I'm the bone of my sword (tram)

A quelques kilomètres d'Ansemer, il pousse son premier cri, fils d'un marin et de marchande. Simple roturier, c'est sans trop d'avenir qu'il prend son premier souffle, l'air marin qui lui gratte le fond de la gorge, si fragile, si innocent qu'il est. Le bambin est baptisé simplement, Tram, fils de Leo Eclavague, marin sans éducation, simple d'esprit à la grande force, unique atout de l'homme. À l'instant même où il nomma son fils, il décida de faire de lui un marin aussi. Destin tracer dès la naissance, l'enfant ferme peu à peu les yeux après avoir hurlé toute la nuit, le temps file, lentement, sans trop d'importance. Il fait ses premiers pas, articule ses premiers pas, admire ses premiers bateaux, il voit son père partir pour revenir bien des semaines plus tard. Sa vie n'a guère plus de valeur que celle d'un autre, il n'est guère assez futé pour être capable de faire des miracles, il sait pêcher, c'est déjà un plus que peu ont, mais lui, il n'a connu que la mer jusqu'à présent, horizon azur qui l'accompagne du petit matin jusqu'au crépuscule de soir, il n'a que ça comme trésor. Il fête rapidement ses douze années, douze années sans intérêt, existence creuse qu'il comble peu à peu sur les planches d'un navire. Engagé comme mousse, il fait ses premiers pas en nettoyant le pont, en rangeant la cale, il participe aux courts voyages au côté de son père, il découvre un monde bien plus vaste, plus beau qu'il l'aurait cru. Curieux de tout, il observe ces mers, ces terres à perte de vue avec un regard innocent. Gamin idiot, tout comme son père, à qui le vrai visage d'Arven est voilé, qui ne voit pas les messes basses qui se font dans les tréfonds de la cale.

Ce n'est que deux ans plus tard qu'il réalise. Alors que le feu résonne, guider par les grondements des canons. Pirate, c'est ainsi qu'ils sont nommés, ces cruels brigands des mers. Tant de vies fauchées, tant de richesses volés en un instant, avant qu'il en prenne conscience, le navire est aspiré par l'océan cruel, emportant le corps sans vie de son père dans les abysses. Il échappe de justesse au massacre, avec quelques autres marins, laissant le courant les emporter sur leur embarcation de fortune, jusqu'aux côtes d'Ansemer. Il ferme les yeux un instant, le visage déformé par la tristesse, la colère, avant de les rouvrir, sur un nouveau monde, bien plus cruel que le précédent, impitoyable. Sa faiblesse clairement mise en avant, il ne peut l'accepter, désir naissant de devenir plus fort, la rage, la colère qui agrippe ses tripes. Mais paralyser, immobiliser, il ne peut rien faire, sans repère, il ne peut avancer. C'est lors d'une errance au sein de Port-Liberté qu'il l'aperçoit, ce fier guerrier, une hache dans le dos, cette force qu'il dégage, c'est ce que l'enfant cherche. Guerrier, ce mot résonne encore dans son crane, voilà ce qu'il doit devenir, voilà a quoi il doit aspirer. Discrètement, il suit ce guerrier, longuement il observe l'homme avant d'oser l'approcher. Guettant chacun de ses passages, celui-ci impose la rencontre quelques semaines plus tard, l'enfant impressionné le supplie à genoux de lui apprendre à devenir fort, pour intégrer la guilde des Guerriers. C'est par un rire gras qu'il répondit, acceptant à la condition de recevoir ses dix premières primes lorsqu’il intégrerait la guilde, un accord qui semblait honnête au pauvre idiot qu’il était.  Pendant deux ans donc, dès qu'il revenait de ses contrats, ses voyages, il lui apprit à tenir convenablement une hache, ainsi que les rudiments du combat afin qu'il puisse un jour intégrer la guilde, pour qu'il puisse se rapprocher de tes objectifs, afin qu'il puisse s'épanouir sur une route qu'il a choisie.

+ A seize ans, il abandonne l’idée de retourner sur un bateau et En intégrant la guilde des guerriers, avec le sacrifice de toutes ses économies, il renonce à un jour reprendre la mer. Il rejette le destin qu'on avait écrit pour lui, l'avenir serait tout autre, en tant qu'apprenti au sein de la guilde, il fit ses premières expériences à Port-Liberté, il participa à la protection de quelques bourgeois et à la chasse de nombreux bandits. Bien qu'étant guère des plus futé, il se démarqua par cette détermination, cette audace qui caractérise si bien Ansemer. Au bout de trois longues années, il devient membre officiel de la guilde, une certaine forme de fierté dans les yeux, le gamin décide alors de quitter Port-Liberté et Ansemer. Quelques affaires sur le dos et sa hache entre les doigts, il prit la route pour Souffleciel afin d'acquérir plus d'expérience encore. Un long voyage, son premier hors du duché dans lequel il a grandi, il s'installe à la guilde du duché d'Outrevent où il côtoie de nouveaux guerriers, avec de nouvelles valeurs. Il s'initia aux rudiments de l'épée en exécutant ses contrats, une nouvelle fois il parti à la chasse aux bandits, activité bien plus divertissante que la protection de bourgeois, de biens ou de nobles. Au bout de quelques mois, il quitte Souffleciel pour se diriger vers les Terres du Nord. Là-bas, tu apprends les bases des armes d'hast, art dont les finesses t'échappent encore aujourd'hui. Mais la cité au mille tours ne fut pas une grande réussite pour toi, ne saisissant aucun repère de la ville, tu pris rapidement la poudre d'escampette vers Hacheclair.

+ Il quitte Béllifère alors âgé de trente ans, il commence alors à se faire connaître sous le nom de Grisacier au sein de la guilde (sa hargne au combat faisant penser à un Belliférien, on lui a donné un nom Belliférien) et regagne Faërie et plus précisément le Duché de Cibella. A la capitale Alfaë, tu as l’occasion d’apprendre les rudiments de la lecture et de l’écriture, particulièrement basique.
+ A trente deux il quitte le duché de Cibella pour partir en Lagrance avant de retourner en Outrevent, puis sur les terres du nord. Ce n’est qu’à trente cinq ans qu’il se réinstalle à Port-Liberté.
+ A trente sept ans, il est nommé par la guilde comme nouveau capitaine de l’antenne de Port-Liberté.

réalité alternative;
+ underco