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 Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch

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Octavius Fer-Vaillant
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Message Sujet: Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch   Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch EmptyLun 16 Avr 2018 - 1:38


Livre III, Chapitre 3 • Les Échos du Passé
Martial de Bellifère & Octavius le Rouge

Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch

On plante des navets



• Date : Le 10 avril 1002 (trame alternée).
• Météo (optionnel) : Chaud, en ce printemps belliférien, mais pas caniculaire. Agréable.
• Statut du RP : Privé.
• Résumé : Le duc Martial de Bellifère désire rencontrer le Maréchal de Serre, Octavius Fer-Vaillant, afin de voir s'il aurait sa loyauté dans un potentiel putsch. Entre Bellifériens, il est certainement possible de trouver un terrain d'entente.
• Recensement :
Code:
• [b]10 avril 1002 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3603-quand-on-veut-etre-sur-de-son-coup-on-ne-pratique-pas-le-putsch]Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch[/url] - [i]Martial de Bellifère & Octavius le Rouge[/i]
Le duc Martial de Bellifère désire rencontrer le Maréchal de Serre, Octavius Fer-Vaillant, afin de voir s'il aurait sa loyauté dans un potentiel putsch. Entre Bellifériens, il est certainement possible de trouver un terrain d'entente.

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Message Sujet: Re: Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch   Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch EmptyLun 16 Avr 2018 - 3:00

Il y a déjà quelques semaines, qu’Octavius n’a pas mis les pieds dans son duché natal. Il a pris l’habitude des glaces d’Ibelin, du froid de Valkyrion, et même de la gastronomie du duché du Savoir, mais vraiment… ce n’est en rien semblable à revenir chez soi. À la maison. Dès que Cobalt a survolé les plaines rougies de Bellifère, les monts et vallées fertiles, les regroupements d’animaux et les maisons octogonales si typiques, l’homme s’est senti bien. Une sensation de bien-être qui subsiste encore, alors qu’il arrive à la caserne d’Hacheclair afin de passer des habits moins… rudimentaires.

On ne rencontre pas un duc de la même façon qu’on voltige.

À l’armure de Voltigeur se substitue les vêtements plus officiels, plus soignés, et ses cheveux courts sont nettoyés de la poussière rougeâtre qui flotte dans l’air de tout le duché. Il y a un réel soin, dans sa préparation, sans pourtant s’abaisser aux ridicules poudres et parfums qu’affectionnent ces tapettes de Cielsombrois. La loyauté d’Octavius va tout aussi bien à son duc qu’à son empereur, et c’est donc un grand honneur de rencontrer le seigneur de la Guerre. Puis, cela lui change des activités monacales et la paperasse que suppose le poste de Maréchal de Serre. Un poste prestigieux, qu’il est fier de tenir avec fermeté et sérieux, mais qui est certainement moins excitant que de parcourir les cieux sur le dos de Cobalt.

Les Voltigeurs d’Hacheclair le saluent avec le plus grand des respects et lui proposent d’attendre afin de rencontrer le capitaine le Harnois. Une rencontre qu’il évite en prétendant devoir immédiatement se rendre au palais - on n’est pas en retard, avec un duc. Il veut surtout éviter de croiser Richard, dont il sait bien trop mesurer les ambitions au sujet de son poste pour apprécier pleinement le caractère martial avec lequel il maintient ses hommes. Vaut mieux arriver en avance à la forteresse ducale et ne pas se farcir la gueule de gargouille de son confrère. Ça sera mieux pour l’humeur de tout le monde. Surtout la sienne.

On l’annonce rapidement, dès qu’il met pied au palais, et on le dirige jusqu’au bureau du duc. On lui ouvre la porte sur l’homme, auquel il accorde un salut respectueux, sans toutefois s’abaisser au plancher. Rien de ridicule. Tout de très calculé, très rigide, très droit. Il ne faudrait pas se perdre en salamalecs inutiles, devant un homme qui n’aura aucune affection envers des manières hypocrites. Ce n’est pas leur premier entretien, mais celui-ci à quelques allures de mystère, alors que la raison de sa convocation n’a pas été spécifiée. Un mystère qu’il laissera à Martial de Bellifère tout le soin de dissiper. « Votre Grâce. C’est un honneur de vous rencontrer à nouveau. »
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Message Sujet: Re: Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch   Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch EmptyVen 20 Avr 2018 - 22:52



« Deux. »
Le chiffre résonna dans le bureau, fermé, du duc. Entre les pierres de la forteresse imprenable – selon les dires des Bellifériens, en tout cas –, la lourde porte de bois isolait complètement la pièce du reste du monde. Nue, la pièce : pas de tentures, à peine ce bureau, massif, et ce siège dans lequel Martial était assis. Une bibliothèque, dans un coin, un âtre peu utilisé. Une pièce nue. Vide. Reflet de son âme, peut-être. Les mains jointes, les serrant nerveusement, il contemplait en face de lui son général qui venait, sans sourciller, lui annoncer la nouvelle.
« Pour que nous soyons clairs, Septimus. Vous demandez à me voir, de toute urgence, pour m’annoncer que deux de nos appuis les plus décisifs, dont Brumecor, ne se rallieront pas à nous ?
- Je pensais que vous auriez souhaité savoir….
- Je vois. » Le regard orageux, il ne cessait de serrer ses mains, jusqu’à en faire blanchir ses jointures. Stress. Ou envie de l’étrangler. « Brumecor est un lâche, mais il est puissant. Nous pouvons encore le gagner à notre cause. Mais Rougeheaume… Quand l’avez-vous appris ? »

En face de lui, le général avait l’air bien nerveux. Il fallait dire qu’il avait déjà essuyé bon nombre de colères du duc, et , bien qu’il le soutînt dans son entreprise audacieuse, qui ferait briller Bellifère et le révélerait comme le duché souverain – entre autre – , le jeune homme n’hésiterait pas une seconde à se débarrasser de lui.
« Il y a quelques heures. Sans leur appui, nous ne pouvons lancer l’offensive. Le fils du comte est un excellent stratège, et un meneur d’hommes apprécié… Brumecor, en revanche, pourrait être convaincu.
- Tous peuvent l’être, asséna Martial, froid. Il suffit juste de trouver la bonne motivation. Nous avons besoin d’eux. Je veux que mon duché marche derrière moi quand j’entrerai triomphant dans Ibelin. » Une armée belliférienne. Magnifique, mortelle et disciplinée. Des milliers de cœurs battant à l’unisson, un seul souffle. Un seul être, uniforme, sous les ordres de ce chef qu’était Martial.

« Arrangez-vous pour trouver un moyen. Il nous faut. Leur soutien. »
Quelques courbettes. Un salut, militaire, des remerciements, et la porte se refermait sur l’homme. Seul, enfin, le duc se donna le droit de respirer. Il savait que dans peu de temps, le Maréchal de Serre allait arriver. Qu’il faudrait là encore tester, séduire. Le rallier, lui aussi.
Un soupir. Long. Porteur de tous ses soucis. Martial aimait Bellifère, et il aimait son empire. Il voulait juste s’assurer que celui-ci soit le plus grand, et ce pour l’éternité. Leur empereur actuel ? Allons bon.  C’était comme s’il laissait la couronne ducale à sa fille ainée ! Une idée catastrophique. Ridicule. Le guerrier qu’il était ne pouvait supporter de voir l’empereur s’enliser dans l’inaction, quand Martial lui-même se mêlait à ses troupes quand il le pouvait.
En somme, Martial s’estimait plus légitime de mener leur empire à la gloire qu’un autre. Mais il s’estimait beaucoup de choses, et s’estimait beaucoup trop également.

Il n’avait pas bougé, perdu dans ses pensées, quand on annonça l’arrivée du Maréchal. Un mouvement de tête, avant que son regard ne se pose sur l’homme. Mesuré, mais respectueux : il connaissait sa place, les usages de son duché. « Maréchal. »Il prit la peine de se lever de son siège. Chaque geste, chaque souffle était calculé. Chaque déplacement. Il attendit que la porte se fut refermée, qu’ils soient seuls, à nouveau. « Je suis ravi de vous revoir à nouveau. Installez-vous. » Il lui désigna un siège, en face du sien. Plus un ordre qu’une invitation courtoise.
« Vous devez vous demander pourquoi je vous ai convoqué ici. »

Pas d’hésitation dans sa voix. Juste cette sincérité qui perçait, toujours. Pétri de discipline et vrai à ses enseignements, Martial mettait un point d’honneur à ne pas se perdre en circonvolutions inutiles. Enfin, il n’allait quand même pas lui annoncer de but en blanc ‘venez tuer votre empereur avec moi, merci’.
« C’est dans l’intérêt du plus grand nombre, et de Bellifère. Dans l’intérêt d’Ibélène. Vous qui avez une vue d’ensemble sur cet empire… Comment le décririez-vous ? »

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Message Sujet: Re: Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch   Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch EmptyMar 15 Mai 2018 - 1:31

Le simple signe de tête lui est retourné. « Maréchal. Je suis ravi de vous revoir à nouveau. Installez-vous. » Il n’a pas de négociation possible dans le ton du duc et Octavius n’entend pas à rester debout, alors qu’on lui ordonne de s’asseoir. Il prend place dans le fauteuil qu’on lui désigne, sans perdre la droiture de sa posture. « Vous devez vous demander pourquoi je vous ai convoqué ici. J’ai confiance que vos raisons sont tout à fait justifiées et justifiables, mon duc. » Martial de Bellifère n’est pas un pauvre péquin du genre à le convoquer pour l’entretenir du beau temps. S’il est là, c’est qu’il y a une bonne raison, et Octavius espère pouvoir aider le duc dans peu importe son questionnement, ou son problème.

« C’est dans l’intérêt du plus grand nombre, et de Bellifère. Dans l’intérêt d’Ibélène. Vous qui avez une vue d’ensemble sur cet empire… Comment le décririez-vous ? Permission de parler franchement, Votre Grâce ? » Un simple signe de tête, positif, autorise au Maréchal d’exprimer clairement le fond de sa pensée. Il n’est pas amateur de la langue de bois et ne voit aucun intérêt à la dissimulation, mais les postes politiques comportent certainement leurs ennuyantes exigences. « Une majorité de nos duchés sont dirigés par des incompétents. Le duc Castiel ne fera pas encore long feu, le duc Anwar est entièrement dominé par la sultane Astarté et la princesse Rejwaïde, le duc Hjalden est fort probablement cocu sous son propre nez. Quant à notre empereur… L’homme marque un temps, ses yeux bleus dans ceux de Martial. On pourrait l’accuser de haute trahison, en tricotant un peu sur ce qu’il va dire, mais il a demandé à parler franchement. Ma loyauté envers l’empire m’oblige à lui accorder mon bras et mes ailes, mais il n’a plus la poigne de sa jeunesse et bien trop de concubines ambitieuses à ses côtés pour espérer encore avoir un long règne. » Il n’y a pas de manque de respect, dans ces mots mi-figue, mi-raisin. Sa Grandeur Augustus est un homme fort, intelligent, qui a connu de beaux jours, mais dès qu’un homme tend à trop s’adonner aux plaisirs de la chair et des plaisirs récréatifs… il mollit. Lui-même se restreint à une seule amante - et une de choix ! Plus que cela, trop de bâtards - et pire, de bâtardes - s’accumulent, trop de jalousies et de conflits se créent, et les meilleurs y perdent l’aiguisé de leur esprit. Il évite de parler de Bellifère, duché admirablement mené. La duchesse est bien le seul problème potentiel, à ne pas sous-estimer. Les vipères et scorpions du désert sont toujours à surveiller.

Octavius poursuit, en une conclusion qui lui semble raisonnable : « Nos armées sont gardées en respect, face aux forces lorgoises, mais elles ont un potentiel qui demande uniquement à être utilisé à bon escient. » Le coupe-gorge qu’est Lorgol est une immense épine, située à la tête du continent, et le Maréchal a bon espoir d’un jour réduire ces malfrats à néant. Si possible sous ses ordres.
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Message Sujet: Re: Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch   Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch EmptyLun 28 Mai 2018 - 8:33

C’était tout de même magnifique, l’impression de puissance et de sérénité qui se dégageait de la pièce dans laquelle se tenait, assurément, deux des hommes les plus puissants de l’empire. La preuve qu’il n’y avait qu’un seul duché viable dont l’air n’était pas vicié par la puanteur de la décadence morale et de la faiblesse féminine. Les deux étaient d’ailleurs très souvent liées. La preuve irréfutable que Bellifère aurait pu et devait mener cet empire, qu’il survivait et avançait pendant que les autres s’enlisaient dans leur propre fange. L’entretien, dans le bureau aux murs bien trop épais pour que les mots puissent les traverser, renvoyait cette impression de maîtrise parfaite de leur être et de leur conscience, et que le sujet qui allait se discuter ici n’était certainement pas une de ces histoires frivoles dont semblaient raffoler des gens autrement moins importants qu’eux.
Martial n’avait aucun doute, concernant le Maréchal. Il avait en son peuple une confiance presqu’absolue. Le presque venait du fait que parmi la population de Bellifère, quelques femmes osaient se revendiquer assez importantes pour que l’on reconnaisse leur existence en tant qu’êtres. Et Martial n’avait certainement pas confiance en des femmes. Surtout depuis la ruine à laquelle Ermengarde avait failli mener leur magnifique territoire.
Il n’avait aucun doute, le concernant, et c’était bien pour ça qu’il ne l’empêcha pas de s’exprimer. Peu lui importait les mensonges que sa charge, sans doute, lui imposaient – les remarques ravalées, les assurances de sa fidélité, les abrutis avec lesquels il devait sans doute composer – , le duc lui avait demandé son point de vue sur un empire mourant qu’il comptait réanimer.

Sa réponse ne le déçut pas. Il avait vu juste. Le visage de Martial resta impassible tout au long de l’explication de l’homme, tandis qu’en son for intérieur il se réjouissait quelque peu. L’homme en face de lui, son regard bleu rencontrant le sien d’acier clair, partageait la vision catastrophique qu’avait le dirigeant d’Ibélène et de Lorgol.
« Je vous remercie. » C’était sincère. Froid, protocolaire presque, mais sincère. Son regard le quitta, se dirigeant vers une fenêtre et l’extérieur. Le soleil brillait, illuminant le ciel et le bout des terres que l’on devinait en contrebas. « Concernant Lorgol, le problème reste, pour l’heure, impossible à résoudre. Mais j’ai bon espoir que la situation s’améliore très rapidement. » Un instant. Le soleil plongeait l’extérieur dans une clarté presque jaune, couleur si loin du rouge furieux et vainqueur de Bellifère.

« Il faudrait être aveugle, ou singulièrement stupide, pour ne pas se rendre compte de ce que vous m’avez décrit. » Déjà il reprenait, son regard fouillant l’horizon. « Ibélène dérive et se morcelle, sous la coupe de dirigeants bien trop faibles pour redresser les choses. Même notre empereur s’est laissé corrompre. »
La pièce lui sembla bien sombre, alors que ses yeux retournaient l’inspecter pour trouver la silhouette de son interlocuteur. Dans son regard, il avait encore le ciel et l’extérieur de gravés, leur luminosité presque douloureuse.

« Nous devons y faire quelque chose. Sauver notre empire, nous qui le voyons sombrer. » Son ton ne montrait pas toute son excitation, toute son envie de le faire participer. De l’inviter, lui, soutien essentiel, à trahir Augustus et tout ceux qu’il s’était engagé à défendre. Ce n’était pas une véritable trahison si c’était pour leur bien. « Par n’importe quel moyen. Si nous laissons l’infection, la faiblesse se répandre, nous courons à notre perte. Vous êtes un homme droit et fort, Maréchal, et dévoué à Ibélène. Et Ibélène a besoin de nous. »
Nous. Comme si ce n’était pas juste le souhait d’un gamin qui rêvait un peu trop de devenir empereur.
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Message Sujet: Re: Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch   Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch EmptyJeu 26 Juil 2018 - 22:41

Le duc de Bellifère n’offre aucune émotion visible, à l’entente de ses mots. Il pourrait tout aussi bien être satisfait que planifier son exécution, à cet instant, et Octavius est prêt à ces deux éventualités. Ce monde n’est pas tendre, il ne l’a jamais été avec lui, le fils du Val qui a su étendre ses ailes pour voler au-dessus de sa pauvreté, et il ne le deviendra pas aujourd’hui, qu’importe sa haute position. « Je vous remercie. » Verdict positif. Sa tête ne roule pas encore. Un signe de tête, bref - remerciement à ce remerciement protocolaire, mais qui témoigne d’une véritable satisfaction chez le souverain de la Guerre.
Ils sont rares, ceux qui réussissent à tirer autant d’amabilité de Martial de Bellifère, et Octavius Fer-Vaillant est un privilégié, en ce sens. Il n’ira jamais s’en vanter, mais la chose lui fait certainement un malin plaisir. Une maligne satisfaction.

Son vis-à-vis détourne le regard et le fixe vers l’une des fenêtres, d’où il est possible d’observer le duché. Cette terre parfois aride, parfois sans pitié, mais que tous deux aiment farouchement. Cette terre rouge du sang qui a été versé par leurs ancêtres, comme par leurs ennemis. Le soleil baigne le visage de Martial d’or et de lumière, alors qu’il abonde en son sens en ce qui concerne Lorgol, puis Ibélène. Lorsqu’il est question de leur empire, quelque chose ne manque pas de faire tiquer Octavius. Quelque chose qui le rend davantage attentif, lorsque le souverain pose à nouveau ses yeux sur lui. Il y a dans le regard d’acier du duc une gravité qui rend l’expression du Voltigeur d’autant plus sérieuse, indéchiffrable. Les prunelles semblent fouiller dans son âme, chercher une réponse. Un assentiment.

« Nous devons y faire quelque chose. Sauver notre empire, nous qui le voyons sombrer. » Le Maréchal de Serre voit bien trop se dessiner, dans son esprit, le possible plan de Martial de Bellifère. Il n’ose pourtant pas tout à fait y penser. Pas avant que l’homme le fasse lui-même et confirme ses impressions, ce pressentiment qui étreint son coeur. Non pas d’appréhension, étrangement, et surtout pas de peur. D’une , plutôt. « Par n’importe quel moyen. Si nous laissons l’infection, la faiblesse se répandre, nous courons à notre perte. Vous êtes un homme droit et fort, Maréchal, et dévoué à Ibélène. Et Ibélène a besoin de nous. » Il y a un silence. Lourd de sens. Un sentiment de fierté, furieux, l’emplit, depuis l’esprit de Cobalt - une fierté presque solaire, brûlant du même doré que le plumage de son griffon. Sa voix grave et neutre est à l’image de celle, aussi grave et neutre, du duc, avec cette interrogation qu’il ne peut tout à fait formuler clairement : « Quel est votre plan, mon duc ? Mes forces sont au service d’Ibélène, selon les serments portés il y a déjà bien longtemps, et je désire uniquement la grandeur de notre empire. Qu’importe les sacrifices qui s’avèreront nécessaires. » Octavius ne peut confirmer qu’il suit tout à fait les idées du duc, même s’il s’en doute - il peut toutefois lui confier ainsi, à demi-mots, tout ce à quoi il est prêt pour cet empire.
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Message Sujet: Re: Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch   Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch EmptyMar 31 Juil 2018 - 22:07

Un bref instant, il se demanda s’il avait bien fait. Si cette rencontre était faite pour se dérouler. On n’aurait pas pu en avoir la moindre idée, de l’extérieur, de ce doute qui le prenait discrètement à la gorge. Lui, douter ? N’allons pas affirmer n’importe quoi. Martial ne doutait pas. Il ne pouvait pas douter, il ne devait pas douter. Un homme ne doutait pas. Mais bon, en même temps, y avait que les cons qui ne changeaient pas d’avis, donc les femmes, donc les hommes devaient douter puisqu’un homme n’était pas une femme. Vérité logique.
Martial repoussa au loin tous les doutes. Ce qu’ils allaient faire, ce qu’ils devaient faire, était juste et motivé par l’envie de redonner à Ibélène toute sa grandeur. Ce qu’ils allaient faire ? Le plan était simple. Presque trop simple.
Il avait l’impression d’oublier quelque chose dans l’équation, mais il ne savait certainement pas quoi… Ah, oui.
Il n’était pas encore sûr du soutien du Maréchal. Voilà. Mais comment en douter ? Comment douter que l’homme en face de lui, qui semblait être le plus dévoué de tous ses sujets puisse ne pas le suivre dans son idée ? Martial voulait avoir confiance en lui. Et peut-être, non, sans doute, que c’était une erreur grave. Mais entre son général des armées qu’il gardait fermement sous son commandement – bien trop assoiffé de sang pour son propre bien – et certains des hauts gradés du palais, il savait en qui il pouvait avoir confiance… Ou non.
Et, manifestement, il pensait pouvoir croire en le Maréchal et son soutien.

Il ne bougea pas, le jaugeant du regard – et un éclat d’intérêt, presque, brilla au fond de ses yeux. Alors il comprenait, et plutôt bien. De là à dire qu’il approuvait et qu’il souhaitait le suivre, les yeux fermés, sans questionner… Il ne fallait pas aller trop loin.
« Il nous faut reprendre le trône d’Ibélène. »

Voilà. Il l’avait dit. Il avait formulé l’idée qui flottait dans la pièce sans vraiment se poser en mots, il avait laissé les craintes et les idées folles échafaudées dans l’esprit, sans doute, se dissiper. Ne restait que la vérité. Brute. Proche de l’assaut qu’il faudrait mener. « J’ai juré, comme vous, allégeance à notre empereur. Mais son temps est passé, et les héritiers qu’il laisse ne feront que nous mener à la ruine, à morceler un peu plus notre empire courant à sa perte. »

Il prit une inspiration, son visage pour la première fois s’éclairant un peu. Il restait grave, mais on pouvait presque voir dans son regard cette lueur qui prouvait toute la foi qu’il mettait dans ses mots. Il y croyait. Ce n’était pas forcément pour le pouvoir : c’était pour donner à Bellifère et Ibélène un avenir qu’il pensait meilleur.
« Je ne vous demanderai pas de vous parjurer, Maréchal, si la situation n'était pas critique. C’est de votre soutien dont j’ai besoin. Si vous acceptez de me suivre dans cette quête, si vous acceptez de m’aider à accéder au trône, vous en serez récompensé. Nous ne pouvons échouer, si nous vous avons à notre côté. »
Il attendait une véritable confirmation. Qu'il ne parle pas pour rien, il détestait ça. Enfin, de toute manière, c'était trop tard pour reculer. Les murs du bureau retiendraient pour toujours l'accord ou le refus du Maréchal de Serre de le suivre dans ce qui pourrait s'avérer une entreprise couronnée de succès... Ou la pire des défaites.
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Message Sujet: Re: Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch   Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch EmptyVen 9 Nov 2018 - 18:21

Il lui faut demander au duc d’exprimer clairement sa pensée, pour ne pas la formuler lui-même. Pour ne pas laisser la potentielle trahison sortir de sa bouche d’abord, et plutôt l’entendre de celle de l’homme qui l’a convoqué ici. « Il nous faut reprendre le trône d’Ibélène. » Tout ceci est peut-être un tour. Une façon pour l’empereur de vérifier sa loyauté, par le biais d’un de ses ducs. De son duc.

Ces mots sont dangereux, mais ils sont réels. Et à Octavius, ils résonnent comme un espoir qu’il n’avait jamais osé formuler auparavant. « J’ai juré, comme vous, allégeance à notre empereur. Mais son temps est passé, et les héritiers qu’il laisse ne feront que nous mener à la ruine, à morceler un peu plus notre empire courant à sa perte. » Le Maréchal se redresse un peu, le visage toujours prudent, alors qu’il observe le blond souverain, dont la propre expression semble être… nouvelle. Pleine de foi, de grandeur, d’ambition. « Je ne vous demanderai pas de vous parjurer, Maréchal, si la situation n'était pas critique. C’est de votre soutien dont j’ai besoin. Si vous acceptez de me suivre dans cette quête, si vous acceptez de m’aider à accéder au trône, vous en serez récompensé. Nous ne pouvons échouer, si nous vous avons à notre côté. »

Il est fier, Octavius. Fier et féroce, alors que le duc lui propose certes de se parjurer, mais de le faire pour la meilleure des causes, et ce à ses côtés. Refuser ne lui vient même pas en tête. L’insigne qui brille sur son torse est en un de loyauté envers son empire. Et sa loyauté lui pousse à vouloir choisir ce qu’il y a mieux, pour cet empire, n’est-ce pas ?
Fier qu’on demande son soutien, qu’on n’imagine pas la défaite, à ses côtés. Fier qu’on voit en lui un allié de choix et par Kern, par Valda, il le sera. Il est né, pour cela.

« Avons-nous le support des armées de Bellifère, Votre Grâce ? » Nous. Le déterminant, comme un indice de sa décision tacite. Ses yeux brillant du même feu, fou d’espoir et d’arrogance, que celui présent dans le regard de Martial de Bellifère. « Il nous faudra également nous assurer de sécuriser le pouvoir sur le trône, en mettant de côté les potentiels héritiers, bâtards ou non, qui voudront proclamer leur droit à la couronne. » Mettre de côté. Un terme poli, pour ne pas dire éliminer, sans plus de fioritures, ou de pitié. Aucune pitié, même, pour ces bâtards qui voudront continuer de mettre Ibélène en péril, comme leur géniteur le fait déjà trop bien. Pour ce trône, il faut une poigne de fer. Il faut Martial de Bellifère. « Sans parler de nobles familles opportunistes. Mes majors et Voltigeurs les plus fidèles pourront s’assurer que la prise sur la capitale soit forte, mais il nous faudra nous assurer que les dissidents rentrent dans le rang et que les autres ducs coopèrent. » Qu’importe la méthode.
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Message Sujet: Re: Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch   Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch EmptyLun 12 Nov 2018 - 13:21

Combien de fois l’avait-t-il déjà prononcé, ce discours-là ? Combien avaient-ils été, entre ces murs, à entendre Martial parler d’un Bellifère plus grand, plus glorieux, à avoir sa confiance au point que sans détour il accepte de les mêler à cette trahison pure et simple ? Combien étaient-ils, quand la décision avait été prise ? Le palais ducal aux pierres épaisses résonnait-il depuis si longtemps de ces murmures de trahison ? Sans doute. Martial était souvent brusque, sanguin, n’hésitait pas à s’emporter sur le moindre sujet de contrariété – mais il n’en restait pas moins un dirigeant et un homme de guerre. Un planificateur. Il savait que s’il fonçait tête baissée comme son sang et ses rêves les plus fous lui hurlaient de faire, il courait droit à la catastrophe.
Depuis combien de temps prévoyait-il de rallier le maréchal à sa cause – ou tout du moins de s’assurer de son appui ? Sans doute depuis le début. Bellifère avait son armée, bien sûr, menée par un général qu’il avait sous sa coupe et dont la loyauté n’était pas à tester, mais il fallait plus. Aussi puissante et efficace soit l’infanterie du duché de la guerre, rapide soit sa cavalerie, destructrice sa force navale, ils auraient un problème si le corps des défenseurs aériens d’Ibélène ne suivait pas.
Heureusement, ses mots semblèrent toucher le Maréchal. Encore une fois, le duc ne s’était pas trompé dans ses appuis : il pouvait compter sur son peuple pour lui être fidèle. Pour savoir ce qui était bon pour lui, même si le prix à payer était la trahison pure et simple.

Les bras croisés, la tête légèrement penchée sur le côté, il n’émit aucun commentaire en laissant son interlocuteur dérouler son le fil de ses idées. «Notre armée marchera à nos côtés. Le général est lui aussi convaincu de la nécessité et de l’urgence de cette prise de pouvoir. » Le regard qu’il portait sur l’autre Belliférien était… Soulagé, presque. Curieux. Il brillait d’un semblant d’estime pour celui qui suivait ce qui était juste à ses yeux. L’ambiance avait changé, l’air entre eux était chargé de promesses non dites, de l’énergie de ces actions qu’ils allaient mettre en place, de cette révolte qui allait éclater par eux et pour eux – mais pas seulement. « Nous disposerons des prétendants à la couronne. Certains pourront sans doute être achetés aisément. Les autres... » La phrase, en suspens, rejoignait sans doute ce que pensait le Maréchal. La mort, en dernier recours. L’emprisonnement, plus sûrement.

« Les opportunistes ne sont pas des fous. Ils profitent du chaos et du manque d’organisation. Si nous contrôlons la situation dès notre entrée dans Ibelin, leur prise sera plus faible. Qu’ils se rebellent, et ils le payeront.» Comme tous.  
«Le duc kyréen partage mes vues, et je le sais être un homme attaché à notre empire plus qu’à son souverain actuel. Pour le Savoir et pour Ibélène, il n’aura aucun mal à nous accompagner. Il n’aura pas le choix, s’il souhaite garder son trône. » et la vie. Si jamais Hjalden s’estimait plus légitime que Martial à ceindre la couronne impériale – que le blond imaginait déjà sur lui – il déchanterait bien vite. « Erebor sera plus à craindre, mais nous sommes loin d’être en froid avec eux… Et rien ne dit qu’ils ne seraient pas opposés clairement à un changement.  » Son regard s’était fait songeur, en y réfléchissant. C’était pas comme s’ils étaient les plus causants des voisins… Ou les plus proches.

« Quant à Sombreciel…» Son lourd soupir fut plus qu’éloquent. « Je ne sais si l’on doit parler de menace interne pour l’empire ou ne même pas nous en soucier. Ils sont sans doute ceux dont l’allégeance pourrait le plus poser problème, mais je ne crains pas grand-chose en cas de protestation de leur part – du moins, d’un point de vue militaire. » Comme si son armée, à lui, pouvait se faire défaire par l’ « armée » cielsombroise. Allons bon. Faudrait déjà qu’ils en aient une, et pas trois clampins en uniforme qui agitaient les bras en pensant que leur ombre allait être suffisamment menaçante pour faire fuir l’ennemi.

« Je vous fais confiance, Maréchal. Vos connaissez vos hommes, ceux plus à même de nous être d’une aide dans cette entreprise que nous allons mener. Je ne veux pas d’effusion de sang inutile. Ce n’est pas un massacre que nous cherchons à orchestrer, c’est l’empire que nous allons réanimer, dans peu de temps. »
Il avait des ambitions, Martial. Il prendrait le pouvoir, certes par la force et dans le sang, mais il veillerait à ce que la violence ne soit pas vaine. Il n’était pas là pour détruire, mais pour construire. Reconstruire, plutôt, cet empire qui s’effondrait.
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Message Sujet: Re: Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch   Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch EmptyMar 11 Déc 2018 - 23:12

Le soulagement de savoir que le général de leurs armées est de leur côté est un soulagement et Octavius, déjà, se sent plus confiant dans la décision qu’il vient de prendre à demi-mot. Il a suffi de bien peu de choses, pour que le maréchal se retrouve plongé dans ce futur coup d’état, et qu’il découvre dans les plans du duc une vision qui corresponde à ses propres réflexes. Gérer les héritiers et les opportunistes, par l’argent ou par le sang, entre autres. Il n’y a que les autres couronnes, dont il ne peut pas envisager immédiatement la réaction, et c’est bien pour cela qu’il se permet d’interroger son souverain à ce sujet.

« Le duc kyréen partage mes vues, et je le sais être un homme attaché à notre empire plus qu’à son souverain actuel. Pour le Savoir et pour Ibélène, il n’aura aucun mal à nous accompagner. Il n’aura pas le choix, s’il souhaite garder son trône. » Et de un. Hjalden d’Evalkyr est un homme apprécié de ses sujets, il est aisé de le constater même à Ibelin, et prendre le duché du Savoir par la collaboration est idéal, en ces circonstances. « Erebor sera plus à craindre, mais nous sommes loin d’être en froid avec eux… Et rien ne dit qu’ils ne seraient pas opposés clairement à un changement. Une ombre d’hésitation se dessine sur le visage du maréchal et il profite de l’air songeur du duc pour faire une proposition : Serez-vous de la visite diplomatique prévue en Erebor, dans deux semaines, Votre Grâce ? Ce serait l’occasion de tâter le terrain auprès du duc Anwar. » Il préfère ne pas évoquer la duchesse Astarté, dont la cruauté est reconnue hors du duché du sable et du roc, et qui a certainement plus de pouvoir que son mou d’époux ; ou la propre épouse de Martial de Bellifère, exilée pour avoir elle-même échoué un coup d’État en Erebor. Il préfère supposer que le duc de la Guerre a une prise totale et ferme sur sa vipère et écarter tout potentiel problème venant d’elle.

« Quant à Sombreciel… Au soupir du duc, il joint un demi-rire moqueur. Je ne sais si l’on doit parler de menace interne pour l’empire ou ne même pas nous en soucier. Ils sont sans doute ceux dont l’allégeance pourrait le plus poser problème, mais je ne crains pas grand-chose en cas de protestation de leur part – du moins, d’un point de vue militaire. Le concubin du duc Castiel est un habitué des coups d’état et ses épouses mènent davantage le duché que lui, je ne crois pas que nous ayons quoi que ce soit à craindre de ces femmes, s’il devait y avoir une opposition. » Évoquer les perversions du duc Castiel le dégoûte, son expression ne le cache pas, mais il a tout de même un point : être l’amant d’un criminel politique reconnu a certainement l’avantage d’avoir familiarisé l’homme aux tenants et aboutissants du coup d’état.

La confiance du duc flatte son assurance et il se sent plus en confiance. Plus légitime, dans son envie de parler de choses… qui ne semblent pas tout à fait pensées uniquement sur l’instant. comme s’il avait déjà réfléchi à tout cela, parfois, dans quelques moments de mépris envers cet homme que l’on nomme empereur. Des plans fous, impossibles, qui ne lui semblent plus aussi inatteignables. « Je placerai mes hommes les plus fiables avec vous, afin de marquer l’implication et le soutien du corps des Voltigeurs dans votre action. D’autres s’occuperont de sécuriser les maîtresses et héritiers de Sa Grandeur Augustus, afin qu’ils ne puissent pas intervenir. Les capitaines et majors auxquels je peux me fier seront les relais dans toute l’empire. Ils devront être prudents, afin de ne pas distiller une quelconque graine de rébellion parmi ceux qui devront imposer ce nouvel ordre. Quand pensez-vous mener ce renversement de pouvoir ? »
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Message Sujet: Re: Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch   Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch EmptyMer 19 Déc 2018 - 17:20


Un appui de plus, le plus décisif sans doute. Martial se féliciterait plus tard de faire d’excellents choix dans la sélection de ses alliés - en même temps, ses appuis comptaient en masse Bellifériens et Kyréens, moins dans ce second cas mais tout de même. Il était persuadé que si autant se joignaient à lui, son entreprise un peu folle ne pourrait qu’être couronnée de succès ! Et il prenait presque autant plaisir à la planification qu’il en aurait, il en était certain, à l’arrivée, une fois sur le trône d’Ibélène. L’homme vers qui tous tourneraient le regard et qui saurait les ramener sur le droit chemin, dont la lignée dirigerait le plus puissant des empires même après sa mort.
Bon, par contre, ça impliquait que sa femme devienne impératrice. Et donc qu’on lui accorde un quelconque intérêt - ce qui était tout de même fort, et, pour parler franchement en ma qualité de narrateur, le faisait impérialement chier. Non seulement elle ne sortait que des filles, mais en plus ce n’était pas comme si elle allait jouer un quelconque rôle actif dans le grand chamboulement qui s’annonçait. Elle se contenterait de suivre et de récolter.
À la limite, son rôle serait purement de finir martyre … Non, même pas, en fait. Qui irait pleurer une femme qui n’aurait même pas d’existence une fois son temps passé ? Il réussirait de plus là où elle avait échoué - même si ça n’était pas forcément glorieux, mais logique, qu’un homme réussisse mieux que sa femme dans tous les domaines.
En parlant de sa femme, justement, et d’Erebor. La visite diplomatique erebienne. Visite dont il ne ferait pas partie : il en avait été question, un temps, et jusqu’à récemment il était supposé s’y rendre. Mais c’était avant que de nouveaux événements ne viennent s’ajouter à l’équation, condamnant Martial à laisser sa femme partir seule. Enfin, aussi seule que pouvait l’être une ressortissante de haute noblesse, même femme désormais belliférienne.
« Mes responsabilités me retiendront à Hacheclair, malheureusement.  » Le regret n’était pas présent dans sa voix calme, mais il était embêté de ne pouvoir en être. S’assurer du soutien erebien aurait été une riche idée - mais laisser sa capitale, pour l’heure, était plus dangereux qu’il ne le semblait.

Le Maréchal était dans le vrai. De Sombreciel, au final, il n’y aurait guère à craindre. Rien qui ne puisse se régler, d’une certaine manière. « Des femmes et un …. » il n’avait pas le mot, mais la grimace était sans équivoque. Il y avait longtemps qu’en Bellifère on éradiquait consciencieusement la saleté de ce genre. Quelquefois, il se disait que tous les vices et les malheurs de ce monde devaient naître au sud. « Non, définitivement, nous n’avons pas à craindre quoi que ce soit. » Que pourraient-ils faire, au pire ? Sécession ? Mais avaient-ils vraiment à ce point envie de ne pas survivre ?

Un sourire presque satisfait se dessina sur ses lèvres. Le plan ne souffrirait pas le moindre accroc, et de toute manière il n’y en aurait pas. Aucun. Tous les coups d’état avortés, ratés jusqu’alors ne venaient pas de Bellifère. Ils ne pouvaient pas échouer. « L’attente n’a que trop duré, et le temps nous est compté. Qui sait ce que deviendra l’empereur demain ? Nos troupes assignées à cette mission sont déjà en chemin pour rejoindre les terres proches de la frontière kyréenne. Nos cavaliers sont déjà stationnés sur les terres de l’Oriflamme, où ils se joindront au reste de la première formation. La frontière sera franchie le cinq juin, lançant ainsi les hostilités. » Tout était calculé, planifié, écrit et gravé dans son esprit par des milliers de répétitions. Assez de temps pour envoyer ses troupes, au début d’un été qui s’annonçait chaud, dans un Valkyrion plus que tempéré pour échapper à la sécheresse de Bellifère.

Il avait juste quelques petits soucis à régler, auparavant. Et il lui fallait le temps, pour lui-même, de les rejoindre. Le cinq juin, donc. L’attroupement ne serait pas forcément suspect : de nombreuses casernes d’entraînement s’y trouvaient, et il n’était pas rare d’y voir défiler bon nombre de soldats.  Et puis il ne massait pas tous ses soldats à la frontière, non plus. Disséminés, bataillons presque discrets. Rien qui ne sorte de l’ordinaire en Bellifère. Un mois et demi, avant que n’éclate cette révolte. C’était si court.
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Message Sujet: Re: Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch   Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch EmptyDim 23 Déc 2018 - 4:48

« Mes responsabilités me retiendront à Hacheclair, malheureusement. » Le Voltigeur ne demande pas s’il sera remplacé par son ambassadeur, certainement plus à même de faire quoi que ce soit d’utile que la duchesse Alméïde, ou même si celle-ci est du voyage sur ses terres natales. Le duc Martial sait parfaitement ce qu’il fait et s’il a besoin de son aide, il lui demandera - comme il l’a fait aujourd’hui, en demandant son soutien pour son entreprise aussi osée que prometteuse. Le plan que lui expose le Belliférien semble plus que mûrement réfléchi, sur tous les fronts, que ce soit sur celui armé, ou celui social, alors que nobles et paysans seront pris dans la tourmente de ce changement de règne. Une tourmente qui ne devrait pas durer : il est temps qu’un nouveau poing d’acier se mette sur le trône impérial, là où ceux qui ont porté ont fait naître l’échec.

« L’attente n’a que trop duré, et le temps nous est compté. Qui sait ce que deviendra l’empereur demain ? Nos troupes assignées à cette mission sont déjà en chemin pour rejoindre les terres proches de la frontière kyréenne. Nos cavaliers sont déjà stationnés sur les terres de l’Oriflamme, où ils se joindront au reste de la première formation. La frontière sera franchie le cinq juin, lançant ainsi les hostilités. » Les terres de l’Oriflamme. Il a une pensée soudaine pour Val-Brûlant, situé pratiquement sur la frontière, tout près de ces terres nobles. Sa vision est claire et il approuve silencieusement le choix de l’homme. Il connaît ce terrain, pour y être né, y avoir marché, y avoir combattu.

Le cinq juin.

Si loin et si proche à la fois. Il est une seconde étourdi, le Maréchal, de penser que tout ceci arrive si vite - et un instant courroucé, d’être prévenu si tardivement de tout ce plan. A-t-on douté de sa loyauté à son empire et à son duc ? A-t-on pensé qu’il pourrait être un obstacle ? Il étudie le faciès satisfait de Martial, y cherche encore un piège, sans le trouver. Il n’est toujours pas impossible que des gardes soient présents derrière la porte, prêts à l’arrêter pour haute trahison. « Le cinq juin. Nous serons prêts. Octavius Fer-Vaillant n’est peut-être pas un homme d’honneur, mais il sait être un homme de parole, et la sienne est entièrement accordée à ce guerrier respecté qui porte couronne. Y a-t-il autre chose que mes hommes, ou moi-même, puissions accomplir afin de vous aider, Votre Grâce ? »
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Message Sujet: Re: Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch   Quand on veut être sûr de son coup, on ne pratique pas le putsch EmptyVen 11 Jan 2019 - 23:43

La date était si proche que Martial en aurait presque regretté de n’avoir demandé son soutien au Belliférien en face de lui que si tard : comment avait-il pu douter un seul instant que le Maréchal de Serre soit aveuglé par la grandeur passée d’un empereur au point de ne pas voir la lamentable existence présente qu’il menait ? Le duc en était sûr, désormais. Sûr que, même au sein du palais impérial, tous n’attendaient que la fin d’Augustus - mort naturelle ou départ sous la contrainte. C’était une pente dangereuse sur laquelle ses pensées s’aventuraient, de celles où si l’on n’y prenait pas garde on était rapidement convaincu que notre point de vue était universel, le seul valable.
Autrement dit, le chemin parfait pour l’esprit d’un duc sur le point de se jeter corps et âme dans un coup d’état digne des plus grands.

Ils seraient prêts, le Maréchal de Serre le confirme. Il n’y avait plus de véritable obstacle désormais : Brumecor serait maîtrisé si d’aventure il lui prenait la stupide envie de se soulever ou de tenter de faire capoter le coup. Rougeheaume, lui, serait surveillé soigneusement. Il regrettait, cependant, que certains esprits prometteurs ne puissent se joindre à leur entreprise. Certains gradés qui, par leur position géographique, ne pouvaient rejoindre l’Oriflamme, notamment ceux qui retenaient leurs troupes à la frontière outreventoise. Il serait bien trop aisé pour les faës, alors, de se déverser sur la terre de Kern en apprenant la désertion temporaire du duc. Il ne comptait pas laisser son duché sans défense, de plus ! Qui serait-il, sinon ? Personne, quasiment, et surtout pas le digne duc des terres de Kern, bientôt empereur de l’empire du Savoir - prince orgueilleux sur le trône d’Ibélène. Comme si l’on pouvait y croire.

Martial hocha la tête d’un air satisfait, son regard glissant sur les traits de l’homme en face de lui. Belliférien. Franc, droit, attaché à la hiérarchie au sommet de laquelle il se trouvait presque. « Ça sera tout, Maréchal. Votre loyauté et votre engagement envers les couronnes belliférienne et impériale vous honorent, et je saurai m'en souvenir et la récompenser. Nous allons sauver Ibélène, avec votre soutien et celui de vos hommes. »
N’aurait-il pas été Martial, n’aurait-il pas eu cette distance habituelle qu’il mettait même envers les gens qu’il considérait les plus dignes de confiance, peut-être aurait-il conclu les choses de manière différente. Mais il y avait à faire, et même s’il aurait souhaité parler encore avec son futur Maréchal des plans de grandeur qu’il avait pour son empire, les emplois du temps d’un duc et du chef des Voltigeurs ne pouvaient se coordonner que sur un laps de temps bien court.

Ils auraient tout le temps, après. Le temps de fortifier Bellifère, de la placer au coeur d’un empire qui grandirait abreuvé par le sang d’une révolte. Le temps de redresser un Ibélène bien bancal, pour que le Savoir triomphe. Ils auraient tout le temps, après la rébellion, après la prise de pouvoir, après le cinq juin.
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