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 Doux mensonge et poing d'amour

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Tim l'Escampette
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Message Sujet: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyJeu 2 Mai 2019 - 14:26




Livre IV, Chapitre 3 • Au Fer Rouge
Hector Tranchaile & Tim l'Escampette

Doux mensonge et poing d'amour

~ On m'agresse alors que je fais rien :argh: ~




• Date : Le 17 décembre 1003
• Météo (optionnel) : Froid et pluvieux
• Statut du RP : privé
• Résumé : De retour à Euphoria pour des raisons familiales, Tim cherche à filer un nouveau mensonge tout en cherchant à se débarrasser de son ancien persécuteur lourdingue. Sa force n'également pas celle de l'autre jeune, il ruse et appelle à l'aide. C'est Hector Tranchaile qui apparaît alors.
• Recensement :
Code:
• [b]Le 17 décembre 1003 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t4743-doux-mensonge-et-poing-d-amour]Doux mensonge et poing d'amour[/url] - [i]Hector Tranchaile & Tim l'Escampette[/i]
De retour à Euphoria pour des raisons familiales, Tim cherche à filer un nouveau mensonge tout en cherchant à se débarrasser de son ancien persécuteur lourdingue. Sa force n'également pas celle de l'autre jeune, il ruse et appelle à l'aide. C'est Hector Tranchaile qui apparaît alors.



Dernière édition par Tim l'Escampette le Jeu 2 Mai 2019 - 16:03, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyJeu 2 Mai 2019 - 14:44

Comment aborder ce sujet ?

C'était LA question que me tourmentait l'esprit depuis que j'avais traversé le portail de Lorgol pour me retrouver à Euphoria. Je n'avais plus mis les pieds dans la capitale de mon duché, Sombreciel, depuis des lustres ! Et d'ailleurs, à bien y réfléchir, j'avais maintes et maintes fois imaginé ne plus jamais y retourner... en partie pour mes parents. Je les aimais, mais je détestais l'idée de les décevoir, hélas, je savais qu'ils le seraient s'ils apprenaient la vérité. Pire, je craignais qu'ils me chassent de leurs vies, qu'ils coupent le fil familial des Passefil qui nous reliait tous. Encore que le nom, je m'en fichais bien, j'en possédais un autre plein de liberté et de sel marin ; l'Escampette. Pourtant, je me devais de leur dire la vérité... ou une parcelle de vérité. C'est qu'ils me pensaient toujours aux études à l'Académie, étudiant exemplaire en comptabilité, futur comptable de notre magnifique commerce, hors, j'avais fuis l'Académie durant ma première année. J'avais jeté mon boulier par la fenêtre. Et je m'étais embarqué sur l'Audacia. Vie de piraterie me voilà.

Je reposais les fruits de mon mensonge entre les mains de quelques proches, dont Sybille qui s'occupait de mes lettres, Liselotte également, ma propre cousine, contre quelques renseignements. Mais cela ne durerait pas éternellement, j'en avais conscience. Cela ne tiendrait pas sur le temps et les événements. La toile de mon mensonge s'effilochait au fur et à mesure que la roue du Destin tournait. Mon temps était compté. Je devais réagir, renverser le sablier pour que jamais il ne soit vidé sur une moitié ou sur une autre. Ne pas compter que sur les autres pour me tirer de là, faire usage de la ruse caractéristique de nombre Passefil pour tirer mon épingle de la pelote.

Alors comment ? Comment aborder le sujet ? Comment mettre en place les nouvelles pièces d'un nouveau mensonge ? Quand ? Ou ? Qui d'abord ?

« Ca f'sait longtemps Tim, tu viens t'amuser ?
- Non merci Gregory, j'ai des choses plus intelligentes à faire.
- Quoi par exemple ?
- Réfléchir, ce qui ne doit pas t'arriver souvent. »


Au cas où, l'amusement de Gregory ; lequel venait d'interrompre le fil de mes pensées alors que j'étais en pleine promenade hasardeuse ; était de m'en faire voir de toutes les couleurs quand je logeais encore à Euphoria étant tout jeune. Par tous les temps, qu'il fasse ensoleillé ou qu'il vente et pleuve comme c'était le cas aujourd'hui, le grand Gregory trouvait ses loisirs en ma personne. Et je lui renvoyais autrefois admirablement bien sa part de coups en lui jetant depuis quelques hauts murets des cailloux avec ma vieille fronde. Fronde que je n'avais pas pensé à reprendre en revenant ici pour affaires familiales compliquées. Ce qui me laissait des petites bourses de cailloux disséminés soigneusement sous de grosses pierres de la capitale. De véritables trésors à lancer quand on savait où les chercher. Ma mémoire et mon regard rapide des lieux, me signalèrent une bourse non loin. Bourse que je saisissais en même temps qu'il me retournait de force de sa grosse paluche sur mon épaule. De toute évidence, je n'étais pas le seul à avoir grandi. Et à avoir développé quelques muscles.

La tête me tourna un instant, mes oreilles sonnèrent affreusement et je réalisais qu'il m'avait frappé – sans me laisser m'écrouler sur le sol humide de la dernière pluie, sa main plus fermement encore agrippée à mon bras cette fois. Gregory n'avait pas besoin de raison pour prendre le dessus sur moi, il avait toujours désiré avoir le dernier mot alors qu'il était incapable d'en aligner plus de dix avec du sens. C'était peut-être sa manière de me dire 'Je t'aime Timothée, tu m'as manqué.' Allez savoir, en attendant, ma bourse de cailloux avait volée plus loin, vomissant son contenu de couleurs avant même que je n'eu le temps de l'utiliser. Nous nous trouvions dans une ruelle de hautes pierres, proche d'un large jardin sur la droite connu pour quelques rendez-vous romantiques – on était pourtant loin d'avoir un pistole de romance avec Gregory pour partenaire. Alors, je pris le devant de la scène, tentant de dégager sa main fermement collée et espérant qu'âme me vienne en aide :

« Pour la cent vingt-cinquième fois, je ne t'aime pas. Et tes coups passionnés n'y changeront rien ! »

Deux hommes qui s'aiment, plusieurs même, ce n'était pas dérangeant en Sombreciel, mais qu'un homme fasse usage de la force physique pour imposer ses sentiments, ca l'était plus. Qu'on éloigne cette brute de moi ! Ô violeur ! J'étais prêt à tout pour ne plus goûter à ses coups.
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyVen 3 Mai 2019 - 10:14

Réveillé sans but depuis l’aube, un Belliférien exilé dans un duché auquel il ne sait s’adapter – ou ne veut s’adapter – peine à trouver une motivation à bouger. Le ciel est gris, par la fenêtre, de ce gris qui ne donne aucune envie de sortir des couvertures. Dans son esprit, le Voltigeur peut sentir Ambre somnoler encore. Chaleur. Nid. Les sensations brumeuses qu’elle lui envoie en ressentant leurs consciences s’effleurer au réveil lui rappellent la froideur de sa propre couche.
Ce n’est pas la première fois qu’il a du mal à trouver une raison suffisante pour se lever. Si l’inaction le tue, se savoir inutile l’achève, et inutile, au sein du vol de Sombreciel, il l’est. Ils fonctionnaient bien sans lui (aussi bien que peuvent fonctionner des Cielsombrois), sans doute pour ça qu’on lui a refilé l’élément le plus déconnant.
Une heure passe. Une autre. Par intermittence il reçoit des messages d’Ambre. Plumes mouillées. Ouais c’est sûr, en volant sous la pluie. Petits cailloux qui brillent, à peine une partie du tas qu’elle garde soigneusement caché. Hector et Ambre dans le ciel.
Ça ne coûte rien d’aller demander.

Hector finit par s’habiller. Vêtements chauds et protecteurs contre ce foutu froid humide qu’il devine, celui qui après la pluie laisse sur les vitres une couche de buée et fait monter du sol la brume. Il sait pertinemment qu’il a sauté l’heure du petit-déjeuner, son estomac le lui rappelle,  mais avant d’aller trouver de quoi apaiser ses grondements furieux – de préférence quelque chose avec du sucre. Énormément de sucre. – il veut savoir. On ne l’a pas convoqué encore, pour le troisième jour d’affilée.
Il s’enquiert de si sa présence est requise. n’importe quoi, même une patrouille, même nettoyer les toits, sauver un chat dans un arbre, n’importe quoi. Une mission pour ne pas se tourner les pouces en attendant que la jeunesse le fuie.
On lui dit que non, encore, pas aujourd’hui. Que le terrain d’entraînement est sien, comme toujours. Comme hier et avant-hier, comme les huit heures à l’arpenter, à s’escrimer à essayer de rester concentré.
Déception.
Hector retient sa colère et ses grognements, et sans un mot se détourne. Il a besoin de voir autre chose, il a besoin d’air, il a besoin d’espace, il a besoin...
Horizon. Vol lointain.
Peut-être demain.

Il a besoin de retrouver des repères. Il réquisitionne l’attention de certains de ses camarades, toujours prêts, pour une autre journée d’exercices – mais le coeur n’y est pas. Il veut laisser couler sa hargne et sa frustration, il veut un véritable combat, pas seulement des politesses d’entraînement. Aussi bons ses compagnons soient-ils à l’épée, il manque quelque chose.
« J’vais faire un tour. »
Il a besoin de guerriers, de ceux qui laissent les rages et les exaltations du combat s’exprimer. Il ne sait honnêtement pas si l’antenne de la guilde des guerriers d’Euphoria est encore en activité – qu’elle soit désertée n’étonnerait guère. Mais il peut toujours essayer.
Elle n’est pas si loin, après tout. Il avertit de sa destination, des fois qu’on le cherche urgemment – bah bien sur.

Ses pérégrinations dans les rues d’une ville qu’il ne connaît pas et dont il craint un peu la fantaisie ont presque des allures de cartographie militaire. Il l’apprivoise doucement, seul, l’air de rien. Il apprend à ne pas dévisager, à ne pas sursauter, à ne pas être le Belliférien si évident dans une foule qui d’instinct reconnaît le soldat qu’il est, sorti du fin fond des terres arides où même la vie des fois s’oublie. La plupart du temps, c’est seul qu’il essaye d’appréhender la ville qu’il se doit de protéger désormais. ( Et en y traînant, il comprend que son aide ne sera pas de trop. )
Un vague braillement attire son attention alors qu’il dépasse une rue. L’oreille du Belliférien se tend à peine. Il comprend une histoire de coups – mais le ton plaintif qui en ressort, décidément masculin, l’empêche de passer son chemin. Il s’engouffre en direction du bruit. Prudence. Je le suis toujours.

La scène qui s’impose à lui a au moins le mérite de diriger son besoin d’action vers quelque chose de juste. L’affrontement est inégal. Affrontement ? Agression. Et dans les rues trempées, encore presque vides, le Voltigeur se sait le plus à même d’intervenir.
Sa main se pose sur l’épaule d’un gaillard visiblement déjà prêt à en remettre une à un  autre gars, plus frêle.  « Lâche le. » Un ordre claquant qui n’autorise aucune contradiction. Hector dépasse aisément l’adolescent en taille et sa stature joue plutôt à son avantage : il n’a rien d’une montagne de muscles, certes, mais son entraînement digne de l’armée a su façonner sa carrure.

Et comme tout combattant, il sait jouer de sa présence et de sa force. Le regard sombre, la main lourde sur l’épaule de l’adolescent, il l’écarte sans cérémonie ou lui laisser le temps de se justifier – ou sans l’écouter. « Je m’en fous de tes explications. Tu veux cogner, tu te défoules sur ceux qui pourront te rendre tes coups. » Ils sont pas légion, en Sombreciel, certes – mais il doit bien y en avoir, non ?
« Fous le camp. »
Sa main se pose sur le pommeau de son arme. Il n’est pas entièrement menaçant, il cherche juste à impressionner – à faire reculer, à empêcher une riposte ou quelque jérémiade, à protéger l’autre,  qui a l’air un peu sonné. Il attend qu’il ait tourné au coin de la rue pour reporter son attention sur l’autre, vaguement inquiet.  « Ca va, petit ? »
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptySam 11 Mai 2019 - 21:27

Honnêtement ? Je pense avoir gloussé lors de son arrivée et durant le sauvetage qui en a suivi. Et à bien y réfléchir, je crois bien l'avoir fait sous couvert des jurons de mon tortionnaire Gregory. C'est qu'il était bien beau, le super héros là. Pas besoin de couleurs criardes pour le mettre en avant ! Il en imposait, il en jetait, avec ses muscles saillants. Certes, il était habillé, mais j'avais l'imagination fertile assez pour l'imaginer sans aisément. Et qu'est ce que j'aurais damné pour avoir une silhouette comme la sienne ! Rha, qu'est ce que je ne ferais pas avec une de ce genre. Sur moi ou à côté de moi ou sous n'importe quel angle au final, j'étais pas bien difficile... qui aurait pu l'être face à ce presque 'demi-dieu' ? Certainement pas un enfant de Mirta.

J'eu presque de la peine pour Gregory et ses marques d'affections violentes. De toute évidence, il ne s'attendait pas à ce retournement de situation. De toute évidence, il n'avait pas pensé une seule seconde que tout n'irait pas comme il le désirait. Que je réagirais ainsi, d'une part, qu'il y aurait un témoin, de l'autre. Et un puissant. De toute évidence, il était toujours aussi con que ses pieds – et encore, c'était peut-être la partie la plus aboutie chez lui. En tout cas, il vira au rouge brique dès que ses mains eurent lâché prise sur sa proie. Moi. Et comme un nuage gris qui se gonfle dans une tempête, s’apprêta à tonner face au nouvel arrivant. Son nouvel opposant. Hélas, son petit coup de tonnerre ne remua que lui. L'autre avait l'avantage sous tous les niveaux et moi, j'étais bien trop occupé à l'admirer en tâchant de ne pas baver. Quoique vu l'humidité des lieux, cela aurait passé crème !

« Et tseuh. Geu. Pfeu. Cricht. »

Impossible de traduire les derniers mots de la brute, impossible d'entendre ses menaces correctement non plus. Je rêvassais un peu. Beaucoup. Je finis par lâcher un soupir béat, c'était comme dans les histoires que j'avais lu et qu'il m'arrivait parfois, rarement sauf pour mon écoutante, d'écrire. Et cette fois ca m'arrivait à moi ! À MOI ! J'aurai pu piétiner le sol avec frénésie tant j'avais hâte de connaître la suite de cette scène. Le genre qui faisait crier les filles et m'ennuyait quand même un peu... Mais quand ca vous arrive, bah tout change. Au diable l'action, place à la passion. Place aux battements de cils prêt à faire des leurs alors qu'il se tournait vers moi. MOI !

« Ca va, petit ? »

L'effet douche froide, vous connaissez ? L'effet 'je plane et puis je me plante en beauté', ca vous dit ? Bah là c'était un peu ce qui m'arrivait. Sa voix de miel (de miel, j'ai dis) ma cloua le bec. Petit. Ah ! Sans ce qualificatif, j'aurai pu lui tomber dans les bras, mais j'étais d'un coup devenu raide dans mon maintien. Choqué, vous dis-je, choqué ! Enfin pas de quoi hurler, mais quand même. Je me mordis la lèvre avant de lui répondre.

« Ça pourrait aller mieux... il m'a fait mal. » Ouais, j'avais mal au cœur ! « Comme d'habitude... » Désillusion et mensonge bonjour. Je me faisais plaintif, restant dans le jus de la scène que j'avais balancé à sa figure. Moi, pauvre victime. Victime que je me sentais quand même être et devenir petit à petit. Un petit câlin en guise de réconfort ? Non ? Vraiment ? Allez quoi, j'étais tout de même convaincant. Je tremblotais même un peu - le froid m'aidait beaucoup à me la jouer être fragile à protéger. À enlacer même.

Et sinon, d'abord, j'étais pas si petit que ça, mais je pensais bien que le 'petit' sous entendait qu'il ne me voyait pas 'comme'. Double signification que ce 'petit'. Je le détaillais davantage. Il était vraiment beau. Et gentil. Et sexy. Mes cousins-cousines avaient certainement déjà dû voir passer pareils spécimens dans leurs couches. Quelle chance !

« Merci, » fis-je avant d'ajouter en arrêtant mes prunelles sur les siennes « Vous n'êtes pas du coin, j'me trompe ? » Pour sûr, j'en avais jamais vu des pareils.
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyDim 12 Mai 2019 - 20:10

Il est un talent fort peu connu et sous-estimé des Bellifériens : le décryptage des onomatopées et autres sons que sont capables de produire des êtres humains. Qu’il s’agisse des élucubrations passablement avinées d’un ami en taverne ou les grognements réticents d’un jeune que l’on force à reculer, les « eeeeeuh », « mwai », «pfff», «tsh», « hgrmg » et autres sons qui souvent se retrouvent entre deux jurons, les mots avortés, les Bellifériens ont le pouvoir étonnant de comprendre et de s’adapter en conséquence. Instinct de survie, probablement.
Certains diront que c’est car leur vocabulaire n’est, de toute manière, pas assez étendu pour leur permettre de communiquer efficacement autrement – mais les gens sont sans doute mauvaise langue.

Quoi qu’il en soit, ce merveilleux talent permet actuellement à un Hector, lui aussi maître dans cet art du son vaguement compréhensible, de se rendre compte que l’adolescent ne reviendra pas de sitôt. La suite de bruits de bouche, juste avant son départ, lui fait lever les yeux au ciel sans rien y voir d’autre que les lourds nuages sombres – la pluie reviendra. Duché de merde.
Temps de merde.
Heureusement pour le Belliférien isolé en plein territoire cielsombrois de son plein gré, au moins n’aura-t-il pas totalement perdu sa journée. Et peut-être, d’accord, réfléchit-il en se retrouvant nez à nez avec le jeune au regard vaguement perdu, que de l’appeler petit a été le mot de trop.
C’est pas qu’il fait sa taille, mais quasiment. Une tête de moins, une et demie peut-être, mais dans quelques années le brun qui semble reprendre ses esprits devant lui pourrait bien être aussi grand qu’Hector. Bon. Pas petit.
Juste Cielsombrois.
D’un œil légèrement circonspect en entendant sa voix, il juge et cherche quelque trace de leur affrontement – qu’il a sans doute raté. « Sans blague, il t’a fait mal. j’avais cru d’viner. » Ne peut-il s’empêcher de lancer. « Et il t’a pas raté. T’es probablement bon pour un cocard… Ou une bosse. Fin voilà. »

Interrogation. Hector qui se bat avec des amis.
Sa griffonne est perplexe, à la bordure de son esprit. Elle lui glisse des images de lui, triomphant d’autres plus jeunes – plus faibles. Des images d’entraînement à la caserne quand il était cadet.  
Ils étaient d’accord.
C’était pour les entraîner. On frappe pas les plus faibles, on les entraîne, on les endurcit. Tu comprends ?
Cailloux.
Oui, dur comme des cailloux si tu veux.
Du moment qu’elle comprend. Hector, au fil des années, a appris bien rapidement à ne pas se positionner en tyran face aux plus faibles : s’ils sont avec lui, il est de son devoir de les soutenir et de les aider à s’élever – et ce malgré leur incapacité et quelquefois leur mauvaise volonté affligeante ; s’ils ne sont pas guerriers, ils sont sous sa protection. C’est ainsi que va le monde.
C’est peut-être un peu pour ça qu’il reste en Sombreciel.

« Tu lui as fait quoi, en fait, à l’autre, pour qu’il décide de se défouler sur toi ? » À vue de nez il n’a pas particulièrement l’air d’un souffre-douleur ou d’un simple d’esprit… Bon, il a l’air d’un gamin cielsombrois, mais il doute qu’en pleine capitale avoir une tête de Cielsombrois soit passible d’un passage à tabac réglementaire.

«Ouais… De rien. Tu m’dis, si tu sens que ça tangue ou que tu tiens pas. » répond le blond en reprenant une posture plus détendue… Presque. L’adolescent le fixe désormais d’une manière qui met le Belliférien mal à l’aise, quelque peu : son regard dans le sien s’est vrillé presque abruptement – étincelant de clarté alors que des brumes semblaient y tournoyer, quelques instants plus tôt. Et la question n’aide pas réellement. Mais bon. C’est rien qu’un jeune. « Actuellement, j’vis ici. Fin... » Il agite vaguement la main dans la direction d’où il vient – son bâtiment. Quelque part par là-bas, perdu dans les rues d’Euphoria dont il n’est même pas certain d’un jour connaître le tracé. « La caserne. Mais nan, originellement, je suis pas d’Euphoria. Plus du nord. Puis j’traîne pas en ville d’ordinaire… »

Ne pas dire Bellifère – il sait le regard que ça lui apportera, il sait la réaction, et il voudrait bien l’éviter. Il a un léger mouvement de balancier et se décale à peine, car rester en place est toujours compliqué pour Hector. L’enthousiaste Voltigeur n’est pas comme Ambre. Sa chaussure bute contre quelque chose – et si aux yeux de certains cette sensation est plus qu’anodine, pour le Voltigeur elle est annonciatrice de bien d’autres choses.
Il a à peine le temps de baisser les yeux, frissonnant involontairement alors qu’un courant d’air glacé le traverse, avant qu'Ambre ne comprenne ce qu'il vient de percuter.
Caillou.
Caillou.
Caillou.

Calme-toi. J’m’occupe du gars d’abord et de ton caillou ensuite… Y va pas s’envoler.
Caillou griffon.
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyLun 13 Mai 2019 - 19:41

Je n'étais pas à son goût. Pas beau. Trop élancé. Trop petit. Trop jeune quoi. J'étais le vilain et lui, le difficile. Pas son genre non plus, peut-être. Sans doute. Pourtant, je n'étais pas un ours hirsute. Ce qu'il m'arrivait parfois de regretter. C'est que ca faisait son petit effet quand il s'agissait de combattre, sans compter que ça pouvait servir de garde-manger d'avoir une bonne barbe bien broussailleuse. Personnellement, je n'avais que les jambes et les dessous de bras de virils, fallait croire, lesquels n'égalaient en rien pourtant les spécimens les plus imposants de l'Audacia. À peine quelques poils timides au menton. Décidément, sur tous les fronts, je n'étais pas gâté... ou plutôt lent. Mon sex-appeal finirait bien par se démarquer, je ne vivais pas dans le déni, moi, j'étais persuadé de ce fait. Certain, vous dis-je. Bref, pour en revenir à la scène et à la douce désillusion qui se lovait dans mon esprit concernant beau gosse, je pouvais clamer que la réalité pouvait être amère !

Quelle déception.
Un héros imprenable.
Un héros intouchable.

Intouchable, mais pas insensible à ma personne – quelque soit la nature de ses regards sur ma silhouette, j'en tirais un semblant de récompense et de satisfaction pour mes actes mensongers.

Il me regardait. Pas de désir, loin de là, certes et ô combien frustrant, mais j'avais son attention. S'il désirait en découvrir plus, ce serait volontiers que je lui montrerai quelques cicatrices de coup de poignard et d'épée laissés sur ma cuisse chanceuse et sur tout partout ailleurs - même là où y avait rien. Je pourrai même facilement simuler quelques larmes d'apitoiement en me remémorant le temps passé à chouiner auprès du boucher que j'allais crever puceau. Dernier point rectifié depuis ! Et comme il me répondait, je réalisais soudain que la douleur était bien vivace. Avoir l'esprit occupé m'avait presque fait oublier la raison pour laquelle mes oreilles avaient sonnées plus tôt. Parole d'Escampette, Gregory ne perdait rien pour attendre ! Je grimaçais en m'effleurant l'endroit de l'impact. Ça faisait vraiment mal. Pas autant que les quelques bobos douloureux rencontrés durant les traversées des flots d'Arven, mais suffisamment pour me faire tirer une réelle plainte et pour que je regarde, assassin, la ruelle désertée par mon assaillant. Des cailloux tirés dans l'fion lui feraient une belle leçon. J'étais certes 'à chier' pour donner des coups de poings (à défaut de pas avoir d'armes hein), mais j'avais l'adresse des chats de l'Audacia, ainsi qu'une sacrée bonne précision !

« Je lui ai dis non. Que je ne voulais pas. Qu'il arrête. Il a pas aimé. Il aime jamais ça, » répondis-je à sa question d'une mine basse de souffre-douleur. À interpréter comme il le souhaitait. Quand j'étais gosse et que Gregory me cherchait misère, je lui disait en effet d'arrêter. Et il semblait toujours être heureux à me persécuter le corps. Moins l'esprit. C''est moi qui le tourmentait à ce niveau en retour. Peut-être qu'il m'aimait vraiment... j'en fus troublé et écœuré l'espace d'un instant. Faciès grimaçant pour appuyer le coup de mes aveux. Tout le monde, mais pas lui !

Mon merci n'avait pas tardé ensuite, naturellement. On remerciait toujours les héros. Surtout les beaux. Mes remerciements avaient fait place après à un de mes regards que je savais sans-gêne et qui déplaisait fortement, surtout hors de ce beau duché qu'était le mien. Même mon meilleur ami ne pouvait le supporter longtemps. Quant à sa proposition, je n'eu guère à réfléchir longtemps, voyons ! Je fis tout de même mine d'hésiter d'un « Hm ». Tout en lui posant une question sans le lâcher d'une semelle des yeux.

Il vivait ici. Et il m'indiquait même le chemin de son chez lui. Que d'espoir. La caserne. Trucidé l'espoir – sauf s'il s'amusait bien à la caserne. Mais genre bien quoi. En tout cas, je savais OÙ il vivait et CE qu'il faisait comme métier. Pas étonnant, trouvais-je à me dire, vu son corps robuste. Lui aussi devait avoir des cicatrices... je le reluquais à nouveau. En forçant peut-être, je me trouverai le talent de voir à travers les vêtements. Mais pas aujourd'hui, visiblement. Quel dommage. Et il venait du nord... au nord... ce nord là ? Comme le boucher de l'Audacia ? Bellifère. Ou l'autre nord, un peu plus à l'ouest, Lorgol ? J'excluais directement Erebor. Restait le Nord plus à l'Est là, Valkyrion, mais il faisait pas vraiment homme des glaces.  Si c'était le premier, je pouvais faire une croix sur des fantasmes prochains. Quoique. Mais c'était risqué. Trop. Ou pas assez.

Alors qu'il butait sur un de mes précieux, je m'exclamais : « Ce sont mes cailloux, et m’avançant pour faire mine de les ramasser, proche de lui, je chancelais douloureusement (et faussement, mais très joli faussement). Fi-finalement ca tourne un peu, je posais une main sur ma tête, par dessus le coup vif de l'autre idiot qui avait finalement une utilité, et d'un petit air gêné, embarrassé, pour faire genre, j'ajoutais à la limite de paraître humilié, honteux : Est-ce que je peux m'accrocher à vous ? »
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyVen 17 Mai 2019 - 22:26

Mais dans quel merdier profondément Cielsombrois et de tapette s’est-il fourré ? Ses dents se serrent un peu sans qu’il ne dise rien, mais il a vaguement l’impression d’entendre le jeune chouiner comme une donzelle pas bien consentante. Or, c’est pas possible, ce genre de trucs : les hommes ne disent pas non – parce qu’ils ont le contrôle, toujours, sur la situation. Qu’ils sont des hommes, ou de jeunes hommes dans le cas de l’adolescent qu’il vient de secourir. Peut-être qu’il va regretter, et regretter vite, son sauvetage. Chez lui, dans le monde civilisé, les tapettes et autres plein de vices finissent comme les mages : dans le ravin.
Mais bon, d’avoir un espèce de délurée aux mœurs légères en tant qu’ailière, qui lui explique en long en large et en travers son mariage a au moins permis à Hector de ne pas gerber sur les chaussures du gars. Ou de finir le travail entamé par l’autre.
Les coups. Pas autre chose.
D’autant plus que la manière qu’il a de le fixer a quelque chose de vraiment malsain, à bien y repenser. Ambre s’amuserait presque de l’inconfort dans lequel son Voltigeur se trouve, si elle n’avait pas remarqué les merveilles qui se sont sans doute déversées plus tôt dans la rue. Des cailloux, certains ronds, certains ternes, tous uniques, qui scintillent sur les pavés encore luisants de gouttes de pluie.

Hector préfère regarder les cailloux. C’est bien, les cailloux. Parce que l’autre a un regard qui le met beaucoup trop mal à l’aise, même pour un jeune de cet âge. S’il n’était pas si jeune, s’il ne venait pas de se faire violemment passer à tabac, sans doute le Belliférien lui demanderait-il des explications avec une voix bien plus ferme et sèche qu’actuellement – mais il n’a pas le coeur en ce moment.
Alors il regarde les cailloux.

« Les tiens ? » Ambre proteste à sa manière. Ambre, c’est les siens, c’est bon, calme. T’es pas la reine des cailloux, sont pas tous à toi, ok ? J’t’en trouverai, ça doit pas manquer par ici. Fin il suppose. « J'en connais des jaloux devant une collection pareille. » murmure-t-il, sans vraiment songer qu’il n’a pas la moindre idée de la quantité de cailloux alignés dans sa chambre. Le Voltigeur se concentre rapidement sur autre chose, cependant : à savoir que le possesseur des jolies pierres, minuscules, tente de ne pas s’effondrer.
Que des tapettes. Il ne peut pas vraiment le blâmer, certes, parce qu’il n’a pas la même carrure que lui, mais tout de même. « Ouais, bouge pas. »
Protéger a toujours été ce pourquoi il s’est engagé. Même protéger les gamins vaguement malsains Cielsombrois, c’était dans le contrat. « Tant que tu t’évanouis pas en me laissant comme un con à te porter… Vaut mieux que tu t’accroches. »

Innocent Hector, quelquefois. Il lui passe un bras sous le sien, plus pour le soutenir au cas où. Il garde la tête froide et son calme, lui, au moins. Pas comme un certain Valère qui déjà se serait effondré contre lui en prétextant ne plus pouvoir avancer. C’est à ce moment-là que le Belliférien regrette de savoir si peu sur Euphoria : il l’appréhende, certes, mais il n’en sait rien. (Parce qu’il refuse de savoir. ) Il ne sait pas où porter l’inconnu pour le laisser à sa famille ou en des mains compétentes. C’est vrai, quoi : à la caserne, ils ont l’autre gonzesse – qu’Hector n’a jamais pu piffer, encore moins depuis qu’elle a sali le sol du Colisée – mais ailleurs ? Et puis, ça se blesse peut-être plus facilement qu’un Belliférien, un Cielsombrois.
« Tu t’appelles comment ? Et y a quelque part où je peux t’emmener ? » Comprendre : chez lui. Ou un médecin. N’importe quoi. Il hésite encore un peu, le soutenant fermement au cas où ses jambes lâchent. « Sinon, par pur hasard… Tu comptais garder tous tes cailloux ? »
Il le regarde, dans un léger silence. Peut-être qu’en élaborant…
« C’est pour ma griffonne. Pas moi. »
Cailloux.
Boum petit.
Cailloux Ambre.

Mais je vais pas l’assommer pour lui voler ses cailloux, merde !
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyVen 19 Juil 2019 - 23:10

S’intéressait-il vraiment aux cailloux ou le bellâtre tentait-il d'oublier ma superbe en changeant de sujet ?

Mon jeu de cils, pourtant léger, fut jeté aux ordures aussi rapidement qu'on lâchait un pet dans la cale à dodo de l'Audacia (c'est dire qu'y en avait beaucoup). Ma moue, mes notes légères, ma victime-attitude, tout pareil. Il n'avait d'yeux que pour ma bourse... de cailloux. J'en étais jaloux. Mais rendez-vous seulement compte ? Vous imaginez-vous seulement ma situation ou mon état d'esprit ? Il préférait mes précieux à moi.

JALOUX DES CAILLOUX !

J'étais jaloux et envieux de quelque chose qui ne respirait pas, ne dégageait rien, n'était même pas sensuel pour ceux avec le-plus de courbe du lot. Franchement, fallait le faire. Moi, qui tenait le premier rôle de cette soudaine scène théâtrale, me faisait voler la vedette par ça. Même moi qui me fichait bien de ma fierté en pris un coup. Sur l'échelle de la sensualité, j'étais en dessous du  caillou. Vu le choc, ce nouveau trauma que je ne mentionnerai jamais, ma pseudo faiblesse et perte d'équilibre passait admirablement bien selon moi. Il ne pouvait que dire oui, n'est-ce pas ?

Déjà qu'il se soustrayait à mes regards, si en plus il ne désirait pas me toucher d'un pouce, ce serait vachement gonflé de sa part. Gonflé ? Plutôt humiliant oui, pour moi. Je me sentirai sali à l'idée qu'il puisse songer qu'il serait sali parce-que j'étais sale, vous me suivez ?

« Ouais, bouge pas. »

Merci Mirta ! Je me sentis soulagé et rangeais aussitôt ma bourse de cailloux dans ma ceinture, certains resteraient un peu à terre, piétinés sous mes pieds ; ma vengeance ridicule.

« Tant que tu t’évanouis pas en me laissant comme un con à te porter… Vaut mieux que tu t’accroches. »

« Je ferai de-de mon mieux, » balbutiais-je légèrement, incertain, laissant planer le doute quant à notre prochaine avancée. Cette fois ce fut à moi d'éviter de croiser son regard car : Avait-il lu dans mes pensées ?
Non, si ca avait été le cas, il m'aurait jeté et lapidé avec les cailloux de son cœur, cet homme de pierre, depuis longtemps déjà. Cet homme si étranger à ce si beau duché commençait-il dans ce cas à calculer les pensées sournoises et lubriques des Cielsombrois, les devancer, s'en protéger ? Peut-être. Je n'étais certainement pas le premier ou même le dernier à lui faire du charme, même sous-entendu.

Son bras glissa soudain sous le mien. Je fus pris d'un gloussement que je camouflais au mieux par une quinte de fausse toux. Ce n'était qu'un toucher innocent, à des lieux d'un geste délicieux, et pourtant... « Merci, » cru-je bon d'ajouter alors que je me penchais encore plus vers lui, vil profiteur. Mon corps se laissa aller davantage, pas de tout mon poids, mais tout de même, demandant à son corps de demi-dieu, à ses muscles ravageurs, de me soutenir davantage, plus fortement, plus fermement.

Puis, sa question devança alors la mienne.

« Je m'appelle Timothée et vous, c'est quoi votre petit nom ? Et chez moi c'est... par là... ou peut-être par là... je ne sais plus, fis-je en me mordillant les lèvres d'embarras tout en me cramponnant à son bras. C'était faux naturellement, mais avec ce coup reçu de Gregory le mensonge pourrait passer pour une perte momentanée d'orientation totale. Je proposais, faussement embêté, jetant un regard larmoyant qui n'allait pas du tout avec mon physique pourtant : Je pourrai m'allonger un peu chez vous, à votre caserne, histoire de regagner mes forces et mieux me situer ? » Je me roulerai dans ses draps, j'aurai plus de temps à moi pour que mon charme enfin opère. Pour le séduire.

CAILLOUX. Il les mentionna, encore.

J'emmerde tes cailloux ! Grondais-je intérieurement alors qu'il mentionnait mes précieux devenus rivaux impossibles. J'allais pour lui dire grognant que 'Je les garde tous.' sauf qu'il devança mon caractère de cochon en précisant que c'était pour son griffon. Je passais donc après son griffon, fiou, c'était tout de suite plus logique et acceptable.

« Ils me sont précieux, pas du tout en fait, mais je peux m'en séparer de quelques uns. Vous êtes serviable après tout. Et charmant. Et sexy. Je peux vous en offrir davantage, une bourse entière même, mais il me faudrait un petit quelque chose en plus. Ils viennent de loin, mon père voyage. C'était tout faux, il venait des quais et des environs, et j'étais le seul à voyager. Et comme je lui disais ça, je lui jetais un regard tout innocent. Quelques pistoles ou.... un lit. Pour me reposer. Le vôtre ? Je ne suis pas difficile. »

Non juste à peine ! Menteur aussi. Et escroc en plus de ça. J'étais certain qu'il ne me toucherait pas davantage à moins que je ne tombe raide dans ses bras. À la bonne heure, à défaut de le toucher, ma main se fermerait sur des pièces. Je me demandais tout de même si son griffon se trouvait loin ou nous survolait. Je jetais un regard vers le ciel au cas ou.
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyLun 29 Juil 2019 - 2:05

Hector va finir par fermer son esprit à l'envahissante présence de sa griffonne. Il l'aime, il l'adore même (autrement, il ne saurait voler avec elle) mais de se faire assaillir par les dizaines d'images de sa collection personnelle de pierres et autres cailloux - la différence est mince mais existe - est une expérience qu'il apprécie peu au bout de la quinzième fois.
Le silence revient, pour un temps. Le Belliférien peut alors se concentrer sur ce que son protégé, sa victime sans défense (une illustration parfaite de la faiblesse des habitants de ces terres) tente de lui dire. Le gamin, jeune homme qui pèse de tout son poids dans ses bras peut encore parler mais semble souffrir d'un profond traumatisme. Il est bien difficile de définir son âge : sa voix et sa stature tendent à inspirer à Hector une jeunesse, mais dans la posture, le regard, l'adolescence s'avance déjà. Il est confusant - là encore, comme la majorité des habitants de ce foutu duché. C'est sans mal que le Voltigeur arrive à le soutenir pour lui éviter de se ramasser au sol. Certes, le geste est à moitié intéressé : que ne ferait-il pas pour des cailloux ?
(On se foutrait tellement de sa gueule, s'ils savaient, dans l'armée, qu'il câline des gamins cielsombrois contre de foutus cailloux)

Timothée. Si c'est pas un nom de tafiole ça.
«Hector. » Un nom qui roule, qui gronde dans la gorge, un nom de combattant qui ne tombe pas - ne peut tomber, sauf face au plus aguerri. «T'es salement amoché, souffle-t-il, pour pas te souvenir d'où tu crèches. » Ça ne lui vient pas à l'idée une seconde que le pauvre Timothée ici présent joue la comédie. Les hommes cielsombrois ont les mêmes esprits que les femmes de partout ailleurs, ce qui explique leur inaptitude à vivre dans le monde réel comme des gens normaux.  
La demande suivante active le rouage rouillé restant de son cerveau. Le blond se bloque, réfléchissant à toute allure. Traquenard ? Demande innocente ? Cielsombrerie ? Véritable malaise ? Intérêt réel ? Curiosité maladive ?
Cailloux.
Ambre !
Protecteur. Petits griffons perdus. Hector protecteur.
C'est pas vraiment le cas, tu sais. Et puis tu sais jamais à quoi t'attendre ici. Je veux dire…
Hector et Ambre au dessus de Sombreciel. Surveillance. Tranquillité. Fierté.

C'est un peu pour ça qu'il ne s'est pas déjà cassé. Le Voltigeur se décide à faire confiance à la griffonne qui a retrouvé le chemin vers son esprit : tu es parano, raisonne-t-il en hochant la tête légèrement. C'est qu'un gamin, que peut-il te faire ? Te traiter de vilain et bouder, pleurnicher ? Il n'est pas bien vaillant, le jeune Timothée, qui tient à peine sur ses jambes et cligne des yeux comme s'il avait quelque poussière dans l'oeil !

«Ouais, ouais, c'bon. J'vais te prêter mon lit. T'as l'air trop mal en point de toute manière, si je te laisse dans la rue tu vas sans doute crever de froid. » Il n'est pas pingre, juste -- Juste un peu. Mais sa solde lui sert à vivoter, ici. Il ne peut se permettre de céder au chantage.
Qu'est-ce qu'il ferait pas pour de foutus cailloux. «Accroche-toi. On est pas trop loin. »
Le Belliférien prie de toutes ses forces des dieux bien sourds qu'aucun de ses collègues ne soit là à son retour. Il supporte déjà bien assez de remarques comme ça, d'oeillades discrètes (ou non) dans les couloirs et de commentaires sur sob maniement de l'épée hors des entraînements : il est belliférien, pas totalement con.
Il ne peut décemment pas passer à tabac chaque collègue, peu importe leur genre, qui lui glisse un de ces mots. S'intégrer, se désintégrer, disparaître dans cette communauté qu'il veut tant quitter.

La marche jusqu'à la caserne est courte, le chemin brillant encore de la pluie tombée plus tôt. Ambre les accompagne : elle a décidé de revenir pour être sûre que le petit s'acquittera de sa dette après s'être reposé. Elle les accueille quand ils arrivent à l'entrée, volant au dessus d'eux. Hector la désigne d'un mouvement de tête, un sourire plein de tendresse accroché aux lèvres. « Elle est là. Elle voulait t'voir en vrai. »  
Voir ses cailloux serait plus exact, m'enfin.
Il passe l'entrée, explique en quelques mots la présence du gamin accroché à son bras  - promet qu'il va le surveiller - et le tire d'un pas pressé jusqu'à sa chambre.
Couloirs déserts. Bénédiction.

La porte au premier étage s'ouvre sur un petit espace aux murs curieusement nus. Ici et là, quelques armes traînent. Des vêtements sur la chaise, une carte de Sombreciel griffonnée, un billet de théâtre pour dans quelques jours - acheté comme ça, sans être sûr de vouloir y aller. Il aimerait.
Le lit est fait au carré, sur sa table de nuit reposent deux livres infâmes, cadeaux empoisonnés pleins de petites notes et de marque-pages de ses camarades attentionnés. Ce qui surprend le plus, probablement, ce sont les cailloux sur le rebord de la fenêtre : des dizaines de toutes les couleurs et de toutes les formes, scintillant d'éclats divers, lisses, sous le pâle et timide soleil qui succède à la pluie.
Le Voltigeur aide le gamin à s'assoir sur son matelas avec de l'inquiétude au fond des yeux et dans sa voix. «Ça va, t'as survécu au voyage ? »
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyLun 5 Aoû 2019 - 21:00

Ça passe, Mirta, ca passe ! Ça passait même plutôt bien ce mensonge, pensais-je. Qu'est-ce que j'étais doué dans cet art, même si il y avait meilleur que moi et que ma silhouette criait menterie à plein nez. Quelle fichue silhouette, grondais-je en mon esprit, poursuivant, râlant du fond de mes mirettes : Vivement qu'elle change, vivement qu'elle rende justice à mon esprit affûté. C'était un vœu qui tardait à être exhaussé et pourtant, pourtant, qu'est ce qu'il était simple à réaliser. Je ne demandais pas la paix dans le monde après tout, ni même que les deux lunes n'en deviennent qu'une, juste qu'on me tombe dans les bras. Enfin, là c'était plutôt l'inverse qui s'était produit. J'étais littéralement tombé dans les bras de cet homme et il m'y avait autorisé à y rester, à m'y cramponner fermement même, pardi que j'étais bon pour tromper les gens.

Hector... un nom qui criait misogynie à plein nez et plus encore concernant la sexualité libre de mon duché. Ah, Hector, qu'est-ce que je ne ferais pas avec lui s'il me donnait son oui oui. Chose qui n'arriverait jamais vu ses piètres regards à mon attention. Alors, à défaut de pouvoir faire grand chose, je pouvais m'estimer chanceux tout de même d’accéder à ses draps puisqu'il succomba à cette proposition là. Ce serait déjà ça, un roulé-boulé dans ses couvertures à l'odeur de monsieur muscle. Et ainsi, nous nous mîmes à tracer notre chemin, moi m'agrippant, profitant, toujours d'avantage à sa demande, s'il vous plait bien.

La route fut courte, relativement courte hélas... L'ombre qui nous survola ne laissa pas place au doute alors qu'Hector me la présentait et que j'y répondais par un simple et stupide salut de la main. « Elle est belle, » ajoutais-je doucement sans plus d’intérêt que ça. Qui se ressemble s'assemble, gardais-je pour moi. Des griffons, j'en avais déjà vu, assez même, de loin comme de trop près à dire vrai. Certains étaient sympathiques, d'autre beaucoup moins. Il en allait de même pour les dragons dont je chassais les images de ma tête. Je préférais largement me concentrer sur la suite, sur Hector, sur le lit à venir, sur le garde qui me laissa passer et à qui j'offris quelques battements de cils en retour... Lui paraissait déjà moins crédule que mon sauveur, il était Cielsombrois.

Notre chemin se poursuivit et je zieutais les alentours en me mordant la lèvre.  
Couloirs déserts. Malédiction.
Je ne pourrais pas marquer les esprits et laisser des sous-entendus horripilants agacer mon tout beau.

Un soupir s'échappa de mes lèvres en même temps que nous entrâmes dans son chez lui. Tout carré. Quelques livres attirèrent rapidement mon regard et firent naître un rictus camouflé tandis qu'un billet – non doux – attisa ma curiosité. Sans compter ses nombreux cailloux... s'agissait-il vraiment d'un hobby de griffon ou était-ce au final le sien ?

« De justesse, j'ai cru que j'allais m'effondrer tout entier sur vous... Ça aurait été embêtant. » Que cela aurait été bien surtout, mais j'abusais déjà assez. Plus m'en aurait coûté. Je fis mine de m'éponger le front de ma manche salie pendant que mes fesses testaient le matelas.

« C'est une sacrée collection que vous avez là, c'est vraiment que pour votre griffon ? » Demandais-je à la suite en gardant en réserve quelques curiosités à demander avant de feindre un état bidon comateux.
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyJeu 15 Aoû 2019 - 22:35

Petit gamin malingre.
T’es pas sympa, Ambre.
Valère. Muscles de Valère. Valère qui se bat. Valère qui court.
Ouais mais il était Voltigeur, tu peux pas comparer ! Et presque Belliférien ! Lui, on lui frappe sur le crâne et il s’effondre. D’ailleurs, il pèse lourd.
Hector qui soulève un caillou. Pierre. Rocher. Montagne.
Nan, pas aussi lourd, quand même. Ca serait l’insulter.
Muscles d’Hector.
Un sourire joue sur son visage, probablement invisible depuis le point de vue du gamin – tant mieux. Hector, souvent, sourit dans le vent et le vide par la faute d’Ambre. Comment lui en vouloir, lorsque dans son esprit se fait aussi imposante et douce la présence de son griffon ? Une présence qu’il aurait du mal à réfuter. Une présence qui est trop importante pour qu’il puisse un jour se décider à lui laisser complètement déserter son esprit : le jour où celle-ci s’éteindra, il sait qu’il mourra quelque part aussi. Pourquoi continuer à vivre quand votre âme vous manque ? Ne plus être que l’ombre de lui-même, seul en tête à tête avec ses pensées, ne le tentera jamais. Ainsi est-il fait – il ne pourra rejoindre à nouveau l’armée, il ne pourra rester dans le corps des Voltigeurs, ne pourra continuer à vivre. Il n’arrive pas à l’imaginer.

La porte de son logement se referme et par précaution Hector fait jouer la clé dans la serrure pour la barrer. Certains de ses collègues, forts de la certitude que le Belliférien et eux sont amis, ne se préoccupent guère de son intimité et pensent qu’une fois avoir toqué ceux-ci peuvent entrer sans attendre de réponse. Or, dans la situation présente, il préférerait grandement ne pas recevoir une de ces visites intempestives dont ils ont le secret. Et puis vu l’état du petit, c’est préférable qu’il ne voit personne. (Encore que la plupart de ses camarades de Vol seraient plus enclins à compatir face à sa situation plutôt qu’à se marrer, ou à douter de ses capacités physiques. Là encore, les différences culturelles….)
Il hausse un sourcil à sa remarque, l’ébauche d’un sourire sur ses lèvres. « J’aurais supporté. Pose-toi, prends tes aises, histoire de pas te sentir mal. »

Son regard court vers le rebord de la fenêtre embuée : la chaleur intérieure a joué contre l’humidité visqueuse de l’extérieur, foutu temps de merde – qu’il hait Sombreciel pour ça ! – et le carreau est désormais perlé ça et là par la condensation. « Hm ? Oui, ils sont tous à elle. C’est sa fascination. Elle aime m’en offrir et en trouver, et en échange je fais la même quand je tombe sur certains dignes d’intérêt. » Peu de gens extérieurs peuvent comprendre. Au sein de la caserne même il pense que certains trouvent cette habitude étrange. Etrange, mais compréhensible ; ceux qui n’ont jamais été en lien avec un griffon, qui n’ont jamais senti leur âme se mêler à celle d’un autre et leurs esprits s’harmoniser ne peuvent décemment comprendre.
Il dégage deux-trois affaires d’une chaise – surmontées par une jupette qui visiblement ici prend la poussière, faute de place. Quel gâchis – et s’installe assez près de son lit. Le Belliférien a sincèrement l’air préoccupé par l’état de son invité surprise, et s’il le regarde en détail, c’est bien uniquement pour s’assurer que celui-ci n’aille pas se mettre à convulser ou autres.
Les Cielsombrois sont une espèce différente des gens normaux à part entière, après tout. « Allonge-toi, au moins, Timothée. T’as reçu un sacré coup. » Ce nom sonne tellement fragile que le Voltigeur a l’impression d’anesthésier sa bouche rien qu’en le prononçant.

Amour pour Hector. Voltigeur.
Moi aussi je t’aime, Ambre.
Gamin qui dort. Hector qui vole les cailloux dans sa poche.
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptySam 17 Aoû 2019 - 14:29

Il aurait supporté, disait-il... Il aurait supporté, répétais-je en moi-même.... Disgrâce infâme, inonde mon âme, crièrent mes pensées. Rha mais quel gâchis de n'avoir pu en profiter, sérieusement. Là, tout de suite, j'aurai pu me jeter à genoux pour prier les dieux de me faire revenir en arrière de quelques grosses minutes. J'aurai même joué avec un sablier pour altérer le temps. J'aurai fait n'importe quoi – tant que ce n'était pas trop dangereux et dans mes cordes et fils – pour au moins jouer cet acte et goûter un peu plus à ce corps viril. Mais c'était trop tard à présent, dommage, regrettable, à pousser milles soupirs si j'avais su avant de m'installer sur son lit.

« Sa fascination... est sympa. Ils sont jolis. » Je n'étais pas complètement convaincu que ce soit uniquement le fantasme du griffon, mais soit, ce doute ne regardait que moi. Quant au reste, j'aurai bien indiqué que c'était un passe-temps fort étrange, mais comme moi-même j'avais disséminé des bourses de cailloux en tous genre dans le port et ses environs, j'étais mal placé pour juger et critiquer. Sans compter que je me serai inutilement attiré les foudres et d'un griffon et d'un monsieur muscle...

Monsieur Belliférien qui s'avérait au petit soin actuellement avec moi. Je doutais d'avoir pareil traitement en Bellifère même, dans ce duché si primitif face à Sombreciel. J'imaginais plutôt deux trois coups en plus pour m'apprendre ce qu'est l'endurance et faire de moi 'Un homme, un vrai' digne de porter jupette de cuir. Oui, oui, j'aurai été aveugle et vraiment sonné si je n'avais pas remarqué cette jupette orpheline sur la chaise qu'il occupait à présent alors qu'il m'indiquait de m'étendre gentiment. C'était vraiment un 'gars-bi(e)n', lui.

Je m'exécutais sans le lâcher des yeux, mais le léger silence qui suivi, ringard, m'obligea à marmonner :

« Vous la mettez plus ? Je fis un petit mouvement de tête vers l'objet de mon attention et précisais tant qu'à faire : la jupe. Je trouve ça sympa, moi, les jupes. » Fis-je tout sérieux en l'imaginant avec. Ah les jupettes, elle cachait bien des mystères et qu'est-ce qu'on pouvait faire avec : les descendre, les soulever, les remonter... En somme, une belle activité.
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyVen 23 Aoû 2019 - 22:34

La griffonne devient de plus en plus irritable au fur et à mesure qu’Hector refuse de ramener sur la table le sujet des cailloux. Pourtant le petit les lui doit, non ? Il n’est que justice alors que le Voltigeur récupère son bien pour l’avoir sorti d’un bien mauvais pas ! Mais non, au lieu de ça, le blond à la carrure bien Belliférienne – forgée par des années d’un entraînement rigoureux dans les arides steppes, suivi d’un autre, plus contraignant, aux côtés de la meilleure des griffonnes – se contente de taper la discussion à propos de la collection brillante sur le rebord de sa fenêtre !
Il pourrait juste lui voler les cailloux, le virer hors du nid et ensuite les apporter à celle qui attend bien sagement non loin. Elle pourrait retourner à son propre nid mais alors elle raterait la livraison de pierres si précieuses ! - à ses yeux.
C’est à peu près ce qu’Hector comprend des sensations et des images que véhiculent son griffon. Leur symbiose quasi permanente – car Ambre occupe toujours un coin de son esprit, quoi qu’il arrive – fait qu’il n’a aucun mal à comprendre la noble dame. Seule noble dame digne de ce titre, par ailleurs, aux yeux de l’homme.

Il n’est pas vraiment conscient quand il lui parle, le gamin. Les sensations incessantes de la dorée sont pour lui pire qu’une drogue : il en a besoin pour continuer à avancer, pour vivre jour après jour dans cet univers si différent que quelquefois l’homme a l’impression de vivre une mauvaise blague. Il a du mal, en Sombreciel, et ce partage avec Ambre… Quelque part, il l’aide à tenir. A se dire que ce monde existe, que cette partie d’Arven n’est pas si horrible que ça parce qu’au moins il n’est pas seul à endurer.
(Il aurait bien aimé qu’au moins Valère soit avec lui. Ne serait-ce que pour lui expliquer comment cet univers marche, comme lui l’a fait quand celui-ci a ramené ses fanfreluches et ses manières dans les bas-fonds de la caserne de Hacheclair.)

Comme garde-malade, on a vu mieux qu’un fils de Kern et Valda qui n’a jamais été réellement confronté à ça. Ses conseils seraient surtout de l’ordre du ‘arrête de chouiner, lève ton cul et endure les conséquences de tes conneries’. Mais il sait, il en a fait la douloureuse expérience, que les Cielsombrois n’ont pas forcément les capacités à réagir à cette remarque.
« Hm ? » Surpris, il relève la tête. Agréablement surpris, même. Il n’aurait jamais cru que le gamin puisse ainsi trouver ‘sympa’ (ses mots, pas ceux d’Hector) sa dernière jupette. (Les autres sont perdues. Ou ‘empruntées’. ) « Vraiment ? » Une ombre de sourire et de douceur passe sur ses traits à cette annonce.
« Non, j’la mets plus. Pas par ce temps. Puis c’pas vraiment la coutume de l’enfiler sous l’armure, ici. Ou juste de l’employer, en fait. Je la r’mettrai quand il fera plus chaud, sans doute, mais… J’sais pas. » I
l la regarde. Hésite grandement. C’est infiniment pratique, une jupette. « Tu sais que ça vient de chez moi, hein ? C’est pas juste un ornement ou une fripe quelconque. » Nul reproche dans sa voix. Il veut juste s’assurer que le gone a bien compris.
Après tout, il s’est pris un bon coup sur la tête, non ?
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyJeu 5 Sep 2019 - 18:28

Intérêt. Curiosité. Envie de voir plus.
C'étaient tant de sensations qui grouillaient sous mon cuir chevelu alors que je regardais la belle de cuir et la silhouette de l'homme tout proche. Son griffon désirait peut-être des cailloux, mais moi, si j'en avais été un, le Belliférien charmant aurait directement compris ce que je souhaitais en cet instant... Il aurait vu aussi la douleur, mais surtout la comédie derrière ce masque de fausse souffrance, de fausse (presque) victime. Il se serait senti bien déçu et m'aurait filé deux trois calottes pour me remettre les idées en place, si pas plus s'il avait découvert ce que je faisais réellement de ma vie. Une chance donc que je n'étais pas un esprit pouvant effleurer le sien. Une chance, quelque part, pour nous deux.

En tous les cas, belle de cuir n'avait pas échappé à mes lèvres non plus, car ces dernières poussèrent la chansonnette de découvrir s'il la mettait encore ou non. Et que ne pouvait-on faire avec ces dernières. Mon imagination fertile se mit à danser librement en l'admirant. La jupe rendait le viril bien plus désirable encore – quand on était bâti comme Monsieur Hector elle ne pouvait que faire saliver pour sûr. Chance, l'homme trouva le sujet agréable... là où éventuellement je me serai attendu à un 'pas tes affaires' d'un homme qui retrousse le nez devant le regard louche d'un adolescent Cielsombrois (jeune homme voyons). J'étais vraiment tombé sur la perle de Bellifère. Vraiment. Sans compter que sa voix était vraiment, vraiment, bien à entendre, à tel point qu'elle aurait pu me servir de berceuse ou pour autre chose.

« Oui, j'me doute. On en fait pas des comme vous chez nous... et je sais compter. Je savais additionné les indices menant à la conclusion de son duché, à lui, sans difficultés, oui. J'étudie la comptabilité, moi, mais j'apprends à soulever des poids. Ça c'était pour expliquer en mode express pourquoi j'avais quelques muscles, mais pas trop. J'ai appris avec les cailloux que mon père me ramène. J'en ai beaucoup, vraiment beaucoup. Ça c'était pour ramener le sujet des cailloux gentiment avant ma prochaine demande enfantine et sournoise. Mais si j'ai appris à compter, je n'ai jamais vraiment rencontré de vrais Bellifériens. Ou ça le boucher de l'Audacia ? Ou ça les pirates ? Ou ça les rencontres douloureuses en mer ? Alors, vous voulez pas... s'il vous plait ? Juste une fois ? Pour plus de cailloux ? » Et d'un regard suppliant et admiratif, assez bien dosé pour que je sois fier de moi, je reposais mes mirettes sur lui et belle de cuir. J'avais vraiment envie de voir ça. VRAIMENT.


Dernière édition par Tim l'Escampette le Jeu 26 Sep 2019 - 15:02, édité 2 fois
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyVen 20 Sep 2019 - 21:50

La situation ne fait même plus totalement sens, aux yeux d’Hector. Entre les demandes incessantes de sa griffonne pour qu’il vole les pierres du petit, déjà affaibli, la conversation qu’il s’efforce de mener avec ledit petit quand il ne sait pas quoi lui dire alors qu’il devrait se reposer, sa jupette de cuir qui lui rappelle un duché bien trop lointain… Une journée de merde qui devient une journée sans sens.
(Il croit vraiment que le gamin est intéressé par le côté pratique et esthétique de la pièce. L’innocence du Voltigeur peut presque faire peine à voir. )

Bon, il n’a pas la moindre idée de pourquoi il lui parle de calcul, ou de ses études. Ou pourquoi il se sent le besoin de se justifier… Probablement, Hector suppose, car c’est dans la nature de tous les Cielsombrois qu’il a croisé jusque là de piailler sur tout et n’importe quoi sans réelle raison. De se justifier. Et les phrases qui s’enchaînent et, franchement, il n’en a rien à carrer de ce qu’il fait de ses journées : est-ce que lui, il lui raconte pourquoi il ne vole pas dans le vol de Bellifère ? Non. Ou pourquoi il n’est pas en service, de suite, à cause de son incapable d’ailière ? Non plus.
>Beaucoup de cailloux.
Tas de cailloux. Collection d’ambre.
Piles autour d’un nid qui dégringolent au frôlement d’ailes. Brillants sous le soleil. Doux. Cailloux.

Il va en rêver, de ces foutues pierres. Le Voltigeur lève les yeux au ciel, manquant presque la fin de la tirade du jeune – et la demande, plus qu’étrange, qui le fait s’étrangler de surprise.
Est-ce qu’on tente. Sérieusement. De le payer en cailloux pour enfiler sa jupette ?

Il n’est pas non plus entièrement con. Ce n’est pas le plus futfut de la division, il est un peu lent, au crâne un peu dur, mais il n’est pas débile… Et son ancien ailier, encore coincé en Bellifère – puissent Valda et Kern veiller sur ce pauvre écervelé trop pur pour ce monde – était comme le jeune Timothée en face : un Cielsombrois avec un violent coup sur la tête (mais qui mériterait sans doute une bonne baffe.)

« Faut pas pousser non plus, tu m’as pris pour quoi ? » Il rit, un son étranglé, et croise les bras sur son torse, repoussant fermement les plaintes d’Ambre qui lacèrent ses tempes, telles des griffes labourant son esprit pour le faire céder. « Pousse pas ta chance, gamin, ou je te fous dehors, cailloux ou pas cailloux. » Même si Ambre, à ce point-là, serait capable de décider de le suivre pour lui voler lesdites petites roches.
Foutu griffon.
Ca, il le garde sous silence. Un soupir lui échappe. « Tu devrais pas pioncer un peu ? Au moins te reposer, jusqu’à te sentir mieux ? »
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyJeu 26 Sep 2019 - 15:55

Oui, je marchandais, je l'avouais – mal pour le coup, puisque les cailloux ne firent pas leur petit effet. Oui, je poussais le bouchon un peu trop loin, je l'avouais aussi. Mais merde, qui, dans ma situation, n'aurait pas fait pareil ? Qui n'aurait pas tenté le tout pour le tout ? Enfin, pas tout-tout, mais beaucoup-tout quand même. Il semblait vraiment gentil ce Belliférien et non seulement ça, mais il avait le cœur sur la main et était exquis, j'aurai été bien sot de ne rien faire, tout simplement. Je n'aurai pas été digne non plus de mon duché en baissant les bras devant un aussi beau morceau, par Mirta ! Morceau qui m'avait presque mangé dans la main, presque... sauf que j'avais laissé mon impatience et mes désirs prendre le pas et avais ainsi grillé mes dernières cartes beaucoup trop vite face à lui. Je ne valais pas mieux que cet abruti sans cervelle de Grégory. Il ne succomberait pas, ne succomberait plus, à mes demandes. Et ce même avec un petit « Mais... » plaintif et une moue toute déçue. Quelle misère.

Mon cœur se serra devant le constat : il ne céderait pas, notre conversation s’arrêterait là et... je ne le reverrais sans doute plus avant un moment, voir plus jamais fort probablement. C'était si décevant de ne pas gagner ! Si triste et agaçant de devoir renoncer à l'image qu'il aurait pu offrir à mes mirettes de sa silhouette portant jupette. Si frustrant que je me mis à maugréer entre mes dents comme un gosse puni alors qu'il me menaçait de me mettre dehors. Si seulement j'avais été armé comme sur l'Audacia, j'aurai pu le forcer et... Non... Un simple coup d’œil à ses muscles fut suffisant pour me remettre les idées en place. Armé ou non, je n'aurai eut tout simplement aucune chance et aurai valsé sans ménagement dans la seconde. Et puis je tenais trop à ma peau de toute façon pour tenter quoique ce soit contre lui, contre Hector Tranchaile.

Je m’enfonçais ainsi dans ses couvertures à son dernier commentaire, bougonnant, avant de gesticuler sous la couette. Devant l'agitation de mes mains invisibles proche d'un certain endroit, je m'expliquais rapidement de crainte qu'il mette sa menace à exécution. « Je cherche ma bourse. De cailloux. Je précisais en même temps de la saisir, la décrochant habilement sans voir de ma ceinture, puis la sorti sous drap à sa vue. Comme promis et pour vous remercier. » Je la tendis vers lui, m'agrippant toute même à cette bourse en tentant une dernière fois quand même. « Vous voulez vraiment pas la mettre ? » Je lâchais prise ensuite ou bien l'a prit-il de ma main, je ne saurai dire, quoiqu'il en soit j'aurai regretté de ne pas l'avoir demandé une nouvelle et dernière fois.

Je soupirais, mes doux mensonges ne m'auraient pas apporté grand chose aujourd'hui, contrairement au poing d'amour de mon tortionnaire sur la tronche qui reviendrait sans doute à la charge avant que je ne parte complètement. Il me fallait retenir, la leçon de cette rencontre. Mes mots avaient encore des limites, mes fourberies également, je manquais de pratique, tout simplement. Peut-être un jour en aurai-je suffisamment (de l’expérience) pour obtenir d'une personne telle qu'Hector qu'elle s'habille ou se déshabille sur commande.

Je m'enfouis davantage sous la couverture, j'allais me reposer comme demandé, comme exigé, humer son odeur viril que jamais plus je ne reniflerais davantage une fois que j'aurai quitté cette caserne, une fois que j'aurai quitté de nouveau Sombreciel – ce qui m'enchantait dans un sens même si je devrais attendre ensuite que l'hivernage prenne fin pour reprendre la mer, le gout de l'océan, le gout du travail, le gout des affrontements, le gout de la poudre à canon et le gout de la liberté.
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Message Sujet: Re: Doux mensonge et poing d'amour   Doux mensonge et poing d'amour EmptyVen 4 Oct 2019 - 21:21

Mais par toutes les divinités possibles et inimaginables, qu’est-ce que fout le gamin sous ses couvertures ? ( Ses couvertures, les siennes.Celles où à peine quelques heures plus tôt le voltigeur dormait avec aise en espérant pouvoir grappiller quelques minutes loin de la réalité glacée et humide de Sombreciel. ) Le sourcil déjà bien froncé d’Hector se fronce encore – de colère, d’incompréhension, de menace. Il n’est pas bien flippant, le Belliférien, quand on le connaît : il règle peut-être la plupart de ses différends dans le sang et la castagne plus qu’avec des paroles, mais il est bien incapable de s’en prendre sans raison à quelqu’un d’autre. Et frapper un petit déjà bien amoché juste parce que ses draps s’agitent d’une manière quelque peu suspecte – en face de lui, en plus ! - ça ne compte certainement pas. Probablement qu’il foutrait une raclée à un Belliférien, oui, même à Valère (surtout si Valère faisait ce genre de cirque dans son lit), mais à ça ? Certainement pas.
« Mais qu’est-c’que tu br—fous ? » La question est soupirée, presque grondée entre les lèvres du Voltigeur. Et elle est, également, aussitôt répondue.

Étonnamment, il n’est qu’à moitié convaincu. Si son front se lisse quelque peu quand surgit ladite bourse de sous les draps, il ne s’apaise pas complètement. C’était une horrible et profonde connerie que de permettre à un petit de s’infiltrer par ici. En fait, c’est une horrible et profonde connerie de tout simplement tenter le contact avec les Cielsombrois, hors de ceux avec lesquels il voltige. (Il y en a certains qui sont acceptables, il faut avouer, à un moment. ) « Je t’ai dit non, c’est non. M’emmerde pas avec. » Vexé quelque peu, le Belliférien. Au fond de lui, il est à moitié convaincu que le gamin amoché ne veut que se fiche de lui. « J’ai pas la gueule d’une -- Laisse tomber. »
Il pourrait croire qu’il est à la pêche aux compliments. Ou qu’il cherche, effectivement, à se faire payer.

Un long soupir passe ses lèvres. « Ecoute, vraiment, si tu imagines que tu vas m’acheter avec trois pierrasses au fond d’un sachet, bah déjà oui, c’est presque possible mais mieux vaut pas le savoir, disons que tu te goures. Me fais pas regretter d’être sympa, putain. C’est déjà bien compliqué d’vous comprendre, tous autant que vous êtes... »
Il parle trop. Dérive d’années auprès de Valère. Le Voltigeur se détourne alors, hausse les épaules. « Repose toi, gamin. J’pense t’as du te prendre un sale coup pour penser autant de conneries. Et garde tes cailloux. »
Cailloux.
Il va la payer, cette phrase. L’agacement et la colère d’Ambre – colère presque enfantine d’une griffonne si calme – sautillent dans son esprit pour lui rappeler le sacrifice auquel, à contrecoeur, elle consent.
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