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 N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison...

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Message Sujet: N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison...   N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison... EmptyDim 2 Sep 2018 - 11:16


   
Livre III, Chapitre 5 • La Joueuse de Flûte
Gustave de Faërie & Tristan d'Amar & Antonin de Faërie

   
N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison...

   
Quand l'empereur laisse la place au père...

   


   
• Date : 22 septembre 1003
   • Météo (optionnel) : Il fait trop beau pour une veille de mariage...
   • Statut du RP : privé
   • Résumé : Gustave est bien décidé à confronter son futur gendre, oubliant quelque peu son rôle d'empereur pour endosser celui de père. En espérant que la présence d'Antonin sera plus bénéfique qu'autre chose.
   • Recensement :
   
Code:
• [b]22 septembre 1003[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t4112-n-oublie-jamais-qu-un-parfum-delicat-peut-devenir-poison#152815]N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison...[/url] - [i]Gustave de Faërie & Tristan d'Amar & Antonin de Faërie[/i]
    Gustave est bien décidé à confronter son futur gendre, oubliant quelque peu son rôle d'empereur pour endosser celui de père. En espérant que la présence d'Antonin sera plus bénéfique qu'autre chose.
   

   
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Message Sujet: Re: N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison...   N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison... EmptyDim 2 Sep 2018 - 11:17

Depuis combien de temps était-il en train de se regarder dans ce miroir ? Difficile à dire. A dire vrai, il aurait pu rester longtemps comme ça s’il n’avait pas senti avant même de voir la main de Lauriane effleurer sa barbe fraîchement taillée. « Que cherches-tu donc dans ton reflet mon ami ? » Un sourire, alors qu’il se tournait vers elle et qu’il prenait sa main. « Probablement ma jeunesse disparue. Mais j’ai eu beau regarder encore et encore, il semblerait qu’elle se soit définitivement envolée. » Elle laissa filer un rire avant de secouer la tête tout en s’éloignant légèrement. « Je croyais que tu laissais ce genre de regrets derrière toi. Il te faut sourire. Après tout, demain est un grand jour. »

C’était un grand jour. Le mariage de sa fille. Enfin, ce n’était pas la seule célébration et il savait que les dents allaient grincer lorsqu’il serait présent pour la dernière union de la journée. Mais il ne pouvait en être autrement, les principaux concernés étant tout aussi conscients de lui de la délicatesse de la situation. Pour autant, dans l’immédiat, c’était Armandine qui l’intéressait. Sa belle enfant aux yeux cerclés de rouge. Celle pour qui il était prêt à mettre le continent entier à feu et à sang, pour qu’elle puisse être celle qu’elle était entièrement. Et maintenant, il devait glisser sa main dans celle d’un autre, lui faire confiance pour veiller sur elle. C’était un Mage de Sang, au moins il savait ce qu’elle pouvait ressentir, quelles pouvaient être ses aspirations. Et puis, il avait fait beaucoup pour cette magie ces derniers mois.

Pour autant, Gustave n’arrivait pas, en cet instant, à raisonner comme un empereur. Il était un père qui n’avait guère envie de voir sa fille partir au loin. Prenant une profonde inspiration, il finit par détourner son regard du miroir pour le poser sur son épouse. « Il faut que je lui parle. » Un sourire amusé orna les lèvres de sa Lauriane qu’il embrassa sur le front alors qu’elle soufflait. « N’oublie pas que l’empereur trouve que ce mariage est une excellente chose. » Un grognement pour toute réponse alors qu’il quittait les appartements qui leur avaient été dévolus, marchant d’un bon pas à la recherche de son futur gendre.

Qu’il trouva en compagnie de son fils. Voilà qui était pour le moins incongru mais, ma foi, Antonin pourrait être un allié de poids dans cette discussion qui ne manquerait pas d’être délicate, difficile même. Parce que si l’empereur qu’il était avait déjà les mots en tête, le père était un peu plus confus, un peu moins à son aise. Ignorant les regards qui se posaient sur eux, la plupart du temps à la dérobée. Rares étaient les personnes qui assumaient de dévisager un empereur. Le courage était souvent chose trop rare, que ce soit chez les nobles ou chez les gueux. Même lorsqu’une vie n’était pas en jeu. Retenant un soupir à cette pensée, Gustave se planta donc devant son futur gendre, non sans un hochement de tête à l’attention d’Antonin. « Capitaine. J’aimerais échanger quelques mots avec vous avant le grand jour. En privé, cela va sans dire. » Enfin, la présence de son fils ne serait point de trop en vérité. Alors, il ajouta, non sans un léger toussotement. « La présence et le conseil de mon fils seront les bienvenus. » Pour lui ou pour le jeune homme, difficile à dire. Il se sentait un peu raide dans son costume, bien plus que d’habitude. Comme s’il avait quelque difficulté à respirer. Et pourtant, Gustave n’était pas un homme que l’on pouvait qualifier comme peu à l’aise, surtout en public. Il savait manier les mots pour arriver à ses fins mais là, les sentiments entraient en jeu. Et des sentiments qu’il ne souhaitait pas faire taire ou voir disparaître. L’amour qu’il ressentait pour ses enfants était sincère, présent et il était prêt à tout pour eux. Peut-être était-ce d’ailleurs pour cela qu’il dardait un regard sévère en direction du jeune Marquis, attendant de voir comment il réagirait.
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La Noblesse
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Antonin de Faërie
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Message Sujet: Re: N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison...   N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison... EmptySam 6 Oct 2018 - 15:37

Tristan d'Amar devait épouser ma sœur ce jour-là.  Enfant, j'avais longtemps cru qu'Armandine serait toujours à mes côtés, sous ma protection.  En vieillissant, j'avais réalisé que ça ne pourrait être ainsi et qu'un jour ou l'autre, quelqu'un la ravirait à notre famille pour l'accueillir dans la sienne.  J'ai longtemps craint pour elle après l'éveil de sa Magie du Sang, j'avais peur que quelqu'un d'indigne d'elle ne nous la ravisse et ne la traite mal.  Quand père a pris le trône de Faërie, j'avais de grands espoirs de la voir épouser Liam d'Outrevent : en devenant duchesse de ce duché qui nous avait vu grandir, elle n'aurait pas à affronter autant de difficultés, protégée par la voix d'un duc.  Pourtant, les choses n'avaient pas progressé.  Les liens entre le duché de l'honneur n'avait pas été resserrés.  J'avais pourtant essayer d'user de l'influence de Lionel de Rivepierre auprès de son ami afin d'assurer ce mariage que je considérais souhaitable pour ma cadette, mais de cette tentative, qu'il m'arrivait parfois de regretter en considérant sa bassesse et son manque d'honorabilité, rien n'avait abouti.  Pis même, en ce même jour où ma sœur célébrait ses noces avec le marquis lagran, Liam d'Outrevent unissait sa vie à celle de Chimène, ma tante.  Pendant de longs mois, nous avions tous cru qu'elle était morte, mais elle vivait encore.  De cette famille qui avait gardé à l'écart mon père, il ne restait plus qu'elle, guère plus âgée que moi.  Pourrions-nous un jour devenir une véritable famille?  Elle n'avait plus que nous, Catarine et Cassandre ayant péri au cours de la dernière année.  Pourtant, c'était à cause de nous qu'elle avait tout perdu aussi.  Quelquefois, il m'arrivait d'en vouloir à ces grands-parents qui avaient causé une telle déchirure dans une famille en songeant qu'ils en avaient causé la perte.  Néanmoins, sans celle-ci, jamais mon père et ma mère ne se seraient rencontrés et ni Armandine ni moi-même n'existerions.

S'il y avait quelque sentiment déplaisant à l'idée de savoir qu'une autre était préférée à ma sœur, je restait toutefois satisfait de savoir qu'elle serait remise entre les mains de Tristan.  C'était un Mage du Sang tout comme elle, il n'aurait aucun préjugé contre cette magie depuis si longtemps bannie.  Au contraire même, il semblait déterminé à lui redonner sa place en Faërie et c'était ce qui assurerait un meilleur futur pour ma sœur puisqu'elle n'aurait pas à apprivoiser un homme qui la craindrait.  Comme moi je l'avais crainte quand ses yeux s'étaient cerclés de rouge, jusqu'à ce que je ne réussisse à surmonter mes préjugés et à oublier le monstre dépeint dans les légendes pour y revoir ce visage toujours aussi innocent de ma sœur.  Aussi, parce que j'avais avec le temps pris confiance dans le fait que Tristan d'Amar serait un mari décent pour ma sœur, en apprenant à le connaître un peu et à accepter l'idée qu'il serait désormais un membre de la famille par son lien avec elle, j'avais décidé d'aller lui rendre une visite avant d'aller faire mes adieux à Armandine qui quitterait Alfaë pour rejoindre Lagrance.  Je ne m'inquiétais pas pour elle, Gabrielle irait certainement la visiter et il me semblait savoir qu'elle avait déjà quelques bonnes relations avec la duchesse Marjolaine.  Elle serait bien entourée et moi-même la visiterais aussi souvent que je le pourrais.

J'étais en compagnie du futur marié depuis quelques minutes seulement, la conversation ne s'était pas encore éloignée des civilités, que mon père nous rejoignit.  D'un signe de tête empli de respect, je le saluai.  « Père. »  Je m'apprêtais à me retirer discrètement, le laissant seul avec son futur gendre ayant compris qu'il désirait un entretien particulier, quand il me surprit en m'invitant à rester.  Ou peut-être n'était-ce pas une invitation, mais une demande à laquelle je ne pouvais me soustraire.  Cette entrée m'emplit de curiosité : dans quel domaine mon père pouvait-il avoir besoin de mon appui, surtout en un tel jour.

Depuis l'enfance, il était une montagne inébranlable.  Je levais toujours vers lui des yeux emplis d'admiration et lui ressembler, prouver que j'étais bien le digne fils dont il pouvait rêver, était une de mes plus grandes ambitions.  Parfois, je me surprenais aussi à vouloir le surpasser, devenir une meilleure version de lui-même, la continuité de son existence.

« Je vous remercie de la confiance que vous m'accordez, » répondis-je avec une extrême modestie sans toutefois voir ma présence comme étant nécessaire : je ne pourrais certainement pas intervenir de quelque manière que ce soit.
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Tristan d'Amar
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J'ai fait allégeance à : Fluctuante. S'il était fidèle à l'impératrice, il l'est nettement moins à l'empereur, bien qu'il se soit éloigné de Chimène de son vivant, par son attitude envers les mages du Sang. Il est malgré tout toujours fidèle à son duc, à son duché, et à Faërie.
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Message Sujet: Re: N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison...   N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison... EmptyJeu 20 Déc 2018 - 15:11

La dernière journée, avant que ne se concrétise cette union pour laquelle il avait œuvrée. Il repartirait en Lagrance, à Amar, marié. Il y aurait enfin une présence féminine dans le domaine et, peut-être, des enfants prochainement. Cela annonçait de nombreux changements… Il ne pourrait plus penser qu’à lui, et à son Vol, qu’à ses Chevaucheurs. Il devrait se soucier d’elle, autant que d’eux. Lui faire une place. Il ne doutait pas qu’elle aurait suffisamment de liberté… Plutôt qu’elle en ait trop, à dire vrai. S’il la courtisait depuis plusieurs mois, c’était autre chose encore, que d’être marié à elle. Que de passer chaque soir en sa compagnie – sauf si son devoir l’en éloignait. Elle serait, à n’en pas douter, la bienvenue à la Cour lagrane. Ils pourraient s’y rendre conjointement en matinée, et repartir ensemble le soir. Probablement passeraient-ils quelques moments en compagnie de leurs duc et duchesse. Il n’avait pas de doute quant au fait que sa future femme serait une excellente compagne pour Marjolaine du Lierre-Réal. Lui-même s’entendait avec elle, et la bonté de la duchesse ne manquerait pas de toucher Armandine. L’aide qu’ils apportaient aux démunis lui plairait, assurément. Il l’espérait, du moins.

Il en était là de ces réflexions, quand un homme de confiance qui travaillait à Amar depuis bien avant sa naissance lui annonça la venue du prince Antonin, suivi de peu par l’empereur lui-même. S’il avait accueilli le prince d’un signe de tête simple mais respectueux, il accueillit l’empereur avec plus de déférence. Il ne savait qui venait s’adresser à lui, du père qui lui donnait sa fille, ou de l’empereur qui mariait la princesse impériale à un marquis lagran, mais il était bien au fait qu’un manquement à l’étiquette ou trop de familiarité n’était pas les bienvenus.

« Majesté. Je vous en prie, entrez. » S’effaçant, il referma la porte derrière eux, surpris d’entendre les remerciements du prince. S’ils s’étaient peu fréquentés, et si les prémices de leur relation n’avaient pas été très encourageants malgré le respect qu’il portait au prince, il en était venu à l’apprécier – autant que faire se peut, du moins. Mais n’était-ce pas normal, que son père se repose sur lui ? Il était son héritier, et Tristan n’avait pas le moindre doute que Gustave l’y préparait comme il convenait qu’il le fasse. Mais cela ne le regardait pas vraiment, et trop s’interroger à ce sujet le desservirait.

« Je vous écoute, majesté, altesse. » Il avait lui aussi bien des choses à dire – réitérer sa promesse de s’occuper convenablement de sa fille. Lui affirmer qu’il ne l’emprisonnerait, et qu’elle jouirait d’une grande liberté. Quelle était la position du père, quant à ça ? Tristan n’était pas homme à enfermer sa femme chez lui, pour qu’elle lui fasse des enfants, et s’occupe de la maisonnée, loin de là. Serait-ce mal vu ?
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Message Sujet: Re: N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison...   N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison... EmptySam 5 Jan 2019 - 22:24

S’il se répétait en boucle que c’était ce qu’il pouvait espérer de mieux pour Armandine, compte tenu de sa nature et des circonstances, peut-être qu’il arriverait à se convaincre qu’il était heureux de la voir se marier le lendemain. Et qu’il n’aurait aucun regret à la voir partir, à ne plus entendre sa voix résonner dans les couloirs, à ne plus croiser ce regard qui n’avait fait que le rendre un peu plus inquiet chaque jour. L’homme qui lui faisait face semblait pourtant digne de confiance, si tant est qu’il pouvait faire confiance à qui que ce soit pour rendre la chair de sa chair heureuse, ce qui était une autre histoire.

Il jeta un bref regard en direction d’Antonin. S’il lui avait demandé de rester, c’était autant pour lui montrer qu’il lui faisait confiance mais qu’il souhaitait également se reposer sur lui lorsque ce serait nécessaire. Et il était aussi curieux de voir comment son propre fils réagirait face à l’homme qui allait lui ravir sa sœur. S’il serait capable de dire ce qu’il pouvait penser de tout cela, de cette union, quand bien même il ne s’en était guère ouvert jusqu’à présent. Mais il n’étais pas du genre causant Antonin, pas avec Gustave en tout cas. Pas suffisamment. Etait-ce la faute du père ? De l’empereur ? Il n’avait pas vraiment la réponse et ne savait pas si c’était vraiment le moment d’y songer.

Pour l’heure, il avait un futur gendre à questionner. L’empereur se contenta de hocher la tête aux remerciements de son fils avant de suivre le Capitaine, le menton relevé, son regard s’attardant aux alentours alors qu’il laissait le silence s’installer entre eux. Juste ce qu’il fallait pour mettre le jeune marquis mal à l’aise. Petit plaisir mesquin que seul un futur beau-père pouvait s’octroyer, surtout à la veille du grand jour. A ceci près qu’il rajouta aussi une oeillade pensive et des sourcils froncés, non sans jeter un regard équivoque à Antonin. Libre à son fils de réagir comme il le souhaitait. Et à Tristan de comprendre ce qu’il voudrait.

Jugeant le temps de silence suffisant pour inquiéter le jeune homme, Gustave finit par se racler la gorge et par croiser les bras alors qu’il se plantait devant lui. « Il semblerait avant toute chose que je doive vous rappeler à quel point l’empire est heureux de voir cette union aboutir enfin. Il est important de souligner que le retour de certaines magies n’est pas un danger pour Faërie et je sais que vous serez un parfait porte-parole avec Armandine. Je gage que le Prince ne pourra qu’approuver mes propos, n’est-ce pas ? » Un bref regard en direction d’Antonin alors qu’il lui laissait quelques secondes pour réagir, curieux de voir ce qu’il pourrait dire sur la magie du Sang.

Une inspiration alors qu’il reprenait, se faisant plus sérieux. « Je me dois cependant de vous rappeler également autre chose. Ma fille est la prunelle de mes yeux, elle m’est précieuse et je sais qu’elle est fragile, qu’il lui a été difficile de voir se développer cette magie que vous avez en commun. Et si l’empereur que je suis est heureux de vous voir l’épouser, le père ne saura pardonner le moindre écart, ne pourra tolérer qu’il lui soit fait du mal. Que mon fils en soit témoin. » Il imaginait déjà la mine mi-agacée, mi-amusée de son épouse si elle l’avait entendu et il se demandait si Antonin allait lui ressembler ou en rajouter. En tout cas, il attentait, curieux de voir l’effet de son petit discours à l’attention de son futur gendre.
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Message Sujet: Re: N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison...   N'oublie jamais qu'un parfum délicat peut devenir poison... EmptyMar 22 Jan 2019 - 19:55

Entre mon père et l'homme qui m'arracherait la sauvegarde d'Armandine, je ne me sentais pas avoir la préséance dans la conversation qui s'engagerait et je m'apprêtais à me montrer aussi discret que possible, mais surtout à apprendre en étudiant le choix des mots de mon père.  Je m'interrogeais à savoir sous quel rôle était-il venu s'entretenir avec son futur gendre : le père d'Armandine ou le souverain de Faërie?  Avec mon prochain mariage avec Gabrielle de la Volte qui approchait, le jour où j'aurais à tenir la même position ne me semblait plus aussi lointain.  Avions-nous déjà autant vieilli?  Je me souvenais d'Armandine et moi, jouant à la dinette dans sa petite chambre d'enfant à la Rive.  Je me souvenais de ses encouragements, quand j'incarnais le rôle d'un valeureux Chevaucheur venu la libérer.  Je me souvenais aussi de m'être promis de la protéger envers et contre tous quand sa magie s'était éveillée.  Ce rôle que je m'étais donné, il me fallait désormais le transmettre à Tristan.  J'avais foi en ses bonnes intentions à l'égard de ma sœur.  Si mon père l'avait jugé digne d'obtenir sa main, ce n'était certainement pas sans raison.  Silencieux, j'observais et mon père, et mon futur beau-frère, tentant de déceler sur leur visage un indice de ce qu'ils ressentaient.  J'étais soulagé de ne pas avoir à briser ce silence, me demandant si j'arriverais à me sentir calme à la place du marquis d'Amar.  Aurais-je droit à ce même regard quand viendrait mon tour?  Je me donnais le rôle du silencieux observateur en attendant de voir les choses se développer.

Bien que je m'attendais à quelque discours de circonstances de la part de mon père, et quelques mises en garde, je ne m'attendais pas à ce qu'il ne m'interroge directement sur ses propos.  Me demandait-il mon réel avis ou simplement d'appuyer ses propos?  L'admiration que je portais à mon père augmentait toujours d'un cran la pression qui m'habitait de toujours vouloir lui plaire et le contenter.  J'avais un besoin pressant de sentir son approbation, de savoir que je représentais une fierté pour lui et non pas une déception.  Ainsi pris de cours et à parti, je ne pouvais tout de même pas me permettre de faire patienter ma réponse beaucoup trop longuement.  Tout père qu'il était et qui prenait le temps de venir s'assurer du bonheur de sa fille, il était aussi empereur et avait encore bon nombre de tâches sur lesquelles se pencher, je n'en doutais guère.

« Je n'ai point de vœu plus cher que de voir ma sœur et le marquis d'Amar réussir à promouvoir une meilleure image de cette magie, » déclarai-je brièvement.

J'avais l'espoir d'un jour devenir un aussi grand visionnaire que mon père, mais pour le moment je ne me sentais pas encore assez sûr de moi pour affirmer mes idées.  Là n'était pas la place d'ailleurs : mon opinion eût été différente de la sienne, il ne m'aurait pas été possible de la contredire devant le Chevaucheur.  Le premier Chevaucheur d'un dragon argent depuis tant d'années.  C'était le meilleur appui pour que ma sœur ne puisse contribuer à sa mesure à la reconnaissance de la magie du sang.  Et ses terres se trouvaient en Lagrance.  Si je n'avais pas foi en leur parole, peuple trop capable de mensonge, leur duchesse s'était établie comme protectrice des mages du sang et je ne doutais pas qu'elle serait un soutien supplémentaire pour ma sœur.

Ma réponse avait-elle satisfaite mon père?  Je ne le saurais pas tout de suite, mais je ne doutais pas que nous en reparlerions.  J'avais encore beaucoup à apprendre auprès de lui, j'avais encore beaucoup de preuves à faire pour lui démontrer que j'étais digne du choix qu'il avait fait de me choisir comme héritier.  Même si je ne pouvais m'empêcher de regretter la chevauche et le vent derrière les ailes d'Agonie.

Je tentai autant que possible de demeurer impassible toutefois quand il proféra ses menaces à demi-voilées.  Naturellement, je ne pardonnerais moi non plus aucun tort infligé à Armandine : peu importe qu'elle soit partie vivre dans sa propre famille, elle serait éternellement ma petite sœur, celle que je sauvais des mécréants dans nos jeux d'enfants.  J'étais peut-être surpris des propos de mon père, mais je ne pouvais certainement pas les condamner.  Néanmoins, je ne tenais pas non plus à sembler trop martial aux yeux de Tristan, qui serait bientôt mon frère.

« Ni le père, ni le frère.  Mais j'ai confiance que vous saurez prendre soin d'Armandine puisque vous avez été jugé digne de prétendre à sa main. »

Mon père avait-il quelques inquiétudes à l'égard de ce mariage?  Je préférais ne pas m'avancer plus avant et laisser les deux principaux intéressés parler entre eux.  J'avais peur de placer un mot de trop, au mauvais endroit, de m'immiscer dans des affaires qui ne me concernaient pas.  Quant à l'hommage que me faisait mon père et souverain de souhaiter me prendre à témoin, je ne me jugeais pas digne de le recevoir.
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