Une écriture familière dès l’adresse sur ce parchemin scellé. Une écriture qu’il connait trop bien, et qu’il n’a sans doute pas envie de voir. Et pourtant elle est bien là, attendant. L’ouvrira-t-il ?
5 octobre 1003 Caserne de Flamme
Bartholomé,
J’ai longuement hésité avant de t’écrire ces quelques mots. J’ignore s’ils te parviendront, ou si même tu ouvriras le cachet pour me lire. Je l’espère néanmoins, car le sujet qui me pousse à t’écrire aujourd’hui est grave et l’inquiétude qui me tourmente ne saurait être calmée qu’en recevant des nouvelles plus officielles que les rumeurs qui me parviennent jusqu’ici.
J’ai entendu parler des derniers événements qui ont bouleversé votre vie, à Bertille et toi. Les espoirs que j’ai ressentis pour toi en entendant les premières brides des rumeurs ont vite été balayés par les véritables nouvelles qui me sont parvenues. Je peux déjà t’entendre gronder que cela ne me regarde pas, mais je ne peux ignorer mes doutes plus longtemps. Dis-moi, je t’en prie, comment vous allez tous les deux ? Te remets-tu des événements ? Et Bertille ?
Le parchemin rend mal mon inquiétude, mais j’espère que tu la sauras sincère. Fais-moi parvenir de vos nouvelles, je t’en prie. Il est déjà difficile de vivre éloigné de vous, mais c’est une toute autre chose de survivre sans vos nouvelles.
Tu peux me rejoindre à la Caserne de Flamme où je suis posté pour l’année.
Avec inquiétudes,
Bertin
La Noblesse
Bartholomé d'Ansemer
Messages : 645 J'ai : 42 ans. Je suis : Duc d'Ansemer.
Feuille de personnage J'ai fait allégeance à : Ansemer avant tout, Gustave de Faërie. Mes autres visages: Césaire Chesnenoir
Il y aura eu d'autres versions. Plus longues. Emplies d'insultes et de reproches. De remords et de regrets, parfois aussi. Elles ont toutes finies déchirées, brûlées. Celle-ci fut envoyée, sans salutation, sans signature. Bertin reconnaîtra son écriture, de toute façon.
21 octobre 1003 Port-Liberté.
Ma fille et moi-même nous portons très bien, merci.