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| Sur les ailes de la destinée | |
| Auteur | Message |
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PNJ • Admin Le Destin Messages : 1321 J'ai : un âge au dessus de toute raison.
| Sujet: Sur les ailes de la destinée Mer 4 Juil 2018 - 23:34 | |
| Livre III, Chapitre 4 • La Légion des Oubliés Le Destin & Astrée Aubétoile Sur les ailes de la destinée Par le caprice d'une déesse emportée • Date : 25 juillet 1003 • Météo (optionnel) : La nuit est claire • Statut du RP : Privé Récompense de soirée CB • Résumé : La Chasse s'en vient ravir une nouvelle victime. • Recensement : - Code:
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• [b]25 juillet 1003 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t3914-sur-les-ailes-de-la-destinee#145756]Sur les ailes de la destinée[/url] - [i]Le Destin & Astrée Aubétoile[/i] La Chasse s'en vient ravir une nouvelle victime. |
| | | PNJ • Admin Le Destin Messages : 1321 J'ai : un âge au dessus de toute raison.
| Sujet: Re: Sur les ailes de la destinée Mer 4 Juil 2018 - 23:36 | |
| Elle. Le murmure est porté par les voix ténues des étoiles au firmament, caressées par les derniers rayons du soleil qui se couche – le chuchotement frémissant qui vibre entre les nuages s’en vient éveiller la conscience de la Chasse Sauvage, tirant du sommeil les Cavaliers et leur Innocent. Elle. Dans l’esprit si serein de celui qui naguère fut Richard le Harnois, et qui désormais n’est plus que le vecteur d’une volonté bien plus ancienne que la sienne, un visage juvénile se dessine. Jouet des caprices de deux déesses, c’est leur désir qui lance la meute sur la piste de sa prochaine victime – pas pour la tuer, cette fois, non ; pour exaucer la requête qu’une tierce entité a présentée à Macha et Nemain. Elle.
Deux visages presque identiques, deux âmes faites de candeur et d’innocence ; mais c’est l’une d’elles en particulier que demande la requérante, c’est cette jumelle-là que la Puissance curieuse a réclamée – alors, dédaignant les pensées diffuses d’une dragonne d’Améthyste et de sa Chevaucheuse endormie, c’est sur les traces d’une petite savante en bourgeon que les mâtins s’élancent à travers les cieux. Bientôt Lorgol se dessine à l’horizon, et sur un geste péremptoire de l’Innocent, tous s’arrêtent en dehors des murailles. Leur objectif est plus loin ; et ils ne sont pas venus tuer, ce soir.
Ils sont venus la chercher. Elle.
Sous le voile immaculé, le regard de Richard se porte sur l’un des Cavaliers – emporte-la, emmène-la avec toi, garde-la pour moi, souffle dans les airs immobiles la voix suprême d’une déesse à laquelle le tracé de la Tapisserie ne les assujettit point, mais dont ils accompliront ce soir la volonté, car le Tisserand l’a autorisé. Lancé sur son cheval né de l’irréel et du suranné, l’un des Quatre s’élance en direction de la haute silhouette de l’Académie qui se dresse dans la lointain, et dont il n’a aucun mal à pénétrer l’enceinte.
Quelques minutes plus tard, lorsqu’un son diffus la tire de son sommeil, c’est sur son visage inhumain qu’Astrée Aubétoile ouvre les yeux ; et c’est dans sa main qu’elle met la sienne, toute appréhension effacée, le devoir et la mission désormais gravés au plus profond d’elle. C’est une déesse qui l'a choisie et qui est allée prier la Chasse de l’emporter, sa volonté prévaut sur les velléités d’une petite âme humaine, si fragile – docile et loyale, revêtue du cuir des chasseurs, la jeune Outreventoise a tôt fait d’enfourcher la fine haquenée spectrale qui vient d’apparaître aux côtés du farouche destrier.
Cours, Astrée Aubétoile, cavale sous les nuées – tu es chasseresse à présent, car Guerre t’a emportée.
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| | | | Sujet: Re: Sur les ailes de la destinée Dim 15 Juil 2018 - 22:59 | |
| De quoi la jeune Aubétoile avait-elle pu rêver, cette nuit-là, l’une des dernières nuits qu’elle passerait dans cette chambre qu’elle occupait à l’Académie ? Malgré les évènements survenus les mois passés, elle avait toujours fini par y trouver le sommeil, dans cette réplique de sa chambre chez ses parents, mis à part qu’au-dessus d’elle se trouvait un ciel étoilé, avec toutes les constellations qu’elle aimait tant étudier. Aussi dormait-elle profondément, inconsciente la visite qu’elle allait recevoir, concentrée sur ses songes.
Elle se réveilla en douceur, en entendu un bruit inhabituel, mais qui lui semblait parfaitement naturel, comme s’il avait toujours été. Comme s’il l’appelait, l’extirpant doucement de son sommeil profond. Ouvrant les yeux, surprise malgré tout, elle fixa ce regard qui n’avait rien en commun avec tout ce qu’elle avait pu connaître, oubliant bien vite les questions qui pouvaient lui venir à l’esprit, alors qu’elle mettait sa main dans celle de ce qui lui faisait face.
Qui était-ce ? Que lui voulait-elle ? Tant d’interrogations qui auraient pu être, mais qui furent emportées au loin, en même temps que la jeune femme, alors qu’elle répondait à l’appel de Guerre, que sa chemise de nuit lui semblait disparaître pour une tenue tout aussi confortable – et indécente pour une jeune femme, aurait-elle sûrement pensé, si elle avait pu se voir.
La jeune astronome n’était plus, face à la mission qui lui était confiée, face à ce devoir qui lui venait d’une déesse elle-même – qu’importe qu’elle n’en ait pas conscience. Elle avait été choisie, et elle accomplirait la mission transmise par l’Innocent. |
| | | Les Voltigeurs Bastien Aigrépine Messages : 437 J'ai : 32 ans Je suis : Major de division d'Euphoria Feuille de personnageJ'ai fait allégeance à : Castiel, duc de Sombreciel ; Octave, empereur d’IbélèneMes autres visages: Tara Mille-Visages, Gustave de Faërie | Sujet: Re: Sur les ailes de la destinée Mer 1 Aoû 2018 - 14:05 | |
| Le 4 août 1003 - Euphoria, Sombreciel.
Il pleut. Enfin je crois.
Impossible d’ouvrir les yeux alors que j’entends le tonnerre gronder au loin et les gouttes s’écraser contre la vitre. On dirait qu’il y a du vent aussi. Le mariage s’est terminé depuis plusieurs jours déjà. Une semaine ? Deux ? Difficile à dire. J’ai l’esprit totalement embrumé par cette soirée. Pourtant, je n’ai pas souvenir d’avoir bu tant que cela.
Je sens la présence, lointaine, d’Ortie, qui vaque à ses occupations toutes plumeuses depuis quelques jours. Elle a bien mérité un peu de repos après ses exploits au mariage. Je lui ai donné une brouette de pommes qu’elle a savourées avant de me laisser en plan, se laissant tout de même câliner et complimenter sans ronchonner. Je l’ai même serrée contre moi et je l’ai regardée s’envoler, avant de soupirer longuement.
Un peu de repos. Pour nous deux.
Alors pourquoi est-ce que je dors aussi mal ? Pourquoi est-ce que je me sens autant oppressé ? Pourquoi j’ai l’impression que quelque chose m’échappe sans que je n’arrive à saisir ce que ça peut bien être ? Comme si c’était là, juste à portée de mes doigts sans que je sois capable de cette dernière impulsion qui me permettre de l’attraper.
J’ai l’impression de plonger dans un cauchemar comme on plongerait dans un ravin.
Et je suis toujours autant incapable d’ouvrir les yeux.
Sauf que j’ai l’impression qu’on parle tout près de moi. C'est comme un murmure, qui se glisse entre les gouttes de pluie. Je finis par me réveiller en sursaut, le coeur battant à tout rompre, essayant de retrouver mes repères tant bien mal.
Et de nouveau, ces voix qui parlent, qui murmurent, tout près de moi. Sauf qu’il n’y a toujours rien. Comme si c’était hors de ma chambre. Je plisse des yeux, incapable de bouger l’espace d’un instant avant de me finir par me lever, comme un automate, sans prêter attention au fait que je sois complètement nu. Je penche la tête sur la côté, toute envie de crier disparaissant alors que je me penche à la fenêtre.
Pour les voir dans la rue. Ils entourent quelqu’un. Un homme ? Une femme ? Aucune idée. Et je ne suis pas vraiment sûr que ça ait une quelconque importance en vérité.
Est-ce que je suis en train de rêver ? Si c’est le cas, est-ce que ça va être mon tour après ?
Et, soudain, un frisson me parcourt l’échine. J’ai l’impression que tout s’efface. Ce que je suis, ce que j’ai été, mes aspirations, mes ambitions. Tout comme mon lien avec Ortie. Tout comme le reste.
C’est comme si je n’avais jamais existé.
Je fais un pas pour me reculer. Puis un deuxième. Avant de commencer à me diriger vers la porte pour les rejoindre, sans me rendre compte que ma peau nue se recouvre de pièces de cuir, tout aussi solides que la plus efficace des armures.
Est-ce qu’ils m’ont vraiment appelé ? Est-ce qu’il s’est passé autre chose ? Est-ce que je marche vers ma propre ? Au final, cela importe peu. Ne reste plus que la Chasse. Et cette nouvelle mission qui coule désormais dans mes veines et qui obstrue tout le reste. |
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