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 Les pies voleuses

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Astarté des Sables
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Messages : 2640
J'ai : 27 ans
Je suis : gitane et joaillière

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Mélusine, marquise de Sinsarelle, et Anthim, Roi des Gitans et duc d’Erebor
Mes autres visages: Agathe de Vigdir • Gabrielle de la Volte • Sifaï Sinhaj • Tancélie le Sustain
Message Sujet: Les pies voleuses   Les pies voleuses EmptyMar 4 Sep 2018 - 0:32


Livre III, Chapitre 5 • La Joueuse de Flûte
Astarté des Sables & Moira Guingois

Les pies voleuses

Puisse Bibou veiller sur elles



• Date : 2 mars 1002
• Météo (optionnel) : Une fine pluie rend la soirée particulièrement froide
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Astarté vient de soumettre une idée folle à Lancelot l'Adroit. Une idée pouvant leur permettre de briller auprès de la haute, très haute société. En quittant la boutique, son regard tombe sur un geste qu'elle reconnaît parfaitement : celui d'une autre pie voleuse. Moira ne sera pas dénoncée, mais une conversation s'impose.
• Recensement :
Code:
• [b]2 mars 1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t4122-les-pies-voleuses#153005]Les pies voleuses[/url] - [i]Astarté des Sables & Moira Guingois[/i]
Astarté vient de soumettre une idée folle à Lancelot l'Adroit. Une idée pouvant leur permettre de briller auprès de la haute, très haute société. En quittant la boutique, son regard tombe sur un geste qu'elle reconnaît parfaitement : celui d'une autre pie voleuse. Moira ne sera pas dénoncée, mais une conversation s'impose.



Dernière édition par Astarté des Sables le Mar 4 Sep 2018 - 0:42, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Les pies voleuses   Les pies voleuses EmptyMar 4 Sep 2018 - 0:33

Par elle ne savait trop quelle magie, Lancelot l’Adroit lui avait fait boire une autre coupe. L’enthousiasme du Cielsombrois était charmant et la gitane en arrivait presque à oublier combien son désert souffrait de la guerre. La soirée s’était avancée sans leur permission, alors que les échanges sur les plans - ses plans - s’intensifiaient. Elle portait en elle cette flamme toute erebienne de la passion pour son art ; il portait en lui la folie entêtante des Cielsombrois. Ils se relançaient d’idées et de superbes, rêvant ensemble, à mi-voix, de ce que leurs créations communes pourraient être. Ils avaient pour eux la jeunesse et l’espoir de briller plus encore. Ils avaient pour eux le talent effronté qui ne demandait qu’à croître. Ils avaient également oublié que la boutique était toujours ouverte, malgré l’obscurité qui s’installait peu à peu.

La gitane, si timide d’ordinaire, se laissait aller à une deuxième étreinte toute amicale avant de remettre un peu d’ordre dans sa tenue pour mieux le quitter. Lorsqu’elle glissa ses doigts fin contre son anarkali pour replacer le tissu écarlate, Astarté rencontra le relief du griffon dérobé. Elle s’avança à pas légers vers le recoin de son méfait par une volonté plus forte qu’elle. Peut-être était-ce une étrange fascination pour son propre vol incontrôlable, ou alors par souci de ne laisser que bien peu de trace de son passage. L’endroit, loin d’être abandonné, était occupé par une jeunette. La fillette lui faisait dos et darda un regard à gauche, puis à droite. Dans son hésitation, dans ses oeillades vives, Astarté y reconnaissait les mêmes gestes empreints de gredinerie qu’Arsène, lorsqu’il fouillait ses affaires en se croyant à l’abris des regards. Elle n’en était pas certaine, la gitane, bien loin de là, mais il lui semblait bien avoir vu un geste hâtif.

La gamine se retourna. Astarté la dévisagea. Une étrange défiance qui empruntait des allures de confrontation de fauves. Elle était tentée de la dénoncer à son ami, mais la simple possibilité que l’Adroit songe à dresser l’inventaire l’en dissuada. Il comprendrait qu’une figurine manquait. Alors… Alors elle glissa un index serti d’or sur ses lèvres charnues, dans une invitation au silence.

- Bonne soirée, Lancelot l’Adroit. Ne songez plus à ces plans jusqu’à l’aube..!

Astarté fit tintinnabuler les clochettes attachées à la porte et sa main libre se posa sur l’épaule de la voleuse afin qu’elle ne s’enfuit pas sitôt le seuil franchi.


Dernière édition par Astarté des Sables le Lun 1 Oct 2018 - 2:36, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Les pies voleuses   Les pies voleuses EmptyVen 7 Sep 2018 - 13:53

Jamais la petite Moira des abysses de Lorgol n’aurait cru se retrouver à arpenter les jolis pavés de la Ville Haute. Cet endroit pour elle est si mystérieux qu’elle n’a aucune idée d’à quel moment on est assez riche pour s’y promener sans avoir l’air d’y préparer un mauvais coup. Certainement pas au sien vu les regards qu’on lui lance. Pourtant elle a économisé - sur la maigre paie qu’elle reçoit une fois absorbée la compensation de son hébergement et de ses repas – et à présent, elle voudrait bien s’acheter quelque chose de joli. En toute honnêteté. Pas comme le malheureux Glen, le seul de ses frères à avoir testé la sécurité d’une riche boutique. A sa connaissance, tout du moins, et elle ne voudrait subir le même sort pour rien au monde. Alors ça l’énerve un peu, qu’on la foudroie des yeux alors qu’elle n’a rien fait.

Elle se risque tout de même à entrer dans certaines échoppes, à demander le coût de certaines babioles. La moindre petite chose lui demanderait encore un bon moment de travail acharné et certains ouvrages n’ont même pas de prix. On rit, on l’envoie paître, on la laisse imaginer quelle énorme somme est nécessaire pour s’offrir une telle merveille. Tant pis, elle aura essayé. Elle peut rentrer chez elle raisonnablement ou continuer de rêver devant les vitrines regorgeant de divers objets bien au-delà de ses moyens. Ou elle peut profiter de la nuit qui commence à se poser pour ne pas repartir les mains vides. La bêtise est tentante, en passant dans des rues qui se vident à cause des gouttes qui se mettent à tomber, elle se fait à présent moins remarquer alors qu’elle, attentive, repère d’un œil habitué, le relâchement dans la protection de quelques établissements.

C’est d’abord d’étranges créations exposées qui attrapent le regard méticuleux de la jeune fille. Elle se perd un instant à admirer les bibelots animés, curieuse de voir l’ensemble du processus sans pour autant essayer d’en comprendre le fonctionnement. C’est joli, c’est tout. Et c’est en toute innocence qu’elle entre pour rêver devant le reste. Car à ce moment-là, plus aucun méfait n’est planifié, elle veut simplement laisser ses yeux se régaler devant chaque petit détail de ces œuvres. Elle ne sait pas ce que c’est, elle n’a pas besoin de le savoir, tout ce qu’elle veut c’est continuer d’être émerveillée. Le tintement qui retentit lorsqu'elle pousse la porte la fait sursauter alors qu’elle s’était faite au silence de sa contemplation. Elle recommence donc à percevoir les bruits alentours et notamment les éclats de voix d’un homme et d’une femme depuis le comptoir. En regardant furtivement dans cette direction, elle les constate occupés à discuter, dans une excitation palpable depuis là où elle est. Sans doute ne l’ont-ils pas remarquée. Ses sens de voleuse se réveillent alors, lui indiquant à quel point il serait facile de subtiliser l’une de ces merveilles.

Se dirigeant vers un coin que les étagères - et sa petite taille d’adolescente de presque quatorze ans – dissimulent, elle inspecte les figurines les plus petites, pour repérer celle qu’elle peut prendre… sans se faire prendre. Le risque est grand, dans la Ville Haute, si elle veut voler, qu’elle le fasse bien. Et vite. Car les deux autres protagonistes remarqueront tôt ou tard sa présence, ne serait-ce que lorsqu’ils cesseront de bavarder. Elle choisit sa cible, une petite fille rousse qui s’incline mécaniquement lui fait penser à cette petite qui vient d’emménager à la taverne. Un peu comme elle, deux années plus tôt, et elle s’est promis d’aller lui parler un jour. Cette figurine, une fois ajoutée à son trésor, lui rappellera d’aller le faire chaque fois qu’elle ira admirer ses possessions. Mais elle hésite, Moira, elle n’a encore rien fait, elle peut se montrer raisonnable et s’en aller. Ou juste s’émerveiller devant les créations enchantées comme elle l’avait prévu au début. Non. Il la lui faut. Elle ne partira pas sans rien !

Les voix qui s’éteignent et les bruits de tabouret l’incitent à se presser et ses derniers coups d’œil se font moins appliqués alors que sa main attrape subrepticement le trésor convoité et le fourre dans sa besace. Il s’agit à présent de s’en aller avec rapidité et discrétion mais lorsqu’elle se retourne, elle fait face à une femme et son cœur fait un bond. L’a-t-elle remarquée ? Bien évidemment. Mais elle ne semble pas la dénoncé, elle lui indique de garder le silence, d’un geste – ce n’est pas le moment d’y penser, pourtant – qui brille de mille feux. Sa voix aux accents chauds salue l’artisan et obéissante, la jeune mage se fait la plus petite possible. Alors qu’elle sort dans les pas de celle qu’elle espère être complice, elle s’apprête à la remercier et à rentrer chez elle quand un poids sur son épaule lui rappelle qu’elle ne peut se fier à personne. Un frisson parcourt tout son corps, alors qu’elle pose des yeux interrogatifs sur cette étrangère, au doigt richement orné.

Chaque fois qu’elle se fait prendre, les conséquences sont mémorables, de la fureur d’une pirate qui la terrorise encore plus d’un an après, à la fin tragique de ses deux frères aînés dont les corps ensanglantés hantent toujours sa vision des coins de rue. Chaque fois qu’elle se fait prendre entraîne panique et sanglots et pourtant cette fois-ci, il n’y a aucune larme. Pour l’instant tout du moins. Le comportement de cette dame soulève trop de questions et c’est la perplexité qui l’emporte sur une angoisse naissante. Pour autant elle sait qu’à Lorgol les alliés sont rares et une petite voix désagréable résonne à l’intérieur d’elle, une voix qui lui répète de courir car sous ses airs charmants et ses jupons colorés, cette – sans doute – Erébienne pourrait être un des nombreux visages de la Cour des Miracles – ce serait pour cela qu'elle les aurait gardées dans l'ombre – et même si elle remonte à six ans et demi, la menace de s’en prendre à la fillette si elle recommençait se fait toujours sentir dans ces cas-là. Est-ce alors, vraiment la peine d’essayer de s’enfuir ? Elle ne fera qu’attirer les autorités de la Ville Haute. Autant rester dans le doute, attendre une réponse, une justification de la part de cette curieuse personne.

Et essayer tant bien que mal de maîtriser l’angoisse qui commence à occuper tout son ventre.

HRP:
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Message Sujet: Re: Les pies voleuses   Les pies voleuses EmptyVen 5 Oct 2018 - 18:32

Astarté la reluquait, désormais qu’elles avaient rejoint la rue marchande. Dehors, de la pluie si fine qu’on aurait pu croire à un voile de grisaille couvrant la ville et ses mille tours.  L’allée était presque déserte alors que la nuit s’était installée. Elle était un peu surprise, Astarté, de constater tout le temps passé à l’intérieur, auprès de Lancelot l’Adroit. Peu intéressée par les rares passants, elle préservait toute son attention sur la gamine. Et sur ses mains, surtout. Son frère d’adoption l’avait longtemps taquinée, en apprenant cette manie de dérober de petits objets sans importance. Mais chacune de ses taquineries rappelaient néanmoins la perte d’une main, ou encore la gravité de la situation. Elle savait très bien ce qu’elle encourait à ainsi se laisser aller à cette pulsion. Avait-elle conscience, la petite voleuse, de ce qu’on faisait aux adeptes de la Chapardeuse? La fautive gardait silence, tout comme elle, et il ne fut pas bien difficile pour la gitane de se reconnaître dans cette jeune fille frêle et timide. Elle s’inclina un peu, à peine, pour ne pas la dominer de sa hauteur, pour ne pas l’effrayer tout à fait.

- Ils te couperont la main. Tôt ou tard.

La noblesse sachant que la voleuse sévissait dans les beaux quartiers. Les plus grands. Ceux qui ne savaient pas ce que c’était, la misère. Les enfants des Miracles n’apprécieraient pas, pour le peu qu’en connaissait la gitane. Elle espérait bien malgré elle que la voleuse ne se fasse pas prendre. Qu’elle ait la même chance qu’elle. De tous ses larcins involontaires, elle n’avait presque jamais attiré l’attention. Discrète, timide et taciturne. Astarté se faisait souvent oublier malgré ses tenues colorées et son visage racé. Ses prières au Destin y étaient peut-être pour quelque chose.

- Que feras-tu pour la garder?

Sa main toujours sur son épaule, la joaillière entraîna sa proie un peu plus loin de la boutique de Lancelot. Son ami avait essuyé assez de vols pour la journée, il méritait un peu de quiétude. Et il ne méritait très certainement pas de connaître cette conversation particulière. La gitane lança un regard par-dessus son épaule, s’assurant que l’allée soit dégagée de toutes parts avant de s’y aventurer plus encore.
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