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 Au coin du feu

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Ilse Tonnevent
Ilse Tonnevent

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Message Sujet: Au coin du feu   Au coin du feu EmptySam 16 Fév 2019 - 15:05


Livre IV, Chapitre 2 • L'Éternel Lendemain
Marianne d'Orsang & Ilse Tonnevent

Au coin du feu

Discussion à bâtons rompus



• Date : 3 février 1004
• Météo (optionnel) : Froid, enneigé, mais ensoleillé
• Statut du RP : Privé
• Résumé : C'est le matin à la Taverne de la Rose et Ilse est réveillée par les pleurs de son petit garçon. Alors qu'elle descend s'en occuper dans le calme, Douce Marianne les rejoint.
• Recensement :
Code:
• [b]3 février 1004 :[/b] [url=http://arven.forumactif.org/t4568-au-coin-du-feu]Au coin du feu[/url] - [i]Marianne d'Orsang & Ilse Tonnevent[/i]
C'est le matin à la Taverne de la Rose et Ilse est réveillée par les pleurs de son petit garçon. Alors qu'elle descend s'en occuper dans le calme, Douce Marianne les rejoint.



Dernière édition par Ilse Tonnevent le Sam 16 Fév 2019 - 15:10, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Au coin du feu   Au coin du feu EmptySam 16 Fév 2019 - 15:09

La matinée est calme, au coeur de la Taverne de la Rose, comme la plupart des matins. Ils sont nombreux encore à dormir d'un sommeil lourd après avoir passé une nuit à boire, à chanter, à jouer aux cartes et à se taper dans le dos pour une plaisanterie mal dosée. Et comme la plupart des matins, Ilse est l'une des premières à se lever, s'extirpant du lit où Aymeric est accroché à son père comme une huître à son rocher. Son absence a terriblement marqué le jeune garçon qui pensait déjà se retrouver orphelin et il n'est pas le seul à s'être fait un sang d'encre. La rancune n'a pas encore tout à fait quitter l'esprit de la canonnière face à son compagnon disparu sans un mot et même si elle a été soulagée et heureuse de le retrouver en un seul morceau, l'accueil n'a pas été fait uniquement d'étreintes et de baisers. Elle se demande si cette fois, le message est réellement passé, mais les doutes demeurent. Peut-être devra-t-elle se faire une raison.

Avec des gestes précautionneux, elle avance jusqu'au berceau de son petit garçon, raison pour laquelle elle a été réveillée cette fois-ci. Le nourrisson pleurniche doucement entre ses couvertures, probablement affamé et, à l'odeur, elle devine un besoin d'être changé urgemment. Avec douceur, elle le prend dans ses bras, enveloppé dans sa couverture, et l'emmène avec elle. Sur son passage, elle jette un oeil à Ariane, emmaillotée dans son propre berceau, une spatule en bois fermement maintenue dans sa main. Un sourire chaleureux fleurit sur les lèvres de la canonnière devant la vision de sa petite fille qui a tant grandi. Ses doigts effleurent ses mèches blondes pour dégager un peu son visage et elle sort de la pièce après avoir enfilé une robe de chambre par dessus sa chemise de nuit. Son père s'occupera d'elle à son réveil.

Les couloirs sont silencieux mais la salle principale de la taverne est un peu plus animée. Quelques employés de Touillette finissent de faire le ménage, de nettoyer les tables et le sol. À une table du fond, il y a trois joyeux lurons qui ne sont pas encore allés se coucher. Dans la cuisine, ça s'active pour terminer les nettoyages également et une jeune fille ajoute des bûches sur le feu, dans les cheminées. Ilse emmène son garçon dans une salle plus tranquille à l'arrière pour changer son lange et lui faire sa toilette. Elle demande un peu d'eau chaude en cuisine et de quoi déjeuner quand elle aura terminé de s'occuper de son fils. Assise près du feu, elle termine de lui donner le sein quand une gamine que Touillette a prise sous son aile vient lui amener un petit panier avec du pain, du beurre et quelques fruits. Ilse la remercie et la regarde sortir.

Dans le creux de son bras, le petit Alexandre gazouille distraitement. Et la canonnière ne relève la tête qu'en entendant des pas à la porte de la salle. Le sourire qu'elle adresse à la nouvelle venue est fatigué mais sincère. « Tiens, regarde qui est là, c'est Douce Marianne. » murmure-t-elle tout contre son fils alors que sa marraine entre dans la salle. Ilse l'invite à prendre place à sa table, laissant de côté ses griefs des derniers jours. Car si elle était en colère contre Eric, le blâme était à partager, même si elle ne leur reproche pas leur escapade pour les mêmes raisons. Elle croise le regard de son amie. « Tu veux le prendre dans tes bras ? » demande-t-elle en guise de salutation.
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Marianne d'Orsang
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Message Sujet: Re: Au coin du feu   Au coin du feu EmptyJeu 7 Mar 2019 - 17:45

Lorgol s’éveille, le soleil s’apprête à se faire une place parmi les tours. Pourtant au dernier étage de la Taverne de la Rose, une Voltigeuse s’attarde encore dans une oeuvre de Trelor. Marianne a fait la fête la veille mais sans excès, c’est un doux rêve qui la retient. Elle flotte au milieu d’une nuit pleine d’astres vivants, elle profite de leur joie et de leur scintillements merveilleux. Elle peut même les capturer dans ses mains quelques secondes avant qu’elles ne s’échappent en filant dans des tintements amusés. Elle est à deux doigts de se réveiller mais elle fait durer son sommeil, s’extasiant devant la danse des étoiles autour d’elle.
Papillon orange. L’image s’imprime un moment avant que la pluie d’étoiles ne revienne. Vache bleue. La sérénité dans laquelle elle nageait s’efface à regret, laissant place à de la frustration. Mais si elle se concentre, les étoiles reviendront, certainement, ce n’était pas un rêve cette nuit magique… Lapin vert. Mouette jaune. Stop. Les étoiles étincellent... Lapin vert, lapin vert. Frustration. Des lapins verts gambadent sur le dos de mouettes jaunes. Stop. Lapin verts sur des mouettes jaunes. Assez ! Lapins verts ! « Assez ! » Marianne ouvre brusquement les yeux, bien réveillée cette fois. Moquerie. Et franchement de mauvais poil. C’est la troisième fois Iode, tu abuses… Le griffon s’excuse à peine, vaguement penaud. Et pendant qu’elle se lève et s’habille, une atmosphère de rancune plane autour d’elle. Iode… J’y peux rien si le Skadi m’a embarqué aussi vite, il y avait urgence. Des vagues de ressentiment et de colère s’agitent près de son esprit.

Quelque part au-delà de Lorgol, un griffon doré observe la neige en grognant. Évidemment qu’il est jaloux, cachant bien son chagrin. Son amie a vu les étoiles de près, les a touchées, les a raccrochées au ciel ! Non seulement elle en rêve encore, mais il n’était même pas présent dans son rêve, elle volait toute seule. Un griffon qui vole autour du phare, qui poursuit une étoile. Et il devrait passer outre, oublier facilement ? Contrariété. Je t’ai déjà dis que je t’aurai emmené si j’avais pu.. Oh et merde, tu m’énerves. Débouffise un peu. Puis l’esprit de la Voltigeuse devient hermétique au sien. Très bien, si elle ne veut pas de lui, il chassera des lapins toute la journée. Avec l’espoir d’en trouver un vert, tiens.

Le silence neutre qui règne dans la chambre tire un soupir de soulagement à Marianne. Malgré un réveil des plus désagréables (ruiner son rêve, franchement) elle sent sa bonne humeur revenir sans les mauvaises ondes de son griffon. La journée promet d’être ensoleillée et un coup d’œil en contre-bas lui confirme que dans la cour intérieure, la neige tient encore. Voilà qui fera plaisir à Edouard et toute la tribu d’enfants de l’étage.

Au rez-de-chaussée la Taverne se remplit lentement : quelques habitués venus boire un verre tant que tout est assez calme. Marianne salue Touillette et Boubouille en cuisine, en profite pour chiper une pomme dans une caisse. « Hé, part pas si vite ! T’as un broc avec du lait d’chèvre là, tout chaud, pour la crevette d’la canonnière. Il est encore trop petit pour en boire Boubouille. Mais c’est gentil de... Alors pour Ilse, ça lui fera pas de mal ! Elle est dans la pièce dans le coin. Prends-lui cette part de tarte aussi, ‘lui faut des forces pour nourrir ce bébé. Et l’pot de miel là, ‘vec le lait ! Oh, doucement vous deux, j’ai pas six bras ! Et ça fume, derrière vous. » Profitant de la distraction, la voltigeuse met son fruit avec la part de tarte, prend le pot de miel de l’autre main et s’éclipse vite des cuisines.
Elle retrouve bien Ilse dans la petite pièce à vivre jouxtant la grande salle, en robe de chambre avec Alexandre contre elle. Marianne répond à son sourire en montrant ses mains chargées de nourriture. « J’ai juste voulu prendre une pomme. ‘Me suis faite attaquer en cuisine. » Elle ferme la porte du pied avant de s’installer à la table, étalant son butin à côté du panier. Elle attend la suite : remontrances ou non ?
« Tu veux le prendre dans tes bras ? » Pas de reproches tout de suite on dirait ! La médecin répond avec un grand sourire. « Oh ! Avec plaisir ! » Elle tend les mains vers son amie pour récupérer le petit. « Hey graine de pirate, viens voir ta marraine pendant que maman se requinque. » Elle installe son filleul entre ses bras, de la manière la plus confortable possible. Le poupon s’agite un peu avant de se détendre, observant ses mains de ses grands yeux innocents. « Toi, tu es bien réveillé dis-moi. Elle s’amuse à lui ajouter plus bas. Je crois que Lou-Ann est jalouse de se faire piquer sa marraine, mais tu es trop mignon pour qu’elle t’en veuille. » Devant les petits yeux d’Ilse elle reprend d’une voix compatissante. « Pas trop compliquée la nuit ? Tu sais que si c’est difficile avec Ariane en plus, la nourrice qui s’occupe de Leia et Luke peut te donner un coup de main. » Fée est partie avec Quittou, mais la nouvelle peut bien se débrouiller avec Ariane en plus des jumeaux. Par contre pas question de confier son filleul à quelqu’un d’autre, non mais !
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Message Sujet: Re: Au coin du feu   Au coin du feu EmptyDim 12 Mai 2019 - 11:42

La Douce Marianne a l'air chargée comme une mule, et ses quelques paroles confirment les soupçons de la canonnière : une attaque déloyale en cuisine ! Ah pour sûr, elles savent y faire les deux terreurs des fourneaux. Heureusement qu'ils ne restent que trois mois à quai, sinon ils finiraient avec des pirates au ventre bedonnant obligés de rouler pour se rendre d'un endroit à un autre. L'idée la fait sourire tandis que son amie s'installe à ses côtés en déposant ses réserves de la journée. Les effluves de la tarte lui chatouillent les narines et le petit Alexandre s'agite dans ses bras.

« Hey graine de pirate, viens voir ta marraine pendant que maman se requinque. » Ses petits yeux encore un peu endormis suivent les mouvements de sa marraine, faisant naître un sourire attendri sur le visage de la pirate. « Toi, tu es bien réveillé dis-moi. Je crois que Lou-Ann est jalouse de se faire piquer sa marraine, mais tu es trop mignon pour qu’elle t’en veuille. » Pendant que Douce Marianne prend en charge le petit, Ilse coupe deux tranches de tarte et mord dans l'une d'elles avec appétit. Décidément, elle ne se lassera jamais de la cuisine de Touillette.

« Pas trop compliquée la nuit ? Tu sais que si c’est difficile avec Ariane en plus, la nourrice qui s’occupe de Leia et Luke peut te donner un coup de main. » La bouche encore pleine, elle se contente de hocher la tête négativement, sans la moindre hésitation. Elle fait passer le bout de tarte avec un peu de lait puis répond promptement. « Pas question que j'refile mes enfants à d'autres quand j'suis là, j'veux profiter d'être avec eux autant que possible. » L'hivernage semble passer beaucoup plus vite depuis qu'elle a ces petits êtres merveilleux à câliner et qui rendent les départs plus difficiles. Pourtant, elle ne peut nier être heureuse de reprendre la mer lorsque vient le moment de partir. « En plus, il est pas aussi difficile que sa soeur. » Cette petite terreur qui pouvait maintenir la taverne entière éveillée pendant des nuits dans des pleurs assourdissants. Ca va mieux à présent, Ariane fait ses nuits et le petit Alexandre ne pleure pas autant qu'elle. Bien sûr, ça reste fatigant pour la jeune maman qu'elle est.

Ilse lève les yeux vers son amie et reprend un peu plus de sérieux. « Et toi alors, t'es tombée du lit c'matin ? Ou Touillette est venue t'attaquer jusque dans ton lit ? » La Douce Marianne est matinale, mais de là à se lever avec les poules alors que rien ne l'y oblige, pas même un petit gars affamé qui la réclame...
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