moi, t'es comme ma petite sœur donc relax y a personne d'autre. »

Voilà je commençais à y arriver malgré mon sourire tremblant. Je devais juste respirer lentement et regarder juste au dessus de sa bouche.

« Je peux te lâcher ou tu vas encore filer ? »
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyLun 19 Fév 2018 - 22:58

Je me dis que je devrais le prendre à la rigolade. Après tout, Tim est pas spécialement méchant et peut-être que c'est drôle au final. Mais j'ai pas du tout envie d'en rire, bien au contraire. C'est la honte. Je sens bien, pourtant, que le rire de Tim n'a pas but de me faire de la peine et, dans un autre contexte, je rirai aussi mais là... là c'est trop dur. Avec tous les derniers événements, le stress et la tension accumulée, je suis toujours sur le point de craquer. Et là... là c'est une fois de trop. Je bredouille, larmoyante, tente de lui expliquer qu'il ne s'agit pas d'un bain de bouche mais que j'ai bu un sirop, que c'est un piège et que c'est quelqu'un qui a voulu se moquer de moi. Comment quand je vivais à Aubenacre. Mais je n'y parviens pas. Je n'ose pas le regarder, n'ose pas ouvrir la bouche et le reste de sa phrase suffit à m'ôter tout propos sensé. Pourtant... pourtant je devrais être touchée. Je devrais me sentir émue et reconnaissante de savoir que Tim me considère comme sa sœur. Je n'ai pas de frères ni de sœurs. Je suis enfant unique. Mais j'ai maman et deux tontons et une tante que j'aime profondément et qui me le rendent. J'ai des amis aussi. Plus que ce que je pensais au début, quand je suis arrivée ici. Lorgol m'a tout offert, m'a donné beaucoup alors que je n'avais pas grand chose. Et maintenant, Tim m'offre sa fraternité ? Je devrais être émue et ça a au moins le mérite de retenir mes larmes et calmer mon agitation. Oui, je devrais être ravie. Et pourtant... pourtant, je sens comme une pointe dans la poitrine. Comme un coincement. Une sensation très étrange et très désagréable. Je sais pas ce que c'est, mais ça fait un peu mal. Pourquoi le fait qu'il me voit comme sa sœur me fait si mal ? Au contraire, je devrais être... ravie. Je suis choquée et je n'arrive pas à parler. Mais c'est pas de l'étonnement positif, j'en suis sûre ! Je suis vraiment horrible. Tim me considère comme sa sœur et je n'arrive même pas à en être heureuse. J'ai même l'impression que ça me rend triste et j'ai soudain encore plus envie de pleurer. C'est vraiment n'importe quoi !

Pourquoi ? Comment ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Je ne comprends vraiment plus rien. Je hoche donc la tête, doucement. Je ne vais pas partir, non. Je ne vais pas fuir. Je vais rester là, en priant pour que cette discussion se termine rapidement pour que je puisse faire le point sur les flots d'émotions qui me submergent et qui me rendent totalement confuse. Parce que, en vrai, qu'est-ce que je ressens ? J'en sais rien. Quand je devrais être heureuse, je suis triste. Comme si les derniers événements m'ont ôté tout sens logique. Je crois que je me perds. Il faut que je me retrouve. Je fais ça comment ? Je sais même pas... je devrais peut-être en parler à quelqu'un. Mais à qui ? Voilà la grande question. Je ne sais même pas à qui discuter de tout ça. Quel malheur.


Je n'ose toujours pas le regarder, en tout cas. Je n'ose pas affronter son regard et lui montrer ouvertement l'horrible teinture qui colore mes dents. Plus que tout, je n'ose pas découvrir quelque chose que je préfère ne pas savoir exister en le regardant. Comme la raison de ces étranges palpitations, de ce léger pincement, de ces douleurs minimes mais tout de même dérangeantes.

-Je... non. Je reste là.

C'est un murmure presque désespéré. Je ne sais même pas si j'en ai envie ou pas. Peut-être les deux. Mais je vais pas fuir.
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyDim 25 Fév 2018 - 15:47

Je me serais presque senti vexé devant son manque de réaction face à mon aveu sur la vision que j'avais d'elle. Être vu comme un  membre d'une famille, ce n'était pas rien après tout. Et j'aurais été plus qu'en joie si elle m'avait rétorqué partager le même sentiment que moi. Je m'étais, à dire vrai, attendu à un retour du type 'Moi aussi, je te vois comme un grand frère', mais il n'arriva point. Au final et tout compte fait, j'étais bien mortellement vexé au fond, mais une chance pour moi cela ne se vit pas. Je riais encore de la coloration de ses dents pour camoufler et affronter l'affront que je ressentais faite envers ma personne et qui aurait pu se manifester dans ma prise sur elle ainsi que dans mon regard. Peut-être qu'elle ne voulait réellement plus rien à voir à faire avec moi, mais qu'elle n'osait me le dire. Elle n'était pas sorti de la ruelle en tout cas si elle comptait me tourner le dos sans une explication.

« Bien. »

Je fus soulager de l'entendre marmonner ou bredouiller qu'elle ne bougerait pas de là. Je fus aussi soulager de pouvoir lâcher ma prise sur son poignet, elle devait sentir une douleur par contre, et je craignais presque de lui avoir laisser une marque rouge sur sa peau blanche. Marque qui aurait fait hurler ses protecteurs et qui m'aurait mit des gens à dos. Sans un regard à ce dernier, j'orientais toute mon attention sur son visage. Je souriais toujours, mais c'était beaucoup plus modéré dira t-on déjà. De la main qui avait marqué sa chair, je l'utilisais cette fois pour saisir son menton. Mon acte était rapide, surprenant et surtout complètement sans gêne. On aurait pu croire que je jouais avec sa bouche d'ailleurs, mais mes doigts n'étaient alors là que l'outil pour me permettre de mieux voir ses dents cachés derrière ses lèvres. J’analysais. Et de ma trogne affreusement proche, je me permit de sentir son haleine. On était loin de celle de Gratte-Cul quand il causait en se collant aux gens comme une sangsue.

« Hum. C'est finalement pas un bain de bouche, ni quelque chose de périmé... t'as mangé quoi ? » Fis-je sceptique, éloignant dans un premier temps mon nez avant de la lâcher tout aussi rapidement que plutôt. Je croisais les bras avant d'ajouter sur mon geste. « Je ne vais pas m'excuser, tu ne m'aurais pas souri ni dit oui pour sentir sinon. J'ai pas raison ? »
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyMer 7 Mar 2018 - 22:22

J'ai la sensation qu'il ne va jamais s'arrêter. Qu'il va continue ainsi à se moquer de moi, à rire et à pointer ma bouche avec cette expression goguenarde très blessante. Je sais que je dois pas le prendre pour moi. Que je dois rire aussi. J'ai connu pire surtout. À Aubenacre, les autres enfants se sont souvent moqués de moi. Au début, ça fait mal mais on finit par s'y habituer. J'ai toujours connu ça. J'ai toujours été seule. Je m'y suis faite facilement. J'ai toujours voulu avoir des amis et je les ai trouvé en venant ici. Mais j'apprécie aussi la solitude et la liberté que j'ai eu à Aubenacre. Les moments où j'ai erré dans les landes me manquent parfois. Pourtant je sais que je suis bien mieux ici. Mais voilà. Depuis mon arrivée, tout le monde a été très gentil et je me suis même fait des amis. Je me suis relâchée. Et j'en ai oublié les brimades. C'est comme une claque. Le retour en arrière de la solitude que j'ai pu connaître où tous les enfants se sont ligués contre moi. Cette mauvaise farce... et le rire de Tim me rappellent des souvenirs que j'ai cru pourtant terminé. Heureusement, il finit par s'arrêter et je recommence à souffler un peu.

Puis c'est le mouvement. Sa main se retrouve sur mon menton et j'assiste, tétanisée, dans un état second, à son visage qui s'approche doucement. Les battements de mon cœur, loin de se calmer, redoublent d'intensité. A son visage, se superpose la scène qui s'est déroulée alors que j'étais paralysée par la maladie. Mais cette fois, c'est autre chose qui me paralyse et je parviens même pas à bouger. Je ne fais aucun mouvement, je crois que j'arrive même pas à réfléchir correctement. Le temps se suspend encore. Et je reste ainsi encore longtemps, juste après qu'il m'ait rendu ma liberté, le contemplant avec une franche incrédulité. La dernière fois que je l'ai vu, le Roi Noir a eu le même geste. Aujourd'hui, c'est Tim. Pourtant, la première fois, dans ma tête, c'était aussi Tim. Tout ça est tellement troublant que je... je... je rougis. Violemment même. Alors qu'il précise qu'il ne s'excusera pas d'un tel geste. Je suis tellement... choquée. Et j'ai tellement chaud. Il fait très chaud et pourtant je ne suis pas du tout malade. Il fait chaud, je rougis et mon cœur s'emballe de plus belle. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive à la fin ? Ce sirop serait-il de la drogue en fait ? J'ai déjà entendu parler de substances qui font perdre tous les moyens. Oui. Je suis sûre qu'on a mis de la drogue dans mon verre. Et c'est pour ça que j'ai les dents vertes. C'est un effet secondaire de cette drogue. Cela ne peut être que ça.

-Je... j'ai été droguée, balbutié-je soudain paniquée par une telle réalité. On m'a donné un verre et je l'ai bu et depuis mes dents sont vertes et... et...

Mais je n'arrive pas à finir ma phrase. Et quoi ? Et je rougis quand tu me touches ? Même si c'est la drogue, c'est franchement la honte d'avouer une telle chose.

-Je sais pas qui, j'ai bu ce verre c'était gentil de me le donner et maintenant je vais me retrouver à l'Académie avec des dents vertes, droguée et tout le monde va se moquer de moi, j'ajoute, véritablement affolée.

Mais qu'est-ce que je vais faire maintenant ?
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyMar 13 Mar 2018 - 11:58

Je me maîtrisais pour ne pas repartir dans un fou rire monumental et sincèrement j'avais du mal à chaque fois que mes yeux se reposaient sur ses dents colorées, mais il le fallait, j'avais trop ri déjà, je devais tenter de l'aider un minimum – si c'était dans mes moyens en tout cas. Elle était mon écoutante favorite après tout, je lui devais au moins d'essayer de faire de mon mieux et ce, même si elle prévoyait de me tourner le dos ensuite.

Sans gêne j'avais attrapé sa bouche, sans gêne j'avais découvert ses dents, tout aussi sans gêne j'avais senti son haleine avant d'éloigner mon visage du sien quelque peu sceptique. Je ne trouvais rien d'anormal à l'odeur, pas même une pointe de menthe.  Et devant la rougeur à laquelle je m'étais attendu provenant de ses joues, j'avais prit soin d'indiquer que des excuses ne se feraient après. À circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles dit-on. Et j'appliquais.

Bras croisés, je réfléchissais à l'origine de sa coloration tout en espérant qu'elle se souviendrait de quelque chose... et puis elle mentionna la drogue, un verre proposé se clôturant sur des dents vertes.  J'aurais été son oncle, l'horreur, que je lui aurais tiré les oreilles en indiquant 'Ne bois pas innocemment ce qu'un homme te proposes, refuse ou crache. !', mais j'étais mal placé pour dire ça vu que j'acceptais également des verres. Par contre, j'avais du mal à voir les effets de la drogue dans son comportement, elle transpirait, mais à part ça... nous étions deux à voir vert donc ce n'était pas une question d'hallucination dû à une drogue de mon duché.

Elle paniquait de plus belle, Popo, à s'imaginer ainsi à vie en débutant par l'Académie. Et c'est vrai qu'elle serait douloureuse sa vie si elle restait ainsi, mais elle serait également exceptionnelle ! Unique ! Célèbre ! Et seule, mais soit.

« Non, je ne pense pas qu'il s'agit d'une drogue. Tu aurais vu des choses étranges sinon et tu te serais senti flotté et tout. J'avais vu de ces choses à Euphoria comme encore aujourd'hui à Lorgol ou sur l'Audacia, j'avais l’expérience des drogués. Et tu n'serais pas entrain de parler ainsi. Tu serais certainement d'ailleurs toute contente d'avoir tes dents vertes. Je tapotais un doigt sur ma bouche en pleine réflexion. Mais c'est certain qu'il y avait quelque chose dans ton verre... la couleur de la boisson te semblais bizarre ? Tu te sens plus étrange d'une certaine manière ? » Et plus je parlais et plus je me disais que ce n'était pas aujourd'hui le bon moment pour lui parler de mes ébats !
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptySam 7 Avr 2018 - 23:19

J'écarquille encore plus les yeux. Je n'ose pas y croire pourtant... pourtant il a raison. Prise par la panique j'ai pas franchement réfléchi mais, en fait, je crois qu'il a raison. Je me sens pas spécialement flottée et je vois pas de choses bizarres. Même si je préfère encore être la seule à voir le vert collé à mes dents. Après si vraiment j'étais droguée, je crois que ça m'attendrait même pas. Enfin, je suppose. Parce que j'ai jamais été droguée de ma vie. J'ai entendu des gens en parler à la Taverne. Ou alors j'ai vu des gens ivres comme grand-père l'était, faire des trucs très bizarre. L'effet doit être à peu près le même. Mais en tout cas ça fait réfléchir et j'affiche un pauvre sourire - sans ouvrir la bouche – devant Tim.

-J'ai.... j'ai pas fait attention, ça sentait bon et puis ça avait un goût de menthe.

Plus je m'entends parler, plus je trouve ça ridicule et je finis par mettre mes mains devant mon visage, profondément dépitée par tant de naïveté de ma part. Je sais pas qui est responsable de cette histoire et j'ai pas spécialement envie de le savoir. J'ai surtout peur de ce que l'avenir me réserve. Que ça ne s'en aille jamais. Que je sois destinée à finir ma vie ainsi, avec des dents vertes. Mais est-ce une vraie raison pour éviter Tim ? Tout ce que j'ai pu ressentir depuis qu'il est venu me voir dans la Taverne... j'en oublie le principal. Que je suis heureuse de le revoir et que j'adore discuter avec lui et que ses histoires passionnantes me manquent. Quand il me les raconte, j'ai l'impression de vivre moi aussi de superbes aventures. Je l'envie un peu pour ça. Mais pas trop parce que l'Académie c'est mieux que tout. J'inspire un grand coup. C'est bien d'avouer ce qu'on ressent au fond de nous. Ça évite les malentendus. C'est ce que j'ai appris ici.

-Tu sais... je... je suis désolée. Vraiment. Pour... tout. Ces derniers mois depuis que j'ai été malade et... c'est pas bien. Puis l'Académie et...


J'hésite un peu. C'est peut-être trop sensible encore pour lui cette histoire. Je finis par me lancer. Qui n'ose rien n'a rien.

-Je suis désolée... pour la Rose.

Ma phrase se termine dans un murmure et je penche la tête. Ça a dû être un choc pour lui.

-J'ai appris pour le Roi Noir, le duc de Sombreciel. Puis elle a complètement disparu. J'espère que... j'espère que ça va...

Trop prise par tous ces événements, j'en ai complètement oublié l'essentiel, au final. Mes amis. L'Académie. La Chasse. La Rose. Et Tim. Tim toujours si joyeux. Si prévenant avec moi. Toujours à m'accorder un peu de son temps. Je l'ai fui pour quelques raisons obscures qui ne nécessitent aucunes excuses. Je dois me rattraper maintenant. Et ne plus faire ce genre d'erreurs.
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyDim 8 Avr 2018 - 15:47

-J'ai.... j'ai pas fait attention, ça sentait bon et puis ça avait un goût de menthe.

J'haussais un sourcil, mais sans plus de surprise devant sa réponse. Des dents vertes et une odeur de menthe, si ce n'était pour la couleur, j'aurais parié sur un bon bain de bouche bien artisanal créé par un amateur. Et peut-être s'agissait-il bien là de l'oeuvre d'un amateur au final. J'hochais la tête sagement, presque scientifique.

« Dans ce cas, mon p'tit doigt à couper que tu fais l'objet d'une expérience. Expérience qui avait fort mal tournée donc. Ça devrait se dissiper d'ici peu, la couleur. Pas de quoi t'en faire plus d'une semaine dans le pire des cas.  » Précisais-je d'un ton ferme et bien convaincu alors qu’intérieurement je priais pour avoir raison, pour le retour de ses dents blanches et pour garder mon petit doigt.

Je devais lui paraître bien adulte, à me tenir ainsi devant elle, supérieur de ma taille comme de mon air affiché assuré. Rien ne pouvait m'échapper ni m’arrêter, elle pouvait se fier à mes pensées. Je devais aussi lui paraître bien brusque avec tout ce qui s'était passé, faits, mots et gestes, depuis que je l'avais rattrapé. Je ne savais si c'était de crainte de représailles pressenties qu'elle s'excusait ou bien si c'était d'autant de sincérité qu'elle m'en témoignait à être qualifié d'écoutante favorite de ma part, mais j'étais bien satisfait au fond d'entendre les mots suivants :

-Tu sais... je... je suis désolée. Vraiment. Pour... tout. Ces derniers mois depuis que j'ai été malade et... c'est pas bien. Puis l'Académie et...

Je retins mon souffle quant à la suite pourtant. Savait-elle ? J'étais certain qu'après mon départ  Adonis avait fait en sorte de l'avoir à l’œil. Comment ? Aucune idée. Mais j'étais assuré qu'il était entré en contact avec Eponine depuis un temps déjà. Savait-elle ce qu'il était advenu de lui suite à la Chasse, savait-elle pour sa sœur, savait-elle pour mes liens avec eux ? Que savait-elle ? Je n'étais plus le même qu'avant, plus le Tim du mois de décembre, celui qui rejetait la faute et ne pensait qu’égoïstement. Si j'avais su Eponine rapidement hors de danger, je n'avais pas cherché à savoir si elle avait perdu quelque chose depuis ; amis, sentiments, réconforts, conforts, aisances, aptitudes diverses. Tout pouvait disparaître comme apparaître suite à un choc. J'avais après tout découvert le témoin de mon fond sérieux après être passé par la case déni. Comment était-elle ressorti de cette horreur, avait-elle apprit quelque chose de précieux ? Avait-elle perdu ? Qu'avait-elle gagné ? Je ne savais, mais je le saurais et la questionnerais à ce sujet un jour plus tard.

-Je suis désolée... pour la Rose.

J'en restais une seconde ou deux, si pas trois, muet et bouche bée avec un regard totalement perdu et confus qu'elle dû éclaircir.

-J'ai appris pour le Roi Noir, le duc de Sombreciel. Puis elle a complètement disparu. J'espère que... j'espère que ça va...

C'était pour sûr ! Je me serais bien baffé d'avoir oublié avec tout ça ! J'aurais pu tout lui révéler, mais je ne tenais pas à la décevoir. Ce qui était fait était fait.

« Oh... oui, ne t'en fais pas. Marmonnais-je bassement. Hyperion m'a quitté une semaine ou deux avant cette nuit, sans doute redoutait-il ce qui arriverait, sans doute craignait-il pour ma jeune vie. Tu aurais fais une reine parfaite à ses yeux. Et j'ajoutais rapidement sur la défensive et pour crédibiliser le tout. Il m'a fait part de votre conversion, enfin de sa conversation, c'est pour ça. Personnellement je t'imaginais plutôt prendre le rôle de la Tour. » Bien parce-que je visualisais la reine en Ygraine ainsi que notre premier baiser imaginaire. Rien à voir avec mon écoutante favorite.

Je soupirais de tout cela, mais j'étais satisfait de laisser de côté la couleur de ses dents, ne fusse qu'un instant.

« Tu sais, j'avais prévu de t'offrir quelque chose. Quelque chose qui te serait utile pour l'Académie, de très beau et qui ferait jaser tes camarades, mais je ne l'ai pas sur moi là. Sache pourtant qu'il m'a coûté une fortune et que c'est le fameux Lancelot l'Adroit en personne qui s'est collé à la tâche ! Lancelot l'Adroit que j'avais payé, mit dans une position inconfortable, chez qui je bavais sur sa sœur et chez qui en prime j'avais déblayé la devanture pour le salut d'Eponine – ainsi que pour le salut de mes yeux. Je te l'offrirais plus tard, avant la fin de l'hivernage, si tu veux et si tu y tiens. Tu y tiens ? » Je ne lui laissais même pas le temps de réfléchir à deux fois. Ni même de repenser à la coloration de ses dents.
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyJeu 19 Avr 2018 - 21:06

L'objet d'une expérience ? Quelqu'un m'a utilisé comme cobaye ? Quelle drôle d'idées. Et puis c'est dangereux non ? Il devait pas trop savoir ce qu'il faisait, donc il savait pas ce qui allait arriver donc il pourrait m'arriver n'importe quoi ! Ohlala... je crois qu'en fait c'est pire. Mais Tim semble pas inquiet alors je suppose que j'ai pas de raison de l'être ?
En tout cas j'ai peur de lui avoir réveillé de douloureux souvenirs, car il ne me répond pas immédiatement. Je me sens coupable. C'est comme si j'enfonce le couteau dans la plaie. Le pauvre doit déjà bien souffrir de la disparition de la Rose et moi, j'en rajoute une couche. Il n'a pas spécialement besoin qu'on lui rappelle ce qu'il a perdu et ce à quoi il tenait tant. Ainsi le Roi Noir a senti sa fin venir et a voulu préserver son écrin de ce douloureux sacrifice ? Voilà un acte bien noble et courageux, bien digne d'un Roi. Le souvenir de notre conversation dans la chambre remonte à la surface, faisant écho aux paroles de Tim. Je peux pas m'empêcher de rougir furieusement. Il lui a... tout raconté ? Même... oh j'ai les joues en feu. Je préfère ne pas trop m'attarder et je hoche frénétiquement la tête pour appuyer ses dires. Non, je ne ferais pas une Reine parfaite. Et une Tour... j'en doute. Je suis pas vraiment digne d'être l'écrin de la Rose, si noble et si éternelle. Je ne suis qu'une petite fille sans prétention qui a une vie très banale qui lui convient parfaitement ainsi. Je ne serai pas d'une grande utilité à la Rose.

-Un... un cadeau ? je répète, interloquée.

Tout comme avec Mélinda, mon premier réflexe c'est de refuser aussitôt. Puis notre discussion me revient en mémoire et je me dis que je risque de le blesser. Mais le fait qu'il est mis autant de sous pour moi me touche tellement que je me retrouve incapable de prononcer le moindre mot. Je connais pas ce fameux Lancelot l'Adroit mais vue la façon dont Tim en parle, j'en conclus que ce doit être quelqu'un de fantastique, de doué et de très connu et que, effectivement, Tim me fait un immense honneur. Je me sens encore plus coupable de ce que je lui ai fait subir dernièrement. Et honteuse de ne rien avoir à lui offrir en échange. Prenant bien note de tous les conseils que m'a donné Mélinda, je mets de côté mon embarras et toutes mes phrases toutes faites expliquant que je ne mérite pas un tel cadeau, pour me contenter d'une profonde reconnaissance. Je suis sincèrement heureuse que Tim ait pensé à moi et emplie d'une grande gratitude à son égard pour un tel présent.

-Je... volontiers, oui. C'est... tellement gentil. Ça me touche beaucoup, je sais pas quoi dire.

J'ai les larmes au bord des yeux, mais des larmes émues pour cette fois. Je fais un sourire crispé, essayant de ne pas dévoiler mes nouvelles dents verdâtres alors que mon cœur, qui s'était un peu calmé, se remet à tambouriner violemment dans ma poitrine. Est-ce que c'est aussi un effet de la boisson ? Tout ceci est très étrange et je vais devoir trouver quelqu'un à qui en parler.
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyMar 24 Avr 2018 - 20:26

-Un... un cadeau ?

Elle avait du mal à le croire et pourtant c'était vrai de vrai. Je hochais donc la tête de bas en haut pour l'en assurer, le certifier, tout en étant conquis par sa stupeur adorable.

« Tu verras, il est génial ! Testé et approuvé ! » Je souriais grand, lui montrant toutes mes dents non vertes chez moi. J'étais plein de satisfaction et d'amour pour moi-même. Que j'étais bon dans mes gestes et comme j'étais bon pour couvrir un mensonge. En effet, mon mensonge sur Hypérion, masqué par un autre mensonge, avait marché à merveille ! J'étais fier de toute cette attention qu'elle me portait, fier des mes prouesses, fier de ne pas avoir perdu mon écoutante favorite, fier d'être ainsi vénéré et admiré, fier encore de me sentir fort grand. Le réveil-matin, la version améliorée par Lancelot l'Adroit, lui en mettrait plein les yeux, je le savais déjà.

-Je... volontiers, oui. C'est... tellement gentil. Ça me touche beaucoup, je sais pas quoi dire.

« Ne dis rien en ce cas, je te sens toute pleine d'émotion, c'est amplement suffisant pour moi. » Répondis-je hautement en roulant même des yeux au ciel pour indiquer que 'ce n'était finalement pas grand chose' alors que c'était tout à fait le contraire, ça m'avait coûté la peau du cul, mais jouer le jeu, faire un genre, c'était très important. Et puis avec tout ça, elle ne pensait plus à sa dentition couleur herbe, pas vrai ?

Je frappais soudain ma main droite dans la gauche en réalisant ce que j'avais voulu dire de base et que j'avais presque oublié à cause du vert de ses dents, du malentendu concernant sa fuite et du cadeau mentionné.

« Au fait, tu devineras jamais ce qui m'est arrivé. Admire ! » M’exclamais-je en mettant mes mains sur mes hanches de triomphe tout en faisant un tour lentement sur moi-même devant elle pour qu'elle n'en perdre pas une miette. Le verrait-elle seulement, ce changement important ? Cette assurance gagnée par une expérience nouvelle, une connaissance assouvie et primaire. Elle ne verrait sans doute rien de ses yeux, mais si elle utilisait son imagination peut-être trouverait-elle une piste. Tour terminé, j'attendis fièrement quelques secondes après sa réponse, la laissant réfléchir, sûr qu'elle ne trouverait pas. « Une idée  ? »
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyLun 14 Mai 2018 - 16:16

Je ne doute pas le moins du monde. Un cadeau de Tim ne peut être qu'un cadeau génial et s'il l'a testé et qu'il me le dit, je sais que je vais l'approuver aussi. De toute façon, je crois que je suis prête à approuver n'importe quoi de Tim. Je baisse les yeux, les joues légèrement roses, trop heureuse de voir que je compte assez pour Tim pour qu'il m'offre un tel présent et que mes remerciements suffisent à le combler. Les battements de mon cœur ne vont pas en s'améliorant, bien au contraire. C'est sûrement l'émotion. Je dois être trop heureuse de l'honneur qu'il vient de me faire et je n'arrive plus à contenir toutes ces émotions qui palpitent en moi.
Soudain, Tim s'exclame et, toute prise à mes propres réflexions, je sursaute presque à son entrain. Je le contemple alors, un mince sourire aux lèvres, les yeux pétillants. Sourire toutefois fermé, je ne tiens pas à ce qu'il voit mes affreuses dents verdâtres. Même s'il les a déjà vu. Mais c'est suffisant pour le moment, je veux pas réitérer l'expérience. Je le contemple alors vraiment, en réfléchissant. Admirez quoi ? Il a grandi ? Il a sûrement grandi. Effectivement, il me paraît plus grand maintenant que je le regarde. Il faut dire que ça fait un moment que je ne l'ai pas vraiment vu, et je n'ai pas remarqué à quel point il a pu grandir. Il tourne sur lui-même, me permettant de voir qu'il est resté toutefois lui-même malgré ça. Je suis un peu jalouse, je n'ai pas l'impression d'avoir grandi. C'est comme si je suis condamnée à rester petite jusqu'à la fin de ma vie, ce n'est vraiment pas juste.

-Tu as grandi ? proposé-je timidement.

Peut-être que ce n'est pas ça. Peut-être que c'est autre chose. Pourtant j'ai pas l'impression que ses vêtements ont changé. Ce n'est pas non plus sa coiffure. J'essaye de voir une quelconque décoration sur sa chemise. Peut-être en a-t-il eu une pour avoir été l'écrin de la Rose et incarné l'espoir d'un futur meilleur ? Mais non. Rien du tout.

-Si ce n'est pas ça, alors je ne sais pas, poursuivis-je toujours d'une voix un peu timide.

C'est vrai que je n'en ai aucune idée. Je préfère rester sur l'idée qu'il a grandi. Ou bien il a vécu une expérience incroyable qui l'a changé à l'intérieur et qu'il va me la confier ? Une nouvelle aventure ? Une nouvelle histoire ? J'en suis déjà toute excitée !

-Dis-moi vite alors, s'il te plaît ! dis-je en frappant des mains, soudain toute excitée à l'idée d'entre une nouvelle histoire de pirate.
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyMar 22 Mai 2018 - 12:52

Elle ne trouverait pas. Elle ne devinerait pas, malgré mon tour sur moi-même et ma pleine satisfaction au visage, parce-qu’elle n'était pas de mon duché et aussi parce-qu’elle était encore plus innocente que moi à mes cinq ans. J'attendais fièrement en gardant mes mains sur les hanches, le menton relevé hautement. Et je m'esclaffais directement en entendant sa première proposition !

« Non. » Lui répondis-je en pouffant tout en me donnant une tape sur le genou après m'être penché légèrement sous le rire.

« Tu donnes ta langue au chat ? » proposais-je alors tandis qu'elle me donnait des s'il te plait en claquant des mains. Je pris ça pour un oui. De nouveau bien droit devant son regard pétillant, pleine d'envie de savoir, je la fis languir quelque peu en réfléchissant faussement à la manière de lui dévoiler mon expérience enrichissante, mon évolution fascinante d'enfant à homme. Puis je trouvais de quoi la tenir en haleine plus longtemps – et jouer sur son impatience et sa mignonnerie également.

« Je vais te donner une autre chance de deviner ! »

J'esquissais un sourire en coin de pur crétin bien trop heureux et arrogant. « Voici l'indice : je suis un homme, un vrai à présent. Et pensant que cela ne suffirait peut-être pas, coulant un regard vers sa poitrine puis remontant sur ses mirettes en souriant encore plus large, gentillet – et con, j'ajoutais. Je t'en donne même un deuxième, elle avait ce que tu n'as pas encore. Là ça allait suffire, non ? Allait-elle mourir de curiosité d'en savoir davantage ? Allait-elle demander des détails ? Allait-elle m'applaudir ? Allais-je tout lui raconter ? Ce n'était pas Liselotte, mais peut-être que je pourrais détailler sans la froisser. Alors, t'as trouvé maintenant ? »
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyMer 23 Mai 2018 - 20:58

Non. Bon alors ce n'est pas ça du tout. D'un côté je suis pas vraiment étonnée, j'ai jamais été très douée pour deviner les trucs. Je le regarde plus attentivement, perplexe. Si ce n'est pas le fait qu'il ait grandi alors je ne sais pas du tout. J'essaye néanmoins de comprendre un peu, méditant sur ses indices. Un homme, un vrai. Ah. Fronçant les sourcils, j'essaye de me souvenir ce que tonton a pu me dire sur les vrais hommes. Ils ne battent pas les femmes. Je pense pas que ce soit ça. Tim n'a jamais frappé de femmes. Ils assument leurs responsabilités, quoique cette phrase veuille vraiment dire. Mais Tim a l'air de les assumer aussi. Je suis un homme un vrai et elle a ce que je n'ai pas encore. C'est encore plus dur. Il y a plein de choses que je n'ai pas ! Par exemple, je n'ai pas de bijoux. Je n'ai pas de navire à moi. Je n'ai pas de travail. Je n'ai pas de mais... oh !

-Tu as construit une maison ! je lance, euphorique.

Je n'ai pas de maison et quand un homme devient un vrai homme c'est qu'il a de quoi assumer une famille et ça commence par une maison.

-Je vais pouvoir la visiter ? je demande, surexcitée.

Voir la maison de Tim. Il a dû faire de bons piratages à bord de l'Audacia et récupérer une jolie somme pour avoir sa propre maison maintenant. C'est bien, quand il sera à Lorgol il aura un endroit où vivre. Je pourrais aussi lui rendre visite, s'il le veut bien. Enfin... je ne sais pas si c'est habituel pour un pirate d'avoir une maison. Normalement c'est l'Audacia. Mais après peut-être qu'il n'envisage pas d'y faire toute sa vie et qu'il prépare déjà son futur. C'est bien, c'est un homme, un vrai à présent. Je souris, sincèrement heureuse et lui attrape impulsivement la main.

-C'est bien Tim, je suis fière de toi, j'avoue avec un large sourire.

Puis je me rends compte de ce que je viens de faire et ôte ma main aussitôt, un peu gênée. Mais, grand merci, aucune rougeur ne s'installe sur mes joues. Je suis un peu envieuse. Moi aussi il me tarde d'avoir ma maison. Peut-être plus tard. Pour l'instant, chez moi c'est l'Académie. Et j'aime tellement cet endroit que j'ai dû mal à m'imaginer ailleurs que là-bas.
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyDim 27 Mai 2018 - 15:25

« Hein ? »

Je fus saisi par l'étendu de son innocence, je fus tellement saisi que j'en restais sans voix, muet, les yeux plissés alors qu'elle me saisissait la main toute excitée. Trop excitée pour une maison. Une maison... Comment pourrai-je seulement en posséder une ?! J'étais bien trop jeune encore, bien trop 'pauvre' aussi et l'Audacia était mon chez moi à présent – sauf lors de l'hivernage bien sûr, là je m'accrochais à la Taverne de la Rose et à la demeure de Théodore comme une limace à sa coquille. Bref c'était une deuxième proposition hyper stupide. La première me paraissait normale, digne d'Éponine, mais la seconde... Une explication me vint alors à l'esprit, elle m’épouvantait. Est-ce que la substance qui avait colorée ses dents avait également touchée son cerveau ? Est-ce qu'il était devenu vert de honte et avait disparu le temps de retrouver sa couleur normale – et ses pleines capacités ? J’espérai plus encore que les effets de ce machin disparaissent ! La naïveté de mon écoutante me faisait rire, sa bêtise moins. Surtout sa double bêtise.

Je ne sais pas si ce fut elle qui avait retiré sa main ou moi qui avait extirpé la mienne, mais nous étions de nouveaux tous les deux libres de nos gestes quand je lui répondis :

« Non. Bien sûr que non Epo, c'est stupide comme proposition, sans vouloir te blesser hein, vraiment. J'étais inquiet pour elle. T'es sûr que tu te sens normale ? Genre, dans ta tête, tu te sens comme avant depuis que t'as avalé ce machin ? » 

Je patientais un peu, mais finalement seulement dix secondes après je reprenais déjà.

« Bon écoute, sans savoir, je préfère te dire ce qui fait de moi un homme, j'ai peur de te faire réfléchir de trop sinon... ça a l'air de t'atteindre gravement... mais t'en fais pas, ça passera ! Affirmais-je pour lui remonter le moral d'un sourire plein de confiance. Je posais ensuite mes mains sur ses épaules, fier, souriant à faire étinceler mes dents pour deux. Puis yeux dans les yeux avouais ce que mes lèvres mourraient d'envie de révéler depuis le début. J'ai fait l'amour avec une femme. Et comme si j'avais peur que cela ne soit pas suffisant, qu'il y ai une énième méprise, j'ajoutais une courte description. Je l'ai touché, elle m'a touché, nous nous sommes unis, nous n'étions plus qu'un. Moi en elle. C'était magique. Elle était si douce. Et tout ce plaisir... Mes yeux se levèrent vers le ciel, je rêvais de nouveau de cette union d'un soir. J'interrompis ceci dit vite ma rêverie pour revenir à mon écoutante, tout sérieux dans le regard. Tu comprends Epo maintenant ? Et ce qu'elle avait et que tu n'as pas encore c'est... je reposais mes mirettes sur sa plate poitrine, un petit sourire en coin attendrissant. Et libérais même une main pour l’aplatir sur sa poitrine (ou torse, c'était le même) afin de confirmer mes prochains mots - sans gêne. Des seins. »


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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyDim 15 Juil 2018 - 1:53

S.t.u.p.i.d.e. Le mot retentit encore et encore dans ma tête et je rougis furieusement. J'essaye de bredouiller quelque chose mais c'est trop incompréhensible. Comment j'ai pu me fourvoyer à ce point ? Je me concentre un peu mais si, je me sens normale. Enfin, c'est lui qui m'a dit que j'étais pas droguée. En fait je le suis ? C'est ça ? Il s'est trompé et le produit commence à me faire dire des choses étranges ? Oh par Osir, qu'est-ce que je vais devenir ? Je suis tellement occupée à me préoccuper de moi-même que j'en oublie que Tim essaye de me dire quelque chose.

-L'amour à une femme ? répété-je machinalement, toujours dans mes pensées.

L'amour.
L'amour à une femme.
Que... Seins ?

Seins.

Je sursaute. Qui me touche la poitrine ? Oh, c'est moi. Mais... je... je suis droguée ? Parce que mon cœur bat fort. Très fort. Et il fait mal.

-Tu... comme... comme quand on fait les... bébés ?


Je n'ai compris que récemment comment tout ça se fait. Que les bébés se font avec un papa et une maman. Un homme et une femme. Que ça se fait surtout quand les gens sont amoureux. Mais que ça peut aussi le faire sans avoir envie d'avoir un bébé à la fin. Tim a fait ça. Il a fait ça. C'est un homme. Il a fait ça avec son amoureuse ?
Oh, pourquoi donc ça fait aussi mal le cœur ? Pourquoi ça bat vite et pourquoi j'ai l'impression que le temps passe lentement... que je suis au ralentis ? C'est ce que j'ai bu. C'est forcément ça. Je m'efforce de sourire.

-C'est... bien ?

C'est forcément quelque chose de bien. Il a fait ça avec celle qu'il aime. Son amoureuse qui a des seins. Pour nourrir un bébé ? C'est un adulte. Et moi... moi je suis une enfant. Une enfant droguée qui se sent toute chose. Et qui n'arrive plus à réfléchir.

-Je... je me sens pas bien, je gémis, ma main se posant sur ma tête.

J'ai la tête qui tourne et j'ai l'impression que je vais m'étouffer. Je manque d'air.

-C'est... c'est quoi ce breuvage, j'articule difficilement.

C'est de plus en plus dur. De plus en plus douloureux. Ma vue se brouille.

-Aides-moi, je lâche dans un souffle où la panique peine à se discerner. Aides-moi.

Que quelqu'un... m'aide. Ça fait... tellement... tellement...
Mal.
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Message Sujet: Re: Kidnappage, commérage et algues aux dents   Kidnappage, commérage et algues aux dents EmptyMer 18 Juil 2018 - 13:12

J’avais eu raison de me montrer plus franc, d’être à ce point direct, d’avoir choisi de lui expliquer encore et encore, d’avoir reformulé au point ou même un simplet aurait saisi ce que j’avais derrière la tête. J’avais eu raison et encore… je ne pouvais complètement être en joie. Parce que j’étais inquiet pour mon écoutante, pour Eponine qui semblait aussi peu vive que lorsque l’épidémie l’avait touché. Était-ce un effet secondaire ? Une remontée de ce mal ? Ses dents vertes étaient –elles un signe avant-coureur qu’une nouvelle épidémie était sur le point de déferler sur le continent, une épidémie qui commencerait avec elle comme victime – encore une fois ? J’espérai que non ! J’étais tout excité de lui révéler plus de chose, pourtant je constatais bien, malheureusement, que c’était pas le bon moment… que c’était peut-être aussi et finalement trop tôt.

« Oui, comme quand on fait des bébés, mais sans bébés. » Répondis-je avec un peu de tendresse. Elle faisait encore plus enfant et me paraissait encore plus petite et ratatinée sous mes yeux  qu’auparavant. Et… ôtant ma main, enfin, sans regret ni arrière-pensée, je me disais qu’elle l’avait toujours été ; une petite fille – comme une petite soeur. Et qu’il lui faudrait plus de temps que moi pour grandir. Une dizaine d’année peut-être ?  Et ensuite je reviendrai lui parler de ma première fois… sauf si elle murissait d’un coup bien sûr !

« C’était très bien, un jour tu comprendras. Un jour peut-être que je t’apprendrai aussi comment faire. » Ce jour-là n’était pas prêt d’arriver, mais il viendrait bien tôt ou tard et si je faisais honneur à ma déesse, à Mirta et qu’Ygraine ne m’en voulait pas, alors je me présenterai pour lui apprendre comme un maitre envers son élève. Comme… enfin comme ça quoi. Je serai bon avec mon écoutante. Je l’avais toujours été je trouvais et je le serai toujours. Elle trouverait peut-être mieux cela dit et je l’encouragerai à chercher chaussure à son pied, comme moi avec Ygraine et Delphine. Mais, voilà, si elle était à ce point timide, naïve et j’en passais, arrivée à un certain âge, je me ferai  un devoir de lui montrer et de la pousser à connaitre certaines choses essentielles à la vie d’un adulte. Oui, essentielles !

Je n’eus pas à attendre sa réponse, d’ailleurs je ne sus finalement pas si elle avait entendu mes mots ou si elle les avait compris et accepté… elle se sentait mal et vrai elle était bien pâle. Ses joues avaient pris une couleur rosée, ses mains semblaient trembler comme le reste de son corps, elle transpirait également et je la revis dans son lit évanouit à la suite de ma visite. Je pris peur et l’angoisse m’écrasa le cœur alors qu’elle balbutiait et s’effondrait mollement contre moi. Ou plutôt je l’avais rattrapé et collé à moi.

« Oy, Epo ! Accroche toi ! Non non non non pas encore… »

Je criais, je menaçais, je poussais des plaintes tout en la hissant contre moi, puis en la tournant et en essayant de la mettre sur mon dos. Je bloquais ses jambes dans mes bras. Sa tête retombait sur mon épaule. Elle était plus lourde que prévu, ou plus légère, je ne savais finalement pas qualifier son poids, seul m’importait sa santé alors que nous sortions enfin de la ruelle pour déboucher sur les quais. Je poussais quelques alertes, vainement, aucun que je connaissais n’était présent. Alors, sans autre solution, je me frayais un chemin jusqu’à la Taverne en criant des « Laissez passer ! ». Et une fois dans le bâtiment, voyant les proches d’Eponine accourir, j’expliquais et la laissait à leur bon soin.

On ne me chassa pas cette fois, on me remercia même après mon explication sur les dents et sur son soudain évanouissement. Mais je quittais les lieux avant son réveil, me sentant complètement inutile, me sentant faible et décidé à lui offrir la prochaine fois sans faille son présent… Et lui montrer des muscles aussi. Des nouveaux !  Je serais alors encore plus impressionnant à ses yeux. Et cela plairait sûrement également à Ygraine. Une pierre, deux coups.


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