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 Que c'est aimable à vous madame

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La Noblesse
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Séverine de Bellifère
Séverine de Bellifère

Messages : 2138
J'ai : 27 ans
Je suis : duchesse de Bellifère, autrefois astronome à l'Observatoire de Val-du-Ciel, mon observatoire.

Feuille de personnage
J'ai fait allégeance à : Martial de Bellifère
Mes autres visages: Marjolaine du Lierre-Réal & Lancelot l'Adroit & Liry Mac Lir & Anwar Sinhaj & Antonin de Faërie
Message Sujet: Que c'est aimable à vous madame   Que c'est aimable à vous madame EmptyMer 2 Mai 2018 - 3:42


Livre III, Chapitre 3 • Les Échos du Passé
Sixtine d'Ibélène & Séverine de Bellifère

Que c'est aimable à vous madame

Les débuts d'une amitié inébranlable?



• Date : 31 juillet 1002
• Météo (optionnel) :
• Statut du RP : Privé
• Résumé : Charmée de l'invitation de Sixtine à prendre le thé, Séverine prépare l'artillerie afin de séduire la princesse : il lui faut absolument gagner ses affections.  Les prémisses d'une amitié ne sauraient mieux augurer.
• Recensement :
Code:
• [b]31 juillet 1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3651-que-c-est-aimable-a-vous-madame#136974]Que c'est aimable à vous madame[/url] - [i]Sixtine d'Ibélène & Séverine de Bellifère[/i]
Charmée de l'invitation de Sixtine à prendre le thé, Séverine prépare l'artillerie afin de séduire la princesse : il lui faut absolument gagner ses affections.  Les prémisses d'une amitié ne sauraient mieux augurer.

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Message Sujet: Re: Que c'est aimable à vous madame   Que c'est aimable à vous madame EmptyMer 2 Mai 2018 - 3:44

Bien que partiellement confinée à ses appartements en l'absence de son très cher époux occupé ailleurs à se faire une place diplomatique auprès des personnes d'influence des autres duchés, dont notamment son ami le duc kyréen fort probablement, Séverine n'Avait pas l'intention de demeurer cloîtrée sans rien faire lors de son séjour à Svaljärd.  Elle n'avait jamais auparavant mis les pieds en Valkyrion et hormis le froid qui était fort désagréable, elle était pour lors satisfaite de son séjour.  Tout était mieux que Bellifère.  Au cœur des neiges éternelles, il y avait au moins des gens avec qui se divertir, avec qui échanger et avec qui oser prononcer plus de trois mois sur des sujets autres que la pluie et le beau temps ne constituerait pas une abomination venant d'une femme.  Future duchesse, elle ne comptait point subit son sort avec résignation et devenir une femme pot de fleurs, d'autant qu'elle se trouvait plus jolie, et de loin, que celles qui poussaient dans son nouveau duché d'adoption, ou pour tout dire de séquestration.  Son enlèvement entièrement orchestré par l'homme le plus vil qu'aie jamais porté tou Arven, c'est-à-dire son cousin Castiel de Sombreflamme, lui restait encore en travers de la gorge comme une cruelle humiliation, une raison de plus pour se venger de lui.  Et une excellente manière de commencer serait de se faufiler tel un serpent dans le nid des autres grandes dames d'Ibélène, dont leur hôte, la duchesse Astrid d'Elvakyr, ainsi que sa précieuse invitée, la princesse Sixtine d'Ibélène.  Si elle pressentait avoir les moyens de s'attacher la souveraine kyréenne en gagnant ses faveurs grâces à de douces attentions accordée à sa progéniture, gagner l'affection de la fille de l'empereur était plus ardu.  Elle savait très peu à propos de la femme et considérant que la lignée des Poings-d'Acier dont descendait la famille impériale était issue de Bellifère, duché honnis rempli de barbares, le pire était à craindre.

L'invitation de la princesse transmise par Martial tombait toutefois juste à point pour Séverine qui espérait y trouver bonne fortune.  Le tout était tout simplement de d'abord faire bonne impression et une tenue impeccable serait le premier outil de cette conquête qu'elle s'apprêtait à faire.  C'était pour cette raison qu'elle houspillait sa pauvre dame de parage qui visiblement était une sotte dénouée de toute compétence en matière de vêtements.  Il fallait voir les horreurs qu'elle lui faisait porter pour en être convaincu.

« Prudence!  Serrez encore ce corset! Ne voyez-vous pas qu'il est trop flottant autour de moi?  Regardez-moi ça!  Je ne suis même pas encore vêtue de cette horrible robe que je suis déjà indigne d'être vue!  Essayez au moins de faire un effort!  Je ne vous ai pas dit de m'étouffer non plus!  Que vous êtes maladroite et désagréable! »

La robe qu'elle avait choisie était tissée dans une belle laine aux tons ambrés qui rehaussaient son teint blanc et le jais de ses cheveux.  Elle couvrait bien la poitrine tout en laissant voir la grâce du cou et sans être aussi révélatrice et ajustée que pouvait l'être une robe cielsombroise, elle gardait un certain charme, délicatement décorée de jolies perles par endroit.  C'était très certainement la tenue la moins horrible de celles qu'on lui avait offerte à son arrivée à Hacheclair.  On lui disait qu'elle était élégante; elle trouvait qu'elle ressemblait à une grand-mère et qu'elle manquait de charme.  L'insatisfaction était grandissante et difficile à contenir.

À peine le vêtement enfilé, elle pressait de nouveau l'infortunée Prudence de mille exigences.  « Prudence!  Aidez-moi à mettre ces bracelets!  Ah!  Mais que vous êtes lente! » lâchait-elle alors qu'elle tendait ses bras fins enveloppés de manches ajustés qui soulignait leur grâce.  Elle désignait les chiffons qui avait servis à faire tenir ses boucles.  « Vous ne commencez toujours pas à me coiffer!  Mais dépêchez-vous!  Réfléchissez un peu avec votre cervelle! »  Tant bien que mal, la Cielsombroise fut fin prête et satisfaite de son apparence, même si elle regrettait toujours ses voiles et ses décolletés.

C'est avec dignité qu'elle gagna le petit salon où l'attendait la noble dame.  Non seulement vêtue avec élégance – selon les critères bellifériens – elle s'était parée de son plus aimable sourire.  Il lui faudrait toutes armes pour réussir à faire de la princesse son amie.  On l'annonça avant de l'introduire dans la pièce fort agréable.  Elle s'inclina dans une révérence suivant l'étiquette et déclara d'une voix posée et douce :

« Votre Altesse, je vous remercie de la grâce de cette invitation que vous avez daigné me transmettre. »
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Message Sujet: Re: Que c'est aimable à vous madame   Que c'est aimable à vous madame EmptyJeu 17 Mai 2018 - 1:07

Doucement tu admires ton reflet dans le miroir, assez satisfaite de l'image qu'il te renvoie. Celle d'une jeune femme confiante et fière, d'où dégage une certaine douceur. Le genre d'image que tu renvois quotidiennement. Derrière toi, Hjördis s'occupe de tes cheveux, fredonnant un petit air kyréen bien connu qui t'arrache un mince sourire. C'est le lendemain du banquet de bienvenue dans la grande salle de réception du palais ducal de Svaljärd. Un banquet fort intéressant où tes oreilles ont pu capté pas mal d'informations alors que ton esprit en analysait d'autres plus subtiles. Les langues des hommes ont également tendances à beaucoup se délier après plusieurs verres d'alcool. Et ce genre de repas ne lésine pas sur ces boissons. Une soirée en somme plutôt satisfaisante où tu as même pu échanger quelques mots avec le prétendant au trône de Bellifère. Une discussion qui s'est révélée plutôt intéressante. Tu as juste déploré l'absence de sa femme. Oh tu l'as bien croisée vite fait lors du banquet mais tu n'as guère eu le temps d'aller échanger quelques mots avec elle. Tu t'es dit aussi qu'il serait bienvenue de l'inviter à part pour une petite discussion en tête-à-tête et, heureusement pour toi, ce cher Martial a gentiment fait passer l'information. Tu as eu une réponse positive et te voilà maintenant devant ton miroir, te préparant à recevoir la future duchesse de Bellifère.

Que ta curiosité est grande. Voilà une jeune femme qui a su faire parler d'elle. Une astronome passionnée et réputée, en proie à une vive rancœur envers Castiel de Sombreflamme. Et si ton ami a eu le loisir de parler de la jeune femme, ce n'a guère été en terme élogieux. Comme ton intérêt a été à son comble lorsque tu as appris que Martial enlevait cette fameuse Séverine. Un Belliférien et une Cielsombroise. Voilà un couple fort intrigant, baignant dès le début dans un profond paradoxe. Un duché où les femmes sont certainement moins considérées que les chevaux, se retrouvera bientôt avec une femme très libérée à sa tête. Sombreciel demeure le duché le plus ouvert sur la liberté des femmes de tout Ibélène. Un bien grand changement pour la future duchesse. Tu n'as pas spécialement d'avis sur elle, juste quelques rumeurs. Tu ne veux pas que les idées de Castiel faussent ton jugement et préfère la recevoir de la façon la plus neutre possible. Tu n'as jamais laissé personne t'orienter sur ta façon de percevoir quelqu'un. Tu te réserves le droit de l'analyser à ta convenance et, si jamais c'est possible, tu n'es absolument pas contre instaurer un début d'amitié. Rester dans les faveurs de la future duchesse de Bellifère ne peut être qu'un atout considérable, surtout lorsque tu entretiens une correspondance épistolaire anonyme avec son mari. Réussir à soutirer quelques informations importantes à un couple ducal est un véritable exploit pour toi. Et puis, tu te dis qu'il ne sera pas désagréable d'avoir une amie qui partage un tant soit peu ses pensées sur le féminisme et la place des femmes en politique. Tu aimes Castiel comme un frère et tu ne dénigres pas son ouverture d'esprit, mais il n'est pas une femme. Il ne peut pas totalement comprendre ce que tu ressens.

Quelques minutes plus tard, enfin coiffée et préparée avec goût, Hjördis vient lui annoncer que Séverine de Bellifère est arrivée et tu lui indiques d'un petit signe de tête qu'elle peut entrer. La future duchesse est telle que tu as pu te l'imaginer. Belle, le port fier et digne, et le visage teinté d'un subtile sarcasme. Tu préfères ne pas t'avancer avant de te forger une opinion, mais tu sens immédiatement que tu vas l'apprécier. Elle a l'air intelligente et cultivée et semble dissimuler plus de choses qu'elle ne veut laisser paraître. Un peu comme toi sûrement. Tu n'es pas prête à te dévoiler totalement à une parfaite inconnue mais, si tout se passe bien, peut-être te laisseras-tu aller à certaines révélations dans le futur. Pour l'heure, cependant, tu te dois d'abord de l'accueillir avec le respect et la courtoise qui lui sont dus, comme elle le fait preuve à l'instant avec toi. Sensible à faire également bonne impression auprès de celle qui, dans quelques mois sûrement, te sera supérieure en rang, tu inclines respectueusement le haut de ton buste.

-Votre Grâce, c'est moi qui suis honorée de votre présence. Je vous remercie d'avoir si promptement accepté. Tu te redresses et poursuis avec un doux sourire : je ne vous cacherai pas l'impatience que j'avais de vous rencontrer. Vous m'en voyez absolument ravie. Je vous en prie, asseyez-vous.

Tu l'invites à prendre place d'un geste et en adresses un autre à Hjördis qui disparaît quelques minutes avant de revenir avec un plateau chargé de douceurs, fruits. Derrière elle, plusieurs servantes viennent poser le nécessaire pour un goûter digne de ce nom, proposant un assortiment de thé.

-Nous n'avons pas assez mangé hier soir, j'ai pensé qu'il valait mieux corriger cette erreur, plaisantes-tu dans un léger sourire.
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Message Sujet: Re: Que c'est aimable à vous madame   Que c'est aimable à vous madame EmptyMar 29 Mai 2018 - 2:51

Séverine esquissa un sourire entendu : naturellement, pour rien au monde elle n'aurait raté l'occasion de se rapprocher de la fille de l'empereur d'Ibélène, l'occasion était trop belle pour être manquée.  Il ne fallait pas s'étonner qu'une femme calculatrice comme la Cielsombroise accepte rapidement pareillle invitation.  Avec l'invitation de la princesse, elle prit place sur un siège en prenant bien soin à lisser les plis de sa robe afin que celle-ci tienne parfaitement.  Elle était horrible, d'un goût déprimant, mais ce n'empêchait pas de savoir se tenir.  Elle suivit vaguement des yeux la suivante qui était partie pour revenir avec des douceurs servies sur un plateau.  Plus que la nourriture, Séverine s'attarda à la somptuosité de la vaisselle, songeant, avec une certaine avidité, combien cela devait valoir son pesant d'or.  Évidemment, c'était une princesse.  On ne pouvait pas lui servir à manger dans de la poterie artisanale des pauvres.  Séverine aurait d'ailleurs refusé d'y toucher.  Les gueux étaient toujours malodorants et sales, des gens d'une autre classe qu'elle ne devait pas fréquenter, qu'elle ne devait pas approcher pour sa propre santé et dignité.  Assise droite comme un piquet sur le bout de son siège, elle était toute prête à servir sa séduction à son hôte, et c'est tout sourire tout miel qu'elle répondit ainsi : « Vous me faites grand compliment votre altesse en me recevant ainsi et il me fait plaisir de vous dire que j'avais grande hâte de faire également votre rencontre.  On ne parle qu'en bien de vous à travers tout l'empire. »

Plus tôt, Séverine ne se serait jamais intéressée à Sixtine d'Ibélène : elle était inaccessible et elle savait ne pas pouvoir atteindre ses objectifs avec l'aide des grands de ce monde, il lui fallait passer par les masses populaires.  Néanmoins, désormais qu'elle avait été vendue pour cette mascarade d'épousailles, on lui avait donné de nouveaux moyens d'atteindre sa vengeance.  Castiel avait certes détruit tout ce qu'elle avait réussi à bâtir jusque là, mais elle ne le regrettait pas.  Sa haine était avivée et son désir de punir celui qui aurait dû être un membre de sa famille était plus fort que jamais.  Lui qui l'avait traitée comme un simple jouet, qui avait tué ses parents pour avoir tenter de reprendre les titres auxquels ils avaient droit pour ensuite les lui donner dans le seul but de la marier dans une alliance politique, ce présomptueux duc de pacotille le paierait chèrement.  Elle trouverait le moyen de lui faire regretter d'avoir jamais touché à elle.

« Ces bouchées que vous avez fait préparer semblent délicieuses, je vous remercie infiniment de votre prévenance à mon égard.  Je ne pourrais être plus honorée. »

Séverine complimentait et faisait couler le miel de sa bouche comme elle savait si bien être une langue de vipère.  Elle avait le désir de se faire voir dans les bonnes grâces de la princesse.  Tous les liens qu'elle pouvait établir avec les duchesses et princesses de l'empire pourraient être bon pour consolider sa place.  Elle ne comptait pas devenir la parfaite petite femme Belliférienne et faire la tapisserie toute sa vie.

« Je suis vraiment heureuse de pouvoir enfin faire votre connaissance. »
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Message Sujet: Re: Que c'est aimable à vous madame   Que c'est aimable à vous madame EmptyMar 24 Juil 2018 - 20:43

Ton doux sourire ne s'efface pas de ton visage tandis que tu baisses la tête, faussement intimidée par cette avalanche de gentillesse qui dégouline à flot de la bouche de ton invitée. Tu connais assez les Cielsombrois pour deviner le venin qui peut se cacher derrière de belles paroles et un visage angélique. Ne jamais faire confiance aux Cielsombrois. Ils peuvent encore plus envoûtant qu'une belle nuit d'été pour, au final, être aussi dangereux qu'un dragon des mers. Et tu sais tout ceci parce que, au final, tu es comme eux. En y pensant bien, ta véritable personnalité se rapproche bien plus des Cielsombrois que beaucoup peuvent le penser. Il n'y a que Hjördis qui peut réellement en attester. La seule qui soit proche de toi et qui connaît ce que renferme réellement ton cœur. Même tes plus proches amis ne le savent pas. Certains ont bien deviner que tu es plus maline que tu en as l'air, mais cela ne va guère plus loin. Vous n'êtes que deux à connaître tes réelles ambitions. Que deux à savoir que chacun de tes sourires n'est qu'un fil de plus dans cette immense toile que tu ne cesses de tisser autour de toi. Et la future duchesse de Bellifère fait partie de cette toile, peu impore ce que Castiel peut penser d'elle. Tu as pris soin de te renseigner sur l'Astronome et tu as pu te faire une certaine idée de son caractère. Une infime partie, sûrement et rien de concret, car tu évites de juger une personne par des on-dit. Tu préfères de loin une conversation comme celle à venir pour te forger une opinion. Cependant, comme toute Cielsombroise, tu ne doutes pas de son esprit affûté et sa position au sein de la noblesse ibéenne a de quoi attirer ton attention. Mieux vaut s'en faire une alliée. Même une amie, si tu le peux. Converser, confier quelques secrets qui n'en sont pas réellement et lui donner ce que tu peux pour recevoir à ton tour. Une Cielsombroise et un Belliférien. Voilà qui paraît hautement improbable compte tenu du fossé qui sépare ces deux duchés, tant d'un point vue politique que moral. Peut-être est-ce le début du changement pour Bellifère ? Car, même si tu ne la connais pas encore, tu ne doutes pas un instant qu'elle se contentera de rester un objet de décoration mobile. Les Cielsombroises sont beaucoup trop libres et indépendantes pour accepter de rester muette et insignifiante auprès de leur époux. Duc ou pas duc.

Sur ces belles pensées très éloquentes, tu lui adresses un petit rire gêné, parfaitement mis au point. Un grand jeu de charme se profile dans ces appartements, autour de cette petite table si richement apprêtée. Un jeu qui, peut-être, deviendra plus important au fil des rencontres et pèsera un poids énorme sur le grand échiquier d'Arven. Si les plus grands du continent savaient tout ça, peut-être n'auraient-ils pas accepter que vous soyez si proches. Mais personne ne se doute de rien.

-Tant de gentillesses. Vous m'honorez Votre Grâce. Je vous en prie, appelez-moi donc Sixtine. Nous sommes sœurs en âge et vous me ferez un réel plaisir.

Tu attrapes la théière pour en servir délicatement dans une fine tasse délicatement ouvragée. Puis tu lui tends un petit plateau de douceurs et attend qu'elle se serve avant d'en faire de même. Une fois fais, tu viens chercher ta propre tasse et touiller le breuvage fumant en poussant un petit soupir de contentement.

-J'ai regretté de ne pas avoir pu vous adresser la parole, hier soir. Mais vous savez, certaines mondanités ne nous permet pas de saluer tout le monde. Tu t'interromps pour boire un peu avant de reprendre. L'on m'a rapporté que vous étiez Astronome. Pardonnez ma curiosité, comment est-ce donc la vie à l'Académie ?

Tu as lu certains livres traitant du plus grand lieu d'apprentissage dans les Terres du Nord, mais une réelle curiosité t'anime envers cet endroit où Magie et Savoir se côtoient. Tu n'as pas eu la chance de la visiter. Peut-être le feras-tu un jour.
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Message Sujet: Re: Que c'est aimable à vous madame   Que c'est aimable à vous madame EmptySam 11 Aoû 2018 - 22:29

Séverine accueillait les douceurs de la princesse avec grand plaisir. Elle ne se doutait pas encore d'avoir devant une calculatrice aussi fine qu'elle-même pouvait l'être, bien qu'elle restait sur ses gardes, tant elle avait été habituée à le faire.  Son sourire s'élargit et elle hocha affirmativement de la tête : cette invitation à l'intimité tombait à point nommé et elle comptait bien en profiter pour faire de la jeune femme si n'est une amie au moins une alliée.  Peut-être pas directement dans ses plans de vengeance, plans qu'elle ne partageait encore avec personne, tous étaient susceptibles de la trahir, mais elle pourrait indirectement lui y être utile.  Après tout, elle avait besoin d'un levier pour se hisser à une meilleure position au sein de la société belliférienne et ce ne serait certainement pas Martial qui l'aiderait là-dessus.  Elle avait besoin du soutien des autres têtes couronnées d'Ibélène et Sixtine étant la fille de l'empereur, sœur du futur empereur un jour, elle était une pièce importante de l'échiquier tout autant qu'Astrid d'Evalkyr, Madeleine de  Sombreflamme et Sitara d'Erebor.  Elle n'avait pas encore eu l'occasion de se lier d'amitié avec chacune de ces dames, mais le projet était en bonne voie d'être accompli et elle comptait bien y réussir.  Ce serait plus que de simple trophées que d'avoir l'amitié de toutes ces femmes.  Elle le savait, cela serait sa force.

« Vous devrez également alors m'appeler Séverine, vous me feriez un plaisir inégalable et un immense honneur, » répliqua-t-elle mielleusement.  Cette conversation prenait déjà un tour agréable et la princesse Cielsombroise y prenait un goût prononcé.  Cette Sixtine pourrait bien l'entourlouper avec ses plaisantes manières et elle devait rester sur ses gardes.  Il y avait d'ailleurs en elle quelque chose de trop simple.  L'astronome se serait attendu à ce que ce soit l'une des servantes personnelles de la princesse impériale qui lui serve son thé, pas elle-même.  Cela manquait un peu de dignité propre à son rang songeait-elle avec une certaine hauteur.  Jamais on n'aurait vu Séverine servir le thé à un autre – sauf dans un cas extrême où elle y gagnerait beaucoup.

« Vous êtes trop aimable, » fit-elle avant de porter la tasse à ses lèvres, comme pour la remercier de ses attentions.  Elle croqua une légère bouchée, savourant sa délicatesse à sa juste valeur.  Il y avait tout de même quelques avantages à être mariée à Martial de Bellifère.

« Vous n'avez rien à faire pardonner, il me fait grand honneur de pouvoir vous parler de mon passage à l'Académie, réellement, » répondit-elle à sa question.  De plus basse naissance, Séverine n'avait jamais reçu la moindre contrainte sur son éducation.  Puis, peut-être qu'au final cela arrangeait-il ses parents qu'elle ne soit que rarement à la maison tandis qu'ils ourdissaient dans l'ombre leurs plans ambitieux.

« J'y suis restée de nombreuses années, il me semble la connaître encore mieux que ces terres où j'ai passé mon enfance.  Je n'aime que très peu la magie, mais ce lieu en regorge d'une façon fort charmante.  Vous pensez!  Les murs de nos chambres se décoraient d'eux-mêmes, prenant les couleurs des paysages de nos duchés de naissance.  J'y étais naturellement très bien installée, » commença-t-elle, sa tasse de thé à la main qu'elle sirota un instant.

Bien calée dans son siège, elle feignait d'être complètement détendue, alors qu'en réalité elle surveillait chacun de ses gestes, chacune de ses paroles.  « Je vous épargne les détails d'une vie consacrée à l'étude, vous n'y verriez que très peu d'intérêt, à moins que vous ne vous intéressiez aux astres?  En tous les cas, l'Académie est un endroit idéal pour faire d'aimables rencontres.  Naturellement, comme partout on retrouve malheureusement de la mauvaise herbe, mais on peut l'ignorer aisément. »

Ses pensées se tournèrent instinctivement vers une certaine rousse.  Encore à ce jour, sa haine envers Abigaïl l'Embrasée était toute aussi forte qu'aux débuts de leur relation désastreuse et elle songeait encore avec un plaisir non mesuré à cette fois où elle s'était jouée d'elle aussi habilement.
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Message Sujet: Re: Que c'est aimable à vous madame   Que c'est aimable à vous madame EmptyVen 31 Aoû 2018 - 21:41

Ton sourire est tout ce qu'il y a de plus doux. Tout en toi transparaît la délicatesse, saupoudrée d'une pointe de pudeur. Tout ce qui fait les qualités d'une princesse impériale, tu le possèdes. Mais si les gens peuvent lire en toi, ils verraient quelque chose de bien plus sournois. Des rouages en perpétuels mouvements, toujours à synthétiser, deviner et retenir des informations. Au début, il fallait que tu te concentres. Mais maintenant, c'est tellement ancré en toi que c'est un automatisme. Tu ne peux agir autrement. Cette double personnalité est ce que tu es. La politique, c'est un jeu. Tu excelles dans cette vie noble, où les faux-semblants sont de mises. Des hiérarchies à respecter, des règles élémentaires, ou plus complexes, de politesse. Tu es devenue méfiante, à ne jamais te fier aux apparences. Et si tu es plutôt sincère face à toute nouvelle femme de Martial, tu as cette réticence intérieure devant son propre sourire. Le sien est-il aussi honnête que le tien ? Tu l'espères fortement. Au fond, tu espères en faire une alliée. Une amie. Par son vécu, tu espères qu'elle n'a pas toutes les superficialités que possèdent bon nombres de princesses. Tu espères trouver quelque chose de plus profond chez elle. Tu es bien loin de te douter que, en réalité, vous avez énormément de choses en commun. Et que son esprit est aussi retord et manipulateur que le tien. Peut-être un jour vous oserez faire tomber toutes ces barrières de méfiance qui vous séparent. Mais en attendant, vous commencer à instaurer les bases de votre relation. Tu l'écoutes donc avec plaisir, l'air un peu rêveur alors que tu tentes de t'imaginer la vie à l'Académie, loin d'un palais impérial. Tu l'envies un peu, d'un certain côté. Elle a pu faire ce qu'elle aime et en recevoir un grand prestige. Tu as parfois caresser l'envie d'y aller, également. Étudier l'histoire, par exemple. Mais ce n'est certes pas ce que l'on attend d'une princesse de ta trempe. Et pourtant... côtoyer un univers où magie et savoir avancent main dans la main pour former une merveille architecturale. Tu ne peux nier tes origines faës. Elles font parties de toi. Elles sont là, bien ancrées dans tes veines.

-Je ne suis guère experte en la matière, je l'avoue, déplores-tu avec un sourire d'excuse. Mais, comme beaucoup, je les admire, appréciant cette timide lueur qui nous éclaire la nuit venue. Et il peut m'arriver d'offrir quelques mots à Valda.

Tu prends une gorgée de thé. L'appartement est lumineux et tes domestiques patientent sagement plus loin, un signal de ta part.

-J'aurais aimé avoir la chance de la visiter, à défaut de pouvoir y étudier.

Tu as été très occupée depuis toute petite. À apprendre à devenir une princesse. Et, plus tard, à larmoyer sur ton sort en enchaînant des stupidités d'enfant capricieux. Cette époque ne fait pas partie de celles dont tu es le plus fière, bien au contraire. Tu t'efforces de la reléguer au plus loin de ton être jusqu'à en oublier presque son existence. Tu n'as pas eu de temps à accorder à l'Académie et personne n'a pensé à ce chemin pour toi. Autour de toi, tu voyais certaines nobles partir dès septembre, commentant avec enthousiasme leur année là-bas. Même Hjördis a apprécié ses jours là-bas. Elle n'a pas terminé ses études, préférant venir ici mais elle aussi lui parle de l'incroyable atmosphère qui règne là-bas.

-Malheureusement, il n'y a pas que de gens recommandables dans ce monde, approuves-tu dans un soupir. Je me plais à penser que leur existence a tout de même un but. Peut-être est-ce mon côté un peu trop candide, avoues-tu dans un petit rire.

En vrai, il n'en est rien. Tu n'as que mépris pour ce genre de personnes. Néanmoins, tu ne fais jamais l'erreur de sous-estimer quelqu'un. Les conséquences peuvent être terribles et tu préfères prendre toutes les précautions nécessaires. Même la personne la plus stupide peut causer d'irrémédiables dégâts.
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Message Sujet: Re: Que c'est aimable à vous madame   Que c'est aimable à vous madame EmptyDim 30 Sep 2018 - 16:56

Séverine observait calmement la princesse avec beaucoup d'intérêt.  Cherchait-elle à la flatter en avouant avoir quelque affinité avec Valda en lui adressant quelques prières à certains moments de sa vie ou lui démontrait-elle l'honneur que cela devait signifier pour elle que d'adresser ses prières à la même déesse que la fille de l'empereur?  Elle n'aurait su le dire.  Pour le moment, en tout cas.  Les manières de la princesse étaient de bons goûts, on voyait qu'elle avait reçu une éducation digne de ce nom et Séverine en était fort contente, elle qui accordait beaucoup d'importance aux manières des gens en plus de leur rang dans la société.  Il fallait plus qu'être princesse pour plaire aux goûts difficiles de la Cielsombroise.  Pour le moment, Sixtine d'Ibélène semblait répondre à tous les critères.  Outre le fait qu'elle reconnaissait un quelconque but à ces petites gens de basse extraction qui osaient se croire l'égal de la noblesse.  Dire qu'elle avait failli appartenir à cette classe de gueux.   Un jour, elle ferait payer Castiel de ce qu'il lui avait fait.  Il l'avait jetée à la rue, dépouillée de ses titres et de ses terres, de tout ce qui faisait qu'elle était elle-même.  Tout ça pour finir par la marier à Martial de Bellifère.  Tout un époux de choix.  Séverine ne faisait même pas l'effort d'essayer d'apprendre à le connaître un peu plus en-dessous de la grosse couche d'orgueil mâle sauvage de Bellifère.  Cela servirait-il à quelque chose?  Au moins, il avait pour lui le mérite d'être le futur duc de son duché, ce qui lui accorderait par alliance le titre de duchesse et la tirait donc de la classe populaire : faire partie de la plèbe, même quelques mois, avait été une expérience des plus désagréable.  On ne traite pas Séverine de Mauve, héritière de la baronnie de son père, avec les mêmes égards que Séverine Belastre, petite fille d'une parfumeuse.

« Une grande dame  telle que vous n'a pas le choix de penser au bonheur des petites gens et cela est tout à votre honneur.  Votre cœur est grand, votre altesse. »

Tu lui adresses un sourire entendu.  Les flatteries sauront-elles toucher le cœur de la princesse impériale?  Séverine n'osait pas s'armer de compliments trop ourlés de broderies, ne connaissant pas à quel point ceux-ci pourraient avoir un effet négatif ou positif sur son interlocutrice.  Dans le doute, il valait mieux s'abstenir.  Toutefois, il n'était pas question d'orienter la discussion sur les différentes classes sociales du peuple, cela lui était d'un ennui total et il valait mieux réorienter la conversation sur un autre sujet, voyant que la princesse ne prendrait point plaisir à se lamenter des bassesses d'esprit de tant de gens qui la révulsait, elle Séverine, autant.

« Si les gens sont parfois désagréables, vous auriez certainement apprécié les étagères couvertes de livre des bibliothèques.  C'est là un spectacle splendide.  Je suis persuadée qu'un rayon aurait eu votre prédilection par le thème dont il serait chargé de titres.  Une princesse comme vous doit avoir reçu la meilleure des éducations et j'ose croire, si ce n'est point trop impertinent de ma part, que votre père vous aura pourvu de l'enseignement des meilleurs précepteurs d'Ibélène, tout comme votre frère. »

Elle hocha la tête comme pour appuyer avec force son propos.  Elle gratifiait également de sourires forts charmeurs tous ces compliments et toutes ces suppositions, alors qu'elle évoquait tout le savoir qu'elle supputait à l'éducation d'une princesse impériale.

« Certainement, un champ d'étude aura su obtenir votre prédilection?  Je ne crois point que vous ne soyez qu'un bel ornement pour votre famille, vous êtes trop intelligente et réfléchie pour cela. »
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