J’espère que cette missive vous trouve bien portante et que votre retour s’est passé sans encombre. Si ces mots semblent fort formels, sachez que je vous les envoie avec toute ma sincérité. Je veux votre bonheur, et j’espère que les nouvelles que vous m’avez annoncées à votre sujet vous l’apportera. Je regrette de ne pas vous avoir offert mes meilleurs vœux lors de notre dernière rencontre. Je crains de vous avoir terriblement manqué de respect, mon amie…
Si je pouvais me libérer, je me présenterais mes excuses en personne, mais j’ignore quand je pourrai visiter votre magnifique Cibella et il serait fort dommage de laisser notre amitié en cet état si longtemps. Je sais que vous m’avez quitté contrariée et chagrinée. Je regrette, Gabrielle. Ma fatigue, que dire mon épuisement n’excuse en rien la façon dont je vous ai traitée alors que vous étiez invitée au palais. Saurez-vous me pardonner les écarts que je regrette amèrement ?
J’ai suivi vos conseils ces derniers jours et je me suis reposé. Vous serez peut-être rassurée d’apprendre que je me porte mieux même si je reconnais avoir encore une longue convalescence devant moi. J’espère pouvoir reprendre du service au cours du prochain mois. Voler me manque. C’est une échappatoire sur laquelle j’ai appris à compter ces dernières années. En être privé est plus difficile que je l’aurais cru et me fait craindre la retraite. Qui l’aurait cru !
J’espère recevoir de vos nouvelles avant la fin de la trêve. J’ignore si je serai rappelé au front quand les combats reprendront, mais j’avoue espérer avoir de vos nouvelles avant d’en apprendre davantage sur mon sort.
Sincèrement,
Votre ami, Bertin
Les Mages
Gabrielle de Faërie
Messages : 1665 J'ai : 29 ans Je suis : Princesse impériale, mage du Printemps ; baronne du Ru-d'Argent
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : Faërie et son peuple Mes autres visages: Astarté des Sables • Agathe Martel • Sifaï Sinhaj • Tancélie le Sustain
À Bertin d'Ansemer, Prince d'Ansemer et Comte de Vivécume
Au Ru-d’Argent 25 janvier 1003
Cher Bertin,
Il y a, en ce moment même, quelque chose qui me chagrine profondément et plus encore que les paroles que vous m’avez accordées lors de notre précédente rencontre : Si vous pensez à moi en ce moment, ce ne peut être, et j’en suis convaincue, que comme à une créature ingrate et indigne de votre amitié. Vous devez croire que je n’ai aucune sensibilité pour le coeur amical et dévoué que vous m’offrez, dans votre précédente lettre. Vous avez tort, Bertin. Pourquoi ne vous ai-je pas répondu plus tôt, s’il en est ainsi?
Je patientais que mes sentiments s’adoucissent et que l’écho de vos qualités me reviennent afin d’amoindrir le chagrin que vous m’avez causé. Me pardonnerez-vous cette attente? Je crois pouvoir avancer, après toutes ces années à vous côtoyer, que vous ne sauriez demeurer fâché de cette attente que je vous ai infligée.
Vous avez eu la bonté de vous inquiétez de mon état et vous me disiez espérer recevoir de mes nouvelles. Je me porte bien, ainsi que mes proches et mon fiancé. Mes sentiments se font bien légers alors que ma nouvelle famille m’accueille avec beaucoup de chaleur. Je ne pourrais espérer mieux, Bertin, et je vous souhaite que vos fiançailles auprès de la demoiselle de Mascaret soient aussi agréables.
Ne tardez pas trop à venir me visiter, Bertin. J’apprécierai vous voir ainsi que mon frère chéri à l’un des dîners que j’organiserai sous peu. Également, Sa Grâce Gaëtane offrira certainement une réception pour mon anniversaire et j’espère vivement vous y retrouvez accompagné de votre promise.
Votre amie dévouée,
Gabrielle
Les Chevaucheurs
Bertin Vif-Envol
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Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : Faërie Mes autres visages: Zacharie de Sombrétoile
Permettez-moi d’être honnête avec vous : vous vous inquiétez trop. Je me devais de vous le dire. Je n’ai eu pour vous aucun des mauvais sentiments que vous craigniez. Je me suis inquiété devant votre silence, mais j’ai appris il y a longtemps que le cœur a parfois besoin de temps, simplement. Je me suis persuadé que vous étiez occupée par votre nouvelle vie, et si vous n’aviez rien avoué je n’aurais rien su des véritables raisons de cette attente fort méritée.
Je n’avais aucun doute quant à vos capacités à vous intégrer dans ce nouveau rôle, mais j’avoue être néanmoins rassuré de voir que vous trouvez peu à peu votre place auprès de votre nouvelle famille. Vos craintes et vos doutes semblent se faire plus légers et je m’en réjoui.
Oh, comme vous me connaissez bien. Vous savez que je ne résisterais pas à une aussi charmante invitation ! Je me joindrai volontiers à vous si vous pouvez me faire parvenir une date afin que je prenne congé. Je ne peux, hélas, promettre la présence de la demoiselle de Mascaret ni à un souper, ni à la réception qu’organisera Sa Grâce.
Il me suffira d’écrire qu’un autre homme a également entreprit de la courtiser pendant mon absence au front pour que vous compreniez la complexité de la quête dans laquelle je me suis lancé. Je remercie les Dieux que la trêve perdure afin de rattraper le temps précieux que j’ai perdu auprès d’elle. J’espère avoir prochainement de meilleures nouvelles à vous partager à ce sujet.