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 Les petites loyautés

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Gabrielle de Faërie
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Message Sujet: Les petites loyautés   Les petites loyautés EmptyDim 29 Avr 2018 - 23:57


Livre III, Chapitre 3 • Les Échos du Passé
Gabrielle de la Volte & Marjolaine du Lierre-Réal

Les petites loyautés

Voient naître de grandes amitiés



• Date : 2 avril 1003
• Météo (optionnel) : Ensoleillé et chaud, pour la saison
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Marjolaine du Lierre-Réal, accompagnée de ses deux adorables filles, visite enfin le Ru-d'Argent. L'anniversaire de Gabrielle se doit d'être souligné, et ce, malgré les obligations de la noble lagrane.
• Recensement :
Code:
• [b]2 avril 1003 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3643-les-petites-loyautes#136684]Les petites loyautés[/url] - [i]Gabrielle de la Volte & Marjolaine du Lierre-Réal[/i]
Marjolaine du Lierre-Réal, accompagnée de ses deux adorables filles, visite enfin le Ru-d'Argent. L'anniversaire de Gabrielle se doit d'être souligné, et ce, malgré les obligations de la noble lagrane.



Dernière édition par Gabrielle de la Volte le Lun 30 Avr 2018 - 0:46, édité 2 fois
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Gabrielle de Faërie
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Message Sujet: Re: Les petites loyautés   Les petites loyautés EmptyLun 30 Avr 2018 - 0:00

Entre sa vie de famille et ses obligations en tant que duchesse de Lagrance, Marjolaine avait rarement eu l’occasion de visiter la baronnie du Ru-d'Argent. L'événement se produisait parfois, rarement, et Gabrielle en gardait à chaque fois un souvenir impérissable. Il était plus fréquent que la Cibellane visite le palais ducal d’Edenia ou que les deux femmes, amies depuis plus d’une dizaine d'années déjà, s’écrivent quelques lettres fort jolies. L’invitation était toujours ouverte pour cette famille que la Cibellane aimait profondément. Toujours ouverte, certes, mais la confirmation de la venue de Marjolaine du Lierre-Real et des princesses l’avait surprise. Depuis le départ d’Antonin, les domestiques et l’intendante, sous les ordres de Gabrielle, avaient redoublé d’effort afin d’enchaîner la prochaine visite d’importance. Le jardin fut ramené à la vie après un hiver particulièrement
rigoureux, taillé, ciselé, lustré. Une nature parfaitement contrôlée où quelques buissons empruntaient la forme d’animaux. Rose et Raiponce allaient apprécier. N’est-ce pas..?

- La dernière fois, Raiponce n’était pas née…
- Elles apprécieront le grand saule et le lac, Gabrielle. Et plus encore vos présents.
- Ce n’est pas aussi spectaculaire qu’une vivenef.

La demoiselle de compagnie reposa avec grande délicatesse les ornements de sa princesse dans leur boitier ouvragé et se tourna plus franchement vers elle. Les sourcils froncés, Anaïs étudiait l’air soucieux de l’outremarcheuse avant de l’approcher et d’enserrer ses épaules, de son bras chaleureux.

- Vous avez prévu des lapins, des confiseries au miel, des poupées rembourrées de plumes...
- ...Et vous vous êtes assurée personnellement de la qualité des pâtisseries.

L’une et l’autre échangèrent un sourire entendu. Il était évident que la demoiselle de compagnie avait testé deux fois plutôt qu’une les nombreux desserts prévus pour les convives. Quant à la dame des lieux, elle comprenait plus que jamais ce qu’avait pu ressentir Antonin de Faërie en prétendant à sa main.

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L’arrivée de Sa Grâce, Marjolaine du Lierre-Réal, et des princesses Rose et Raiponce s’était effectuée dans des effusions de joie. Au-delà des révérences, des civilités pourtant sincères, de la délégation lagrane et des nombreux domestiques cibellans, il y avait deux amies qui se retrouvaient enfin après un moment qu’elles jugeaient toutes deux trop long. Dès que la duchesse et la princesse se retrouvèrent plus intimement, Gabrielle se laissa aller à une étreinte chaleureuse et amicale. Les yeux clos, elle avait profité de ce moment de quiétude qui lui semblait de plus en plus difficile à obtenir. Le parfum délicat de son amie, sa douceur et la savoir auprès d’elle et loin de ses obligations, rendaient la Cibellane particulièrement émue. Ce fut l’adorable Rose qui rappela l’héritière de Cibella à l’ordre, mettant court à ses yeux humides d’émotion. Elle désirait visiter les jardins, sans grande surprise. Gabrielle lui avait parlé à quelques reprises, déjà, de la beauté champêtre du Ru-d’Argent ; il n’y avait rien à envier à Edenia, évidemment, mais elle avait mis de l’avant le charme de la campagne.

Avec la permission de Marjolaine, Gabrielle avait tenu contre son coeur sa filleule potelée et gazouillante. Hypnotisée par les longs cheveux cuivrés de sa marraine, elle babillait mille mots incompréhensibles en les entortillant entre ses doigts. Le jardin impeccablement entretenu, le pavillon aménagé pour elles et la demi-douzaine de lapineaux bondissant dans les herbes vertes n’émouvaient en aucun cas la petite princesse. Portée entre des bras nouveaux et graciles, Raiponce se contentait de rire lorsque Gabrielle riait, et de répondre à chacun de ses sourires, l’oeil brillant et les lèvres humides.

- Il y en a cinq, Rose. As-tu vu les arbustes taillés en lapin? Il y en a cinq en tout, comme tes cinq ans. Oh… Tu peux les caresser, mais tu dois être patiente, ils doivent être craintifs.

Déjà, Anaïs s’approchait de la petite princesse pour l’occuper tout à fait avec ses cinq nouveaux amis. Derrière elles, une ribambelle de protecteurs épiait les environs, à bonne distance, afin de préserver une illusion d’intimité. Gabrielle, le menton sur la tête mignonne de sa filleule, désigna le petit pavillon à son amie d’une fin sourire. Évidemment, du thé les attendait, ainsi que les fameuses pâtisseries soigneusement testées. Pour souligner un peu plus les efforts de la baronne, des couvertures reposaient sur quelques chaises : le temps s’était réchauffé, mais la petite Raiponce était bien fragile, encore.

- Il me semble que ta dernière visite remonte à une éternité, déjà, Marjolaine… Cibella te va si bien, mon amie. Tu es plus resplendissante que jamais!
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Marjolaine du Lierre-Réal
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Message Sujet: Re: Les petites loyautés   Les petites loyautés EmptyJeu 17 Mai 2018 - 5:49

Ostara était terminée.  Le mois de mars venait de s'écouler sans le moindre anicroche pour la duchesse de Lagrance qui bien qu'ayant pris beaucoup plaisir à la fête se sentait soulagée de la savoir enfin terminée.  La célébration qui soulignait les bontés de la déesse titulaire du duché était la plus grande du duché et la plus importante, ainsi Marjolaine prenait un soin tout particulier à participer à l'organisation des festivités à Edenia tout comme d'y être vue en compagnie des princesses et Denys.  L'année précédente avait été majestueuse à partir de ce moment où le duc lagran s'était mis à marcher et qu'on tapis de fleurs fleurissait à chaque pas qu'il faisait.  Cette bénédiction de Cerah avait été le clou des trois jours de fêtes, confirmant au peuple du duché des jardins que son souverain était légitime et avait l'assentiment même des dieux.  Elle se rappelait avec tendresse les exclamations de joies poussées alors par Rose.  Cette année avait été tout autant source de curiosité pour la petite princesse qui s'en donnait à cœur joie de tout expliquer à sa petite sœur Raiponce qui avait rejoint la famille ducale pour son apparition en public le premier jour de la fête.  Le poupon n'ayant pas encore un an, le reste des festivités se passèrent de sa présence.  S'il n'y eu pas de chemin de fleurs ouvert par Denys cette année-là, les trois jours se déroulèrent dans la plus grande joie et c'était une Marjolaine rayonnante qui préparait son séjour au Ru-d'Argent, baronnie de sa tendre amie Gabrielle, marraine de Raiponce.  Le début de mars avait emmené l'anniversaire de la princesse cibellane, mais prise par ses occupations ducales, elle n'avait pu se déplacer pour lui souhaiter un joyeux anniversaire et n'avait pu que lui envoyer une charmante missive pour lui transmettre ses bons vœux avec beaucoup de chaleur et tendresse.  Elle en profitait également pour lui demander si une visite au début d'avril en compagnie des deux princesses lui siérait.  L'affaire fut rapidement entendue entre les deux amies et les dates pour un court séjour furent fixées : on attendait la noble dame le 2 avril.

Au moment du départ, Marjolaine se sentait émue : il était rare que ce fut elle qui quittât Lagrance en laissant Denys derrière elle, l'inverse était plus fréquent en raison des relations diplomatiques que devait entretenir son époux avec les autres duchés.  Cela et également d'autres choses.  Elle le quitta avec quelques perles humides au coin des yeux, malgré un sourire ornant son doux visage, et lui fit promettre de la contacter par mage outreparleur s'il avait besoin qu'elle ne revienne.  Gabrielle avait ses propres mages des portails à sa disposition et en cas de besoin extrême, la Lagrane ne doutait pas un seul instant que la baronne du Ru-d'Argent n'hésiterait pas à faire usage de ses propres talents pour ramener son invitée saine et sauve chez elle.

Si tristesse il y avait au départ avant de prendre le portail qui l'emmènerait en Cibella, les effusions de joies furent difficiles à contenir une fois arrivée à destination.  C'est sans se faire prier que Marjolaine accepta de confier à son hôte sa filleule et une bouffée énorme de tendresse gonfla son cœur en la voyant dans les bras de sa marraine.  Il importait beaucoup à la duchesse que sa fille se lia avec son amie.  Elle en profitait pour garder dans la sienne la main de Rose, qui avait du mal à tenir en place.  Elle ne la quitta que pour la confier à Anaïs, dame de compagnie de Gabrielle en qui on pouvait avoir confiance et prit place dans le petit pavillon qu'avait rendu fort douillet la maîtresse des lieux.

« Tu n'es jamais plus rayonnante que lorsque nous sommes au Ru-d'Argent Gabrielle.  Voilà bien longtemps, trop longtemps, que je n'y suis venue te voir.  Je suis heureuse d'être ici, » fit-elle avec un sourire qui exprimait la joie sincère qu'éprouvait son cœur aimant.  Soucieuse que sa fille ne prenne froid, elle attrapa l'une de couvertures laissées à disposition et en couvrit les bras de Gabrielle et son précieux paquet.  Son doigt caressa affectueusement la joue rebondie de la princesse avant qu'elle ne se cale confortablement contre le dossier du siège.  Son regard s'arrêta sur les jardins et ses arbustes et elle poussa un soupir d'extase.

« Tes jardins sont encore plus jolis que dans mon souvenir, je vois qu'il y a de nouveaux aménagements.  Tout cela est fort bien, cela plaît à l'oeil.  N'aurais-tu pas un nouveau jardinier?  J'ai songé que nous pourrions te recommander l'un des nôtres, Lagrance ne manque pas de talent pour faire fleurir la beauté, mais je crois que tu n'en as pas besoin.  Ces petits arbustes taillés sont vraiment délicieux.  Rose en semble enchantée, » ajouta-t-elle  en désignant la petite fille qui sautillait de joie autour des lapins constitués de branches et de feuilles.  La prévenance de la Cibellane était encore une fois bien avisée et Marjolaine pouvait une fois de plus se réjouir d'avoir formé une amitié si cordiale avec cette jeune femme d'exception.  Il était dommage que la situation avec sa sœur aînée empêchait le reste du monde d'apprécier pleinement ses nombreuses qualités.
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Message Sujet: Re: Les petites loyautés   Les petites loyautés EmptyMar 29 Mai 2018 - 21:04

Gabrielle avait pris tout son temps pour se poser sur son siège aux gravures ciselées, la petite Raiponce lovée tout contre elle, afin de s’assurer que l’une comme l’autre soient confortablement installées. Elle avait tendu la main pour cueillir l’une des couvertures tissées et rencontra celle de Marjolaine. Son sourire creusait une fossette à sa joue, alors qu’elle laissa bien docilement son amie les couvrir. Des amitiés vieilles de dix ans. Des amitiés solides comme le chêne mais douce et agréable comme la soie. Marjolaine était de celles-là. Alors que la Lagrane observait les jardins aménagés et les efforts déployés pour elle, la princesse savoura ce moment rare où il lui était possible de profiter bien égoïstement de sa précieuse amie.

- Tes jardins sont encore plus jolis que dans mon souvenir, je vois qu'il y a de nouveaux aménagements.  Tout cela est fort bien, cela plaît à l'oeil.  N'aurais-tu pas un nouveau jardinier?  J'ai songé que nous pourrions te recommander l'un des nôtres, Lagrance ne manque pas de talent pour faire fleurir la beauté, mais je crois que tu n'en as pas besoin.  Ces petits arbustes taillés sont vraiment délicieux.  Rose en semble enchantée.
- En voilà, une jolie idée… Un jardinier lagran. Elle prit quelques instants pour regarder Rose tourner tout autour de l’un des arbustes taillés afin de caresser l’un des petits lapins qui bondissait non loin. J’ai reçu mon fiancé, il y a peu, et j’étais si désolée de ne pas lui présenter mes terres avec ce printemps qui tardait à arriver que je me suis fait la promesse que je te recevrai dans ce pavillon, quoi qu’il advienne.

Doucement amusée, elle croisa le regard de Marjolaine. C’était réussi, visiblement, en voyant l’enthousiasme de la petite Rose et en entendant les compliments de la duchesse sur le pavillon fort coquet. Elle eut une pensée pour la noblesse cibellane ; peut-être était-elle un peu trop fleurie, cette année, pour la mode du duché de la magie. Elle s’efforcerait de fêter Litha auprès des siens, cette année, dans la plus pure tradition, afin de ne pas froisser les fiers Cibellans. Mais… Si elle se joignait réellement à la famille impériale, ne devait-elle pas justement montrer son affection pour les quatre duchés de Faërie?

- Les célébrations d’Ostara se sont déroulées agréablement, selon les nouvelles qui me sont parvenues. Félicitations, Marjolaine.

Elle avait incliné la tête pour appuyer la profondeur de ses mots, ce qui éveilla rapidement l’intérêt de la petite Raiponce. De ses mains adorablement potelées, elle tentait de capturer une autre mèche parfumée, en vain. La Cibellane était rapide, et d’instinct, elle avait déjà chassé sa chevelure sur son épaule lui étant opposée. Ne se laissant pas miner par cette délocalisation capillaire, la bambine planta plutôt le coin de la couverture entre ses lèvres baveuses tout en ayant pour sa mère un regard brillant.

- J’aimerais tant profiter de la fête de la magie du printemps, de voir la relève de mes propres yeux, de voir leurs prouesses. Peut-être Antonin me fera-t-il le plaisir de m’y inviter, dès l’année prochaine? Mais… Oh, pardonne-moi! Comment se porte ton époux? Je me sens bien égoïste de t’attirer ainsi jusqu’à moi, avec les petites, et de le savoir accaparé par ses devoirs.

Pour ne pas oublier la précieuse progéniture entre ses bras, Gabrielle effleura le bout de son nez rose, de l’index. Raiponce croqua un sourire gourmand, de bonne humeur, pour le moment. Rassurée, la princesse désigna à Marjolaine les tasses de thé et les sucreries d’un geste délicat de la main. Après tout, sans hommes pour juger leur excès, elles pouvaient bien se permettre quelques douceurs bienvenues.
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Marjolaine du Lierre-Réal
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Message Sujet: Re: Les petites loyautés   Les petites loyautés EmptyVen 1 Juin 2018 - 19:59

Le fiancé de Gabrielle.  Marjolaine était toute excitée de songer que son amie épouserait le fils de l'empereur, Antonin.  Elle connaissait peu le jeune homme et n'appréciait guère sa mère, mais elle voyait tous les avantages qu'une telle alliance apportait à son amie et elle s'en réjouissait sincèrement.  Elle souhaitait de tout son cœur que la princesse fut heureuse dans son mariage et que son futur époux avait été séduit par ses terres.  Le Ru-d'Argent comptait nombre de charmes, alors elle n'en doutait point.  Elle savait qu'il serait difficile pour sa tendre amie de rester à l'écart de son domaine et elle espérait avec tout son cœur que ces visites permettraient au jeune prince de s'attacher à l'endroit autant qu'à sa propriétaire et qu'ils y passeraient autant de temps que possible en-dehors de leurs occupations à Alfaë.  Que de bonheur en perspective dont Marjolaine ne pouvait que célébrer leur avènement en son fort intérieur.  Elle qui avait longtemps désirer voir sa chère Gabrielle unir ses jours avec quelqu'un, elle voyait enfin ce vœu sur le point d'être réalisé.  Elle avait bien envie de lui poser quelques questions sur le séjour de son fiancé chez elle, mais déjà toute l'attention de la baronne se reportait sur la duchesse et Marjolaine songea que peut-être ne voulait-elle pas en parler, pas maintenant.  Elle comprenait et regarda à quelques mètres Rose qui s'enthousiasmait des jardins.  Elle espérait voir entre ses filles et les enfants qu'auraient un jour Gabrielle une affection aussi tendre et sincère les unir.

« Mais Gabrielle, tu sais bien que tu n'as pas besoin d'invitation de qui que ce soit pour venir à Edenia profiter des célébrations.  Tu serais mon invitée d'honneur et il me ferait un plaisir de te recevoir au palais tout le temps de ton séjour.  Toutefois, je vous enverrai une invitation officielle pour l'an prochain et je serai extrêmement blessée et vexée si je vous y verrai pas tous les deux. »

Dans le cœur de Marjolaine, la Cibellane était toujours la bienvenue chez elle, sans avoir besoin d'attendre une invitation de sa part.  Elle aurait toujours une chambre prête à l'accueillir et tout ce qui serait nécessaire à son confort, peu importe quand elle déciderait de venir leur rendre visite.  Rose, et Raiponce quand elle serait un peu plus vieille, serait toujours heureuse de lui faire la fête à son arrivée.

« Denys va très bien, il m'a chargée de te transmettre ses salutations et ses excuses de ne pouvoir être là lui aussi.  Bien qu'ici ce ne soit point une corvée, c'est également mon devoir de m'assurer des bonnes relations avec les différents nobles de Faërie, je ne désirerais pour rien au monde te vexer et perdre tes bonnes grâces en repoussant indéfiniment ton invitation. »

Elle lui décerna l'un de ses plus beaux sourires.  Si Marjolaine était naturellement plus timide la plupart du temps, en compagnie de Gabrielle, elle avait des manières aisées et ouvertes, ce que dix années de confiance avait pu permettre.  Jamais elle n'avait été trahie par elle et elle se sentait en sécurité sous sa gouverne.  Elle s'étira pour cueillir une tasse de thé, les domestiques de la baronne semblaient avoir eu  le doigté pour le servir juste avant qu'elles ne s'installent dans le pavillon.  Elle en huma son parfum léger et floral et reconnu là le désir de son hôte de lui plaire.  Elle trempa ses lèvres dans le liquide tout juste à la bonne température avant de reposer la tasse.

« Ce thé est vraiment exquis, il faudra le faire servir également à Edenia plus tard.  Mais toi, ma tendre amie, comment te portes-tu?  Ce séjour du prince Antonin chez toi s'est-il déroulé tout à ta convenance? »

Elle reprit sa tasse pour en boire une nouvelle gorgée tout en songeant que vraiment, Gabrielle de la Volte savait beaucoup trop bien comment lui plaire.
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Message Sujet: Re: Les petites loyautés   Les petites loyautés EmptyLun 11 Juin 2018 - 18:27

Marjolaine affirmait qu’elle serait vexée d’une invitation déclinée et Gabrielle ne put empêcher son sourire de se faire espiègle, de l’amusement plein les yeux. Son amie ne se fâcherait jamais pour si peu, et elle-même ne saurait refuser une invitation de sa part, soit-elle officielle ou non. Alors oui, la blague était agréable et le coeur de la princesse débordait encore plus d’affection pour cette Lagrane si particulière. Elle savait la duchesse très affairée pour les préparatifs de cette fête et avait toujours craint de la gêner par sa présence. Voilà qui contredisait ses craintes d’une manière bien élégante.

- J’y serai, assurément! Pour rien au monde je ne désirerai mériter de si sombres sentiments de ta part. Qui plus est, il est toujours spectaculaire de voir un mage de l’outrevision à l’oeuvre. Dame d’Aurebois, une amie proche que tu connais également, si je ne me trompe, m’en fait souvent la démonstration… Quel talent!

Alors que la princesse s’enthousiasmait pour la magie du Printemps, fossette creusée et le regard brillant, la petite Raiponce gloussait comme pour mieux comprendre l’engouement de sa marraine. Cette dernière s’inclina sur la tête mignonne pour y déposer un baiser et écouta avec attention les nouvelles de Denys, toute intéressée par ce qu’elle apprenait. Elle acceptait les excuses bien humblement, d’un mouvement délicat de la tête, et ne put qu’acquiescer à ce qu’elle disait : il était un devoir pour la haute noblesse de s’assurer des liens diplomatiques entre les membres de cette même noblesse, soit-elle petite ou grande. Gabrielle s’assurait de visiter régulièrement quelques voisins Outreventois afin d’assurer le bon commerce du miel jusqu’à ses terres, ou encore Jehanne d’Ansemer pour fidéliser son amitié.

- Ce thé est vraiment exquis, il faudra le faire servir également à Edenia plus tard.  Mais toi, ma tendre amie, comment te portes-tu?  Ce séjour du prince Antonin chez toi s'est-il déroulé tout à ta convenance?

Elle avait rougi devant la question de Marjolaine, bien malgré elle, et son sourire se faisait alors timide mais gourmand de mystères. Il y avait bien peu à raconter, pourtant. Que dire de cette rencontre bien sage où ils apprenaient seulement à se connaître et s’apprivoiser? Il lui plaisait, peut-être bien, ou du moins, elle désirait lui plaire. Profondément. Elle désirait qu’Antonin de Faërie la désire, l’apprécie, recherche sa compagnie, que toute sa fougue marquée par sa jeunesse lui soit entièrement destinée. Il avait cet étrange ascendant, sur elle. Elle voulait briser sa coquille, s’insinuer derrière sa timidité et ses allures sages. Elle souhaitait le faire sourire, le faire rire, le faire rougir, être ce petit élément de tentation entêtant, dans ses journées. Gabrielle ne songeait pas à l’amour, par encore, mais le prince était charmant. Et ce charme, elle ne désirait le partager avec aucune autre. Sans doute idéalisait-elle cette relation qui naissait à peine, romantique et espiègle… Par peur de se fourvoyer, de ne pas même pouvoir le compter comme ami, Gabrielle ne mettait aucun mot sur son sentiment, le gardant scellé dans son coeur.

- Je me porte bien et la visite d’Antonin fut particulièrement agréable… Nous avons parlé longuement, autant de nos souvenirs d’enfant que de nos rêves d’avenir. Je crois bien, mon amie, que nous nous dirigeons dans une même direction. Il était ado… Il était amusant de le voir manger les spécialités cibellanes, réellement.

Gabrielle garda silence un bref moment afin d’offrir une chance à ses pommettes de retrouver une teinte plus pâle, le regard un peu vague, à se remémorer les soirées passées en sa compagnie. Son sourire flottait toujours sur ses lèvres.

- Nous nous sommes peu vus, depuis les fiançailles, mais nous nous sommes promis de nous voir plus souvent pour que notre union repose sur une base saine et solide. Nous avons également abordé le sujet de Gaëtane… Il semblait particulièrement fier de pouvoir m’offrir une famille. Je crois que son coeur est bon, Marjolaine. Le crois-tu, toi aussi?

Plus sérieuse, désormais, Gabrielle observait son ami. Son avis lui importait particulièrement, même si son choix avait déjà été fait quant à ses fiançailles et qu’elle ne le regrettait aucunement. Savoir Antonin apprécié par quelques noblesses de coeur et de sang lui importait toutefois.
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Message Sujet: Re: Les petites loyautés   Les petites loyautés EmptyJeu 14 Juin 2018 - 3:52

Marjolaine était curieuse d'en apprendre un peu plus sur cet homme qui devait faire le bonheur un jour de son amie.  Il lui était encore très étranger, elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de se faire une opinion propre sur sa personne.  Elle connaissait sa mère qu'elle n'arrivait pas à apprécier, mais éprouvait beaucoup de sympathie pour sa sœur.  À qui ressemblait le plus Antonin de Faërie, elle ne le savait guère encore, mais elle espérait sincèrement apprendre qu'il correspondait en tout point aux désirs de Gabrielle et à ses espoirs de bonheur.  C'était avec un désintéressement total qu'elle lui demandait des détails, de raconter.  Elle-même n'avait rien à y gagner et jamais la duchesse n'aurait tenté de tisser des liens politiques en utilisant son amie.  Certes, il revenait plutôt à Denys de gérer les relations entre les différents nobles de Faërie, mais pour la Lagrane, l'affection qu'elle portait à Gabrielle était trop grande pour la voir entachée de faux pas diplomatiques.  C'était peut-être un jour inévitable, les tensions risquaient toujours d'apparaître, mais tant et aussi longtemps qu'elle pourrait profiter de l'amitié de la Cibellane, jamais elle n'y chercherait son propre intérêt.  Si elle se souciait d'apprendre à connaître le fiancé de la jolie blonde, c'était pour lui trouver toutes les qualités que lui énumérerait la princesse et avoir la certitude qu'ils seraient heureux ensemble.  Par excès de tendresse, la fille de Blanc-Lys ne pouvait voir le moindre défaut dans le jugement de son amie et elle se fiait entièrement à ses propos, incapable de croire qu'elle pût déformer la vérité.

Une vérité bien maigre toutefois!  Elle qui espérait quelques détails sur les manières, sur les compliments qu'il avait eu pour elle, Gabrielle gardait une certaine réserve devant elle.  Sans s'en vexer, Marjolaine était désappointée de ne pas réussir à en apprendre plus sur celui qui épouserait cette si chère amie.  Au moins, derrière les mots exprimés, elle pouvait deviner qu'il refusait de céder ses enfants, leurs enfants, à Gaëtane.  Elle était soulagée, elle qui était elle-même mère de deux enfants, aurait été profondément blessée de savoir une mère privée de son enfant.

« Je l'espère de tout cœur Gabrielle.  Je le crois oui.  Il semble avoir des principes qui correspondent aux tiens.  Je pense que vous pourrez connaître la félicité ensemble, » déclara Marjolaine après un temps de silence.  Bien que Lagrane, elle n'aimait pas à mentir inutilement.  Elle ne connaissait pas ce jeune homme, elle n'avait que ce qu'elle avait entendu raconté de lui et une bonne part lui venait de celle qui lui était promise.  Elle ne faisait pas confiance en son jugement posé sur des témoignages rapportés.

« Tout ce que tu me dis de lui me porte à croire qu'il te traitera bien et que tu ne seras pas qu'un simple ornement à son bras.  Cela me rend heureuse pour toi.  J'aurais détesté te savoir au bras d'un homme qui ne te mériterait pas. »  Vaguement, ses pensées se tournèrent ailleurs et elle sentit avec force combien certains hommes qui semblaient honnêtes et bons pouvaient parfois dévier affreusement du droit chemin.  « Mais  tu es bien avare en détails ma chère amie et sans connaître ce jeune galant, il m'est difficile de me faire une opinion juste.  Dès que l'occasion me sera offerte de m'entretenir avec Antonin de Faërie se présentera à moi, je te promets de t'écrire un manifeste à propos de ses nombreuses qualités et de vos chances de bonheur. »  Elle la taquinait gentiment Marjolaine.  C'était qu'elle ne lui en voulait pas de se montrer discrète.  Après tout, leurs relations étaient nouvelles, peut-être plus tard Gabrielle se sentirait-elle plus à l'aise de s'ouvrir à Marjolaine.
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Message Sujet: Re: Les petites loyautés   Les petites loyautés EmptyDim 24 Juin 2018 - 23:21

Elle s’était faite silencieuse, Marjolaine, devant les descriptions chargées de pudeur que lui avait dépeint Gabrielle. En réponse à sa question, elle avait avancé une réponse aussi discrète que sa propre description d’Antonin et rapidement la dame des lieux comprit le noeud du problème. Les potins, les détails, tout ce qui pouvait croustiller à ses oreilles : voilà sans doute ce qu’espérait Marjolaine, et Gabrielle ne put qu’en être amusée, comme souvent. Elle avançait sa requête avec tant de dentelle et de joliesse que la princesse ne put s’empêcher de rire en comprenant enfin où elle souhaitait ainsi aller.

- Tu es la plus lagrane des Lagrans, ma douce amie.

Elle avait levé sa tasse de thé, de sa main libre, après s’être assurée que la petite Raiponce ne risquait rien de cette gorgée. Son sourire mutin ajoutait une touche d’espièglerie à cet étrange compliment pourtant sincère. Si son amie empruntait souvent les traits d’une jeune femme discrète, il était vrai que dans l’intimité, elle se montrait avide de potins croustillants. La princesse hésita un instant à lui confier les dessous de cette rencontre sage, le regard perdu, un moment, sur les peintures de sa tasse. Elle la centra, du bout des doigts, tout en cherchant les mots les plus justes. Tout n’avait pas été parfaitement parfait. Ou peut-être que si, après tout… Peut-être que ces petites imperfections rendaient la finalité de leur rencontre inestimable.

- Anaïs s’est assurée que ma tenue soit agréable… Je crois avoir décontenancé mon invité avec un dos nu.

Si son regard ne croisait pas celui de Marjolaine par manque d’assurance devant sa propre audace, son sourire, lui, parlait pour elle. Elle réaffirma sa prise sur la petite princesse désormais somnolente, entre ses bras, avant de poursuivre ses confidences.

- Il me ressemble beaucoup, sais-tu, Marjolaine. Il semblait si timide, si mal à l’aise, que j’ai cru ne pas reconnaître cet homme qui avait demandé ma main. Nous en avons parlé. Tout comme nous avons parlé de nos rencontres bien trop rares. Lorsque je lui ai offert de le rejoindre plus fréquemment à Alfaë, il disait craindre pour ma réputation, comme si nous n’étions pas en Cibella. J’étais… J’étais agacée, je crois, comme s’il cherchait à se soustraire à ma présence par des excuses tièdes. Puis j’ai compris qu’il souhaitait faire l’effort de se déplacer et ainsi me ménager des voyages fréquents. C’était… charmant. Il a même osé effleurer mon dos..!

Son regard clair se braqua soudainement sur celui de Marjolaine, encore amusée et surprise de ce fait. On le disait charmant, le prince de Faërie, mais on le disait également timide et terriblement outreventois. C’était sans doute un geste très délicat, mais les fiancés se connaissaient bien peu, encore, et étaient tous deux timides, ce qui compliquait vaguement l’avancée d’une intimité.

- Il ne m’a pas embrassée. C’est trop tôt, je le ressens ainsi… Lionel l’avait fait si aisément, lorsque je l’avais reçu. Nous n’étions pas même fiancés, mais il avait cette assurance qui me faisait me sentir petite, devant lui. Fragile. C’était reposant, peut-être, de m’en remettre à un homme fait, un homme capable de me défendre et de s’imposer. Mais il me semble plus gratifiant d’être l’égale de mon fiancé, de ne pas être dans son ombre, de ne pas être intimidée par lui. Et je crois pouvoir avancer qu’il en est de même entre Denys et toi, n’est-ce pas?

Même timide et impressionnable, Gabrielle n’en demeurait pas moins Cibellane. Elle était fière de ses origines, fière de sa famille, fière, aussi, qu’Antonin de Faërie lui accorde une place à ses côtés, dans cet avenir qu’ils façonnaient désormais à deux. Son regard soutenait toujours celui de Marjolaine, comme pour s’assurer que son intuition soit la bonne, que malgré les défauts de Denys et ses écarts, son amie ne soit jamais dans l’ombre de son époux.
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Message Sujet: Re: Les petites loyautés   Les petites loyautés EmptyVen 20 Juil 2018 - 20:42

Marjolaine laissa un rire cristallin s'échapper de ses lèvres entrouvertes.  Au son des doux éclats de joie émis par sa mère, Raiponce l'imita, joignant ses petits vagissements joyeux, bien que légèrement endormis, à la fête.  Elle ne répugnait point à posséder les caractéristiques de son peuple et tirait fierté d'être lagrane, mais s'il ne s'était pas s'agit de Gabbrielle, une amie de longue date qu'elle considérait comme une sœur et qu'elle regrettait de ne pas avoir rencontré plus tôt, elle n'aurait pas fait preuve d'autant de curiosité.  Du moins, pas ouvertement.  Bien que fort occupée par ses tâches de duchesse, il restait qu'une femme aimait à avoir de nombreux sujets de conversation, surtout s'il s'agissait des histoires de mariage de l'une de ses congénères.  Existait-il un moment de plus grande importance dans la vie d'une jouvencelle que ses épousailles?  La princesse de Cibella était une jeune femme formidable, beaucoup trop effacée malgré ses nombreuses qualités et la Lagrane était certainement l'une des plus enthousiasmée à savoir la jeune femme fiancée au prince de l'empire faë.  Elle eut ouïe dire que cela n'avait pas eu l'heur de plaire à sa grâce Gaëtane, mais Marjolaine imaginait très aisément que la duchesse cibellane trouverait rapidement bon profit à tirer de cette situation.  La relation entre les deux sœurs était certes tendue, mais Marjolaine savait combien Gabrielle pouvait être attachée à ses terres natales et qu'elle ne laisserait pas quiconque leur nuire.  Elles trouveraient terrain d'entente, et sinon elle aurait son propre preux chevalier pour la défendre.  C'était fort romantique et les joues roses de Marjolaine combinées à ses yeux embrumés de rêverie trahissaient les scénarios qu'elle imaginait en elle-même sans les dire à voix haute.

« Il semblerait que cela ait plu à ton galant fiancé, » souffla-t-elle, ayant encore des sourires dans la voix.  Elle parlait à voix un peu plus basse constatant l'état somnolent de sa seconde princesse.  Elle laissait sa marraine lui raconter les douceurs de cette rencontre.  À travers ses descriptions, Marjolaine revivait un peu sa jeunesse, lorsqu'elle se laissait courtiser par Denys.  Naturellement, ce ne pouvait être similaire.  Jusqu'alors, elle avait toujours envisagé de terminer sa vie seule, elle qui ne devait pas pouvoir porter la vie, bien que la présence bien vivante de ses filles prouvait le contraire.  Et il lui était apparu, galant, charmant, empressé et amoureux.  Devant les manières de son duc, elle n'avait pu que succomber sous le charme.  Visiblement, Antonin de Faërie, bien qu'il fut prince n'avait pas du tout la même assurance que Denys.  D'ailleurs, il valait peut-être mieux, n'avait-il pas été envisagé que Gabrielle puisse devenir son épouse?  Si Marjolaine en éprouvait un soupçon de jalousie, l'affection débordante qu'elle éprouvait pour visage doux et ce bon cœur annihilait tout ressentiment.  Et puis Gabrielle n'avait-elle pas été l'une des premières à se réjouir de la voir lier sa vie à celle de Denys en diaprant le plant signifiant leur union?  Rapidement, elle avait cherché à connaître cette inconnue qui n'avait jamais été présentée à la cour malgré son rang et qui subitement se trouvait propulsé au rang de duchesse.  Marjolaine ne pouvait oublier combien instantanément elle s'était sentie attirée par Gabrielle et combien elle lui avait plu.  Et tout comme elle s'était réjouie pour son propre mariage à elle, elle voulait être la première à la féliciter et à lui souhaiter tout le bonheur du monde auprès d'Antonin de Faërie.

« Oui, c'est bien comme tu dis.  Denys et moi sommes bien différents sous bien des aspects, mais nous savons tous les deux que nous avons besoin l'un de l'autre.  Mes forces contribuent à palier ses faiblesses et l'inverse est tout aussi vrai.  Peut-être parfois me tient-il à l'écart et conserve-t-il quelques secrets, mais je lui fais confiance.  Jamais il ne poserait un geste qui pourrait me faire du mal. »

Outre partager sa couche avec d'autres femmes qu'elle.  Les choses s'étaient calmées, le tumulte du continent avait réussi à calmer celui entre les deux époux qui n'avaient jamais vraiment tenté d'aborder le problème.  Marjolaine n'avait même jamais vraiment réussi à le tenir coupable de cette souffrance, ni même à lui en vouloir.  Seule, elle soignait cette plaie béante.  Mais désormais, ils étaient deux et ils seraient plus forts que jamais.

« Puis nous avons tous nos jardins cachés, » ajouta-t-elle pensive.  Elle secoua l'idée d'un sourire chaleureux.  Ce n'était pas l'heure de ressasser ces pensées sombres.  Surtout quand Rose était aussi pétillante, observant avec attention les bosquets taillés en son honneur et que Raiponce soupirait gentiment dans son sommeil.

« Tu es rayonnante Gabrielle.  Je suis heureuse que tu puisses épouser quelqu'un qui sait faire briller le soleil que tu es.  S'il est vraiment comme tu le dis et soucieux de ton bien être et de tes opinions, je crois que vous serez heureux.  En vérité, tu sembles déjà l'être et cela me réjouis.  J'aurais eu le cœur brisé de te voir lier ton destin à quelqu'un qui ne te mériterait pas. »

Il y avait longtemps que Marjolaine espérait voir Gabrielle trouver l'homme qui lui conviendrait.  Elle avait eu quelque espoir qu'elle puisse épouser Bertin d'Ansemer qu'elle trouvait charmant et non seulement prince, il était comte.  Il lui semblait un excellent parti, bien que jamais cela n'eu pu se concrétiser.  Maintenant qu'Antonin de Faërie s'était avancé et avait conquis la main de son amie, elle était toute disposée à lui trouver d'immenses qualités et un jugement des plus avisé.  Un homme qui jetterait son dévolu sur l'une des amies proches de Marjolaine ne pouvait être qu'un homme de bien.  Et s'il s'avérait qu'il ne l'était pas, vraiment elle aurait été vilainement dupée!
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Message Sujet: Re: Les petites loyautés   Les petites loyautés EmptyDim 29 Juil 2018 - 14:54

La petite Raiponce avait ouvert des yeux tout ensommeillés en entendant l’éclat de rire, de l’autre côté de la table. Elle se tortilla maladroitement, entre sa robe soyeuse, la couverture épaisse et les bras délicats qui la retenait, jusqu’à percevoir sa maman. Le bébé potelé gazouilla tout son bonheur de la voir là, soudainement, dans son champ de vision, alors que la Cibellane peinait à lui faire retrouver une posture confortable. Encore maladroite dans son rôle de marraine, elle fit faire quelques rotations beaucoup trop délicates à sa filleule avant d’enfin la lover contre sa poitrine confortable. La petite pousse lagrane soupira d’aise, les lèvres baveuses, et consentit à fermer à nouveau les yeux. Non loin, on entendait la jeune Rose s’exclamer des prouesses de ses nouveaux amis, sous les applaudissements joyeux d’Anaïs. C’était une scène agréable, et la princesse de la magie se surprit à espérer que sa propre famille réchaufferait le Ru-d’Argent, dans un avenir plus ou moins proche. Son mariage le lui offrirait. Son fiancé lui avait offert bien des présents, lors de sa cours assidu, mais le plus important et le plus précieux de tous était très certainement cette famille qui serait à elle, rien qu’à elle.

- Rayonnante, rien de moins..?

Gabrielle avait questionné Raiponce toujours somnolente contre elle, une pointe d’amusement mais surtout de pudeur dans la voix, légèrement embarrassée comme à chaque fois que les compliments pleuvaient sur elle. Aucune réponse de la part de la petite princesse, évidemment, et la Cibellane rapatria son attention et son sourire sur son invitée. Il était vrai que Denys et Marjolaine se complétaient, d’une certaine manière. Délicats et raffinés l’un et l’autre, il n’en demeurait pas moins que le Duc était plus flamboyant que sa discrète épouse.

- Denys tient à toi, ma belle amie. Je l’ai perçu dès votre mariage. Vous me semblez plus forts encore qu’à vos jeunes années. ...Je ne le dis pas pour te blesser, mais bien parce que je sais que mon coeur et mon éducation cibellane ne le toléreraient pas, mais j’espère qu’Antonin n’aura pas les mêmes tendances, Outreventois qu’il est. Cela dit, je lui connais déjà quelques défauts que jamais Denys n’aura.

La phrase s’était éteinte dans un murmure. Antonin lui donnait parfois l’impression de n’être qu’un adolescent fragile, alors qu’il était bien un homme. À pareil âge, Gabrielle était diplômée de l’Académie, avait intégré la Guilde des Mages, administrait avec une certaine aisance le Ru-d’Argent et visitait encore La Volte où Livien parvenait à la rendre plus confortable. Peut-être les ans et le mariage le rendraient-ils plus mature et plus confiant…? Quant aux tendances du Lagran, les épisodes ne lui étaient pas inconnus, à la Cibellane, et si elle l’appréciait sincèrement, elle doutait les paroles de Marjolaine. Il avait posé des gestes qui lui avait fait mal, elle en était convaincue. Comment ne pas souffrir de ces travers? Gabrielle hésita à prononcer une autre remarque à ce sujet ; les affaires intimes du couple ducal ne regardaient qu’eux deux, et si Marjolaine souhaitait s’épancher, elle serait toute disposée à lui offrir son épaule. La princesse la savait discrète sur ses malheurs, toutefois, en parfaite opposée à l’étrange oiseau sensible et à fleur de peau qu’elle-même était.
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Message Sujet: Re: Les petites loyautés   Les petites loyautés EmptyMar 21 Aoû 2018 - 19:55

Marjolaine rougit violemment quand Gabrielle évoqua l'affection que lui portait Denys.  Dès leur mariage…  Elle se souvenait qu'au début, tout était parfait.  Leur inclinaison mutuelle l'un pour l'autre était claire et pure de tout doute.  Elle avait été très heureuse et s'était considérée comme extrêmement choyée.  Puis le temps avait passé et les choses avaient changé.  Jamais elle n'avait senti varier la tendresse que lui manifestait son époux, celle-ci lui était visiblement acquise, néanmoins, elle avait perdu sa préférence.  Tout autant qu'il put avoir des sentiments pour elle, ceux-ci ne l'empêchaient point de retrouver d'autres femmes, plutôt qu'elle, de façon régulière.  Au départ blessée et dans l'incompréhension, elle qui ne comprenait rien du monde des hommes, elle avait cherché la faute en elle-même.  Elle s'était blâmée pour ses insuffisances, avait prit le parti de se croire la cause de cet éloignement.  Après tout, le plant qui symbolisait leur union ne flétrissait-il pas, prédisant que l'union ne serait pas fertile?  Elle savait que c'était de sa faute, elle qui n'était jamais réellement devenue femme comme les autres.  Alors elle avait subi en silence cette mortification de savoir que l'homme qu'elle aimait toujours autant prodiguait caresses et baisers à d'autres qu'elle.  Mais les choses allaient mieux.  Et c'est peut-être pour cette raison que les mots, peut-être un peu cruels, de son amie ne la blessèrent pas.  Elle savait que là-dessus, Denys avait manqué de délicatesse à son égard et elle était bien d'accord pour ne pas souhaiter une telle situation entre son amie et son fiancé.  Ni à aucune autre femme.  Mais avant tout, elle ne désirait pas s'étendre sur un passé qui lui semblait désormais révolu, elle se savait la seule qui comptait à ses yeux et c'était le plus important.

« Antonin est encore jeune et ce qui à cet âge te semble être un défaut deviendra peut-être une qualité avec le temps.  Il a dû se forcer à vieillir plus vite quand son père est devenu empereur, » remarqua-t-elle légèrement songeuse.  Du prince de Faërie, elle connaissait peu de choses.  Néanmoins, elle pouvait imaginer qu'il soit un peu égaré dans cette nouvelle vie, comme elle-même l'était lors de ses premières années de mariage, à être admise dans la société elle qui avait toujours vécu recluse et en marge en raison de la magie de ses parents.

« Je ne crois pas en effet qu'Antonin ait ce travers dont tu parles.  Cela me peinait, autrefois, mais maintenant je sais que nulle autre n'a de place dans son cœur et cette certitude me suffit.  Il y a un peu plus d'un an, des rumeurs circulaient, on disait qu'un fils était né d'une nuit passée auprès d'une autre.  J'en fus fort troublée, moi qui ne met au monde que des filles, ce n'est pas un soucis en Lagrance comme tu le sais, mais…  Enfin, il me rassura alors, que de femme il n'aurait jamais que moi, que d'enfants il ne reconnaîtrait comme siens jamais que les nôtres.  Si ces bruits me blessèrent, c'est tout de même lui qui apporta le remède contre mes peines.  Ne le juge pas trop sévèrement, ma tendre amie, par amitié pour moi.  C'est un homme bon, rempli d'attentions à mon égard et je me compte très pour très fortunée d'avoir uni ma vie à la sienne, cela aurait été le cas aussi même s'il n'était pas duc, ni noble. »

Elle se retint de songer avec amertume que s'il n'avait été duc, jamais Campanule ne l'aurait encouragée à prétendre obtenir ses affections.  D'ailleurs, peut-être même n'aurait-il jamais interrompu sa relation avec Mélusine et n'aurait donc jamais cherché d'autre compagne.  N'était-ce point ce qui était arrivé pendant cette autre vie?  Celle où elle avait horriblement souffert.  Elle ferma l'accès à toutes ces pensées rapidement.  Elle ne devait pas s'infliger de pareille peine, pas en une telle occasion.

« Je sais que Denys n'est point parfait, mais c'est de lui comme il est dont je ne pourrai jamais me passer et je te souhaite ardemment de découvrir ce même genre de sentiment pour ton fiancé lorsque vous serez mariés à votre tour.  Ma tendre amie, il y a longtemps que je prie pour qu'un homme digne de ton affection croise ta route et je te souhaite de tout cœur que ce soit Antonin, puisque tu l'as déjà choisi.  Vous viendrez nous voir à Edenia tous les deux n'est-ce pas?  J'ai grande hâte d'apprendre à mieux connaître celui qui partagera tes bonheurs et tes peines. »

Un instant, elle se détourna du charmant portrait que faisait Raiponce endormie dans les bras de sa marraine et elle jeta un œil derrière elle, cherchant du regard Rose qu'elle n'entendait plus rire, légèrement éloignée en compagnie d'Anaïs.
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Message Sujet: Re: Les petites loyautés   Les petites loyautés EmptyLun 10 Sep 2018 - 14:44

Lorsque Marjolaine parlait de cet enfant, de ce fils, que Denys refuserait de reconnaître, la douce Cibellane ne put sentir son coeur trembler pour le petit être qui grandirait sans père. Elle savait le Lagran volage, mais avoir conscience des conséquences de ces tentations au-delà des sentiments de Marjolaine la chagrinait bien malgré elle. C’était le lot de toutes noblesses d’élever sa famille et de la protéger, elle le savait trop bien, elle-même enchevêtrée à sa soeur envers et contre tous, mais l’enfant souffrirait toute sa vie d’une pulsion, d’une nuit. Il lui était toutefois inconcevable de juger Marjolaine pour son soulagement : elle-même aurait été horrifiée d’apprendre qu’une petite fille pouvait menacer l’avenir de ses propres enfants. Situation délicate où la grande sensibilité de la princesse peinait à trouver une position réelle. Malgré tout, Gabrielle offrit un sourire serein et doux à son invitée.

- Je ne le juge pas, Marjolaine, et tu le sais, n’est-ce pas? Son amitié m’est précieuse, tout autant que la tienne. Je suis chagrine de savoir que tu étais peinée, tout comme je serai triste s’il advenait que Denys soit blessé. Tu n’as pas à me vanter ton époux, car je lui connais déjà sa bonté et son charme, tout comme je sais son attachement pour son peuple et sa famille.

Elle parlait avec sincérité, paisiblement, la petite Raiponce toujours lovée contre elle. Denys. Gabrielle n’y avait jamais réellement cru, à cette séduction imposée d’un duc faisant sa cour à la princesse de Cibella. De leur rencontre, seule une amitié étrange et spontanée en résultait. Elle l’avait ressentie dès leur première rencontre seul à seule. Le regard qu’elle posait sur lui était plus près de celui qu’elle posait sur Gabin, et les charmes de Denys n’opéraient pas, bien étrangement, sur son coeur pourtant bien grand. Peut-être était-ce la crainte de ne pas être à la hauteur qui l’empêchait de réellement se croire digne d’être duchesse? La conversation s’éloignait doucement des confidences et Gabrielle ne cherchait pas à la retenir. Son amie était discrète sur ses sentiments, et la Cibellane ne pouvait que respecter sa discrétion, ne serait-ce que par délicatesse pour la personne, soit-elle sa meilleure amie ou la duchesse de Lagrance.

- Je me le souhaite également, Marjolaine. Me découvrir des sentiments exaltants… Même s’ils n’existent pas encore.

À la question de sa présence à Edenia, lors des prochaines festivités, Gabrielle ne put qu’acquiescer avec une certaine timidité entremêlée d’une envie palpable, encore un peu incertaine de ce que sa présence pouvait imposer à Marjolaine et Denys, déjà affairés avec les préparatifs. Ce hochement de tête passa sans doute inaperçu ; Rose réclamait l’attention de sa mère par son silence concentré, alors qu’elle retenait une petite boule de poils sous le regard attentif d’Anaïs. La princesse ne s’imposa pas, laissant plutôt la mère admirer sa progéniture. Le spectacle était charmant et Gabrielle le contempla le temps qu’il dura, s’imaginant sans difficulté avoir un jour ce rôle, celui de s’enthousiasmer de chaque petits bonheurs dans la vie de son propre enfant. Celui d’aimer inconditionnellement une autre âme. Adorable petite Rose. Quelle chance elle avait, d’être entourée de parents si aimants.

La rencontre se déroula dans une douceur prévisible, entre la princesse de la Magie et la duchesse des Jardins. Aucune brusquerie, aucun silence embarrassant. Il n’y avait, après tout, que deux amies échangeant des confidences et des petits secrets solidifiant leur loyauté, que deux femmes sachant s’aimer et s’apprécier comme deux soeurs. Bientôt, elles profiteraient d’un repas chaleureux après avoir laissé la petite Raiponce roupiller un moment. Bientôt, la musique s’éleverait du manoir élancé du Ru-d’Argent.
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